10:5:1
10:5:1:11. La signification mystique de cet autel du Feu est sans aucun doute la Parole ; car c’est avec la parole qu’il est construit : avec le Rik, le Yagus et le Sâman comme parole divine ; et quand il (l’Adhvaryu) parle avec la parole humaine : « Faites ceci ! Faites cela ! » alors aussi il (l’autel) est construit avec cela.
10:5:1:22. Or, ce discours est triple : les versets Rik, les formules Yagüs et les mélodies Sâman ; de ce fait, l’autel du Feu est triple, dans la mesure où il est construit avec cette triade. De même, il est triple ; mais à cet égard aussi, il est triple, dans la mesure où trois sortes de briques y sont placées : celles portant des noms masculins, celles portant des noms féminins et celles portant des noms neutres ; et ces membres des hommes sont également de trois sortes : ceux portant des noms masculins, ceux portant des noms féminins et ceux portant des noms neutres. [ p. 365 ] 10:5:1:33. Ce corps (de l’autel), en effet, est triple ; et avec ce corps triple, il obtient le triple Amrita divin (nectar, immortalité). Or, toutes ces (briques) sont appelées « ishtakâ (f.), » et non « ishtakah (m.), » ni « ishtakam (n.) : ainsi (elles sont appelées) d’après la forme de la parole (vâk, f.), car tout ici est parole, qu’elle soit féminine (femelle), masculine (mâle) ou neutre, car par la parole, tout ici est obtenu. C’est pourquoi il « fixe » toutes (les briques) [^713] par : « Tiens-toi solide comme Aṅgiras (dhruvâ, f.) ! » non pas avec « Repose-toi comme un Aṅgiras (dhruvah, m.) ! » ou avec « Repose-toi comme un Aṅgiras (dhruvam, n.) ! » car c’est cette Parole qu’il construit.
10:5:1:44. Or, cette parole est ce soleil-là, et ceci (Agni, l’autel du Feu) est la Mort : par conséquent, tout ce qui est de ce côté du soleil est tout ce qui est champ par la Mort ; et celui qui le construit (l’autel du Feu) de ce côté-ci, le construit comme quelque chose tenu par la Mort, et il abandonne son propre être à la Mort ; mais celui qui le construit au-dessus, conquiert la Mort récurrente, car par sa connaissance que (son autel) est construit au-dessus.
10:5:1:55. Ce discours est en effet triple : les versets Rik, les formules Yagüs et les Sâman. Les versets Rik sont l’orbe, les Sâman la lumière et les formules Yagüs l’homme (dans le soleil) ; et cet élément immortel, la lumière brillante, est cette feuille de lotus [^714] : ainsi, lorsqu’il construit l’autel du Feu [ p. 366 ] après avoir déposé la feuille de lotus, c’est sur cet élément immortel qu’il se construit un corps composé du Rik, du Yagus et du Sâman ; et il devient immortel.
10:5:2
10:5:2:11. Or, cet orbe brillant est la Grande Litanie, les versets du Rik : c’est le monde du Rik. Et cette lumière éclatante est (l’hymne du) Grand Rite, les mélodies du Sâman : c’est le monde du Sâman. Et l’homme dans cet orbe est l’Autel du Feu, les formules du Yagü : c’est le monde du Yagü.
10:5:2:22. C’est cette triple connaissance qui brille, et même ceux qui ne la connaissent pas disent : « Cette triple connaissance brille vraiment » ; car c’est la Parole qui, la voyant, parle ainsi.
10:5:2:33. Et cet homme dans l’orbe là-bas (du soleil) n’est autre que la Mort ; et cette lumière rougeoyante est cet élément immortel : donc la Mort ne meurt pas, car elle est dans l’immortel ; et donc elle n’est pas vue, car elle est dans l’immortel [^715].
10:5:2:44. Il y a ce verset : — « Au sein de la mort est l’immortalité », — car au-dessous de la mort est l’immortalité ; — « fondée sur la mort est l’immortalité », — car établi sur cet homme (dans le soleil) l’immortel brille [^716] ; — « La mort revêt le radieux », — le [ p. 367 ] radieux (vivasvant), sans aucun doute, est ce soleil-là, car il irradie (vi-vas) jour et nuit ; et c’est lui que (la mort) revêt, car de tous côtés il est entouré par lui ; — « Le soi de la mort est dans le radieux », — car le soi (corps) de cet homme est en effet dans cet orbe : tel est donc ce verset.
10:5:2:55. Or, cet orbe est le fondement (le point d’appui) de cette lumière et de cet homme ; c’est pourquoi il ne faut pas réciter la Grande Litanie pour un autre [^717], de peur de se couper ce point d’appui ; car celui qui récite le Mahad Uktham pour un autre, se coupe en effet ce point d’appui : c’est pourquoi le chanteur (professionnel) de louanges (sastra) est grandement méprisé, car il est coupé de son point d’appui. Ainsi en ce qui concerne la divinité.
10:5:2:66. Maintenant, quant au sacrifice. Cet orbe brillant est le même que cette plaque d’or (sous l’autel) [^718], et cette lumière rougeoyante est la même que cette feuille de lotus (sous l’autel) ; car il y a ces eaux (divines) [ p. 368 ] [^719], et la feuille de lotus est l’eau [^720] ; et cet homme dans cet orbe n’est autre que cet homme d’or (dans l’autel) : ainsi, en les déposant (dans l’autel du feu), c’est cette triade (divine) qu’il construit. Et après la consommation du sacrifice, il s’élève vers le haut et entre dans ce (soleil) brillant : on n’a donc pas besoin de se soucier de détruire Agni, car il est alors dans l’au-delà [^721]. Ainsi donc, en ce qui concerne le sacrifice.
10:5:2:77. Maintenant, en ce qui concerne le soi (corps). Cet orbe brillant et cette plaque d’or sont les mêmes que le blanc ici dans l’œil ; et cette lumière rougeoyante et cette feuille de lotus sont les mêmes que le noir ici dans l’œil ; et cet homme dans cet orbe là-bas et cet homme d’or sont les mêmes que cet homme dans l’œil droit. [ p. 369 ] 10:5:2:88. Le Lokamprinâ (brique qui remplit l’espace) est le même que cela (l’homme d’or dans le soleil) [^722] : c’est cette (brique) en laquelle tout cet Agni aboutit finalement [^723]. De plus, cet homme (ou cette personne) dans l’œil gauche est le partenaire de celui-là (dans l’œil droit et dans le soleil) ; et un partenaire est une moitié de soi-même [^724], car quand on est avec un partenaire, on est entier et complet : ainsi (le deuxième homme) est là pour la complétude. Et quant à la présence de deux de ces (personnes dans les yeux), une paire signifie un couple productif : c’est pourquoi deux Lokamprinâs sont posés à chaque fois [1], et donc ils établissent la couche par deux (sortes de briques).
10:5:2:99. Or, cette personne dans l’œil droit est la même qu’Indra, et (cette autre personne est) la même qu’Indrânî : c’est pour l’amour de ces deux-là que les dieux ont fait cette cloison (entre les yeux), le nez ; d’où il (le mari) ne doit pas manger de nourriture en présence de sa femme [2] ; car de lui (qui [ p. 370 ] ne le fait pas) naît un fils vigoureux, et celle en présence de qui (le mari) ne mange pas de nourriture donne naissance à un (fils) vigoureux :
10:5:2:1010. Telle est, en effet, l’ordonnance divine : parmi les hommes, les princes se tiennent le plus à l’écart [3], et pour cette raison un (fils) vigoureux leur est né ; et des oiseaux l’Amritavâkâ (fait ainsi, et elle) produit la Kshiprasyena [4].
10:5:2:1111. Ces deux (personnes dans les yeux) descendent dans la cavité du cœur [5], et entrent en union l’une avec l’autre ; et quand ils atteignent la fin de leur union, alors l’homme dort, — de même qu’ici, en atteignant la fin d’une union humaine, il devient, pour ainsi dire, insensible [6], de même il devient alors, pour ainsi dire, [ p. 371 ] insensible ; car c’est une union divine [7], et c’est la plus haute félicité.
10:5:2:1212. Que celui qui sait cela dorme donc, car cela mène au ciel [8] : il fait ainsi, en effet, que ces deux divinités jouissent de leur cher désir, l’union. Et il ne faut donc pas réveiller de force [9] celui qui dort, de peur de blesser ces deux divinités pendant qu’elles jouissent de leur union ; et donc la bouche de celui qui a dormi est, pour ainsi dire, humide, car ces deux divinités répandent alors une semence, et de cette semence provient tout ce qui existe ici.
10:5:2:1313. Or, cet homme dans l’orbe là-bas (du soleil), et cet homme dans l’œil droit ne sont vraiment rien d’autre que la Mort ; ses pieds se sont enfoncés dans le cœur, et après les avoir arrachés, il en sort ; et quand il en sort, alors cet homme meurt : c’est pourquoi ils disent de celui qui est décédé : « il a été retranché [10] ».
10:5:2:1414. Et, en effet, il est le souffle (prâna), car c’est lui (l’homme dans l’œil) qui conduit en avant (pranayati) toutes ces créatures. Ces airs vitaux (prâna) lui appartiennent (sva) ; et lorsqu’il dort (svapiti), alors [ p. 372 ] ces airs vitaux prennent possession de lui [11] comme s’ils étaient les siens (svâ api-yanti) : d’où (le terme) ‘svâpyaya (être pris possession par son propre peuple),’ ‘svâpyaya’ étant sans doute ce qu’ils appellent mystiquement ‘svapna (sommeil),’ car les dieux aiment le mystique.
10:5:2:1515. Et lorsqu’il dort, il ne sait rien par leur intermédiaire, ni ne forme aucune résolution avec son esprit, ni ne distingue le goût des aliments par sa parole, ni aucune odeur par son souffle ; il ne voit pas avec ses yeux, ni n’entend avec ses oreilles, car ces airs vitaux ont pris possession de lui. Bien qu’étant un seul, il (l’homme dans l’œil) est nombreux parmi les êtres vivants : d’où le Lokamprinâ (représentant l’homme dans le soleil), bien qu’étant un seul (en nature), s’étend sur tout l’autel ; et parce qu’il (l’homme dans l’œil) est un seul, donc (le Lokamprinâ) est un.
10:5:2:1616. Ils disent à ce sujet : « Une mort ou plusieurs ? » Qu’il réponde : « Une et plusieurs. » Car, puisqu’il est dans l’au-delà, il est un, et puisqu’il est distribué en grand nombre ici-bas parmi les êtres vivants, il y en a aussi beaucoup.
10:5:2:1717. Ils disent à ce sujet : « La mort est-elle proche ou lointaine ? » Qu’il réponde : « À la fois proche et lointaine. » Car, puisqu’il est ici-bas dans un corps, il est proche, et puisqu’il est dans l’au-delà, il est aussi loin.
10:5:2:1818. À ce propos, il y a le verset : « Dissimulé [ p. 373 ] dans la nourriture, lui, l’immortel, brille au flot des sèves vitales ; » — cet orbe brillant est la nourriture, et l’homme dans cet orbe est le mangeur : étant caché dans cette nourriture, il brille. Ainsi en est-il de la divinité.
10:5:2:1919. Quant au corps, ce corps est en effet de la nourriture, et cet homme, dans son œil droit, est celui qui mange : caché dans cette nourriture, il brille.
10:5:2:2020. Cette même (personne divine), les Adhvaryus (prêtres du Yagur-veda) servent sous le nom d’« Agni » (autel du feu) et de « Yagus », parce qu’il tient ensemble (yug) tout cet (univers) [12] ; les Khandogas (prêtres, chantres du Sâma-veda) sous celui de « Sâman », parce qu’en lui tout cet (univers) est un et le même (samâna) [13] ; les Bahvrikas (prêtres du Rig-veda, Hotars) sous celui d’« Uktham », car il est à l’origine (utthâp) de tout ici ; ceux qui sont experts en sorcellerie, sous celui de « sorcellerie (yâtu), » car tout ici est tenu en échec (yata) par lui ; les serpents sous celui de « poison » ; les charmeurs de serpents sous celui de « serpent » ; les dieux sous celui de « ûrg (nourriture fortifiante) ; les hommes sous celui de « richesse » ; les démons sous celui de « mâyâ (pouvoir magique) » ; les Pères défunts sous celui de « svadhâ (breuvage revigorant) » ; ceux qui connaissent l’armée divine sous celui d’« armée divine » ; les Gandharvas sous celui de « forme (rûpa [14]) ; les Apsaras sous celui de « parfum (gandha) » — ainsi, sous quelque forme qu’elles le servent, il devient en effet, et, étant devenu cela, [ p. 374 ] il leur est utile ; d’où celui qui sait devrait le servir sous toutes ces (formes), car il devient tout cela, et, étant devenu tout cela, il lui est utile.
10:5:2:2121. Or cet Agni (autel du feu) se compose de trois briques : le Rik, le Yagüs et le Sâman. Quelle que soit la brique qu’il pose ici, elle a un verset et une plaque d’or pour fondation [15] ; quelle que soit la formule qu’il pose, elle a un homme (en or) pour fondation ; et quelle que soit la brique qu’il pose, elle a un hymne et une feuille de lotus pour fondation. Ainsi, il se compose de trois briques.
10:5:2:2222. Et, en effet, ces deux, à savoir, cette plaque d’or et cette feuille de lotus, rejoignent cet homme (d’or), car le Rik et le Sâman rejoignent le Yagus ; et ainsi il consiste également en une seule brique.
10:5:2:2323. Or, cet homme dans l’orbe là-bas (du soleil), et cet homme dans l’œil droit, ne sont autres que la Mort [16] ; et il devient le corps (soi) de celui qui sait cela : chaque fois que celui qui sait quitte ce monde, il passe dans ce corps, et devient immortel, car la Mort est son propre soi.
10:5:3
10:5:3:11. En vérité, au commencement cet (univers) n’était, pour ainsi dire [17], ni inexistant ni existant ; au [ p. 375 ] commencement cet (univers), en effet, pour ainsi dire, existait et n’existait pas : il n’y avait alors que cet Esprit.
10:5:3:22. C’est pourquoi le Rishi (Rig-veda X, 129, 1) a dit : « Il n’y avait alors ni le non-existant ni l’existant ; » car l’Esprit n’était, pour ainsi dire, ni existant ni non-existant.
10:5:3:33. Cet Esprit, une fois créé, souhaita se manifester, devenir plus défini [18], plus substantiel : il rechercha un soi (corps) [19]. Il pratiqua l’austérité [20] : il acquit de la consistance [21]. Il vit alors trente-six mille feux-Arka [22] de son propre soi, composés d’esprit, construits d’esprit : mentalement [23] seulement ils furent établis (sur des foyers sacrificiels) et mentalement [ p. 376 ] construits [24] ; Mentalement, les coupes (de Soma) y furent tirées ; mentalement, ils chantèrent et récitèrent mentalement près d’elles. Quel que soit le rite accompli lors du sacrifice, quel que soit le rite sacrificiel, il fut accompli mentalement seulement, comme une performance mentale, sur ces (feux ou autels de feu) composés d’esprit et construits d’esprit. Et quoi que les êtres (vivants) ici conçoivent dans leur esprit qui ait été fait concernant ces (Agnis mentaux [25]) : ils les installent (sur les foyers) et les construisent (comme des autels de feu) ; ils dessinent les coupes pour eux ; ils chantent (près d’elles) et récitent des hymnes dessus. — De cette ampleur fut le développement de l’Esprit, de cette ampleur sa création, — tant est grand l’Esprit : trente-six mille feux d’Arka ; et chacun d’eux était aussi grand que l’ancien (autel de feu).
10:5:3:44. Cet Esprit créa la Parole. Cette Parole, une fois créée, souhaita se manifester, devenir plus définie, plus substantielle : elle rechercha un soi. Elle pratiqua l’austérité : elle acquit de la consistance. Elle contempla trente-six mille feux-Arka de son propre soi, composés de parole, construits de parole : avec la parole ils furent établis, et avec la parole construits ; avec la parole les coupes y furent tirées ; avec la parole ils chantèrent, et avec la parole ils récitèrent sur eux — quel que soit le rite accompli lors du sacrifice, quel que soit le rite sacrificiel qui existe, cela fut [ p. 377 ] accompli par la parole seule, comme une performance vocale, sur ces (feux) composés de parole, et construits de parole. Et quels que soient les êtres ici qui parlent par la parole qui a été faite à propos de ces (feux) : ils les établissent et les construisent ; ils dessinent les coupes pour eux ; ils chantent sur eux et récitent des hymnes sur eux, — de cette ampleur fut le développement de la Parole, de cette ampleur sa création, — si grande est la Parole : trente-six mille Arka-feux ; et chacun d’eux aussi grand que l’était le premier (autel du feu).
10:5:3:55. Cette Parole créa le Souffle. Ce Souffle, une fois créé, souhaita se manifester, devenir plus défini, plus substantiel : il recherchait un soi. Il pratiqua l’austérité : il acquit de la consistance. Il contempla trente-six mille Arka-feux de son propre soi, composés de souffle, construits de souffle : avec le souffle ils furent établis, et avec le souffle construits ; avec le souffle les coupes y furent tirées ; avec le souffle ils chantèrent et avec le souffle ils récitèrent sur eux, quel que soit le rite accompli lors du sacrifice, quel que soit le rite sacrificiel qui ait été accompli par le souffle seul, comme une performance respiratoire, sur ces (feux) composés de souffle, et construits de souffle. Et tous les êtres ici respirent avec le souffle qui a été fait concernant ces (feux) : ils les établissent, et les construisent ; ils tirent les coupes pour eux ; ils chantent sur eux et récitent des hymnes sur eux, — de cette étendue fut le développement du Souffle, de cette étendue fut sa création, — si grand est le Souffle : trente-six mille feux d’Arka ; et chacun d’eux aussi grand que l’ancien (autel du feu) l’était.
10:5:3:66. Ce Souffle créa l’Œil. Cet Œil, une fois créé, souhaita se manifester, devenir plus [ p. 378 ] défini, plus substantiel : il recherchait un soi. Il pratiquait l’austérité : il acquit de la consistance. Il contempla trente-six mille Arka-feux de son propre soi, composés de l’œil, construits à partir de l’œil : c’est par l’œil qu’ils furent établis, et c’est par l’œil qu’ils furent construits ; c’est par l’œil que les coupes y furent tirées ; Au moyen de l’œil, ils chantaient et récitaient des hymnes sur eux, quel que soit le rite sacrificiel accompli par l’œil seul, comme une performance oculaire, sur ces (feux) composés d’œil et édifiés par l’œil. Et tout ce que les êtres ici voient avec l’œil concernant ces (feux) : ils les établissent et les édifient ; ils en tirent les coupes ; ils chantent et récitent des hymnes sur eux. — De l’ampleur du développement de l’Œil fut d’autant plus grande, de l’ampleur de sa création — tant est grand l’Œil : trente-six mille feux d’Arka ; et chacun d’eux était aussi grand que l’ancien (autel du feu).
10:5:3:77. Cet Œil créa l’Oreille. Cette Oreille, une fois créée, souhaita se manifester, se définir davantage, se substantialiser : elle rechercha un soi. Elle pratiqua l’austérité : elle acquit de la consistance. Elle contempla trente-six mille feux d’Arka, de son propre soi, composés de l’oreille, construits à partir de l’oreille : c’est par l’oreille qu’ils furent établis, et c’est par l’oreille qu’ils furent construits ; c’est par l’oreille que les coupes furent tirées ; c’est par l’oreille qu’ils chantèrent et récitèrent des hymnes, quel que soit le rite accompli lors du sacrifice, quel que soit le rite sacrificiel, celui-ci fut accompli par l’oreille seule, comme une performance auditive, sur ces (feux) composés de l’oreille et construits à partir de l’oreille. Et tout ce que les êtres ici entendent avec l’oreille [ p. 379 ] ce qui a été fait concernant ces (feux) : — ils les établissent et les construisent ; ils dessinent les coupes pour eux ; ils chantent sur eux et récitent des hymnes sur eux, — de cette étendue fut le développement de l’Oreille, de cette étendue sa création, — si grande est l’Oreille : trente-six mille feux d’Arka ; et chacun d’eux aussi grand que l’était le premier (autel du feu).
10:5:3:88. Cette Oreille a créé le Travail, et celui-ci s’est condensé dans les airs vitaux, dans ce composé, cette composition de nourriture [26] ; car le travail est incomplet sans les airs vitaux, et les airs vitaux sont incomplets sans travail.
10:5:3:99. Cette Œuvre, une fois créée, souhaitait se manifester, se définir davantage, se substantiel : elle recherchait un soi. Elle pratiquait l’austérité : elle acquit de la consistance. Elle contempla trente-six mille Arka-feux de son propre soi, composés de travail, construits par (ou par) le travail : par le travail ils furent établis, et par le travail construits ; par le travail les coupes y furent tirées ; par le travail ils chantèrent et récitèrent des hymnes sur eux, quel que soit le rite accompli lors du sacrifice, quel que soit le rite sacrificiel qui ait été accompli par le travail seul, comme une œuvre-performance, sur ces (feux) composés de travail, et construits par le travail. Et tous les êtres ici travaillent par le travail qui a été fait concernant ces (feux) ; ils les établissent et les construisent ; ils tirent les coupes pour eux ; ils chantent sur eux et récitent des hymnes sur eux, — de cette ampleur fut le développement de l’Œuvre, de cette [ p. 380 ] ampleur sa création, — si grande est l’Œuvre : trente-six mille feux d’Arka ; et chacun d’eux aussi grand que l’était le précédent (autel du feu).
10:5:3:1010. Cette Œuvre a créé le Feu. Le Feu, sans aucun doute, est plus manifeste que l’Œuvre, car par le travail (l’accomplissement sacrificiel) ils le produisent, et par le travail ils l’allument.
10:5:3:1111. Ce Feu, une fois créé, souhaitait se manifester, se définir davantage, se substantiel : il cherchait un soi. Il pratiquait l’austérité [27] : il acquit de la consistance. Il contempla trente-six mille feux d’Arka, de son propre être, composés de feu et construits de feu : ils furent établis avec le feu et construits avec le feu ; les coupes y furent tirées avec le feu ; ils chantèrent et récitèrent des hymnes avec le feu sur eux ; quel que soit le rite accompli lors du sacrifice, quel que soit le rite sacrificiel, il fut accompli avec le feu seul, comme une performance de feu, sur ces (feux) composés de feu et construits de feu. Et tout ce que les êtres de feu allument ici, ce qui a été fait concernant ces (feux) : ils les établissent et les construisent ; ils tirent les coupes pour eux ; ils chantent sur eux et récitent des hymnes sur eux, — de cette ampleur fut le développement du Feu, de cette ampleur fut sa création, — si grand est le Feu : trente-six mille feux d’Arka ; et chacun d’eux aussi grand que l’était le premier (autel du feu).
10:5:3:1212. Ces feux (autels), en vérité, sont construits par la connaissance ; et tous les êtres les construisent à tout moment pour celui qui sait cela, même pendant qu’il dort : par la connaissance seule, ces feux (autels) sont en effet construits pour celui qui sait cela.
10:5:4
[ p. 381 ]
10:5:4:11. En vérité, cet autel du Feu (Agni) construit en briques est ce monde (terrestre) : les eaux (de l’océan qui l’entoure) sont ses pierres d’enceinte ; les hommes ses Yagushmatîs (briques aux formules spéciales) ; le bétail ses Sûdadohas [28] ; les plantes et les arbres ses remplissages de terre (entre les couches de briques), ses oblations et ses bûches [29] ; Agni (le feu terrestre) sa Lokamprinâ (brique qui remplit l’espace) ; ainsi cela en vient à constituer l’Agni tout entier, et l’Agni tout entier en vient à être celui qui remplit l’espace [30] ; et, en vérité, quiconque sait cela, devient ainsi ce tout (Agni) qui est le remplisseur d’espace [31].
10:5:4:22. Mais, en vérité, cet autel du Feu est aussi l’air : la fonction du ciel et de la terre (l’horizon) est son (cercle de) pierres qui l’entourent, car c’est au-delà de l’air que le ciel et la terre se rencontrent, et cette (jonction) est le (cercle de) pierres qui l’entourent ; les oiseaux sont ses briques Yagushmatî, la pluie ses Sûdadohas, les rayons [ p. 382 ] de lumière ses remplissages de terre, ses oblations et ses bûches de feu ; Vâyu (le vent) est son remplisseur d’espace ; ainsi cela en vient à constituer l’Agni tout entier, et l’Agni tout entier en vient à être le remplisseur d’espace ; et, en vérité, quiconque sait cela, devient ainsi ce tout (Agni) qui est le remplisseur d’espace.
10:5:4:33. Mais, en vérité, cet autel du Feu est aussi le ciel : les eaux (célestes) sont ses pierres d’enceinte, car de même qu’un coffret [32] ici est fermé, ainsi ces mondes sont (enfermés) dans les eaux ; et les eaux au-delà de ces mondes sont les pierres d’enceinte ; les dieux sont les briques Yagushmatî ; la nourriture qu’il y a dans ce monde, ce sont ses Sûdadohas ; les Nakshatras (demeures lunaires) sont les remplissages de terre, les oblations et les bûches de feu ; et Âditya (le soleil) est celui qui remplit l’espace ; ainsi cela en vient à constituer l’Agni tout entier ; et l’Agni tout entier en vient à être celui qui remplit l’espace ; et, en vérité, quiconque sait cela, devient ainsi ce tout (Agni) qui est le remplisseur d’espace.
10:5:4:44. Mais, en vérité, cet Autel du Feu est aussi le soleil : les régions sont ses pierres d’enceinte, et il y en a trois cent soixante [33], car trois cent soixante régions entourent le soleil de tous côtés ; les rayons sont ses briques Yagushmatî, car il y en a trois cent soixante [34], et trois cent soixante rayons du soleil ; et en établissant les Yagushmatîs dans les pierres d’enceinte, il établit ainsi les rayons dans les régions. Et ce qui est entre les régions et les rayons, ce sont ses Sûdadohas ; et quelle nourriture il y a dans les régions et les rayons, ce sont les remplissages de la terre, les oblations et les bûches de feu ; et ce qui est appelé à la fois « régions » et « rayons » est le remplissage de l’espace (brique) : — ainsi cela en vient à constituer l’Agni tout entier ; et l’Agni tout entier en vient à être le remplisseur de l’espace ; et, en vérité, quiconque sait cela, en vient ainsi à être ce tout (Agni) qui est le remplisseur de l’espace.
10:5:4:55. Mais, en vérité, cet autel du Feu est aussi les Nakshatras : car il y a vingt-sept de ces Nakshatras, et vingt-sept étoiles secondaires accompagnent chaque Nakshatra, ce qui fait sept cent vingt [35], et trente-six en plus. Or, les sept cent vingt briques [36] qu’il y a de celles-ci, ce sont les trois cent soixante pierres d’enceinte et les trois cent soixante briques Yagushmatî ; et les trente-six qu’il y a en plus, ce sont le treizième mois (intercalaire), le corps (de l’autel) ; le tronc [37] (constitué de) trente, les pieds de deux, les (canaux des) airs vitaux de deux [38], et la tête elle-même étant la (trente-cinquième et) trente-sixième, — et quant au fait qu’il y en ait deux, c’est parce que ‘siras’ (tête) se compose de deux syllabes ; — et quel (espace) il y a entre (chacun) deux [ p. 384 ] Nakshatras que sont les Sûdadohas ; et quelle nourriture il y a dans les Nakshatras que sont les remplissages de terre (entre les couches de briques), les oblations et les bûches ; et ce qu’on appelle « nakshatras », c’est-à-dire la brique qui remplit l’espace : ainsi cela en vient à constituer l’Agni tout entier, et l’Agni tout entier en vient à être celui qui remplit l’espace ; et, en vérité, quiconque sait cela, en vient ainsi à être cet Agni tout entier qui est celui qui remplit l’espace.
10:5:4:66. Or, ceux-ci (s’élèvent à) vingt et un Brihatîs [39] ; et — le monde céleste étant le vingt et un fois [40] et le Brihatî (le grand) — cet (autel) devient ainsi égal au monde céleste, et au vingt et un fois Stoma (forme d’hymne) et au mètre Brihatî.
10:5:4:77. Mais, en réalité, cet autel du Feu est aussi les Mètres ; car il y a sept de ces mètres, augmentés de quatre syllabes [41] ; et les triplets de ceux-ci font sept cent vingt syllabes, et trente-six en plus. Or, ces sept cent vingt briques qu’il y a de celles-ci, ce sont les trois cent soixante pierres d’enceinte et les trois cent soixante Yagushmatîs ; et ces trente-six en plus, ce sont le treizième mois, et le corps (de cet autel), le tronc (constitué de) trente, les pieds de deux, [ p. 385 ] les airs vitaux de deux, et la tête elle-même étant la (trente-cinquième et) trente-sixième ; et quant au fait qu’il y en ait deux, c’est parce que ‘siras’ se compose de deux syllabes.
10:5:4:88. Or les dix premières syllabes de ce Brihatî, composées de trente-six syllabes, forment un Ekapadâ [42] de dix syllabes ; et les vingt (premières) forment un Dvipadâ de vingt syllabes ; et les trente (premières) un Virâg [43] de trente syllabes ; et les trente-trois (premières) un (Virâg) de trente-trois syllabes ; et les trente-quatre (premières) un Svarâg [44] de trente-quatre syllabes ; et en ce que cet autel du feu est construit avec tous les mètres, il est par là un Atikhandas [45], et (ainsi) en effet toutes ces briques [46]. Et les trois syllabes ‘ishtakâ (brique)’ sont un Gâyatrî tripadâ, d’où cet Agni est Gâyatra ; et les trois syllabes ‘mrid’ (argile) et ‘âpah’ (eau) [47] sont également un Gâyatrî tripadâ : par là aussi il est Gâyatra. Et ce qui est entre (chaque deux) mètres est le [ p. 386 ] Sûdadohas ; et la nourriture qui est dans les mètres est la terre, les oblations et les bûches ; et ce qu’on appelle « mètres », c’est-à-dire la brique qui remplit l’espace : ainsi cela en vient à constituer l’Agni tout entier ; et l’Agni tout entier en vient à être celui qui remplit l’espace ; et, en vérité, quiconque sait cela, en vient à être cet Agni tout entier qui est celui qui remplit l’espace.
10:5:4:99. Or, ceux-ci (s’élèvent à) vingt et un Brihatîs ; et — le monde céleste étant le vingt et unième et le Brihatî — cet (autel) devient ainsi égal au monde céleste, au vingt et unième Stoma et au mètre Brihatî.
10:5:4:1010. Mais, en vérité, cet autel du Feu est aussi l’Année : les nuits sont ses pierres d’enceinte, et il y en a trois cent soixante, car il y a trois cent soixante nuits dans l’année ; et les jours sont ses briques Yagushmatî, car il y en a trois cent soixante, et l’année compte trois cent soixante jours ; et ces trente-six briques qui sont au-dessus [48] sont le treizième mois, le corps (de l’année et de l’autel), les demi-mois et les mois, (étant donné) vingt-quatre demi-mois et douze mois. Et ce qu’il y a entre le jour et la nuit, c’est le Sûdadohas ; et ce qu’il y a de nourriture dans les jours et les nuits, ce sont les remplissages de terre, les oblations et les bûches de feu ; et ce qu’on appelle « jours et nuits » qui constituent le remplissage de l’espace (brique) : — ainsi cela en vient à constituer l’Agni tout entier, et l’Agni tout entier en vient à être le remplisseur de l’espace ; et, en vérité, quiconque sait cela, en vient ainsi à être cet Agni tout entier qui est le remplisseur de l’espace. [ p. 387 ] 10:5:4:1111. Or, ceux-ci (s’élèvent à) vingt et un Brihatîs ; et — le monde céleste étant le vingt et unième et le Brihatî — cet (autel) devient ainsi égal au monde céleste, au vingt et unième Stoma et au mètre Brihatî.
10:5:4:1212. Mais, en vérité, cet autel du Feu est aussi le corps, les os sont ses pierres d’enceinte, et il y en a trois cent soixante, car il y a trois cent soixante os dans l’homme ; les parties de moelle sont les briques Yagushmatî, car il y en a trois cent soixante, et trois cent soixante parties de moelle dans l’homme ; et ces trente-six briques qui sont au-dessus, sont le treizième mois, le tronc, l’air vital (de l’autel), dans son corps il y a trente parties [49], dans ses pieds deux, dans ses airs vitaux deux, et dans sa tête deux, quant à savoir s’il y en a deux, c’est parce que la tête est constituée de deux os du crâne. Et ce par quoi ces articulations sont maintenues ensemble est le Sûdadohas ; et ces trois par lesquels ce corps est recouvert, à savoir, les cheveux, la peau et la chair, sont les remplissages de la terre ; ce qu’il boit sont les oblations, et ce qu’il mange les bûches ; et ce qu’on appelle le « corps », c’est-à-dire le remplissage de l’espace (la brique) : ainsi cela en vient à constituer l’Agni tout entier, et l’Agni tout entier en vient à être le remplisseur de l’espace ; et, en vérité, quiconque sait cela, en vient ainsi à être cet tout (Agni) qui est le remplisseur de l’espace.
10:5:4:1313. Or, ceux-ci (s’élèvent à) vingt et un Brihatîs ; et — le monde céleste étant le vingt et unième et le Brihatî — cet (autel) devient ainsi égal au monde céleste, au vingt et unième Stoma et au mètre Brihatî. [ p. 388 ] 10:5:4:1414. Mais, en vérité, cet Agni construit (l’autel du feu) est tous les êtres, tous les dieux ; car tous les dieux, tous les êtres sont les eaux [50], et cet autel du feu construit est le même que ces eaux [51] ; — les cours d’eau navigables (autour du soleil) sont ses pierres d’enceinte, et il y en a trois cent soixante, car trois cent soixante cours d’eau navigables entourent le soleil de tous côtés ; et les cours d’eau navigables, en effet, sont aussi les briques Yagushmatî, et il y en a trois cent soixante, car trois cent soixante cours d’eau navigables coulent vers [52] le soleil. Et ce qui est entre (chacun) deux fleuves navigables est le Sûdadohas ; et ces trente-six briques qui restent sont les mêmes que ce treizième mois, et le corps (de cet autel, les eaux [53]), est le même que cet homme d’or.
10:5:4:1515. Ses pieds sont cette plaque d’or et cette feuille de lotus (c’est-à-dire) les eaux et l’astre solaire [54]\—sont ses pieds ; ses bras sont les deux cuillères, et elles sont Indra et Agni ; les deux (briques) naturellement perforées sont cette terre et l’air ; et les trois briques Visvagyotis (toute lumière) sont ces divinités — Agni, Vâyu et [ p. 389 ] Âditya, car ces divinités, en effet, sont toute la lumière ; et les douze (briques) saisonnières sont l’année, le corps (de l’autel et l’homme d’or) ; et les cinq Nâkasads et les cinq Pañkakûdâs sont le sacrifice, les dieux ; et le Vikarnî le (troisième) Svayamâtrinnâ et la pierre bigarrée [55] ; et le feu qui est déposé (sur l’autel [55:1]) est le trente-cinquième ; et la formule du Lokamprinâ (brique) [56] est la trente-sixième ; — cet (homme d’or), en effet, le corps (de l’autel) est la fin de tout ici [57] : il est au milieu de toutes les eaux, doté de tous les objets de désir — car tous les objets de désir sont les eaux [58] ; tandis qu’il est possédé de tous les (objets de) désirs, il est sans désir, car aucun désir de quoi que ce soit ne le trouble [59].
10:5:4:1616. À ce propos, il y a ce verset : « Par la connaissance [60] ils montent là (l’état) où les désirs ont disparu [61] : les dons sacrificiels n’y vont pas [62], ni les fervents pratiquants de rites sans connaissance ; » — car, en effet, celui qui ne sait pas cela n’atteint pas ce monde ni par des dons sacrificiels ni par des pratiques dévotes [ p. 390 ], mais seulement à ceux qui savent appartient ce monde.
10:5:4:1717. Le ciel est le remplissage de terre (entre les couches de briques) ; la lune les oblations ; les Nakshatras (maisons lunaires) les bûches à feu, — parce que la lune réside dans (ou avec) le Nakshatra, donc l’oblation réside dans le bois à feu : cela [63], en effet, est la nourriture de l’oblation, et son support ; d’où l’oblation ne manque pas (na kshîyate), car c’est sa nourriture et son support. Et ceux qu’on appelle « les dieux », ce sont les briques qui remplissent l’espace ; car en (nommant) les dieux, tout ici est nommé.
10:5:4:1818 C’est à ce propos que le Rik (X, 12, 3) dit : « Les Tous-Dieux ont suivi ton Yagus », car tous les êtres, tous les dieux, en vérité, deviennent les Yagus ici. Ainsi, cet Agni tout entier devient celui qui remplit l’espace ; et, en vérité, quiconque sait cela, devient ainsi cet Agni tout entier qui est celui qui remplit l’espace.
10:5:4:1919. Or, ceux-ci (s’élèvent à) vingt et un Brihatîs ; et — le monde céleste étant le vingt et unième et le Brihatî — cet (autel) devient ainsi égal au monde céleste, au vingt et unième Stoma et au mètre Brihatî.
10:5:5
10:5:5:11. Kusri Vâgasravasa [64] construisit un jour un autel du feu. Susravas Kaushya lui dit alors : « Gautama, lorsque tu construisais Agni, l’as-tu construit avec le visage en avant, ou en arrière, ou en bas, ou en haut ? [ p. 391 ] 10:5:5:22. « Si par hasard tu l’as construit en regardant vers l’avant, ce serait comme si quelqu’un offrait de la nourriture par derrière à quelqu’un assis avec le visage détourné [65] : il ne recevrait pas ton offrande.
10:5:5:33. 'Et si tu l’as construit en regardant en arrière, pourquoi donc lui as-tu fait une queue en arrière ?
10:5:5:44. 'Et si tu le bâtis la face en bas, ce sera comme si on mettait de la nourriture sur le dos de quelqu’un qui est couché la face en bas : il ne recevra certainement pas ton offrande.
10:5:5:55. ‘Et si tu l’as construit avec sa face tournée vers le haut, certainement, un oiseau ne vole pas vers le ciel avec sa face tournée vers le haut [66] : il ne te portera pas au ciel, il ne te conduira pas au ciel.’
10:5:5:66. Il dit : « Je l’ai construit la face en avant ; je l’ai construit la face en arrière ; je l’ai construit la face en bas ; je l’ai construit la face en haut ; je l’ai construit dans toutes les directions. »
10:5:5:77. Lorsqu’il couche l’homme (en or) avec sa tête en avant (vers l’est), et les deux cuillères (avec leurs bols) en avant [^791], de ce fait il (Agni) est construit en regardant vers l’avant ; et lorsqu’il couche la [ p. 392 ] tortue [67] avec sa tête en arrière (vers l’ouest), et les têtes des victimes tournées vers l’arrière, de ce fait il est construit en regardant vers l’arrière ; et lorsqu’il couche la tortue avec son visage en bas, et les têtes des victimes avec leurs visages en bas, et les briques avec leurs visages en bas [68], de ce fait il est construit en regardant vers le bas ; et lorsqu’il pose l’homme (d’or) avec son visage vers le haut, et les deux cuillères (avec leurs bols ouverts) tournées vers le haut, et le mortier tourné vers le haut, et le brasier tourné vers le haut, il est ainsi construit en regardant vers le haut ; et lorsqu’il pose les briques tout en se déplaçant autour (de l’autel) dans toutes les directions, il est ainsi construit (en regardant) dans toutes les directions.
10:5:5:88. Or, les Koshas, alors qu’ils circulaient en voiture, arrivèrent un jour [69] chez un Agni dont la tête avait été arrachée [70]. L’un d’eux dit : « La tête (siras) signifie excellence (srî) : il a arraché son excellence, il sera privé de tout ! » et c’est ce qui lui arriva effectivement.
10:5:5:99. Et un autre dit : « La tête signifie les airs vitaux : il a retiré ses airs vitaux, il ira vite dans l’autre monde ! » Et c’est ainsi, en effet, que cela lui est arrivé. [ p. 393 ] 10:5:5:1010. Français En haut, en effet, il (Agni) est construit, à savoir, (sous la forme de) la touffe d’herbe, les briques de mottes, la feuille de lotus, la plaque d’or et l’homme, les deux cuillères, celle naturellement perforée, la brique d’herbe, le Dviyagus, les deux Retahsik, le Visvagyotis, les deux briques saisonnières, l’Ashâdhâ, et la tortue ; et ce feu qui est placé sur la pile de l’autel, assurément, est alors très manifestement sa tête (d’Agni) : qu’il ne retire donc pas (la tête).
365:1 Voir VI, 1, 2, 28 ; VII, 1, 1, 30. ↩︎
365:2 A savoir la feuille de lotus déposée au centre de l’emplacement de l’autel, avant que la première couche ne soit posée, voir VII, 4, 1, 7 seqq., où, cependant, elle est représentée comme symbolisant l’utérus d’où Agni (l’autel du feu) doit naître. ↩︎
366 : 1 Mrityurûpah purushoऽmritarûpesऽrkishy antar vartate, . . . mrityoh purushasya amritam amritarûpârkir adhikaranam mandalam âhitam pratishthitam. Sâyana. ↩︎
366:2 ‘Antararam mrityor amritam ity avaram hy etan mrityor amritam’ ity âdinâ, avaram adhastâdbhâvam amritam purushah p. 367 parastâd ity arthasiddhah; anena amritamadhyavartitvam uktam ity arthah; dvitîyapâdagatâmritapadenârkir adhikaranam mandalam ukyate, tat purushe pratishthitam tapati, tena hi tasya mandalasya gagatprakâsakatvam asti. Sây. Sans cette interprétation, on aurait pu rendre le premier pâda par « Près de la mort se trouve l’immortalité », car après la mort vient l’immortalité. ↩︎
367:1 Cf. Aitareyâr. V, 3, 3, 1, ‘Nul autre qu’un dîkshita (initié) ne devrait réciter le Mahâvrata (sastra) ; et il ne devrait pas le réciter lors d’un (Mahâvrata) à moins qu’il ne soit combiné avec (la construction d’) un autel du feu ; il ne devrait pas non plus le faire pour une autre personne, ni lors d’une (session sacrificielle durant) moins d’un an’, disent certains ; mais il peut le réciter pour son père ou pour son maître, car dans ce cas, il est récité en son nom propre. ↩︎
367:2 Dans ces identifications symboliques, on pourrait également considérer la proposition relative comme le prédicat, et non le sujet, de la phrase ; le premier précédant généralement le second. ↩︎
368:1 Bien que le soleil lui-même ne soit pas constitué d’eau, il flotte au moins sur une mer d’eau ; cf. VII, 5, 1, 8, « Car c’est en effet là que brille le soleil le plus profond des eaux » ; et il y a des eaux au-dessus et au-dessous du soleil, VII, 1, 1, 24 ; et le soleil est entouré de 360 cours d’eau navigables, et autant coulent vers lui, X, 5, 4, 14.—Sâyana, d’autre part, prend cela comme signifiant, ‘car cela (la lumière) est de l’eau’, dans la mesure où les rayons du soleil produisent la pluie,—arkisho hy âpah sûryakiranânâm eva vrishtikartrikatvât kâryakâranayor abhedena arkir vâ âpa ity uktam. Il est possible que ce soit la bonne interprétation. ↩︎
368:2 Voir VII, 4, 1, 8, où la plante de lotus est censée représenter les eaux (cosmiques), tandis que la terre est une feuille de lotus flottant sur les eaux. ↩︎
368:3 Selon Sâyana, il est ainsi sous la forme à la fois du soleil et du corps ou du soi du Sacrificateur, — yatoऽsminn agnim kitavân paratrâdityo bhavati, atoऽgnim parihantum nâdriyeta, kitam agnim ishtakâviseshena nâsayitam âdaram na kuryât, kutah, eshoऽgnir amutra bhavati, paraloke yagamânasarîrâtmanotpadyate; yad vâ parihantum prâptum sprashtum ity arthah, kityâgnisparsane doshasravanât. Sâyana doute donc de la manière dont « Agnim parihantum » doit être pris, s’il signifie « blesser l’autel (? ou éteindre le feu) avec une brique », ou « frapper contre (toucher) l’autel ». Le St. Petersb. Dict. le prend dans le sens d’« éteindre le feu », p. 369, mais il pourrait aussi, peut-être, signifier « détruire l’autel du feu » en le mettant en pièces. ↩︎
369:1 Sur l’identification du soleil avec le Lokamprinâ au motif que le premier remplit ces mondes (lokân pûrayati), voir VIII, 7, 2, 1. ↩︎
369:2 Ou, finalement, vient à ; à savoir dans la mesure où c’est par la pose des briques de Lokamprinâ que l’autel est achevé (Sây.) ; et dans la mesure où Agni passe dans le soleil. ↩︎
369:3 Purusho mithunam yoshid it etasmin mithunam hy âtmanoऽrdham ardhabhâgah, ardho vâ esha âtmano yat patnîti taittirîyasruteh. Dire. ↩︎
369:4 Lorsque les couches sont remplies de « remplisseurs d’espace », deux Lokamprinâs sont d’abord posés dans l’un des quatre coins, et à partir d’eux, les espaces disponibles sont ensuite remplis, en deux tours, dans la direction du soleil ; cf. p. 22, note 1. ↩︎
369:5 Cf. I, 9, 2, 12, ‘chaque fois que les femmes mangent ici, elles le font à l’écart des hommes’ ; où l’utilisation de ‘gighatsanti’ (avaler leur p. 370 nourriture) — par opposition à asnîyât dans notre passage — n’est pas destinée à être irrespectueuse, mais comme le désidératif régulier de ‘ad’ (Pân. II, 4, 37), pour lequel sans doute ‘asisishanti’ (Sat. Br. III, 1, 2, 1) aurait pu être utilisé. ↩︎
370:1 Ou, « agir le plus secrètement possible ». Sâyana l’explique : manushyânâm madhye râganyabandhavoऽnutamâm gopâyanti atyartham rahasyatvena kurvanti tasmât teshu viryavân putro gâyate. Le dicton de Saint-Pierre, en revanche, l’interprète dans le sens de « ils protègent plus que tout » ; bien qu’il soit difficile de voir comment la « protection » accordée par les princes ou les dirigeants pourrait avoir une quelconque incidence sur les hommes qui prennent leur nourriture en dehors de celle de leurs épouses. Si l’interprétation ci-dessus est correcte, nous pouvons comparer « anu-gup » au sens de « dissimuler ». Voir cependant la note suivante, où Sâyana prend « gopâyati » au sens de « observe (cette loi) », ce qui aurait pu convenir ici. Les princes, ayant leur sérail, avaient naturellement moins l’occasion d’entrer en contact avec leurs épouses à l’heure des repas que les hommes de condition sociale inférieure. Sur le superlatif de la préposition, voir p. 287, note 1. ↩︎
370:2 ? L’aigle rapide, — vayasâm pakshinâm madhye amritavâkâ nâma pakshigâtir etad vratam gopâyati, atah sâ kshipram sîghragâminam syenam nâma pakshinam ganayati. Sây. ↩︎
370 : 3 Hridayasyâkâsam daharam prâpya. Dire. ↩︎
370:4 C’est-à-dire, « inconscient », avec quelque chose d’« indifférent, apathique », implicite : — Loke mânushasya maithunasyântam gatvâऽ samvidâ p. 371 agânâneva nrâ strî bhavati (corr. marg. agânânâv eva strîpurushau bhavatah) evam tadâ tayor mithunabhâve (? mithunâbhâve) purushoऽsamvida iva bhavati. Sây. ↩︎
371:1 C’est-à-dire parce que c’est l’union d’Indra et d’Indrânî. ↩︎
371:2 Ou peut-être est-ce la pratique habituelle (lokyam), comme le dit le Dict. de Saint-Pétersbourg. ↩︎
371:3 Dhureva pîdayaiva na bodhayet, na prabuddham kuryât, dhûrvater himsârthat kvipi tâblope rûpam. Dire. ↩︎
371:4 ? Sa (vie) a été coupée ; ou, son (fil vital) a été coupé. Sâyana (sauf omission dans le manuscrit) n’explique pas ‘kâkhedy asya’, mais semble prendre ‘pretam’ (décédé) comme le mot sur lequel repose l’accent : — tasmâd imam pretam ity âhuh, prapûrvâd eteh ktapratyaye rûpam ; katham, akshipurushanirgame purushasya maranam. ↩︎
372:1 Ou bien, ils restent en lui, ils se nichent en lui, — apiyanti prâpnuvanti, âliyanta ity arthah. Sây. ↩︎
373:1 Esha purusha idam sarvam gagad yunakti sarvatra svayam samgata iti. Sây. ↩︎
373:2 Etasmin paramâtmani kârane sarvam kâryagâtam samânam iti. Dire. ↩︎
373:3 Les attributs caractéristiques des Gandharvas et des Apsaras sont évidemment échangés dans le texte tel qu’il est ; cf. IX, 4, 1, 4. ↩︎
374:1 C’est-à-dire que la plaque d’or (ronde) (représentant le soleil) est déposée au centre de l’emplacement de l’autel, avant que la première couche ne soit construite. De même pour les deux autres objets. ↩︎
374:2 Sâyana semble interpréter cela quelque peu différemment : sa esho gnir yagurâtmakoऽdhidaivam mandalamadhyavartî adhyâtmam dakshinâkshivartî purusho mrityurûpah. ↩︎
374:3 Sâyana semble prendre ici « iva » dans le sens de « eva », comme il doit souvent être pris, en particulier dans les phrases négatives. ↩︎
375 : 1 Niruktatarm niruktam sabdanirvâkyam. Dire. ↩︎
375:2 Sâyana permet également l’interprétation « après (sa source, ou cause,) le soi (suprême) » — âtmânam svakâranam paramâtmânam svasvarûpam vâऽnvaikkhat. Ce qui semble, en effet, impliqué dans ces élucubrations ésotériques, c’est que la méditation sur l’infini est équivalente à tous les rites cérémoniels qui sont censés être incessamment accomplis pour celui qui est ainsi engagé, même pendant son sommeil (paragraphe 12). ↩︎
375:3 C’est-à-dire une méditation intense (paryâlokanam), Sây.? ‘elle est devenue chaude.’ ↩︎
375:4 Sâyana prend apparemment ‘prâmûrkhat’ dans le sens de ‘devenu grand ou important’ — samukkhritam babhûva. ↩︎
375:5 Sâyana prend ici ‘arka’ dans le sens de ‘arkanîya (digne de vénération)’, comme il l’a d’ailleurs fait à plusieurs reprises auparavant ; bien qu’une fois il semble les appeler ‘agnyarkâh’, comme étant la forme la plus élevée, purement spéculative ou immatérielle, des feux sacrificiels ou des autels du feu (dhyeyâ agnayah) ; cf. X, 3, 4, 3 seq. — Les 36 000 feux sont calculés de manière à être égaux au nombre de jours de la vie de l’homme parfait vivant cent ans (X, 2, 6, 9) ; il y a ainsi pour chaque jour de sa vie un feu sacrificiel (spirituel), un exercice mental ou une discipline, comme l’exprime Sâyana, — tatraikasmin dine (âgneyâ?) manovrittih. ↩︎
375:6 Le texte contient partout l’instrumental ‘manasâ’, qui impliquerait soit l’agent, soit l’instrument, soit le matériel, selon le cas. ↩︎
376:1 C’est-à-dire que les cérémonies d’Agnyâdhâna (établissement du feu sacrificiel) et d’Agnikayana (construction de l’autel du feu) étaient accomplies au moyen de ces feux. Sâyana remarque que ces rites étaient accomplis par les mêmes « êtres (bhûtâni) » que ceux mentionnés immédiatement après, comme cela semble d’ailleurs être le cas d’après le paragraphe 12. ↩︎
376:2 Yat kim ka bhûtâni manasâ dhyâyanti vâkâ vadanti taih samkalpavadanâdibhir eva teshâm agnînâm karanam. Dire. ↩︎ ↩︎
379:1 Sâyana explique ‘samdegham annasamdeham’ par ‘annaprânâsrayam sarîram’, — svayam asamdeham asarîram sat karma prânânnayor anyonyasâhakaryâd abhivriddhim vyatirekam makhyenâha, akritsnam &c. Sâyana prendrait donc « samdegha » comme équivalent du plus récent « deha » (corps), et sans aucun sens dépréciatif. ↩︎
380:1 Ou, dévotion fervente ; bien que peut-être le sens physique de « cela s’est échauffé » conviendrait mieux ici. ↩︎
381:1 C’est-à-dire soit la nourriture obtenue par la traite de la boisson d’immortalité (amritadohânnam), soit le verset Rig-veda VIII, 69, 3 (tâ asya sûdadohasah, etc.) prononcé sur la brique « tassée », et censé fournir de l’air vital aux différentes parties du corps d’Agni-Pragâpati (d’où il est également répété dans le Brihad Uktham entre les différentes parties du corps semblable à un oiseau ; cf. p. 112, note 1). Sây. ↩︎
381 : 2 Sâyana semble interpréter cela de deux manières différentes, — oshadhivanaspataya eva purîshâhutisamittrayarûpâ etasya purîshâhutisamittrayarûpatvam uttaratra spashtîkarishyate ; atha (vâ) yad dikshu ka rasmishu kânnam tat purîsham tâ ahutayas tâh samidhah. ↩︎
381:3 Voir X, 5, 2, 8. À savoir : « dans la mesure où tous deviennent aptes à leur travail en étant pourvus de feu. » Sây. ↩︎
381:4 Ou, le remplisseur de mots, le souverain du monde (lokâdhishthâtri). Sây. ↩︎
382:1 Ou, comme (les valves, ou coquilles, d’) une gousse sont fermées. ↩︎
382:3 Voir IX, 4, 3, 6. ↩︎
383:1 Sur ce calcul inexact (le produit réel étant 729), auquel on a recours pour obtenir un montant total égal au nombre de briques Yagushmatî (756), voir A. Weber, Nakshatra, II, p. 298. ↩︎
383:2 Autrement dit, les Nakshatras sont considérés comme les briques dont est construit l’autel du feu. Ce dernier étant identique à l’année, les 720 briques représentent les jours et les nuits de l’année. ↩︎
383:3 Ainsi, Sâyana (madhyadeha), l’âtman (dans ce cas, cependant, le corps entier) est généralement représenté comme composé de vingt-cinq parties. Ici, les trente parties seraient probablement le tronc, la tête, les avant-bras, les cuisses et les jarrets, ainsi que les doigts et les orteils. ↩︎
383:4 C’est-à-dire que les yeux, les oreilles et les narines sont par paires. Sây. ↩︎
384:1 Le verset Brihatî étant composé de 36 syllabes, cela fait un total de 756 syllabes, soit le même nombre que celui des jours et des nuits de l’année, plus les jours (36) du mois intercalaire. ↩︎
384:2 À savoir, dans la mesure où le soleil est « le vingt et unième », cf. I, 3, 5, 11 ; VI, 2, 2, 3 : svargas tv âditya iti surake(tu)rûpo vâ lokah svargah ekavimsatisamkhyâpûrakah. Sây ↩︎
384:3 Les sept mètres, augmentant de quatre syllabes de 24 à 48, se composent ensemble de 252 syllabes, et donc leurs triplets s’élèvent à 756 = 720 + 36 syllabes. ↩︎
385:1 L’Ekapadâ est un vers composé d’un seul pâda, et le Dvipadâ d’un vers composé de deux pâdas, tandis que les vers dans les mètres ordinaires sont composés de trois ou quatre pâdas. ↩︎
385:2 Le Virâg est un mètre composé de 1 à 4 (généralement 3) pâdas décasyllabiques ; celui composé de quatre de ces pâdas est cependant communément appelé Paṅkti. Outre le Virâg principal, il en existe un autre composé de 3 pâdas de 11 syllabes chacun. ↩︎ ↩︎
385:3 Ce nom, qui est appliqué ici à un vers de 34 syllabes, était dans VII, 4, 1, 9 utilisé pour un vers de 10 + 10 + 11 + 11 = 42 syllabes (Vâg. S. XI, 29) ; cf. Weber, Ind. Stud. VIII, p. 63. ↩︎
385:4 C’est-à-dire un mètre sur-métrique, excessif, composé de plus de 48 syllabes. L’autel du feu, étant construit avec tous les mètres (c’est-à-dire avec les briques de Khandasyâ, représentant les mètres, cf. VIII, 3, 3, 1 seqq.), dépasserait ainsi de loin ce dernier nombre. ↩︎
385:5 ? Ainsi Sâyana : kityâgnir atikhandâ iti yat tena sarvâ ishtakâ atikhandomayya ity uktam. ↩︎
385:6 C’est-à-dire les matériaux utilisés pour fabriquer des briques. ↩︎
386:1 À savoir ceux qui sont nécessaires pour constituer les 756 Yagushmatîs. ↩︎
388:1 C’est-à-dire dans la mesure où ils sont le fondement et la source ultime de l’univers ; cf. VI, 8, 2, 2. 3 ; et tout y est contenu, X, 5, 4, 3. ↩︎
388:2 C’est-à-dire que l’Agni construit est le même que le soleil, et que le soleil est entouré d’eau ; cf. p. 368, note 1. ↩︎
388:3 Il n’est pas clair si ces rivières sont censées être différentes de celles qui coulent autour du soleil, ou si elles sont identiques à celles qui « se lavent contre » le soleil. ↩︎
388:4 Athokteshu paryâyeshv agnyavayava-trayodasamâsâtmika âtmâ agnyâtmanâ dhyeyânâm apâm âtmety arthah. Dire. ↩︎
388:5 C’est-à-dire, en ce qui concerne le sacrifice, la plaque d’or et la feuille de lotus sont ses pieds, et en ce qui concerne la divinité, les eaux et le disque solaire. Sây. Ils sont néanmoins comptés comme quatre. ↩︎
389:1 Pour cette pierre, qui fut déposée près du hangar d’Âgnîdhrîya, et placée ensuite dans le foyer d’Âgnîdhra, voir p. 243, note 2. ↩︎
389:2 Voir VIII, 7, 2, 6. ↩︎
389:3 Voir X, 5, 2, 6-8. ↩︎
389:4 Saeva. . . shattrimsadishtakâmayo hiranmayah purusha âtmâ sarvabhûtadevâtmanâm apâm agnyâtmanâ dhyeyânâm madhye vartate. Dire. ↩︎