8:4:1
8:4:1:11. Il pose la quatrième couche. Car les dieux ayant posé la troisième couche, ils s’élevèrent ; mais, la troisième couche étant l’air, c’est l’air qui, l’ayant achevée, ils s’élevèrent.
8:4:1:22. Ils dirent : « Méditez ! » Ce qui, en effet, [ p. 59 ] voulait dire : « Cherchez une couche ! Cherchez (à construire) d’ici vers le haut ! » En méditant, ils virent cette quatrième couche, (à savoir) ce qui est au-dessus de l’air et au-dessous des cieux ; ce monde était à leur esprit, pour ainsi dire, instable et instable.
8:4:1:33. Ils dirent au Brahman : « Nous te déposerons (ou t’établirons) ici ! » — « Qu’en retirerai-je ? » — « Tu seras le plus élevé d’entre nous ! » — « Qu’il en soit ainsi ! » Ils déposèrent donc le Brahman ici, d’où l’on dit que le Brahman est le plus élevé des dieux. Or, par cette quatrième couche, ces deux, le ciel et la terre, sont soutenus, et la quatrième couche est le Brahman, d’où l’on dit que le ciel et la terre sont soutenus par le Brahman. Il dépose les Stomas (formes d’hymnes) [^130] : les stomas étant les airs vitaux, et le Brahman étant également les airs vitaux, c’est le Brahman qu’il dépose ainsi.
8:4:1:44. Et, encore une fois, quant à la raison pour laquelle il pose les Stomas. Les dieux, à cette époque, dirent à Pragâpati : « Nous te déposerons ici ! Ainsi soit-il ! » Il ne dit pas : « Qu’en tirerai-je ? » mais chaque fois que Pragâpati souhaitait obtenir quelque chose des dieux, ils disaient : « Qu’en tirerons-nous ? » Et c’est pourquoi, même aujourd’hui, si un père souhaite obtenir quelque chose de ses fils, ils disent : « Qu’en tirerons-nous ? » et lorsque les fils (souhaitent obtenir quelque chose) du père, il dit : « Qu’il en soit ainsi ! » car c’est ainsi que Pragâpati et les dieux avaient l’habitude de converser ensemble autrefois. Il pose les stomas : les stomas étant les airs vitaux, et Pragâpati étant également les airs vitaux, c’est Pragâpati qu’il pose ainsi.
8:4:1:55. Et, encore une fois, quant à la raison pour laquelle il dépose les Stomas. Ces airs vitaux, les Rishis [1], qui ont vu cette quatrième couche [2], et qui se sont approchés avec cet élément essentiel (de l’autel), sont ceux-ci (les airs vitaux) : ce sont eux qu’il dépose maintenant. Il dépose les Stomas : — les stomas étant les airs vitaux, et les Rishis étant également les airs vitaux, ce sont les Rishis qu’il dépose ainsi.
8:4:1:66. Et, encore une fois, quant à la raison pour laquelle il pose les Stomas. Lorsque Pragâpati se fut détendu (désarticulé), les dieux le prirent et s’en allèrent. Vâyu, prenant ce qui était au-dessus de la taille et au-dessous de la tête, s’éloigna de lui sans cesse, étant devenus les divinités et les formes de l’année.
8:4:1:77. Il lui dit : « Viens à moi et rends-moi ce que tu as emporté de moi ! » — « Qu’en reviendra-t-il pour moi ? » — « Cette partie de mon être te sera sacrée ! » — « Qu’il en soit ainsi ! » ainsi Vâyu le lui rendit.
8:4:1:88. Ces dix-huit (briques [3]) qui se trouvent à [ p. 61 ] premièrement, sont cette même (partie) de son corps (Pragâpati) ; et quand il les place dans cette (couche), il lui restitue par là même cette (partie) de son corps qu’elles (forment) : c’est pourquoi il les place dans cette (couche). Il dépose les Stomas : les stomas étant les airs vitaux, et Vâyu (le vent) étant aussi les airs vitaux, c’est Vâyu qu’il dépose ainsi.
8:4:1:99. Devant lui, il pose un, avec (Vâg. S. XIV, 23) : « Le rapide, le Trivrit ! » Il pose ainsi cette forme d’hymne qui est trivrit (triple, ou trois fois-trois vers). Et s’il l’appelle « le rapide », c’est parce que c’est, en effet, le plus rapide des stomas. Mais le rapide triple, sans aucun doute, est Vâyu : il existe dans ces trois mondes. Et s’il l’appelle « le rapide », c’est parce qu’il est le plus rapide de tous les êtres : étant (ou, sous la forme de) Vâyu, il est resté devant, c’est cette forme qu’il pose maintenant,
8:4:1:1010. [^134], avec], ‘Le brillant [4], le Pañkadasa!’ il établit ainsi cette [ p. 62 ] forme d’hymne qui est quinzième (quinze vers). Et quand il l’appelle ‘le brillant’, c’est que le brillant est la foudre, et la foudre est quinzième. Mais le brillant, quinzième, est sans doute aussi la Lune : elle croît pendant quinze jours, et décroît pendant quinze jours. Et quant à son appel « le brillant », la Lune brille en effet : étant la Lune, elle est restée sur le côté droit, — c’est cette forme qu’il dépose maintenant.
8:4:1:1111. [Celui de gauche (nord), avec], « L’espace (aérien), le Saptadasa ! » il pose ainsi cette forme d’hymne qui est dix-sept fois. Et quant à son appel « l’espace », l’espace (aérien) est Pragâpati, et le dix-sept fois est Pragâpati. Mais en réalité, l’espace dix-sept fois est aussi l’année : il y a en lui douze mois et cinq saisons. Et quant à son appel « espace », l’année est en effet l’espace : étant espace, elle est restée du côté gauche, — c’est cette forme qu’il pose maintenant.
8:4:1:1212. [Celui de droite (du sud), avec], « Le soutien, l’Ekavimsa ! » il pose ainsi cette forme d’hymne qui est vingt et un fois. Et quant à son appel « le soutien », — le soutien signifie un point d’appui, et l’Ekavimsa est un point d’appui. Mais en réalité, le vingt et un fois soutien est aussi le soleil là-bas : à lui appartiennent les douze mois, les cinq saisons, ces trois mondes, et le soleil là-bas lui-même est le soutien, le vingt et un fois. Et quant à l’appeler « le soutien », — quand il pose tout ici se tait : étant le soleil, il est resté à l’arrière, — c’est cette forme qu’il pose maintenant ; et les formes de l’année, il les pose.
8:4:1:1313. « Vite, l’Ashtâdasa ! » il pose ainsi cette forme d’hymne qui est dix-huit fois. Or, [ p. 63 ] la vitesse, la dix-huit fois, est sans aucun doute l’année : en elle il y a douze mois, cinq saisons, et l’année elle-même est vitesse, la dix-huit fois. Et quant à son nom de « vitesse », l’année accélère en effet tous les êtres : c’est cette forme qu’il pose maintenant.
8:4:1:1414. « Chaleur, la Navadasa ! » Il pose ainsi cette forme d’hymne qui est dix-neuf fois. Mais la chaleur, la dix-neuf fois, est sans aucun doute l’année : en elle, il y a douze mois, six saisons, et l’année elle-même est chaleur, la dix-neuf fois. Et quant à son nom de « chaleur », l’année brûle en effet tous les êtres : c’est cette forme qu’il pose maintenant.
8:4:1:1515. « Assaut victorieux, la Savimsa ! » Il pose ainsi cette forme d’hymne qui est vingt fois. Mais l’assaut victorieux, le vingt fois, c’est sans aucun doute l’année : en elle il y a douze mois, sept saisons, et l’année elle-même est l’assaut victorieux, le vingt fois. Et quant à la raison pour laquelle il l’appelle « assaut victorieux », c’est que l’année assaille en effet tous les êtres : c’est cette forme qu’il pose maintenant.
8:4:1:1616. « Vigueur, la Dvâvimsa ! » Il pose ainsi cette forme d’hymne qui est vingt-deux fois. Mais la vigueur, la vingt-deux fois, est sans aucun doute l’année : en elle il y a douze mois, sept saisons, les deux, le jour et la nuit, et l’année elle-même est vigueur, la vingt-deux fois. Et quant à la raison pour laquelle il l’appelle « vigueur », l’année est en effet la plus vigoureuse de toutes les choses existantes : c’est cette forme qu’il pose maintenant.
8:4:1:1717. « Le tableau, le Trayovimsa ! » il établit ainsi cette forme d’hymne qui est vingt-trois fois. Mais tableau, le vingt-trois fois, signifie sans aucun doute l’année : il y a treize mois, sept saisons, les deux, le jour et la nuit, et l’année elle-même est le tableau, le vingt-trois fois. [ p. 64 ] Et quant à son appel « tableau », l’année est en effet déployée sur tous les êtres : c’est cette forme qu’il établit maintenant.
8:4:1:1818. « La matrice, la Katurvimsa ! » Il pose ainsi cette forme d’hymne qui est vingt-quatre fois. Mais la matrice, la vingt-quatre fois, est sans aucun doute l’année : il y a en elle vingt-quatre demi-mois. Et quant à son nom de « matrice », l’année est en effet la matrice de tous les êtres : c’est cette forme qu’il pose maintenant.
8:4:1:1919. « Les embryons, les Pañkavimsa ! » Il pose ainsi cette forme d’hymne qui est vingt-cinq fois. Mais les embryons, le vingt-cinq fois, c’est sans aucun doute l’année : il y a en elle vingt-quatre demi-mois, et l’année elle-même est les embryons, le vingt-cinq fois. Et quant à son nom « les embryons », l’année, comme un embryon, sous la forme du treizième mois, entre dans les saisons : c’est cette forme qu’il pose maintenant.
8:4:1:2020. « Force, le Trinava ! » Il pose ainsi cette forme d’hymne qui est trois fois neuf fois. Et quant à son appel à « force », force (ogas) signifie le coup de foudre (vagra), et le Trinava est un coup de foudre. Mais force signifie aussi l’année : il y a en elle vingt-quatre demi-mois, les deux, le jour et la nuit, et l’année elle-même est force, la trois fois neuf fois. Et quant à son appel à « force », l’année est en effet la force de tous les êtres : c’est cette forme qu’il pose maintenant.
8:4:1:2121. « Dessin, l’Ekatrimsa ! » Il pose ainsi cette forme d’hymne qui est trente et un fois. Mais le dessein, le trente et un fois, signifie sans aucun doute l’année : il y a en elle vingt-quatre demi-mois, six saisons, et l’année elle-même est le dessein, le trente et un fois. Et [ p. 65 ] quant à son appellation de « dessein », l’année conçoit (fait, forme) en effet tous les êtres : c’est cette forme qu’il pose maintenant.
8:4:1:2222. « Le fondement, le Trayastrimsa ! » Il pose ainsi cette forme d’hymne qui est trente-trois fois. Et quant à la raison pour laquelle il l’appelle « le fondement », le trente-trois fois est bien un fondement. Mais en réalité, le fondement, le trente-trois fois, est aussi l’année : en elle, il y a vingt-quatre demi-mois, six saisons, les deux, le jour et la nuit, et l’année elle-même est le fondement, le trente-trois fois. Et quant à son appel « le fondement », l’année est bien le fondement de tous les êtres : c’est cette forme qu’il pose maintenant.
8:4:1:2323. « Le domaine du roux, le Katustrimsa ! » Il établit ainsi cette forme d’hymne qui est trente-quatre fois. Mais le domaine du roux (le soleil), le trente-quatre fois, est sans aucun doute l’année : il y a en elle vingt-quatre demi-mois, sept saisons, les deux, le jour et la nuit, et l’année elle-même est le domaine du roux, le trente-quatre fois. Et quant à son appel « le domaine du roux », le domaine du roux, sans aucun doute, signifie domination suprême, et le trente-quatre fois signifie domination suprême : c’est cette forme qu’il établit maintenant.
8:4:1:2424. « Le firmament, le Shattrimsa ! » il pose ainsi cette forme d’hymne qui est trente-six fois. Mais le firmament, le trente-six fois, est sans aucun doute l’année : il y a en lui vingt-quatre demi-lunes et douze mois. Et quant à la raison pour laquelle il l’appelle « le firmament » (nâkam), c’est parce qu’il n’y a aucune douleur (na akam) pour quiconque y va. Et le firmament est en effet l’année, le monde céleste est l’année : c’est cette forme qu’il pose maintenant. [ p. 66 ] 8:4:1:2525. « La sphère tournante, l’Ashtâkatvârimsa ! » Il pose ainsi cette forme d’hymne qui est quarante-huit fois. Mais la sphère tournante, la quarante-huit fois, est sans aucun doute l’année : elle contient vingt-six demi-mois, treize mois, sept saisons, et les deux, le jour et la nuit. Et quant à son nom de « sphère tournante », c’est à partir de l’année que toutes les créatures évoluent : c’est cette forme qu’il pose maintenant.
8:4:1:2626. « Le support, le Katushtoma ! » Il pose alors le chant de louange composé de quatre stomas [5]. Et quant à son appel « le support », — support signifie soutien, et le Katushtoma est un support. Mais le support, le Katushtoma, est sans aucun doute Vâyu (le vent), car il chante de ces quatre côtés. Et quant à son appel « le support », — support signifie soutien ; et le vent est en effet le support de tous les êtres : c’est cette forme qu’il pose maintenant. Le vent, il le place en premier et en dernier : par le vent, il enferme ainsi tous ces êtres des deux côtés.
8:4:1:2727. Voici donc dix-huit briques qu’il pose ; cela fait deux Trivrits, le Trivrit étant le souffle, et le souffle étant le vent, cette couche est Vâyu.
8:4:1:2828. Et quant à la raison pour laquelle il y en a dix-huit, l’année est dix-huit fois : douze mois et six saisons. Et Pragâpati est en effet l’année, Pragâpati est dix-huit fois : aussi grande qu’Agni est, aussi grande est sa mesure, aussi grande est-il la rend grande quand il la pose.
8:4:2
8:4:2:11. Il dépose alors le Sritah [6] (libérant [ p. 67 ] briques). Car lorsque cette (partie) de son corps eut été restaurée, Pragâpati devint enceinte de tous les êtres : tandis qu’ils étaient dans son ventre, le mal, la mort, les saisit.
8:4:2:22. Il parla aux dieux : « Avec vous, je libérerai tous ces êtres du mal, de la mort [7] ! » — « Qu’en reviendra-t-il pour nous ? » — « Choisissez ! » dit-il. — « Qu’il y ait une part pour nous ! » lui dirent certains. « Que la seigneurie soit à nous ! » dirent d’autres. Ayant accordé une part à certains, et la seigneurie à d’autres, il libéra tous les êtres du mal, de la mort ; et dans la mesure où il les a libérés (spri), c’est pourquoi (ces briques sont appelées) « Spritah ». Et de la même manière, ce Sacrificateur, en accordant une part à certains, et la seigneurie à d’autres, libère maintenant tous les êtres du mal, de la mort ; et c’est pourquoi le mot « esprit (libéré) » revient chez tous.
8:4:2:33. [^139], avec, Vâg. S. XIV, 24-26], « Tu es la part d’Agni, la seigneurie de Dîkshâ ! » — Dîkshâ, sans aucun doute, est la Parole : ayant accordé une part à Agni, il accorde la seigneurie à la Parole ; — « le Brahman est libéré ; le Trivrit-stoma ! » — au moyen de la forme d’hymne trois fois triple, il a libéré [ p. 68 ] le Brahman (le sacerdoce) pour les êtres vivants du mal, de la mort.
8:4:2:44. ‘Tu es la part d’Indra, la seigneurie de Vishnu !’ — Ayant accordé une part à Indra, il accorda la seigneurie à Vishnu ; — ‘le Kshatra est libéré ; le Pañkadasa-stoma !’ — au moyen de la forme d’hymne en quinze parties, il libéra le Kshatra (noblesse) des êtres vivants du mal, de la mort.
8:4:2:55. ‘Tu es la part des spectateurs d’hommes, la seigneurie du créateur !’ — les spectateurs d’hommes, sans aucun doute, sont les dieux : ayant accordé une part aux dieux, il a accordé la seigneurie au créateur ; — ‘le lieu de naissance est libéré, le Saptadasa-stoma !’ — le lieu de naissance, sans aucun doute, est la paysannerie : au moyen de la forme d’hymne à dix-sept volets, il libère la paysannerie des êtres vivants du mal, de la mort.
8:4:2:66. ‘Tu es la part de Mitra, Varun comme seigneurie !’ — Mitra, sans aucun doute, est l’expiration, et Varuna l’expiration : ayant accordé une part à l’expiration, il a accordé la seigneurie à l’expiration ; — ‘pluie du ciel, le vent est libéré ; l’Ekavimsa-stoma !’ — au moyen de la forme d’hymne à vingt et un volets, il libère à la fois la pluie et le vent pour les êtres vivants du mal, de la mort.
8:4:2:77. ‘Tu es la part des Vasus, la seigneurie des Rudras !’ — ayant accordé une part aux Vasus, il accorda la seigneurie aux Rudras ; — ‘le quadrupède est libéré, le Katurvimsa-stoma !’ — au moyen de la forme d’hymne à vingt-cinq reprises, il libéra les êtres vivants à quatre pattes du mal, de la mort.
8:4:2:88. ‘Tu es la part des Âdityas, la seigneurie des Maruts !’ — ayant accordé une part aux Âdityas, il accorda la seigneurie aux Maruts ; — ‘les [ p. 69 ] embryons sont libérés, le Pañavimsa-stoma !’ — au moyen de la forme d’hymne à vingt-cinq reprises, il libéra les embryons des êtres vivants du mal, de la mort.
8:4:2:99. ‘Tu es la part d’Aditi, la seigneurie de Pûshan !’ — Aditi, sans aucun doute, est ceci (la terre) : lui ayant accordé une part, il a accordé la seigneurie à Pûshan, — ‘la vigueur est libérée ; le Trinava-stoma !’ au moyen de la forme d’hymne trois fois neuf fois, il a libéré la vigueur des êtres vivants du mal, de la mort.
8:4:2:1010. ‘Tu es la part du Dieu Saviri, la seigneurie de Brihaspati !’ — ayant accordé une part au dieu Saviri, il accorde la seigneurie à Brihaspati ; — ‘les quartiers opposés sont libérés, le Katushtoma !’ — au moyen du chant de louange composé de quatre stomas, il a libéré tous les (quatre) quartiers des êtres vivants du mal, de la mort.
8:4:2:1111. ‘Tu es la part des Yavas, la seigneurie des Ayavas !’ — les Yavas, sans aucun doute, sont les premières quinzaines (claires), et les Ayavas les dernières quinzaines (obscures), car ceux-ci gagnent (yu) et obtiennent (â-yu) tout ici [8] : ayant accordé une part aux premières quinzaines, il a accordé la seigneurie aux dernières quinzaines ; — ‘les créatures sont libérées, les Katuskatvârimsa-stoma !’ — au moyen de la forme d’hymne quarante-quatre fois, il a libéré toutes les créatures du mal, de la mort.
8:4:2:1212. ‘Tu es la part du Ribhus, la seigneurie de Tous les dieux !’ — ayant accordé une part au Ribhus, il accorda la seigneurie au Visve-Devâh ; — [ p. 70 ] ‘l’être vivant est libéré, le Trayastrmsa-stoma !’ — au moyen de la trente-troisième forme d’hymne, il a libéré tous les êtres vivants du mal, de la mort ; et de la même manière, le Sacrificateur, au moyen de la trente-troisième forme d’hymne, libère maintenant tous les êtres vivants du mal, de la mort.
8:4:2:1313. Ce sont donc dix briques qu’il pose : le Virâg se compose de dix syllabes, et Agni est Virâg (qui brille largement) ; il y a dix régions, et Agni est les régions ; il y a dix airs vitaux, et Agni est les airs vitaux : aussi grand qu’Agni est, aussi grande que soit sa mesure, d’autant il libère ainsi toutes ces créatures du mal, de la mort.
8:4:2:1414. Il pose ensuite deux Ritavyâs [9] (briques saisonnières) ; les saisonnières étant les mêmes que les saisons, ce sont les saisons qu’il pose ainsi ; avec (Vâg. S. XIV, 27), « Saha et Sahasya, les deux saisons d’hiver ! » Ce sont les noms de ces deux-là, c’est avec leurs noms qu’il les pose ainsi. Il y a deux de ces briques, car une saison se compose de deux mois. Une seule fois qu’il les a posées : il fait ainsi (des deux mois) une seule saison.
8:4:2:1515. Et quant à la raison pour laquelle il place ces deux (briques) dans cette (couche), — cet Agni (autel du feu) est l’année, et l’année est ces mondes : quelle partie de celle-ci est au-dessus de l’air, et au-dessous du ciel, c’est cette quatrième couche, et c’est sa saison hivernale ; et quand il place ces deux dans cette (couche), il lui restitue par là (Pragâpati-Agni, l’année et l’autel du feu) quelle partie de son corps ces deux (constituent). C’est pourquoi il les place dans cette (couche). [ p. 71 ] 8:4:2:1616. Et, encore une fois, quant à la raison pour laquelle il place ces deux dans cette (couche), — cet Agni est Pragâpati, et Pragâpati est l’année : quelle (partie) de lui il y a au-dessus de la taille et en dessous de la tête, c’est cette quatrième couche, et c’est sa saison hivernale (ou, de celle-ci, l’année). Et lorsqu’il place ces deux dans cette (couche), il lui restitue ainsi quelle partie de son corps ces deux (constituent). C’est pourquoi il les place dans cette (couche).
8:4:3
8:4:3:11. Il dépose ensuite les Srishtis [10] (créations). Car Pragâpati, ayant libéré tous les êtres du mal, [ p. 72 ] de la mort, désirait maintenant : « Puis-je produire des créatures, puis-je procréer ! »
8:4:3:22. Il parla aux airs vitaux [11] : « Avec vous, je ferai naître ici des créatures ! » — « Avec quoi chanterons-nous des louanges [12] ? » — « Avec moi et avec [ p. 73 ] vous-mêmes ! » — « Qu’il en soit ainsi ! » Ils chantèrent donc des louanges à la fois avec les airs vitaux et avec Pragâpati ; et tout ce que font les dieux, ils le font avec des louanges, cela — la louange étant un sacrifice — ils le font avec un sacrifice. C’est pourquoi (les mots) « ils chantèrent des louanges » reviennent avec toutes (ces briques).
8:4:3:33. [Ils les déposèrent, avec, Vâg. S. XIV, 2831], ‘Avec l’un ils chantèrent des louanges’ — l’un, sans aucun doute, est la parole : c’est avec la parole qu’ils chantèrent alors des louanges ; — ‘des créatures furent conçues’ — des créatures furent en effet maintenant conçues ; — ‘Pragâpati était le seigneur !’ — Pragâpati était en effet maintenant le seigneur.
8:4:3:44. ‘Avec trois ils chantèrent des louanges’ — il y a trois airs vitaux : l’expiration, l’inspiration et l’inspiration : c’est avec eux qu’ils chantèrent alors des louanges ; — ‘le Brahman fut créé’ — le sacerdoce était désormais créé ; — ‘Brahmanaspati était désormais le seigneur !’ Brahmanaspati était désormais le seigneur.
8:4:3:55. ‘Avec cinq ils chantèrent des louanges’, — quels (quatre) airs vitaux il y a ici, avec l’esprit comme cinquième : c’est avec eux qu’ils chantèrent alors des louanges ; — ‘les êtres vivants furent créés’, — les êtres vivants furent en effet maintenant créés ; — ‘le seigneur des êtres était le seigneur !’ — le seigneur des êtres était en effet maintenant le seigneur.
8:4:3:66. ‘Avec sept ils chantèrent des louanges’, quels sept airs vitaux il y a ici dans la tête : c’est avec eux qu’ils chantèrent alors des louanges ; - ‘les sept Rishis furent créés’, - les sept Rishis furent en effet maintenant créés ; - ‘le créateur était le seigneur !’ - le créateur était en effet maintenant le seigneur.
8:4:3:77. ‘Avec neuf ils chantèrent des louanges’ — il y a neuf airs vitaux, sept dans la tête, et deux vers le bas [ p. 74 ] : c’est avec eux qu’ils chantèrent alors des louanges ; — ‘les Pères furent créés’ — les Pères furent vraiment créés maintenant ; — ‘Aditi était le dirigeant !’ — Aditi était vraiment le dirigeant maintenant.
8:4:3:88. ‘Avec onze ils chantèrent des louanges’, - il y a dix airs vitaux, et le tronc est le onzième : c’est avec eux qu’ils chantèrent alors des louanges ; - ‘les saisons furent créées’, - les saisons furent en effet maintenant créées ; - ‘les périodes saisonnières étaient les seigneurs !’ - les périodes saisonnières étaient en effet maintenant les seigneurs.
8:4:3:99. ‘Avec treize ils chantèrent des louanges’, - il y a dix airs vitaux, et deux pieds, et le tronc est le treizième : c’est avec eux qu’ils chantèrent alors des louanges ; - ‘les mois furent créés’, - les mois furent en effet maintenant créés ; - ‘l’année était le seigneur !’ l’année était en effet maintenant le seigneur.
8:4:3:1010. ‘Avec quinze ils chantèrent des louanges’ — il y a dix doigts, quatre avant-bras et des bras supérieurs, et ce qui est au-dessus du nombril est le quinzième : c’est avec cela qu’ils chantèrent alors des louanges que le Kshatra fut créé’ — la noblesse fut en effet maintenant créée ; — ‘Indra était le seigneur !’ — Indra était en effet maintenant le seigneur.
8:4:3:1111. ‘Avec dix-sept ils chantèrent des louanges’ — il y a dix orteils, quatre cuisses et jarrets, deux pieds, et ce qui est sous le nombril est le dix-septième : c’est avec cela qu’ils chantèrent alors des louanges que les animaux domestiques furent créés — les animaux domestiques furent en effet maintenant créés ; — ‘Brihaspati était le seigneur !’ — Brihaspati était en effet maintenant le seigneur.
8:4:3:1212. ‘Avec dix-neuf ils chantèrent des louanges’ — il y a dix doigts et neuf airs vitaux : c’est avec ceux-ci qu’ils chantèrent alors des louanges ; — ‘les Sûdra et Ârya furent créés’ — les Sûdra et Ârya furent en effet [ p. 75 ] créés ; — ‘le jour et la nuit étaient les dirigeants !’ — le jour et la nuit étaient en effet les dirigeants.
8:4:3:1313. ‘Avec vingt et un ils chantèrent des louanges’ — il y a dix doigts, dix orteils, et la trompe est le vingt et unième : c’est avec cela qu’ils chantèrent alors des louanges ; — ‘les animaux à un sabot furent créés’ — les animaux à un sabot furent en effet maintenant créés ; — ‘Varuna était le seigneur !’ — Varuna était en effet maintenant le seigneur.
8:4:3:1414. ‘Avec vingt-trois ils chantèrent des louanges’ — il y a dix doigts, dix orteils, deux pieds, et la trompe est le vingt-troisième : c’est avec cela qu’ils chantèrent alors des louanges ; — ‘les petits animaux furent créés’ — les petits animaux furent en effet maintenant créés ; — ‘Pûshan était le seigneur !’ — Pûshan était en effet maintenant le seigneur.
8:4:3:1515. ‘Avec vingt-cinq ils chantèrent des louanges’ — il y a dix doigts, dix orteils, quatre membres, et le tronc est le vingt-cinquième : c’est avec cela qu’ils chantèrent alors des louanges ; — ‘les animaux sauvages furent créés’ — les animaux sauvages furent en effet maintenant créés ; — ‘Vâyu était le seigneur !’ — Vâyu était en effet maintenant le seigneur.
8:4:3:1616. ‘Avec vingt-sept ils chantèrent des louanges’ — il y a dix doigts, dix orteils, quatre membres, deux pieds, et le tronc est le vingt-septième : c’est avec cela qu’ils chantèrent alors des louanges ; — ‘Le ciel et la terre se séparèrent’ — le ciel et la terre se séparèrent en effet maintenant ; — ‘les Vasus, les Rudras et les Âdityas se séparèrent avec eux : ils étaient en effet les seigneurs !’ et ils étaient en effet maintenant les seigneurs.
8:4:3:1717. ‘Avec vingt-neuf ils chantèrent des louanges;’ — [ p. 76 ] il y a dix doigts, dix orteils et neuf airs vitaux: c’est avec ceux-ci qu’ils chantèrent alors des louanges; — ‘les arbres furent créés’ — les arbres furent en effet maintenant créés; — ‘Soma était le seigneur’ — Soma était en effet maintenant le seigneur.
8:4:3:1818. ‘Avec trente et un ils chantèrent des louanges’, - il y a dix doigts, dix orteils, dix airs vitaux, et le tronc est le trente et unième : c’est avec cela qu’ils chantèrent alors des louanges ; - ‘les créatures furent créées’, - les créatures furent en effet maintenant créées ; - ‘les Yavas et les Ayavas étaient les seigneurs’, - les quinzaines lumineuses et sombres étaient en effet maintenant les seigneurs.
8:4:3:1919. ‘Avec trente-trois ils chantèrent des louanges’ — il y a dix doigts, dix orteils, dix airs vitaux, deux pieds, et le tronc est le trente-troisième : c’est avec cela qu’ils chantèrent alors des louanges ; — ‘les êtres vivants se taisaient’ — tous les êtres vivants se taisaient maintenant en effet ; — ‘Pragâpati, le suprême, était le seigneur !’ — Pragâpati, le suprême, était maintenant en effet le seigneur.
8:4:3:2020. Ce sont donc dix-sept briques qu’il pose : l’année, Pragâpati, est dix-sept fois, il est le géniteur : c’est ainsi par cette année dix-sept fois, par Pragâpati, le géniteur, qu’il a fait engendrer ces créatures. Et ce qu’il a engendré, il l’a créé ; et dans la mesure où il a créé (srig), c’est pourquoi elles sont appelées créations (srishti). Les ayant créées, il les a fait entrer en lui-même : et de la même manière, le Sacrificateur fait maintenant engendrer ces créatures par cette année dix-sept fois, par Pragâpati, le géniteur ; et les ayant créées, il les fait entrer en lui-même [13]. Sur la [ p. 77 ] portée du Retahsik (il pose ces briques) : le Retahsik étant les côtes, et les côtes le milieu (du corps), c’est au milieu même qu’il fait entrer ces créatures en lui. Il les pose de tous côtés : de tous côtés il fait ainsi entrer ces créatures en lui.
8:4:4
8:4:4:11. Maintenant, quant à l’ordre de procéder. La brique qui contient le Trivrit (stomie trois fois triple) est placée devant, celle qui contient le vingt et unième (stomie) derrière, celle qui contient le quinzième (stomie) du côté droit (sud), celle qui contient le dix-septième (stomie) du côté gauche (nord).
8:4:4:22. Or, lorsque celle qui contenait le Trivrit eut été déposée, la Mort guettait Pragâpati dans celle (du côté sud) qui contenait le quinzième (stomal), pensant : « Après cela, il déposera celui-ci ; je le saisirai ici ! » Il (Pragâpati) le remarqua, et l’ayant vu, fit le tour et déposa (à l’arrière) la (brique) contenant le vingt et unième (stomal). La Mort vint là, et il (Pragâpati) déposa celle (du côté sud) qui contenait le quinzième (stomal). La Mort vint au quinzième, et il (Pragâpati) déposa celle (du côté nord) contenant le dix-septième (stoma). C’est ici [14] qu’il déposa et confondit la Mort ; et de la même manière le Sacrificateur déposa et confond maintenant tous les maux [ p. 78 ] 8:4:4:33. Quant aux (briques) suivantes, à côté de celle (devant) contenant le Trivrit, il en posa une contenant le Trivrit ; à côté de celle (à l’arrière) contenant l’Ekavimsa, il en posa une contenant l’Ekavimsa ; à côté de celle (au sud, ou côté droit) contenant le Pañkadasa (il pose) une autre contenant le Saptadasa ; à côté de celle (au nord, ou côté gauche) contenant le Saptadasa (il pose) une autre contenant le Pañkadasa. Et parce qu’il change ainsi en les posant [15], donc elles (les briques) sont de stomas divers ; et parce que ces stomas sont alors différents par rapport aux précédents [16], donc aussi elles (les briques) sont de stomas divers. Et de cette façon les dieux les ont posées, et autrement les Asuras ; sur quoi les dieux ont réussi, et les Asuras ont été réduits à néant : celui qui sait cela, réussit de lui-même, et son ennemi odieux est réduit à néant.
8:4:4:44. Or, cet Agni (autel du feu) est un animal, et il est ici constitué (restauré) tout entier. Sa tête est constituée des deux (briques) contenant le Trivrit ; et quant à la raison pour laquelle ces deux sont telles qu’elles contiennent le Trivrit, — la tête est triple (trivrit). Il y en a deux, car la tête est constituée de deux os (kapâla). Il les dépose devant, car cette tête est devant (l’animal).
8:4:4:55. Les deux (derrière) contenant l’Ekavimsa sont la fondation (les pieds). Et quant à la raison pour laquelle ceux-ci sont tels que contient l’Ekavimsa, — l’Ekavimsa est [ p. 79 ] une fondation. Il y en a deux, — parce que la fondation est une paire (de pieds). Il les place derrière, parce que cette fondation (les pieds arrière) est derrière.
8:4:4:66. Les deux contenant le Pañkadasa [17] sont les bras (ou pieds antérieurs). Et quant à la raison pour laquelle ce sont ceux qui contiennent le Pañkadasa, — les bras sont quinze fois. Il y en a deux, parce que ces bras sont deux. Il les place sur les côtés, parce que ces deux bras sont sur les côtés.
8:4:4:77. Les deux contenant le Saptadasa sont de la nourriture. Et quant à la raison pour laquelle ils sont tels qu’ils contiennent le Saptadasa, c’est que la nourriture est dix-sept fois. Il y en a deux, car « anna » (nourriture) a deux syllabes. Il les pose près de ceux contenant le Pañkadasa, il place ainsi la nourriture près des bras. Ceux contenant le Pañkadasa sont à l’extérieur, et ceux contenant le Saptadasa à l’intérieur : il enferme ainsi la nourriture des deux côtés par les bras.
8:4:4:88. Et ceux qu’il place au milieu sont le corps (le tronc). Il les place sur la portée des Retahsik (briques), car — les Retahsik étant les côtes, et les côtes étant le milieu (du corps) — ce corps est au milieu (des membres) [18]. Il les place dans toutes les directions, car ce corps (s’étend) dans toutes les directions. Et quant à ce qu’il y a d’autre (espace) en plus de cela, cela reste ; — et ce qui reste pour les dieux, ce sont ces mètres ; — et quant à ceux-ci [ p. 80 ] mètres, ce sont du bétail ; et quant au bétail, ce sont des objets de bonne fortune ; et quant à ces objets de bonne fortune, ce sont ce soleil-là : c’est celui qui est au sud d’eux.
8:4:4:99. Or, certains placent ces (rangées de briques [19]) immédiatement après les deux contenant le Trivrit, en disant : « Ce sont la langue et les mâchoires : ces quatorze sont les mâchoires, et ces six sont la langue. » Qu’il ne le fasse pas : cela crée une redondance, ce serait comme si l’on ajoutait deux autres mâchoires aux mâchoires déjà existantes, comme si l’on ajoutait une autre langue à la langue déjà existante. Cette (brique) dans laquelle se trouve la tête (comprend en effet) les mâchoires et la langue.
8:4:4:1010. Maintenant, certains déposent (ces briques) dans l’espace intermédiaire (sud-est) de celui-ci (l’autel) [20], en disant : « Ceci est le soleil : nous plaçons ainsi ce soleil-là dans cette direction. » Qu’il ne le fasse pas : il y a sûrement d’autres rites [21] par lesquels il le place dans cette (direction).
8:4:4:1111. Certains, encore, les déposent sur le côté droit [ p. 81 ] (sud [22]), en disant : « Nous plaçons ainsi ces signes de bonne fortune (punyâ lakshmî) sur le côté droit » : c’est pourquoi celui qui a une marque [23] (lakshman) sur son côté droit est dit avoir de la chance (punya-lakshmîka), et sur le côté gauche dans le cas d’une femme [24] ; car la femme a sa position sur le côté gauche (de l’homme) : c’est pourquoi il en est ainsi. Mais qu’il les place devant ; car là où est la tête, là sont aussi les mâchoires et la langue : et ainsi il place les signes de bonne fortune à la tête (ou, dans la bouche, mukhatah), d’où ils disent que celui qui a une marque (particulière) dans sa bouche [25] a de la chance.
8:4:4:1212. Ceci, en effet, est la couche de Brahman : dans la mesure où ils (les dieux) ont posé le Brahman [26], donc c’est la couche de Brahman. C’est la couche de Pragâpati : dans la mesure où ils ont posé Pragâpati [27], c’est la couche de Pragâpati. C’est la couche des Rishis : dans la mesure où ils ont posé les Rishis [28], c’est la couche des Rishis. C’est la couche de Vâyu : dans la mesure où ils ont posé Vâyu [29], c’est la couche de Vâyu. C’est la couche des Stomas : dans la mesure où ils ont déposé les formes d’hymnes [30], c’est la couche des Stomas [ p. 82 ]. C’est la couche des airs vitaux : dans la mesure où ils ont déposé les airs vitaux [31], c’est la couche des airs vitaux. Ainsi, tout ce que l’on peut savoir est inclus dans l’ascendance, dans la parenté [32] de cette couche. — Il dépose ensuite deux Lokamprinâs (briques remplissant l’espace) dans ce coin [33] : leur signification (sera expliquée) plus loin [34]. Il jette dessus de la terre meuble : leur signification (sera expliquée) plus loin [35].
59:1 Ceci se réfère aux dix-huit premières briques de la quatrième couche ; mais comme les noms des briques (ishtakâ, f.) sont invariablement du genre féminin, il est douteux que stoma (m.), dans ce cas, soit entendu comme la désignation de ces briques, ou simplement comme leur analogon symbolique. Dans le premier cas, on s’attendrait plutôt, par analogie avec d’autres briques, à un terme tel que « stomyâ ». Aux quatre premières d’entre elles, Mahîdhara, sur Vâg. S. XIV, 23, applique l’épithète mrityumohinî, ou « confondeurs de mort ». ↩︎
60:1 Voir VI, 1, 1, 1; VII, pp. 2, 3, 5. ↩︎
60:2 Voir VI, 2, 3, 7. 8. ↩︎
61:1 Les formules des quatre premières de ces briques (stoma) ne sont pas données ici (dans les paragraphes 9-12) dans l’ordre dans lequel les briques sont réellement posées, à savoir EWSN, mais dans l’ordre ESNW ; cp. Kâtyây. Srautas. XVII, 10, 6-9. Pour une explication symbolique de ce changement d’ordre, voir VIII, 4, 4, 1 seq. ↩︎
61:2 Ou peut-être « celui qui est en colère ». L’auteur du Brâhmana, cependant, relie évidemment « bhânta » à la racine « bhâ », briller. ↩︎
66:1 Pour plus de détails sur le Katushtoma, voir la note sur XIII, 1, 3, 4. ↩︎
66:2 Les dix Sritah sont placés en étroite connexion avec l’ensemble précédent ; à savoir, aux extrémités avant et arrière de l’épine dorsale, deux p. 67 briques, de taille exactement correspondante à celles qui s’y trouvent déjà, sont placées respectivement au sud et au nord de celles-ci. De même, deux briques, d’un pied carré, sont placées sur la « tranversale de l’épine dorsale », immédiatement au nord des deux briques de stomates qui s’y trouvent. Les six briques restantes sont ensuite placées derrière la rangée de quatorze « stomates » dans la partie avant de l’autel, trois de chaque côté de l’épine dorsale. ↩︎
67:2 Dans le cas des quatre premiers Sritah, comme dans celui des Stomas correspondants (voir p. 6r, note r), tandis que les briques elles-mêmes sont posées dans l’ordre EWNS, l’ordre dans lequel les formules sont données dans les paragraphes 3-6, est celui de ENSW—Cp. Kâty. Srautas. XVII, 10, 11-14. Pour une explication symbolique de ce changement d’ordre, voir VIII, 4, 4, 1 seq. ↩︎
69:1 Il s’agit clairement d’une étymologie fantaisiste. Si « yava » et « ayava », au sens de quinzaines claires et sombres, sont vraiment des termes authentiques, il est plus probable qu’ils dérivent de yu, « éloigner », la moitié brillante de la lune étant considérée comme capable d’éloigner les mauvais esprits, et la moitié sombre comme l’inverse. ↩︎
70:1 Ceux-ci sont placés sur les Ritavyâs des couches précédentes, à savoir au cinquième endroit à l’est du centre, au sud et au nord de la colonne vertébrale. ↩︎
71:1 Les dix-sept Srishtis doivent être placés autour du centre, le long de la rangée de retahsik, de telle manière que neuf briques se trouvent au sud (dix-sept srishti et deux ritavyâ.) et huit briques au nord, de l’épine dorsale ; et que cinq briques forment le côté sud, et quatre briques chacun des trois autres côtés. Tandis que les briques du côté sud sont en outre spécifiées comme consistant en une brique, d’un pied carré, posée sur l’épine dorsale transversale, flanquée des deux côtés par des briques d’un demi-pied, et celles-ci à nouveau par des briques carrées ; aucun détail n’est donné concernant les autres côtés. Il est cependant très probable, comme l’indique le croquis ci-joint, que quatre briques carrées, deux de chaque côté de la colonne vertébrale transversale, formeront le côté gauche (nord), tandis que les côtés avant et arrière seront constitués de deux briques carrées de 72 p. situées au nord et au sud de la colonne vertébrale, et flanquées de briques d’un demi-pied.
↩︎
72:1 C’est-à-dire aux divinités représentant les airs vitaux, à savoir les régions, etc. Mahîdh. ↩︎
72:2 Le professeur Delbrück, dans son Altindische Syntax, pp. 136, 257, 265, prend « stoshyâmahe » dans ce passage au sens passif : « par qui serons-nous loués ? » Je pense cependant que c’est une erreur, et le commentaire de Harisvâmin le prend certainement dans le même sens que moi ; et, en effet, les paragraphes qui suivent me semblent clairement indiquer qu’aucune autre interprétation n’est possible. Pragâpati est sur le point d’accomplir le « srishtis », c’est-à-dire la création d’êtres vivants au moyen du sacrifice (de lui-même). Il requiert l’assistance des Prânâs (airs vitaux) pour produire des créatures douées de souffle, et il fait également appel aux trois plus éminents d’entre eux en leur qualité de Rishis (VI, 1, 1, 1 seq.) pour officier comme ses prêtres (Udgâtri). Ils demandent : « Avec quoi chanterons-nous des louanges ? » et il répond : « Avec moi et avec vous-mêmes. » Le « avec quoi », selon Harisvâmin, se réfère à la fois aux versets « stotriyâ » à utiliser et aux divinités des srishti-stotras. Que le premier cas soit bien le cas, un coup d’œil aux paragraphes suivants le montre, où les stotriyâs sont identifiés aux airs vitaux et, lorsque leur nombre (dix) s’épuise, à des parties de l’année (Pragâpati) et de son corps (celui du Sacrificateur, ou Pragâpati). Quant aux divinités qu’Harisvâmin considère comme également impliquées, cela n’est pas improbable non plus, bien que je doive avouer que cela ne m’était pas venu à l’esprit avant de lire le commentaire. Français Dans les manuels de l’Udgâtri, le chant des stotras est généralement interprété comme symbolisant la production de « nourriture » (cf., par exemple, Tândya-Br. I, 3, 6, ‘annam karishyâmy annam pravishyâmy annam ganayishyâmi’), alors qu’ici il semble identifié à la production de la vie, ou du souffle lui-même (cf. ib. 5, ‘brihaspatis tvâ yunaktu devebhyah prânâya &c.’) ; et, en conséquence, dans Sat. Br. X, 3, 1, 1, 7, l’air vital principal, le souffle proprement dit, est appelé « praganana-prânâ ». ↩︎
76:1 C’est-à-dire qu’il les fait passer en son propre pouvoir, les fait siens. ↩︎
77:1 C’est-à-dire lors de la pose de ces briques. Pour l’ordre suivi lors de la pose des briques, voir aussi p. 67, note 2. ↩︎
78:1 Le texte sanskrit, comme d’habitude, fait de notre proposition gérondive la proposition principale : « parce qu’il les pose en les changeant. » ↩︎
78:2 Sur le côté sud, un Sprit représentant le Saptadasa est placé immédiatement au nord d’un stoma (brique) représentant le Pañkadasa ; et vice versa sur le côté nord (gauche). ↩︎
79:1 À savoir, celui du sud des deux sur le côté sud (droit), et celui du nord des deux sur le côté nord (gauche). ↩︎
79:2 Atha yâ madhya npadadhâti sa âtmâ, tâ retahsikor velayopadadhâti—prishtayo vai retahsikau, madhyam u prishtayo—madhyato hy ayam âtmâ.—Ici, les deux clauses avec ‘vai’ sont insérées pour justifier la raison introduite par ‘hi’. ↩︎
80:1 Soit la rangée de quatorze briques placée derrière les deux briques de devant, et la rangée de six briques placée derrière celles-ci. Il faut se rappeler que seule la brique nord des deux briques de devant fut posée au début, puis que trois autres furent placées dans des directions différentes, après quoi la rangée de quatorze fut posée derrière la brique de devant ; et de même, la pose de la seconde brique de devant fut séparée de celle de la seconde rangée par la pose de trois autres briques dans des quartiers différents. ↩︎
80:2 Dans ce cas, les deux briques de la taille d’une tige sont posées dans l’angle sud-est, et les rangées de briques plus petites sont placées au nord d’elles. Voir Kâty. Srautas. XIV, I0, 4. ↩︎
80:3 Voir, par exemple, VI, 7, 3, 9 où l’Ukhya Agni, représentant le soleil, est tenu par l’Agnikit (sacrificateur) en direction sud-est. L’angle sud-est est consacré à Agni. ↩︎
81:1 Dans ce cas, ils sont posés au nord des deux briques situées à l’extrémité sud de la traverse, d’abord la rangée de quatorze, puis, au nord de celles-ci, la rangée de six. ↩︎
81:2 Yasya dakshinapârve lakṣanam kayasya vâ varre vâ kimtarâtmakam (?) bhavati; communication ↩︎
81:3 Cette clause est assez abrupte et, de plus, peu logique. On ne sait pas clairement si ce sont les deux briques du sud qui sont comparées à la femme, ou celles qui doivent être placées à côté d’elles, du côté nord (gauche). ↩︎
81:4 À savoir, comme un excès de dents pointues (incisives) — yasya mukhalakshanam dakshinadamshtrâtirekâdi bhavati ; comm. ↩︎
81:5 Voir VIII, 4, 1, 3. ↩︎
81:6 Voir VIII, 4, 1, 4. ↩︎
81:7 Voir VIII, 4, 1, 5. ↩︎
81:8 Voir VIII, 4, 1, 8. ↩︎
81:9 Voir VIII, 4, 1, 4 seq. ↩︎
82:1 Voir VIII, 4, 1, 5. ↩︎
82:2 Ou, au sens (symbolique). La lecture littérale de la clause est : « Par ce moyen, cette couche de son être devient dotée d’une ascendance et d’une parenté (ou sens mystique). » ↩︎
82:3 C’est-à-dire dans l’angle nord-est, ou sur l’épaule gauche, d’où, en deux tours, les espaces disponibles de l’autel sont remplis. En posant les Lokamprinâs des trois premières couches, il a commencé respectivement par les angles sud-est, sud-ouest et nord-ouest. Cf. p. 22, note 1 ; p. 41, note 1 ; p. 58, note 1. ↩︎
82:4 Voir VIII, 7, 2, 4 seq. ↩︎