8:5:1
8:5:1:11. Il pose la cinquième couche. Car maintenant, ayant posé la quatrième couche, les dieux l’ont montée ; ayant achevé ce qui est au-dessus de l’air, et sous le ciel, ils l’ont montée.
8:5:1:22. Ils dirent : « Méditez (ketay) ! » Par là, ils voulaient sans doute dire : « Cherchez une couche (kiti) ! Cherchez d’ici vers le haut ! » En méditant, ils virent cette cinquième couche, le ciel lointain : ce monde leur plaisait.
8:5:1:33. Ils désirèrent : « Si seulement nous pouvions rendre ce monde sans danger, tranquille ! » Ils dirent : « Réfléchissez à ceci, comment nous rendrons ce monde [ p. 83 ] tranquille, tranquille ! » Ils dirent : « Méditez ! » Ce par quoi, en effet, ils voulaient dire : « Cherchez une couche ! Cherchez comment nous rendrons ce monde sans danger, tranquille ! »
8:5:1:44. En méditant, ils virent ces briques Asapatnâ (« sans ennemi ») ; ils les déposèrent, et par leur moyen ils rendirent ce monde sans ennemi, tranquille ; et parce que par leur moyen ils rendirent ce monde sans ennemi, tranquille, celles-ci (sont appelées) Asapatnâs. Et de la même manière, le Sacrificateur, en les déposant, rend maintenant ce monde sans ennemi, tranquille. De tous (quatre) côtés il les dépose : de tous côtés il rend ainsi ce monde sans ennemi, tranquille. Il les place de l’autre côté : il rend ainsi tout ce monde sans ennemi, tranquille.
8:5:1:55. Il pose ensuite les Virâg [^168] (briques lointaines) : ce Virâg, en effet, est cette cinquième couche lointaine (virâg) que les dieux ont vue. Il les pose par dizaines : le Virâg (mètre) se compose de dix syllabes, et cette couche est 'virâg. Il les place de tous côtés ; car celui qui brille (règne) dans une seule direction, ne brille pas au loin, mais celui qui brille dans toutes les directions, lui seul brille au loin.
8:5:1:66. Et quant à la raison pour laquelle il dépose ces Asapatnâs. Or, à ce moment-là, lorsque cette partie de son corps fut restaurée, le mal assaillit Pragâpati de toutes parts. Il vit ces briques sans défense, les posa et, par leur moyen, chassa le mal, car l’ennemi signifie le mal ; et parce que, par leur moyen, il chassa l’ennemi, le mal, elles sont donc appelées (briques) « sans défense ». [ p. 84 ] 8:5:1:77. Et ce que les dieux ont fait, la même chose se produit maintenant. Le mal, certes, ne l’entoure plus (le Sacrificateur), mais lorsqu’il agit ainsi, c’est qu’il veut imiter les dieux ; et il chasse ainsi tout mal, tout ennemi qui l’entoure ; et parce que, par leur intermédiaire, il chasse l’ennemi, le mal, c’est pourquoi ils sont appelés les « briques sans danger ». Il les place de tous côtés : il chasse ainsi l’ennemi, le mal, de tous côtés. Il les place de l’autre côté : de tout son être, il chasse ainsi l’ennemi, le mal.
8:5:1:88. Il se couche (un) devant [1], avec (Vâg. S. XV, 1), « Ô Agni, chasse nos ennemis qui sont nés, repousse ceux qui ne sont pas nés, ô connaisseur des êtres ! Réconforte-nous, avec bienveillance et sans froncement de sourcils ! Puissions-nous être sous ta triple protection, inébranlable ! » comme le texte, ainsi que le sens. Puis derrière, avec (Vâg. S. XV, 2), « Avec force, chasse nos ennemis qui sont nés, [ p. 85 ] repousse, ô connaisseur des êtres, ceux qui ne sont pas nés ! Réconforte-nous avec un sentiment bienveillant ! Puissions-nous l’emporter ! « Chassez nos ennemis ! » comme le texte le dit.
8:5:1:99. Ce qui est (placé) devant est Agni, et ce qui est derrière est Agni : avec Agni il (Pragâpati) chassa alors le mal à la fois devant et derrière ; et de la même manière maintenant le Sacrificateur avec Agni chasse le mal à la fois devant et derrière.
8:5:1:1010. Puis, du côté droit (sud), avec (Vâg. S. XV, 3), « Le seize fois Stoma, vigueur, richesse ! » Le Trishtubh se compose de onze syllabes, et — l’air étant de nature Trishtubh — il y a (dans l’air) quatre quartiers. La foudre est quinzième, et ce soleil là-bas est le seizième porteur de cette foudre : avec cette foudre, avec ce Trishtubh, il (Pragâpati) chassa le mal dans le sud ; et de la même manière le Sacrificateur, avec ce coup de foudre, avec ce Trishtubh, chasse maintenant le mal dans le sud.
8:5:1:1111. Puis sur le côté gauche (nord), avec, ‘Le Stoma quarante-quatre fois, lustre, richesse !’ Le Trishtubh se compose de quarante-quatre syllabes, et le coup de foudre est de nature Trishtubh : avec ce coup de foudre quarante-quatre fois, avec ce Trishtubh, il (Pragâpati) a chassé le mal dans le nord ; et de la même manière le Sacrificateur, avec ce coup de foudre, avec ce Trishtubh, chasse maintenant le mal dans le nord.
8:5:1:1212. Puis au milieu (le cinquième), avec : « Tu es la couverture du sol d’Agni ! » — la quatrième couche est en effet le Brahman, et le Brahman est Agni, et cette cinquième couche est, pour ainsi dire, la couverture (du sol) de cette (quatrième couche) ; — « sa sève, en vérité : que les Tous-Dieux chantent tes louanges ! Assieds-toi ici, chargé de Stomas et riche en graisse ! Gagne-nous, par [ p. 86 ] sacrifice, richesse et descendance ! » tel le texte ainsi le sens.
8:5:1:1313. Celui-ci, il le pose avec ses lignes tracées vers l’est et en travers [2] ; car par celui-là Pragâpati a alors coupé la racine du mal, et de la même manière celui-ci (le Sacrificateur) coupe maintenant par là la racine du mal. Sur le côté droit (sud) (à partir du centre), il le place, car la foudre a un fil [3] sur le côté droit ; — à l’intérieur de celui du quartier sud, car c’est pour des raisons d’extension qu’il laisse cet espace.
8:5:1:1414. Celui qui est devant est l’expiration, celui qui est derrière l’expiration : par l’expiration il (Pragâpati) chasse alors le mal devant, et par l’expiration derrière ; et de la même manière le Sacrificateur chasse maintenant par l’expiration le mal devant, et par l’expiration derrière.
8:5:1:1515. Et les deux de chaque côté (de la colonne vertébrale) sont les deux bras : tout mal qui était à ses côtés, il le chassait avec ses bras ; et de la même manière ce Sacrificateur chasse maintenant avec ses bras tout mal qui est à ses côtés. [ p. 87 ] 8:5:1:1616. Celui qui est à la terre [4] signifie nourriture : tout mal qui était au-dessus de lui, il (Pragâpati) le chassait au moyen de la nourriture ; et de la même manière le Sacrificateur chasse maintenant, au moyen de la nourriture, tout mal qui est au-dessus de lui.
8:5:1:1717. Et, en vérité, chaque fois qu’il expire, sachant cela, il chasse par là le mal qui est devant lui ; et lorsqu’il expire en arrière, il chasse par là ce qui est derrière ; et lorsqu’il travaille avec ses bras, il chasse par là ce qui est sur les côtés ; et lorsqu’il mange, il chasse par là ce (mal) qui est au-dessus de lui : en tout temps, en effet, même en dormant, celui qui sait cela chasse le mal. C’est pourquoi il ne faut pas dire du mal de celui qui sait cela, de peur de devenir son mauvais (ennemi).
8:5:2
8:5:2:11. Il pose ensuite ces Khandasyâs [5] (relatifs aux mètres). Car Pragâpati, s’étant libéré du mal, de la mort, demanda de la nourriture ; c’est pourquoi, jusqu’à ce jour, un malade, lorsqu’il va mieux, demande de la nourriture ; et les gens ont de l’espoir pour lui, pensant : « S’il demande de la nourriture, il vivra. » Les dieux lui donnèrent cette nourriture, ces (briques) relatives aux mètres ; car les mètres sont du bétail, et le bétail est de la nourriture. Ils (les mètres) lui plaisaient, et dans la mesure où ils lui plaisaient (khet) ils sont (appelés) mètres (khandas).
8:5:2:22. Il les dispose par dizaines, le Virâg se compose de dix syllabes, et toute nourriture est ‘virâg’ [ p. 88 ] (brillant, ou régnant) : il lui accorde ainsi toute nourriture. De tous les côtés (quatre) il les place : de tous les côtés il lui accorde ainsi de la nourriture.
8:5:2:33. [Il les pose, avec, Vâg. S. XV, 4. 5], ‘Le mètre de course’, — le mètre de course, sans doute, est ce monde (terrestre) ; — ‘Le mètre d’étendue’, — le mètre d’étendue, sans doute, est l’air ; « Le mètre bienheureux », le mètre « bienheureux », sans aucun doute, est le ciel ; « Le mètre encerclant », le mètre « encerclant », sans aucun doute, sont les régions ; « Le mètre du vêtement », le mètre du « vêtement », sans aucun doute, est la nourriture ; « Le mètre de l’esprit », le mètre de l’« esprit », sans aucun doute, est Pragâpati ; « Le mètre de l’étendue », le mètre de l’« étendue », sans aucun doute, est ce soleil là-bas.
8:5:2:44. « Le mètre du courant », le mètre du « courant », est sans doute le souffle ; « le mètre de la mer », le mètre de la « mer », est sans doute l’esprit ; « le mètre du déluge », le mètre du « déluge », est sans doute la parole ; « le mètre du kakubh (pic) », le mètre du « kakubh », est sans doute l’expiration (et l’inspiration) ; « le mètre à trois pics », le mètre à trois pics, est sans doute l’expiration ; « le mètre de la sagesse », le mètre de la sagesse, est sans doute la triple science ; « le mètre d’Arikupa », le mètre d’Arikupa [6] », sans doute, c’est l’eau ; — le mètre Aksharapaṅkti, — le mètre Aksharapaṅkti (rangée de syllabes), sans doute, c’est le monde là-bas (céleste) ; — le mètre Padapaṅkti, — le mètre Padapaṅkti (rangée de mots ou de pas), sans doute, c’est ce monde (terrestre) ; — le mètre Vishtârapaṅkti, — le mètre Vishtârapaṅkti (rangée d’expansion), sans doute, c’est les régions ; — le mètre du Rasoir Brillant, — le « brillant [ p. 89 ] Le mètre « rasoir » est sans doute ce soleil-là ; « le mètre de l’investissement », le mètre « de l’investissement » est sans doute la nourriture, et le mètre « de l’investissement » est la nourriture.
8:5:2:55. ‘Le mètre unificateur’, le mètre « unificateur », sans aucun doute, est la nuit ; ‘Le mètre séparateur’, le mètre « séparateur », sans aucun doute, est le jour ; ‘Le mètre Brihat’, le mètre « brihat » (grand), sans aucun doute, est le monde d’en haut ; ‘Le mètre Rathantara’, le mètre « rathantara », sans aucun doute, est ce monde ; ‘Le mètre de troupe’, le mètre « troupe », sans aucun doute, est le vent ; ‘Le mètre du joug’, le mètre du « joug », sans aucun doute, est l’air ; ‘Le mètre du dévoreur’, le « dévoreur » Le mètre, sans aucun doute, est la nourriture ; — le mètre « brillant », — le mètre « brillant », sans aucun doute, est le feu ; — le mètre « Samstubh », le mètre « Anushtubh », — le mètre « samstubh », sans aucun doute, est la parole, et le mètre « anushtubh » est la parole ; — le mètre du cours, le mètre de l’étendue », — la signification de ceci a été expliquée.
8:5:2:66. ‘Le mètre de la Force’, le mètre de la ‘force’, sans aucun doute, est la nourriture ; ‘Le mètre du Créateur de Force’, le mètre du ‘créateur de force’, sans aucun doute, est Agni (le feu) ; ‘Le mètre de l’Effort’, le mètre de l’‘Effort’, sans aucun doute, est ce monde-ci ; ‘Le mètre de la Couverture’, le mètre de la ‘couverture’, sans aucun doute, est l’air ; ‘Le mètre Infranchissable’, le mètre ‘infranchissable’, sans aucun doute, est ce soleil-là ; ‘Le mètre Lent’, le mètre ‘lent’, sans aucun doute, est le Paṅkti ; Le mètre « aṅkâṅka » — le mètre « aṅkâṅka [7] » est sans aucun doute l’eau. [ p. 90 ] 8:5:2:77. Or, de ceux qu’il pose devant lui, le premier est l’expiration (et l’inspiration), le deuxième l’inspiration, le troisième l’inspiration ascendante, le quatrième l’inspiration ascendante, le cinquième l’inspiration ascendante, le sixième l’expiration, le septième l’expiration, le huitième l’inspiration ascendante, le neuvième l’inspiration ascendante, et le dixième, dans ce cas, est le Sacrificateur lui-même : ce même Sacrificateur, étant élevé et fermement établi sur cette Virâg (brique), faite de souffle, pose (des briques) s’étendant à la fois en arrière et en avant, car les respirations se meuvent à la fois en arrière et en avant.
8:5:2:88. Et de ceux du côté droit (sud), le premier est Agni (le feu), le deuxième Vâyu (le vent), le troisième Âditya (le soleil), le quatrième Âditya, le cinquième Vâyu, le sixième Agni, le septième Agni, le huitième Vâyu, le neuvième Âditya, et le dixième, dans ce cas, est le Sacrificateur lui-même : ce même Sacrificateur, étant élevé et fermement établi sur cette Virâg, composée de divinités, pose (des briques) s’étendant à la fois çà et là, car ces dieux se déplacent à la fois çà et là.
8:5:2:99. Et de ceux qui sont derrière, le premier est ce monde (terrestre), le deuxième l’air, le troisième le ciel, le quatrième le ciel, le cinquième l’air, le sixième ce monde, le septième ce monde, le huitième l’air, le neuvième le ciel, et le dixième, dans ce cas, est le Sacrificateur lui-même : ce même Sacrificateur, étant élevé et fermement établi sur cette Virâg composée des mondes, pose (des briques) s’étendant à la fois çà et là ; - d’où ces mondes s’étendent à la fois çà et là.
8:5:2:1010. Et de ceux du côté gauche (nord), le premier est l’été, le deuxième la saison des pluies, le [ p. 91 ] troisième l’hiver, le quatrième l’hiver, le cinquième la saison des pluies, le sixième l’été, le septième l’été, le huitième la saison des pluies, le neuvième l’hiver, et le dixième, dans ce cas, est le Sacrificateur lui-même : ce même Sacrificateur, étant élevé et fermement établi sur cette Virâg, composée des saisons, pose (des briques) s’étendant à la fois ici et là ; — d’où ces saisons se déplacent à la fois ici et là [8].
8:5:2:1111. Et, de nouveau, ceux qu’il place devant sont les airs vitaux. Il y en a dix, car il y a dix airs vitaux. Il les place dans la partie avant, car ces airs vitaux sont dans la partie avant.
8:5:2:1212. Et ceux du côté droit (sud) sont les divinités : Agni, la Terre, Vâyu, l’Air, Âditya, le Ciel, Kandra (la lune), les Étoiles, la Nourriture et l’Eau.
8:5:2:1313. Et ceux qui sont derrière sont les régions (quartiers), — quatre régions, quatre régions intermédiaires, la région supérieure, et celle-ci (la terre).
8:5:2:1414. Et ceux du côté gauche (nord) sont les mois : deux mois de printemps, deux mois d’été, deux mois de la saison des pluies, deux mois d’automne et deux mois d’hiver.
8:5:2:1515. Et, de nouveau, les dix premiers sont ce monde (terrestre), le second l’air, le troisième le ciel. Par le premier groupe de dix, ils (les dieux) sont montés sur cette (terre), par le second l’air, par le troisième le ciel ; et de la même manière le Sacrificateur monte maintenant, par le premier groupe de dix, sur cette (terre), par le second l’air, et par le troisième le ciel.
8:5:2:1616. Ceci est donc, pour ainsi dire, une ascension loin d’[ p. 92 ] ici ; mais cette (terre) est le fondement : les dieux sont revenus à cette (terre), le fondement ; et de la même manière le Sacrificateur revient maintenant à cette (terre), le fondement. Et ce dernier ensemble de dix est ce monde : donc, de même que (se produit) ce départ à partir du premier ensemble de dix, ainsi à partir du dernier ; car c’est la même chose, — ces deux ensembles de dix (le premier et le dernier) sont ce monde (terrestre).
8:5:2:1717. Or, ce sont quarante briques et quarante formules, ce qui fait quatre-vingts, et quatre-vingts (asîti) signifie nourriture [9] : ainsi tout ce qu’il dit maintenant, il le fait devenir nourriture, asîti, et le lui donne, et ainsi le gratifie (Agni).
8:5:3
8:5:3:11. Il dépose ensuite les Stomabhâgâ (briques de partage des louanges). Car à ce moment-là, Indra fixa son esprit sur cette nourriture de Pragâpati et essaya de s’éloigner de lui. Il dit : « Pourquoi m’éloignes-tu ? Pourquoi me quittes-tu ? » — « Donne-moi l’essence de cette nourriture : entre en moi avec elle ! » — « Ainsi soit-il ! » alors il lui donna l’essence de cette nourriture et entra en lui avec elle.
8:5:3:22. Or, celui qui était ce Pragâpati est cet Agni (l’autel du feu) qui est maintenant en train d’être construit ; et cette nourriture, ce sont ces Khandasyâ (briques) ; et cette essence de nourriture, ce sont ces Stomabhâgâs ; et celui qui était Indra est là-bas Âditya (le soleil) : il est en vérité le Stoma (hymne de louange), car quelles que soient les louanges qu’ils chantent, c’est lui qu’ils louent par là, — c’est à ce même Stoma qu’il a donné une part ; et dans la mesure où [ p. 93 ] il a donné une part (bhâga) à ce Stoma, ceux-ci sont (appelés) Stomabhâgâs.
8:5:3:33. [Il les pose, avec, Vâg. S. XV, 6. 7], ‘Par le rayon, vivifie la vérité pour la vérité !’ — le rayon, sans aucun doute, est cela (le soleil), et le rayon est la nourriture ; ayant mis ensemble cela (le soleil) et son essence, il la fait entrer en lui-même ; — ‘par le commencement, par la loi, vivifie la loi !’ — le commencement, sans aucun doute, est cela (le soleil), et le commencement signifie aussi la nourriture : ayant mis ensemble cela (le soleil) et son essence, il la fait entrer en lui-même ; — ‘par la poursuite, par le ciel, vivifie le ciel !’ — la poursuite, sans aucun doute, est cela (le soleil), et la poursuite signifie aussi la nourriture ; Ayant réuni cela (le soleil) et son essence, il le fait entrer en lui-même. Ainsi, tout ce qu’il mentionne ici, cela et son essence, il les réunit et les fait entrer en lui-même : « Par tel et tel, vivifie tel et tel ! » – « Tel et tel tu es : pour tel et tel (je te) confie ! » – « Par le Seigneur, par la force, vivifie la force ! » Ainsi, elles (les briques) sont divisées en trois espèces, car la nourriture est de trois sortes.
8:5:3:44. Et quant à la raison pour laquelle il pose les Stomabhâgâs. Or, les dieux, ayant posé la couche brillante, la montèrent. Ils dirent : « Méditez ! » par quoi, sans doute, voulaient-ils dire : « Cherchez une couche ! » Tout en méditant, ils virent même le firmament, le monde céleste, et le posèrent. Or, ce même firmament, le monde céleste, est en effet le même que ces Stomabhâgâs, et ainsi, en les posant, il pose le firmament, le monde céleste.
8:5:3:55. Les trois premières (briques) sont ce monde (terrestre) [ p. 94 ], la deuxième (trois) l’air, et la troisième (trois) le ciel, la quatrième les régions orientales, la cinquième les régions méridionales, la sixième les régions occidentales et la septième les régions septentrionales.
8:5:3:66. Ces vingt et une briques sont donc ces mondes et ces régions, et ces mondes et ces régions sont une fondation, et ces mondes et ces régions sont vingt et une : d’où ils disent : « L’Ekavimsa (vingt et un fois) est une fondation. »
8:5:3:77. Et les huit briques qui restent sont le Gâyatrî composé de huit syllabes ; mais le Gâyatrî est le Brahman, et quant à ce Brahman, il est ce disque brûlant : il brûle, tout en étant fermement établi sur ce vingt et un fois un, comme sur une fondation, d’où il ne tombe pas.
8:5:3:88. Or, certains en déposent un trentième (Stomabhâgâ), avec : « Magnifiquement vêtu, vivifie le kshatra pour le kshatra ! » en disant : « De trente syllabes est le Virâg (mètre) et cette couche est virâg (lumineuse au loin). » Mais qu’il ne le fasse pas : ceux (qui le font) dépassent (cette couche pour ne pas être) s’élevant au vingt et unième, et au Gâyatrî ; et ce Virâg non diminué, sans aucun doute, est le monde d’Indra : dans le monde d’Indra, ils suscitent un ennemi malveillant d’une puissance égale (à Indra), et chassent Indra du monde d’Indra. Et lors de son propre sacrifice, le Sacrificateur est assurément Indra : dans le royaume du Sacrificateur, ils suscitent pour lui un ennemi malveillant d’une puissance égale, et le chassent de son propre royaume. Mais, assurément, ce feu qu’ils apportent ici n’est autre que ce Sacrificateur : par son fondement, c’est lui qui est la trentième (brique) de cette (couche).
8:5:4
[ p. 95 ]
8:5:4:11. Il les dépose sur la portée de l’Ashâdhâ; car l’Ashâdhâ est la parole, et cet (ensemble de briques [10]) est l’essence (de la nourriture) : il dépose ainsi dans la parole l’essence de la nourriture; d’où c’est par (le canal de) la parole que l’on distingue l’essence de la nourriture pour tous les membres.
8:5:4:22. Et, encore une fois, quant à la raison pour laquelle (sur la portée) de l’Ashâdhâ; — l’Ashâdhâ, sans aucun doute, est ceci (la terre), et les Stomabhâgâs sont le soleil là-bas : il établit ainsi le soleil là-bas sur cette terre comme une fondation solide.
8:5:4:33. Et, encore, pourquoi (sur cela) de l’Ashâdhâ; — l’Ashâdhâ, sans aucun doute, est ceci (la terre), et les Stomabhâgâs sont le cœur : il dépose ainsi dans cette (terre) le cœur, l’esprit : d’où sur cette (terre) on pense avec le cœur, avec l’esprit. Il les dépose de tous côtés : il place ainsi le cœur, l’esprit partout ; d’où partout sur cette (terre) on pense avec le cœur, avec l’esprit. Et, de plus, ces (briques) sont des signes de chance : il les place de tous côtés ; c’est pourquoi ils disent de celui qui a un signe (de chance) (lakshman) de chaque côté (ou de n’importe quel côté) qu’il a de la chance (punyalakshmîka).
8:5:4:44. Il les recouvre ensuite de terre meuble ; car terre meuble (purîsha) signifie nourriture, et ceci (ensemble de briques) est l’essence (de la nourriture) : il la rend ainsi invisible, car invisible, pour ainsi dire, est l’essence de la nourriture.
8:5:4:55. Et, encore une fois, quant à la raison pour laquelle (il le recouvre) de terre meuble [ p. 96 ] ; — la terre meuble, sans aucun doute, signifie la nourriture, et cet (ensemble de briques) est l’essence : il joint et unit ainsi la nourriture et son essence.
8:5:4:66. Et, encore une fois, quant à la raison pour laquelle avec un sol meuble ; les Stomabhâgâs sont le cœur, et le sol meuble est le péricarde : il enferme ainsi le cœur dans le péricarde.
8:5:4:77. Et, de nouveau, quant à la raison pour laquelle la terre meuble… cet autel du feu représente l’année, et au moyen des couches de terre qui la recouvrent, il la divise : ces quatre premières couches représentent les quatre saisons. Et après avoir déposé les Stomabhâgâs, il jette dessus de la terre meuble : c’est la cinquième couche, c’est la cinquième saison.
8:5:4:88. Ici maintenant ils disent : « Puisque les autres couches se terminent par des Lokamprinâs (briques de remplissage), et qu’aucun remplissage n’est posé dans cette (couche) : quel est donc le remplissage qui s’y trouve ? » Le remplissage est certainement ce soleil là-bas, et cette couche est lui ; et celle-ci est en elle-même [11] une couche de remplissage. Et ce qu’il y a au-dessus de cette (couche) jusqu’à la couverture de sol qui est la sixième couche, c’est la sixième saison.
8:5:4:99. Il jette ensuite la terre meuble. Il y dépose le Vikarnî et la brique naturellement perforée ; il les parsème de copeaux d’or et y place le feu : c’est la septième couche, c’est la septième saison.
8:5:4:1010. Mais, en réalité, il n’y en a que six ; car quant au Vikarnî et au Svayam-âtrinnâ, ils appartiennent à la sixième couche.
8:5:4:1111. Et, en effet, il n’y en a que cinq : sur les autres (couches), il jette la terre meuble avec une prière, et ici (il le fait) en silence : à cet égard, [ p. 97 ] ce n’est pas une couche. Et les autres couches se terminent par des comblements d’espace, mais ici il n’en pose aucun : à cet égard également, ce n’est pas une couche.
8:5:4:1212. Et, en effet, il n’y en a que trois : la première couche est ce monde (terrestre) même ; et la couche supérieure est le ciel ; et ces trois (couches intermédiaires) sont l’air, car il n’y a, pour ainsi dire, qu’un seul air ici : ainsi (il y en a) trois, ou cinq, ou six, ou sept.
83:1 Pour plus de détails concernant ceux-ci, également appelés Khandasyâh, voir VIII, 5, 2, 1, seq. ↩︎
84:1 Les quatre premiers des cinq Asapatnâs sont disposés près des quatre extrémités des épines (dans l’ordre est, ouest, sud, nord) ; leur emplacement exact étant le deuxième espace sur le côté gauche de l’épine (en regardant vers eux depuis le centre), c’est-à-dire l’espace d’un (? ou un demi-) pied étant laissé entre eux et l’épine respective. Leur position est donc la même que celle des Âsvinîs dans la deuxième couche (voir p. 31, note 1) sauf qu’ils ont été placés sur la rangée Retahsik au lieu d’être aux extrémités des épines. Les lignes de ces quatre briques sont parallèles aux épines respectives. Le cinquième Asapatnâ est ainsi disposé au nord de celui du sud, de manière à laisser un espace d’une coudée (environ un pied et demi) entre eux. Ces deux derniers Asapatnâ sont des briques de taille normale (un pied carré), et non de taille moyenne, comme l’étaient les deux Âsvinîs du sud. De plus, tandis que l’Asapatnâ du sud a ses lignes parallèles à la traverse adjacente (du sud au nord), le cinquième Asapatnâ les a d’ouest en est (et du sud au nord). ↩︎
86:1 C’est-à-dire transversalement, ou marquée dans la direction opposée à la brique Asapatnâ la plus proche, à savoir celle placée à l’est de l’extrémité sud de la colonne vertébrale transversale qui (comme toutes les briques placées entre l’épaule et la cuisse) a ses lignes tracées du sud au nord. La cinquième Asapatnâ, située immédiatement au nord de celle du sud, a donc ses lignes tracées parallèlement, non pas (comme on pourrait s’y attendre) à la colonne vertébrale transversale, mais à la colonne vertébrale la plus éloignée. ↩︎
86:2 Il s’agit d’une traduction douteuse de « udyâma », qui est acceptée par le St. Petersb. Dict. pour « shad-udyâma », à VI, 7, 1, 16, 18 ; tandis que dans le cas présent, « dakshinata-udyâma » semble être pris par lui pour signifier érigé vers le sud, tiré vers le sud (aufgespannt). « Udyâma », dans le sens d’« extension », pourrait signifier une partie en saillie, servant de poignée. ↩︎
87:1 C’est-à-dire le cinquième Asapatnâ, qui a un lit ou une couche de terre meuble (purîsha) étalée en dessous. ↩︎
87:2 Les briques Khandasyâ ou Virâg sont posées à l’extrémité des épines, dix dans chaque quartier. ↩︎
88:1 Un mot au sens douteux (? buvant ses propres enroulements). ↩︎
89:1 Un autre mot de signification douteuse (? enroulement-enroulement). ↩︎
91:1 C’est-à-dire qu’ils vont et viennent. ↩︎
92:1 L’auteur relie apparemment ‘asîti’ à la racine 'as, manger. ↩︎
95:1 Ou, cet autel du feu. ↩︎