9:4:1
9:4:1:11. Il offre ensuite les oblations du Râshtrabhrit (soutien du royaume) ; les soutiens du royaume sont sans aucun doute les rois, car ce sont eux qui soutiennent les royaumes. Ces divinités, en effet, ont été consacrées par cette même cérémonie de consécration par laquelle lui (le Sacrificateur) doit maintenant être consacré : ce sont elles qu’il gratifie ainsi, et ainsi gratifié par l’offrande, elles lui accordent la permission (d’accomplir) cette cérémonie de consécration, et, permis par elles, il est consacré ; car seul devient roi celui que les (autres) rois permettent (d’assumer) la dignité royale, mais non celui qu’ils ne permettent pas (de l’assumer). Et dans la mesure où les rois soutiennent les royaumes, et ces dieux sont des rois, par conséquent des oblations soutenant le royaume sont effectuées.
9:4:1:22. Et, de nouveau, quant à la raison pour laquelle il offre les oblations qui soutiennent le Royaume, de Pragâpati, une fois démembré, des couples sortirent, sous la forme de Gandharvas et d’Apsaras ; et lui, s’étant transformé en char, les enferma, et les ayant enfermés, il les prit à lui et les fit siens ; et de la même manière, celui-ci (le Sacrificateur), les enfermant ainsi, les prend à lui et les fait siens.
9:4:1:33. Or, ce Pragâpati qui fut démembré, est cet Agni même qui est ici en train d’être reconstruit ; et [ p. 230 ] ces couples qui sont sortis de lui, sont ces mêmes divinités à qui il fait maintenant offrande.
9:4:1:44. Il fait des offrandes aux Gandharvas et aux Apsaras, car c’est sous leur forme qu’ils sont partis (de Pragâpati). Mais les Gandharvas et les Apsaras s’occupent aussi de parfum agréable (gandha) et de belle forme (rûpa [^389]), de sorte que si quelqu’un va vers sa compagne, il cultive un parfum agréable et une belle apparence.
9:4:1:55. Il offre des paires (d’oblations), car la naissance provient d’un couple ; et lui seul est (le dirigeant d’) un royaume qui multiplie une descendance, mais non celui qui ne multiplie pas de descendance. Et dans la mesure où les couples soutiennent le royaume, et ces divinités sont constituées de couples, ces (oblations sont appelées) Soutiens du Royaume. Avec du ghee pris dans douze louches (il offre), et il y a douze de ces oblations : la signification de ceci a été expliquée.
9:4:1:66. Au mâle (déité) il fait d’abord une offrande, puis aux femelles : il dote ainsi le mâle d’un pouvoir prééminent [^390]. À un seul mâle il fait une offrande, et à plusieurs femelles, de sorte que même un seul homme a plusieurs épouses. Au mâle (déité) il fait une offrande à la fois avec l’appel Vashat\ et l’appel Svâhâ, aux femelles (déités) seulement avec le Svâhâ : il dote ainsi le mâle d’un pouvoir prééminent.
9:4:1:77. [Il offre, avec Vâg. S. XVIII, 38-43], ‘Le [ p. 231 ] qui respecte la loi, qui est respectueux de la loi’, c’est-à-dire qui respecte la vérité, qui est respectueux de la vérité, ‘Agni est le Gandharva : ses Apsaras sont les plantes’, car en tant que Gandharva, Agni, en effet, s’avança avec les plantes comme les Asparas, ses compagnes, ‘Délices (boue) par leur nom’, les plantes sont en effet des délices, car tout ici se délecte dans les plantes - 'qu’il protège notre sacerdoce et notre noblesse : à lui Salut ! Vât ! À eux (fém.) Salut ! La signification de ceci a été expliquée [^391]
9:4:1:88. ‘Le Très-Unis’, — ce soleil là-bas est en effet très-unis, car il tisse ensemble les jours et les nuits ; — ‘tout-riche’, — car ce (soleil) est en effet toute sorte de richesse ; — ‘Sûrya est le Gandharva : ses Apsaras sont les grains de soleil ;’ — car en tant que Gandharva, le soleil, en effet, s’en allait avec les grains de soleil comme les Apsaras, ses compagnes, — ‘Mobile (âyu) par son nom’, — car se déplaçant ensemble [^392], pour ainsi dire, les grains de soleil flottent ; — ‘qu’il protège notre sacerdoce et notre noblesse’, — la signification de ceci a été expliquée.
9:4:1:99. ‘Le plus béni’, c’est-à-dire le plus digne d’adoration, ‘rayonné par le soleil’, car les rayons de la lune sont semblables à ceux du soleil ; ‘Kandramas (la [ p. 232 ] lune) est le Gandharva : ses Apsaras sont les étoiles’, car en tant que Gandharva la lune, en effet, s’avançait avec les étoiles comme les Apsaras, ses compagnes ; ‘Lumineux (bhekuri) par son nom’, 'donneurs de lumière (bhâkuri [^393]) ceux-ci, en effet, sont appelés, car les étoiles donnent la lumière ; ‘qu’il protège notre sacerdoce et notre noblesse !’ la signification de ceci a été expliquée.
9:4:1:1010. ‘L’Agile’, c’est-à-dire le rapide, ‘l’immense’, car le vent (l’air) constitue en effet toute cette étendue ; ‘Vâta (le vent) est le Gandharva : ses Apsaras sont les eaux’, car en tant que Gandharva le vent, en effet, s’avançait avec les eaux comme les Apsaras, ses compagnes ; ‘Viandes (ûrg) par leur nom’, les eaux, en effet, sont appelées 'ûrgah, car la nourriture est produite à partir des eaux ; ‘qu’il protège notre sacerdoce et notre noblesse !’ la signification de ceci a été expliquée.
9:4:1:1111. ‘Le bienfaisant, bien ailé’, bienfaisant (bhugyu [^394]) est en effet le sacrifice, car le sacrifice profite à tous les êtres, - ‘Yagña (le sacrifice) est le Gandharva : ses Apsaras sont les offrandes-dons’, - car en tant que Gandharva le sacrifice, en effet, est allé de l’avant, avec les offrandes-dons comme Apsaras, [ p. 233 ] ses compagnons ; — « Louanges (stâvâ) par nom », — les offrandes sont en effet des louanges, car le sacrifice est loué pour les offrandes ; et quiconque donne une offrande (aux prêtres) est loué ; — « qu’il protège notre sacerdoce et notre noblesse ! » la signification de ceci a été expliquée.
9:4:1:1212. ‘Le seigneur des créatures, l’ouvrier de tout’, Pragâpati (le seigneur des créatures) est en effet l’ouvrier de tout, car il a forgé tout cela (l’univers) ; - ‘Manas (l’esprit) est le Gandharva : ses Apsaras sont les vers et les airs des hymnes’, - en tant que Gandharva, l’Esprit est en effet allé de l’avant, avec les vers et les airs des hymnes comme Apsaras, ses compagnes ; - ‘Les souhaits (eshti) par nom’, - les vers et les airs des hymnes sont en effet des souhaits, car par les vers et les airs les gens prient : 'Que cela nous revienne ! « Qu’il en soit ainsi pour nous ! » — « Qu’il protège notre prêtre et notre noblesse ! » « La signification de ceci a été expliquée.
9:4:1:1313. Il fait ensuite une offrande sur la tête du char ; c’est en effet ce rite même de consécration, et par cela il est maintenant consacré, que ce (sacrificateur) est autorisé à accomplir par les divinités avec la permission desquelles il est consacré [1] ; car seul devient roi celui que les (autres) rois permettent (d’assumer) la dignité royale, et non celui qu’ils (ne) permettent pas (de l’assumer). Avec du ghee pris dans cinq louches (il offre), et cela est offert comme cinq oblations : la signification de cela a été expliquée.
9:4:1:1414. Sur la tête (ou partie avant du char, l’offrande [ p. 234 ] est faite), car c’est de la tête (vers le bas) que celui qui est oint est oint, — tandis qu’elle est tenue au-dessus (de l’Âhavanîya), car au-dessus (des autres) est celui qui est ainsi oint ; — avec la même formule (répétée à chaque fois), car une seule et même (personne) est celui qui est ainsi oint ; — tandis qu’on fait le tour (de la tête du char) dans toutes les directions [2] : de tous côtés il est ainsi oint.
9:4:1:1515. Et, de plus, quant à la raison pour laquelle il fait offrande sur la tête du char, c’est parce que ce char est le soleil là-bas ; car c’est en assumant cette forme que Pragâpati a enfermé ces couples, les a pris à lui et les a faits siens ; et de la même manière, celui-ci (le Sacrificateur) les enferme, les prend à lui et les fait siens. Tandis qu’elle (la tête du char) est tenue au-dessus (du feu), il offre, car au-dessus (des autres) était celui qui, enfermant ces couples, les a pris à lui et les a faits siens ; — et avec la même formule, car un seul et même est celui qui, enfermant ces couples, les a pris à lui et les a faits siens.
9:4:1:1616. [Il offre à chaque fois, avec, Vâg. S. XVIII, 44], ‘Ô Seigneur du monde, Seigneur des créatures !’ — car celui-ci (Agni), en effet, est le seigneur du monde, et le seigneur des créatures ; — ‘toi dont les demeures sont en haut, ou ici-bas’ — à la fois en haut et [ p. 235 ] ici-bas, en effet, sont ses demeures ; — ‘à ce sacerdoce et à cette noblesse qui sont les nôtres’ — car cet Agni est à la fois le sacerdoce et la noblesse, — ‘accorde une puissante protection, salut !’ — c’est-à-dire ‘accorde une puissante protection !’
9:4:2
9:4:2:11. Il offre ensuite (trois) oblations d’air ; cet autel du feu est ces (trois) mondes, et les oblations d’air sont le vent : il place ainsi le vent dans ces mondes, et donc il y a du vent ici dans ces mondes.
9:4:2:22. Il prend (l’air) de l’extérieur du Vedi ; car ce vent qui est dans ces mondes est déjà contenu dans cet (autel du feu), et il y met maintenant ce vent qui est au-delà de ces mondes.
9:4:2:33. De l’extérieur du Vedi (il le prend), — car le Vedi est ceci (la terre), et le vent qui est sur ceci (la terre) est déjà contenu dans ceci (l’autel du feu) : il y met maintenant le vent qui est au-delà de ceci (la terre).
9:4:2:44 Par ses deux mains creuses (il le prend), car c’est seulement ainsi que l’on parvient à le saisir (le vent). Avec l’appel Svâhâ (il offre), car il offre juste sous les brancards (du char), — ce char est ce soleil-là : il place ainsi le vent de ce côté du soleil, et donc celui-ci souffle de ce côté-ci.
9:4:2:55. [Il offre, avec Vâg. S. XVIII, 45], ‘Tu es l’océan nuageux’, — l’océan nuageux, sans aucun doute, est le monde là-bas (du ciel), — ‘le donneur d’humidité’, — car ce (vent) donne en effet de l’humidité : il accorde ainsi à cet (autel du feu) le vent qui est dans le monde là-bas ; — ‘souffle sur moi avec bonté et propitiation, salut !’ — c’est-à-dire ‘souffle favorablement et doucement sur moi !’ [ p. 236 ] 9:4:2:66. « Tu es la région orageuse, la troupe des Maruts », — la région orageuse, la troupe des Maruts, sans aucun doute, est le monde aérien : il accorde ainsi à cet (autel du feu) le vent qui est dans le monde aérien ; — « souffle sur moi avec bonté et propitiation, salut ! » — c’est-à-dire « souffle sur moi avec faveur et douceur ! »
9:4:2:77. « Tu es celui qui offre protection et adoration », — celui qui offre protection et adoration, sans aucun doute, est ce monde (terrestre) : il accorde ainsi à cet (autel du feu) le vent qui est dans ce monde ; — « souffle sur moi avec bonté et propitiation, salut ! » — c’est-à-dire « souffle sur moi avec faveur et douceur ! »
9:4:2:88. Avec trois (formules) il offre, - trois sont ces mondes, et triple est Agni : aussi grand qu’est Agni, aussi grande est sa mesure, avec autant il met ainsi de l’air dans ces mondes.
9:4:2:99. Et quant à la raison pour laquelle il offre les oblations de l’air : il attelle ainsi son char ; car c’est ainsi que les dieux attelèrent ce char pour (l’obtention de) tous leurs souhaits, pensant : « Par lui, une fois attelé, nous les obtiendrons ; » et par ce (char) attelé ils obtinrent en effet leurs souhaits ; et de la même manière le Sacrificateur attelle ainsi son char pour (l’obtention de) tous ses souhaits, pensant : « Par lui, une fois attelé, je les obtiendrai ; » et par ce (char) attelé il obtient en effet tous ses souhaits.
9:4:2:1010. Il l’attele avec les oblations d’air [3], — les oblations d’air sont les airs vitaux, il en est ainsi avec les [ p. 237 ] airs vitaux il l’attele [4]. Avec trois (oblations) il l’attele, — il y a trois airs vitaux, l’expiration, l’inspiration ascendante et l’inspiration traversante : c’est avec celles-ci qu’il l’attele ainsi. Juste au-dessous du brancard (il offre), car juste au-dessous du brancard le cheval est attelé ; — avec ses mains, car par les mains le cheval est attelé ; — en se déplaçant [5], car en se déplaçant le cheval est attelé.
9:4:2:1111. Il place d’abord le cheval de joug droit, puis le cheval de joug gauche, puis le cheval latéral droit : car c’est ainsi que cela se fait parmi les dieux, et autrement dans la pratique humaine. Qu’il n’atteigne pas à nouveau ce (char [6]), de peur d’atteler à nouveau celui qui est attelé ; mais qu’il donne le véhicule, en pensant : « Je récolterai le bénéfice de son attelage [7]. » Ils le portent jusqu’à la demeure de l’Adhvaryu, le tenant droit vers le haut, car au-dessus se trouve Agni. Il le présente à l’Adhvaryu, car c’est lui qui l’utilise. Qu’il ne le lui attribue cependant pas avant le moment des offrandes.
9:4:2:1212. Il offre ensuite les oblations « Lumineuses [8] ». [ p. 238 ] Car maintenant tout Agni était accompli ; il désirait maintenant la brillance (ruk), et les dieux, au moyen de ces (oblations) lumineuses, le dotent de brillance ; et de la même manière, ce (Sacrificateur) le dote maintenant de cette brillance.
9:4:2:1313. Et, encore une fois, quant à la raison pour laquelle il offre les oblations lumineuses. Lorsque Pragâpati fut démembré, son éclat le quitta. Lorsque les dieux le rendirent, ils, au moyen de ces oblations lumineuses, le dotèrent d’éclat ; et de la même manière, celui-ci (le Sacrificateur) l’en dote.
9:4:2:1414. [Il offre, avec Vâg. S. XVIII, 46-48], 'O Agni, quelles lumières de toi dans le soleil [9] . . . ’ 'O vous dieux, quelles lumières de toi sont dans le soleil . . . [9:1]’ — ‘Accorde ta lumière à nos prêtres, (travaille la lumière dans nos rois, la lumière dans notre peuple et Sûdras, accorde-moi la lumière par ta lumière) !’ Il dit ainsi ‘lumière’ à chaque fois, — la lumière est l’immortalité : c’est l’immortalité qu’il lui accorde ainsi.
9:4:2:1515. Il en offre ensuite une relative à Varuna. Cet Agni tout entier est maintenant complété, et il est maintenant la divinité Varuna : c’est à lui qu’il offre cette oblation, et par l’oblation il fait de lui (Agni) une divinité, car celui-là seul est une divinité à qui l’offrande est faite, mais pas celui à qui (l’offrande n’est) pas (faite). Avec un vers adressé à Varuna (il offre) : il le gratifie ainsi par lui-même, par sa propre divinité.
9:4:2:1616. Et, encore une fois, quant à la raison pour laquelle il en propose un relatif à Varuna. Lorsque Pragâpati fut démembré, sa force le quitta. Lorsque les dieux le rendirent, ils lui conférèrent, par cette (oblation), la force ; et de la même manière, ce (Sacrificateur) la lui confère. Avec un verset adressé à Varuna (il offre), — Varuna est le pouvoir régnant, et pouvoir régnant signifie force : c’est ainsi par la force qu’il lui confère la force.
9:4:2:1717. [Il offre, avec, Vâg. S. XVIII, 49], ‘Pour cela je t’en supplie, t’adorant par la prière’ — c’est-à-dire, ‘Pour cela je t’implore, t’adorant par la prière’ ; — ‘pour cela le Sacrificateur t’implore par des offrandes’ — c’est-à-dire, ‘pour cela, ce Sacrificateur t’implore par des offrandes’ ; — ‘sans colère, écoute-nous ici, ô Varuna !’ — c’est-à-dire, ‘sans colère, écoute-nous ici, ô Varuna !’ — ‘ne nous enlève pas la vie, ô souverain lointain !’ — il exprime ainsi une reddition de lui-même.
9:4:2:1818. Il offre ensuite les oblations Arkâsvamedha-santati [10]. La lumière (arka), sans aucun doute, est ce feu (Agni), et l’Asvamedha (sacrifice du cheval) est ce soleil là-bas. Lors de leur création, ces deux étaient séparés : au moyen de ces oblations, les dieux les ont rapprochés et reliés ; et de la même manière, celui-ci (le Sacrificateur), au moyen de ces oblations, les rapproche et les relie maintenant.
9:4:2:1919. [Il propose, avec Vâg. S. XVIII, 50], ‘Chaleur céleste, grêle !’ — la chaleur, sans aucun doute, est ce soleil-là ; il établit ainsi ce soleil-là en Agni.
9:4:2:2020. ‘Flamme céleste, salut !’ — la flamme est [ p. 240 ] cet Agni : il établit ainsi cet Agni dans ce soleil là-haut.
9:4:2:2121. ‘Celui qui brille comme le ciel, salut !’ celui qui brille, sans aucun doute, est ce soleil-là : il le place à nouveau là-haut.
9:4:2:2222. ‘Lumière céleste, salut !’ — la lumière est cet Agni : il le place à nouveau ici (sur l’autel du feu).
9:4:2:2323. ‘Le Sûrya semblable au ciel, salut !’ — Sûrya, sans aucun doute, est le soleil là-bas : il place ainsi le soleil là-bas le plus haut de tout cela (univers), d’où il est le plus haut de tout cela (univers).
9:4:2:2424. Ce sont cinq oblations qu’il offre, l’autel du feu est constitué de cinq couches, une année de cinq saisons, et Agni est l’année : aussi grand qu’Agni est, aussi grande est sa mesure, avec autant il rassemble et relie ainsi ces deux.
9:4:2:2525. Et quant à la raison pour laquelle il dit : « Chaleur céleste, salut ! Flamme céleste, salut ! » — ce sont bien là les noms de ce feu : il les gratifie ainsi, et par l’offrande il en fait une divinité ; car seul est une divinité celui à qui une oblation est offerte, mais non celui à qui elle ne l’est pas. De plus, en les nommant, il les place ainsi sur cet autel du feu.
9:4:2:2626. Ce sont cinq oblations qu’il offre : l’autel du feu est constitué de cinq couches, et l’année de cinq saisons, et Agni est l’année : aussi grand qu’Agni est, aussi grande est sa mesure, par autant de nourriture il le gratifie ainsi.
9:4:2:2727. Quant à l’insertion [11] de (toutes autres) oblations, s’il connaît une oblation accompagnée d’un brâhmana (explication dogmatique), qu’il l’offre à [ p. 241 ] ce moment-là ; car c’est pour (l’obtention de ses) souhaits qu’il attelle ce char, et quelle que soit l’oblation qu’il offre à cette occasion, il l’offre comme une oblation qui doit être accomplie.
9:4:2:2828. Ils disent à ce propos : « Qu’il n’offre pas (d’oblations supplémentaires), de peur de faire quelque chose d’excessif. » Qu’il les offre néanmoins ; car c’est pour des souhaits (spéciaux) que ces oblations sont offertes, et dans les souhaits il n’y a rien d’excessif.
9:4:3
9:4:3:11. De retour (à la salle), il érige, au moment opportun, les Dhishnyas [12] (foyers) — ces foyers sont des feux : il érige ainsi des autels de feu. Ils sont les membres du clan, et l’autel de feu ainsi érigé est la chefferie : il établit ainsi à la fois la chefferie et le clan. Il érige d’abord le premier (autel), puis ceux-ci (foyers) : ainsi il établit le clan après avoir établi la chefferie.
9:4:3:22. Cet (autel du feu) est unique : il fait ainsi attacher la chefferie à une seule (personne), et la distinction (sociale) à une seule (personne). Les autres sont nombreux : il confère ainsi la multiplicité au clan. [ p. 242 ] 9:4:3:33. Cet (autel du feu) se compose de cinq couches, les autres d’une seule couche : il dote ainsi le chef (ou le dirigeant) d’un pouvoir prééminent, et rend le chef plus puissant que le clan (ou le peuple). Vers le haut, il construit celui-ci : il construit ainsi le pouvoir dirigeant vers le haut par couches (sociales) ; latéralement les autres : il rend ainsi le clan obéissant au chef par le bas.
9:4:3:44. Celui-là, il le construit à la fois avec les Yagushmatî (briques posées selon une formule spéciale), et avec les Lokamprinâ (ou briques qui remplissent l’espace, posées selon une formule commune) ; les autres avec celle qui remplit l’espace seulement : il dote ainsi le chef de manière prééminente de pouvoir, et rend le chef plus puissant que le clan, et le clan moins puissant que le chef.
9:4:3:55. Et lorsqu’il construit ces (foyers) uniquement avec celui qui remplit l’espace, le Lokamprinâ étant la noblesse [13]\—il place ainsi le chef, en tant que mangeur, au sein du clan. Il construit (des foyers dhishnya) à la fois pour le sacrifice du Soma [14] et pour l’autel du feu ; d’abord ceux du sacrifice du Soma, puis ceux de l’autel du feu : la signification de ceci a été expliquée. Quel que soit le foyer du Soma qu’il jette (simplement) (lors du sacrifice du Soma), il le construit (maintenant). Il construit d’abord l’Âgnîdhrîya, car celui-là [ p. 243 ] il le jette en premier (lors du sacrifice du Soma) ; (il le fait) assis à sa droite (au sud) : la signification de ceci a été expliquée [^409].
9:4:3:66. Sur cette (Âgnîdhrîya) il pose huit briques, — la Gâyatrî se compose de huit syllabes, et Agni est de nature Gâyatra : aussi grand qu’Agni est, aussi grande que soit sa mesure, aussi grand qu’il le construit ainsi. La pierre bigarrée [15] est la neuvième d’entre elles : il y a neuf airs vitaux — sept dans la tête et deux vers le bas — ce sont ceux-là qu’il y met ainsi. Le feu qui est placé sur le (foyer) érigé est le dixième ; — il y a dix airs vitaux [16], et l’Âgnîdhra est le milieu (entre les feux de Gârhapatya et d’Âhavanîya) : il met ainsi les airs vitaux au milieu ; car les airs vitaux, étant au milieu du corps, se meuvent le long de celui-ci dans telle direction et dans telle autre.
9:4:3:77. Il en place vingt et une sur le Hotrîya (foyer), et il y a vingt et une pierres d’enceinte [17] : la signification de ceci a été expliquée.
9:4:3:88. Six (il place) sur le Mârgâlîya, — ce sont les six saisons, les Pères ; car les saisons, les [ p. 244 ] Pères [18], en effet, ont entassé (un rempart) autour de ce (feu) du sud. Celui-ci se trouve au sud de ces (autres foyers) [19], — cet (Âgnîdhrîya) il le pose de cette manière (direction), et ces (autres foyers) de cette manière, et celui-là (l’autel du Feu) de cette manière : il fait ainsi que les paysans regardent vers le chef.
9:4:3:99. Il entoure ensuite ces (foyers) de pierres d’enceinte ; les pierres d’enceinte sont les eaux : c’est ainsi par l’eau qu’il les entoure [20]. Il les dispose simplement tout autour, car celles des eaux qui coulent dans un creux (canal) sont le chef, et ces eaux errantes sont les hommes du clan ; ainsi, lorsqu’il entoure ce (grand autel du feu) d’une (rangée de pierres) creusée, il ajoute ainsi puissance à puissance, et protège certainement puissance par puissance ; et lorsqu’il dispose simplement ces (pierres d’enceinte des foyers) tout autour, il ajoute ainsi homme du clan (ou clan) à homme du clan, et entoure (protège) homme du clan par homme du clan [21]. Autant il y a de briques avec des formules spéciales qu’il y a (dans chaque foyer) autant il y a de pierres d’enceinte (dans chacun) ; car avec cet (autel du feu) il y a autant de pierres d’enceinte qu’il y a de telles briques [22] : il rend ainsi le clan obéissant et soumis au chef.
9:4:3:1010. Il disperse ensuite une couche de terre sur (chacun de) ces (foyers) : la signification de ceci a été expliquée [23]. Silencieusement [24] (il la disperse), car le clan (ou le peuple) est indistinct. Puis, après l’offrande du gâteau de l’Agnîshomîya (sacrifice animal) [25], il prépare les oblations propitiatoires aux Régions ; cet autel du feu est les régions : c’est à elles qu’il offre ces oblations, et ainsi par offrande il en fait une divinité, car seul celui à qui une oblation est offerte est une divinité, mais pas celui à qui elle ne l’est pas. Il y a cinq (de telles oblations), car il y a cinq régions.
9:4:3:1111. À ce propos, ils disent : — Qu’il prépare cette [ p. 246 ] offrande (ishti) de manière à ce qu’elle soit constituée de matériaux pour dix oblations ; — cette (offrande) est (effectuée) avec tous les stomas et tous les prishtha (sâmans) [26] ; et il y a (utilisés en elle) tous les mètres, toutes les régions, toutes les saisons — et cet Agni (l’autel du feu) est tout cela : il fait ainsi, par (la quantité de) matériaux d’offrande (pris pour l’ishti), (Agni) la divinité [27] ; car seul celui-là est la divinité pour laquelle l’oblation est préparée, et non pas celui pour qui elle n’est pas préparée. Il y a (dans ce cas) dix (oblations), — le Virâg (mètre) se compose de dix syllabes, et Agni est virâg (qui brille au loin, ou qui règne au loin) ; il y a dix régions, et Agni (l’autel du feu) est les régions ; dix airs vitaux, et Agni est les airs vitaux : aussi grand qu’Agni est, aussi grande est sa mesure, avec autant de nourriture il le gratifie ainsi.
9:4:3:1212. Mais, en effet, il peut aussi prendre ces oblations pour les Divins Vivificateurs [28] ; car ce sont les divinités qui sont consacrées par cette cérémonie de consécration par laquelle il doit maintenant être consacré : ce sont elles qu’il gratifie ainsi, et gratifiées par l’offrande, elles lui permettent (d’accomplir) cette cérémonie de consécration, et avec leur permission il est [ p. 247 ] consacré ; car seul devient roi celui que les (autres) rois permettent (d’assumer) la dignité royale, mais pas celui qu’ils ne permettent pas (de l’assumer). Et dans la mesure où ces divinités sont consacrées (vivifiées) par cette cérémonie de consécration et le vivifient pour cette consécration, elles sont (appelées) les Vivifiants Divins.
9:4:3:1313. Ces (divinités) en viennent à avoir deux noms, comme celui qui est consacré par le rite de consécration en vient à avoir deux noms ; car le rite même de consécration pour lequel il est vivifié, et par lequel il est consacré (vivifié), est son deuxième nom [29].
9:4:3:1414. Il y a huit (de telles divinités), — le Gâyatrî se compose de huit syllabes, et Agni est de nature Gâyatra : aussi grand qu’Agni est, aussi grande est sa mesure, par autant de nourriture il le gratifie ainsi.
9:4:3:1515. À ce propos, ils disent : « Il ne doit offrir aucune de ces oblations, de peur de faire ce qui est excessif. Qu’il les offre néanmoins ; car ces oblations sont offertes pour (l’obtention de) souhaits particuliers, et dans les souhaits, il n’y a rien d’excessif. Et quelle que soit l’oblation qu’il offre après le Pasupurodâsa (l’offrande de gâteau liée au sacrifice animal), elle est placée à l’intérieur de la victime animale elle-même comme sa sève sacrificielle [30]. Il offre les deux sortes (d’oblations), celles du sacrifice du Soma et celles de l’autel du feu (ou Agnikayana), d’abord celles du [ p. 248 ] Le sacrifice du Soma, puis ceux de l’autel du feu, dont le sens a été expliqué. À voix haute [31] l’offrande du Pasupurodâsa (est effectuée), à voix basse celles-ci (oblations supplémentaires), car elles sont un ishti [32]. Avec le Pasupurodâsa, il (l’Adhvaryu) dit : « Récitez ! — Exhortez ! » et avec ces (oblations), « Récitez ! — Adorez [33] » car elles sont un ishti. Il y a le même Svishtakrit et le même idâ [34] (pour ces oblations). Les divinités (Devasû) ont reçu des offrandes, et le Svishtakrit (du Pasupurodâsa) n’a pas encore été pris en compte [35], — [ p. 249 ] 9:4:3:1616. Il le touche ensuite (l’autel du feu) avec (la formule de) la consécration préliminaire (Vâg. S. IX, 39. 40), ‘Que Saviri te vivifie pour (les pouvoirs de) vivification 1! . . . Cet (homme), ô vous (peuple), est votre roi; Soma est le roi de nous, les Brâhmanas!’ — il exclut ainsi les Brâhmanas (du pouvoir du roi) et les rend tels qu’ils ne doivent pas être nourris (par le roi).
9:4:4:11. Puis, tôt le lendemain matin [36], au moment de prononcer la prière du matin [37], il attelle l’autel du Feu, pensant : « Avec lui, une fois attelé, j’obtiendrai » ; et par lui, une fois attelé, il obtient tous ses souhaits. Il [ p. 250 ] l’attele avant toute la représentation, de sorte que tout ce qui est fait par la suite est chargé sur ce chariot attelé (l’autel).
9:4:4:22. Il l’attache aux bâtons qui l’entourent, car ces bâtons qui l’entourent sont des feux [38] : c’est avec des feux qu’il attache ainsi l’autel du feu.
9:4:4:33. Ayant touché le bâton d’enceinte du milieu [39], il murmure cette formule (Vâg. S. XVIII, 51) : « Le Feu, je l’atteins avec puissance, avec du ghee ! » — puissance signifie force : ainsi, « Le feu, je l’atteins (fournis) avec force, avec du ghee ; » — « l’oiseau céleste, grand en vigueur », — car celui-ci (l’autel du feu) est en effet un oiseau céleste, et grand en vigueur, en fumée [40] ; — « Ainsi nous irons dans la région du laurier, nous élevant vers la lumière, au-delà du plus haut firmament ! » — Le firmament, sans aucun doute, est le monde céleste : ainsi, « Ainsi nous irons dans la région du laurier (cheval, le soleil) s’élevant vers le monde céleste, au-delà du plus haut firmament.
9:4:4:44. Puis sur la partie sud (droite), avec (Vâg. S. XVIII, 52), « Par ces ailes de plumes qui ne se fanent jamais, avec lesquelles tu repousses les démons, ô Agni, puissions-nous voler vers le monde des justes où allèrent autrefois les premiers voyants ! » il fait ainsi allusion à ces Rishis [41]. [ p. 251 ] 9:4:4:55. Puis, sur la partie nord (gauche), avec (Vâg. S. XVIII, 53), « La goutte puissante, l’aigle fidèle, l’oiseau aux ailes d’or, l’actif (bhuranyu) » — doré signifie immortel : ainsi, « l’oiseau aux ailes immortelles, le porteur (bhartri) » — « le puissant est assis sur le siège ferme : hommage soit à toi, ne me fais pas de mal ! » — il exprime ainsi une reddition de lui-même.
9:4:4:66. Or, cette formule du milieu est le corps, et les deux de chaque côté sont les ailes (de l’autel en forme d’oiseau) : par conséquent, ces deux-là font allusion aux « ailes [42] », car ces deux-là sont les ailes.
9:4:4:77. Avec trois (formules) il l’attelage, — triple est Agni : aussi grand qu’est Agni, aussi grande est sa mesure, avec autant il l’attelage ainsi.
9:4:4:88. Et lorsqu’il a pressé le roi (Soma), il l’offre dans le feu [43]. C’est, en effet, ce rite même de consécration (ou de pressage) — et par cela il est maintenant consacré (ou pressé) — que ce (Sacrificateur) est autorisé à accomplir par les divinités avec la permission desquelles il est consacré [44] ; car seul devient roi celui que les (autres) rois permettent (d’assumer) la dignité royale, et non celui qu’ils ne permettent pas (de l’assumer). Or, lorsqu’il offre dans le feu, il consacre (oint) par là Agni, et son corps divin, étant consacré par Soma, devient consacré par le nectar de l’immortalité. Et il en boit lui-même : il consacre par là [ p. 252 ] lui-même, et ce soi (corps) qui est le sien, étant consacré par Soma, devient consacré par le nectar de l’immortalité.
9:4:4:99. Ayant offert dans le feu (ou sur l’autel du feu), il boit (Soma), car cet (autel du feu) est son corps divin (du Sacrificateur) [45], et ce (le vrai corps du Sacrificateur) est son corps humain ; et les dieux furent en effet les premiers, et ensuite les hommes : c’est pourquoi, ayant offert (Soma) dans le feu, il en boit.
9:4:4:1010. Ayant maintenant obtenu le souhait pour (l’accomplissement duquel) il l’attele (l’autel), il le délie lorsqu’il est sur le point de prononcer le Yagñâyagñiya stotra [46], — car le Yagñâyagñiya est le monde céleste, et c’est pour l’obtention de ce (monde) qu’il l’attele : ainsi (il le délie) après avoir obtenu le souhait pour lequel il l’a attelé.
9:4:4:1111. C’est avant le Stotra qu’il le délie : s’il le délie après le Stotra, il passerait au-delà de ce monde [47] et le perdrait ; mais lorsqu’il le délie avant le Stotra, il le délie immédiatement après avoir atteint le monde du ciel.
9:4:4:1212. Il le détele des bois qui l’entourent, car c’est aux bois qui l’entourent qu’il l’attache, et à quelque endroit (du corps) qu’on attache un cheval, là aussi on le détele.
9:4:4:1313. L’ayant touché (le feu) aux deux articulations [48], il murmure ces deux formules, — donc deux formules égales en puissance à trois bâtons enveloppants, — avec (Vâg. S. XVIII, 54), « Tu es la tête du ciel, le nombril de la terre, [l’essence des eaux et des plantes, la vie de tous, le vaste refuge (?) : hommage soit rendu au chemin !] » à droite, et avec (55), « Sur la tête du Tout tu te tiens debout, [dans l’océan (aérien) est ton cœur, dans les eaux ta vie : accorde l’eau, envoie le réservoir d’eau (nuage), — du ciel, du nuage, de l’air, de la terre, favorise-nous avec pluie !]’ à gauche (articulation), — ainsi avec deux (versets) contenant (le mot) ‘tête’, car c’est bien sa tête ; et contenant (les mots) ‘dans les eaux [49]’ : ce Yagñâyagñiya est sans doute le chant de louange d’Agni Vaisvânara, et l’eau est (un moyen d’) apaiser, — c’est pourquoi (il les touche) avec deux (versets) contenant (les mots) — ‘les eaux’.
9:4:4:1414. Avec deux (versets) il le délie, — le Sacrificateur a deux pieds, et Agni est le Sacrificateur : aussi grand qu’Agni est, aussi grande est sa mesure, avec autant il le délie ainsi. Avec trois (versets) il le délie, — ce qui (fait) cinq, — l’autel du feu se compose de cinq couches, l’année (de) cinq saisons, et Agni est [ p. 254 ] l’année : aussi grand qu’Agni est, aussi grande est sa mesure, aussi grande est celle-ci.
9:4:4:1515. Or, certains l’attelent (l’autel du feu) lors d’un Prâyanîya [50] Atirâtra, et le dételent lors d’un Udayanîya, en disant : « Le dételage, certes, est une certaine forme d’achèvement, et pourquoi devrions-nous accomplir une forme d’achèvement avant l’achèvement (du sacrifice) ? » Mais qu’il ne fasse pas cela, car jour après jour ce sacrifice est accompli, et jour après jour il arrive à son achèvement ; jour après jour il attelle cet (autel) pour atteindre le monde céleste, et jour après jour il atteint ainsi le monde céleste : qu’il l’attele donc jour après jour, et le détele jour après jour.
9:4:4:1616. Et, en effet, ce serait exactement comme si, lors du Prâyanîya Atirâtra, après avoir récité les versets d’allumage, il disait : « Désormais [51], lors de l’Udayanîya, je les réciterai (à nouveau) ! » Qu’il attelle donc (l’autel) jour après jour, et qu’il le dételle jour après jour.
9:4:4:1717. Et sur ce point, Sândilya, en effet, ayant enjoint aux Kaṅkatîyas l’accomplissement jour après jour, [ p. 255 ] continua son chemin, en disant : « Jour après jour ils vous attelleront le joug, et jour après jour ils vous dételeront ! » Qu’il attelle donc jour après jour le joug, et qu’il détele jour après jour.
230:1 Ceci est apparemment destiné à être une explication étymologique des deux noms ; Apsaras étant pris comme dérivé de « apsas », dans le sens de « beauté ». Cf. Weber, Ind. Stud. XIII, p. 135, note 3. ↩︎
230:2 Ou, peut-être, « il place le mâle au-dessus (de la femelle) en matière de pouvoir » ; voir p. 133, note 1. ↩︎
231:1 Conformément au paragraphe précédent, la partie de la formule qui se rapporte à la divinité masculine, à savoir : « Agni, qui maintient et respecte la loi, est le Gandharva – puisse-t-il protéger notre sacerdoce et notre noblesse : à lui Svâhâ ! Vât ! » doit être prononcée en premier, et la première oblation doit être offerte à l’appel « Vât », c’est-à-dire Vashat, « puisse-t-il (Agni) la porter (aux dieux) ! » Ensuite, la partie relative aux divinités féminines est prononcée, après quoi la seconde oblation est offerte. Les cinq autres formules doivent être traitées de la même manière. Voir les remarques de Mahîdhara sur la présente formule. ↩︎
231:2 Â-yuvânâh, littéralement « se tenant l’un à l’autre », une étymologie erronée de « âyu », « vivant ». ↩︎
232:1 Cette explication étymologique de « bhekuri » est douteuse. ↩︎
232:2 La véritable signification de bhugyu dans ce passage est très douteuse ; alors qu’il signifie habituellement « flexible », le Dictionnaire de Saint-Pétersbourg lui attribue ici provisoirement le sens d’« additionneur ». Que l’auteur du Brâhmana le relie réellement à « bhug (bhunakti) », « jouir, bénéficier » (au lieu de « bhug », « plier ») ; ou que l’explication soit simplement un jeu de mots étymologique, cela n’est pas clair. Mahîdhara le fait en effet dériver de la racine précédente, au sens de « protéger ». L’ordre des mots « yagño vai bhugyuh » devrait être correctement rendu par — Le « bhugyu » est sans aucun doute le sacrifice. ↩︎
233:1 La construction du texte (qui se retrouve à nouveau à IX, 4, 4, 8) est plutôt irrégulière. ↩︎
234:1 Le corps (ou « nid », partie siège) du char est déplacé dans le sens du soleil autour du feu sur le grand autel, de sorte que la partie avant reste au-dessus du feu où l’assistant de l’Adhvaryu le tient, et dans chacune des quatre directions, ainsi qu’au centre du feu, l’Adhvaryu offre une libation de ghee, tout en faisant face à la tête du char. Selon un commentaire sur les règles respectives (Kâty. XVIII, 5, 17-20) auquel fait allusion le professeur Weber (Ind. Stud. XIII, p. 286), la partie avant du char semblerait cependant être retirée de la partie siège ; cette dernière étant portée autour du feu au fur et à mesure des oblations. ↩︎
236:1 C’est-à-dire que ces oblations doivent, pour ainsi dire, représenter l’attelage du char. ↩︎ ↩︎
237:1 Ou bien, il lui fournit (Agni). ↩︎
237:2 Selon Kâty. Sr. XVIII, 6, 1, 2, l’Adhvaryu prend d’abord une double poignée d’air au-delà du côté est du Vedi et l’offre sous le fût droit (sud) ; puis au-delà du côté nord pour l’offrir sous le fût gauche, et enfin au-delà du côté sud pour l’offrir sous le fût où le cheval du côté droit serait attelé. Dans chaque cas, la sangle (ou le joug) doit être portée de la même manière que si un vrai cheval était attelé. ↩︎
237:3 Sâyana prend cela pour signifier « ce cheval » ; et selon Kâty. Sr. XVIII, 6, 3-5, le chariot doit être porté à la maison de l’Adhvaryu, et, au moment où les dakshinâs sont présentés aux prêtres, il doit être donné à ce prêtre avec trois chevaux. Le Brâhmana, cependant, ne semble pas mentionner les chevaux. ↩︎
237:4 Littéralement, de celui qui est sous le joug. ↩︎
237:5. Ces oblations sont ici appelées ‘ruṅmatî’, parce que les trois versets utilisés avec elles contiennent le mot ‘ruk’, qui sont des prières pour l’octroi de la lumière. ↩︎
238:1 Ces deux versets avaient déjà été utilisés lors de la pose des briques de Dviyagus ; voir VII, 4, 2, 21. ↩︎
239:1 C’est-à-dire la réunion du feu et du sacrifice du cheval. ↩︎
241:1 Un sacrifice de Soma étant sur le point d’être accompli sur l’autel du feu nouvellement érigé et désormais dûment consacré, toutes les préparatifs et cérémonies nécessaires à un tel sacrifice doivent maintenant être effectués de la manière détaillée dans la deuxième partie de cette traduction. L’auteur ne fait ici allusion qu’aux points du rituel du Soma pour lesquels la présente exécution offre une particularité, soit additionnelle, soit modificatrice du cérémonial ordinaire. La construction des Dhishnyas, ou foyers à feu des différents prêtres (voir deuxième partie, p. 148, note 4), est l’un de ces points. ↩︎
242:2 Il y a huit foyers dhishnya au sacrifice du Soma, dont deux, l’Âgnîdhrîya et le Mârgâlîya, ont été élevés au nord et au sud du hangar à charrettes (havirdhâna), tandis que les autres (à savoir ceux du Hotri, etc.) ont été élevés à l’intérieur du Sadas, le long de son côté est. Il s’agissait simplement de monticules de terre recouverts de sable, tandis que les foyers supplémentaires (de l’autel du feu) à ériger maintenant sont en partie construits en briques. ↩︎
243:1 Voir VII, 1, 1, 21 seq., où la manière dont les briques du foyer de Gârhapatya sont posées est décrite en détail. ↩︎
243:2 Quand Agni fut conduit en avant depuis le Gârhapatya pour être installé sur son autel nouvellement construit, comme Âhavanîya ou feu d’offrande, une pierre bigarrée, censée représenter le soleil, fut déposée près de l’endroit (sur le bord nord du Vedi) où le hangar et le foyer de l’Âgnîdhra devraient ensuite être érigés ; voir IX, 2, 3, 14-19. ↩︎
243:3 C’est-à-dire, y compris celui du centre, dont la sortie est le nombril ; cf. VIII, 1, 3, 10. ↩︎
243:4 Le nombre de briques et de pierres d’enceinte est le même que pour le foyer de Gârhapatya, pour lequel (avec leur signification symbolique) voir VII, I, I, 32-35. ↩︎
244:1 Sâyana fait référence à un passage du Taittirîyaka, selon lequel un mourant est changé en la saison de sa mort, les six saisons représentant ainsi tous les ancêtres décédés. Puisque les Pères résident dans la région sud, c’est de là qu’en posant les briques, ils sont censés ériger un rempart pour le feu de Mârgâlîya. ↩︎
244:2 C’est-à-dire sur le bord sud du Vedi, exactement au sud de l’Âgnîdhrîya, tandis que les autres dhishnyas s’alignent du nord au sud, à gauche de l’espace entre l’Âgnîdhrîya et Mârgâlîya. Les autres foyers, ainsi que le grand autel du feu occupant la partie orientale du Vedi, feraient ainsi, pour ainsi dire, face à Mârgâlîya en demi-cercle. Voir le plan du terrain sacrificiel, partie 2, p. 475. ↩︎
244:3 C’est-à-dire comme la terre est entourée par l’océan (VII, 1, 1, 13), ou une forteresse par un fossé. ↩︎
244:4 C’est-à-dire que l’autel du feu et le feu Âhavanîya qui s’y trouve, ainsi que le cercle creusé de pierres qui l’entourent, sont identifiés au pouvoir dirigeant ; tandis que les dhishnyas ainsi que les cercles de pierres qui les entourent représentent le clan. ↩︎
245:1 Ceci ne m’apparaît pas clairement : alors qu’il y a 395 briques de ce type avec des formules spéciales dans les cinq couches du grand autel, celui-ci n’est entouré que de 261 parisrits ; voir p. 158, note 1. De plus, il n’y a pas de briques ‘yagushmatî’ dans ces foyers, mais seulement des ‘lokamprinâs’ ; on s’attendrait donc à des ‘ishtakâs’ (briques) pour ‘yagushmatyas’ la première fois (cf. comm. sur Kâty. Sr. XVIII, 7, 13). Français Le foyer du Hotri contient vingt et une briques, celui du Brâhma nâkkhamsin onze, celui du Mârgâlîya six, et les autres huit briques ; et dans chaque cas, la formule courante, « Lokam pri na, etc. » (voir VIII, 7, 2, 6), est prononcée une fois toutes les dix briques, et après toutes les briques impaires restantes à la fin. Cf. Kâty. Sr. XVIII, 6, 8 seq. ↩︎
245:2 Voir VIII, 7, 3, 1 seq. ↩︎
245:3 Il n’utilise pas de formule comme celle utilisée pour recouvrir chaque couche du grand autel avec de la terre ; voir VIII, 7, 3, 7. ↩︎
245:4 Voir partie ii, p. 199, note 2 (où la référence à la fin devrait être à IV, 2, 5, 22). ↩︎
246:2 Comme le souligne Sâyana, les Taittirîyas font d’Agni la divinité de cet ishti, les formules invitatoires (puroऽnuvâkyâ) des différents havis (oblations) le nommant à chaque fois avec des épithètes différentes se rapportant à différents mètres, stomas, prishthas et saisons. Cf. Taitt. S. I, 8, 4 : Taitt. Br. I, 8, 19. ↩︎
246:3 Pour ces huit divinités (Savitri Satyaprasava, Agni Girihapati, etc.), à qui l’offrande est faite lors de l’Abhishekanîya ou cérémonie de consécration du Râgasûya, entre l’oblation principale de l’offrande du gâteau animal (Pasupurodâsa) et son Svishtakrit, tandis que l’ensemble du Pasupurodâsa est à nouveau effectué au milieu du sacrifice animal, voir partie iii, p. 69 seq. ↩︎
247:2 Ces oblations, ainsi que celles du Pasupurodâsa, insérées comme elles le sont au milieu de l’offrande animale, — juste après l’offrande de l’épiploon de la victime, — sont censées fournir à la victime sa sève ou essence sacrificielle qui en a été extraite sous la forme de l’épiploon. Voir III, 8, 3, 2. ↩︎
248:1 C’est-à-dire que dans les formules, le nom de la divinité à laquelle l’oblation est offerte est prononcé à voix haute. ↩︎
248:2 C’est-à-dire un ‘kâmyeshti’, ou offrande pour l’obtention d’un objet spécial, qui doit être exécuté à voix basse ; voir I, 3, 5, 10. ↩︎
248:3 Ou : « Prononcez la prière d’offrande ! » Pour ces deux derniers appels (anubrûhi!—yaga!), par lesquels l’Adhvaryu appelle le Hotri à prononcer respectivement la prière d’invitation (anuvâkyâ ou puroऽnuvâkyâ) et la prière d’offrande (yâgyâ), à ishtis, voir I, 5, 2, 8-10 et I, 5, 3, 8 ; et pour les deux premiers (anubrûhi!—preshya!), par le premier desquels l’Adhvaryu appelle le Hotri à réciter la prière d’invitation ; tandis que par ce dernier, il appelle le Maitrâvaruna à « inciter » (ou à « inciter ») le Hotri à prononcer la prière d’offrande lors du sacrifice animal, voir III, 8, 1, 4 avec note (où l’attention aurait pu être attirée sur la différence qui existe entre l’ishti et le sacrifice animal en ce qui concerne la formule par laquelle l’Adhvaryu appelle à la récitation de la prière d’offrande). Sur ce point, il existe cependant une divergence d’opinion entre les écoles Mâdhyandina et Kânva, cette dernière utilisant pour le Pasupurodâsa à cette occasion, ainsi qu’à celle du Râgasûya, les mêmes appels que ceux des ishtis insérés ; cf. Kâty. Sr. XV, 4, 18-20. ↩︎
248:4 Pour le Svishtakrit, ou oblation à Agni, « celui qui fait la bonne offrande », offerte après les oblations principales, voir I, 7, 3, 1 seq. ; pour l’oblation idâ (et l’invocation d’Idâ), I, 8, 1, 1 seq. ↩︎
248:5 Le sens provisoire attribué à « asamavahitam », « sans lien immédiat avec (le Svishtakrit) », peut difficilement être exact. La clause semble simplement signifier que le (pûrvâbhisheka) touchant la page 249 de l’autel doit avoir lieu, comme dans le cas de la consécration (préliminaire) au Râgasûya, immédiatement après les oblations aux Vivifiants Divins, et avant que l’oblation Svishtakrit du Pasupurodâsa ait été effectuée. Voir V, 3, 3, 50, où une expression quelque peu similaire est utilisée. On pourrait se demander si, ici comme au Râgasûya, il existe un quelconque Svishtakrit pour ces Devasû-havîmshi, ou si l’affirmation « Il y a le même svishtakrit et le même idâ » ne s’applique pas seulement à eux, mais à eux et au Pasupurodâsa. Si cette dernière alternative était la bonne, nous devrions cependant nous attendre à ce que quelque chose ait été dit sur ce point en rapport avec les oblations des Devasû du Râgasûya ; et de plus la nature des deux oblations semble trop différente pour une identification aussi partielle, car elles nécessitent des « praishas » ou appels différents dans le Svishtakrit (à savoir « yaga » l’un, et « preshya » l’autre) ; voir aussi IX, 5, 1, 40, et la note [33:1], p. 248 ; aussi Kâty. Sr. V, II, 23-24. ↩︎
249:1 Pour les formules complètes, voir V, 3, 3, 11, 12. ↩︎
249:2 C’est-à-dire le premier Sutyâ, ou jour de la pression. ↩︎
249:3 C’est-à-dire, en appelant le Hotri à « Réciter aux dieux, la venue précoce ! » voir III, 9, 3, 10, avec une note donnant des détails concernant le Prâtaranuvâka. ↩︎
250:1 Voir la légende rituelle, I, 3, 3, 13 seq. ↩︎
250:2 C’est-à-dire celui qui se trouve à l’arrière (ou à l’ouest) du feu d’Âhavanîya sur le grand autel, à la base du triangle formé par les trois bâtons qui l’entourent. L’ordre dans lequel ils sont touchés est le même que celui dans lequel ils ont été déposés. ↩︎
250:3 Mahîdhara prend en fait ici « fumée (dhûma) » pour être entendu comme le sens littéral de « vayas ». ↩︎
250:4 Soit les sept Rishis, identifiés aux sept airs vitaux qui constituèrent le premier Purusha (Agni-Pragâpati), et donc l’autel du feu en forme d’oiseau. Voir VI, 1, 1, 1 ss. ↩︎
251:1 Dans la première formule, le mot pour « oiseau (aigle) » est « suparna », littéralement « celui qui a de bonnes ailes (de bonnes plumes). » ↩︎
251:2 Ceci se réfère aux libations faites à partir de plusieurs coupes (grahas), dont le contenu est ensuite consommé par les prêtres (et le Sacrificateur) ; cf. partie ii, p. 316, note 1. ↩︎
251:3 Pour la même construction irrégulière, voir IX, 4, 1, 13. ↩︎