11:2:1
11:2:1:11. En vérité, l’homme naît trois fois, à savoir de cette manière : d’abord il naît de sa mère et de son père ; et lorsque celui à qui le sacrifice s’incline fait offrande, il naît une seconde fois ; et lorsqu’il meurt, et qu’on le place sur le feu, et lorsqu’il [ p. 24 ] revient alors à l’existence, il naît une troisième fois ; — c’est pourquoi on dit : « L’homme naît trois fois. »
11:2:1:22. Il (le Hotri) récite ces onze versets d’allumage [1] — il y a ces dix airs vitaux dans l’homme, et le corps dans lequel ces airs vitaux sont établis est le onzième — tant l’homme est grand, en vérité : il le fait ainsi naître complet. Et ce qui vient après les versets d’allumage, c’est le fondement : ainsi, l’ayant fait naître, il l’établit.
11:2:1:33. Il y a neuf énoncés d’impulsion (ou d’accélération) [2], — il y a ces neuf airs vitaux dans l’homme : il le fait ainsi naître une seconde fois ; et l’appel (d’Adhvaryu) et la réponse (de l’Âgnîdhra) [3] sont le fondement. Et lorsque là, à l’occasion du jet [4] (de la touffe d’herbe [ p. 25 ] dans le feu), il est parlé de naissance, il le fait ainsi naître une troisième fois : à cette occasion, les Patnîsamyâgas [5] sont le fondement.
11:2:1:44. Car l’homme naît trois fois, et c’est précisément ainsi qu’il le fait naître trois fois par le sacrifice. De ces onze (versets d’embrasement), il récite trois fois le premier et le dernier :
11:2:1:55. Cela fait quinze versets d’allumage : il y a deux libations de ghee (âghâra [6]), cinq offrandes préalables, l’Idâ, trois offrandes postérieures, le Sûktavâka et le Samyorvâka [7], ce qui fait treize oblations. Et là, au Patnîsamyâgas, il prend en même temps (les deux cuillères) ; et le Samishtayagus [8] :
11:2:1:66. Cela fait quinze oblations : — pour ces quinze oblations, ces quinze versets d’allumage servent, pour ainsi dire, de formules d’invitation ; et pour ces formules d’invitation, celles-ci servent de formules d’offrande — quelle que soit la formule utilisée là (lors de ces oblations) et quel Nigada (est utilisé lors de l’invocation de l’Idâ [9]) qui est de la forme des formules d’offrande. Ainsi, ces oblations sont fournies de formules d’invitation par ces versets d’allumage ; et par ces oblations, ces formules d’invitation sont fournies à la fois de formules d’offrande et d’oblations.
[ p. 26 ]
11:2:2
11:2:2:11. Il récite une formule invitatoire gâyatrî [10] : la gâyatrî étant constituée de trois pieds, ces mondes étant au nombre de trois [11], ce sont ces mondes que les dieux ont ainsi établis.
11:2:2:22. Il offre avec un trishtubh (verset) : le trishtubh étant constitué de quatre pieds, et le bétail étant à quatre pieds, c’est du bétail que les dieux ont ainsi établi dans ces mondes établis.
11:2:2:33. L’appel Vashat\ se compose de deux syllabes (vaushat) : l’homme étant bipède ; c’est l’homme bipède qu’ils ont ainsi établi parmi le bétail établi.
11:2:2:44. L’homme à deux pieds est donc établi ici parmi le bétail. De même, celui-ci (le Sacrificateur) établit par là les mondes ; et dans les mondes établis, il établit le bétail, et parmi le bétail établi, il s’établit lui-même : ainsi, en effet, est établi parmi le bétail cet homme qui, sachant cela, offre un sacrifice.
11:2:2:55. Et lorsqu’il offre, après que le Vashat a été prononcé, – ce Vashat étant là-haut brillant (le soleil), et lui étant identique à la Mort [12] – il le consacre par là (le Sacrificateur) après la mort, et le fait naître d’elle, et il est [ p. 27 ] délivré de cette mort. Et le sacrifice, en effet, devient son corps : ainsi, étant devenu le sacrifice, il est délivré de cette mort, et toutes ses offrandes principales sont par là délivrées de cette mort [13].
11:2:2:66. Et, en vérité, quelle que soit l’offrande qu’il accomplit là, cette offrande devient son corps dans ce monde-là ; et lorsque celui qui sait cela quitte ce monde, alors cette offrande, étant derrière lui, l’appelle : « Viens ici, me voici, ton corps » ; et dans la mesure où elle appelle (invoque, âhvayati), elle est appelée « âhuti » (offrande ou invocation).
11:2:3
11:2:3:11. En vérité, au commencement, cet (univers) était le Brahman (neut.) [14]. Il créa les dieux ; et, ayant créé les dieux, il les fit ascensionner vers ces mondes : Agni ce monde (terrestre), Vâyu l’air, et Sûrya le ciel.
11:2:3:22. Et les divinités qui sont au-dessus de celles-ci, il les a fait monter dans les mondes qui sont au-dessus de celles-ci ; et, en effet, de même que ces (trois) mondes et ces (trois) divinités sont manifestes, de même ces mondes (supérieurs) et ces divinités (supérieures) sont manifestes — (les mondes) dans lesquels il a fait monter ces divinités.
11:2:3:33. Alors le Brahman lui-même monta vers la sphère au-delà. Une fois monté vers la sphère au-delà, il réfléchit : « Comment puis-je redescendre dans ces mondes ? » Il redescendit alors au moyen de ces deux éléments : la Forme et le Nom. Tout ce qui a un nom, [ p. 28 ] c’est un nom ; et ce qui n’a pas de nom, et que l’on connaît par sa forme, « Ceci est (d’une certaine) forme », c’est une forme : autant il y a Forme et Nom, autant, en effet, s’étend cet (univers).
11:2:3:44. Ce sont, en effet, les deux grandes forces du Brahman ; et, en vérité, celui qui connaît ces deux grandes forces du Brahman devient lui-même une grande force.
11:2:3:55. Ce sont, en vérité, les deux grandes manifestations [15] du Brahman ; et, en vérité, celui qui connaît ces deux grandes manifestations du Brahman devient lui-même une grande manifestation. L’une de ces deux est la plus grande, à savoir la Forme ; car tout ce qui est Nom, est en effet Forme ; et, en vérité, celui qui connaît la plus grande de ces deux, devient plus grand que celui qu’il souhaite surpasser en grandeur.
11:2:3:66. Au commencement, en effet, les dieux étaient mortels, et ce n’est que lorsqu’ils furent possédés [16] par le Brahman qu’ils devinrent immortels. Or, lorsqu’il fait la libation à l’Esprit [17] — la forme étant l’esprit, puisque c’est par l’esprit que l’on sait : « Ceci est la forme » — il obtient par là la Forme ; et lorsqu’il fait la libation à la Parole — le nom étant la parole, puisque c’est par la parole que l’on saisit (mentionne) le nom — il obtient par là le Nom ; — autant il y a Forme et Nom, autant s’étend, en effet, cet ensemble (l’univers) : tout cela, il l’obtient ; et — le [ p. 29 ] tout étant impérissable — le mérite impérissable et le monde impérissable lui reviennent ainsi.
11:2:3:77. Là, à l’occasion de l’offrande à Agni [18], il a été raconté comment le sacrifice plut alors aux Rishis, et comment ils l’exécutèrent. Or, alors que les Rishis accomplissaient le sacrifice, les Gandharvas s’approchèrent d’eux. Ils regardèrent, pensant : « Ici, sûrement, ils en ont trop fait, ici, ils en ont trop peu fait. » Et lorsque leur sacrifice fut terminé, ils le leur firent remarquer, en disant : « Ici, sûrement, vous en avez trop fait, ici, vous en avez trop peu fait. »
11:2:3:88. Or, partout où ils avaient fait trop, c’était comme une colline ; et partout où ils avaient fait trop peu, c’était comme un gouffre.
11:2:3:99. Or, lorsqu’il prononce le Samyos (Salut et bénédiction), il touche (la terre [19]) avec (Vâg. S. II, 19), ‘Ô Sacrifice, hommage soit à toi : puisses-tu achever ta course jusqu’au succès du sacrifice et jusqu’à mon offrande légitime !’ Partout où (au cours du sacrifice) il a commis un excès, il le répare en rendant hommage ; et partout où il a laissé quelque chose de défectueux, cela cesse d’être défectueux en disant, ‘jusqu’à.’ En disant, ‘Puisses-tu achever ta course jusqu’au succès du sacrifice’, - le succès étant tout ce qui dans le sacrifice n’est ni défectueux ni excessif - il répare ainsi ces deux (erreurs) ; et en disant : « Puisses-tu achever ta course jusqu’à ma propre offrande légitime », l’offrande légitime étant tout ce qui, dans le sacrifice, n’est ni défectueux ni excessif, il répare ainsi ces deux (erreurs) ; et ainsi son sacrifice est accompli comme un sacrifice qui n’est ni défectueux ni excessif par quiconque, sachant cela, touche ainsi (la terre) : qu’il la touche donc de cette manière. Mais, en vérité, ces Gandharvas étaient Yavamân (riche en orge), le van ; Uddâlavân (riche en paspalum frumentaceum), l’agriculture ; et Antarvân (la femme enceinte), le grain [20].
11:2:4
11:2:4:11. La pleine lune est sans doute la même que le soleil qui brûle, car il est, en effet, plein jour après jour ; et la nouvelle lune (darsa) est la même que la lune, car elle apparaît (dars), pour ainsi dire.
11:2:4:22. Mais ils disent aussi inversement : « La pleine lune est la même chose que la lune, car après le remplissage de celle-ci, il y a la nuit de pleine lune » ; et la nouvelle lune (darsa) est la même chose que celle qui brûle (le soleil), car cette dernière apparaît, pour ainsi dire.
11:2:4:33. La pleine lune, en effet, c’est cela (la terre), car elle est, pour ainsi dire, pleine ; et la nouvelle lune est ce ciel-là, car ce ciel-là apparaît (ou est vu), pour ainsi dire.
11:2:4:44. La pleine lune, en effet, est la nuit, car cette [ p. 31 ] nuit est, pour ainsi dire, pleine ; et la nouvelle lune est le jour, car ce jour apparaît, pour ainsi dire. Telle est donc la théorie concernant la pleine et la nouvelle lune à l’égard des dieux.
11:2:4:55. Quant au corps, la pleine lune est l’expiration, car c’est par l’expiration [21] que cet homme est, pour ainsi dire, rempli ; et la nouvelle lune est l’expiration (et l’inspiration) [22], car cette expiration apparaît, pour ainsi dire : ainsi, la pleine lune et la nouvelle lune sont ces deux-là, celui qui mange et celui qui donne de la nourriture.
11:2:4:66. L’expiration (et l’inspiration) (la bouche) est le mangeur de nourriture, car au moyen de l’expiration (et de l’inspiration) cette nourriture est mangée ; et l’expiration est le donneur de nourriture, car par l’expiration [23] cette nourriture lui est donnée.
11:2:4:77. La pleine lune est l’esprit, car cet esprit est comme plein ; et la nouvelle lune est la parole, car cette parole apparaît comme. Ainsi, ces deux sont clairement la pleine et la nouvelle lune, en ce qui concerne le corps ; et dans la mesure où, le jour du jeûne, il mange la (nourriture) qui convient à la consommation du vœu, il gratifie par là clairement ces deux en ce qui concerne le corps ; et le lendemain (il les gratifie) comme des dieux par un sacrifice.
11:2:4:88. À ce propos, ils disent : « Étant donné qu’aucun matériau d’offrande n’est sorti « pour la pleine lune », ni aucun matériau d’offrande « pour la nouvelle lune », et étant donné qu’il ne dit pas : « Récitez la formule invitatoire pour la pleine lune », ni « Récitez la formule invitatoire [ p. 32 ] pour la nouvelle lune » ; ni « Récitez la formule d’offrande pour la pleine lune », ni « Récitez la formule d’offrande pour la nouvelle lune », comment, alors, l’offrande est-elle faite à cette pleine et nouvelle lune ? » Eh bien, lorsqu’il fait une libation de ghee à l’Esprit – la pleine lune étant l’Esprit – il fait ainsi offrande à la pleine lune ; et lorsqu’il fait une libation de ghee à la Parole - la nouvelle lune étant la Parole - il fait ainsi une offrande à la nouvelle lune : et ainsi il fait une offrande à la pleine et nouvelle lune.
11:2:4:99. Or, certains préparent deux plats de riz, l’un pour Sarasvat à la pleine lune, et l’autre pour Sarasvatî à la nouvelle lune, en disant : « Nous faisons ainsi clairement offrande à la pleine et à la nouvelle lune. » Mais qu’il ne fasse pas cela ; car Sarasvat est l’Esprit, et Sarasvatî est la Parole ; et ainsi, en faisant des libations de ghee à ces deux-là, il fait offrande à la pleine et à la nouvelle lune : qu’il ne prépare donc pas ces deux plats de riz.
11:2:4:1010. À ce propos, ils disent : « Certes, celui qui accomplit les offrandes de la Pleine et de la Nouvelle Lune devient un (simple) proférateur de l’Âgur [24] ; car, lorsqu’il a accompli [ p. 33 ] l’offrande de la Pleine Lune, il sait qu’il accomplira l’offrande de la Nouvelle Lune ; et lorsqu’il a accompli l’offrande de la Nouvelle Lune, il sait qu’il accomplira à nouveau l’offrande de la Pleine Lune ; ainsi, lorsqu’il va dans l’autre monde, il y va comme un proférateur de l’Âgur : comment, alors, devient-il quelqu’un qui n’a pas (simplement) prononcé l’Âgur ? » Eh bien, lorsque, dans les deux cas, il fait ces deux libations de ghee (à l’Esprit et à la Parole), alors ses offrandes de Pleine et de Nouvelle Lune deviennent complètes ; et il va dans l’autre monde une fois ses offrandes de Pleine et de Nouvelle Lune terminées, et devient ainsi quelqu’un qui n’a pas (simplement) prononcé l’Âgur.
11:2:5
11:2:5:11. Et, en vérité, même à cette occasion [25], ils abattent le cheval sacrificiel (Asvamedha) en sacrifice aux dieux : de ce (sacrifice de la nouvelle et de la pleine lune) ils disent : « C’est l’Asvamedha original (normal) ; » et cet (véritable Asvamedha), en effet, n’est que l’autre (modifié) ; car, en effet, l’Asvamedha est le même que la lune. [ p. 34 ] 11:2:5:22. A ce propos, ils disent : « Pour chaque pied du cheval sacrificiel, ils offrent une oblation » ; lorsqu’il accomplit l’Agnihotra le soir et le matin, il offre deux oblations le soir et deux le matin, ce qui fait quatre oblations : ainsi, le cheval étant à quatre pieds, une oblation est offerte pour chacun de ses pieds.
11:2:5:33. À ce propos, ils disent : « Au départ du cheval, il fait une offrande [26] ; car la lune, sans aucun doute, est la même que le roi Soma, la nourriture des dieux : lorsque, pendant cette nuit (de nouvelle lune), il n’apparaît ni à l’est ni à l’ouest, alors il vient dans ce monde, et part pour ce monde [27]. »
11:2:5:44. Or, lorsqu’il accomplit le sacrifice de la Nouvelle Lune, il accomplit par là même la même offrande qu’au départ de ce (cheval), et lorsqu’il accomplit le sacrifice de la Pleine Lune, il égorge le cheval sacrificiel lui-même, et, après l’avoir égorgé, il le présente aux dieux. L’autre (véritable) sacrifice de cheval, ils l’accomplissent en effet (seulement) un an après (l’offrande initiale), mais ce mois (du sacrifice de la Pleine et de la Nouvelle Lune), en tournant, constitue une année [28] : ainsi le cheval sacrificiel vient être égorgé pour lui année après année. [ p. 35 ] 11:2:5:55. En vérité, pour celui qui, sachant cela, offre à la fois l’Agnihotra et les sacrifices de pleine et de nouvelle lune, ils abattent le cheval sacrificiel mois après mois ; et mois après mois, l’Asvamedha est offert pour lui, et ses sacrifices d’Agnihotra, de pleine et de nouvelle lune se transforment en Asvamedha.
11:2:6
11:2:6:11. L’eau Pranîtâ est sans aucun doute la tête du sacrifice [29] ; et lorsqu’il fait avancer l’eau Pranîtâ, c’est la tête du sacrifice qu’il forme ainsi, et il doit savoir que c’est cette tête qui est en train de se former.
11:2:6:22. Le combustible, en effet, c’est son souffle (de la bouche), car c’est par le souffle que tout ici est allumé (animé) ce qui a un souffle et se meut en clignotant avec ses paupières : qu’il sache que c’est lui-même qui est ce combustible.
11:2:6:33. Les versets d’embrasement sont en effet sa colonne vertébrale : qu’il dise donc (au Hotri.) à leur sujet : « Récite-les pour moi, en les rendant, pour ainsi dire, continus [30] » ; car continue, pour ainsi dire, est cette colonne vertébrale. Et les deux libations de ghee sont son esprit et sa parole, Sarasvat et Sarasvatî [31] : qu’il sache que les deux libations de ghee sont son esprit et sa parole, Sarasvat et Sarasvatî.
11:2:6:44. Les cinq offrandes préalables sont ses cinq (sorties des) airs vitaux dans la tête ; la première offrande préalable est sa bouche, la deuxième la narine droite, la troisième la narine gauche, la quatrième l’oreille droite et la cinquième l’oreille gauche. Et comme à la quatrième offrande préalable il verse ensemble (le ghee [32]), donc cette oreille est, du côté intérieur, reliée par un canal (à l’autre). Les deux portions de beurre sont les yeux : qu’il sache que ce sont ses propres yeux.
11:2:6:55. Et ce gâteau qui est offert à Agni est son flanc droit ; et l’offrande à voix basse est son cœur ; et dans la mesure où ils accomplissent cela à voix basse, ce cœur est, pour ainsi dire, en secret.
11:2:6:66. Et ce gâteau qui est offert à Agni et Soma (à la pleine lune), ou au Sânnâyya d’Indra (à la nouvelle lune), est son flanc gauche ; le Svishtakrit est la partie entre ses épaules ; et la partie antérieure (de Brahman) [33] est le poison [34].
11:2:6:77. Et lorsqu’il coupe la partie antérieure, - de même qu’ils ont coupé là ce qui était blessé [35] dans Pragâpati, de même ils coupent maintenant par là ce qui dans ce (corps) est obstrué et durci, et affecté par Varuna [ p. 37 ] qu’il sache que, de même qu’ils ont coupé là ce qui était blessé dans Pragâpati, de même ils coupent maintenant ce qui en lui est obstrué et durci et affecté par Varuna.
11:2:6:88. L’Idâ, en effet, est le ventre : de même que là, à (l’invocation de) l’Idâ [36] ils coupent des portions (et les mettent) ensemble, ainsi maintenant la nourriture, de toutes sortes, est mise ensemble dans le ventre.
11:2:6:99. Les trois offrandes postérieures sont ses trois respirations descendantes ; et le Sûktavâka et le Samyorvâka ses bras (ou pieds avant) ; les quatre Patnîsamyâg comme les quatre supports - les deux cuisses et les deux os du genou ; et le Samishtayagus sont les deux pieds (arrière).
11:2:6:1010. Ce sont vingt et une offrandes : deux libations de ghee, cinq pré-offrandes, deux portions de beurre et le gâteau d’Agni : cela fait dix ; L’offrande à voix basse d’Agni et de Soma, le gâteau d’Agni et de Soma, l’Agni Svishtakrit, l’Idâ, les trois offrandes postérieures, le Sûktavâka, le Samyorvâka, puis sa saisie (des deux cuillères) en même temps là au Patnîsamyâgas [37] et (enfin) le Samishtayagus.
11:2:6:1111. Ce sont vingt et une offrandes, il y a douze mois et cinq saisons dans une année ; et trois mondes, ce qui fait vingt ; et là-bas, brûlant (le soleil), est le vingt et unième, c’est le but [38], c’est le lieu de repos : il atteint ainsi ce but, ce lieu de repos.
11:2:6:1212. Or, à ce sujet, Âruni dit : « Chaque demi-mois, en effet, je deviens participant du même monde que ce soleil là-bas : c’est la perfection des sacrifices de pleine et de nouvelle lune que je connais. » [ p. 38 ] 11:2:6:1313. À ce propos, ils demandent : « Qui est le meilleur, celui qui s’offre lui-même ou celui qui offre un dieu ? » Qu’il réponde : « Celui qui s’offre lui-même » ; car celui qui s’offre lui-même, sans aucun doute, est celui qui sait : « Ce corps, mon (nouveau) corps, est formé par ce (corps de Yagña, le sacrifice), ce corps, mon (nouveau) corps, est obtenu [39] par cela. » Et de même qu’un serpent se libère de sa peau, de même il se libère de son corps mortel, du péché ; et composé du Rik, du Yagus, du Sâman, et d’offrandes, il passe au monde céleste.
11:2:6:1414. Et un offrandeur de dieux, sans aucun doute, est celui qui sait : « J’offre maintenant un sacrifice aux dieux, je sers les dieux », — un tel homme est comme un inférieur qui apporte un tribut à son supérieur, ou comme un homme du peuple qui apporte un tribut au roi : en vérité, il ne gagne pas une telle place (au ciel) que l’autre.
11:2:7
11:2:7:11. Le sacrifice est l’année ; et, en vérité, le sacrifice est offert à la fin de l’année de celui qui sait que le sacrifice est l’année ; et tout ce qui est fait dans l’année vient pour être gagné, assuré et gagné pour lui.
11:2:7:22. Les prêtres officiants sont les saisons ; et, en vérité, le sacrifice est offert à la fin des saisons de celui qui sait que les prêtres officiants sont les saisons ; et tout ce qui est fait dans les saisons vient pour être gagné, assuré et gagné pour lui.
11:2:7:33. Les oblations sont les mois; et, en vérité, le sacrifice est offert à la fin des mois de celui qui sait que les oblations sont les mois; [ p. 39 ] et tout ce qui est fait dans les mois vient pour être gagné, assuré et gagné pour lui.
11:2:7:44. Les vases d’oblation sont les demi-mois ; et, en vérité, le sacrifice est offert à la fin des demi-mois de celui qui sait que les vases d’oblation sont les demi-mois ; et tout ce qui est fait dans les demi-mois vient pour être gagné, sécurisé et gagné pour lui.
11:2:7:55. Les deux serviteurs [40] sont le jour et la nuit ; et, en vérité, le sacrifice est offert à la fin du jour et de la nuit de celui qui sait que les deux serviteurs sont le jour et la nuit ; et tout ce qui est fait dans le jour et la nuit vient pour être gagné, sécurisé et gagné pour lui.
11:2:7:66. Le premier verset embraseur est ceci (la terre), le deuxième le feu, le troisième le vent, le quatrième l’air, le cinquième le ciel, le sixième le soleil, le septième la lune, le huitième l’esprit, le neuvième la parole, le dixième la dévotion fervente, et le onzième le Brahman ; car ce sont eux qui allument tout ceci (l’univers), et par eux tout ceci (l’univers) est allumé, d’où ils sont appelés versets embraseurs.
11:2:7:77. Il récite trois fois le premier (verset d’allumage) : en le récitant la première fois, il gagne la région orientale, la deuxième fois, il gagne la région méridionale, et la troisième fois, il gagne la région supérieure.
11:2:7:88. Et il récite trois fois le dernier (verset) : en le récitant la première fois il gagne la région occidentale, par la deuxième fois il gagne la région septentrionale, par la troisième fois il gagne cette même (terre comme) lieu de repos ; [ p. 40 ] et par ces (versets d’allumage) il gagne ainsi ces mondes et ces régions.
11:2:7:99. La première libation de ghee est la loi sacrée, et la seconde la vérité ; et, en vérité, il s’assure la loi et la vérité, et tout ce qui peut être gagné par la loi et la vérité, tout ce qu’il gagne maintenant.
11:2:7:1010. La première offrande est la splendeur, la deuxième l’honneur, la troisième la renommée, la quatrième l’éclat sacré, la cinquième la nourriture (la prospérité).
11:2:7:1111. Après la première offrande, qu’il dise (l’anumantrana [41]) : « Que je devienne brillant » ; après la deuxième : « Que je devienne honoré » ; après la troisième : « Que je devienne glorieux » ; après la quatrième : « Que je devienne doté d’un éclat saint » ; après la cinquième : « Que je devienne prospère » ; et, en vérité, quiconque sait cela devient brillant, honoré, glorieux, doté d’un éclat saint et prospère.
11:2:7:1212. Or, Svetaketu Âruneya [42], qui savait cela, dit un jour : « Vers celui qui connaîtra ainsi cette gloire des offrandes d’avance, les gens afflueront dans les jours à venir de tous côtés comme s’ils souhaitaient voir un grand serpent. »
11:2:7:1313. La première portion de beurre est sans aucun doute le passé, et la seconde le futur : en vérité, il s’assure à la fois le passé et le futur ; et tout ce qui peut être gagné par le passé et le futur, tout ce qu’il gagne maintenant. [ p. 41 ] 11:2:7:1414. Le gâteau offert à Agni est le Brahman (la prêtrise) ; et, en vérité, quiconque sait que le gâteau d’Agni est la prêtrise s’assure la prêtrise ; et tout ce qui peut être gagné par la prêtrise, tout ce qu’il gagne maintenant.
11:2:7:1515. L’offrande à voix basse est le Kshatra (noblesse) ; et, en vérité, quiconque sait que l’offrande à voix basse est la noblesse s’assure la noblesse ; et tout ce qui peut être gagné par la noblesse, tout ce qu’il gagne maintenant. Et comme certains accomplissent l’offrande à voix basse, et d’autres non, c’est pourquoi les gens parlent (donnent des informations) au noble à voix haute et à voix basse.
11:2:7:1616. Le second gâteau est le Vis (peuple) ; et, en vérité, quiconque sait que le second gâteau est le peuple s’assure le peuple ; et tout ce qui doit être gagné par le peuple, tout ce qu’il gagne. Et dans la mesure où le gâteau d’Agni et l’offrande à voix basse viennent en premier, c’est pourquoi la prêtrise et la noblesse sont établies sur le peuple.
11:2:7:1717. La Sânnâyya [43] est la dignité royale ; et, en vérité, quiconque sait que la Sânnâyya est la dignité royale s’assure la dignité royale ; et tout ce qui peut être gagné par la dignité royale, tout ce qu’il gagne. Et comme certains versent (du lait aigre-doux) ensemble [44], et d’autres non, donc la dignité royale à la fois (combine) ensemble (et) (sépare) [45].
11:2:7:1818. Le Svishtakrit est une dévotion fervente ; et, en vérité, quiconque sait que le Svishtakrit est une dévotion fervente [ p. 42 ] s’assure une dévotion fervente ; et tout ce qui peut être gagné par une dévotion fervente, tout ce qu’il gagne maintenant.
11:2:7:1919. La portion antérieure est la place (dans le ciel) ; et, en vérité, quiconque sait que la portion antérieure est la place (dans le ciel) s’assure la place (dans le ciel) ; et tout ce qui peut être gagné par la place (dans le ciel) tout ce qu’il gagne maintenant ; et, en vérité, il ne tombe pas le moins du monde de sa place, car c’est le moins du monde que dans l’autre monde les hommes tombent de leur place ; et quiconque sait cela ne tombe pas de sa place, quel que soit le mal qu’il ait pu faire.
11:2:7:2020. L’Idâ est la foi ; et, en vérité, quiconque sait que l’Idâ est la foi s’assure la foi, et tout ce qui peut être obtenu par la foi, tout ce qu’il obtient maintenant.
11:2:7:2121. La première offrande postérieure est la foudre, la deuxième la grêle, la troisième le tison (céleste) (météore).
11:2:7:2222. Après la première offrande, qu’il prononce (l’anumantrana) : « Ô foudre, frappe NN ! » (nommant) celui qu’il hait ; après la deuxième : « Ô grêlon, frappe NN ! » après la troisième : « Ô tison, frappe NN ! »
11:2:7:2323. Et si un tel homme meurt subitement, alors, en effet, c’est cette offrande postérieure, la foudre, qui le frappe; et s’il est, pour ainsi dire, couvert d’un flot (de sang), alors c’est cette offrande postérieure, la grêle, qui le frappe; et s’il est, pour ainsi dire, couvert de brûlure, alors c’est cette offrande postérieure, le tison (céleste), qui le frappe.
11:2:7:2424. Tel est le coup de foudre du sacrifice : c’est par ce coup de foudre, en effet, que les dieux ont vaincu les Asuras ; [ p. 43 ] et de la même manière le Sacrificateur qui sait cela triomphe de son ennemi méchant et malveillant.
11:2:7:2525. Et si le sacrifice devait se terminer par des offrandes ultérieures, alors il se terminerait par la foudre, la grêle et le tison (céleste) : donc le sacrifice des dieux se termine soit par l’Idâ, soit par le Samyos.
11:2:7:2626. Par les offrandes d’avance, en effet, les dieux atteignirent le monde céleste. Les Asuras tentèrent de les y poursuivre ; et par les offrandes d’après, ils (les dieux) les repoussèrent : ainsi, lorsque les offrandes d’après sont accomplies, le Sacrificateur repousse son ennemi méchant et malveillant.
11:2:7:2727. Les offrandes d’avant sont en effet les expirations [46], et les offrandes postérieures sont les expirations ; c’est pourquoi les offrandes d’avant sont versées vers l’avant [47], car c’est la forme de l’expiration ; et les offrandes postérieures (sont versées) vers l’arrière [48], car c’est la forme de l’expiration. Les offrandes postérieures sont en effet les Upasads [49] du [ p. 44 ] Sacrifices de pleine lune et de nouvelle lune, d’où ils sont exécutés dans le sens inverse à la manière des Upasads.
11:2:7:2828. Le Sûktavâka est l’achèvement ; et, en vérité, quiconque sait que le Sûktavâka est l’achèvement s’assure l’achèvement ; et tout ce qui doit être gagné par l’achèvement, tout ce qu’il gagne maintenant : il obtient l’achèvement de sa vie (pleine).
11:2:7:2929. Le Samyorvâka est le lieu de repos ; et, en vérité, quiconque sait que le Samyuvâka est le lieu de repos s’assure un lieu de repos ; et tout ce qui peut être gagné par un lieu de repos, tout ce qu’il gagne maintenant : il atteint un lieu de repos.
11:2:7:3030. Les dieux fortifièrent les Patnîsamyâgas par un monticule derrière [50], et y placèrent un couple pour la procréation : ainsi, lorsque les Patnîsamyâgas sont accomplies, il y place un couple pour la procréation ; car, en effet, après la procréation des dieux, une progéniture est produite, et une progéniture est produite par couple après couple (d’hommes et de bêtes) pour celui qui sait cela.
11:2:7:3131. Le Samishtayagus est de la nourriture ; et, en vérité, quiconque sait que le Samishtayagus est de la nourriture s’assure de la nourriture ; et tout ce qui peut être gagné par la nourriture, tout ce qu’il gagne maintenant.
11:2:7:3232. Le Sacrificateur est l’Année ; et les Saisons officient pour lui. L’Âgnîdhra est le Printemps, [ p. 45 ] d’où les feux de forêt se produisent au printemps, car c’est une forme d’Agni. L’Adhvaryu est l’Été, car l’été est, pour ainsi dire, brûlé ; et l’Adhvaryu sort (du terrain sacrificiel) comme quelque chose de brûlé [51]. L’Udgâtri est la Saison des Pluies ; d’où, lorsqu’il pleut fort, un son comme celui d’un chant est produit. « Le Brahman est l’Automne ; C’est pourquoi, lorsque le blé mûrit, ils disent : « Les créatures sont riches en croissance (brahmanvat). » Le Hotri est l’hiver, d’où dépérit en hiver le bétail, sur lequel on prononce le Vashat. Ce sont donc les divinités qui officient pour lui ; et même si Aishâvîrâh [52] devait officier pour lui, qu’il pense en son esprit à ces divinités, et ces divinités, en effet, officient pour lui.
11:2:7:3333. Or, en ce qui concerne cette balance, le bord droit (sud) du Vedi [53]. Toute bonne action que l’homme fait est à l’intérieur du Vedi ; et toute mauvaise action qu’il fait est en dehors du Vedi. Qu’il s’assoie donc, touchant le bord droit du Vedi ; car, en effet, ils le placent sur la balance dans l’au-delà ; et celui des deux qui s’élèvera [54] qu’il suivra, que ce soit le bien ou le mal. Et, en vérité, quiconque sait cela, monte sur la balance même dans ce monde, et échappe à être placé sur la balance dans l’au-delà ; car sa bonne action s’élève, et non sa mauvaise action.
24 : 1 Voir partie i, p. 95 mètres carrés. ↩︎
24:2 Selon Sâyana, ceci se réfère soit à la formule par laquelle l’Adhvaryu appelle le Hotri à réciter les versets d’allumage, et qui, dit-il, consiste en neuf syllabes (samidhyamânâyânubrûhi) ; soit à neuf formules préliminaires (formant un nigada) prononcées par le Hotri avant l’accomplissement des pré-offrandes, voir I, 5, 2, 1 ss. Ces dernières formules sont probablement celles voulues par l’auteur ; la première formule étant la moins susceptible d’être mentionnée, car, dans sa forme ci-dessus de neuf syllabes, elle est en effet autorisée à être utilisée facultativement par l’Âpastambasûtra, mais pas par les autorités des Yagus blancs, qui utilisent la formule ‘(Hotar) Agnaye samidhyamânâyânubrûhi’ ; voir Sat. Br. I, 3, 5, 2. 3. ↩︎
24:3 Soit les deux appels — ‘Om srâvaya’ et ‘Astu sraushat’, voir partie i, p. 132, note. ↩︎
24:4 Le mot ‘srishti’ signifie habituellement ‘création’, mais conformément au sens premier du verbe ‘srig’, il se réfère apparemment ici (comme Sâyana semble le penser) au fait de jeter le Prastara oint, en tant que représentant du Sacrificateur, dans le feu d’Âhavanîya, assurant ainsi au Sacrificateur son envoi et une vie renouvelée dans le monde céleste. En référence à la p. 25 de ce jet de la touffe d’herbe dans le feu (I, 8, 3, 11 ss. ; 9, 2, 19), certains Sûtras utilisent, en effet, le verbe ‘srig’, cf. Hillebrand, Das Altindische Neu- et Vollmondsopfer, p.146. ↩︎
25 : 1 Voir partie i, p. 256 pieds carrés. ↩︎
25 : 2 Voir la partie i, p. 124 sq. ↩︎
25 : 3 Partie I, p. 236 suiv. ↩︎
25:4 Voir I, 9, 2, 19 ; 25 mètres carrés. ↩︎
25:5 Voir partie i, p. 222 suiv. ↩︎
26:1 Les anuvâkyâs récités avant les oblations principales (pradhâna-havis) sont en mètre gâyatrî ; tandis que les yâgyâs (mentionnés dans le paragraphe suivant), à la fin desquels le Vaushat! est prononcé et l’oblation versée dans le feu, sont constitués de versets trishtubh ; cf. 1, 7, 2, 15. ↩︎
26:2 Ces clauses insérées avec ‘vai’ fournissent la raison de ce qui les suit, et non de ce qui les précède. ↩︎
26:3 Voir X, 5, 1, 4. ↩︎
27:1 C’est-à-dire dans la mesure où l’oblation est faite avec le Vashat. ↩︎
27:2 Sur ce mythe spéculatif, voir John Muir, Orig. S. Texts, vol. v, pp. 387-89. ↩︎
28:1 Ou, fantasmagories, représentations illusoires. ↩︎
28:2 L’utilisation de ‘âp’ avec l’instrumental (brahmanâ âpuh) est particulière, — brahmanâ vyâptâh, Sây. ↩︎
28:3 Les deux libations (âghâra) de ghee, formant les premières oblations d’un ishti, faites sur le feu nouvellement allumé, sont offertes respectivement à l’Esprit et à la Parole ; cf. partie i, p. 224 seqq. ↩︎
29:1 Sâyana explique cela par ‘âdhânakarane’; mais le passage auquel il est fait référence se trouve I, 6, 2, 3. 4, en rapport avec la première portion de beurre (âgyabhâga), celle d’Agni. ↩︎
29:2 Ou peut-être l’autel ; voir I, 9, 1, 29. ↩︎
30:1 Sur ces noms, Sâyana remarque simplement : te gandharvâh sûrpâdibhâvam âpannâ babhûvuh, yavamân ityâdyâs teshâm samgñâh. — Mahîdhara, d’autre part, sur Vâg. S. II, 19, en fait cinq noms, Yavamat, Sûrpa (n.), Uddâlavat, Krishi (f.), et Dhânântarvat. Ceci est très improbable ; le nom de famille, en particulier, étant accentué sur la première syllabe, montrant qu’il s’agit de deux mots. ↩︎
31:1 L’udâna est expliqué par Sâyana comme le souffle passant (vers la tête et) par le nez. ↩︎
31:2 Le prâna est le souffle de la bouche. ↩︎
31:3 C’est-à-dire par (l’air vital de) la tête (donc des yeux, des oreilles, etc.). ↩︎
32:1 Ou, celui à qui seules les formules Âgur ont été prononcées (par les prêtres). Âgur est le terme technique de deux formules, à savoir la formule ‘(Agnim) yaga’ (réciter la formule d’offrande à Agni, ou à toute autre divinité), par laquelle l’Adhvaryu appelle le Hotri à réciter ; et la formule ‘Ye yagâmahe (Agnim),’ par laquelle le Hotri introduit le yâgyâ, ou verset d’offrande. Lors du sacrifice du Soma, la première formule est modifiée en ‘Hotâ yakshat’, prononcée par le prêtre Maitrâvaruna. Voir Haug, Trad. d’Ait. Br., p. 133, note. — En comparant ces formules d’Âgur avec les accomplissements des offrandes de pleine et de nouvelle lune, l’auteur semble ainsi impliquer que, tout comme l’énonciation de ces formules n’est que le préliminaire de l’oblation elle-même, chaque accomplissement bimensuel n’est que le préliminaire de l’accomplissement suivant ; mais que le Sacrificateur n’achève jamais réellement le sacrifice. Sâyana, d’autre part, prend « âgûrtin » pour « celui qui a pris une résolution (âgûrta, âguranam = samkalpa) » ; et les dictionnaires natifs, en effet, donnent « âgur » comme synonyme de « pratigñâ » (promesse, accord ; Zuruf, Zusage). Mais, même si tel était le sens correct du mot, le sens général du passage resterait le même, à savoir. qu’un tel sacrificateur mourrait finalement comme quelqu’un qui aurait simplement promis ou eu l’intention d’offrir un sacrifice, sans l’avoir réellement exécuté, ou l’avoir mené à bien, et donc sans en récolter le bénéfice ultime, à savoir la citoyenneté dans les demeures célestes. ↩︎
33:1 C’est-à-dire en accomplissant le sacrifice de la pleine lune et de la nouvelle lune, pour lequel tous les bénéfices découlant de l’Asvamedha sont ici revendiqués. ↩︎
34:1 Selon Âsv. X, 6, 2 seqq., ayant choisi le cheval à sacrifier, il accomplit deux ishtis, à Agni Mûrdhanvat et à Pûshan ; après quoi il libère le cheval, et pendant un an, il accomplit trois ishtis par jour aux trois pressions, à savoir à Savitri Satyaprasava, Prasavitri et Âsavitri. ↩︎
34:2 Ou bien, il disparaît dans ce monde ; le même verbe (vi-vrit) étant utilisé pour la disparition comme pour le départ du cheval lorsqu’il est libéré. ↩︎
34:3 La construction syntaxique des deux dernières phrases est celle à laquelle il a été fréquemment fait allusion auparavant, à savoir celle des clauses causales entre parenthèses. ↩︎
35:1 Yagña, le sacrifice, doit ici, comme si souvent, être compris comme la représentation abstraite de la victime (ici le cheval), ainsi que du Purusha, c’est-à-dire Pragâpati, et du Sacrificateur. ↩︎
35:2 Les versets d’allumage, étant en mètre Gâyatrî, sont composés de trois pâdas octosyllabiques chacun. Alors qu’après chaque verset un bâton d’allumage (samidh) est jeté dans le feu par l’Adhvaryu, le Hotri ne marque aucune pause dans sa récitation à ce moment-là, mais il le fait après le deuxième pâda de chaque verset, reliant ainsi le dernier pâda aux deux premiers pâdas du verset suivant. ↩︎
35:3 Voir XI, 2, 5, 9 (Il ne semble pas y avoir un tel paragraphe—JBH). ↩︎
36:1 Voir I, 5, 3, 16. ↩︎
36 : 2 Voir I, 7, 4, 10 suiv. ↩︎
36:3 Au lieu de « visham », le manuscrit du commentaire de Sâyana lit « dvishan » (haineux, ennemi), ce qui est expliqué comme signifiant « satrubuddhi » ; la « découpe » de la partie antérieure étant comparée à l’annihilation des ennemis (satrunirasanârtham), tout ceci est cependant manifestement fantaisiste. Ce qui est visé semble être le poison (réel ou figuré) causé par les flèches des ennemis (ou de Rudra, ou de Varuna), conformément au mythe concernant Pragâpati et sa fille, I, 7, 4, 1 seqq. ↩︎
36:4 Littéralement, ce qui a été transpercé (par une flèche), cf. I, 7, 4, 3. 9. ↩︎
37 : 1 Voir I, 8, 1, 12 suiv. ↩︎
37:2 Voir I, 9, 2, 19. ↩︎
37:3 Saishâ sûryarûpaiva gatih gantavyabhûmih; eshaiva pratishthâ kritsnaphalasyâsrayah, Sây. ↩︎
38 : 1 Upadhîyate upasthâpyate, Dites. ↩︎
39:1 Sâyana semble prendre les deux serviteurs (pariveshtrî, préparateurs ou servants de nourriture) pour désigner la paire de pinces à feu (dhrishtî) : —ye pariveshana-sâdhane dhrishtî tayor ahorâtrabuddhim vidhatte. ↩︎
40:1 Chacune des formules d’offrande des Prayâgas est suivie de l’anumantrana ‘la puissance est la parole, la puissance est l’énergie, en moi l’inspiration et l’expiration’ ; qui, selon notre paragraphe (et Kâty. III, 3, 5), doit être complétée par ces prières spéciales. ↩︎
40:2 Voir X, 3, 4, 1, avec note. ↩︎
41:1 Pour ce plat sacrificiel du sacrifice de New-moor, préparé à partir de lait frais et de caillé aigre, voir partie i, p. 178, note 4. ↩︎
41:2 C’est-à-dire qu’ils préparent la Sânnâyya. ↩︎
41:3 C’est-à-dire que différents rois se combinent ou se tiennent séparés les uns des autres. ↩︎
43:1 C’est-à-dire le souffle (expiration et inspiration) de la bouche (prâna), en le comparant aux offrandes préalables (prayâga) l’accent est mis sur la préposition ‘pra’. ↩︎
43:2 Selon Kâty. III, 2, 18 seqq., les cinq libations de la prière doivent être faites soit sur la partie du feu qui brûle le plus fort, soit de manière à ce que chaque libation suivante soit versée plus à l’est de la précédente. ↩︎
43:3 Selon Kâty. III, 5, 10, les trois libations anuyâga doivent être faites respectivement sur la partie avant, la partie médiane et la partie arrière (ouest) d’une bûche en feu. ↩︎
43:4 Pour les libations de trois jours, appelées Upasadah (hommages ou sièges), lors du sacrifice du Soma, voir la partie ii, p. 104 seqq. Je ne comprends pas bien la référence à la « direction arrière » (pratyagapavargatvam vopasad-dharmah, Sây.) des Upasads, à moins que les libations soient offertes à Agni, Soma et Vishnu, qui sont comparés à la pointe, à la barbe et à la douille (?) d’une flèche p. 44 respectivement (III, 4, 4, 14), ou que pour remplir les cuillères de ghee, la procédure soit l’inverse de celle habituellement suivie (III, 4, 4, 7. 8). ↩︎
44:1 Les Patnîsamyâgas (offrandes faites à Soma, Tvashtri et Agni, ainsi qu’aux épouses des dieux) sont accomplies sur le feu de Gârhapatya, et donc à l’arrière (ouest) de l’aire sacrificielle où est assise l’épouse du Sacrificateur. Pour la portée symbolique du rite, voir I, 9, 2, 5. ↩︎
45:1 Viz. à cause de sa présence constante sur les feux sacrificiels. ↩︎
45:2 Selon Sâyana, Eshavîra est le nom d’une famille brahmanique généralement méprisée. Voir Weber, Ind. Stud. I, p. 228. ↩︎
45:3 C’est-à-dire le sol de l’autel recouvert d’herbe sacrificielle, servant de siège aux dieux. ↩︎
45:4 Littéralement, forcera vers le bas (l’autre). Sur cette épreuve, voir E. Schlagintweit, Die Gottesurtheile der Indier, Nachträge ; A. Weber, Ind. Streifen I, p. 21 ; II, p. 363. ↩︎