11:6:1
11:6:1:11. Or, Bhrigu, le fils de Varuna, se considérait supérieur à son père Varuna en connaissance [1]. Varuna en prit conscience : « Il se considère supérieur à moi en connaissance », pensa-t-il.
11:6:1:22. Il dit : « Va vers l’est, mon garçon ; et [ p. 109 ] ayant vu là ce que tu verras, va vers le sud ; et ayant vu là ce que tu verras, va vers l’ouest ; et ayant vu là ce que tu verras, va vers le nord ; et ayant vu là ce que tu verras, va vers le nord de ces deux quartiers intermédiaires en face [2], et dis-moi alors ce que tu y verras. »
11:6:1:33. Il partit alors de là vers l’est, et voici, des hommes démembraient des hommes [3], leur coupant les membres un par un, et disant : « Ceci pour toi, ceci pour moi ! » Il dit : « Horrible ! Malheur à moi ! Des hommes d’ici ont démembré des hommes, leur coupant les membres un par un ! » Ils répondirent : « C’est ainsi, en effet, qu’ils nous ont traités dans l’autre monde, et c’est ainsi que nous les traitons maintenant en retour. » Il dit : « N’y a-t-il pas d’expiation pour cela ? » — « Si, il y en a une », répondirent-ils. — « Laquelle ? » — « Ton père le sait. »
11:6:1:44. Il partit de là vers le sud, et voici, des hommes démembraient d’autres hommes, leur coupant les membres un par un, et disant : « Ceci pour toi, ceci pour moi ! » Il dit : « Horrible ! Malheur à moi ! Des hommes d’ici ont démembré des hommes, leur coupant les membres un par un ! » Ils répondirent : « C’est ainsi qu’ils nous ont traités dans l’autre monde, et c’est ainsi que nous les traitons maintenant en retour. » Il dit : « N’y a-t-il pas d’expiation pour cela ? » — « Si, il y en a une », répondirent-ils. — « Laquelle ? » — « Ton père le sait. » [ p. 110 ] 11:6:1:55. Il partit de là vers l’ouest, et voici que des hommes, immobiles, étaient dévorés par des hommes, immobiles ! Il dit : « Horrible ! Malheur à moi ! Des hommes, immobiles, dévorent des hommes, immobiles ! » Ils répondirent : « C’est ainsi qu’ils nous ont traités dans l’au-delà, et c’est ainsi que nous les traitons maintenant. » Il dit : « N’y a-t-il pas d’expiation pour cela ? Si, il y en a une », répondirent-ils. « Laquelle ? Ton père le sait. »
11:6:1:66. Il partit de là vers le nord, et voici, des hommes, criant à haute voix, étaient mangés par des hommes, criant à haute voix ! Il dit : « Horrible ! Malheur à moi ! Des hommes, criant à haute voix, voilà des hommes qui mangent, criant à haute voix ! » Ils répondirent : « C’est ainsi, en effet, qu’ils nous ont traités dans l’autre monde, et c’est ainsi que nous les traitons maintenant en retour. » Il dit : « N’y a-t-il pas d’expiation pour cela ? » — « Si, il y en a une », répondirent-ils. — « Laquelle ? Ton père le sait. »
11:6:1:77. Il sortit de là vers le nord de ces deux quartiers intermédiaires en face, et voici, il y avait deux femmes, l’une belle, l’autre excessivement belle [4]; entre elles se tenait un homme, noir, aux yeux jaunes, et un bâton à la main. En le voyant, la terreur le saisit, et il rentra chez lui et s’assit. Son père lui dit: «Étudie ta leçon du jour (des Écritures): pourquoi n’étudies-tu pas ta leçon?» Il dit: «Que dois-je étudier? Il n’y a rien du tout.» Alors Varuna comprit: «Il l’a vraiment vu!
11:6:1:88. Il dit : « Quant à ces hommes que tu as vus dans la région orientale, être démembrés par des hommes qui leur coupaient les membres un par un, et qui disaient : « Ceci pour toi, ceci pour moi ! », c’étaient les arbres : quand on met du bois de chauffage des arbres sur (le feu), on soumet les arbres et on conquiert le monde des arbres.
11:6:1:99. 'Et quant à ces hommes que tu as vus dans la région du sud, être démembrés par des hommes qui leur coupaient les membres un à un, et qui disaient : « Ceci pour toi, ceci pour moi ! » C’étaient les bovins ; quand quelqu’un fait une offrande avec du lait, il soumet les bovins et conquiert le monde des bovins.
11:6:1:1010. 'Et quant à ces hommes que tu as vus dans la région occidentale qui, tout en étant assis, étaient mangés par des hommes assis, c’étaient les herbes : quand on illumine (le lait d’Agnihotra) avec une paille [5], on soumet les herbes et on conquiert le monde des herbes.
11:6:1:1111. 'Et quant à ces hommes que tu as vus dans la région du nord qui, tout en criant fort, étaient mangés par des hommes criant fort, ils étaient les eaux : quand on verse de l’eau (sur le lait d’Agnihotra), on soumet les eaux et on conquiert le monde des eaux.
11:6:1:1212. 'Et quant à ces deux femmes que tu as vues, l’une belle et l’autre excessivement belle, la belle est la Croyance : quand on offre la première libation (de l’Agnihotra) on soumet la Croyance et on conquiert la Croyance ; et la excessivement belle est l’Incrédulité : quand on offre la seconde libation, on soumet l’Incrédulité et on conquiert l’Incrédulité.
11:6:1:1313. ‘Et quant à l’homme noir aux yeux jaunes, [ p. 112 ] qui se tenait entre eux avec un bâton à la main, il était la Colère : quand, après avoir versé de l’eau dans la cuillère, on verse (la libation dans le feu), il soumet la Colère et conquiert la Colère ; et, en vérité, quiconque, sachant cela, offre l’Agnihotra, conquiert ainsi tout et soumet tout.’
11:6:2
11:6:2:11. Or, Ganaka de Videha rencontra un jour des Brâhmanes qui voyageaient [6], à savoir Svetaketu Âruneya, Somaushma Sâtyayagñi et Yâgñavalkya. Il leur dit : « Comment accomplissez-vous chacun l’Agnihotra ? »
11:6:2:22. Svetaketu Âruneya répondit : « Ô grand roi, je fais offrande, l’une dans l’autre, à deux chaleurs, infaillibles et débordantes de gloire. » — « Comment cela ? » demanda le roi. — « Eh bien, Âditya (le soleil) est chaleur : à lui je fais offrande dans Agni le soir ; et Agni, en effet, est chaleur : à lui je fais offrande le matin dans Âditya [7]. » — « Que devient celui qui offre de cette manière ? » demanda le [ p. 113 ] roi. — « Il devient véritablement infaillible en prospérité et en gloire, et parvient à « la communion de ces deux divinités, et à une demeure dans leur monde. »
11:6:2:33. Alors Somasushma Sâtyayagñi dit : « Moi, ô roi, je fais offrande à la lumière dans la lumière. » — « Comment cela ? » demanda le roi. — « Eh bien, Âditya est lumière : à lui je fais offrande dans Agni le soir ; et Agni, en effet, est lumière : à lui je fais offrande dans Âditya le matin. » — « Que devient celui qui offre de cette manière ? Il devient en vérité lumineux, glorieux et prospère ; et atteint la communion de ces deux divinités, et une demeure dans leur monde. »
11:6:2:44. Alors Yâgñavalkya dit : « Quand j’éteins le feu (du Gârhapatya), c’est l’Agnihotra lui-même, j’élève ainsi [8] Maintenant, quand Âditya (le soleil) se couche, tous les dieux le suivent ; et quand ils voient ce feu que j’ai retiré, ils reviennent en arrière. Ayant alors nettoyé les vases (sacrificiels) et les ayant déposés (sur le Vedi), et ayant trait la vache Agnihotra, je les réjouis, quand je les vois, et quand ils me voient. » — « Toi, ô Yâgñavalkya, tu as enquêté très précisément sur la nature de l’Agnihotra », dit le roi ; « Je t’accorde cent vaches. Mais toi non plus tu ne connais ni le soulèvement, ni le progrès, ni le soutien, ni le contentement, ni le retour, ni le monde renaissant de ces deux (libations de l’Agnihotra). » Ce disant, il monta sur sa voiture et partit.
11:6:2:55. Ils dirent : « Ce Râganya nous a sûrement surpassés en paroles : venez, défions-le à une [ p. 114 ] dispute théologique ! » Yâgñavalkya dit : « Nous sommes des Brâhmanas, et il est un Râganya : si nous devions le vaincre, qui dirions-nous avoir vaincu ? Mais s’il nous vainquait, les gens diraient de nous qu’un Râganya a vaincu des Brâhmanas : n’y pensez pas ! » Ils approuvèrent ses paroles. Mais Yâgñavalkya, montant sur son char, se lança à sa poursuite. Il le rattrapa, et il dit : « Est-ce connaître l’Agnihotra, Yâgñavalkya ? » — « L’Agnihotra, ô roi ! » répondit-il.
11:6:2:66. 'Eh bien, ces deux libations, lorsqu’elles sont offertes, s’élèvent vers le haut : elles pénètrent dans l’air et font de l’air leur offrande - le feu, du vent leur combustible, des grains de soleil leur pure libation : elles rassasient l’air et s’élèvent de lui.
11:6:2:77. « Ils entrent dans le ciel, et font du ciel leur feu d’offrande, du soleil leur combustible, et de la lune leur libation pure ; ils rassasient le ciel, et reviennent de là.
11:6:2:88. « Ils entrent dans cette (terre), et font de cette (terre) leur feu d’offrande, du feu leur combustible, et des herbes leur libation pure ; ils rassasient cette (terre), et s’élèvent de là vers le haut.
11:6:2:99. « Ils entrent dans l’homme et font de sa bouche leur offrande de feu, de sa langue leur combustible et de sa nourriture leur pure libation : ils rassasient l’homme ; et, en vérité, pour celui qui, sachant cela, mange de la nourriture, l’Agnihotra vient lui être offert. Ils s’élèvent de là.
11:6:2:1010. « Ils entrent dans la femme et font d’elle le feu de leur offrande, de son ventre le combustible, car c’est ce ventre qui est appelé le porteur, car par lui Pragâpati a enfanté des créatures, et la semence leur pure libation : ils rassasient la femme ; et, en vérité, pour celui qui, sachant cela, s’approche de sa compagne, l’Agnihotra vient pour être offert. Le fils qui en est né est le monde renaissant : c’est l’Agnihotra, Yâgñavalkya, il n’y a rien de plus élevé que cela. » Ainsi parla-t-il ; et Yâgñavalkya lui accorda un privilège. Il dit : « Que ce soit mon privilège de te poser des questions quand je le souhaite, Yâgñavalkya ! » Désormais, Ganaka devint un brahmane.
11:6:3
11:6:3:11. Ganaka de Videha accomplit un sacrifice accompagné de nombreux dons aux prêtres. Mettant à part mille vaches, il dit : « Celui d’entre vous qui est le plus érudit en écritures sacrées, ô Brâhmanas, chassera ces (vaches) [9] ! »
11:6:3:22. Yâgñavalkya dit alors : « Conduisez-les par ici ! » Ils dirent : « Es-tu vraiment le plus savant en écritures sacrées parmi nous, Yâgñavalkya ? » Il répondit : « Révérence à celui qui est le plus savant en écritures sacrées ! Nous ne sommes qu’un avide de vaches [10] ! »
11:6:3:33. Ils dirent alors (l’un à l’autre) : « Lequel de nous l’interrogera ? » Le rusé Sâkalya répondit : « Moi ! » Lorsqu’il (Yâgñavalkya) le vit, il dit : « Les Brâhmanes ont-ils fait de toi un objet pour éteindre le tison, Sâkalya ? »
11:6:3:44. Il dit [11] : « Combien y a-t-il de dieux, Yâgñavalkya ? » — « Trois cent trois, et trois mille trois », répondit-il. — « Oui, c’est vrai ! » dit-il. « Combien y a-t-il réellement de dieux, Yâgñavalkya ? » — « Trente-trois. » — « Oui, c’est vrai ! » dit-il. [ p. 116 ] « Combien y a-t-il vraiment de dieux, Yâgñavalkya ? » — « Trois. » — « Oui, c’est vrai ! » dit-il. « Combien y a-t-il vraiment de dieux, Yâgñavalkya ? » — « Deux. » — « Oui, c’est vrai ! » dit-il. « Combien y a-t-il vraiment de dieux, Yâgñavalkya ? » — « Un et demi. » — « Oui, c’est vrai ! » dit-il. « Combien y a-t-il vraiment de dieux, Yâgñavalkya ? » — « Un. » — « Oui, c’est vrai ! » dit-il. « Qui sont ces trois cent trois et ces trois mille trois ? »
11:6:3:55. Il répondit : « Voilà leurs pouvoirs, mais il y a bien trente-trois dieux. » — « Qui sont ces trente-trois ? Huit Vasus, onze Rudras et douze Âdityas, ce qui fait trente et un ; et Indra et Pragâpati forment les trente-trois. »
11:6:3:66. ‘Qui sont les Vasus ?’ — ‘Agni, la Terre, Vâyu (le vent), l’Air, Âditya (le soleil), le Ciel, la Lune et les Étoiles : ce sont les Vasus, car ce sont eux qui font que tout cela (l’univers) demeure (vas), et par conséquent ils sont les Vasus.’
11:6:3:77. ‘Qui sont les Rudras ?’ — ‘Ces dix airs vitaux dans l’homme, et le soi (esprit) est le onzième : quand ils quittent ce corps mortel, ils provoquent des gémissements (rud), et par conséquent ils sont les Rudras.’
11:6:3:88. ‘Qui sont les Âdityas ?’ — ‘Les douze mois de l’année : ce sont les Âdityas, car ils passent en s’emparant de tout ici ; et dans la mesure où ils passent en s’emparant (â-dâ) de tout ici, ce sont les Âdityas.’
11:6:3:99. ‘Qui est Indra, et qui est Pragâpati ?’ — ‘Indra, en effet, est le tonnerre [12], et Pragâpati le sacrifice.’ — ‘Qu’est-ce que le tonnerre ?’ — ‘La foudre.’ — ‘Qu’est-ce que le sacrifice ?’ — ‘Du bétail.’ [ p. 117 ] 11:6:3:1010. ‘Qui sont ces trois dieux ?’ — ‘Ces trois mondes, car tous les dieux y sont contenus.’ — ‘Qui sont ces deux dieux ?’ — ‘Nourriture et souffle. (la vie).’—‘Qui est l’un et demi ?’—‘Celui qui souffle ici [13] (Vâyu, le vent).’—‘Qui est le dieu unique ?’—‘Le souffle.’
11:6:3:1111. Il (Yâgñavalkya) dit : « Tu as continué à m’interroger au-delà de la divinité [14], au-delà de laquelle il ne doit y avoir aucun questionnement : tu mourras avant tel et tel jour, et même tes os n’atteindront pas ta demeure ! » Et c’est ainsi, en effet, qu’il (Sâkalya) mourut ; et des voleurs emportèrent ses os [15], les prenant pour autre chose [16]. C’est pourquoi, que personne ne décrie [17] qui que ce soit, car même en sachant cela, il prend le dessus sur lui [18].
108:3 Sur cette légende, voir le professeur Weber, Indische Streifen, I, p. 24 seqq., où les scènes ici représentées sont considérées comme des reflets de la croyance populaire de l’époque quant aux châtiments qui attendaient les coupables dans une existence future. ↩︎
109:1 C’est-à-dire vers le nord-est. Le professeur Weber semble l’entendre comme la région septentrionale, intermédiaire entre les deux régions mentionnées en premier. Or, cela n’a aucun sens. ↩︎
109:2 Je pense, avec le Prof. Delbrück, Altind. Syntax, p. 404, que l’instrumental ‘purushaih’ remplace l’accusatif ; cette construction est adoptée afin d’éviter le double accusatif et l’ambiguïté qui en résulte. ↩︎
110:1 Selon Sâyana, ‘ati-kalyânî’ signifie ‘pas beau (asobhanâ), laid’. Peut-être que sa véritable signification est ‘quelqu’un d’une beauté passée’, quelqu’un dont la beauté s’est estompée. ↩︎
111:1 Voir II, 3, 1, 16. ↩︎
112:1 Ou, se promenant (et officiant lors de sacrifices) ; voir XI, 4, 1, 1. Pour une traduction de cette histoire, voir Max Müller, History of Ancient Sanskrit Literature, p. 421 seqq. ↩︎
112:2 Âdityam sâyamkâle agnâv anupravishtam guhomi havishâ tarpayâmi; athâgnir api gharmah, sa prâtar âdityam anupravisati, tam agnim prâtahkâle âditye sthitam havishâ prînayâmi, Sây. — À II, 3, 1, 36, au lieu de — ‘Le soir, il offre Sûrya en Agni, et le matin, il offre Agni en Sûrya’ — nous devrions probablement traduire — ‘Le soir, il fait une offrande à Sûrya en Agni, et le matin, il fait une offrande à Agni en Sûrya.’ Le commentaire ici admettrait l’une ou l’autre traduction : — Agnir gyotir, iti mantrena guhvad agnâv eva santam sûryam guhoti, tathâ ka gyotihsabdah sûryavakanah ; prâtahkâle tu sûrye santam agnim guhoti. ↩︎
113:1 Yad yadâ âhavanîyam gârhapatyâd aham uddharâmi tat tadânîm kritsnam aṅgopâṅgasahitam agnihotram eva udyakkhâmi udvahâmi, Dire. ↩︎
115:1 On pourrait aussi interpréter : « Ceux-ci sont à vous, ô Brâhmanes : celui qui est le plus savant en écritures sacrées les chassera. » Cf. Delbrück, Altind. Syntaxe, pp. 251, 363. ↩︎
115:2 Gokâmâ eva kevalam vayam smah bhavâmah, Dites. ↩︎
115:3 Voir XIV, 6, 9, 1 seqq (Il n’existe pas de tel emplacement—JBH). ↩︎
116:1 Sâyana prend ‘stanayitnu’ dans le sens de ‘nuage d’orage’, — stanayitnuh stananasîlo gargan parganya ity arthah. ↩︎
117:1 XIV, 6, 9, 10, l’utilisation de « adhyardha (ayant une moitié de plus) » en rapport avec le vent s’explique par une étymologie fantaisiste, à savoir parce que le vent succède (ou prévaut) sur (adhy-ardh) tout ici. ↩︎
117:2 C’est-à-dire, semble-t-il, Pragâpati, cf. XIV, 6, 6, 1 (Il n’y a pas de tel endroit—JBH), où Yâgñavalkya dit à Gârgî comment un monde est « tissé et retissé » sur un autre, le dernier étant celui de Pragâpati, qui a été tissé sur celui du Brahman ; et lorsque Gârgî lui demande sur quel monde le monde du Brahman a été tissé, il donne la même réponse qu’ici, à savoir qu’il ne doit y avoir aucune question au-delà de cette déité (Pragâpati). ↩︎
117:3 Le professeur Weber, Ind. Streifen, I, p. 23, relie cette caractéristique à la croyance en une existence strictement personnelle après la mort qui prévalait à l’époque du Brâhmana, ce qui impliquait, comme une question de grande importance, la collecte minutieuse des os après que le cadavre eut été brûlé, en vue de leur placement dans un vase en terre et de leur enterrement. — Cf. Âsval. Grihyas. IV, 5, 1 ss. ; Kâty. Sr. XXI, 3, 7 ss. Voir aussi J. Muir, Orig. Sanskrit Texts, vol. v, p. 316. ↩︎
117:4 C’est-à-dire, les prendre pour de l’or ou une autre substance précieuse, comm.,—anyan manyamânâh suvarnâdidravyatvena gânantah. ↩︎
117:5 Ou, « injurier », comme le dit le dicton de Saint-Pétersbourg. Il est possible, cependant, que « upa-vad » ait ici le sens de « parler à », c’est-à-dire « interroger ou sermonner quelqu’un ». ↩︎
117:6 Le commentaire est en partie corrompu et peu intelligible :—p. 118 Yasmâd evam tasmâd iti goshu kathârûpena tattvanikri(ti)m upetya vâdî na bhavet, sva (? svayam) api tu evamvit paro bhavati, uktaprakârena yah prânasvarûpam gânâti tam vidvâmsam upetya tâtparyenâ savâ (? âtmanâ) yukto bhaved ity arthah, Sây. Cf. Weber, Ind. Stud. V, p. 36.1, note. — Prof. Delbrück, Altind. Syntax, p. 528, prend « paro bhavati » dans le sens de « il devient l’un de l’autre côté, ou rive », c’est-à-dire qu’il meurt. ↩︎