[ p. 231 ]
12:8:1
12:8:1:11. Or, lorsque les énergies ou pouvoirs vitaux d’Indra l’ont quitté, les dieux les ont restaurés au moyen de ce même sacrifice. Des coupes de lait et des coupes de liqueur de Surâ sont remplies : elles lui rendent ainsi ses énergies, ou pouvoirs vitaux. Sur le feu du nord, ils offrent (à partir de) les coupes de lait, et lui fournissent ainsi [^591] la liqueur brillante, avec la boisson Soma.
12:8:1:22. Il (l’Adhvaryu) offre (des trois coupes de lait) avec (Vâg. S. XIX, 32), ‘Par leurs dévotions, les buffles vivifient le sacrifice’ — les buffles, sans aucun doute, sont les prêtres officiants, et la dévotion est sacrifice : par l’intermédiaire des prêtres, il fait prospérer le sacrifice, et par l’intermédiaire du sacrifice le sacrificateur [^592] ; — ‘celui assis sur un barhis, pourvu de Surâ et de bons héros’, pourvu de Surâ, en effet, est ce sacrifice assis sur un barhis, à savoir, le Sautrâmanî : au moyen des barhis (l’herbe sacrée sur le Vedi) et du sacrifice, il le fait prospérer ; — 'ceux qui donnent « Soma », ils lui accordent ainsi la boisson Soma ; « avec les divinités du ciel », ils le placent ainsi avec les divinités du ciel ; « puissions-nous nous réjouir », le jus Soma, en effet, conduit à la joie, tout comme la liqueur Surâ : il assure ainsi à la fois la joie de Soma et la joie de Surâ ; « adorant Indra avec de bons hymnes de louange ! » — car l’hymne de louange est la nourriture des dieux, et le sacrifice est aussi la nourriture : par le sacrifice, par la nourriture, il le rend ainsi prospère. Après avoir sacrifié, ils boivent (du lait), et augmentent ainsi ce qui est prospère pour lui.
12:8:1:33. Il boit [1] avec (Vâg. S. XIX, 34), ‘Le (Soma) que les Asvins (ont emporté) de Namuki, l’Asura,’ — car les deux Asvins ont en effet emporté ce (jus de Soma) de Namuki ; — ‘et Sarasvatî l’a distillé pour la force d’Indra,’ — car Sarasvatî l’a en effet distillé pour la force d’Indra ; — ‘ce breuvage clair et doux,’ — car clair et doux est en effet ce breuvage, Soma ; — ‘Roi Soma, je bois maintenant,’ — c’est ainsi que le roi Soma vient être bu par lui. Ils offrent les coupes de Surâ-liqueur sur le feu du sud [2], et ainsi le protègent (le Sacrificateur) du mal [3].
12:8:1:44. Il (le Pratiprasthâtri) offre (des libations dans les coupes de liqueur Surâ [4]), avec (Vâg. S. XIX, 33), ‘Quelle essence il y a de toi, recueillie des plantes’, car cette liqueur Surâ, en effet, est l’essence [ p. 233 ] des eaux et des plantes : par l’essence des eaux et des plantes, il le fait ainsi prospérer ; « la force du jus de Soma et de la liqueur de Surâ » ; il s’assure ainsi de la force qu’il y a dans le jus de Soma et dans la liqueur de Surâ ; « par cette boisson exaltante, vivifie le Sacrificateur », c’est-à-dire « par cette boisson exaltante, réjouis le Sacrificateur » ; « Sarasvatî, les Asvins, Indra et Agni » ; par les divinités, il (le prêtre) fait ainsi prospérer le sacrifice, et par les divinités et le sacrifice, le Sacrificateur. Ayant fait l’offrande, ils boivent (la liqueur), et font ainsi prospérer ce qui est défavorable pour lui.
12:8:1:55. Il boit, avec (Vâg. S. XIX, 35), ‘Tout ce qui est mélangé avec cela du Soma juteux’, — il s’assure ainsi l’essence (le jus) de l’effusion (extrait) et de l’infusion [5] (Soma) ; — ‘qu’Indra but avec avidité’, — car Indra, en effet, le but avec avidité ; — ‘cette (essence) de cela (je la bois) avec un esprit propice’, — car cette boisson, la liqueur Surâ, est pour ainsi dire peu propice à un Brâhmana : l’ayant ainsi rendue propice, il la prend pour lui-même ; — ‘Je bois le Roi Soma’, — c’est ainsi le roi Soma qui vient être bu par lui.
12:8:1:66. Ici, maintenant, d’autres Adhvaryus louent un Râganya ou un Vaisya pour qu’il boive cette (liqueur) ; mais qu’il ne le fasse pas ; car, en effet, cette boisson Soma revient aux pères et aux grands-pères de quiconque boit (la liqueur [6]) à cette occasion. Après avoir déplacé trois braises du feu du sud à l’extérieur des pierres d’enceinte [7], il peut y offrir (de la liqueur) avec ces (trois) paroles (Vâg. S. XIX, 36) :
12:8:1:77. ‘Aux Pères aimant Svadhâ soit Svadhâ, l’adoration !’ il place ainsi les Pères avec le Svadhâ dans le monde des Pères. — ‘Aux grands-pères aimant Svadhâ soit Svadhâ, l’adoration !’ il place ainsi les grands-pères avec le Svadhâ dans le monde des grands-pères. — ‘Aux arrière-grands-pères aimant Svadhâ soit Svadhâ, l’adoration !’ il place ainsi les arrière-grands-pères avec le Svadhâ dans le monde des arrière-grands-pères.
12:8:1:88. Ayant puisé de l’eau, il la verse (dans les coupes) en disant : « Les Pères ont bu » : il leur donne ainsi de la nourriture ; « Les Pères se sont régalés » : il les fait ainsi se régaler ; « Les Pères sont rassasiés » : il les satisfait ainsi ; « Que les Pères se purifient ! » il les purifie ainsi tous, du premier vers le bas, car le Sautrâmanî est un moyen de purification [8]. [ p. 235 ] 12:8:1:99. Par trois instruments de purification, il purifie, — ces mondes sont au nombre de trois : au moyen de ces mondes, il le purifie ainsi.
12:8:1:1010. Avec des ‘pâvamânî [9] (versets)’ ils purifient ; car les pâvamânîs sont un moyen de purification : par un moyen de purification ils le purifient ainsi.
12:8:1:1111. Avec trois (versets) ils purifient à chaque fois, — il y a trois airs vitaux, l’inspiration, l’inspiration et l’inspiration : c’est au moyen de ceux-ci qu’ils le purifient.
12:8:1:1212. Avec neuf (versets) ils purifient, — il y a neuf airs vitaux : au moyen des airs vitaux ils le purifient, et une fois purifié ils le rétablissent dans les airs vitaux.
12:8:1:1313. Ils purifient au moyen d’une passoire (en poil de chèvre et en laine de mouton), une telle passoire est sans doute une forme (un symbole) des chèvres et des moutons : au moyen des chèvres et des moutons ils le purifient ainsi.
12:8:1:1414. Ils purifient au moyen d’un fouet à queue, - un tel fouet à queue est sans doute une forme de vaches et de chevaux : avec des vaches et des chevaux, ils le purifient ainsi. [ p. 236 ] 12:8:1:1515. Ils purifient au moyen d’or, - ce (métal), à savoir l’or, est sans doute une forme des dieux : au moyen d’une forme des dieux, ils le purifient ainsi.
12:8:1:1616. Ils le purifient au moyen de la liqueur de Surâ, car la Surâ est purifiée : ils le purifient ainsi par ce qui est purifié ; et de même que la liqueur, tout en étant purifiée, est débarrassée de la matière impure [10], de même le Sacrificateur est ainsi libéré de tout mal qui, sachant cela, accomplit le Sautrâmanî, ou qui sait même cela.
12:8:1:1717. Ici, maintenant, ils demandent : « Le Sautrâmanî doit-il être accompli, ou ne doit-il pas l’être, vu que (de toute façon) ils repoussent continuellement de lui tout mal ? » À ce propos, Revottoras Sthapati Pâtava Kâkra a dit un jour : « Même après avoir fait la soumission, on doit certainement accomplir le sacrifice ; car le Sacrificateur est le corps du sacrifice, et les prêtres officiants en sont les membres ; et partout où le corps est pur, là aussi les membres sont purs ; tous deux, en effet, le purifient, et tous deux repoussent de lui le mal : donc même après avoir fait la soumission (de soi-même), on doit certainement sacrifier. »
12:8:1:1818. Mais, en vérité, ceux qui accomplissent l’œuvre du feu du sud descendent dans le monde des Pères. Il offre une oblation de ghee : le ghee étant (matière de) sacrifice, c’est par le sacrifice qu’ils s’établissent dans le sacrifice.
12:8:1:1919. Il (le Sacrificateur) offre, avec (Vâg. S. XIX, 45), « Les Pères qui, un dans la forme et un dans l’esprit, vivent dans le royaume de Yama, puissent leur monde, [ p. 237 ] le Svadhâ, l’adoration et le sacrifice prospérer parmi les dieux ! » Il confie ainsi les Pères à Yama, et il conquiert également le monde des Pères. S’étant tous investis sacrificiellement [11], ils se rendent au feu du nord, car le feu du nord [12] est ce monde (terrestre) [13] : ils s’établissent ainsi dans ce monde. Il offre une oblation de ghee : le ghee étant un sacrifice, c’est à partir du sacrifice qu’ils s’établissent dans le sacrifice.
12:8:1:2020. Il (le Sacrificateur) offre, avec (Vâg. S. XIX, 46), « Mon propre (peuple) qui est un dans la forme et un dans l’esprit, vivant parmi les vivants, puisse leur fortune prospérer avec moi, dans ce monde, pendant cent ans ! » Il assure ainsi la bonne fortune de son propre peuple, et il leur confère également une longue vie. Tandis qu’ils se tiennent les uns aux autres, il (l’Adhvaryu) offre du lait, car le lait est l’air vital et la nourriture : dans l’air vital, dans la nourriture, ils s’établissent ainsi définitivement.
12:8:1:2121. Il propose, avec (Vâg. S. XIX, 47), ‘J’ai entendu parler de deux chemins pour les mortels, (celui des Pères et celui des dieux [14]),’ — ‘deux chemins [ p. 238 ] en vérité,’ disent-ils, ‘celui des dieux et celui des Pères’ — ‘sur lesquels passe tout ce qui vit ici’, car sur lesquels passe en vérité tout ce qui vit ici ; — ‘ce qu’il y a entre le père et la mère’ — le père, sans aucun doute, est là-bas (le ciel), et la mère est cette (la terre) : au moyen de ces deux, il conduit les Pères au monde du ciel. Lui (le Sacrificateur) boit seul ce qui reste de l’offrande [15] : c’est à lui seul qu’il prend ainsi la prospérité, car le lait est la prospérité.
12:8:1:2222. Il le boit, avec (Vâg. S. XIX, 48), « Que cette oblation soit productive pour moi », car productive elle l’est en effet, que ce soit du lait ou du Soma ; « possédé de dix héros », les dix héros sont sans doute les airs vitaux : des airs vitaux qu’il prend ainsi pour lui-même ; « possédé de toutes les troupes », toutes les troupes sont sans doute les membres : ce sont des membres qu’il prend ainsi pour lui-même ; « pour le bien-être : gagner le souffle », le souffle de vie qu’il gagne ainsi ; « gagner une race », une race (une progéniture) qu’il gagne ainsi ; « gagner du bétail », du bétail qu’il gagne ainsi ; « gagner une place », car c’est pour une place (dans (ciel) qu’il sacrifie : c’est ce qu’il gagne ; — « gagner la sécurité », — le (lieu de) sécurité, sans aucun doute, est le monde céleste : dans le monde céleste, il s’établit ainsi finalement ; — « Puisse Agni susciter pour moi une progéniture abondante, [ p. 239 ] et nous accorder de la nourriture, du lait et des semences ! » C’est à ceux (les prêtres) qui offrent pour lui qu’il dit ainsi : « Accordez-moi tout cela ! » Au moyen de l’or, ils se purifient [16] ; car l’or est la vie immortelle : dans la vie immortelle, ils s’établissent ainsi finalement.
12:8:2
12:8:2:11. Pragâpati créa le sacrifice (du Soma). Il le prit et l’accomplît. Après l’avoir accompli, il se sentit comme vidé. Il vit cette performance sacrificielle, le Sautrâmanî, et l’accomplît, puis il fut à nouveau rempli ; et, en effet, celui qui accomplit le sacrifice du Soma est, pour ainsi dire, vidé, car sa richesse, sa prospérité lui sont, pour ainsi dire, enlevées.
12:8:2:22. Ayant accompli un sacrifice de Soma, on doit accomplir le Sautrâmanî : comme une vache qui a été traite se renouvelle, de même, en vérité, il se renouvelle lui-même, il se renouvelle par sa progéniture et par son bétail ; et, en vérité, celui qui, sachant cela, accomplit le Sautrâmanî, ou celui qui (même) sait cela, s’établit dans ce monde et gagne le monde céleste.
12:8:2:33. À ce propos, Suplan Sârñgaya demanda à Pratîdarsa Aibhâvata [17] : « Étant donné qu’on ne devient pas initié, et qu’on ne jette pas les pousses de Soma [18] (pour les presser), comment alors le Sautrâmanî devient-il un sacrifice de Soma ? »
12:8:2:44. Il répondit : « L’observance du jeûne est assurément la tête du sacrifice, et l’initiation son corps. Et la vérité, sans aucun doute, est de la forme de l’observance du jeûne, et la foi de celle de l’initiation. Et l’esprit est de la forme du Sacrificateur, et la parole de celle du sacrifice. »
12:8:2:55. Ainsi, lorsqu’il entre dans l’observance du jeûne, il restaure par là même la tête au corps du sacrifice, et il met la vérité dans la foi, et le Sacrificateur dans le sacrifice.
12:8:2:66. Par conséquent, dans ce sacrifice (le Sautrâmanî), l’observance du jeûne [19] est l’initiation. Or, l’observance du jeûne est un mâle, et l’initiation une femelle ; et la vérité est un mâle, et la foi une femelle ; et l’esprit est un mâle, et la parole une femelle ; et le Sacrificateur est le mâle pour sa femme, d’où il résulte que partout où il y a un mari, il y a une femme : et dès le début du sacrifice, il établit ainsi des couples en vue de la production.
12:8:2:77. « Et, en effet, ces (matériaux) sont les pousses de Soma lors de ce sacrifice », disent-ils, « à savoir le riz malté, l’orge maltée et le riz frit. »
12:8:2:88. Le riz malté [20], en effet, a la forme de la [ p. 241 ] pression du matin, car la pression du matin est ce monde (terrestre), et ce dernier se rapporte aux Asvins, et au lait d’Âsvina qu’il verse (dans la liqueur Surâ) la première nuit : il lui fournit ainsi (au Sacrificateur [21]) la pression du matin — avec son propre monde, avec sa propre divinité, avec sa propre forme [22].
12:8:2:99. Et l’orge maltée a la forme de la pression de midi, car la pression de midi est l’air, et ce dernier se rapporte à Sarasvatî [23], et le lait de Sârasvata qu’il verse (dans la Surâ) la deuxième nuit : il lui fournit ainsi la pression de midi - avec son propre monde, avec sa propre déité, avec sa propre forme.
12:8:2:1010. Et le riz frit a la forme de la pression du soir, car la pression du soir est le ciel, et ce dernier se rapporte à Indra, et le lait d’Aindra il le verse (dans la Surâ) la troisième nuit : il lui fournit ainsi la pression du soir - avec son propre monde, avec sa propre divinité, avec sa propre forme.
12:8:2:1111. Il verse le lait d’une (vache) (dans la Sourate) la première nuit, le lait de deux la deuxième [ p. 242 ] nuit, et le lait de trois la troisième nuit : il lui fournit ainsi les pressages, conformément à leurs formes, et conformément à leurs divinités.
12:8:2:1212. Avec (Vâg. S. XIX, 2), ‘Versez-en le jus’, il verse (le lait) pour le bien de (la conformité avec) la pression du Soma ; - ‘(au) Soma qui est l’offrande suprême’, - car ceci, à savoir, Soma, est en effet l’offrande suprême (-matérielle) : il en fait ainsi [24] l’offrande suprême ; - ‘l’homme viril qui s’est précipité dans les eaux’, car à la fois avec l’eau et entre elle il (Soma) est en effet pressé ; - ‘J’ai pressé Soma par des pierres’, car au moyen de pierres Soma est en effet pressé : c’est ainsi au moyen de pierres qu’il le presse pour le bien de (la conformité avec) la pression du Soma.
12:8:2:1313. À ce propos, ils disent : « Ce Sautrâmanî est sûrement de la forme à la fois de l’extrait et de l’infusé [25] (Soma) ; à savoir, cette essence de l’eau et des plantes, le lait, est de la forme de l’extrait (Soma) ; et cette essence de la nourriture, la liqueur, est de la forme de l’infusé (Soma) : par les deux (sortes de) pressions il l’exprime ainsi, par les deux pressions il l’obtient.
12:8:2:1414. À ce propos, ils disent : « Puisque le jus de Soma est pressé par des pierres, qu’en est-il du Sautrâmanî ? » Qu’il réponde : « Par les instructions [26] et les [ p. 243 ] versets Âprî ; » car les instructions (praisha) sont dans le Brihatî (mètre), et les pierres de pressage sont de nature bârhata : au moyen de pierres, le jus de Soma est en effet pressé, et au moyen de pierres, il le presse maintenant pour (se conformer à) la pression du Soma.
12:8:2:1515. Tous (les praishas) contiennent (le mot) ‘payas’ (lait), car c’est sous la forme de lait que le Soma est (ici) pressé [27] ; ils contiennent tous (le mot) ‘Soma’, par souci de (conformité avec) le pressage du Soma ; ils contiennent tous (le mot) ‘parisrut’ (liqueur spirituelle), car c’est sous la forme de liqueur spirituelle que le Soma est (ici) pressé ; ils contiennent tous (le mot) ‘ghrita’ (ghee), car ceci — à savoir, le ghee — est sans aucun doute manifestement une forme du sacrifice : il le fait ainsi être manifestement une forme du sacrifice ; ils contiennent tous (le mot) « madhu » (miel), car celui-ci – à savoir le miel – est manifestement une forme de Soma : il le fait ainsi devenir manifestement une forme de Soma.
12:8:2:1616. Ils se réfèrent tous aux Asvins [28], pour le pouvoir de guérison [29] ; ils se réfèrent tous à Sarasvatî, pour l’obtention de nourriture ; ils se réfèrent tous à Indra, pour l’obtention d’énergie, ou pouvoir vital.
12:8:2:1717. Et, encore une fois, quant à la raison pour laquelle ils se réfèrent tous aux Asvins, tous à Sarasvatî, et tous à Indra, — ce sont en effet les divinités qui, les premières [ p. 244 ] préparèrent ce sacrifice (le Sautrâmanî) ; avec l’aide de ces divinités, il le prépare ainsi ; et, de plus, il fournit également à ces divinités une part.
12:8:2:1818. Les formules d’invitation et d’offrande sont rendues continues [30] et se rapportent aux mêmes divinités, par souci de continuité et d’ininterruption de la race (descendance). Toutes se rapportent aux Asvins, toutes à Sarasvatî et toutes à Indra : la signification de ceci est la même que précédemment.
12:8:2:1919. Les formules Âprî [31] sont des versets anushtubh ; car l’Anushtubh est parole, et avec la parole le Soma est pressé : il le presse ainsi avec la parole, par souci de (conformité avec) le sacrifice du Soma. Toutes se rapportent aux Asvins, toutes à Sarasvatî, et toutes à Indra : la signification de ceci est la même que précédemment.
12:8:2:2020. Les anupraishas [32] (après-directions) sont dans le
[ p. 245 ]
Mètre gâgata ; car la Gâgatî est cette terre, et c’est par son moyen que le Soma est pressé : c’est par son moyen qu’il le presse ainsi pour se conformer à la pression du Soma. Tous se rapportent aux Asvins, tous à Sarasvatî, et tous à Indra : la signification de ceci est la même que précédemment.
12:8:2:2121. Ce Sautrâmanî est donc manifestement un sacrifice de Soma ; et si le Sacrificateur était seul à boire (la liqueur), ce serait soit une offrande d’ishti, soit un sacrifice d’animal ; mais, pour que la liqueur soit conforme au Soma, tous les prêtres en boivent, car tous les prêtres boivent du jus de Soma.
12:8:2:2222. Les Adhvaryus [33] boivent (le contenu de) l’Âsvina (coupe), car les Asvins sont les Adhvaryus des dieux : ils consomment ainsi chacun sa propre part dans sa propre demeure.
12:8:2:2323. Le Hotri, le Brahman et le Maitrâvaruna (boivent cela) du Sârasvata (coupe), car le Hotri est la voix du sacrifice, le Brahman son cœur et le Maitrâvaruna son esprit : ils consomment ainsi chacun sa propre part dans sa propre demeure.
12:8:2:2424. Le Sacrificateur boit (celui de) l’Aindra (coupe), car ce sacrifice, le Sautrâmanî, appartient à Indra, et même maintenant celui qui sacrifie a sa demeure avec Indra : il consomme ainsi sa propre part dans sa propre demeure.
12:8:2:2525. La coupe Âsvina, en effet, est l’œil, celle de Sârasvata l’air vital, et celle d’Aindra [ p. 246 ] la parole. De la coupe Âsvina, il verse (les restes) dans celle de Sârasvata, par laquelle il combine son œil avec les airs vitaux ; de la coupe de Sârasvata) dans celle d’Aindra, par laquelle il combine ses airs vitaux avec sa parole, et établit également ses airs vitaux dans (le canal de) la parole, d’où tous les airs vitaux sont établis sur la parole.
12:8:2:2626. Trois (hommes) boivent l’Âsvina (coupe), à savoir, l’Adhvaryu, le Pratiprasthâtri et l’Agnîdh ; car cet œil est triple : le blanc, le noir et la pupille : il lui confère ainsi l’œil en accord avec sa forme.
12:8:2:2727. Trois (boivent) le Sârasvata (coupe), le Hotri, le Brahman et le Maitrâvaruna ; car cet air vital est divisé en trois parties : l’inspiration (et l’expiration), l’inspiration et la respiration : il lui confère ainsi l’air vital conformément à sa forme.
12:8:2:2828. Seul le Sacrificateur boit l’Aindra (coupe), car unique est cette distinction des airs vitaux, la parole : individuellement et uniquement pour lui-même il prend cette distinction, la parole ; de là celui qui a accompli le Sautrâmanî devient individuellement et uniquement le plus distingué parmi son propre peuple, et il en va de même même de celui qui sait cela.
12:8:2:2929. Les prêtres officiants (ritvig), sans aucun doute, sont les saisons (ritu), et les gorgée (de boisson) sont les mois ; six prêtres boivent, car il y a six saisons : par le moyen des prêtres, il s’assure ainsi des saisons.
12:8:2:3030. Il y a douze breuvages [34] et douze [ p. 247 ] mois : au moyen des breuvages, il sécurise ainsi les mois. Les prêtres boivent encore et encore à tour de rôle, de sorte que les saisons et les mois se succèdent tour à tour.
12:8:2:3131. Le Sacrificateur prend le treizième breuvage, car, en effet, ce treizième mois est manifestement l’année elle-même : c’est cela qu’il s’assure en obtenant (ce breuvage). Et, en effet, le Sautrâmanî est le même que l’année, et par son moyen il gagne tout, et s’assure tout pour lui-même.
12:8:2:3232. Il y a trois victimes, car ces mondes sont au nombre de trois : ce sont ces mondes qu’il sécurise ainsi, à savoir, ce monde (terrestre) par celui des Asvins, l’air par celui de Sarasvatî, et le ciel par celui d’Indra : il conquiert et s’assure ainsi ces mondes pour lui-même en accord avec leur forme (particulière) et leur divinité.
12:8:2:3333. Il y a trois gâteaux sacrificiels, car il y a trois saisons : ce sont les saisons qu’il s’assure ainsi, à savoir l’été par celui d’Indra, la saison des pluies par celle de Saviri, et l’hiver par celle de Varuna : il gagne et s’assure ainsi les saisons pour lui-même en accord avec leur forme (particulière) et leur divinité.
12:8:2:3434. Il y a six coupes (de lait et de liqueur), car il y a six saisons : ce sont les saisons qu’il sécurise ainsi, à savoir le printemps et l’été par les deux Âsvina (coupes), la saison des pluies et l’automne par les deux Sârasvata, et l’hiver et la saison de la rosée par les deux Aindra : il gagne et s’assure ainsi les saisons pour lui-même en accord avec leur forme et leur divinité.
12:8:2:3535. Les formules d’invitation et d’offrande sont continues et se rapportent aux mêmes divinités — [ p. 248 ] pour la continuité et l’ininterruption des saisons. Elles sont toutes des formules d’invitation et toutes des formules d’offrande [35], d’où toutes les saisons passent et toutes reviennent. Toutes (les formules) sont premières, toutes intermédiaires et toutes dernières, d’où toutes les saisons sont premières, toutes intermédiaires et toutes dernières. Toutes les coupes ont deux formules, une formule d’invitation et une formule d’offrande, celle-ci étant de la forme du jour et de la nuit : c’est le jour et la nuit qu’il s’assure ainsi ; d’où les saisons et les mois sont établis sur le jour et la nuit.
12:8:2:3636. Le Sautrâmanî, en vérité, est le même que l’année et le même que la lune ; et le Sacrificateur est manifestement le soleil : son vedi (sol de l’autel) est cette terre, son uttara-vedi l’air, ses barhis le ciel, ses prêtres officiants les quartiers, son combustible les arbres, son ghee les eaux, ses oblations les plantes, son feu Agni lui-même, son samsthâ (la forme particulière du sacrifice) l’année — et, en effet, tout ici, quoi qu’il y ait, est l’année ; de là, celui qui a accompli le Sautrâmanî gagne tout et s’assure tout pour lui-même.
12:8:3
12:8:3:11. Tvashtri, voyant son fils tué, apporta un Soma propice à la sorcellerie et le refusa à Indra. Indra, commettant une profanation du sacrifice, but de force le jus de son Soma (celui de Tvashtri). Il s’en alla dans tous les sens, de sa bouche et de ses airs vitaux, son excellence et sa renommée passèrent [ p. 249 ] et entrèrent dans le bétail, d’où le bétail est la renommée de chacun : et célèbre, en effet, est celui qui, sachant cela, est consacré [36] par le Sautrâmanî.
12:8:3:22. Les deux Asvins et Sarasvatî préparèrent alors pour lui ce sacrifice, le Sautrâmanî, dans le but de le guérir, et le consacrèrent ainsi : il devint ainsi le plus haut des dieux, et ainsi celui qui est consacré par cette (offrande) devient le plus haut parmi son propre peuple.
12:8:3:33. Il le consacre sur une peau d’antilope noire ; car la peau d’antilope noire est le sacrifice [37] : c’est au sacrifice qu’il le consacre ainsi ; sur le côté velu (de la peau), car le poil est le mètre : c’est sur le mètre (ou l’écrit sacré) qu’il le consacre ainsi.
12:8:3:44. Sur un siège de trône, il le consacre, car la dignité impériale est assise (établie) sur un siège de trône : au moyen de la dignité impériale, il le fait ainsi parvenir à la dignité impériale.
12:8:3:55. Il est fait de bois d’udumbara, car l’udumbara (ficus glomerata) est la force : c’est pour la force qu’il est ainsi consacré. Il arrive jusqu’au genou, car ce monde (terrestre) est à hauteur de genou, et c’est pour (régner sur) ce monde que le Kshatriya est consacré ; et le souverain (kshatra) devient en effet celui qui est consacré par le Sautrâmanî : il arrive donc jusqu’au genou et sa taille horizontale est illimitée (en largeur et en profondeur),
12:8:3:66. Car le siège du trône signifie la dignité royale, et la dignité royale est d’une prospérité illimitée. Il est recouvert de roseaux tressés, car le roseau est propre au sacrifice. Deux de ses pieds reposent sur le [ p. 250 ] nord, et deux sur le sol de l’autel sud [38], car le vedi du nord est ce monde (terrestre), et celui du sud le monde des Pères : il le consacre ainsi pour les deux mondes.
12:8:3:77. À ce propos, Gaurîviti Sâktya, sachant cela, dit un jour : « Comme des dirigeants [39], assurément, nous serons dans ce monde-là ! » Peut-être [40] était-ce Rishabha Yâgñatura, roi des Svikna, qui le lui avait dit.
12:8:3:88. Il place le siège du trône, avec (Vâg. S. XX, 1), ‘Tu es le ventre du Kshatra, tu es le nombril du Kshatra !’ car c’est en effet le ventre et le nombril du Kshatra (pouvoir dirigeant).
12:8:3:99. Il étend ensuite la peau d’antilope noire dessus, en disant : « Qu’elle ne te fasse pas de mal ! Ne me fais pas de mal ! » car la peau d’antilope noire est le sacrifice : (ainsi elle est étalée) pour la sécurité du sacrifice et de lui-même.
12:8:3:1010. Il le monte ensuite, avec un vers à Varuna (Vâg. S. XX, 2), car Varuna est le roi des dieux : par le moyen de sa propre divinité, il le consacre ainsi [41] : « Il s’est assis, le défenseur de la loi sacrée, Varuna, dans les fermes, pour le règne suprême, lui le sage ! »
12:8:3:1111. Il jette ensuite une plaque d’or et une plaque d’argent (sous ses pieds, celle d’argent sous le pied gauche) avec : « Protège-moi de la mort ! » (celle d’or sous le pied droit [42] avec « Protège-moi de la foudre ! » La Vierge est sans doute la pluie, et de celle-ci il y a ces deux formes terribles, la foudre et la grêle ; de celles-ci la plaque d’or a la forme de la foudre, et celle d’argent celle de la grêle : contre ces deux divinités il lui offre une protection, de sorte que celui qui a accompli le Sautrâmanî n’a aucune crainte de ces deux divinités, comme celui qui sait ainsi cela.
12:8:3:1212. Il le consacre en l’aspergeant de la sauce grasse des animaux sacrifiés, car la sauce des animaux signifie excellence : de cette excellence, de l’essence du bétail, il l’asperge ainsi. Mais cette sauce est aussi la plus haute sorte de nourriture : de la plus haute sorte de nourriture il l’asperge ainsi.
12:8:3:1313. Il y a des coupes (de sauce) sur les sabots, car le bétail se soutient sur les sabots : il lui permet ainsi d’obtenir un soutien. Il y a trente-trois (telles) [ p. 252 ] coupes, car au nombre de trente-trois se trouvent toutes les divinités : par le moyen de toutes les divinités il le consacre ainsi. Il les offre avec des versets gagatî, car les animaux sont de nature gâgata (mobile) : par le moyen du Gagatî il s’assure ainsi du bétail. Avec seize vers (Vâg. S. XIX, 80-94) il offre, car les animaux sont de seize parties : il lui confère ainsi l’excellence (ou la prospérité) partie par partie.
12:8:3:1414. ‘Avec du plomb les sages, avec de la laine et du fil [43] les sages tissent la toile, le sacrifice : les Asvins, Saviri, Sarasvatî et Varuna guérirent la forme d’Indra [44].’ Chaque fois qu’il en a offert deux (coupes) ensemble, il verse le résidu dans un bol (sata) : il établit ainsi les jours et les nuits, les demi-mois, les mois et les saisons dans l’année, et donc ces jours et ces nuits, ces demi-mois, ces mois et ces saisons sont établis (contenus) dans l’année.
12:8:3:1515. Le bol est fait de roseau, car le roseau a son lieu de naissance dans les eaux, et les eaux sont toutes les divinités : par le moyen de toutes les divinités, il le consacre ainsi.
16. Un frottement (du Sacrificateur) avec toutes sortes de substances odorantes a lieu (avant de l’asperger de graisse), car un tel frottement avec toutes sortes de substances odorantes signifie un parfum suprême : avec un parfum il le consacre ainsi (l’oint).
12:8:3:1717. Il l’asperge (de la sauce grasse) devant lui tout en regardant vers l’arrière (l’ouest), car [ p. 253 ] de devant la nourriture est visiblement mangée. De tous côtés (il l’asperge) tout en se déplaçant : il lui distribue ainsi de la nourriture de toutes parts, d’où la nourriture est obtenue de toutes parts par celui qui a accompli le Sautrâmanî, ou même par celui qui le sait ainsi.
12:8:3:1818. Il l’asperge d’abord d’une formule aux Asvins [45], puis d’une formule à Sarasvatî, puis d’une formule à Indra : c’est au moyen de ces déités qu’il le consacre ainsi. Or, certains le consacrent au moyen à la fois de ces déités et de ces paroles, ‘bhûh bhuvah, svar’, ‘car’, disent-ils, ‘ces paroles (« terre, air, ciel ») signifient tout cela (l’univers) c’est au moyen de tout cela (l’univers) que nous le consacrons ainsi.’ Qu’il ne le fasse cependant pas, mais qu’il le consacre seulement au moyen de ces déités, car ces déités, en effet, sont tout cela (l’univers).
12:8:3:1919. Il le consacre avant le Svishtakrit (offrande), car le Svishtakrit est le Kshatra : il le consacre ainsi au moyen du Kshatra (ou, par un Kshatriya). Et il le consacre entre (l’oblation au) Seigneur de la Forêt [46] et le [ p. 254 ] Svishtakrit, car le seigneur de la forêt (ou de l’arbre) est Soma, et le Svishtakrit (le faiseur de bonnes offrandes) est Agni : il le consacre ainsi après l’avoir entouré d’Agni et de Soma ; d’où ceux qui savent, comme ceux qui ne savent pas, disent : « Un Kshatriya est le consécrateur d’un Kshatriya [47]. »
12:8:3:2020. Ils le soulèvent alors [48] jusqu’au genou, puis jusqu’au nombril, puis jusqu’à la bouche ; car le Vâgapeya est sans doute la même chose que la consécration, et le Sautrâmanî est une consécration ; et de même que là, au Vâgapeya, il (le Sacrificateur) monte sur le poteau sacrificiel [49], ainsi en est-il de ce rite.
12:8:3:2121. À ce propos, ils disent : « Mais, assurément, celui qui est consacré par le Sautrâmanî s’éloigne de ce monde. » Eh bien, il redescend sur la peau d’antilope noire, et, la peau d’antilope noire étant le sacrifice, il s’établit ainsi finalement sur le sacrifice.
12:8:3:2222. [^642], avec Vâg. S. XX, 10,] ‘Je m’établis fermement [50] dans le Kshatra (seigneurie), dans la domination royale’ — dans la seigneurie et la domination royale il s’établit ainsi de manière à ne pas perdre la seigneurie et la domination royale ; — ‘je m’établis fermement dans les chevaux [ p. 255 ] moi-même, et dans les vaches,’—au milieu des chevaux et des vaches il s’établit ainsi pour ne pas perdre les chevaux et les vaches;—‘fermement dans les membres je m’établis, et dans le corps,’—dans les membres et dans le corps il s’établit ainsi pour ne pas perdre ses membres et son corps;—‘fermement dans les airs vitaux je m’établis, et dans la prospérité,’—dans les airs vitaux et dans la prospérité il s’établit ainsi pour ne pas perdre les airs vitaux et la prospérité;—‘fermement dans le ciel et sur la terre je m’établis, et dans le sacrifice,’—il s’établit ainsi dans ces deux, le ciel et la terre, dans lesquels est tout cela (l’univers).
12:8:3:2323. Il [51] chante alors un Sâman (hymne), car le Sâman signifie seigneurie (kshatra) : avec la seigneurie, il le consacre ainsi ; ou le Sâman signifie domination impériale : au moyen de la domination impériale, il le fait ainsi atteindre la domination impériale. Et, en effet, le Sâman est l’essence de tous les Védas : il le consacre ainsi avec l’essence de tous les Védas.
12:8:3:2424. Il le chante sur un verset de Brihatî [52], car établi sur le Brihatî, comme son excellence et son fondement, [ p. 256 ] que le soleil brille [53] : il l’établit ainsi sur le Brihatî, comme son excellence et son fondement.
12:8:3:2525. Il le chante sur un vers brihatî relatif à Indra, car ce sacrifice, le Sautrâmanî, appartient à Indra, et même maintenant celui qui sacrifie a Indra pour soutien : il le consacre ainsi sur son propre soutien (ou lieu de repos).
12:8:3:2626. Et quant à la raison pour laquelle (ces hymnes) sont appelés « bracers [54] », c’est parce qu’au moyen de ces Sâmans les dieux ont renforcé Indra à l’énergie, ou pouvoir vital : de la même manière les prêtres officiants, au moyen de ces Sâmans, renforcent le Sacrificateur à l’énergie, ou pouvoir vital. « Samsravase, visravase, satyasravase, sravase [55] » — ce sont les Sâmans : ils proclament [ p. 257 ] lui dans ces mondes. Il y a quatre finales, car il y a quatre quartiers : ils l’établissent ainsi dans tous les quartiers. Tous (les prêtres) se joignent à la _finale : d’un même esprit, ils lui confèrent ainsi l’excellence.
12:8:3:2727. À ce propos, ils disent : « Puisque ce Sâman est chanté, en quoi consiste alors la récitation (uktha) de ce Sâman, et quel est son fondement ? Car ce qui est chanté est sans effet s’il n’est pas suivi d’une récitation. »
12:8:3:2828. ‘Trois fois onze sont les dieux’ ; telle est en effet la récitation [56] appartenant à ce Sâman, telle est sa fondation.
12:8:3:2929. Ou il (l’Adhvaryu) prend une trente-troisième tasse (de sauce), avec (Vâg. S. XX, 11-12 [56:1]), ‘Trois fois [ p. 258 ] onze sont les dieux’ — car il y a en effet trois fois onze dieux ; — ‘trente-trois, généreux’ — car il y a trente-trois dieux ; « avec Brihaspati pour leur Purohita », — Brihaspati est le Brahmane (n.) : il veut donc dire : « Avec le Brahmane pour leur Purohita (prêtre de famille) » ; — « sous l’impulsion (sava) du dieu Savitri », — c’est-à-dire « poussé par le dieu Savitri » ; — « que les dieux me protègent par l’intermédiaire des dieux ! » car les dieux le consacrent en effet par l’intermédiaire des dieux.
12:8:3:3030. ‘Le premier avec le second’, car les premiers (dieux, sur terre) le consacrent avec les seconds (dans les airs) ; — ‘le second avec le troisième’, car les seconds le consacrent avec les troisièmes (dans le ciel) ; — ‘le troisième avec [57] la vérité’, car les troisièmes le consacrent avec la vérité ; — ‘la vérité avec le sacrifice’, car la vérité le consacre avec le sacrifice ; — ‘le sacrifice avec des textes sacrificiels’, car le sacrifice le consacre avec des textes sacrificiels ; — ‘les textes sacrificiels avec des airs d’hymnes’, car les textes sacrificiels (yagus) le consacrent avec des airs d’hymnes « airs d’hymnes avec versets d’hymnes », car les airs d’hymnes le consacrent avec les versets d’hymnes (rik) : « versets d’hymnes avec versets invitatoires », car les versets d’hymnes le consacrent avec les versets invitatoires ; « versets invitatoires avec versets d’offrande », car les versets invitatoires le consacrent avec les versets d’offrande ; « versets d’offrande avec appels Vashat\ », car les versets d’offrande le consacrent [ p. 259 ] avec Vashat-calls ; — ‘Vashat-calls avec des oblations’, — car Vashat-calls le consacre avec des oblations ; — ‘Puissent les oblations exaucer mes vœux ! bhûh ! svâhâ !’ — l’ayant ainsi consacré par le moyen de ces divinités du premier au dernier, il fait ainsi, par le moyen des oblations, exaucer tous ses vœux. Ayant alors sollicité une invitation des prêtres officiants, il (le Sacrificateur) boit [^651] (les restes de la coupe de vasâ), car les prêtres officiants sont les saisons : c’est ainsi dans les saisons qu’il sollicite une invitation.
12:8:3:3131. Il le boit, avec (Vâg. S. XX, 13), ‘Mes cheveux sont effort [58], ma peau soumission et approche [59], mon inclination de chair, ma richesse d’os et ma soumission de moelle’ — car celui qui est consacré par le Sautrâmanî entre dans les mondes et parmi les divinités ; il s’est maintenant invité parmi eux [60], et ainsi il s’élève (dans l’autre monde) complet, avec un corps entier et avec (tous) les membres.
231:1 Ou, faites-le prospérer, rendez-le prospère au moyen de la boisson ; MS. IO 311 dit « samardhayanti ». ↩︎
231:2 Ou peut-être fournit-il des prêtres au sacrifice, et le Sacrificateur un sacrifice. Pour des raisons évidentes, les deux premiers pâdas du verset ont été transposés dans la traduction. ↩︎
232:1 Pour plus de détails sur les personnes qui prennent part aux coupes respectives de lait et de Surâ-liqueur, voir XII, 8, 2, 22 seqq. ↩︎
232:2 C’est-à-dire, sur le feu du sud des deux Védis spéciaux, voir p. 225, note. ↩︎
232:3 C’est-à-dire que les libations de liqueur ne sont pas faites sur le feu d’offrande proprement dit, l’Âhavanîya (du nord), où sont faites les oblations des coupes de lait. ↩︎
232:4 Ces coupes sont du même genre que celles utilisées pour les boissons de Soma, étant faites de bois de palâsa et ressemblant à des mortiers par leur forme ; cf. partie ii, p. 259, note 1, vers la fin. ↩︎
233:1 Pour la distinction entre ‘suta’ et ‘âsuta’ (et non ‘asuta’), cf. XII, 8, 2, 12. ↩︎
233:2 D’après Kâty. Sr. XIX, 3, 15, certaines autorités, p. 234, pensent cependant que l’inhalation des vapeurs de la liqueur suffit à cet effet. ↩︎
234:1 Les charbons doivent être placés sur le côté sud du feu méridional, du nord au sud, et la libation de la coupe Âsvina est faite sur le charbon le plus au nord, celle de la coupe Sârasvata sur celui du centre, et celle de la coupe Aindra sur celui du sud. Selon Kâty. XIX, 3, 17, et Mahîdhara sur Vâg. S. XIX, 36, c’est une quatrième alternative pour disposer de la liqueur (en faveur des Pères), les autres étant de la boire réellement, ou de la sentir, ou d’engager quelqu’un pour la boire. ↩︎
234:2 En XII, 7, 2, 13 un pot perforé (avec cent trous) a été mentionné comme étant utilisé lors de ce sacrifice. Selon Kâty. Srp 235 XIX, 3, 20, et Mahîdhara sur Vâg. S. XIX, 37, l’usage de ce pot est fait à ce moment-là de la même manière que décrit dans V, 5, 4, 27 seqq.; à savoir, deux poteaux sont enfoncés dans le sol au nord et au sud du feu sud, et un bâton de bambou est posé dessus; sur une ficelle attachée à ce bâton, le pot, contenant un fouet à queue (pour filtrer) et une pièce d’or, est ensuite suspendu au-dessus du feu, et les restes de la liqueur Surâ y sont versés; et tandis qu’il s’écoule dans le feu, le prêtre fait prononcer au Sacrificateur les versets Vâg. S. XIX, 37-44, 52-60, adressés aux différentes espèces d’ancêtres défunts. ↩︎
235:1 C’est-à-dire des versets récités lors du sacrifice du Soma pendant que le jus du Soma est en train de clarifier ; le terme étant habituellement limité aux versets des hymnes du neuvième mandala du Riksamhitâ, d’où sont d’ailleurs tirés la plupart des versets utilisés à cette occasion (Vâg. S. XIX, 37-44). ↩︎
236:1 Le terme « balkasa » (apparemment lié à « valkala ») semble désigner la matière végétale, en particulier la balle ou les enveloppes. La communauté l’explique par « kidisa » (? kilbisha ou kiknasa). ↩︎
237:1 C’est-à-dire en déplaçant leur cordon brahmanique de manière à ce qu’il pende en travers de la poitrine, de l’épaule gauche à la hanche droite. ↩︎
237:2 C’est-à-dire le feu sur l’uttara-vedi du nord des deux Vedis spéciaux, voir p. 225, note. ↩︎
237:3 Ils sont censés revenir sur terre depuis le monde des Pères d’en bas. ↩︎
237:4 Non seulement le deuxième pâda du verset est omis ici (comme dans le MS. IO 311), mais la construction de la première moitié du verset est également assez particulière, la traduction la plus naturelle étant : « J’ai entendu parler de deux chemins des Pères, (ceux) des dieux et des hommes. » Le même verset apparaît dans Riks. X, 88, 15 (avec la lecture « dve srutî » au lieu de « dve sritî »), où Grassmann traduit, — p. 238 « Il y a deux chemins, ainsi que les Pères me l’ont dit, praticables pour les dieux et les hommes » ; tandis que Ludwig le prend dans le sens que nous venons de mentionner. L’interprétation ci-dessus est celle de Mahîdhara, qui se réfère à Sat.-Br. I, 9, 2, 3 ; tandis que Sâyana (sur Riks.) semble prendre les deux chemins comme étant celui des Pères et des dieux, et celui des hommes (pitrînâm devânâm kotâpi martyânâm ka dve srutî dvau mârgau) ; bien qu’il les appelle ensuite « devayâna » et « pitriyâna ». ↩︎
238:1 C’est-à-dire le lait qui reste dans le pot (ukhâ), d’où a été prélevé le lait utilisé pour l’oblation. ↩︎
239:1 Kâty. Sr. XIX, 3, 27, ‘Au-dessus de la kâtvâla (fosse), ils se purifient avec leurs femmes, en mettant de l’or entre elles’ ; c’est-à-dire que pendant que l’eau est versée sur leurs mains, une pièce d’or est tenue entre elles, sur laquelle l’eau coule. ↩︎
239:2 Cf. II, 4, 4, 3-4, où ce dernier est appelé Pratîdarsa Svaikna (roi des Svikna), tandis que le premier, après avoir étudié avec lui, aurait été appelé Sahadeva Sârñgaya. ↩︎
240:1 Le « Somâmsava iva » semble avoir ici la force de « pousses de Soma proprement dites », seuls des substituts (lait et liqueur) étant utilisés à la place. ↩︎
240:2 C’est-à-dire que l’observance du jeûne — par lequel le Sacrificateur, pendant les quatre jours de l’accomplissement du Sautrâmanî, vit uniquement des restes de l’Agnihotra — remplace l’initiation ordinaire du sacrifice du Soma, puisqu’il n’y a pas de Dîkshâ au Sautrâmanî. ↩︎
240:3 Le riz malté, l’orge maltée et le riz frit, mentionnés à la p. 241 de ce paragraphe et des deux suivants, se réfèrent aux restes de ces matériaux, non utilisés au début dans la préparation de la Sourate, et s’élevant à un tiers de la quantité originale de chacun ; ceux-ci étant ajoutés successivement pendant les trois nuits pendant lesquelles la Sourate doit mûrir ; cf. p. 223, note 2. ↩︎
241:1 Ou bien, il rend le Sacrificateur (ou, peut-être, le sacrifice) prospère au moyen de la pression du matin. ↩︎
241:2 La traduction littérale semble être : il lui fournit ainsi le monde (sva) respectif, la divinité respective et la forme respective, (d’où) la pression du matin. On peut cependant remarquer que les divinités ici liées aux trois services (les Asvins, Sarasvatî et Indra) ne sont pas celles qui leur sont associées ailleurs (Vasus, Rudras et Âdityas, IV, 3, 5, 1 ; ou Agni, Indra, Viṣve Devāh, XI, 5, 9, 7). ↩︎
241:3 C’est-à-dire dans la mesure où il est plein d’humidité (saras). ↩︎
242:1 Le « enam » doit se référer à la liqueur Surâ, considérée comme identique au Soma. ↩︎
242:2 Je ne comprends pas bien la distinction entre suta’ et ‘âsuta’ ; cf. XII, 8, 1, 6 ; à moins que le premier ne soit du jus de Soma pur, et le second mélangé à d’autres ingrédients. ↩︎
242:3 Les « praisha » sont les instructions par lesquelles le Maitrâvaruna appelle le Hotri à réciter les formules d’offrande (cf. partie ii, p. 183, note 2). Pour les offrandes préalables des trois victimes, ces instructions sont données, Vâg. S. XXI, 29-40. Elles commencent toutes par « Hotâ p. 243 yakshat’ (que le Hotri adore !), et se termine par ‘payah somah parisrutâ ghritam madhu vyantv âgyasya hotar yaga’ (lait, Soma, avec de la liqueur de parisrut, du ghee, du miel, — qu’ils partagent le beurre, adoration du Hotri !). ↩︎
243:1 ? Littéralement, « par (le biais du) lait » — ou, peut-être, « par le mélange de lait — le Soma est (ici, pour ainsi dire) produit. » ↩︎
243:2 Dans toutes les directions mentionnées, les trois divinités sont nommées. ↩︎
243:3 Les deux Asvins sont les médecins des dieux. Cf. IV, 1, 5, 8 ss.; XII, 7, 2, 3. ↩︎
244:1 Ceci se réfère aux puroऽnuvâkyâs et aux yâgyâs des oblations de l’épiploon (vapâ) des trois victimes. Pour ces formules, les trois versets, Vâg. S. XX, 67-69, sont utilisés de telle manière que le verset 1 forme l’anuvâkyâ, et le verset 2 le yâgyâ, de l’oblation des Asvins ; le verset 2 l’anuvâkyâ, et le verset 3 le yâgyâ, de l’oblation de Sarasvatî ; et le verset 3 l’anuvâkyâ, et le verset 1 le yâgyâ, de l’oblation d’Indra. Dans chacun des trois versets, les trois divinités sont mentionnées. — De la même manière, les trois versets, XX, 70-72, sont utilisés comme les anuvâkyâs et les yâgyâs des trois pasupurodâsas ; et 73-75 comme ceux des principales oblations (havis) de portions de viande. ↩︎
244:2 Les Âprîs (versets propitiatoires, cf. partie ii, p. 185) sont les formules d’offrande (yâgyâ) des onze (ou douze) offrandes préalables (prayâga) du sacrifice animal. Celles utilisées en l’occurrence sont les douze versets donnés, Vâg. S. XX, 55-66 ; il y a à cette occasion (aux deuxième et troisième endroits) des offrandes préalables à la fois à Tanûnapât et à Narâsamsa. Dans chacun de ces versets, à nouveau, les trois divinités sont mentionnées. ↩︎
244:3 Je ne sais pas exactement à quelles formules il est fait référence. p. 245 Il ne peut guère s’agir des praishas des anuyâgas (Vâg. S. XXI, 48-58), car ceux-ci ne sont pas dans le mètre gagatî, mais dans le mètre (ârshî) trishtubh ; bien que certainement chacun d’eux contienne les noms des trois divinités. ↩︎
245:1 Soit l’Adhvaryu et ses deux assistants, le Pratiprasthâtri et Agnîdh. Cf. XII, 8, 1, 3 seqq. ↩︎
246:1 C’est-à-dire que trois prêtres prennent chacun les deux premières tasses de lait et les deux premières tasses de liqueur de Surd, et que chaque prêtre boit deux fois. ↩︎
248:1 Voir p. 244, note , où il est montré que chacun des trois versets sert successivement de puroऽnuvâkyâ et de yâgyâ. ↩︎
249:1 Littéralement, aspergé, c’est-à-dire oint, avec le « vasâ », ou sauce grasse obtenue à partir de la cuisson des animaux sacrificiels. ↩︎
249:2 Voir partie i, p. 23, note 2. ↩︎
250 : 2 ‘Une sorte de Kshatriyas’, Delbrück, Altind. Synt., p. 494. ↩︎
250:3 Pour ce sens ou un autre sens similaire (‘probablement’ — allemand, ‘wohl’ ou ‘vielleicht’) qui me semble le mieux convenir à l’usage de ‘sasvat’ dans les Brâhmanas, voir la partie iii, p. 98, note 2. — Ainsi, à I, 2, 3, 2, je traduirais maintenant ‘et peut-être était-ce Trita qui l’a tué, — Indra en tout cas a été exonéré de cela (culpabilité), car il est un dieu.’ De même, I, 8, 1, 4, ‘c’était peut-être un ghasha, car ce (poisson) grandit le mieux (le plus vite) ;’ II, 2, 1, 2, « Si, d’autre part, cette oblation n’était pas offerte en lui, il brûlerait peut-être soit l’Adhvaryu, soit le Sacrificateur. » Le passage I, 6, 3, 10 est assez particulier, où sasvat apparaît à la fois dans la proposition relative et dans la proposition démonstrative, et où nous pouvons difficilement traduire autrement que « Si, par hasard, il avait dit : « Deviens l’ennemi d’Indra ! » il (Vritra) aurait peut-être tué Indra. » — Hätte er vielleicht (etwa) gesagt : « Wachse, du Feind Indra ! » so würde er (Vritra) vielleicht (? gewiss) Indra erschlagen haben. — Si telle est la bonne interprétation de ces passages, ils auraient dû être transférés, dans le dict. de Saint-Pétersbourg, du sens b (?) au sens c, où « vielleicht » aurait dû être ajouté, car il convient certainement mieux que « gewiss » (très probablement) au dernier des passages précédents, en tout cas. La comm. explique « sasvat » par « bahukritvah ». ↩︎
251:1 Cf. V, 4, 4, 5, où le verset est expliqué. ↩︎
251:2 Ou, sur la tête, selon d’autres. Les plaques sont de forme ronde habituelle. ↩︎
252:2 Seul le premier pâda de ce verset, le premier des seize, est mentionné dans le texte. Concernant les allusions dans ce verset, voir XII, 7, 1, 10 seqq.; 2, 17; 7, 3, 3. ↩︎
253:1 Selon Katy. Sr. XIX, 4, 14-17, il l’asperge jusqu’à la bouche, la laissant couler sur les quatre côtés ; et à chaque aspersion il prononce l’une des formules, d’abord, celle de Sâvitra, Vâg. S. XX, 3, ‘À l’impulsion de Dieu Saviri (je te consacre) par les bras des Asvins et les têtes de Pûshan !’ suivie de celle d’Âsvina, ‘avec la médecine curative des Asvins je t’asperge pour l’énergie et le saint éclat !’ et celle de Sârasvata, ‘avec la médecine curative de Sarasvatî je t’asperge pour la vigueur et la nourriture !’ Puis une quatrième fois avec une formule se référant à toutes les divinités (ou avec les trois grandes paroles), ou avec le texte d’Aindra : « Avec le pouvoir d’Indra, je t’asperge pour la force, pour l’excellence et pour la renommée ! » ↩︎
253:2 Pour cette oblation, voir III, 8, 3, 33 ; IV, 5, 2, 11 ; dans les deux cas, elle est immédiatement suivie de l’oblation à Agni Svishtakrit. ↩︎
254:1 Kshatriyo râgñoऽbhishektâ bhavati, pûrvam hi râgaiva vriddhah kumâram kâbhishiñkatîty arthah; comm. ↩︎
254 : 3 Voir partie III, p. 32 (V, 2, 1, 9 suiv.). ↩︎
254:4 C’est-à-dire que lorsque le siège du trône a été abaissé à nouveau, il s’en lève et se tient debout sur la peau de cerf. ↩︎
254:5 La fonction de « prati » ici semble être de renforcer la préposition dans le verbe « prati-tishthâmi ». ↩︎ ↩︎
255:1 Selon le commentateur de Kâty. XIX, 5, 1, le Brahman chante, tandis que Lâty. V, 4, 16-19 donne des instructions à partir desquelles l’Udgâtri semble être censé accomplir ce devoir. Lorsque le Sacrificateur est oint, l’Udgâtri doit se déplacer entre les feux (du nord et du sud) et, dès qu’il est appelé par l’Adhvaryu, il doit commencer le Sâman. Cela dépendrait probablement des études antérieures du Brahman, s’il était ou non suffisamment familier avec les détails compliqués de l’hymnologie. ↩︎
255:2 Viz. Vâg. S. XX, 30 (Riks. VIII, 89, 1), ‘À Indra, ô Maruts, chantez le grand (hymne), le plus destructeur pour Vritra, par lequel les promoteurs de rites sacrés ont produit la lumière, le dieu éveillé pour le dieu.’ ↩︎
256:1 Le professeur Weber, Ind. Stud. VIII, p. 42, fait référence à un passage parallèle dans Tândya-Br. VII, 4, 7 : « Au moyen du Bahishpavamâna (de l’office du matin), les dieux emportèrent Âditya, le soleil, au ciel ; mais il ne s’y arrêta pas. À midi, ils le fixèrent alors au moyen du Birihatî, et pour cette raison, le mètre du Birihatî est utilisé pour le Pavamâna-stotra lors de l’office de midi. » ↩︎
256:2 Littéralement, aiguiseurs ou affûtages (samsâna). ↩︎ ↩︎
256:3 Ces mots — signifiant apparemment « pour la renommée tout autour, pour la renommée au loin, pour la vraie renommée, pour la renommée » (ou, peut-être, pour entendre, ou, plutôt, être entendu de tout autour, etc.) — sont utilisés pour former les finales (nidhana) auxquelles tous les prêtres doivent se joindre ; cf. Sâmav., Calc. éd., I, pp. 533-4, où le texte figuré est donné. D’après Katy. XIX, 5, 4-5 ; Lâty. V, 4, 19, les mots « samityai, vipityai, satyagityai, gityai » (pour une victoire complète, une victoire de tous les côtés, etc.) et « sampushtyai, vipushtyai », etc. (pour une prospérité complète, etc.) doivent être utilisés à la place, dans le cas d’un Kshatriya et d’un Vaisya respectivement, soit de manière facultative, soit de manière obligatoire. Bien que ces quatre mots soient ici, et ailleurs, mentionnés comme autant de Sâmans différents, seul le dernier d’entre eux (« ravase ») forme le final d’un Sâman au sens ordinaire du terme ; les autres étant simplement combinés avec certaines exclamations musicales, ou jurons (stobhas). Français Les quatre « Sâmans » commencent tous par la même phrase (ne variant que par le verbe) : « sam tvâ hinvanti (rinanti, p. 257 tatakshur, sisanti) dhîtibhih », c’est-à-dire « ils te réparent (ou t’exhortent) par des prières », servant en quelque sorte de prélude (prastâva) dont les mots isolés sont donnés parmi les Stobhas (Sâmav„ Calc. ed., II, p. 522, dernière ligne), comme le sont d’ailleurs les mots « samsravase », etc., eux-mêmes (ib., p. 520). Français Dans les trois premiers Sâmans, cette phrase est suivie du finale consistant en le mot caractéristique respectif précédé du Stobha ‘auhovâ’. Dans le dernier Sâman, d’autre part, la phrase d’introduction est suivie de la mise en chorale du vers ‘Birihad indrâya gâyata’ (voir p. 255, n. [52:1]), qui, à son tour, est suivi de nouveau par la première phrase, avec une modulation légèrement modifiée, se terminant par ‘auhovâ sravase’. En se joignant au finale, les prêtres, selon Lâty. V, 4, 17, doivent poser leurs mains sur la tête du Sacrificateur. ↩︎
257:1 Selon Katy. Sr. XIX, 4, 24; 5, 8 seq.; 7, 1 seq., la trente-troisième libation de sauce est prise avec le texte, XX, 32, ‘yo bhûtânâm adhipatih (celui qui est le seigneur des créatures),’ etc.; tandis que, à la conclusion du Sastra, ou récitation de Hotri, le Sacrificateur offre la libation de cette dernière coupe avec XX, 11-12, et boit le reste avec XX, 13. Le Sastra, récité en réponse au Sâman, se compose de la section de onze versets, Vâg. S. XX, 80-90, dont le premier et le dernier verset sont récités trois fois; tandis que le « âhâva » (somsâvom, « louons, om ! ») est inséré par lui avant chaque triolet des neuf versets restants. Les deux versets utilisés pendant que le Sacrificateur offre (XX, 11-12) sont également récités par le Hotri, comme un « nivid », étant soit ajouté à la fin du Sastra, soit inséré avant le neuvième ou le dixième verset ; la récitation entière consistant ainsi en dix-sept versets. ↩︎
258:1 Mahîdhara prend l’instrumental tout au long comme un sociatif (saha satyena). ↩︎
259:1 Selon Kâty. XIX, 5, 9, les prêtres eux-mêmes sentent d’abord le reste de la sauce grasse, avec le texte (XX, 34), ‘Tu es le protecteur de mon souffle’, etc. Cf. aussi XIV, 2, 2, 42, avec note. ↩︎