12:9:1
12:9:1:11. En vérité, de ce sacrifice l’homme [^655] naît [ p. 260 ] et toute nourriture qu’un homme consomme en ce monde, cette (nourriture), en retour, le consume dans l’au-delà. Or, ce sacrifice est accompli au moyen de liqueur spiritueuse, et la liqueur spiritueuse (parisrut) ne doit pas être consommée par un Brâhmana : il naît ainsi de ce qui n’est pas (à) consommer, et la nourriture ne le consume pas, en retour, dans l’au-delà. Par conséquent, ce (sacrifice), le Sautrâmanî, est le sacrifice d’un Brâhmana [^656].
12:9:1:22. Le riz malté est le même que ses cheveux (celui de l’homme), l’orge maltée sa peau, le riz frit sa chair, le tissu filtrant ses os, la purée sa moelle, la liqueur brute (parisrut) sa sève vitale (sérum), l’assaisonnement (et les substances fermentatives) son sang, le lait sa semence, la liqueur mûre (surâ) son urine, et la matière impure le contenu de l’estomac.
12:9:1:33. Le gâteau d’Indra est son cœur, celui de Savitri son foie, celui de Varuna son poumon, les vaisseaux asvattha et udumbara ses reins, le nyagrodha sa bile, le pan (sthâlî) ses intestins [^657], les vaisseaux surnuméraires ses entrailles [^657], les deux plumes d’aigle [1] la laitance, le siège du trône son nombril, le pot son rectum, le (pan) perforé de cent trous, l’organe mâle, — et dans la mesure où ce (pan) est très perforé, donc cet organe est très divisé, — le bol (sata) est sa bouche, la passoire [ p. 261 ] sa langue, le plat (kapya) son anus, la queue (fouet) sa vessie,
12:9:1:44. Et l’animal sacrificiel des Asvins sont ses membres, celui de Sarasvatî son tronc, le taureau d’Indra sa forme, - d’où ils disent que la forme de l’homme (la richesse) est le bœuf, - l’or (la plaque) est sa force vitale ; il est du poids de cent (grains), d’où la marque a une vie de cent (années).
12:9:1:55. Les deux coupes d’Asvins sont ses yeux, et le blé moulu et les jujubes (kuvala) ses cils ; les deux coupes de Sarasvatî sont ses narines, et le grain d’Indra moulu et les jujubes (badara) les cheveux de ses narines ; les deux coupes d’Indra sont ses épis, et l’orge moulu et les jujubes (karkandhu) les cheveux de ses oreilles et de ses sourcils.
12:9:1:66. Et les poils du loup sont les poils de son ventre et ceux du dessous; et les poils du tigre sont les poils de sa poitrine et ceux de ses aisselles; et les poils du lion sont les poils de sa tête et de sa barbe.
12:9:1:77. Il y a trois animaux sacrificiels, car ce corps de l’homme se compose de trois parties : c’est le corps qu’il gagne ainsi (au ciel) pour lui ; ce qui est au-dessous du nombril (il le gagne) par celui des Asvins, ce qui est au-dessus du nombril et au-dessous de la tête par celui de Sarasvatî, et la tête elle-même par celle d’Indra : tant quant à sa forme (corporelle) qu’à ses divinités, il se délivre ainsi de la mort et la rend immortelle.
12:9:1:88. Il y a trois gâteaux sacrificiels, car cette vie de l’homme se compose de trois parties : c’est la vie qu’il gagne ainsi pour lui ; la première vie (qu’il gagne) par celle d’Indra, la deuxième (partie de) vie par celle de Saviri, et la dernière (partie de) vie par celle de Varuna : tant quant à sa forme (corporelle) qu’à ses divinités, il délivre ainsi sa vie de la mort et la rend immortelle. [ p. 262 ] 12:9:1:99. Il y a six coupes (de lait et de liqueur), car il y a ces six (canaux d’) airs vitaux dans la tête : ce sont les airs vitaux qu’il gagne ainsi pour lui ; ses yeux (il gagne) par les deux (coupes) des Asvins, ses narines par celles de Sarasvatî, et ses oreilles par celles d’Indra : tant quant à sa forme (corporelle) qu’à ses divinités, il délivre ainsi son propre être de la mort, et le rend immortel.
12:9:1:1010. Les formules d’invitation et d’offrande sont rendues continues [2] et se rapportent aux mêmes divinités, pour la continuité et l’ininterruption des airs vitaux. Elles sont toutes des formules d’invitation et toutes des formules d’offrande, d’où tous les airs vitaux passent en avant et tous en arrière. Toutes (les formules) sont premières, toutes intermédiaires et toutes dernières, d’où tous les airs vitaux sont premiers, tous intermédiaires et tous derniers. Toutes les coupes ont deux (formules, une) invitatoire et une (une) formule d’offrande, - celle-ci est de la forme de l’inspiration (et de l’expiration) et de l’inspiration ascendante : c’est l’inspiration et l’inspiration ascendante qu’il s’assure ainsi, et donc tous les airs vitaux sont établis sur l’inspiration et l’inspiration ascendante.
12:9:1:1111. En vérité, le Sautrâmanî est ce corps (de l’homme) : le Sacrificateur est l’esprit, (c’est-à-dire) la parole manifeste ; le vedi (sol de l’autel) est le tronc, la progéniture de l’uttara-vedi (haut-autel), le bétail barhis (couvrant l’herbe), les prêtres officiants les membres, le combustible les pierres, le ghee la moelle, le feu la bouche, l’oblation est la nourriture, et le rite conclusif est la vie, d’où celui qui a accompli le Sautrâmanî atteint la vie. [ p. 263 ] 12:9:1:1212. Et, en vérité, ces deux hommes qui semblent être dans les yeux, ils appartiennent aux Asvins, et le noir (dans l’œil) appartient à Sarasvatî, et le blanc à Indra ; et en cela, lorsque la victime des Asvins est (offerte), il fait une offrande à ces divinités en commun, ainsi il met ces (parties du corps) ensemble et les prend à lui.
12:9:1:1313. Indra, assurément, est l’esprit, la parole de Sarasvatî, et les deux Asvins sont les oreilles. Or, tout ce que l’on pense dans son esprit, il le dit avec sa parole, et ce qu’il dit avec sa parole, on l’entend avec ses oreilles : ainsi, en ce que, lorsque la victime de Sarasvatî est (offerte), il fait une offrande à ces divinités ensemble, par là il rassemble ces (parties du corps) et les prend à lui.
12:9:1:1414. Indra, assurément, est le souffle, Sarasvatî la langue, et les deux Asvins les narines ; et dans la mesure où par (le canal du) souffle (prâna) on introduit (prâ-nî) la nourriture en soi, c’est la raison pour laquelle elle est (appelée) ‘prâna’. Au moyen de la langue on distingue l’essence (le goût) de la nourriture, et les narines, en effet, sont le chemin du souffle ; et en cela, lorsque la victime d’Indra est (offerte), il fait une offrande à ces divinités en commun, par là il rassemble ces (parties du corps) et les prend à lui.
12:9:1:1515. Indra, assurément, est le cœur, Saviri le foie et Varuna le poumon ; et en cela, lorsque le gâteau d’Indra est (offert), il fait une offrande à ces divinités en commun, ainsi il met ces (parties du corps) ensemble et les prend à lui.
12:9:1:1616. Savitri est assurément le souffle, Varuna la [ p. 264 ] respiration, et Indra l’organe générateur ; et quelle que soit la nourriture que l’on mange au moyen (du canal) du souffle par lequel on respire avec sa respiration, et au moyen de l’organe générateur, il répand l’essence de la nourriture comme semence ; et en cela, lorsque le gâteau de Savitri est (offert), il fait une offrande à ces divinités en commun, ainsi il rassemble ces (parties du corps) et les prend à lui.
12:9:1:1717. Varuna, assurément, est la matrice, Indra la semence, et Saviri le générateur de la semence ; et en cela, lorsque le gâteau de Varuna est (offert), il fait offrande à ces divinités en commun, par là il rassemble ces (parties du corps) et les prend à lui. Et quiconque sait ainsi cela vient à l’existence avec ces divinités, et renaît (de manière à être) avec elles ; il multiplie sa progéniture et son bétail ; il s’établit fermement dans ce monde, et gagne le monde céleste, quiconque, sachant cela, accomplit le Sautrâmanî, ou quiconque sait ainsi cela.
12:9:4
12:9:2:11. Après avoir accompli le sacrifice, ils se rendent au bain purificatoire ; car après un sacrifice de Soma, ils se rendent au bain purificatoire, et le Sautrâmanî est le même que le Soma (sacrifice).
12:9:2:22. [^660],] ‘Quelle que soit l’outrage [ p. 265 ] que nous ayons commis contre les dieux, ô dieux divins, qu’Agni me délivre de ce péché ; qu’il me délivre de tout trouble !’ — il le délivre ainsi du péché commis contre les dieux. — ‘Que nous ayons commis des péchés de jour ou de nuit, que Vâyu me délivre de ce péché ; qu’il me délivre de tout trouble !’ — il le délivre ainsi de tout péché qu’il commet de jour ou de nuit. — 'Que nous ayons commis des péchés éveillés ou endormis, que Sûrya me délivre de ce péché ; Qu’il me délivre de toute détresse ! Ce qui veille, ce sont les hommes, et ce qui dort, ce sont les Pères : il le délivre ainsi de la culpabilité envers les hommes et les Pères.
12:9:2:33. ‘Quel que soit le péché que nous ayons commis au village, dans la forêt’ — car soit au village, soit dans la forêt, le péché est commis : de là il le délivre ; — ‘quel que soit le péché dans l’assemblée’ — du péché de l’assemblée il le délivre par là ; — ‘quel que soit le péché dans nos organes des sens’ — du péché contre les dieux il le délivre par là ; — ‘quel que soit le péché contre le Sûdra ou l’Arya, quel que soit le droit de quiconque, tu en es l’expiation’ — de tout ce péché il le délivre par là.
12:9:2:44. ‘Que nous jurons par les Eaux Inviolables [3], par Varuna, délivre-nous de là, ô Varuna !’ — il le délivre ainsi du péché contre Varuna.[Il immerge ensuite le pot, avec Vâg. S. XII, 18; 19,] [ p. 266 ]] « Ô bain lavant, toi qui glisses en lavant », — le bain, en effet, est ce tourbillon (maintenant produit) dans l’eau, et c’est en effet soit le fils, soit le frère de Varuna : c’est lui qu’il loue ainsi ; — « avec l’aide des dieux j’ai expié [4] le péché commis contre les dieux », — il expie ainsi le péché commis contre les dieux ; — « avec l’aide des mortels commis contre les mortels », — il expie ainsi le péché commis contre les mortels ; — « préserve-moi, ô Dieu, des blessures du (démon) qui hurle férocement ! » par quoi il veut dire : « Protège-moi de toutes les inflictions ! »
12:9:2:55. ‘Dans l’océan, dans les eaux, est ton cœur’, car l’océan est les eaux, et l’eau est la sève : avec cette sève il le fournit ainsi ; - ‘que les plantes et les eaux s’unissent à toi !’ - il lui fournit ainsi les deux sortes de sève, celle qui est dans les plantes, et celle qui est dans l’eau. Il fait deux pas vers le nord en sortant (de l’eau) ; car autant le pas est la vivacité dans l’homme : avec la vivacité qu’il y a en lui, il laisse ainsi le mal derrière lui.
12:9:2:66. Avec : « Que les eaux et les plantes nous soient amies ! » il prend de l’eau dans ses mains jointes ; car l’eau est un coup de foudre : il fait ainsi alliance avec le coup de foudre ; — et avec : « Qu’elles soient hostiles à celui qui nous hait, et que nous haïssons ! » qu’il l’asperge dans la direction où se trouve celui qui lui est haï, et il le déconcerte ainsi.
12:9:2:77. Avec (Vâg. S. XX, 20), ‘Comme celui qui est libéré du poteau, comme celui qui transpire [ p. 267 ] (est purifié) de la saleté par le bain, comme le ghee est purifié par la passoire, ainsi les eaux me purifient du péché !’ il fait flotter son vêtement : de même qu’on arracherait un roseau de son fourreau, ainsi il l’arrache à tout mal. Il se baigne, et (ainsi) chasse les ténèbres (du péché) de lui-même.
12:9:2:88. [^663], avec Vâg. S. XX, 21,] « De l’obscurité nous nous sommes élevés », — l’obscurité est le mal : c’est l’obscurité, le mal, il s’en éloigne ainsi ; — « contemplant la lumière supérieure [5] », — ce monde (terrestre) est plus élevé que l’eau : c’est sur ce monde qu’il s’établit ainsi ; — « Dieu Sûrya, avec les dieux, la plus haute lumière », — Sûrya, la plus haute lumière (gyotis), est le monde céleste : c’est dans le monde céleste qu’il s’établit ainsi définitivement. Il marche sans se retourner et s’approche de l’Âhavanîya, —
12:9:2:99. Avec (Vâg. S. XX, 22), ‘Le long des eaux j’ai marché aujourd’hui’, — l’essence des eaux qu’il s’assure ainsi ; — ‘à leur essence nous nous sommes unis’, — l’essence des eaux qu’il prend ainsi pour lui ; — ‘riche en sève, ô Agni, je suis venu : unis-moi (fournis-moi) de splendeur, de progéniture et de richesse !’ il invoque ainsi une bénédiction.
12:9:2:1010. Avec (Vâg. S. XX, 23), « Tu es un allume-feu : [ p. 268 ] puissions-nous prospérer [6] ! » il prend un bâton d’allumage, car un allume-feu d’Agni (le feu) est en effet le bâton d’allumage. Avec, « Tu es un allume-feu, tu es un feu : mets le feu en moi ! » il pose le bâton d’allumage sur l’Âhavanîya : il allume ainsi le feu, et, ainsi allumé, il l’allume de feu (énergie) [7].
12:9:2:1111. S’apprêtant à offrir une bouillie à Aditi [8], il la prépare : Aditi étant cette (terre), celui qui offre la bouillie d’Aditi accomplit le sacrifice sur cette (terre), et en l’offrant s’y établit fermement. Le prix du sacrifice est une vache laitière (avec son veau) : la vache laitière étant cette (terre), il tire de cette dernière tous ses désirs. Le veau, il le donne à la première (offrande de bouillie à Aditi [9]), et la vache mère à la seconde ; car lorsqu’un veau tète la vache mère, cette dernière donne du lait lorsqu’elle est donnée, et d’elle, lorsqu’elle est donnée, il tire ainsi tous ses désirs.
12:9:2:1212. À ce propos, ils disent : « Certes, celui qui descend à l’eau pour le bain purificatoire retombe de ce monde ! » Eh bien, lorsqu’il est sorti du bain, il offre un plat de lait caillé à Mitra et à Varuna ; or Mitra est ce monde (terrestre), [ p. 269 ] Varuna un monde au-delà, et le plat de lait caillé est ce qu’il y a ici entre (ces deux-là) : ainsi, lorsqu’il offre le plat de lait caillé à Mitra et à Varuna, il s’établit dans ces mondes. Et Mitra, en effet, est l’inspiration, Varuna l’expiration, et le plat de lait caillé la nourriture : ainsi, lorsqu’il offre le plat de lait caillé à Mitra et à Varuna, il s’établit finalement dans l’air vital, dans la nourriture.
12:9:3
12:9:3:11. Or, Dushtarîtu Paumsâyana avait été expulsé du royaume qui lui était parvenu depuis dix générations ; et les Sriñgayas expulsèrent également Revottaras Pâtava Kâkra Sthapati.
12:9:3:22. Il dit à Dushtarîtu Paumsâyana : « J’accomplirai le Sautrâmanî pour toi, et je t’accorderai la domination sur les Sriñgayas. » — « Qu’il en soit ainsi ! » répondit-il. Il l’accomplit donc pour lui.
12:9:3:33. Or Balhika Prâtipîya, le roi Kauravya, entendit (les gens dire) ceci : « Il y a ce Dushtarîtu Paumsâyana qui a été expulsé du royaume qui lui est parvenu depuis dix générations : pour lui, ce Kâkra Sthapati veut accomplir le Sautrâmanî et lui conférer la domination sur les Sriñgayas. »
12:9:3:44. Il dit : « Je vais simplement lui dire que s’il veut lui conférer la domination, il l’exclura en effet de la domination. » Il vint à lui à ce moment particulier (du sacrifice) où les coupes (de lait et de liqueur) sont tirées.
12:9:3:55. Il dit : « Sthapati Kâkra, ils disent que la liqueur Surâ ne doit pas être offerte dans le feu de l’Âhavanîya, ni ailleurs que dans l’Âhavanîya : si tu offres [ p. 270 ] de la liqueur Surâ dans l’Âhavanîya, tu provoqueras une confusion sociale et une répétition du sacrifice [10], et si tu le fais ailleurs que dans l’Âhavanîya, tu l’excluras (le roi) de la domination, et tu ne le placeras pas en domination, ni ne lui conféreras de domination. »
12:9:3:66. Il répondit : « Je n’offrirai pas de boisson de Surâ dans l’Âhavanîya ni ailleurs que dans l’Âhavanîya, ainsi je ne provoquerai pas de confusion sociale ni de répétition du sacrifice, et je ne l’exclurai pas de la domination ; je le placerai dans la domination, et je lui conférerai la domination. »
12:9:3:77. Il dit : « Comment donc feras-tu cela ? » Il lui dit alors ceci : — Au début, en effet, ce Yagña (sacrifice, m.), le Sautrâmanî, était avec les Asuras. Il s’avança vers les dieux. Il arriva aux eaux, et les eaux l’accueillirent, d’où les gens accueillent un homme meilleur lorsqu’il vient à eux. Ils lui dirent : « Nous t’en prions, viens, révérend ! »
12:9:3:88. Il dit : « Non, j’ai peur : conduisez-moi en avant ! » — « De quoi as-tu peur, révérend monsieur ? » demandèrent-ils. — « Des Asuras », dit-il. — « Soit donc ! » dirent-ils. Les eaux l’ont conduit en avant, d’où celui qui est le protecteur conduit en avant celui qui a peur ; et dans la mesure où les eaux l’ont conduit en avant (pra-nî) donc les eaux (elles-mêmes) sont « conduites en avant » : c’est la raison pour laquelle elles sont (appelées) Pranîtâh [11] ; et, en vérité, fermement établi est celui qui connaît ainsi cette nature du Pranîtâh. [ p. 271 ] 12:9:3:99. Or, les offrandes avaient été faites, mais le feu n’avait pas encore été porté [12] (les oblations), lorsque les Asuras vinrent à sa poursuite. Au moyen du feu environnant, les dieux excluaient leurs rivaux hostiles, les Asuras, du Yagña (le sacrifice) ; et de la même manière, celui-ci, au moyen du feu environnant, exclut maintenant son ennemi malveillant du sacrifice.
12:9:3:1010. En vérité, cette Âhavanîya est le ventre (siège) des dieux, et ces deux feux [13] de chaque côté sont ses ailes immortelles : ainsi, quand ils accomplissent le sacrifice sur l’Âhavanîya, ils accomplissent en effet le sacrifice pour les dieux dans le ventre des dieux ; et, en vérité, le sacrifice continu s’incline vers lui, et le sacrifice n’est pas coupé de celui qui sait ainsi cela, ou pour qui, sachant cela, ce rite sacrificiel est accompli.
12:9:3:1111. Sur le feu du nord, ils offrent (des libations) les coupes de lait, sur le feu du nord, ils cuisent les animaux sacrificiels : les animaux sacrificiels, tout en étant mortels, il les place ainsi dans le ventre immortel, et ceux qui sont mortels, il les fait renaître (de nouveau) hors du ventre immortel ; et, en vérité, quiconque sait cela ainsi, ou celui pour qui, sachant cela, ce rite sacrificiel est accompli, prévient la mort récurrente de son bétail, et le sacrifice ne lui est pas retranché.
12:9:3:1212. Sur le feu du sud, ils offrent (des libations) les coupes de Surâ-liqueur, près du feu du sud [ p. 272 ] ils purifient (la liqueur) avec trois passoires : les Pères, tout en étant mortels, il les place ainsi dans le ventre immortel, et ceux qui sont mortels, il les fait renaître (de nouveau) hors du ventre immortel ; et, en vérité, quiconque sait ainsi cela, ou celui pour qui, sachant cela, ce rite sacrificiel est accompli, prévient la mort récurrente des Pères, et le sacrifice n’est pas retranché de lui.
12:9:3:1313. Or, dans la mesure où ces deux feux sont pris de l’Âhavanîya, ils sont des Âhavanîyas (feux d’offrande), et dans la mesure où ils n’atteignent pas de nouveau l’Âhavanîya, ils ne sont pas des Âhavanîyas : il obtient ainsi les deux sortes d’oblations, celle qui est (offerte) sur l’Âhavanîya, et celle qui est (offerte) sur ce qui n’est pas une Âhavanîya — à la fois ce qui est offert et ce qui ne l’est pas.
Il (Balhika Prâtipîya) rentra alors chez lui et dit : « Il n’en est pas ainsi (comme nous l’avions pensé) : ce royaume des Sriñgayas appartient maintenant à Dushtarîtu ; c’est de telle et telle manière que ce Kâkra Sthapati a été accompli ce jour-là lors du sacrifice. »
12:9:3:1414. Sur le feu du nord, ils accomplissent ainsi les rites des animaux sacrificiels, les gâteaux (d’animaux), et les coupes de lait, et quel autre (rite) il y a : ce sont les dieux, dans le monde des dieux, qu’il satisfait ainsi, et, ainsi satisfaits, ils le satisfont, et il gagne le monde des dieux.
12:9:3:1515. Dans le feu du sud, ils offrent (des libations) les coupes de Surâ-liqueur, près du feu du sud, ils purifient (la liqueur) avec des passoires triples : ce sont les Pères, dans le monde des Pères, qu’il satisfait ainsi, et, ainsi satisfaits, ils le satisfont, et il gagne le monde des Pères.
12:9:3:1616. En vérité, le Sautrâmanî est le même que le [ p. 273 ] corps, d’où il est (clairement) défini, car défini est le corps. Et (Indra) Vayodhas (le dispensateur de force), est le monde, d’où il est indéfini [14], car indéfini est le monde. Le Sautrâmanî est le corps (tronc), et l’Aindra (victime) et (celui de) Vayodhas [15] sont les deux bras ; et comme il y a ces deux offrandes animales de chaque côté (du Sautrâmanî), donc ces deux bras sont de chaque côté du corps. Et comme l’animal sacrificiel, ainsi le poteau sacrificiel ; et comme il y a ces deux poteaux de chaque côté du poteau du Sautrâmanî (taureau d’Indra), donc ces deux bras sont de chaque côté du corps [16].
259:5 C’est-à-dire le Purusha, Agni-Pragâpati; et le Sacrificateur. ↩︎
260:1 C’est parce que pour un homme d’une autre caste, la boisson spiritueuse ne serait pas ‘anâdyâ’, mais consommable, et donc elle le consumerait dans l’autre monde. ↩︎
260:2 Les deux termes ‘ântrâni’ et gudâh’ sont généralement pris comme synonymes ; ce dernier terme désigne probablement les intestins inférieurs ou plus gros ; cf. Vâg. S. XIX, 86. ↩︎
260:3 Voir XII, 7, 3, 22. ↩︎
264:1 Des trois premiers versets, le texte ne cite que le premier pâda, le reste ayant été fourni dans la traduction. ↩︎
265:1 Cf. III, 8, 5, 10, où le texte varie légèrement : « Qu’ils disent, nous jurons par l’Inviolable (les vaches ou les eaux), par Varuna, délivre-nous de là, ô Varuna ! » ↩︎
266:1 Cf. II, 5, 2, 47; IV, 4, 5, 22, où la formule contient ‘ava ayâsisham’ (correct, — ‘avec l’aide des dieux, j’ai effacé le péché commis contre les dieux’) au lieu de ‘ava yakshi’. ↩︎
267:1 Après avoir revêtu des vêtements propres, le Sacrificateur et sa femme sont conduits dehors par l’Unnetri, le mantra étant murmuré en même temps ; et ils retournent ensuite avec les prêtres à l’aire d’offrande, tandis que l’hymne Âmatrîyâ (sur le Rig-veda S. VIII, 48, 3, ‘nous avons bu du Soma . . .’) est chanté : voir partie ii, p. 385, note 2 ; Kâty. Sraut. X, 9, 7. ↩︎
267:2 Mahîdhara prend ‘svar’ dans le sens de ‘svarga’, le ciel ; tandis que le Brâhmana semble plutôt le prendre comme se référant à la terre ou à la terre sèche sur laquelle marche maintenant le Sacrificateur. ↩︎
268 : 1 Le texte de la formule « edhoऽsy edhishîmahi » est évidemment destiné à suggérer une connexion (réelle ou allitérative) entre « edha » (racine « indh ») et le verbe final (racine « edh »). ↩︎
268:2 Selon Kâty. XIX, 5, 20, et Mahîdhara, il offre maintenant sur le petit bois une oblation de ghee, avec le texte, Vâg. S. XX, 23, ‘Ici viennent la terre, l’aurore, le soleil et tout ce monde.’ ↩︎
268:4 Cette offrande a lieu au début de l’exécution du Sautrâmanî, cf. Kâty. Sr. XIX, 1, 5-10. Le plat de lait caillé qui, selon ce paragraphe, doit suivre le deuxième pap d’Aditi, peut, selon Kâtyâyana, être offert avant lui. ↩︎
270:1 Probablement dans la mesure où les coupes de lait y sont offertes auparavant. ↩︎
270:2 Pour cette jarre pleine d’eau consacrée, utilisée lors du sacrifice, voir partie i, pp. 9, note ; 265. ↩︎
271:1 Sur la cérémonie appelée « paryagnikaranam », voir partie i, p. 145, note ; partie ii, p. 187, note. ↩︎