13:6:1
13:6:1:11. Purusha Nârâyana désira : « Si seulement je surpassais tous les êtres ! Si seulement j’étais tout ici (cet univers) ! » Il vit cette performance sacrificielle de cinq jours, le Purushamedha, et le prit [^1049], et fit une offrande avec ; et ayant fait une offrande avec, il surpassa tous les êtres et devint tout ici. Et, en vérité, celui qui, sachant cela, accomplit le Purushamedha, ou qui sait même cela, surpassa tous les êtres et devint tout ici.
13:6:1:22. Pour cette (offrande), il y a vingt-trois Dîkshâs, douze Upasads et cinq Sutyâs (jours de Soma). Ceci, étant une (exécution) de quarante jours, y compris les Dîkshâs et les Upasads, équivaut à un Virâg [^1050], car le Virâg se compose de quarante syllabes : [Vâg. S. XXXI, 5.] ‘De là [^1051] Virâg (f.) est né, et de Virâg le Pûrusha.’ [ p. 404 ] Ceci est donc ce Virâg, et de ce Virâg il (le Sacrificateur) engendre le Purusha, le Sacrifice.
13:6:1:33. Or ces (quarante jours) sont quatre décennies ; et quant à l’existence de ces quatre décennies, c’est pour l’obtention de ces mondes, aussi bien que des régions : par la première décennie ils [^1052] ont obtenu même ce monde (terrestre), par la seconde l’air, par la troisième le ciel, et par la quatrième les régions (quartiers) ; et de la même manière le Sacrificateur, par la première décennie, obtient même ce monde (terrestre), par la seconde l’air, par la troisième le ciel, et par la quatrième les régions — et, en effet, autant ces mondes et ces régions sont, autant est tout cet (univers) ; et le Purushamedha est tout : ainsi en est-il pour qu’il obtienne et sécurise tout.
13:6:1:44. Le jour de l’Upavasatha [^1053], onze victimes sont consacrées à Agni et à Soma : la performance pour elles est la même. Il y a onze enjeux : le Trishtubh (verset) est composé de onze syllabes, et le Trishtubh est un coup de foudre, et le Trishtubh est la vigueur : avec la foudre, avec la vigueur, le Sacrificateur repousse ainsi le mal dès le début.
13:6:1:55. Les jours de Sutyâ sont les victimes (Savanîya) de l’ensemble des onze [^1054] (pieux), — le Trishtubh se compose de onze syllabes, et le Trishtubh est un coup de foudre, et le Trishtubh est la vigueur : avec le coup de foudre, avec la vigueur, le Sacrificateur repousse ainsi dès le début le mal. [ p. 405 ] 13:6:1:66. Et, encore une fois, quant à la raison pour laquelle il y a (les victimes) de l’ensemble des onze (enjeux) : c’est pour qu’il obtienne et garantisse tout, car l’ensemble des onze (enjeux) est tout, puisque l’ensemble des onze (enjeux) est Pragâpati, et Pragâpati est tout, et le Purushamedha est tout.
13:6:1:77. Or ce Purushamedha est une performance sacrificielle de cinq jours — le sacrifice est quintuple, la victime est quintuple, et cinq saisons sont une année : tout ce qui existe parmi les cinq sortes, soit concernant la divinité, soit concernant le soi (corps), tout ce qu’il obtient ainsi.
13:6:1:88. Le premier jour est un Agnishtoma ; puis (suit) un Ukthya, puis un Atirâtra, puis un Ukthya, puis un Agnishtoma : ce (sacrifice) a donc de la lumière (gyotis [1]) des deux côtés, et un Ukthya des deux côtés (de l’Atirâtra central).
13:6:1:99. C’est un sacrifice de cinq jours, comme un grain d’orge au milieu [2] ; car le Purushamedha est ces mondes, et ces mondes ont de la lumière des deux côtés — par Agni (le feu sacrificiel) d’un côté, et par Âditya (le Soleil) de l’autre : par conséquent, il a de la lumière des deux côtés. Et l’Ukthya est la nourriture, et l’Atirâtra le corps (soi) ; et parce qu’il y a ces Ukthyas de chaque côté de l’Atirâtra, ce corps est donc entouré de nourriture. Et cet Atirâtra qui est le plus grand d’entre eux est au milieu, c’est par là qu’il (le corps, ou sacrifice) est comme un grain d’orge (yava) au milieu ; et, en vérité, [ p. 406 ] quiconque sait cela repousse (yu) son ennemi détestable : « Lui seul existe, pas son ennemi détestable », ainsi disent-ils de lui.
13:6:1:1010. Le premier jour est pour lui ce même monde (terrestre), et la saison du printemps [3] est aussi ce son monde (terrestre) ; et le deuxième jour est ce qu’il y a au-dessus de ce monde (terrestre) et au-dessous de l’air, et la saison d’été est aussi cette (partie) de celui-ci ; et le jour central est son air, et les saisons des pluies et de l’automne sont aussi son air ; et le quatrième jour est ce qu’il y a au-dessus de l’air et au-dessous du ciel, et la saison d’hiver est aussi cette (partie) de celui-ci ; et son cinquième jour est le ciel, et la saison de la rosée est aussi son ciel : ainsi en est-il des divinités.
13:6:1:1111. Quant au corps [4], le premier jour est celui des pieds, et le printemps est aussi celui des pieds ; le deuxième jour est celui qui est au-dessus des pieds et au-dessous de la taille, et l’été est aussi cette partie de celui-ci ; le jour central est celui qui est à la taille, et les saisons des pluies et de l’automne sont aussi sa taille ; le quatrième jour est celui qui est au-dessus de la taille et au-dessous de la tête, et l’hiver est aussi cette partie de celui-ci ; et le cinquième jour est sa tête, et la saison de la rosée est aussi sa tête : ainsi ces mondes, ainsi que l’année et le soi (du sacrificateur), passent dans le Purushamedha pour l’obtention et la sécurisation de tout, car, en vérité, ces mondes sont tout, et l’année est tout, et le soi est tout, et le Purushamedha est tout.
[ p. 407 ]
13:6:2
13:6:2:11. Et quant à la raison pour laquelle on l’appelle Purushamedha : — La forteresse (pur) est sans aucun doute ces mondes, et le Purusha (esprit) est celui qui souffle ici (le vent), il demeure (sî) dans cette forteresse (pur) : par conséquent, il est le Purusha. Et toute nourriture qu’il y a dans ces mondes est son ‘medha’, sa nourriture ; et dans la mesure où c’est son ‘medha’, sa nourriture, c’est pourquoi (on l’appelle) Purushamedha. Et dans la mesure où à ce (sacrifice) il saisit [5] des hommes (purusha) propres au sacrifice (medhya), c’est pourquoi aussi on l’appelle Purushamedha.
13:6:2:22. Il les saisit au jour central, car le jour central est l’air, et l’air est la demeure de tous les êtres ; et, en effet, ces victimes sont aussi de la nourriture, et le jour central est le ventre : il met ainsi de la nourriture dans le ventre.
13:6:2:33. Il les saisit par décennies [6] pour l’obtention [ p. 408 ] de toute nourriture, car le Virâg se compose de dix syllabes, et le Virâg est toute nourriture [7].
13:6:2:44. Il saisit onze décennies [8] ; le Trishtubh se compose de onze syllabes, et le Trishtubh est le coup de foudre et la vigueur : avec le coup de foudre, avec la vigueur, le Sacrificateur repousse ainsi le mal de l’intérieur de lui.
13:6:2:55. Il en saisit quarante-huit sur le bûcher central ; le Gagatî est composé de quarante-huit syllabes, et le bétail est de nature Gâgata (mobile) : au moyen du Gagatî, il (le prêtre) s’assure du bétail.
13:6:2:66. Onze à chacun des autres ; le Trishtubh se compose de onze syllabes, et le Trishtubh est le coup de foudre et la vigueur : avec le coup de foudre, [ p. 409 ] avec vigueur, le Sacrificateur repousse ainsi le mal autour de lui.
13:6:2:77. Enfin il en saisit huit ; — le Gâyatrî est composé de huit syllabes, et le Gâyatrî est le Brahman (n.) : il fait ainsi du Brahman la chose ultime de cet univers, d’où ils disent que le Brahman est la chose ultime de cet univers.
13:6:2:88. Ceux-ci (huit) sont sacrés pour Pragâpati, Pragâpati est assurément le Brahman, car Pragâpati est de la nature du Brahman [9] : par conséquent ils sont sacrés pour Pragâpati.
13:6:2:99. Lorsqu’il s’apprête à amener les victimes, il offre ces trois oblations à Savitri, avec (Vâg. S. XXX, 1-3), « Dieu Savitri, (accélère le sacrifice, hâte le seigneur du sacrifice à sa part) ! » — « Puissions-nous obtenir cette glorieuse lumière du Dieu Savitri, (qui inspirera nos prières) ! » — « Éloigne de nous tous les troubles, ô Dieu Savitri : accorde-nous ce qui est de bon augure ! » Il plaît ainsi à Savitri, et ainsi satisfait de lui, il pousse (accélère) ces hommes (sacrificiels), et il les saisit poussés par cela (Savitri).
13:6:2:1010. Pour le sacerdoce, il saisit un Brâhmana, car le Brâhmana est le sacerdoce : il joint ainsi le sacerdoce au sacerdoce [10] ; — pour la noblesse, il saisit un Râganya, car le Râganya est la noblesse : il joint ainsi la noblesse à la noblesse ; — pour les Maruts (il saisit) un Vaisya, car les Maruts sont les clans (paysans) : il joint ainsi la paysannerie à la paysannerie ; — [ p. 410 ] pour le travail (religieux), il saisit un Sûdra, car le Sûdra est travail : il joint ainsi travail au travail ; — selon leur forme particulière, il fournit ainsi à ces divinités des victimes, et, ainsi fournies, elles lui fournissent tous ses objets de désir.
13:6:2:1111. Il fait offrande avec du ghee, car le ghee est un fer ardent : au moyen de ce fer ardent, il le dote ainsi (le Sacrificateur) d’un fer ardent. Il fait offrande avec du ghee, car cela – à savoir le ghee – est la ressource précieuse des dieux : il leur fournit ainsi leur ressource précieuse, et, ainsi fournis, ils lui fournissent tous ses objets de désir.
13:6:2:1212. Au moyen du Purusha Nârâyana (litanie), le prêtre brahmane (assis) à leur droite (au sud) loue les hommes attachés (aux poteaux) avec cet hymne de seize vers (Rigv. X, 90, Vâg. S. XXXI, 1-16), « Le Purusha aux mille têtes, aux mille yeux, aux mille pieds [11] . . … » — ainsi (il le fait) pour obtenir et sécuriser tout, car tout ici est composé de seize parties, et le Purushamedha est tout : en disant ainsi : « Tu es un tel, tu es un tel », il le loue et, par là même, le magnifie (Purusha) ; mais il parle aussi par là de lui, tel qu’il est. Or, les victimes avaient été entourées du feu, mais elles n’étaient pas encore massacrées, —
13:6:2:1313. Alors une voix [12] lui dit : « Purusha, ne consomme pas (ces victimes humaines [13]) : si tu les consommais, l’homme (purusha) mangerait l’homme. » En conséquence, dès que le feu eut été porté autour d’eux, il les libéra et offrit des oblations aux mêmes divinités [14], et ainsi gratifia ces divinités, et, ainsi gratifiées, elles le gratifièrent de tous les objets de désir.
13:6:2:1414. Il fait une offrande avec du ghee, car le ghee est un métal ardent : avec du métal ardent, il lui confère ainsi du métal ardent.
13:6:2:1515. Il conclut avec ceux de l’ensemble des onze (enjeux), — le Trishtubh se compose de onze syllabes, et le Trishtubh est le coup de foudre et la vigueur : avec le coup de foudre, avec la vigueur, le Sacrificateur repousse ainsi le mal de l’intérieur.
13:6:2:1616. L’Udayanîyâ (oblation finale) étant accomplie, il saisit onze vaches stériles, consacrées à Mitra-Varuna, au Visve Devâh et à Brihaspati [15], dans le but de conquérir ces divinités. Et quant à celles de Brihaspati étant les dernières, Brihaspati est véritablement le Brahman (n.), et ainsi il s’établit finalement dans le Brahman. [ p. 412 ] 13:6:2:1717. Et quant à la raison pour laquelle il y en a onze, le Trishtubh se compose de onze syllabes, et le Trishtubh est la foudre et la vigueur : avec la foudre, avec la vigueur, le Sacrificateur repousse ainsi le mal de l’intérieur. Le Traidhâtavî est l’offrande finale (Udavasânîyâ) : la portée mystique est la même (qu’avant [16]).
13:6:2:1818. Quant aux frais sacrificiels, il y a, vers le milieu du royaume, autre que les terres et les biens des Brâhmana, mais y compris les hommes, le quartier oriental appartient aux Hotri, le sud aux Brahmanes, l’ouest aux Adhvaryus et le nord aux Udgâtris ; et les Hotrikas partagent cela avec eux.
13:6:2:1919. Et si un Brâhmana accomplit le sacrifice, il doit donner tous ses biens afin d’obtenir et de sécuriser tout, car le Brâhmana est tout, et tous ses biens sont tout, et le Purushamedha est tout.
13:6:2:2020. Et ayant pris les deux feux en lui-même [17], et adoré le soleil avec l’Uttara-Nârâyana (litanie, à savoir Vâg. S. XXXI, 17-22), qu’il se rende dans la forêt sans regarder autour de lui ; et ce (lieu), en effet, est à l’écart des hommes. Mais s’il souhaite vivre au village, qu’il reprenne les deux feux dans les bâtons à baratter, et après avoir adoré le soleil avec l’Uttara-Nârâyana (litanie), qu’il demeure chez lui, et qu’il offre les sacrifices qu’il peut [ p. 413 ] pouvoir se le permettre. Mais, en vérité, ce (sacrifice) ne doit pas être accordé à tout le monde, de peur de tout accorder à tout le monde, car le Purushamedha est tout ; mais on ne peut l’accorder qu’à quelqu’un qu’on connaît, qui est versé dans les écritures sacrées et qui peut nous être cher, mais pas à tout le monde.
I. 1. À la prêtrise (il consacre) un Brâhmana — 2. À la noblesse un Kshatriya — 3. Aux Maruts un Vaisya — 4. À la pénitence (épreuve, tapas) un Sidra — 5. Aux ténèbres un voleur — 6. À l’enfer un meurtrier — 7. Au mal un eunuque — 8. Au troc d’une femme impudique (ayobhû [19]) — 9. Au désir d’une prostituée (pumskalû) — 10. Au cri (atikrushta) un ménestrel (mâgadha) — 11. À la danse un héraut (barde, sûta) — 12. À chanter un acteur (sailûsha)—13. À la loi un conseiller (sabhâkara)—14. À plaisanter un homme timide—15. À amuser (narma) un bavard—16. À rire (hasa) un artisan (kâri,? chanteur de louanges)—17. À faire plaisir (ânanda) l’ami d’une femme—18. À jouir le fils d’une jeune fille—19. À l’habileté un charron—20. À la persévérance un charpentier—21. À chauffer (tapas) un potier—22. À façonner un mécanicien—23. À belle forme un bijoutier—24. À beauté un barbier [20]\—25. À la flèche un fabricant de flèches—26. À l’arme un archetier—27. À travailler un fabricant de cordes d’arc—28. À destin un cordier—29. À la mort un chasseur — 30. À la fin (antaka) un gardien de chien — 31. Aux rivières un pêcheur (pauñgishtha) — 32. À l’ogresse (des terres désolées) un [ p. 414 ] Nishâda [21]\— 33. À l’homme-tigre (? loup-garou) un monomane — 34. Aux Gandharvas et aux Apsaras un paria errant (vrâtya) — 35. Aux équipes (? prayug) un fou — 36. Aux serpents et aux démons un imbécile (? apratipad) — 37. Aux dés un joueur — 38. À l’impassibilité [22] un non-joueur — 39. Aux diables (pisâkas) une travailleuse de canne (vannière) — 40. Aux lutins (yâtudhâna) une travailleuse d’épines — 41. Aux relations avec un galant — 42. À la maison un amant — 43. À troubler un frère aîné célibataire dont le frère cadet est marié — 44. À la calamité un frère cadet marié avant son frère aîné — 45. À l’échec [23] le mari d’une sœur cadette dont la sœur aînée est célibataire — 46. À la réparation un artiste en broderie — 47. À l’accord une pratiquante de sorts d’amour — 48. À la loquacité (prakâmodya) un serviteur.
II. 1. Colorer un adhérent dévoué — 2. Fortifier un donateur — 3. Aux excroissances [24] bossu — 4. Gaîté un nain — 5. Aux portes un boiteux [25] — 6. Endormir un aveugle — 7. À l’injustice un sourd — 8. Aux moyens de purification (? purge) un médecin — 9. À la connaissance un astronome — 10. Au désir d’apprendre celui qui pose des questions — 11. Au désir d’ajouter à ses connaissances celui qui est donné à poser des questions sur (tout).
III. 1. Aux limites (de la terre ou de la propriété) un arbitre — 2. Aux ruines un gardien d’éléphants — 3. À la hâte un palefrenier — 4. À l’épargne un bouvier — 5. À la vigueur un berger — 6. À la fougue ardente un chevrier — 7. Au rafraîchissement (? nourriture) un cultivateur du sol — 8. À la douce boisson (? nectar) le distillateur de liqueur — 9. Au bonheur le gardien d’une maison — 10. À la prospérité un possesseur de richesses — 11. À la surintendance un portier adjoint [26].
IV. 1. À la lumière un ramasseur de bois de chauffage — 2 : À la brillance [ p. 415 ] un allume-feu — 3. À la sphère solaire un aspergeur (oint d’un roi) — 4. Au plus haut des cieux un distributeur (de portions) — 5. Au monde des dieux un sculpteur (de portions) — 6. Au monde des hommes un disperseur (? assaisonneur [27]) — 7. À tous les mondes un verseur (de boisson [28]) — 8. À la pourriture et au meurtre un baratteur [29] — 9. Au sacrifice (animal) (ou à l’essence sacrificielle) une blanchisseuse — 10. À la concupiscence une teinturière — 11. À un querelleur d’humeur voleuse.
V. 1. Homicide involontaire d’un informateur — 2. Discrimination d’un portier — 3. Inattention d’un portier auxiliaire [30] — 4. Force (cf. II, 2) d’un serviteur — 5. Abondance d’un serviteur — 6. A l’agréable qui parle agréablement — 7. Sécurité d’un cavalier — 8. Au ciel (svarga loka) d’un marchand de parts (cf. IV, 5) — 9. Au plus haut des cieux d’un distributeur (de parts ; cf. IV, 4) — 10. Colère de celui qui rend le fer rouge — 11. Colère d’un fuyard (? d’un cédant, d’un lâche).
VI. 1. À l’application un joug - 2. Au chagrin celui qui est prêt à attaquer - 3. À la demeure paisible un déjoueur - 4. Aux montées et aux descentes celui qui se tient sur trois jambes (de caractère ferme) - 5. À la forme corporelle un hautain (?) - 6. À la vertu une femme qui prépare des onguents - 7. À la calamité (cf. I, 44) une femme qui fabrique des fourreaux - 8. À Yama (le dieu de la mort) une femme stérile - 9. À Yama [31] celle qui porte des jumeaux - 10. À Atharvan celle qui a fait une fausse couche - 11. Au samvatsara (la première année du cycle de cinq ans) celle qui est en cours.
VII. 1. Au parivatsara (la deuxième année) celui qui n’a pas encore eu d’enfants - 2. À l’idâvatsara (la troisième année) celui qui transgresse (les liens matrimoniaux) - 3. À l’idvatsara (la quatrième année) celui qui outrepasse (les limites de la bienséance) - 4. Au vatsara (la cinquième année) celui qui est épuisé - 5. À l’année celui qui a les cheveux gris - 6. Au Ribhus un fourreur - 7. Au Sâdhyas un tanneur - 8. Aux lacs un pêcheur (dhaivara) - 9. Aux eaux stagnantes un batelier - 10. Aux étangs un Bainda [32]\ - 11. Aux roseaux celui qui vit de viande séchée (ou de poisson).
[ p. 416 ]
VIII. 1. À la rive opposée un 'mârgâra [33]'—2. À la rive proche un pêcheur (kevarta)—3. Aux bas-fonds un Ânda [34]\—4. Aux endroits inégaux (? profonds) un pêcheur (mainâla)—5. Aux sons (svana) un Parnaka [35]\—6. Aux cavernes un Kirâta (bûcheron)—7. Aux crêtes des montagnes un Gambhaka [36]\—8. Aux montagnes un Kimpurusha [37]\—9. Au dégoût un Paulkasa [38]\—10. Pour colorer un ouvrier en or (cf. I, 23)—11. À la balance (paire de balances) un marchand.
IX. 1. À la fin de la soirée, celui qui est épuisé — 2. À tous les êtres (esprits) un lépreux (sidhmala) — 3. À la bonne fortune, celui qui est éveillé — 4. À la malchance, celui qui est endormi — 5. À troubler (cf. I, 43) un marchand de nouvelles — 6. À l’adversité, celui qui est sans esprit — 7. À s’effondrer, un gaspilleur [39]\— 8. Au roi des dés, un joueur (cf. I, 37) — 9. Au Krita (-die) celui qui profite des erreurs du jeu [40]\— 10. Au Tretâ (-die) celui qui joue selon un plan (régulier) [41]\— 11. Au Dvâpara (-die) celui qui projette de dépasser [41:1] (son partenaire de jeu).
X. 1. À l’Âskanda [42] (-die) un poste de la salle de jeu [43]\—2. (cf. I, 29) celui qui « s’approche » d’une vache—3. À la fin (antaka, cf. I, 30) un tueur de vaches—4. À la faim celui qui va mendier auprès de celui qui découpe une vache—5. À un malfaiteur un maître de Karaka—6. Au mal (cf. I, 7) un voleur—7. À l’écho un insulteur—8. Au bruit un [ p. 417 ] grognon—9. À la fin (anta) un bavard—10. À l’infini un muet—11. Pour articuler le son (sabda) un batteur de tambour.
XI. 1. À la joie festive un joueur de luth — 2. Au cri un joueur de flûte — 3. À la confusion (le bruit) un souffleur de conque — 4. À la forêt un forestier — 5. Aux bois brisés celui qui regarde les bois en feu — 6. Au plaisir (narma I, 15) une prostituée (I, 9) — 7. Au rire un artisan (I, 16) — 8. Au monstre marin (?) une femme tachetée [44] (?) — 9-11. Au pouvoir un chef de village, un astrologue et un héraut (? abhikrosaka).
XII. (Ajoutés à ceux du deuxième message) : 1-3. À la danse (I, 11) un joueur de luth (XI, I), un batteur de mains et un joueur de flûte (XI, 2) — 4. Au plaisir (I, 17) un musicien — 5. Pour renvoyer un homme gras — 6. À la terre un infirme — 7. Au vent un Kândâla (paria) — 8. À l’air un danseur de bâton [45] — 9. Au ciel un chauve — à. Au soleil un aux yeux jaunes — 11. Aux étoiles un de couleur bigarrée — 12. À la lune un lépreux (kilâsa, cf. IX, 2) — 13. Au jour un être de couleur claire aux yeux jaunes — 14. À la nuit, un Noir aux yeux jaunes. — Il saisit alors ces huit êtres difformes : 15. Un trop grand : 16. Un trop petit : 17. Un trop corpulent : 18. Un trop maigre : 19. Un trop clair : 20. Un trop noir : 21. Un trop chauve : 22. Un trop chevelu : ceux-ci ne doivent être ni des Sûdras ni des Brâhmanas, et sont consacrés à Pragâpati ; — 23. Un ménestrel (mâgadha, I, 10) — 24. Une prostituée (pumskalî, cf. I, 9) — 25. Un joueur (I, 37) — 26. Un eunuque (I, 7) : — ceux-ci (ne doivent pas non plus être) des Sûdras ni des Brâhmanas, et sont sacrés pour Pragâpati.
403:1 C’est-à-dire que, selon Harisvâmin, il a mis ses pouvoirs en jeu et a accompli tous ses désirs : — tatsâdhanâny upâpâdayat, tenâyam yaganena samîhitam sakalam sâdhitavân ity arthah. ↩︎
403:2 Le vers Virâg\ est constitué de pâdas décasyllabiques, la forme la plus courante étant celle de trois pâdas (ou trente syllabes), tandis qu’ici il est fait allusion à celle de quatre pâdas, et des vers Virâg\ d’un et deux pâdas existent également. Il existe également une forme parallèle du mètre Virâg\ constituée de pâdas hendeca-syllabiques (généralement trois). ↩︎
403:3 C’est-à-dire du Purusha ; cf. Rig-v. S. X, 90, 5. ↩︎
404:1 Harisvâmin fournit ‘pûrve purushâh’ (? anciens hommes, ou les sept premiers purushâh, les sept Rishis). ↩︎
404:2 C’est-à-dire la veille du sacrifice du Soma. ↩︎
405:1 Soit une forme Agnishtoma de l’ordre de sacrifice Gyotishtoma. Cf. partie iv, p. 287, note 2. ↩︎
405:2 C’est-à-dire, devenant plus grand vers le milieu, dans la mesure où l’Ukthya est — en ce qui concerne les Stotras et les Sastras, et les coupes de Soma — un sacrifice plus grand que l’Agnishtoma ; et l’Atirâtra est la plus grande forme de toutes. ↩︎
406:1 Il faut garder à l’esprit ici que le sacrifice (Pragâpati) est identique au Sacrificateur d’une part, et à l’année d’autre part. ↩︎
406:2 Ou, quant au soi, à savoir de Pragâpati (et du Sacrificateur), que le sacrifice est censé reproduire. ↩︎
407:1 C’est-à-dire qu’il les immole (symboliquement). ↩︎
407:2 L’affirmation dans paragraphes 3 et 4, selon laquelle il y a onze dizaines de victimes humaines, ne se réfère pas à la répartition réelle des victimes sur les onze pieux, mais elle est apparemment faite pour des raisons purement symboliques (à savoir en référence aux mètres Virâg et Trishtubh), et est probablement basée sur la manière dont les victimes sont énumérées dans le Vâgasaneyi-samhitâ, XXX, 5-22 (voir la traduction à la fin de ce chapitre, où elles sont cependant numérotées selon les pieux). Français Là, les onze premiers Kandikâs (5-15) sont composés des noms et des divinités de dix victimes chacun, donc ensemble de onze décennies ; tandis que parmi les Kandikâs suivants, le k. 16 comprend douze victimes, les ks. 17-22 de dix chacune, et le k. 22 de douze victimes. Le mode réel de distribution sur les différents pieux est celui mentionné dans les paragraphes 5-8, à savoir que les quarante-huit premières victimes sont attachées au pieux central, après quoi onze victimes sont attachées à chacun des dix autres pieux. Après cela, totalisant 258 victimes, le Samhitâ p. 408 énumère vingt-six victimes supplémentaires, qui, selon Mahîdhara (cf. Kâty. XXI, 1, so), doivent être ajoutées aux onze victimes du deuxième pieux, à savoir. quatorze victimes dédiées à diverses prétendues divinités ; huit victimes, consacrées à Pragâpati et n’appartenant ni aux castes Sûdra ni aux Brâhmana ; et enfin quatre autres victimes, caractérisées exactement de la même manière que les huit précédentes. On verra que de ces vingt-six victimes, seule la première série de (huit) victimes Prâgâpatya est mentionnée dans le Brâhmana, et ce comme les victimes saisies en dernier. Cette circonstance caractérise clairement les quatre dernières victimes du Samhitâ comme non reconnues par le Brâhmana ; et vu que ces quatre victimes sont déjà présentes parmi celles énumérées précédemment (bien qu’elles soient assignées à des divinités différentes), elles doivent être considérées (comme le fait le professeur Weber, Ind. Streifen, I, p. 68) comme ayant été ajoutées à la liste du Samhitâ après la composition du Brâhmana. Une conclusion similaire s’appliquera probablement aux quatorze victimes précédant les huit Prâgâpatya, bien que tout ce qu’on puisse leur reprocher soit qu’elles ne sont pas mentionnées dans le Brâhmana. ↩︎
408:1 À peine, et toute nourriture est virâg (régnant largement ou resplendissant). Dans les propositions doubles avec un terme intermédiaire, comme celle-ci, la position du sujet et du prédicat semble souvent inversée dans la deuxième proposition (cf. par exemple, XIII, 8, 1, 4), ↩︎
409:1 C’est-à-dire de l’esprit divin, l’âme du monde, dont Pragâpati est, pour ainsi dire, la personnification, ou le représentant phénoménal. ↩︎
409:2 Ou bien, il perfectionne, complète, le sacerdoce en (y ajoutant un membre du) sacerdoce. ↩︎
410:1 Pour une traduction complète de cet hymne, le Purusha-sûkta, voir J. Muir, Orig. Sanskrit Texts, vol. i, p. 9 seqq. Cp. aussi partie iv, introduction, p. xiv. ↩︎
410:2 « Une voix immatérielle », comm. ; cf. XI, 4, 2, 16, où l’on trouve également « une voix invisible » qui censure le prêtre qui brûle les oblations. Peut-être, cependant, s’agit-il de Vâk, de qui Pragâpati, au commencement, produisit les eaux ; cf. VI, 1, 1, 9. ↩︎
411:1 Ainsi (c’est-à-dire ne procédez pas à ce sacrifice humain) le commentateur, probablement à juste titre, interprète ‘samsthâpaya’ (au lieu de ‘ne tuez pas’, dict. de Saint-Pierre, bien que, pratiquement, cela reviendrait bien sûr au même), — Purusha, etân purushapasûn mâ samtishtipah, udaṅnayâdikâny aṅgâny eshâm mâ krithâ ityarthah; yadi samsthâpayishyasi tatah seshabhakshânukârena lokeऽpi purushah purusham bhakshayishyati tak kâyuktam ity abhiprâyah. De la même manière, le verset aurait dû être traduit en conséquence dans III, 7, 2, 8. ↩︎
411:2 C’est-à-dire qu’il propose avec les formules « Au Brahman, salut ! au Kshatra, salut ! » etc., qui parcourent toute la série des soi-disant divinités des victimes libérées. ↩︎
411:3 Soit trois pour chacune des deux premières divinités, et cinq pour Brihaspati. ↩︎
412 : 1 À savoir. comme indiqué V, 5, 5, 6 suiv. ↩︎
412:2 C’est-à-dire en inhalant trois fois la chaleur (ou la fumée) émise par les feux, Cf. Mânava-Dh. VI, 38 ; Baudhâyana-Dharmas. II, 17, 26. ↩︎
413:1 Comp. la traduction allemande du professeur Weber (Zeitschr. DMG, XVIII, p. 262 ss. ; Indische Streifen, I, p. 76 ss.), où sont données les variantes du Taitt. Br. et les explications des commentaires. Un grand nombre des termes utilisés (dont certains sont, en effet, expliqués de manière différente par les commentateurs) ont cependant encore une signification douteuse. Vâg. S. XXX, 5-22. ↩︎
413:2 ? Le patronyme, ou matronymique, de ce « âyobhava » est censé être le fils d’un Sûdra d’une femme Vaisya. ↩︎
413 : 3 Ou, comme Mahîdhara prend « subhe vapam », vers le bien-être du semeur de graines – einen Sämann dein Gedeihen, Weber. ↩︎
414:1 L’un des membres sauvages des tribus aborigènes. ↩︎
414:2 ? îryatâ, lit. l’état de quelqu’un qui a besoin d’être réveillé. ↩︎
414:3 ? ‘envie’ St. Petersb. Dict. (arâddhi), ↩︎
414:4 La signification de « utsâda » est douteuse ; il pourrait s’agir de « suppression », seule la signification étymologique de « ut-sad » ayant probablement suggéré la combinaison. ↩︎
414:5 Mahîdhara prend ‘srâma’ dans le sens de quelqu’un atteint d’ophtalmie (cf. srâva) : dans les deux sens, l’association d’idées est intelligible, bien qu’apparemment (comme dans d’autres cas) de nature plaisante. ↩︎
414:6 Ou, l’assistant d’un cocher, selon Mah. et Sây. (cf. V, 3). ↩︎
415:1 Mahîdhara prend ‘prakaritri’ dans le sens de ‘viksheptri’; Sây. dans celui de ‘semeur de discorde’. ↩︎
415:2 ? Sây. fait de ‘upasektri’ un compositeur de querelles (!). ↩︎
415:3 ? ‘un fauteur de discorde’, Sây. ↩︎
415:4 Ainsi aussi Mahîdhara ; conducteur de char, Sây.; cf. III, 11. ↩︎
415:5 Yamî, Taitt. Frère. ↩︎
415:6 Selon Mahîdhara, un membre d’une tribu sauvage (habitant de la jungle) ; « celui qui vit au filet », Sây. ↩︎
416:1 ‘Le fils d’un mrigâri (? chasseur),’ Mahîdhara ; ‘celui qui attrape du poisson avec ses mains’, Sây. ↩︎
416:2 Selon Mahîdhara, le fabricant de ‘bandhanâni (? cordes, ou barrages) ;’ — selon Sây., celui qui attrape du poisson au moyen de digues. ↩︎
416:3 ? Un Bhilla (Bheel, montagnard, homme des bois) ; — celui qui attrape du poisson au moyen de plumes (parna), Sây. ↩︎ ↩︎
416:4 Apparemment un homme d’une tribu vorace et carnivore. ↩︎
416:5 Apparemment un homme bas et méprisable. ↩︎
416:6 Expliqué comme quelqu’un de très basse naissance, ou plus particulièrement, comme le fils d’un Nishâda d’une femme Kshatriya. ↩︎
416:7 Littéralement un coupeur (? un dépensier). ↩︎