13:7:1
13:7:1:11. Brahman Svayambhu (l’auto-existant, n.) accomplissait des austérités [^1100]. Il dit ceci : [ p. 418 ] ‘En vérité, il n’y a pas de perpétuité dans les austérités ; eh bien, j’offrirai mon propre moi dans les créatures, et les créatures en mon propre moi.’ Et, en conséquence, en offrant son propre moi dans les créatures, et les créatures en son propre moi, il a obtenu la suprématie, la souveraineté et la seigneurie sur toutes les créatures ; et de la même manière, le Sacrificateur, en offrant ainsi toutes les essences sacrificielles [^1101] dans le Sarvamedha, englobe tous les êtres, et la suprématie, la souveraineté et la seigneurie.
13:7:1:22. Or, ce Sarvamedha est un sacrifice (Soma) de dix jours, pour qu’il obtienne et gagne toutes sortes de nourriture, car le Virâg est composé de dix syllabes, et le Virâg est toute nourriture. Lors de ce (sacrifice), il construit le plus grand autel du feu possible, car celui-ci – à savoir, le Sarvamedha – est suprême parmi toutes les performances sacrificielles : au moyen du (sacrifice) suprême, il lui permet ainsi (à lui le Sacrificateur) d’atteindre la suprématie.
13:7:1:33. Le premier jour est un Agnishtut Agnishtoma [^1102], pour qu’il gagne et conquière tous les dieux, car l’Agnishtut Agnishtoma est Agni ; et tous les dieux ont Agni (le feu sacrificiel) pour leur bouche. Les coupes de Soma qui s’y trouvent appartiennent à Agni, et les formules Puroruk [^1103] appartiennent également à Agni, afin que tout appartienne à Agni. [ p. 419 ] 13:7:1:44. Le deuxième jour est un Indrastut Ukthya, afin de conquérir et de gagner tous les dieux, car Indra est tous les dieux. Les coupes de Soma qui s’y trouvent appartiennent à Indra, tout comme les formules Puroruk lui appartiennent, afin que tout lui appartienne.
13:7:1:55. Le troisième jour est un Sûryastut, Ukthya, pour qu’il gagne et conquière tous les dieux, car Sûrya est tous les dieux. Les coupes de Soma appartiennent à Sûrya, de même que les formules Puroruk appartiennent à Sûrya, afin que tout appartienne à Sûrya.
13:7:1:66. Le quatrième jour est un Vaisvadeva, pour gagner et conquérir tous les dieux, car les Tous-Dieux (Visve Devâh) sont tous les dieux. Les coupes de Soma appartiennent aux Tous-Dieux, de même que les formules Puroruk appartiennent aux Tous-Dieux, afin que tout appartienne aux Tous-Dieux.
13:7:1:77. Le cinquième jour est un jour central pour Âsvamedhika [^1104] : à ce (sacrifice), il saisit un cheval digne du sacrifice, afin d’obtenir l’essence sacrificielle du cheval.
13:7:1:88. Le sixième jour est un Paurushamedhika [^1105] central : à ce (sacrifice) il saisit des hommes dignes du sacrifice, afin d’obtenir l’essence sacrificielle de l’homme.
13:7:1:99. Le septième jour est un Aptoryâma, pour qu’il obtienne toutes sortes de sacrifices de Soma : à ce (sacrifice) il saisit toutes sortes de (victimes) dignes du sacrifice, à la fois ce qui est animé et ce qui est [ p. 420 ] inanimé. De ceux qui ont de l’omenta, il offre l’omenta, et de ceux qui n’en ont pas, ils jettent des morceaux découpés dans la peau [^1106], et des herbes et des arbres, ils le font après les avoir coupés, - toute sorte de nourriture, sèche et fraîche, il offre, afin d’obtenir toute sorte de nourriture. Tout, il offre ; et, à chacun, il offre afin de gagner et de tout conquérir. Les omenta ayant été offerts au service du matin, et de la même manière les oblations au service du soir,
13:7:1:1010. Le huitième jour est un jour de Trinava [1], car le Trinava (stoma) est le coup de foudre, et au moyen du coup de foudre, en effet, la seigneurie (kshatra) est obtenue : au moyen du coup de foudre, il obtient ainsi la seigneurie.
13:7:1:1111. Le neuvième jour est un Trayastrisme [2], pour qu’il puisse prendre pied, car le Trayastrisme (stoma) est un point d’appui.
13:7:1:1212. Le dixième jour est un Visvagit Atirâtra avec tous les Prishthas [3], pour qu’il obtienne et remporte tout, car le Visvagit Atirâtra avec tous les Prishthas est tout, et le Sarvamedha est tout.
13:7:1:1313. Quant aux frais sacrificiels : tout ce qui se trouve vers le milieu du royaume, autre que la propriété du Brâhmana, mais y compris la terre et les hommes, le quart oriental appartient aux Hotri, le quart sud aux Brahmanes, le quart occidental aux Adhvaryus et le quart nord aux Udgâtris ; et les Hotrikas partagent cela avec eux.
13:7:1:1414. Visvakarman Bhauvana a un jour accompli ce sacrifice, et l’ayant accompli, il a surpassé tous les êtres et est devenu tout ici ; et en vérité, celui qui, sachant cela, accomplit le Sarvamedha, ou qui sait même cela, surpasse tous les êtres et devient tout ici.
13:7:1:1515. C’est Kasyapa qui officia dans son sacrifice, et c’est à ce sujet que la Terre [4] chanta aussi la strophe : « Aucun mortel ne doit me trahir ; tu as été insensé, Visvakarman Bhauvana : elle (la terre) s’enfoncera au milieu de l’eau ; vaine est ta promesse à Kasyapa. »
417:3 Cf. J. Muir, Orig. Sanskrit Texts, vol. v, p. 372. ↩︎
418:1 Ou, toutes sortes de victimes (medha). ↩︎
418:2 C’est-à-dire un sacrifice de Soma (ekâha) d’un jour de l’ordre Agnishtoma, organisé de manière à promouvoir spécialement la louange d’Agni. De la même manière, les trois ekâhas suivants sont destinés à honorer des divinités spéciales. ↩︎
418:3 C’est-à-dire les formules précédant le ‘upayâma’ (‘Tu es pris avec un support, etc.’, cf. partie ii, p. 259, note s) ou formule avec laquelle la coupe de Soma est tirée. ↩︎