14:3:1
14:3:1:11. Maintenant, le troisième, ou le sixième, ou le douzième jour [^1292], ayant combiné (les deux exécutions) du Pravargya et des Upasads [^1293], il ‘pose [^1294]’ le Pravargya, car cette tête (du tronc) est en quelque sorte posée (retirée). Après avoir rassemblé tout autour d’elle [^1295] (le pot Mahâvîra), ils [ p. 494 ] se réunissent sur le Vedi dans le Sâlâ, (entrant) par la porte d’entrée.
14:3:1:22. L’Âgnîdhra apporte alors trois fagots à l’Âhavanîya, et en allumant un, il l’offre dessus en le tenant [^1296] au niveau de la bouche (du Sacrificateur). Lorsque le sacrifice eut sa tête coupée, sa chaleur s’en échappa et entra dans ces mondes : c’est avec cette chaleur qu’il le complète ainsi.
14:3:1:33. Et quant à la raison pour laquelle (il est tenu) au niveau de la bouche, eh bien, ce qui est au niveau de la bouche est, pour ainsi dire, au-dessus ; et au-dessus, pour ainsi dire, se trouve ce monde (céleste) là-bas : ainsi il le fournit et le complète (le Pravargya) avec cette chaleur qui était entrée dans ce monde-là.
14:3:1:44. [Il offre, avec Vâg. S. XXXVIII, 18,] ‘Quel feu céleste est en toi, ô Gharma’ — juste le feu qui est céleste ; — ‘ce qui est dans la Gâyatrî et dans le Havirdhâna’ — [ p. 495 ] juste ce qui est dans la Gâyatrî (mètre) et le Havirdhâna (versé) ; — ‘que ce (feu) en toi augmente et devienne ferme : à ce (feu) en toi, salut !’ en cela il n’y a rien de caché, pour ainsi dire.
14:3:1:55. Puis, ayant allumé le second (faisceau), il l’offre en le tenant à hauteur du nombril ; car au milieu, pour ainsi dire, se trouve ce qui est à hauteur du nombril, et au milieu, pour ainsi dire, se trouve le monde aérien : ainsi il le complète et le complète avec cette chaleur qui était entrée dans le monde aérien.
14:3:1:66. ‘Ce qui est ton feu dans l’air’, juste le feu qui est dans l’air ; — ‘ce qui est dans le Trishtubh et dans l’Âgnîdhra’, juste ce qui est dans le Trishtubh (mètre) et l’Âgnîdhra (feu répandu) ; — ‘que ton (feu) augmente et devienne ferme : à ton (feu), salut !’ en cela il n’y a rien de caché, pour ainsi dire.
14:3:1:77. Puis, ayant mis le troisième (faisceau) sur le feu, il offre dessus en étant assis ; car en bas, pour ainsi dire, est celui qui est assis ; et en bas, pour ainsi dire, est ce monde (terrestre) : ainsi, par là, il le complète et le rajoute avec cette chaleur qui était entrée dans ce monde (terrestre).
14:3:1:88. ‘Ce qui est ton feu dans la terre’, — juste ce feu qui est dans la terre ; — ‘ce qui est dans le Gagatî et dans le Sadas’, juste ce qui est dans le Gagatî (mètre) et le Sadas (versé) ; — ‘que ton (feu) augmente et devienne ferme : à ton (feu), salut !’ en cela il n’y a rien de caché, pour ainsi dire.
14:3:1:99. Il (l’Adhvaryu) sort alors [^1297], avec [ p. 496 ] (Vâg. S. XXXVIII, 19), « Toi (nous te suivrons) pour la protection du Kshatra », car celui qui brille là-bas [^1298] est en effet le souverain divin : « pour la protection de ce souverain humain », veut-il dire par là ; « garde le corps du Brahman ! » — c’est-à-dire « préserve la personne du Brahman (âtman) » ; « Toi (nous te suivrons) comme un appui pour le Vis », — le Vis (peuple, clan) est sans aucun doute le sacrifice : « pour la sécurité du sacrifice », veut-il dire ainsi ; « nous te suivrons vers une nouvelle prospérité », — c’est pour la sécurité et la stabilité du sacrifice que le dit cela.
14:3:1:1010. Il dit alors (au Prastotri) : « Chantez le Sâman ! » ou « Récitez le Sâman ! » mais qu’il dise plutôt : « Chantez le Sâman ! » car ils chantent en effet le Sâman. Lorsqu’il chante le Sâman, c’est afin que les démons, les Rakshas, ne nuisent pas à ces [ p. 497 ] extérieurs au sacrifice, le corps ; car le Sâman est un répulsif contre les démons, les Rakshas.
14:3:1:1111. Il le chante sur un (verset) relatif à Agni, car Agni est le repousseur des Rakshas. Sur un Atikkhandas (verset), il le chante, car – à savoir, l’Atikkhandas (mètre redondant) est tout en mètres, donc il le chante sur un Atikkhandas (verset).
14:3:1:1212. Il chante [^1299] : « Agni brûle, rencontre les flammes, Ahâvo ! Ahâvo [^1299] ! » — c’est ainsi qu’il repousse les démons, les Rakshas, d’ici.
14:3:1:1313. Ils sortent (du terrain sacrificiel) vers le nord [^1300], le long de l’arrière de la fosse et du côté avant de l’Âgnîdhra (caserne de pompiers) — car c’est la porte du sacrifice — et continuent dans la direction où l’eau se trouve.
14:3:1:1414. Qu’il « place » cela (Pravargya) sur une île ; car, lorsqu’il est chauffé, il devient brûlant [1] ; et s’il le plaçait sur cette (terre), sa chaleur entrerait dans cette (terre) ; et s’il le plaçait sur l’eau, sa chaleur entrerait dans l’eau ; mais lorsqu’il le plaçait sur une île, ainsi, en effet, il ne nuit ni à l’eau ni à cette (terre), car dans la mesure où il ne le jette pas dans l’eau, il ne nuit pas à l’eau ; et dans la mesure où l’eau coule tout autour, l’eau étant un moyen [ p. 498 ] d’apaisement — cela ne nuit pas à cette (terre) : qu’il la place donc sur une île.
14:3:1:1515. Mais qu’il le place plutôt sur l’Uttaravedi [2] ; car l’Uttara-vedi est le sacrifice, et le Pravargya en est la tête : il restitue ainsi au sacrifice sa tête.
14:3:1:1616. Il dispose le premier Pravargya (pot) de manière à ce qu’il soit proche (de la face avant) du nombril (de l’Uttara-vedi), car le nombril nord (supérieur) est la voix, et le Pravargya est la tête : il place ainsi la voix dans la tête.
14:3:1:1717. [Il le fait, avec Vâg. S. XXXVIII, 20,] ‘Le quadruple’, — quadruple, en effet, est celui qui brille là-bas, car les quartiers sont ses angles : c’est pourquoi il dit : ‘Quatre coins’ ;—
14:3:1:1818. — « Puissant nombril de l’ordre divin », — l’ordre divin étant la vérité, il veut dire par là : « Le puissant nombril de la vérité » ; — « ce puissant (soit) pour nous de toute vie » ; — « ce puissant (soit) pour nous (un dispensateur) de la vie complète », il veut dire par là [3] ; [ p. 499 ] 14:3:1:1919. — « de la haine, de la ruse », — en cela il n’y a rien de caché, pour ainsi dire ; — « de celui qui a une autre loi, libérons-nous ! » — une autre loi, en effet, est la sienne (celle de Pravargya et du Soleil), et une autre celle des hommes [4] : c’est pourquoi il dit : « De celui qui a une autre loi, libérons-nous. » De cette façon, les deux autres (pots) sont placés à l’est de celui-ci : celui-ci est triple, car la tête est triple [5].
14:3:1:2020. Devant lui (il place) la réserve (morceau d’)argile, par lequel il met de la chair dessus (Pravargya) ; sur les deux côtés de celui-ci les deux bâtons de levage, par lesquels il lui donne deux bras ; et sur les deux côtés encore plus loin les deux louches d’offrande Rauhina, par lesquelles il lui donne deux mains.
14:3:1:2121. Sur le côté gauche (nord) (il place) la bêche, car c’est là son lieu de repos ; sur le côté droit (droit) le trône impérial, car c’est là son lieu de repos ; sur le côté gauche la peau d’antilope noire, car c’est là son lieu de repos ; de tous les côtés (sauf le côté avant) les éventails, car, les éventails étant les airs vitaux, il leur confère ainsi des airs vitaux ; il y en a trois, car il y a trois airs vitaux, l’expiration (et l’inspiration), l’inspiration et la respiration : ce sont ceux-là qu’il lui confère ainsi.
14:3:1:2222. Il place ensuite les cordes et le licol sur le plateau de support, et place (ce dernier) derrière (le [ p. 500 ] nombril) avec sa pointe vers l’est : il lui donne ainsi un ventre. De chaque côté de celui-ci les deux bols à traire (pinvana) : il lui donne ainsi deux testicules, car au moyen de ses testicules le mâle déborde (pinv). Derrière (eux) il place le poteau et la cheville : par lesquels il lui donne deux cuisses ; derrière (eux) les deux plaques Rauhina, par lesquelles il lui donne deux genoux ; et quant à ce qu’ils sont des plaques simples, c’est parce que ces genoux sont constitués, pour ainsi dire, de plaques simples (os). Derrière (eux) les deux bâtons de poussée (dhrishti), par lesquels il lui donne deux pieds, car avec les pieds on frappe hardiment (dhrishtam). Sur le côté gauche les deux monticules [6] utilisés dans la performance, car c’est leur lieu de repos ; sur le côté droit le Mârgâlîya [7], car c’est son lieu de repos.
14:3:1:2323. Il verse ensuite du lait dans ce (pot principal), avec (Vâg. S. XXXVIII, 21), ‘Ceci, ô Gharma, est le contenu de tes entrailles’ — le contenu des entrailles étant de la nourriture, c’est de la nourriture qu’il y met ainsi ; — ‘Grandis et remplis-toi ainsi !’ — en cela il n’y a rien de caché, pour ainsi dire ; — ‘et puissions-nous nous-mêmes grandir et nous remplir !’ — c’est une bénédiction qu’il invoque ainsi.
14:3:1:2424. Qu’il ne verse pas tout (le lait), de peur que la nourriture ne se détourne du Sacrificateur. — Il en laisse plus de la moitié ou plus ; et le même après-midi, il la verse dans le lait de jeûne et la tend au Sacrificateur : il accorde ainsi de la nourriture au Sacrificateur, et ainsi, en effet, la nourriture ne se détourne pas du Sacrificateur,
14:3:1:2525. Il l’asperge ensuite (l’appareil Pravargya) avec de l’eau : l’eau étant un moyen d’apaisement, il l’apaise ainsi ; il l’asperge partout : partout il l’apaise ainsi ; trois fois il asperge, car le sacrifice est triple.
14:3:1:2626. Il dit alors (au Prastotri) : « Chantez le Vârshâhara Sâman ! » — l’étalon en jachère [^1308] (vrishâ harih) est sans doute celui qui brille là-bas, et le Pravargya est aussi ce (soleil) : c’est ainsi qu’il lui plaît par là, et c’est pourquoi il dit : « Chantez le Vârshâhara Sâman [8] ! »
14:3:1:2727. Ils se purifient ensuite à la fosse. Avec (Vâg. S. XXXVIII, 23), « Que les eaux et les plantes nous soient amies », il prend de l’eau dans ses mains jointes ; car l’eau est un coup de foudre : il conclut ainsi une alliance avec le coup de foudre ; et avec : « Qu’elles soient hostiles à celui qui nous hait, et que nous haïssons ! », qu’il l’asperge dans la direction où se trouve celui qui lui est haï, et il le renverse ainsi.
14:3:1:2828. Il (le Sacrificateur) s’avance alors vers le nord-est, avec (Vâg. S. XXXVIII, 24), ‘De l’obscurité nous nous sommes levés’, — l’obscurité est [ p. 502 ] le mal : c’est l’obscurité, le mal, qu’il chasse ainsi ; — ‘contemplant la lumière supérieure’, — ce monde (terrestre) est plus élevé que l’eau : c’est sur ce monde qu’il s’établit ainsi ; — ‘Dieu Sûrya, avec les dieux, la plus haute lumière’, — Sûrya, la plus haute lumière, est le monde céleste : c’est dans le monde céleste qu’il s’établit ainsi finalement. Il marche sans se retourner et pose une bûche de bois sur l’Âhavanîya [9], avec (Vâg. S. XXXVIII, 25), « Tu es un allume-feu, tu es un feu : mets le feu en moi ! » c’est une bénédiction qu’il invoque ainsi.
14:3:1:2929. Et lors d’une pression continue du Soma, ils accomplissent également le Gharma du lait caillé et du petit-lait (Dadhi-gharma), car le Soma est le sacrifice, et le Pravargya en est la tête : il restitue ainsi au sacrifice sa tête, lors de la pression de midi, car cela, à savoir la pression de midi, est la pression spéciale d’Indra : il lui fait ainsi plaisir dans sa propre part ; lorsque le Mâdhyandina-pavamâna a été chanté, car le Mâdhyandina-pavamâna est le souffle : c’est le souffle qu’il met ainsi en lui ; avec la louche d’Agnihotra, car l’Agnihotra est la bouche des sacrifices : il met ainsi une bouche dans la tête.
14:3:1:3030. Lorsqu’on l’apporte, il dit : « Hotâr, dis ce que tu as à dire ! » car c’est le Hotri qui parle à cette occasion. Puis, s’avançant, il dit : « La nourriture de l’offrande est cuite ; » car elle l’est bel et bien. Après avoir traversé (derrière l’Âhavanîya) et appelé le Sraushat, il dit : « Prononce la formule de l’offrande ! » et offre sur le Vashat prononcé. Lorsque le Vashat est [ p. 503 ] répété, il apporte la boisson et la tend au Sacrificateur.
14:3:1:3131. Ayant sollicité une invitation [10] (et reçu une réponse des prêtres), il en boit, avec (Vâg. S. XXXVIII, 27), « Qu’il y ait en moi cette grande énergie », — une grande énergie, en vérité, est celui qui brille là-bas ; — « en moi l’aptitude, en moi l’intelligence », — il s’assure ainsi l’aptitude et l’intelligence ; — « le Gharma des triples feux brille », — car ce Gharma des triples feux brille en vérité ; — « avec la lumière brillante », — car avec la lumière brillante (le soleil) il est en vérité ; — « avec le feu, le Brahman », — car avec le feu, le Brahman, il est en vérité est,—(Vâg. S. XXXVIII, 28), ‘La semence du lait a été apportée’, — car c’est bien la semence du lait qui a été apportée ; — ‘Puissions-nous en obtenir la traite année après année !’ — c’est une bénédiction qu’il invoque ainsi. Ils se purifient ensuite à la fosse, la signification de ceci est la même que précédemment.
14:3:1:3232. Maintenant, quant aux offrandes sacrificielles, il donne la plaque d’or au Brahman ; car le Brahman est assis, et l’or est installé [11] gloire : c’est pourquoi il donne la plaque d’or au Brahman.
14:3:1:3333. Et cette vache qui a donné le lait de Gharma, il la donne à l’Adhvaryu ; car le Gharma est pour ainsi dire brûlé, et l’Adhvaryu sort (du sol sacrificiel) comme quelque chose de brûlé [12] : c’est pourquoi il la donne à l’Adhvaryu.
14:3:1:3434. Et cette vache qui a donné le lait rapide du Sacrificateur, il la donne au Hotri ; car le Hotri est le sacrifice, et le Sacrificateur est aussi le sacrifice : c’est pourquoi il la donne au Hotri.
14:3:1:3535. Et cette vache qui a donné le lait rapide pour la femme (du Sacrificateur), il la donne aux chantres, car ce sont eux, les Udgâtri, qui font, pour ainsi dire, le travail de la femme à cette occasion : c’est pourquoi il la donne aux chantres.
14:3:1:3636. Et, en vérité, quiconque enseigne ou participe à ceci (Pravargya) entre dans cette vie et cette lumière : son observance est la même qu’à la création [13].
14:3:2
14:3:2:11. Or, ceci – à savoir le sacrifice – est l’essence même de tous les êtres et de tous les dieux : après sa consommation réussie, le Sacrificateur prospère en progéniture (ou en personnes) et en bétail ; mais celui dont le Gharma (pot) est brisé est privé de sa progéniture et de son bétail. Dans ce cas, il y a expiation.
14:3:2:22. Il offre une oblation d’une pleine (cuillère de ghee) ; car la pleine signifie tout : avec tout, il guérit ainsi ce qui a échoué dans le sacrifice.
14:3:2:33. [Il offre, avec Vâg. S. XXXIX, 1,] ‘Salut aux airs vitaux avec leur suzerain !’ — le suzerain des airs vitaux, sans aucun doute, est l’esprit (l’âme), car dans l’esprit tous les airs vitaux sont établis : c’est ainsi au moyen de l’esprit qu’il guérit par là tout ce qui a échoué dans le sacrifice. [ p. 505 ] 14:3:2:44. ‘Salut à la Terre !’ — la terre, sans aucun doute, est un lieu de résidence pour tous les dieux : c’est ainsi au moyen de toutes les divinités qu’il guérit tout ce qui a échoué dans le sacrifice.
14:3:2:55. ‘Salut à Agni !’ — Agni, sans aucun doute, est le soi de tous les dieux : c’est ainsi par l’intermédiaire de toutes les divinités qu’il guérit tout ce qui a échoué dans le sacrifice.
14:3:2:66. ‘Salut à l’air !’ — l’air, sans doute, est le lieu de résidence de tous les dieux : c’est ainsi par l’intermédiaire de toutes les divinités qu’il guérit tout ce qui a échoué dans le sacrifice.
14:3:2:77. ‘Salut à Vâyu !’ — Vâyu (le vent), sans aucun doute, est le soi de tous les dieux : c’est ainsi par le moyen de toutes les divinités qu’il guérit tout ce qui a échoué dans le sacrifice.
14:3:2:88. ‘Salut au Ciel !’ — le ciel, sans doute, est le lieu de résidence de tous les dieux : c’est ainsi par l’intermédiaire de toutes les divinités qu’il guérit tout ce qui a échoué dans le sacrifice.
14:3:2:99. ‘Salut à Sûrya !’ — Sûrya (le soleil), sans aucun doute, est le soi de tous les dieux : c’est ainsi par le moyen de toutes les divinités qu’il guérit tout ce qui a échoué dans le sacrifice.
14:3:2:1010. [Vâg. S. XXXIX, 2,] ‘Salut aux Régions !’ — les régions, sans doute, sont un lieu de résidence pour tous les dieux : c’est ainsi par l’intermédiaire de toutes les divinités qu’il guérit tout ce qui a échoué dans le sacrifice.
14:3:2:1111. ‘Salut à Kandra !’ — Kandra (la lune), sans aucun doute, est le soi de tous les dieux : c’est ainsi par l’intermédiaire de toutes les divinités qu’il guérit tout ce qui a échoué dans le sacrifice.
14:3:2:1212. ‘Salut aux Nakshatras !’ — les Nakshatras [ p. 506 ] (astérismes lunaires) sont sans doute un lieu de résidence pour tous les dieux : c’est ainsi par l’intermédiaire de toutes les divinités qu’il guérit tout ce qui a échoué dans le sacrifice.
14:3:2:1313. ‘Salut aux eaux !’ — les eaux sont sans doute le lieu de résidence de tous les dieux : c’est ainsi par l’intermédiaire de toutes les divinités qu’il guérit tout ce qui a échoué dans le sacrifice.
14:3:2:1414. ‘Salut à Varuna !’ — Varuna, sans aucun doute, est le soi de tous les dieux : c’est ainsi par l’intermédiaire de toutes les divinités qu’il guérit tout ce qui a échoué dans le sacrifice.
14:3:2:1515. ‘Salut au Nombril ! Salut au Purifié [14] !’ — Ceci est indéfini, car indéfini est Pragâpati, et Pragâpati est le sacrifice : c’est ainsi Pragâpati, le sacrifice, qu’il guérit par là.
14:3:2:1616. Ce sont là treize oblations, car il y a treize mois dans l’année, et l’année est Pragâpati, et Pragâpati est le sacrifice : c’est ainsi que Pragâpati, le sacrifice, il le guérit par là.
14:3:2:1717. [Vâg. S. XXXIX, 3,] ‘Salut à la Voix !’ — il lui donne par là une bouche ; — ‘Salut au Souffle ! Salut au Souffle !’ — il lui donne par là deux narines (un nez) ; — ‘Salut à l’Œil ! Salut à l’Œil !’ — il lui donne par là deux yeux ; — ‘Salut à l’Oreille ! Salut à l’Oreille !’ — il lui donne par là deux oreilles.
14:3:2:1818. Ce sont sept oblations, or ces airs vitaux dans la tête sont au nombre de sept : ce sont eux qu’il lui donne ainsi. Il offre une dernière oblation d’une pleine (cuillère), – la pleine signifie tout : [ p. 507 ] avec tout, il guérit ainsi ce qui a échoué dans le sacrifice, –
14:3:2:1919. Avec (Vâg. S. XXXIX, 4), « Le but de l’esprit », — par l’esprit, en effet, tout est gagné ici : par l’esprit, il guérit ainsi tout ce qui a échoué dans le sacrifice ; —
14:3:2:2020. « Puis-je obtenir librement la vérité de la parole » — par la parole tout est gagné ici : par la parole il guérit ainsi tout ce qui a échoué dans le sacrifice ; — « que la forme du bétail, l’essence de la nourriture, la renommée et la prospérité m’accablent, salut ! » — une bénédiction qu’il invoque ainsi.
14:3:2:2121. Après avoir pilé cette réserve (d’argile) et l’avoir mélangée avec de l’argile en poudre, il fabrique (un pot) de forme appropriée, et le cuit de manière appropriée pour le « départ » ; et qu’il accomplisse (le sacrifice) avec celui des deux (pots) de réserve qui est ferme.
14:3:2:2222. Le Pravargya, en effet, est l’année ; car l’année est tout, et le Pravargya est tout : quand il est placé sur le feu, c’est le printemps ; quand il est brûlant, c’est l’été ; quand il déborde, c’est la saison des pluies ; mais, en vérité, quand les pluies débordent, tous les dieux et tous les êtres subsistent là-dessus ; et, en vérité, les pluies débordent pour celui qui sait ainsi cela.
14:3:2:2323. Le Pravargya, en effet, est ces mondes, car ces mondes sont tout, et le Pravargya est tout : lorsqu’il est placé sur le feu, alors il est ce monde (terrestre) ; lorsqu’il est brûlant, alors il est le monde aérien ; et lorsqu’il se déverse, alors il est ce monde (céleste) là-bas ; - mais, [ p. 508 ] en effet ; lorsque ce monde-là déborde, tous les dieux et tous les êtres subsistent là-dessus ; et, en vérité, ce monde-là déborde pour celui qui sait ainsi cela.
14:3:2:2424. Le Pravargya, en effet, est ces divinités — Agni, Vâyu et Âditya ; car ces divinités sont tout, et le Pravargya est tout : lorsqu’il est placé sur le feu, alors il est Agni ; lorsqu’il est brûlant, alors il est Vâyu (le vent) ; et lorsqu’il déborde, alors il est Âditya (le soleil) ; — mais, en vérité, lorsque ce soleil-là déborde, tous les dieux et tous les êtres subsistent sur lui ; et, en vérité, ce soleil-là déborde pour celui qui sait ainsi cela.
14:3:2:2525. Le Pravargya, en effet, est le Sacrificateur, son propre soi, sa progéniture (ou son peuple) et son bétail ; car le Sacrificateur est tout, et le Pravargya est tout. Lorsqu’il est placé sur le feu, il est alors son propre soi ; lorsqu’il est brûlant, il est sa progéniture ; et lorsqu’il déborde, il est alors son bétail ; mais, en effet, lorsque le bétail déborde (de lait), tous les dieux et tous les êtres subsistent dessus ; et, en vérité, le bétail déborde pour celui qui sait ainsi cela.
14:3:2:2626. Le Pravargya, en vérité, est l’Agnihotra, car l’Agnihotra est tout, et le Pravargya est tout : quand il (le lait de l’Agnihotra) est mis sur le feu, alors c’est le (Gharma) qui y est placé ; quand il est versé à la louche, alors c’est le (Gharma) brûlant ; et quand il est offert, alors c’est le (Gharma) débordant ; — mais, en vérité, quand l’Agnihotra déborde, tous les dieux et tous les êtres subsistent dessus ; et, en vérité, l’Agnihotra déborde pour celui qui sait ainsi cela.
14:3:2:2727. Le Pravargya, en effet, ce sont les sacrifices de la Nouvelle Lune et de la Pleine Lune ; car les sacrifices de la Nouvelle Lune et de la Pleine Lune [ p. 509 ] sont tout, et le Pravargya est tout : quand il (le havis) est mis sur le feu, alors c’est le (Gharma) placé dessus ; quand il est prêt, alors c’est le (Gharma) brûlant ; et quand il est offert, alors c’est le (Gharma) débordant ; mais, en vérité, quand les sacrifices de la Nouvelle Lune et de la Pleine Lune débordent, tous les dieux et tous les êtres subsistent dessus ; et, en vérité, les sacrifices de la Nouvelle Lune et de la Pleine Lune débordent pour celui qui sait ainsi cela.
14:3:2:2828. Le Pravargya, en effet, ce sont les sacrifices saisonniers, car les sacrifices saisonniers sont tout, et le Pravargya est tout : quand il (le havis) est mis sur le feu, alors c’est le (Gharma) placé dessus ; quand il est prêt, alors c’est le (Gharma) brûlant ; et quand il est offert, alors c’est le (Gharma) débordant ; - mais, en vérité, quand les sacrifices saisonniers débordent, alors tous les dieux et tous les êtres subsistent dessus ; et, en vérité, les sacrifices saisonniers débordent pour celui qui sait ainsi cela.
14:3:2:2929. Le Pravargya, en effet, est le sacrifice animal, car le sacrifice animal est tout, et le Pravargya est tout : quand il (la viande) est mis sur le feu, alors c’est le (Gharma) placé dessus ; et quand il est prêt, alors c’est le (Gharma) brûlant ; et quand il est offert, alors c’est le (Gharma) débordant ; - mais, en effet, quand l’offrande animale déborde, tous les dieux et tous les êtres subsistent dessus ; et, en vérité, l’offrande animale déborde pour celui qui sait ainsi cela.
14:3:2:3030. Le Pravargya, en vérité, est Soma, car Soma est tout, et le Pravargya est tout : lorsqu’il est versé, alors c’est le (Gharma) placé sur le feu ; lorsqu’il est puisé (dans les [ p. 510 ] coupes), alors c’est le (Gharma) brûlant ; et lorsqu’il est offert, alors c’est le (Gharma) débordant ; — mais, en vérité, lorsque Soma déborde, tous les dieux et tous les êtres en profitent ; et, en vérité, Soma déborde pour celui qui sait ainsi cela ; et, en vérité, aucun sacrifice, quel qu’il soit, n’est offert sans le Pravargya pour celui qui sait ainsi cela.
14:3:2:3131. Et, en vérité, quiconque enseigne ou participe à ceci (Pravargya) entre dans cette vie et cette lumière : l’observance de sa règle est la même qu’à la création [15].
493:2 Cela dépend du nombre de jours d’Upasad prévus pour la forme particulière du sacrifice du Soma à accomplir : trois, six ou douze. Chaque jour, il y aura deux Upasads, et si le Pravargya doit être accompli, autant de fois. ↩︎
493:3 Le jour avant le sacrifice du Soma, les deux exécutions du Pravargya et des Upasads sont combinées et effectuées dans la matinée, au lieu de la matinée et de l’après-midi comme c’est le cas autrement. Kâty. XXVI, 7, 1 ne fait pas référence à l’exécution du Pravargya ce jour-là, mais remarque simplement qu’« à la fin des Upasads (c’est-à-dire de la combinaison des Upasads, comm.) la suppression du Pravargya » a lieu. Âpast. XV, 12, 4-6, d’autre part, indique clairement que le nombre total d’exécutions du Pravargya doit être le double de celui des jours d’Upasad. ↩︎
493:4 La « mise en place » (utsâdana) du Pravargya est l’expression technique désignant le retrait et la disposition ordonnée (sous la forme d’un homme) de l’appareil utilisé pour la cérémonie du Pravargya. ↩︎
493:5 Après avoir rassemblé les instruments, ils les sortent du sâlâ p. 494 et les déposent près du piquet Antahpâtya, à quelques pas de la porte d’entrée (tandis que Âpast. les fait poser sur le siège du trône placé au nord de l’Âhavanîya). ↩︎
494:1 Selon le comm. sur Kâty. XXVI, 7, 4, c’est l’Adhvaryu qui, après avoir versé quatre fois dans la cuillère à offrande, distribue ce ghee successivement sur les trois fagots de bâtons, à savoir en versant sur les deux premiers pendant qu’ils sont tenus, à la hauteur spécifiée au-dessus du feu d’Âhavanîya, par l’Agnîdh (qui les jette dans le feu immédiatement après l’offrande), et sur le troisième après qu’il a été tenu à hauteur de genou par l’Agnîdh, puis jeté dans le feu par l’Adhvaryu. Selon Âpastamba, qui fait du Pratiprasthâtri et de l’Adhvaryu les deux exécutants, la troisième portion du ghee est offerte sur le fagot de bâtons pendant qu’il est toujours tenu à hauteur de genou au-dessus du feu. Comme le note Kâtyâyana, la cérémonie est analogue (bien qu’inversée en ce qui concerne l’ordre de hauteur) à l’offrande sur les trois pierres d’enceinte lors de la cérémonie de Satarudriya, IX, 1, 1, 5 seqq. ↩︎
495:1 C’est-à-dire hors du sâlâ, avec l’épouse du Sacrificateur devant lui, p. 496 et suivi par les autres. Selon Âpast. XV, 13, 4, le Pratiprasthâtri conduit maintenant l’épouse du Sacrificateur à l’intérieur de l’enceinte ; et tandis que les assistants emportent les objets qui ne sont pas immédiatement liés à la cérémonie du Pravargya (poteau, cheville, cordes, sable, etc.), l’Adhvaryu place le siège du trône (avec les principaux récipients) de manière à se tenir debout avec deux pieds sur le Vedi, et avec les deux autres à l’extérieur, et appelle le Prastotri à chanter le Sâman. Ceci (comme c’est habituel dans le chant) est fait trois fois - l’Adhvaryu, cependant, répétant son appel à chaque fois - et à chaque fois tous (y compris le Patnî) chantent ou prononcent une finale spéciale, la première fois dans le sâlâ, la deuxième fois à mi-chemin entre le sâlâ et l’Uttaravedi, et la troisième fois lorsqu’ils sont arrivés derrière l’Uttaravedi ; les finales correspondant aux formules de ce paragraphe, à savoir : « Pour la protection (ou le protecteur) du ciel (nous te suivons) ! » - « Pour la protection du Brahman - toi ! » - « Pour la protection du soi - toi ! » ↩︎
496:1 Il faut garder à l’esprit que le Mahâvîra par lequel ils supposent être guidés maintenant, est considéré comme un symbole du soleil. ↩︎
497:1 Le même Sâman est chanté lorsqu’ils se rendent au bain expiatoire à la fin du sacrifice du Soma, cf. IV, 4, 5, 8 où le stobha devrait être changé en ‘ahâvo’ (bien que le Sandhi dans le texte soit le même que celui de ‘ahâvas’). Comme à cette occasion précédente, tous les prêtres, ainsi que le Sacrificateur, se joignent au finale. ↩︎
497:2 Ce faisant, ils emportent avec eux les récipients et les instruments Pravargya. ↩︎
497:3 Il est peu probable que « souffrir soit une douleur », comme cela a été pris à IX, 2, 1, 29 ; bien que « susukâna » et « suk » se réfèrent évidemment à la chaleur interne, ou à la passion, cf. p. 464, note 4 (Il n’y a pas de telle note—JBH), p. 468, note 1. ↩︎
498:1 Le Kâtyâyana établit seulement la règle que, dans le cas où le sacrifice n’est pas accompagné de la construction d’un autel du feu, l’appareil Pravargya doit être déplacé vers l’Uttara-vedi ; tandis que, dans le cas de quelqu’un qui accomplit également l’Agnikayana, il suivrait sans doute l’indication déjà établie dans le Brâhmana, IX, 2, 1, 19 ; à savoir que le pot peut être déplacé vers une île, mais doit plutôt être déposé sur l’autel du feu (auquel cas, cependant, la « mise en place » de l’appareil devrait apparemment être différée jusqu’après l’accomplissement du sacrifice du Soma). Âpastamba traite de l’Uttara-vedi comme du lieu où les outils doivent être déposés, mais il autorise finalement d’autres lieux, y compris une île, mais pas l’autel du feu. ↩︎
498:2 Les mots « sa nah sarvâyuh saprathâh », utilisés ici pour expliquer « sa no visvâyuh saprathâh », ont probablement été introduits par erreur dans le Samhitâ. ↩︎
499:1 L’auteur comprend évidemment le texte davantage en accord avec l’interprétation de Mahîdhara qui fait de « anyavratasya » une référence à l’Esprit Suprême (paramâtmâ) dont la loi, ou les voies, sont différentes de celles des hommes de paille, et l’interprète avec « saskima » (nous servons, sommes dévoués à ce juste). Il prendrait ainsi la partie précédente du demi-verset indépendamment de celle-ci : « À bas la haine ! À bas la ruse ! » ↩︎
499:2 À savoir, composé d’os, de peau et de cheveux. ↩︎
500:1 C’est-à-dire le sable utilisé pour eux et apporté là dans des vases. ↩︎