Sur la description des continents et de Bhâratavarsa [ p. 764 ] 1. Nârâyana dit : — Dans cette Bhâratavarsa (Inde), je suis présent, comme le Premier de tous, sous la forme de l’Homme, existant actuellement devant vous. Louez-moi sans cesse ainsi :
2-28. Nârada dit : Tu es le Bhagavân. Obéissance à Toi. Tu es totalement libre d’attachement et d’envie, et Tu es l’incarnation du Dharma, du Jñâna et du Vairâgyam (l’impassibilité). Nulle trace d’Ahamkara (égoïsme) n’est en Toi. Obéissance à Toi. Tu n’as rien de riche ; Tu es le premier de la famille des Risis ; Tu es Nara Nârâyana. Tu es le Parama Hamsa (la plus haute classe d’ascètes et de renonçants du monde). Tu es le Guru le plus élevé ; Tu es heureux avec Toi-même et le Guide de tous ; je m’incline devant Toi. Tu es le Seigneur de tous, et pourtant tu n’es pas mêlé à l’œuvre de la création, etc. Bien que Tu résides en chaque être incarné, ni la faim ni la soif ne peuvent Te presser ; bien que Tu sois le Témoin, Ta vue n’est nullement troublée par la proximité. Tu n’es aucunement lié et aucun désir ne peut venir à Toi ; Tu es le Témoin. Aussi je m’incline devant Toi. Cette voie du Yoga est venue de Toi et est établie en Toi. Le Bhagavân Hiranyagarbha a donné des instructions sur l’intelligence du Yoga, ainsi : — Que, laissant de côté l’égoïsme de ce corps, siège de tous les maux, les hommes recourent enfin à la voie de la Bhakti et fixent leur esprit sur Toi, Toi qui es au-delà des trois Gunas. Si, comme les ignorants, très attachés à ce monde comme à l’autre, les sages passent leur temps à penser à leurs fils, à leurs épouses et à leurs richesses, et finissent par s’affliger de la destruction de ce corps hideux, les personnes versées dans Jñâna et Vijñâna craignent finalement la séparation d’avec le corps, alors leur étude des S’âstras et tous leurs efforts ne deviennent que des efforts, sans aucun effet. Lorsqu’une telle chose arrive aux érudits, alors, ô Toi, Celui qui domine la connaissance des sens ! Tu nous donnes Toi-même des instructions pour que nous puissions facilement penser à Toi. Alors, ce terrible attachement à ce corps hideux, engendré par Ta Mâyâ et dont il est très difficile de se débarrasser autrement, nous quittera rapidement. Nârada, le voyant de tous, doté de la connaissance de tous les Tattvas, le plus éminent des Munis, l’adore et loue Nârâyana, qui n’est affecté par aucun des Ûpâdhis et qui correspond à Nitya et Leelâ (à la fois Permanent et Créateur de Divertissements). Ô Devarsi ! Je te décris maintenant les rivières et les montagnes de Bhâratvarsa. Écoute attentivement. Malaya, Mangalaprastha, Mainâka, Chitrakûta, Risabha, Kûtaka, Kolla, Sahya, Devagiri, Risyamûka, S’ris’aila, Vyankata, Mahendra, Vâridhâra, Vindhya, S’uktimân, Riksa, Pâriyâtra, Drona, Chitrakûta, Gobardhana, Raivataka, Kakubha, Nîla, Gaurmukha, Indrakîla, Kâmagiri et bien d’autres montagnes, qu’on ne peut compter. De grands mérites s’accumulent en voyant ces montagnes. Des centaines et des milliers de rivières jaillissent de ces montagnes. Boire leurs eaux, s’y baigner, les visiter et chanter leurs louanges détruisent complètement les péchés de l’esprit,parole et corps. Les noms des rivières sont :— Tâmraparnî, Chandravas’â, Kritamâlâ, Vatodakâ, Vaihâyasî, Kâverî, Venâ, Payasvini, Tungabhadrâ, Krisnavenâ, S’arkarâ, Vartakâ, Godâvarî, Bhîmarathî, Nirbindhyâ, Payosnikâ, Tâpî, Revâ, Surasâ, Narmadâ, Sarasvatî, Charmanvatî et l’Indus, Andha et Sone, Risikulyâ, Trisâmâ, Vedasmriti, Mahânadî, Kaus’ikî, Yamunâ, Mandâkini, Drisadvatî, Gomatî, Sarayû, Oghavatî, Saptavatî, Susamâ, S’atadru, Chandrabhâgâ, Marudbridhâ, Vitasta, Asiknî et Vis’vâ et bien d’autres rivières. Ceux qui naissent dans ce Varsa jouissent des plaisirs divins (Divya), humains et inférieurs, comme effets de leur Karma, conformément à leurs qualités Sâttvik, Râjasik et Tâmasik. Tous les habitants de ce Varsa prennent leurs Sannyâsa, Vânaprasthas, etc., conformément aux règles de leurs Varnas (castes) respectives et jouissent des béatitudes telles que dictées (dans leurs S’âstras). Les Vedavâdis (les promoteurs des Védas), les Risis et les Devas déclarent que ce Varsa est supérieur à tous les autres Varsas, car la Grâce de Dieu s’y obtient facilement. Ils disent : Oh ! Que de bonnes œuvres les habitants de Bhârata Varsa ont accomplies dans leurs vies antérieures ! Grâce à leur influence, le Bhagavân Hari a été satisfait d’eux sans qu’ils aient à pratiquer la moindre sâdhanâ (bonne pratique du yoga). C’est pourquoi nous désirons aussi y naître, car si nous naissons parmi eux, nous pourrons servir Hari, Mukunda de toutes les manières. À quoi nous serviront les austérités sévères, les dons, les sacrifices et les vœux de pratique ? Même si nous allions au Ciel, quel bénéfice en tirerions-nous ? Nous ne pourrions alors jamais porter notre esprit aux pieds de lotus du Bhagavân Nârâyana. Notre goût pour les plaisirs des sens s’accroîtrait et nous serions totalement privés de Bhagavân. Il est bien préférable de renaître dans ce Bhârata Varsa, pour une courte durée, plutôt que d’acquérir d’autres lieux où vivre jusqu’à la période du Kalpa, puis renaître. Pour les personnes intelligentes de Bhârata, l’obtention de ce corps mortel leur permet, en peu de temps, de se consacrer au Bhagavân Hari et d’être libérées des renaissances. Ce lieu est inhabitable, même s’il s’agit de Svarga Loka, où l’océan de nectar des paroles de Vaikuntha n’est pas entendu ; où ne se réunissent pas les saints qui prennent refuge aux pieds de lotus de Bhagavân ; où ne sont pas célébrés les grands sacrifices et les festivités de Bhagavân Visnu. Ceux qui ne recherchent pas Moksa, lorsqu’ils prennent naissance humaine et possèdent Jñâna, Kriyâ (méthodes de sacrifices et autres œuvres pour l’aide de Jñâna) et Dravya (matériaux nécessaires à ces sacrifices), sont assurément comme des bêtes et se retrouvent constamment enchaînés dans des servitudes. Les habitants de Bhârata Varsa offrent des oblations à Indra et aux autres divinités, invoquant leurs noms séparément.avec des règles appropriées (Vidhis), des mantras et des purodâsas (une oblation sacrificielle faite de riz moulu et offerte dans des Kapâlas ou des récipients) ; mais le Tout-Suffisant Bhagavân Hari, le Donateur de bénédictions, les accepte très volontiers.
Il est vrai qu’Il accorde aux hommes ce qu’ils Lui demandent ; mais Il accorde rarement le Paramârtha, le But Suprême, à quiconque. La raison en est que les hommes demandent sans cesse après avoir reçu ce qu’ils ont demandé. Ainsi, Il offre de Lui-même Ses propres pieds de lotus à ceux qui, ayant abandonné tous leurs désirs, L’adorent, Lui seul, avec l’idée d’amour. (1) Ainsi : Nous vivons très heureux dans les Cieux, fruit de l’Istâpûrta que nous avons pleinement accompli ; pourtant, nous désirons aussi renaître à Bhârata Varsa, la mémoire renouvelée par la pensée du Bhagavân Hari. Le Bhagavân résidant dans ce Bhâratvarsa accorde le plus grand bien-être à ses habitants. [ p. 767 ] 29-32. Nârâyana dit : Ô Devarsi ! Ainsi, les Dévas des Cieux, les Siddhas, les plus Hauts Risis, chantent les excellents mérites de ce Bhâratavarsa. Voici les huit Upadvîpas de ce Jambudvîpa : lorsque les fils du roi Sagara cherchèrent les empreintes du cheval volé (pour le sacrifice d’As’vamedha), ils trouvèrent ces Upadvîpas ; ainsi est-il clairement établi. Les noms de ceux qui les ont créés sont : Svarnaprastha, Chandras’ukra, Âvartana, Ramânaka, Mandaropâkhya, Harina, Pânchajanya et Ceylan. La longueur et la largeur du Jambudvîpa ont été décrites ; les six autres Dvîpas, Plaksa et autres le seront maintenant. Écoutez.
Ici se termine le onzième chapitre du huitième livre sur la description des continents et de Bhâratavarsa dans le Mahâpurânam, S’rî Mad Devî Bhâgavatam, de 18 000 vers, par Maharsi Veda Vyâsa.
Sur le récit de Plaksa, S’âlmala et Kus’a Dvîpas [ p. 767 ] 1-37. Nârâyana dit :— Le Jambudvîpa a été décrit, comment il est et quelle est sa largeur. Il est entouré de tous côtés par l’océan salé. Comme Meru est entouré par Jambudvîpa, ainsi l’océan salé est entouré par Plaksadvîpa, deux fois plus grand. Comme le fossé est entouré de jardins, ainsi l’océan salé est entouré de jardins. Comme l’arbre Jambu existe dans Jambudvîpa, ainsi l’arbre Plaksa existe dans le Plaksa Dvîpa et de la même taille. Le nom Plaksa Dvîpa est dérivé du nom de cet arbre Plaksa. Cet arbre est d’une couleur dorée. Le feu existe à sa base avec la forme incarnée. C’est ce qu’on appelle Saptajihva. Le souverain de cette île est Idhmajihva, fils de Priyavrata. Il divisa son île en sept Varsas et les distribua à chacun de ses sept fils. Lui-même prit refuge dans la voie du yoga, si chère aux connaisseurs de soi, et il obtint le Bhagavân Vâsudeva. Les noms de ces sept Dvîpas sont : S’iva, Yavas, Subhadra, Sânti, Ksema, Amrita et Abhaya. Sept rivières et sept montagnes peuplent respectivement les sept îles : Arunâ, Nrimnâ, Angirasî, Sâvitrî, Suprabhâtikâ, Ritambharâ et Satyambharâ. Les montagnes s’appellent Manikûta, Vajrakûta, Indrasena, Jyotismâna, Suparna, Hiranyasthîva et Meghamâla. Voir et boire l’eau de ces rivières dissipe tous les péchés et toute obscurité due à l’ignorance. Les quatre castes vivent ici : Hamsa, Patanga, Ûrdhâyana et Satyânga, correspondant aux quatre castes Brâhmana, etc. Les habitants de ce Plaksa Dvîpa vivent mille ans et présentent tous des apparences merveilleuses et variées. Ils suivent les coutumes et usages dictés par les Védas et vénèrent le Dieu Soleil pour atteindre le Ciel. Le mantra qui régit ce culte est le suivant : Nous prenons refuge auprès de ce Soleil, qui est le Corps Manifesté de l’Ancien Visnu et qui est l’Ordonnateur de Satya (Vérité), Ritâ (Directivité), Brahmâ, Amrita (Immortalité) et Mrityu (Mort) ; Ô Nârada ! Tous les habitants de cette île vivent longtemps, leurs sens sont vigoureux, ils sont énergiques, puissants, intelligents, enthousiastes et courageux ; chacun acquiert des pouvoirs extraordinaires. À côté de ce Plaksa Dvîpa se trouve l’océan Ikshu. Cet Iksu Sâgara entoure le Plaksa Dvîpa. Vient ensuite le S’almala Dvîpa. Il est deux fois plus grand que Plaksa. Ce Dvîpa est entouré par le Surâsâgara (l’océan de vin). Sur cette île se trouve un arbre nommé S’almalî, aussi grand que le Plaksa. Garuda, à l’âme éminente, réside sur cet arbre. Yajñavâhu est le souverain de ce lieu. Né de Priyavrata, il divisa son Varsa en sept parts et les distribua chacune à ses sept fils. Écoutez maintenant les noms de ces Varsas : Surochana, Saumanasya, Ramana,Deva Varsa, Pâribhadra, Âpyâyana et Vijñâta. On y trouve respectivement sept montagnes et sept rivières. Les noms des montagnes sont : Sarasa, S’atas’ringa, Vâma Deva, Kandaka, Kumuda, Puspavarsa et Sahasra-S’ruti. Écoutez maintenant les noms des rivières : Anumati, Sinîbâlî, Sarasvatî, Kûhu, Rajanî, Nandâ et Râkâ ; ce sont les sept rivières. La population est divisée en quatre castes : S’rutadhara, Vîryadhara, Vasundhara, Isundhara. Celles-ci correspondent aux Brâhmanas, etc. Ils vénèrent la Lune de Bhagavân, le Contrôleur de toutes choses et le Créateur de tous les Védas. Ils offrent de la nourriture à leurs Pitris pendant la quinzaine noire et blanche. Le mantra de leur culte est : « Que Soma, le Roi de tous, soit satisfait. » Ô Nârada ! À côté de Surâsâgara se trouve Kus’advîpa, entouré de Ghritasâgara (l’océan de beurre clarifié). Ses dimensions sont deux fois plus grandes. Ici s’élèvent des brins d’herbe Kus’a, d’une couleur très resplendissante. Le nom du Dvîpa vient de ce Kus’astamba. Ce bouquet de Kus’a illumine tous les quartiers de ses doux rayons. Le souverain du Dvîpa est Hiranyaretâ, le fils de Priyavrata. Il divisa le Dvîpa en sept parts et les distribua chacune à chacun de ses sept fils. Les noms de ces sept fils sont : Vasu, Vasudâna, Dhridharuchi, Nâbhigupta, Stutyavrata, Vivikta et Bhâmadevaka. Sept montagnes forment les sept frontières, ainsi que les sept rivières. Écoutez leurs noms. Les montagnes s’appellent Chakra, Chatuhs’ringa, Kapila, Chitre Devânîka, Kûta, Ûrdharomâ et Dravina. Les rivières s’appellent Rasakulyâ, Madhukulyâ, Mitravindâ, S’rutavindâ, Devagarbhâ, Ghritâchyut et Mantramalikâ. Les habitants du Kus’advîpa boivent l’eau de ces rivières. On y trouve les quatre castes Kus’ala, Kovida, Abhiyukta et Kulaka, correspondant aux Brâhmanas, etc. Elles sont toutes puissantes comme Indra et les autres grands Devas ; et toutes sont omniscientes. Elles vénèrent le Dieu du Feu et accomplissent diverses bonnes actions en son honneur. Leur mantra est le suivant : Ô Feu ! Tu portes les oblations directement à Para Brahmâ. Dans les sacrifices des Dévas, tu adores ce Dieu Personnel et tu lui offres tout ce qui est donné en oblation, en mentionnant les membres respectifs de Son Corps. Ainsi, les habitants de cette Dvîpa adorent le Dieu du Feu.le Contrôleur de tout et le Créateur de tous les Védas. Ils offrent de la nourriture à leurs Pitris pendant la quinzaine noire et blanche. Le mantra de leur culte est : « Que Soma, le Roi de tout, soit satisfait. » Ô Nârada ! À côté de Surâsâgara se trouve Kus’advîpa, entouré de Ghritasâgara (l’océan de beurre clarifié). Ses dimensions sont deux fois plus grandes. Ici s’étendent des brins d’herbe Kus’a, d’une couleur très resplendissante. Le nom du Dvîpa vient de ce Kus’astamba. Ce bouquet de Kus’a illumine tous les quartiers de ses doux rayons. Le Souverain du Dvîpa est Hiranyaretâ, le fils de Priyavrata. Il divisa le Dvîpa en sept parts et les distribua chacune à chacun de ses sept fils. Les noms des sept fils sont : Vasu, Vasudâna, Dhridharuchi, Nâbhigupta, Stutyavrata, Vivikta et Bhâmadevaka. Sept montagnes forment les sept frontières, ainsi que les sept rivières. Écoutez leurs noms. Les noms des montagnes sont : Chakra, Chatuhs’ringa, Kapila, Chitre Devânîka, Kûta, Ûrdharomâ et Dravina. Les noms des rivières sont : Rasakulyâ, Madhukulyâ, Mitravindâ, S’rutavindâ, Devagarbhâ, Ghritâchyut et Mantramalikâ. Les habitants du Kus’advîpa boivent l’eau de ces rivières. On y trouve les quatre castes Kus’ala, Kovida, Abhiyukta et Kulaka, correspondant aux Brâhmanas, etc. Elles sont toutes puissantes comme Indra et les autres grands Devas ; et toutes sont omniscientes. Elles vénèrent le Dieu du Feu et accomplissent diverses bonnes œuvres en son honneur. Leur mantra est le suivant : Ô Feu ! Tu portes les offrandes directement à Para Brahmâ. Dans les sacrifices des Devas, Tu adores ce Dieu Personnel et Tu Lui offres toutes les offrandes, en mentionnant les membres respectifs de Son Corps. Ainsi, les habitants de ce Dvîpa vénèrent le Dieu du Feu.le Contrôleur de tout et le Créateur de tous les Védas. Ils offrent de la nourriture à leurs Pitris pendant la quinzaine noire et blanche. Le mantra de leur culte est : « Que Soma, le Roi de tout, soit satisfait. » Ô Nârada ! À côté de Surâsâgara se trouve Kus’advîpa, entouré de Ghritasâgara (l’océan de beurre clarifié). Ses dimensions sont deux fois plus grandes. Ici s’étendent des brins d’herbe Kus’a, d’une couleur très resplendissante. Le nom du Dvîpa vient de ce Kus’astamba. Ce bouquet de Kus’a illumine tous les quartiers de ses doux rayons. Le Souverain du Dvîpa est Hiranyaretâ, le fils de Priyavrata. Il divisa le Dvîpa en sept parts et les distribua chacune à chacun de ses sept fils. Les noms des sept fils sont : Vasu, Vasudâna, Dhridharuchi, Nâbhigupta, Stutyavrata, Vivikta et Bhâmadevaka. Sept montagnes forment les sept frontières, ainsi que les sept rivières. Écoutez leurs noms. Les noms des montagnes sont : Chakra, Chatuhs’ringa, Kapila, Chitre Devânîka, Kûta, Ûrdharomâ et Dravina. Les noms des rivières sont : Rasakulyâ, Madhukulyâ, Mitravindâ, S’rutavindâ, Devagarbhâ, Ghritâchyut et Mantramalikâ. Les habitants du Kus’advîpa boivent l’eau de ces rivières. On y trouve les quatre castes Kus’ala, Kovida, Abhiyukta et Kulaka, correspondant aux Brâhmanas, etc. Elles sont toutes puissantes comme Indra et les autres grands Devas ; et toutes sont omniscientes. Elles vénèrent le Dieu du Feu et accomplissent diverses bonnes œuvres en son honneur. Leur mantra est le suivant : Ô Feu ! Tu portes les offrandes directement à Para Brahmâ. Dans les sacrifices des Devas, Tu adores ce Dieu Personnel et Tu Lui offres toutes les offrandes, en mentionnant les membres respectifs de Son Corps. Ainsi, les habitants de ce Dvîpa vénèrent le Dieu du Feu.— Rasakulyâ, Madhukulyâ, Mitravindâ, S’rutavindâ, Devagarbhâ, Ghritâchyut et Mantramalikâ. Les habitants du Kus’advîpa boivent les eaux de ces rivières. On y trouve les quatre castes Kus’ala, Kovida, Abhiyukta et Kulaka, correspondant aux Brâhmanas, etc. Elles sont toutes puissantes comme Indra et les autres grands Devas ; et toutes sont omniscientes. Elles adorent le Dieu du Feu et accomplissent diverses bonnes actions en son honneur. Leur mantra est le suivant : Ô Feu ! Tu portes les oblations directement à Para Brahmâ. Dans les sacrifices des Devas, Tu adores ce Dieu Personnel et Tu Lui offres tout ce qui est donné en oblation, en mentionnant les membres respectifs de Son Corps. Ainsi les habitants de cette Dvîpa adorent le Dieu du Feu.— Rasakulyâ, Madhukulyâ, Mitravindâ, S’rutavindâ, Devagarbhâ, Ghritâchyut et Mantramalikâ. Les habitants du Kus’advîpa boivent les eaux de ces rivières. On y trouve les quatre castes Kus’ala, Kovida, Abhiyukta et Kulaka, correspondant aux Brâhmanas, etc. Elles sont toutes puissantes comme Indra et les autres grands Devas ; et toutes sont omniscientes. Elles adorent le Dieu du Feu et accomplissent diverses bonnes actions en son honneur. Leur mantra est le suivant : Ô Feu ! Tu portes les oblations directement à Para Brahmâ. Dans les sacrifices des Devas, Tu adores ce Dieu Personnel et Tu Lui offres tout ce qui est donné en oblation, en mentionnant les membres respectifs de Son Corps. Ainsi les habitants de cette Dvîpa adorent le Dieu du Feu.
Ici se termine le douzième chapitre du huitième livre sur la narration de Plaksa, S’âlmala et Kus’a Dvîpas dans le Mahâpurânam, S’rî Mad Devî Bhâgavatam, de 18 000 vers, par Maharsi Veda Vyâsa.
Sur la description des Dvîpas restants [ p. 769 ] 1. Nârada dit : Toi, le Connaisseur de toute chose ! Décris-nous les Dvîpas restants, sachant que nous serons très heureux.
2-36. Nârâyana parla ainsi : — Le très vaste Ghrita Sâgara (l’océan de beurre clarifié) entoure le Kus’a Dvîpa. À côté se trouve le Krauncha Dvîpa. Il est deux fois plus grand que Kus’a. Le Ksîra Sâgara (l’océan de lait) entoure ce Dvîpa. La montagne Krauncha se dresse ici. Le nom de ce Dvîpa vient de cette montagne. Autrefois, le très intelligent Kârtikeya a fracassé cette montagne par ses propres prouesses. Ce Dvîpa est baigné par le Ksîra Sâgara ; et Varuna en est le régent. Le fils de Priyavrata, Ghritapristha, respecté de tous et dont la prospérité est infinie, est le Seigneur de ce Dvîpa. Il a divisé ce Dvîpa en sept parts, les a distribuées à ses fils et a nommé les Varsas d’après leurs noms. Français Il fit de ses fils les dirigeants de ces lieux et prit lui-même refuge auprès du Bhagavân Nârâyana. Les noms des sept Varsas sont respectivement : Âma, Madhuruha, Meghapristha, Sudhâmaka, Bhrâjistha, Lohitârna et Vanaspati. Ô Nârada ! Les sept montagnes et les rivières qui s’y trouvent sont très célèbres dans le monde entier. Les noms des montagnes sont : S’ûkla, Vardhamâna, Bhojana, Upavarhana, Nanda, Nandana et Sarvatobhadra. Les noms des rivières sont : Abhayâ, Amritaughâ, Âryakâ, Tîrthavatî, Vrittirûpavatî, S’uklâ et Pavitravatikâ. Les habitants de ces lieux boivent [ p. 770 ] l’eau extrêmement pure de ces rivières. Les habitants sont divisés en quatre couleurs : Purusa, Risabha, Dravina et Vedaka, et ils vénèrent Bhagavân Varuna, sous la forme de l’eau. Ils deviennent alors très discriminants et, avec une grande dévotion, tenant l’eau dans leurs paumes jointes, répètent le mantra suivant : « Ô Eau ! Tu es l’essence Vîrya de la Personne Bhagavâna et Tu sanctifies le Bhûrloka, le Bhuvarloka et le Svarloka. Tu détruis les péchés de tous. Nous la touchons tous ; purifie nos corps. » Après avoir terminé leurs mantras, ils chantent divers hymnes à Varuna. À côté du Ksiroda Sâgara se trouve le S’aka Dvîpa, large de trente-deux lakh yoyanas, entouré par le Dadhi Sâgara (l’océan de caillé), de dimensions similaires. Ici existe l’arbre le plus excellent, l’arbre S’aka. Ô Nârada ! Le Dvîpa doit son nom à cet arbre. Medhâtithi, fils de Priyavrata, est le Seigneur de ce Dvîpa. Il divisa cette terre en sept Varsas et les distribua chacun à ses sept fils respectivement ; et finalement, il prit refuge dans la voie du Yoga. Les noms des sept Varsas sont Purojava, Manojava, Pavamânaka, Dhûmrânîka, Chitrarepha, Bahurûpa et Vis’vadhrik. Dans ces Varsas, il y a sept montagnes, une dans chaque Varsa, qui forment leurs limites ; et il y a aussi sept rivières. Les noms des montagnes sont : Îs’ana, Ûrus’ringa, Valabhadra, S’ata Kes’ara, Sahasra-srotaka, Devapâla et Mahâsana ; les noms des rivières sont :— Anaghâ, Âyurdâ, Ubhayaspristi, Aparâjitâ, Pañchapadî, et Sahasras’ruti et Nijadhriti.Ces sept fleuves sont tous très grands et resplendissants de lumière. Les gens sont divisés en quatre classes : Varsas, Satyavrata, Kratuvrata, Dânavrata et Anuvrata. Ils pratiquent tous le Prânayâma, soumettant ainsi les Râjas et Tamo Guna, et vénèrent Hari, de la nature de Prâna Vayu, Supérieur au Très-Haut. Leur mantra est le suivant : « Il est entré en tous les êtres vivants et les nourrit par le Prâna et ses autres facultés ; Il est le Maître Intérieur de tous et le Contrôleur Suprême ; cet Univers est sous Son contrôle ; qu’Il nous protège et nous nourrisse. » Ô Nârada ! À côté de ce Dadhi Sâgara se trouve Puskara Dvîpa ; il est deux fois plus grand que S’âka Dvîpa. Il est entouré par le Dudha Sâgar (l’océan de lait), deux fois plus grand. Les feuilles de l’arbre Puskara qui brille dans le Puskara Dvîpa sont ardentes comme des flammes dorées ; elles sont aussi pures et nettes. Des millions et des millions de feuilles dorées ornent cet arbre. Vâsudeva, le Guru de tous les Lokas, a créé ce Puskara Dvîpa comme siège de Paramesthî Brahmâ, doté de six pouvoirs extraordinaires, dans le but de créer. Il y a une montagne dans ce Dvîpa ; elle est divisée en deux parties, nommées Arvâchîna et Parâchîna. Celles-ci forment les limites des deux Varsas. La montagne [ p. 771 ] mesure une Ayuta Yoyana de haut et une Ayuta Yoyana de large. Il y a quatre villes sur les quatre côtés. Indra et les trois autres Lokapâlas en sont les seigneurs. Le Dieu Soleil sort de leur sommet et, faisant le tour de Meru, y retourne. L’année entière est son Chakram, son cercle de circulation ; son chemin est Uttrâyanam et Daksinâyanam. Vîtihotra, fils de Priyavrata, est le seigneur de cette île. Il répartit les deux Varsas entre ses deux fils, Ramana et Dhâtakî. Ils règnent sur les deux Varsas qui portent également leur nom. Comme les habitants des Varsas mentionnés ci-dessus, les gens acquièrent des pouvoirs par eux-mêmes et vénèrent avec dévotion le Dieu assis sur le lotus, et suivent la voie du Yoga qui les mène au Brahmâ Sâlokyâ, etc. Le mantra est ainsi formulé : « Nous nous inclinons devant ce Dieu Unique, sans Second, de nature Paix, qui est le Fruit de tous les Karmas, qui est le siège de l’illumination de Brahmâ, qui est établi dans l’Unité et qui est vénéré par tous les Lokas. »À côté de ce Dadhi Sâgara se trouve le Puskara Dvîpa ; il est deux fois plus grand que le S’âka Dvîpa. Il est entouré par le Dudha Sâgar (l’océan de lait), deux fois plus grand. Les feuilles de l’arbre Puskara qui brillent dans le Puskara Dvîpa sont ardentes comme des flammes dorées ; elles sont aussi pures et propres. Des millions et des millions de feuilles, de couleur dorée, ornent cet arbre. Vâsudeva, le Guru de tous les Lokas, a créé ce Puskara Dvîpa comme siège de Paramesthî Brahmâ, doté de six pouvoirs extraordinaires, dans le but de créer. Il y a une montagne dans ce Dvîpa ; elle est divisée en deux parties, nommées Arvâchîna et Parâchîna. Celles-ci forment les limites des deux Varsas. Le [ p. 771 ] La montagne a une hauteur d’Ayuta Yoyana et une largeur d’Ayuta Yoyana. Elle est bordée de quatre cités. Indra et les trois autres Lokapâlas en sont les seigneurs. Le Dieu Soleil sort de leur sommet et, après avoir circumambulé autour de Meru, y retourne. L’année entière est son Chakram, son cercle de circuit ; son chemin est Uttrâyanam et Daksinâyanam. Vîtihotra, fils de Priyavrata, est le seigneur de cette île. Il a réparti les deux Varsas entre ses deux fils, Ramana et Dhâtakî. Ils règnent sur les deux Varsas qui portent également leur nom. Comme les habitants des Varsas ci-dessus, les gens obtiennent également des pouvoirs d’eux-mêmes et adorent avec dévotion le Dieu assis sur le lotus et suivent le chemin du Yoga qui les conduit au Brahmâ Sâlokyâ, etc. Le mantra est ainsi : « Nous nous inclinons devant ce Dieu Unique, sans Second, de la nature de la Paix, Qui est le Fruit de tous les Karmas, Qui est le siège de l’illumination de Brahmâ, Qui est établi dans l’Unité, et Qui est adoré par tous les Lokas. »À côté de ce Dadhi Sâgara se trouve le Puskara Dvîpa ; il est deux fois plus grand que le S’âka Dvîpa. Il est entouré par le Dudha Sâgar (l’océan de lait), deux fois plus grand. Les feuilles de l’arbre Puskara qui brillent dans le Puskara Dvîpa sont ardentes comme des flammes dorées ; elles sont aussi pures et propres. Des millions et des millions de feuilles, de couleur dorée, ornent cet arbre. Vâsudeva, le Guru de tous les Lokas, a créé ce Puskara Dvîpa comme siège de Paramesthî Brahmâ, doté de six pouvoirs extraordinaires, dans le but de créer. Il y a une montagne dans ce Dvîpa ; elle est divisée en deux parties, nommées Arvâchîna et Parâchîna. Celles-ci forment les limites des deux Varsas. Le [ p. 771 ] La montagne a une hauteur d’Ayuta Yoyana et une largeur d’Ayuta Yoyana. Elle est bordée de quatre cités. Indra et les trois autres Lokapâlas en sont les seigneurs. Le Dieu Soleil sort de leur sommet et, après avoir circumambulé autour de Meru, y retourne. L’année entière est son Chakram, son cercle de circuit ; son chemin est Uttrâyanam et Daksinâyanam. Vîtihotra, fils de Priyavrata, est le seigneur de cette île. Il a réparti les deux Varsas entre ses deux fils, Ramana et Dhâtakî. Ils règnent sur les deux Varsas qui portent également leur nom. Comme les habitants des Varsas ci-dessus, les gens obtiennent également des pouvoirs d’eux-mêmes et adorent avec dévotion le Dieu assis sur le lotus et suivent le chemin du Yoga qui les conduit au Brahmâ Sâlokyâ, etc. Le mantra est ainsi : « Nous nous inclinons devant ce Dieu Unique, sans Second, de la nature de la Paix, Qui est le Fruit de tous les Karmas, Qui est le siège de l’illumination de Brahmâ, Qui est établi dans l’Unité, et Qui est adoré par tous les Lokas. »Comme les habitants des Varsas ci-dessus, les gens obtiennent également des pouvoirs d’eux-mêmes et adorent avec dévotion le Dieu assis sur le lotus et suivent le chemin du Yoga qui les conduit au Brahmâ Sâlokyâ, etc. Le mantra est ainsi : « Nous nous inclinons devant ce Dieu Unique, sans Second, de la nature de la Paix, Qui est le Fruit de tous les Karmas, Qui est le siège de l’illumination de Brahmâ, Qui est établi dans l’Unité, et Qui est adoré par tous les Lokas. »Comme les habitants des Varsas ci-dessus, les gens obtiennent également des pouvoirs d’eux-mêmes et adorent avec dévotion le Dieu assis sur le lotus et suivent le chemin du Yoga qui les conduit au Brahmâ Sâlokyâ, etc. Le mantra est ainsi : « Nous nous inclinons devant ce Dieu Unique, sans Second, de la nature de la Paix, Qui est le Fruit de tous les Karmas, Qui est le siège de l’illumination de Brahmâ, Qui est établi dans l’Unité, et Qui est adoré par tous les Lokas. »
Ici se termine le treizième chapitre du huitième livre sur la description des Dvîpas restants dans le Mahâpurânam S’rî Mad Devî Bhâgavatam, de 18 000 versets, par Maharsi Veda Vyâsa.
Sur la description de l’espace Lokâloka [ p. 771 ] 1-29. Nârâyana dit : — Près de l’océan d’eau pure se trouve la montagne appelée Lokâloka. Elle marque la sphère entre les deux pays Loka et Aloka. Ô Devarsi ! Il y a une terre, toute d’or pur (au-delà de cet océan d’eau pure) sur un espace égal à la distance entre Mânasottara et Meru. Cette terre est comme un miroir ; il n’y a aucun être ici ; la raison en est que toute substance placée dessus serait immédiatement convertie en or et on ne peut rien en tirer. Ô Nârada ! Aucun être vivant ne peut y vivre et c’est pourquoi on l’appelle Lokâloka. Ceci est toujours établi entre le Loka et Aloka. Dieu lui-même a fait de cela la frontière des trois Lokas. Les rayons du Soleil, de l’Étoile Polaire et de toutes les planètes sont confinés à cette sphère ; au lieu de la traverser en son milieu, les luminaires projettent leur éclat sur les trois Lokas. Ô Nârada ! Cette grande montagne est si haute et si vaste que les rayons des luminaires ne peuvent jamais la quitter. Les érudits disent que la taille, la forme et les indications de cette montagne sont telles qu’elle représente à son sommet un quart de cinq cents fois la taille de la Terre. Brahmâ, né de lui-même, a placé de très grands éléphants de tous côtés. Écoutez leurs noms : Risabha, Puspachûda, Vâmana et Aparâjita. On dit que ces quatre éléphants maintiennent tous les Lokas dans leurs positions respectives. Le Bhagavân Hari donne force à ces éléphants, à Indra et à ceux qui sont considérés comme Ses Vibhûtis (pouvoirs). Manifestant Son S’uddha Sattva et Ses pouvoirs surextraordinaires, uni à Animâ, Laghimâ, etc., les huit Siddhis, il règne là, entouré de Ses Pâris’adas Visvaksena et d’autres. Il est le Dieu unique de tous ; Il est sans second. Pour le bien de tous, Il tient Sudars’ana et Ses diverses autres armes ; et les pouvoirs de Ses bras sont immenses. Il est Sa propre Cause et, à tout instant, Il imprègne tout en lui et à travers lui. Il est Éternel. Cet Univers est soutenu par Son extraordinaire pouvoir Mâyâ pour sa préservation. Il demeure sous cette forme jusqu’à la fin d’un Kalpa. La largeur intérieure décrite ci-dessus détermine la largeur d’Âloka. Car elle est située à l’extérieur du Loka ci-dessus. Au-delà de la montagne Lokâloka, on dit que se trouve le chemin pur menant à Yoges’vara, dans l’ellipsoïde ovoïde formé par le Ciel et la Terre. La dimension intérieure de cet ellipsoïde est de vingt-cinq Koti Yoyanas. Lorsque cet œuf devient inconscient (sans vie), le Soleil y pénètre sous la forme de Vairâja. C’est pourquoi le Soleil est appelé Mârtanda. Il est Hiranyagarbha lorsqu’il naît de cet œuf d’or. C’est ce Soleil qui ordonne les espaces, Âkâs’a, le Ciel et la Terre, etc., dans leurs sphères et divisions respectives. Ce Soleil est l’Âtmâ de Svarga et de Moksa, l’enfer et les autres régions inférieures des Devas.Hommes, oiseaux, reptiles, arbres et tous les autres êtres vivants ; et Il est le Dieu qui préside à leur vue. Ô Nârada ! Sa largeur est Pañchâs’at Koti Yoyanas et sa hauteur ou profondeur est de vingt-cinq Koti Yoyanas. Si les deux moitiés d’un gramme sont de même taille, de même la Terre et le Ciel sont de taille égale. L’espace compris entre eux est appelé Antarîksa ; le Dieu Soleil, la plus grande des planètes, étant situé au milieu, éclaire, illumine et réchauffe les trois Lokas. Il suit le chemin de l’Uttarâyana et, par conséquent, son mouvement devient lent (son mouvement devient Mandagati). Le Soleil s’élevant alors prolonge la durée du jour. De même, lorsque le Soleil suit le chemin du Daksinâyana, il atteint S’îghra-gati et, ne s’élevant pas aussi haut, raccourcit la durée du jour. De même, lorsqu’il atteint l’équateur, il maintient une position égale et le jour et la nuit deviennent égaux. Lorsque le Soleil est dans les signes du Bélier (Mesa) et de la Balance (Tulâ), le jour et la nuit s’équilibrent. Lorsque le Soleil traverse les cinq signes du Taureau, des Gémeaux, etc., le jour s’allonge, et lorsqu’il traverse les cinq signes du Scorpion et autres, le jour raccourcit et la nuit s’allonge.
Ici se termine le quatorzième chapitre du huitième livre sur la [ p. 773 ] description de l’espace Lokâloka dans le Mahâpurânam S’rî Mad Devî Bhâgavatam, de 18 000 versets, par Maharsi Veda Vyâsa.
Sur le mouvement du Soleil [ p. 773 ] 1-45. Nârâyana dit : — Ô Nârada ! Je vais maintenant décrire le mouvement du Soleil. Écoute. Il est de trois sortes : S’îghra (périhélie), Manda (aphélie) et pair. Ô Surasattama ! Chaque planète a trois positions. Le nom de la position Madhyagati est Jâradgava, le nom de la position nord est Airâvata ; et le nom de la position sud est Vais’vânara. Les astérismes As’vinî Krittikâ et Bharanî sont connus sous le terme Nâgavîthî. Rohinî, Ârdrâ et Mrigas’irâ sont appelés Gaja Vîthî ; Pusyâ, As’lesâ et Punarvasu sont appelés Airavatîvîthî. Les trois Vîthîs mentionnés ci-dessus sont appelés Uttara Mârga. Purvaphalgunî, Uttara Phalgunî et Maghâ sont nommés A’rsabhî Vîthî. Hastâ, Chitrâ et Svâtî sont appelés Govîthî ; Jyesthâ, Vis’âkhâ et Anurâdhâ sont nommés Jâradgavî Vîthî. Ces trois Vîthîs sont nommés Madhyamâ Mârga. Mûlâ, Purbâsâdhâ, Uttarâsâdhâ sont appelés Ajavîthî S’ravanâ, Dhanisthâ et S’atabhisâ sont appelés Mriga Vîthî. Uttara bhâdrapada, Purvabhâdrapada et Revatî sont appelés Vais’vânarîvîthî. Ces trois Vîthîs (chemins) sont appelés Daksinamârga. Durant l’Uttarâyana, tandis que le Dhruva attire le cordon d’air des deux côtés du Yuga, orbite (ou axe), le char du Soleil s’élève (c’est-à-dire est tiré par le cordon). Ainsi, lorsque le Soleil pénètre dans la sphère, le mouvement du char ralentit, le jour s’allonge et la nuit se raccourcit. Ô Sura Sattama ! Sache que tel est le cours du Soleil.
Lorsque la corde se tend vers le sud, le Chariot descend et, lorsque le Soleil sort de la sphère, le mouvement s’accélère. Le jour raccourcit et la nuit s’allonge. De même, lorsque la corde n’est ni tendue ni relâchée, mais qu’elle se déplace exactement à mi-chemin, le Soleil reste également en position médiane et son Chariot entre dans une sphère d’équilibre, où le jour et la nuit s’égalisent. Lorsque la corde d’air, en état d’équilibre, est attirée par l’Étoile Polaire, c’est alors que le Soleil et le système solaire tournent ; et lorsque l’Étoile Polaire relâche son attraction sur la corde d’air, le Soleil, sortant de la sphère médiane, tourne ; et le système solaire tourne également. À l’est de Meru est établie la cité d’Indra et les Devas y résident. On l’appelle donc Devadhânikâ. Au sud [ p. 774 ] du Meru, se trouve la célèbre cité de Yama, le dieu de la mort, nommée Samyamanî. À l’ouest de Meru, se trouve la grande cité de Varuna, nommée Nimnochanî. Au nord de Meru se trouve la cité de la Lune, nommée Vibhâvarî. Ô Nârada ! Les Brahmavâdîs disent que le Soleil se lève d’abord dans la cité d’Indra. À midi, le Soleil se dirige vers Samyamanî ; le soir, il se dirige vers Nimnochanî et on dit qu’il se couche. La nuit, le Soleil reste à Vibhâvarî. Ô Muni ! La rotation du Soleil autour de Meru est la cause de l’engagement de tous les êtres dans leurs devoirs respectifs. Les habitants du Meru voient le Soleil toujours en position centrale. Le Soleil se déplace vers l’est, en direction des étoiles, gardant le Meru à sa gauche ; mais si l’on tient compte du Zodiaque, il semblerait que le Meru soit à gauche vers le sud du Soleil. Le lever et le coucher du Soleil sont toujours considérés devant Lui. Ô Devarsi ! Chaque point, chaque quartier, chaque personne, voyant le Soleil dit que le Soleil s’est levé là ; de même, là où il devient invisible, il est considéré comme s’y couchant. Le Soleil existe toujours ; il n’y a donc ni lever ni coucher pour Lui. C’est Son apparition et Sa disparition qui font dire aux hommes que le Soleil se lève ou se couche. Lorsque le Soleil est dans la cité d’Indra, Il illumine les trois cités, celles d’Indra, de Yama et de la Lune, et illumine les angles nord-est et est-ouest. Ainsi, lorsqu’Il se repose dans la cité de Feu, il illumine le nord-est, l’est-ouest et le sud-ouest, les trois angles, et en même temps les cités d’Indra et de Yama ; et ainsi pour les autres cités et angles. Ô Nârada ! Le Mont Meru est situé au nord de tous les Dvîpas et Varsas. Ainsi, chaque fois que quelqu’un voit le Soleil se lever, il appelle ce côté « est ». Mais Meru existe à la gauche du Soleil ; ainsi est-il dit. Si le Soleil voyage en 15 (quinze) Ghatikâs, la distance d’Indrapurî à Yamapurî, on dit qu’il parcourt dans ce temps une distance égale à 2¼ Kotis, 12½ lakhs et 25000 Yojanas (22695000 Yojanas). Le Dieu Soleil aux mille yeux et aux mille rayons est le Manifestateur du Temps.Il parcourt de la manière susmentionnée les cités de Varuna, Chandra et Indra respectivement. Il est le diadème du Svarloka ; et le Zodiaque est son Âtman. Il voyage ainsi pour marquer le temps de chacun. Ô Nârada ! La Lune, les autres planètes et étoiles se lèvent et se couchent de la manière susmentionnée. Ainsi, le puissant char du Soleil parcourt un Muhûrta de 142 000 000 Yojanas. Par la force de Pravaha Vâyu (air), le Dieu Soleil, l’Incarné des Védas, parcourt les cités du Zodiaque en un Samvatsara (année). La roue du char du Soleil représente une année ; douze mois en sont les rayons ; trois Châturmâsyas en constituent le moyeu et les six saisons constituent l’anneau extérieur ou la circonférence de la roue. Les érudits appellent ce char le [ p. 775 ]] Samvatsara (une année). L’axe pointe vers le Meru d’un côté et vers le mont Mânasottara de l’autre. L’extrémité ou circonférence de la roue marque d’autres divisions du temps comme Kalâ, Kâsthâ, Muhûrta, Yâma, Parahara, le jour et la nuit, et les quinzaines. La roue est fixée sur la nef. Le Soleil tourne sur cette roue, comme un pétrolier sur sa machine à huile, en rond autour du mont Mânasottara. Le côté est de la roue est sur cet axe et l’autre partie est fixée sur l’étoile polaire. La dimension du premier axe est de (15750000 Yoyanas). Le second axe mesure un quart de la dimension précédente (3937500 Yoyanas). Il ressemble à l’axe d’une machine à huile. Son côté supérieur est considéré comme appartenant au Soleil. Le siège du Soleil sur son char mesure 36 Lakh Yoyanas de large. Le Yuga mesure un quart de la longueur de son siège, soit le quart de la longueur de la longueur de son siège. Le char est mû par sept chevaux, les sept Chhandas, Gâyatrî, etc., conduits par Aruna. Les chevaux portent le Soleil pour le bonheur de tous. Bien que le cocher soit assis face au Soleil, son visage est tourné vers l’ouest. Il accomplit son travail de cocher dans cet état. Soixante mille Vâlakhilya Risis, de la taille d’un pouce, chantent les doux hymnes védiques devant Lui. D’autres Risis, Apsarâs, Uragas, Grâmanîs, Râksasas et tous les Devas, chacun divisé en groupes de sept, vénèrent chaque mois ce dieu-Soleil si brillant. La Terre mesure 90152000 Kros’a Yuga Yoyanas (1 Krosa - ¼ Yoyana). Le Soleil parcourt cette distance en un instant. Il ne se repose pas dans son travail, même un seul jour ; non, pas même un seul instant.La roue du Chariot du Soleil représente une année ; douze mois en sont les rayons ; trois Châturmâsyas en constituent le moyeu et les six saisons en constituent l’anneau extérieur ou la circonférence. Les érudits appellent ce chariot le [ p. 775 ] Samvatsara (une année). L’axe pointe vers le Meru d’un côté et vers le mont Mânasottara de l’autre. L’extrémité ou la circonférence de la roue marque d’autres divisions du temps : Kalâ, Kâsthâ, Muhûrta, Yâma, Parahara, le jour, la nuit et les quinzaines. La roue est fixée au moyeu. Le Soleil tourne sur cette roue, comme un pétrolier sur sa machine à huile, autour du mont Mânasottara. Le côté oriental de la roue est sur cet axe et l’autre partie est fixée sur l’Étoile Polaire. La dimension du premier axe est de 15 750 000 Yoyanas. Le second axe mesure un quart de la dimension précédente (3 937 500 Yoyanas). Il ressemble à l’axe d’une machine à huile. Sa partie supérieure est considérée comme appartenant au Soleil. Le siège du Soleil sur son char mesure 36 000 Yoyanas de large. La longueur du Yuga est égale au quart de la dimension précédente, celle de son siège. Le char est mû par sept chevaux, les sept Chhandas, Gâyatrî, etc., conduits par Aruna. Les chevaux portent le Soleil pour le bonheur de tous. Bien que le cocher soit assis face au Soleil, son visage est tourné vers l’ouest. Il accomplit son travail de cocher dans cet état. Soixante mille Vâlakhilya Risis, de la taille d’un pouce, chantent les doux hymnes védiques devant Lui. D’autres Risis, Apsarâs, Uragas, Grâmanîs, Râksasas et tous les Devas, chacun divisé en groupes de sept, vénèrent chaque mois ce dieu-Soleil si brillant. La Terre mesure 90152000 Kros’a Yuga Yoyanas (1 Krosa = ¼ Yoyana). Le Soleil parcourt cette distance en un instant. Il ne se repose pas dans son œuvre, même un seul jour ; non, pas même un seul instant.La roue du Chariot du Soleil représente une année ; douze mois en sont les rayons ; trois Châturmâsyas en constituent le moyeu et les six saisons en constituent l’anneau extérieur ou la circonférence. Les érudits appellent ce chariot le [ p. 775 ] Samvatsara (une année). L’axe pointe vers le Meru d’un côté et vers le mont Mânasottara de l’autre. L’extrémité ou la circonférence de la roue marque d’autres divisions du temps : Kalâ, Kâsthâ, Muhûrta, Yâma, Parahara, le jour, la nuit et les quinzaines. La roue est fixée au moyeu. Le Soleil tourne sur cette roue, comme un pétrolier sur sa machine à huile, autour du mont Mânasottara. Le côté oriental de la roue est sur cet axe et l’autre partie est fixée sur l’Étoile Polaire. La dimension du premier axe est de 15 750 000 Yoyanas. Le second axe mesure un quart de la dimension précédente (3 937 500 Yoyanas). Il ressemble à l’axe d’une machine à huile. Sa partie supérieure est considérée comme appartenant au Soleil. Le siège du Soleil sur son char mesure 36 000 Yoyanas de large. La longueur du Yuga est égale au quart de la dimension précédente, celle de son siège. Le char est mû par sept chevaux, les sept Chhandas, Gâyatrî, etc., conduits par Aruna. Les chevaux portent le Soleil pour le bonheur de tous. Bien que le cocher soit assis face au Soleil, son visage est tourné vers l’ouest. Il accomplit son travail de cocher dans cet état. Soixante mille Vâlakhilya Risis, de la taille d’un pouce, chantent les doux hymnes védiques devant Lui. D’autres Risis, Apsarâs, Uragas, Grâmanîs, Râksasas et tous les Devas, chacun divisé en groupes de sept, vénèrent chaque mois ce dieu-Soleil si brillant. La Terre mesure 90152000 Kros’a Yuga Yoyanas (1 Krosa = ¼ Yoyana). Le Soleil parcourt cette distance en un instant. Il ne se repose pas dans son œuvre, même un seul jour ; non, pas même un seul instant.Le Yuga mesure en longueur un quart des dimensions ci-dessus, celle de son siège. Le char est mû par sept chevaux, composés des sept Chhandas, Gâyatrî, etc., conduits par Aruna. Les chevaux portent le Soleil pour le bonheur de tous. Bien que le cocher soit assis face au Soleil, son visage est tourné vers l’ouest. Il accomplit son travail de cocher dans cet état. Soixante mille Vâlakhilya Risis, de la taille d’un pouce, chantent les doux hymnes védiques devant Lui. D’autres Risis, Apsarâs, Uragas, Grâmanîs, Râksasas et tous les Devas, chacun divisé en groupes de sept, vénèrent chaque mois ce dieu-Soleil si brillant. La terre mesure 90152000 Kros’a Yuga Yoyanas (1 Krosa - ¼ Yoyana). Le Soleil parcourt cette distance en un instant. Il ne prend pas de repos dans son travail, même un seul jour ; non, même pas un instant.Le Yuga mesure en longueur un quart des dimensions ci-dessus, celle de son siège. Le char est mû par sept chevaux, composés des sept Chhandas, Gâyatrî, etc., conduits par Aruna. Les chevaux portent le Soleil pour le bonheur de tous. Bien que le cocher soit assis face au Soleil, son visage est tourné vers l’ouest. Il accomplit son travail de cocher dans cet état. Soixante mille Vâlakhilya Risis, de la taille d’un pouce, chantent les doux hymnes védiques devant Lui. D’autres Risis, Apsarâs, Uragas, Grâmanîs, Râksasas et tous les Devas, chacun divisé en groupes de sept, vénèrent chaque mois ce dieu-Soleil si brillant. La terre mesure 90152000 Kros’a Yuga Yoyanas (1 Krosa - ¼ Yoyana). Le Soleil parcourt cette distance en un instant. Il ne prend pas de repos dans son travail, même un seul jour ; non, même pas un instant.
Ici se termine le quinzième chapitre du huitième livre sur le mouvement du soleil dans le Mahâpurânam, S’rî Mad Devî Bhâgavatam, de 18 000 vers, par Maharsi Veda Vyâsa.
Sur le mouvement des planètes
[ p. 775 ]
S’rî Nârâyana dit : — Ô Nârada ! Écoute maintenant les merveilleux mouvements des planètes et leurs positions. Les événements favorables et défavorables de l’humanité sont dus aux différents mouvements de ces planètes. Comme dans un tour de potier tournant en rond, le mouvement des insectes rampant sur le tour apparaît en sens inverse, de même le mouvement du Soleil et des autres planètes se déplaçant sur le Zodiaque composé des Râsîs (12 constellations) qui, à leur tour, tourne toujours autour du Méru comme un axe, apparaît différent. Leur mouvement d’une étoile à l’autre et d’une constellation à l’autre apparaît de la même manière. Ces deux mouvements ne sont donc pas contradictoires, mais cohérents ; c’est ce que les savants Pandits affirment partout (comme étant subordonnés au Zodiaque). Ô Nârada ! Français Lui, qui est l’Origine de tout, qui est l’Âdi Purusa, de qui tout cela est issu, qui est doté de six pouvoirs extraordinaires, en qui tout ce Prapañcha, ce monde matériel composé des cinq éléments demeure, ce Nârâyana, errant, a divisé le Trayî Âtmâ en douze parties pour le bonheur parfait de tous et pour les actes de Karma S’uddhis (la purification du Karma). Les sages munis de Jñân et de Vijñâna ont ainsi argumenté sur ce point, suivant la voie tracée dans les Védas. Le Sûrya Nârâyana, évoluant dans les six saisons, le printemps, etc., a établi le froid, la chaleur, etc., comme le Dharma des saisons, dûment pour la fructification des Karmas des êtres individuels. Ceux qui vénèrent cet Âdipurusa avec dévotion, conformément à la connaissance des Védas, des coutumes et usages des Varna (castes) et de l’Âs’rama (Brahmacharya, etc.), et par diverses pratiques de Yogas, obtiennent leurs fruits selon leurs désirs. Ce Soleil est l’Âtman de tous les Lokas et, reposant sur le Zodiaque entre le Ciel et la Terre, jouit des douze mois dans les douze constellations, le Bélier, etc. Ces mois sont les membres de l’année. Deux quinzaines forment un mois. Les 21 astérismes forment un mois selon la mesure solaire, du jour et de la nuit.
La période que met le Soleil pour parcourir les deux constellations est appelée Ritu ou la Saison (soit deux mois). Les scientifiques disent que cette saison est la limite d’un Samvatsara. Le trajet que le Soleil décrit au cours des trois saisons, soit la moitié de l’année dans le Zodiaque, est appelé un Ayanam. Le temps mis par le Soleil avec la Terre et le Ciel pour effectuer un tour du Zodiaque est appelé un Vatsara ou année. Cette année est divisée en cinq divisions : Samvatsara, Parivatsara, Idâvatsara, Anuvatsara et Idvatsara. Celles-ci sont régies par le S’îghra, le Manda et les mouvements uniformes du Soleil. C’est ce que disent les Munis. Le mouvement du Soleil a été décrit jusqu’ici. Écoutez maintenant celui de la Lune. La Lune est située à un lakh Yoyanas plus haut que le Soleil et partage son mouvement pendant un an ; elle partage chaque mois avec le Soleil sous la forme de quinzaines sombres et lumineuses. La Lune, Seigneur de la Nuit et des plantes médicinales, jouit également du jour et de la nuit grâce à une constellation ou 2¼ Naksattras. Ainsi, par sa S’îghragati, la Lune jouit des Naksattras. Durant la quinzaine lumineuse, la Lune devient de plus en plus visible et procure du plaisir aux Immortels par ses phases croissantes ; et, durant la quinzaine sombre, par ses phases décroissantes, elle ravit les Pitris. Elle accomplit une révolution dans le jour et la nuit par ses deux phases de la quinzaine lumineuse et de la quinzaine sombre. Ainsi, elle devient la Vie et l’Âme de
Tous les êtres vivants. La Lune, dotée de la plus grande prospérité, parcourt un Naksattra en trente Muhûrtas. Elle est Pleine et l’Âme sans commencement. Elle féconde les désirs (Sankalpas) et
Elle est la source de toutes les résolutions ; c’est pourquoi on l’appelle Manomaya. Elle est la Seigneur de toutes les plantes médicinales (Osadhis) ; c’est pourquoi on l’appelle Annamaya. Elle est remplie de nectar ; c’est pourquoi on l’appelle la Demeure de l’Immortalité et elle donne le Nirvâna (la libération finale) à tous. C’est pourquoi on l’appelle Sudhâkara. Elle nourrit et satisfait les Devas, les Pitris, les hommes, les reptiles et les arbres ; c’est pourquoi on l’appelle « Sarvamaya ». Par son influence, les astérismes parcourent les trois cent mille yoyanas. Dieu lui-même a fait tourner le Naksattra Abhijit autour du Meru, avec les autres Naksattras du Zodiaque ; celui-ci est donc considéré comme le vingt-huitième Naksattra. La planète Vénus (S’ukra) est située au-dessus de la Lune, à deux cent mille yoyanas d’altitude. Elle précède parfois le Soleil, parfois le suit et parfois le suit. Il est très puissant. Son mouvement est de trois sortes : (1) S’îghra, (2) Manda et (3) uniforme. Il est généralement favorable à tous et accomplit pour eux de nombreux bienfaits. C’est ce que disent les S’âstras. Ô Muni ! S’ukra, l’illustre descendant de Bhrigu, supprime les obstacles à la pluie. Près de S’ukra, la planète Mercure (Bouddha) est située à deux cent mille yoyanas d’altitude. Comme S’ukra, lui aussi va tantôt devant, tantôt derrière, et tantôt avec le Soleil. Et son mouvement est également de trois sortes : S’îghra, Manda et uniforme. Lorsque Mercure, fils de la Lune, s’éloigne du Soleil, alors Ativâta (vents violents, ouragans), Abhrapâta (chute de météores des nuages), sécheresse et autres craintes surviennent. La planète Mars, fils de la Terre, est située à deux cent mille yoyanas plus haut. En trois quinzaines (45 jours), il parcourt un Râs’î. Cela se produit lorsque son mouvement n’est pas rétrograde. Ce Mars cause toutes sortes de maux, de maux et de souffrances à l’humanité. La planète Jupiter est située deux cent mille yoyanas plus haut. Il traverse un Râs’î en un an. Lorsque son mouvement n’est pas rétrograde, il est toujours en faveur des Brahmâ Vâdis. À côté de Brihaspati, vient la planète Saturne, le fils du Soleil, deux cent mille yoyanas plus haut. Il lui faut trente mois pour traverser un Râs’î. Cette planète cause toutes sortes de troubles et de souffrances à tous. C’est pourquoi on l’appelle Manda Graha (planète maléfique). À côté d’elle se trouve le mandala Saptarsi, la Grande Ourse, onze cent mille yoyanas plus haut. Ô Muni ! Les sept planètes accordent toujours des faveurs particulières à chacun. Elles circumambulent le Visnupada, l’Étoile Polaire.
[ p. 778 ]
Ici se termine le seizième chapitre du huitième livre sur le mouvement des planètes dans le Mahâ Purânam S’rî Mad Devî Bhâgavatam de 18 000 vers du Maharsi Veda Vyâsa.
Sur le Dhruva Mandalam [ p. 778 ] 1-29. Nârâyana dit :— Au-delà du Saptarsi mandalam (la Grande Ourse), treize lakh Yojanas plus haut se trouve le Paramam Padam de Visnu (le lieu le plus élevé de Visnu). Le Grand Bhâgavat (dévot de Dieu), le plus respectueux, S’rîmân Dhruva, le fils d’Uttânapâda, est établi là avec Indra, Agni, Kas’yapa, Dharma et les Naksattras. Les visiteurs lui rendent toujours hommage. Il est le patron de ceux qui vivent jusqu’à la fin d’un Kalpa. Il est occupé à servir les pieds pareils-au-lotus du Bhagavân. Dieu Lui-même l’a fait pilier autour duquel toutes les planètes, étoiles et corps célestes gravitent sans cesse et avec une grande force dans le Zodiaque et les Cieux célestes. Les Dévas le vénèrent également. Lui, resplendissant de sa propre gloire, illumine et manifeste tout. Comme les bêtes attachées à un joug labourent sans cesse, ainsi les planètes et les étoiles, fixées sur le Zodiaque, tournent rapidement autour de ce Dhruva, l’Étoile Polaire ; certaines plus proches, d’autres plus lointaines, propulsées par Vâyu. Comme les faucons voltigent dans le ciel, ainsi les planètes mentionnées ci-dessus tournent en rond sous l’effet de leur propre Karma et sous le contrôle de Vâyu dans le ciel. Ainsi, tous les corps célestes ne tombent pas au sol, car ils sont maintenus dans leurs positions respectives par la faveur de l’union de Prakriti et de Purusa. Certains disent que ce Jyotischakra, les Cieux célestes (le Zodiaque), est S’is’umâra. Il est maintenu en place afin de soutenir les choses par le pouvoir du Bhagavân. Ainsi, il ne tombe pas. Il repose, le corps enroulé et la tête plus basse. Ô Muni ! Dhruva, le fils d’Uttânapâda, se tient à l’extrémité. Et, outre lui, à l’extrémité, repose également Brahmâ, le Prajâpati sans péché, vénéré par les dieux Agni, Indra et Dharma. Ainsi, la création est à l’extrémité et le Saptarsimandal se tient à sa taille. Ainsi, la roue céleste (Jyotischakra) repose, ses spires tournées vers la droite. À sa droite se trouvent les Naksattras Uttarâyana, au nombre de quatorze, d’Abhijit à Punarvasu, et à sa gauche les quatorze autres Naksattras Daksinâyanam, de Pusyâ à Uttarâsâdhâ. Ô Fils de Brahmâ ! Ainsi, les Naksattras forment le corps spiralé du S’is’umâra, le Zodiaque ; la moitié des Naksattras [ p. 779 ] d’un côté et l’autre moitié des Naksattras de l’autre. Son dos repose sur le Gange céleste, appelé Ajavîthî. Punarvasu et Pusyâ forment les côtés droit et gauche des reins ; Ârdrâ et As’les’â forment les pieds droit et gauche (vers l’ouest) ; Abhijit et Uttarâsâdha forment les narines droite et gauche. Ô Devarsi ! S’ravanâ et Pûrvâsâdhâ forment respectivement les yeux droit et gauche ; ainsi parlent les personnes qui forment les Kalpanâs (imaginations). Dhanisthâ et Mûlâ forment ses oreilles droite et gauche ; Maghâ, etc.les huit Naksattras Daksinâyanam forment les os du côté gauche. Ô Muni ! Mrigasîrsa, les Naksattras Uttarâyana forment les os de son côté droit, S’atabhisâ et Jyesthâ forment les épaules droite et gauche. Agasti (le Canopus) forme la mâchoire supérieure et Yama, la mâchoire inférieure. La planète Mars forme son visage ; Saturne forme son organe de génération ; Brihaspati forme la bosse sur les épaules ; le Soleil, le Seigneur des planètes, forme sa poitrine ; Nârâyana reste dans le cœur ; et la Lune est dans son esprit. (Note : S’is’umâra est aussi la constellation du Dauphin et est parfois désignée comme l’étoile polaire.) Ô Nârada ! Les deux As’vins forment les mamelons de sa poitrine ; Us’anâ forme son nombril ; le Mercure est son Prâna et son Apâna ; Râhu est son cou, Ketu est tout son corps, et les étoiles règnent sur ses poils. Ce Zodiaque est le corps composé des Dévas de ce Bhagavân Omniprésent. Ainsi, toute personne intelligente devrait méditer quotidiennement ce S’is’umâra au temps Sandhyâ, avec une pureté parfaite, en se gardant Mauna (silencieux) et de tout son cœur. Puis, elle devrait répéter les mantras suivants, se lever et dire : « Tu es le Substrat de tous les luminaires, nous nous inclinons devant Toi ; Tu crées et détruis tout. Tu es le Seigneur de tous les êtres célestes. Tu es l’Âdipurusa, le plus important de tous les Purusas ; nous méditons pleinement sur Toi. Les planètes, les Naksattras et les étoiles sont Ton corps. Le Daiva est établi en Toi seul. Tu détruis les péchés de ceux qui composent les Mantras. » Les péchés sont complètement détruits pour le moment de celui qui s’incline ou se souvient de Toi le matin, l’après-midi et le soir.Les planètes, les Naksattras et les étoiles sont Ton corps. Le Daïva est établi en Toi seul. Tu détruis les péchés de ceux qui composent les Mantras. Les péchés sont complètement détruits, pour un temps, de celui qui s’incline ou se souvient de Toi matin, après-midi et soir.Les planètes, les Naksattras et les étoiles sont Ton corps. Le Daïva est établi en Toi seul. Tu détruis les péchés de ceux qui composent les Mantras. Les péchés sont complètement détruits, pour un temps, de celui qui s’incline ou se souvient de Toi matin, après-midi et soir.
Ici se termine le dix-septième chapitre du huitième livre sur le Dhruva Mandalam dans le Mahâ Purânam S’rî Mad Devî Bhâgavatam de 18 000 versets, par Maharsi Veda Vyâsa.
Sur le récit de Râhu Mandalam [ p. 779 ] 1-9. Nârâyana dit : — Ô Devarsi ! La Sphère de Râhu (le nœud ascendant) est située un Ayuta Yoyanas au-dessous du Soleil. Râhu, [ p. 780 ], le fils de Simhikâ, se déplace là comme un Naksattra. Ce Râhu engloutit à la fois le Soleil et la Lune et Il a l’immortalité et la capacité de voyager dans le ciel. Les rayons du Soleil montent jusqu’à un Ayuta Yoyanas. L’Asura Râhu couvre ainsi ses rayons. Ainsi, la sphère de la Lune s’étend jusqu’aux douze mille Yoyanas. Râhu couvre le champ des treize mille Yoyanas. Il couvre donc à la fois le Soleil et la Lune. Désireux de se venger de l’inimitié passée, il les couvre pendant la période de Parva (les fêtes). Cette planète veut les couvrir de loin. Entendant cela, Bhagavân Visnu lance son Sudars’an Chakra sur Râhu. Ce Chakra (disque) est encerclé de flammes ardentes et est très terrible. Lorsque tous les quartiers furent remplis de ses violentes flammes, Râhu fut instantanément alarmé et s’enfuit au loin. Ô Devarsi ! Ceci est connu comme l’éclipse connue parmi les mortels. Sous la sphère de Râhu se trouvent les autres Lokas purs. Ô Sattama ! Les Siddhas, les Châranas et les Vidyâdharas vivent dans ces Lokas. Leurs dimensions sont d’un Ayuta Yoyanas.
10. Ô Devarsi ! Au-dessous d’eux vivent les Yaksas, les Râksasas, les Pis’âchas, les Pretas et les Bhûtas avec leurs excellentes Vihâras (résidences).
11-34. Les érudits appellent cela Antarîksa. Il s’étend jusqu’aux endroits où le vent souffle violemment et où les nuages apparaissent. Ô Meilleur des deux fois nés ! Sous cet Antarîksa se trouve cette terre, mesurant cent Yoyanas. On y trouve tous les objets et choses de la terre ; oiseaux, hérons, grues et canards la survolent. La terre s’étend jusqu’ici. Voici maintenant la configuration de la terre. Ô Devarsi ! À la partie inférieure de cette terre se trouvent sept endroits (grottes ou régions inférieures). Leur diamètre est d’un Ayuta Yoyanas. En toute saison, on peut y trouver toutes sortes de plaisirs. Le premier est Atala ; le second est Vitala. Viennent ensuite, dans l’ordre : Sutala, Talâtala, Mahâtala. Rasâtala, et enfin (le septième) le Pâtâla. Ô Vipra ! Ainsi sont comptés les sept trous ou régions. On les appelle les Vila-Svargas et ils procurent des bonheurs plus grands que ceux des Cieux. Ils sont tous remplis de délicieuses jouissances amoureuses, de prospérité et de bonheur. Ils sont peuplés de jardins et de Vihâras (lieux de plaisirs). Et ces Vihâras sont tous décorés avec goût afin de fournir des saveurs particulières de plaisirs. Les puissants Daityas, Dânavas et Serpents y jouissent sans cesse d’un grand bonheur, unis amoureusement à leurs fils, épouses et amis. Les chefs de famille passent également leur temps dans le confort et les plaisirs, entourés de leurs amis et de leurs serviteurs. Ils sont tous des Mâyâvis (magiciens) et leurs résolutions ne sont jamais contrariées ; ils sont plus que Dieu à cet égard et ils sont remplis de désirs. Ils vivent tous dans la joie et dans les plaisirs et trouvent du plaisir en toute saison. Mâyâ, le Seigneur de Mâyâ, avait construit des cités séparées, à sa guise, dans ces régions inférieures. Il avait également créé des milliers d’habitations, de palais et de portes de ville, incrustées de pierres précieuses et de joyaux.
Les salles de réunion, les Chatvaras et les Chaityas, richement décorées, sont rares, même pour les Suras. Les Nâgas et les Asuras y vivent avec leurs épouses ; colombes, pigeons et femelles Mayinâ y voltigent. De nombreux terrains sont délimités artificiellement et ornés de magnifiques rangées de palais des Seigneurs de ces Vivaras. On y trouve également de vastes jardins. Tout cela réjouit les esprits ; et, pour ajouter à leur beauté, de nombreux espaces fruitiers et floraux, propices au confort et aux plaisirs des dames, sont à proximité. Les bassins et les bassins regorgent d’oiseaux variés ; les lacs sont remplis d’eaux claires et les poissons Pâthîna y abondent. Les animaux aquatiques se déplacent dans les eaux, les agitant violemment. Diverses espèces de lotus, Kumud, Utpala, Kahlâra, lotus bleus et lotus rouges, y fleurissent pleinement. Les jardins sont tous envahis par les Vihâras des habitants et résonnent d’une douce musique mélodieuse, agréable aux sens. Car là, ces lieux semblent rivaliser avec les Cieux. Aucune peur n’y règne, de jour comme de nuit. Les gemmes sur la crête des serpents illuminent constamment les environs et l’obscurité y règne à tout instant. La nourriture y est préparée avec les remèdes divins, et on boit et se baigne avec ces plantes médicinales ; ainsi, aucune maladie ne les attaque. La vieillesse, la fièvre, l’indigestion, la pâleur, les sueurs, les mauvaises odeurs, la perte d’énergie ou toute autre source de trouble ne peuvent les troubler. Les gens sont toujours heureux et bons. Seuls ils craignent le Teja du Bhagavân et son disque Sudars’an ; et ils ne craignent rien d’autre. Lorsque le Teja du Bhagavân entre, les femmes avortent.
Ici se termine le dix-huitième chapitre du huitième livre sur le récit de Râhu Mandalam dans le Mahâpurânam S’rî Mad Devî Bhâgavatam de 18 000 vers, par Maharsi Veda Vyâsa.
Sur le récit de l’Atala, etc. [ p. 781 ] 1-32. Nârâyana dit : — Ô Vipra ! Dans la première belle région d’Atala, vit Bala, le fils extrêmement hautain du Mâyâ Dânava. Il a créé les quatre-vingt-seize Mâyâs. Toutes les nécessités des habitants sont obtenues par eux. Les autres Mâyâvis en connaissent une ou deux [ p. 782 ]. Aucune d’elles n’est capable de tout savoir, car elles sont extrêmement difficiles à réaliser. Lorsque ce puissant Bala bâilla, les trois classes de femmes apparurent, fascinantes pour tous les Lokas. On les appelait Pums’chalî (ou femme impudique), Svairinî (une adultère) et Kâminî (une femme charmante). Lorsqu’un homme, beau et charmant à leurs yeux, pénètre dans leur région Atala, elles, grâce au sentiment Hâtaka (d’amour), suscitent en lui, dans la solitude, le pouvoir de jouir (copuler) et, avec leurs doux sourires et leurs regards amoureux, avec une grande prudence, l’embrassent profondément et commencent à converser avec lui, par des gestes et des postures amoureuses, et ainsi lui font pleinement plaisir. Lorsque les gens jouissent de ce Hâtakarasa, ils pensent souvent qu’ils sont eux-mêmes devenus des dieux, des Siddhas et puissants comme les éléphants d’Ayuta ; aveuglés par la vanité et les trouvant dotés de pouvoirs et de prospérité, ils se croient ainsi constamment et sans cesse. Ô Nârada ! Ainsi a été décrite la position dans Atala. Écoute maintenant la description de la deuxième région, Vitala. Vitala est située sous la terre. Là, le Bhagavân Bhava, vénéré par tous les Devas, a pris le nom de Hâtakes’vara et y séjourne, accompagné de Bhavânî, entouré de ses serviteurs, spécialement pour l’accroissement de la création de Brahmâ. La rivière Hâtaki coule là et tire son origine de leurs essences (Semen virile) à tous deux. Le Feu, amplifié par le vent, commence à l’absorber. Lorsque le Feu la quitte, en émettant un bruit de Phutkâra (c’est-à-dire en soufflant de l’air par la bouche), l’or, appelé Hâtaka, est créé. Cet or est très apprécié des Daityas. Les femmes Daitya l’utilisent toujours pour leurs ornements. Sous Vitala se trouve Sutala. On lui attribue une importance particulière. Ô Muni ! Le très méritant Bali, fils de Virochana, vit ici. Le Bhagavân Vâsudeva a fait descendre ce Bali dans Sutala, pour le bien d’Indra. Il prit le corps de Trivikrama et donna à Bali toutes les richesses des trois Lokas. Tous les Laksmî se rendirent à lui et l’installèrent au rang de Seigneur des Daityas. Que dire de plus ? Quelle prospérité, quelle richesse et quel bienfait qu’Indra n’a pu obtenir, S’rî Laksmî Devî elle-même a suivi Bali. Bali, en tant que Seigneur de Sutala, est devenu totalement intrépide, demeure ici jusqu’à ce jour et vénère Vâsudeva. Ô Nârada !Les personnes nobles racontent que lorsque Vâsudeva Lui-même, le Maître de tout, apparut sous les traits d’un mendiant, Bali lui donna un terrain et, grâce à ce don à une personne de bien, il acquit une immense prospérité. Mais cela est insensé. Car il est totalement insensé de rejeter les conséquences de ce don sur Nârâyana, ô Nârada ! Qui s’est manifesté par Sa propre Gloire Extraordinaire, Qui est Lui-même comblé de toute prospérité (Ais’varya), Qui peut accorder le But Suprême de la vie et combler les autres besoins des hommes. Ce Nârâyana est le Deva des Devas ; quiconque prononce son nom, dans la plus grande détresse, se libère immédiatement des Gunas, causes de l’esclavage dû à son Karma. Chacun pratique de nombreux yogas et suit les voies conseillées par la méthode Sâmkhya, l’esprit tourné vers Bhagavân, le Maître de tout, afin d’abandonner toutes sortes de soucis et de misères. Ô Nârada ! Sache que Bhagavân ne nous accorde pas Sa faveur lorsqu’il nous accorde la plus grande richesse et la plus grande prospérité. Car la richesse et les biens sont le fruit de Mâyâ et la source de tous les soucis, de toutes les misères et de tous les troubles mentaux ; et on est susceptible d’oublier Bhagavân lorsqu’on acquiert une telle richesse. Bhagavân imprègne tout cet univers et est plein de sagesse ; il voit toujours tous les moyens ; il a emporté, par la mendicité, ou plutôt escroqué tout ce que Bali possédait, ne laissant que son corps ; et finalement, ne trouvant pas d’autre moyen, il l’a attaché avec le Varuna Pâs’a (nœud coulant), l’a jeté au milieu d’une crevasse (grotte) de la montagne et s’est posté à sa porte comme gardien. Un jour, par dévotion extrême, Bali ne se souciait guère de ses difficultés, de ses ennuis ou de ses malheurs. Il prétendait plutôt qu’Indra, dont le ministre est Brihaspati, avait agi de façon très insensée. Car, lorsque le Bhagavân est comblé de grâce, il exigeait de lui des richesses ordinaires. Mais à quoi servirait la richesse des Trilokas ? C’est bien peu de chose. Il est assurément une brute illettrée et stupide qui, pour de simples richesses, abandonne le Bhagavân, qui est la Source de tous les bons vœux pour l’humanité. Mon grand-père Prahlâda, qui était très fortuné, dévoué à Dieu et toujours prêt à faire du bien aux autres, ne demandait rien d’autre que le service de Dieu (le Dâsya Bhâva). À la mort de son puissant père, le Bhagavân voulut lui donner des richesses illimitées ; mais le Bhâgavata (dévoué) Prahlâda refusa. Aucun d’entre nous, marqué par tant de déficiences, ne peut connaître la nature du Bhagavân Vâsudeva, dont l’omnipotence est incomparable et dont tous les mondes manifestés ne sont que ses Upâdhis (adjonctions, limitations). Ô Devarsi ! Ainsi, Bali, le Seigneur des Daityas, hautement respecté et renommé dans tous les Lokas, règne à Sutala. Hari lui-même est son gardien. Autrefois le roi Râvana, source de tourments pour tous les peuples,Il partit à la conquête du monde entier ; et lorsqu’il entra à Sutala, Hari, toujours prêt à témoigner sa grâce à son fidèle, le jeta à une distance d’un Ayuta Yoyanas par la pointe de son pied. Ainsi, par la grâce du Devadeva Vâsudeva, Bali règne à Sutala et jouit de toutes sortes de plaisirs, sans égal nulle part ailleurs.
[ p. 784 ]
Ici se termine le dix-neuvième chapitre du huitième livre sur le récit de l’Atala, etc., les Pâtâlas dans le S’rî Mad Devî Bhâgavatam, le Mahâ Purânam, de 18 000 vers, par Maharsi Veda Vyâsa.
Sur le récit du Talâtala [ p. 784 ] 1-37. Nârâyana dit : — Ô Nârada ! La grotte plus basse que Sutala est Talâtala ! Le Seigneur de Tripura (les trois cités), le grand Mâyâ Dânava, est le souverain de cette région. Mahes’vara, le Bienfaiteur des trois Bhuvanas, brûla ses trois cités ; mais finalement, satisfait de sa dévotion, Il le sauva. Ainsi, Mâyâ, par la faveur de ce Dieu, a retrouvé son propre royaume et les joies qui en découlent. Ce Mâyâ Dânava est le Maître (Âchârya) de la secte Mâyâvi et de son culte ; et il est versé dans divers Mâyâs ou toutes sortes de pouvoirs magiques. Tous les démons féroces, au tempérament cruel, le vénèrent pour la prospérité de leurs diverses entreprises. À côté de ce Talâtala se trouve le Mahâtala le plus renommé. Les fils de Kadru, les Serpents furieux, vivent ici. Ils ont plusieurs têtes. Ô Vipra ! Je te mentionne maintenant les noms des plus célèbres d’entre eux : Kuhaka, Taksaka, Susena et Kâliya. Ils ont tous de très larges capuchons et sont tous très forts ; ils sont tous cruels. Leurs proches le sont aussi. Ils craignent toujours Garuda, le roi des oiseaux. Entourés de leurs fils, épouses, amis et connaissances, ils vivent heureux, experts dans divers sports et plaisirs. Plus bas dans ce Mahâtala se trouve Rasâtala. Les Daityas, les Dânavas et les Pani Asuras vivent ici. Outre eux, vivent les Nivâta Kavachas de la ville d’Hiranyapura et les Asuras nommés Kâleyas, ennemis des Devas. Tous sont naturellement très énergiques et courageux ; leurs pouvoirs sont déjoués par les Tejas du Bhagavân et ils vivent comme des serpents dans cette région. Les autres Asuras, repoussés et effrayés par les Mantras prononcés par Saramâ, le messager d’Indra, vivent également ici. Ô Nârada ! Plus bas se trouve Pâtâla, où vivent Vâsuki, le chef des serpents, et d’autres nommés S’ankha, Kulika, S’veta, Dhananjaya, Mahâs’ankha, Dhritarâstra, S’ankhachûda, Kamvala, As’vatara et Devopadattaka, tous très colériques, dotés de larges capuchons et d’un venin virulent. Certains d’entre eux ont cinq têtes, d’autres sept, d’autres dix ; certains cent, d’autres mille têtes, tandis que d’autres encore portent sur leur crête des joyaux extrêmement lumineux. Par leurs rayons, ils dissipent les ténèbres des régions inférieures ; mais ils sont terriblement enclins à la colère. Au fond de ce Pâtâla, et à une certaine distance des [ p. 785 ] trente Yoyanas, la Portion de Bhagavân règne sous la forme de l’obscurité infinie. Ô Devarsi ! Tous les Devas vénèrent cette Forme. Les dévots l’appellent Sanakarsana, car il est l’emblème manifesté de « Aham » et le terrain d’entente où le Voyant et le Vu se fondent en un. Il est le Contrôleur de tout aux mille têtes,Mobile et immobile ; Il est de formes infinies ; Il est S’esa ; l’univers entier est maintenu comme une graine de moutarde sur Sa tête ; Il est de la Nature Intelligence et Béatitude et Il est Auto-manifesté. Lorsqu’Il veut détruire tout cela pendant le Pralaya, le très puissant Sankarsana Rudra, bien équipé des onze Vyûhas, dispositifs militaires (escadrons), surgit de Lui. De Son Sourcil Central, regardant largement avec Ses Trois Yeux et levant Son Trident, resplendissant de trois flammes. Tous les principaux serpents (éminents), régnant sur beaucoup d’autres, viennent à Lui pendant les nuits emplis de dévotion et entourés de Bhaktas (fidèles), et s’inclinent devant Lui, la tête basse, et se regardent mutuellement, illuminés par les lumières des joyaux brillant d’un éclat clair, sur les ongles des orteils rouges de Ses Pieds de Lotus. À ce moment-là, leurs visages s’illuminent des rayons émis par les joyaux qui ornent leurs capuchons cerclés, et leurs joues sont belles et resplendissantes. Les filles du Nâga Râja font de même : de magnifiques rayons jaillissent de leurs corps parfaitement parfaits. Leurs bras sont grands ouverts ; leur regard est d’une grande clarté et d’une blancheur éclatante. Elles utilisent toujours de la pâte de santal, de l’Aguru et des onguents Kâsmîri. Submergées par la passion amoureuse, au contact de ces parfums, elles Le regardent avec des regards timides et de doux sourires, attendant de Lui des bénédictions. Alors, Ses yeux se roulent, fous d’amour, et expriment des signes de bonté et de miséricorde. Le Bhagavân Ananta Deva est d’une force infinie ; Ses attributs sont infinis ; Il est l’océan des qualités infinies. Il est l’Âdi Deva, d’une nature très bonne et d’une nature hautement lumineuse. Il a abandonné la colère et l’envie et désire le bien-être de tous. Tous les Devas l’adorent et Il est le dépositaire de toutes les qualités sattviques.Onguents Aguru et Kâsmîri. Submergés par la passion amoureuse, au contact de ces parfums, ils le regardent avec des regards timides et de doux sourires, attendant de lui des bénédictions. Puis, ses yeux se roulent, fous d’amour, et expriment des signes de bonté et de miséricorde. Le Bhagavân Ananta Deva est d’une force infinie ; ses attributs sont infinis ; il est l’océan d’infinies qualités. Il est l’Âdi Deva, d’une nature très bonne et d’une nature hautement lumineuse. Il a abandonné la colère et l’envie et désire le bien-être de tous. Tous les Devas le vénèrent et il est le dépositaire de toutes les qualités sattviques.Onguents Aguru et Kâsmîri. Submergés par la passion amoureuse, au contact de ces parfums, ils le regardent avec des regards timides et de doux sourires, attendant de lui des bénédictions. Puis, ses yeux se roulent, fous d’amour, et expriment des signes de bonté et de miséricorde. Le Bhagavân Ananta Deva est d’une force infinie ; ses attributs sont infinis ; il est l’océan d’infinies qualités. Il est l’Âdi Deva, d’une nature très bonne et d’une nature hautement lumineuse. Il a abandonné la colère et l’envie et désire le bien-être de tous. Tous les Devas le vénèrent et il est le dépositaire de toutes les qualités sattviques.
Les Dévas, les Siddhas, les Asuras, les Uragas, les Vidyâdharas, les Gandharbas et les Munis méditent constamment sur Lui. En raison de son Mada Râga constant, de son enthousiasme et de son ivresse, Sa vue paraît enivrée et Ses yeux semblent troublés par l’émotion. Il est toujours agréable à ceux qui l’entourent et aux Dévas par ses paroles douces et parfumées.
La guirlande Vaijayantî pend à Son cou ; elle ne faiblit jamais et est toujours décorée des feuilles fraîches et limpides de Tulasî. Les abeilles enragées émettent sans cesse leur bourdonnement, ajoutant ainsi à la beauté. Il est le Deva des Devas, vêtu d’un vêtement bleu et orné d’une seule boucle d’oreille. Lui (le Dieu Visnu), Immuable et Immuable ; posant Ses bras charnus sur le Halakakuda (la partie élevée de la charrue), Il soutient la ceinture d’or comme l’éléphant Airâvata d’Indra soutient la ceinture d’or. Ô Nârada ! Les dévots Le décrivent comme la Source de ce Leelâ de l’Univers et le Contrôleur des Devas.
Ici se termine le vingtième chapitre du huitième livre sur le récit du Talâtala dans le Mahâpurânam S’rî Mad Devî Bhâgavatam, de 18 000 vers, par Maharsi Veda Vyâsa.