Sur la remise du S’akti Mantra par Yama à Sâvitrî [ p. 925 ] 1-2. Nârâyana dit : — Ô Nârada ! Entendant ainsi la nature suprême de Mûla Prakriti de Dharmarâja Yama, les deux yeux de Sâvitrî furent remplis de larmes de joie et tout son corps fut empli d’un frisson de ravissement, de joie et d’extase. Elle s’adressa de nouveau à Yama : — « Ô Dharmarâja ! Chanter les gloires de Mûla Prakriti est le seul moyen de sauver tous les êtres. Cela éloigne la vieillesse et la mort de celui qui parle et de celui qui écoute. »
3-12. C’est le Lieu Suprême des Dânavas, des Siddhas, des ascètes. C’est le Yoga des Yogins et c’est l’étude des Védas des Vaidiks. Rien ne peut se comparer même à un seizième des seizièmes des mérites (complets) de ceux qui sont au Service de la S’akti ; appelez cela Mukti, immortalité, ou atteinte d’innombrables Siddhis, rien ne peut l’atteindre. Ô Toi, le plus grand des Connaisseurs des Védas ! J’ai tout entendu de Toi. Maintenant, décris-moi comment vénérer Mûla Prakriti et quelles sont les fins des karmas, favorables et défavorables. » Ainsi parlant, la chaste Sâvitrî inclina la tête et commença à louer Yama en stotras selon les Védas. Elle dit : « Ô Dharmarâjan ! Le Soleil pratiquait autrefois de très dures austérités à Puskara et vénérait le Dharma. Sur ce, Dharma Lui-même naquit de Sûrya comme son fils. Et Tu es ce fils de Sûrya, l’incarnation du Dharma. Alors je m’incline devant Toi. Tu es le Témoin de tous les Jîvas ; Tu les vois tous pareillement ; d’où Ton nom est Samana. Je m’incline devant Toi. Parfois, de Ta propre volonté, Tu ôtes la vie aux êtres. D’où Ton nom est Kritânta. Obéissance à Toi ! Tu tiens le bâton pour rendre la justice, prononcer la sentence et détruire les péchés des Jîvas ; d’où Ton nom est Dandadhara ; alors je m’incline devant Toi. (Note : Tout Jîva, en chemin vers Mukti, peut espérer franchir le stade Yama ; et s’il le souhaite, il peut devenir un Yama.) À tout instant, Tu détruis l’univers. Nul ne peut Te résister. D’où Ton nom est Kâla ; alors obéissance à Toi ! Tu es un ascète, dévoué à Brahmâ, maître de toi, et le distributeur des fruits des Karmas aux Jîvas ; Tu réprimes Tes sens. C’est pourquoi Tu es appelé Yama. C’est pourquoi je m’incline devant Toi. [ p. 926 ] 13-17. Tu es ravi de Ton Propre Soi ; Tu es omniscient ; Tu es le Tourmenteur des pécheurs et l’Ami des vertueux. C’est pourquoi Ton nom est Punya Mitra ; c’est pourquoi je m’incline devant Toi. Tu es né comme une partie de Brahmâ ; le feu de Brahmâ brille à travers Ton corps. Tu médites sur Para Brahmâ, Tu es le Seigneur. Obéissance à Toi ! Ô Muni ! Louant ainsi Yama, Elle s’inclina à Ses pieds. Yama lui donna le mantra de Mûla Prakriti. Comment l’adorer ? Il commença à réciter les fruits des bons karmas. Ô Nârada ! Celui qui récite ces huit hymnes à Yama tôt le matin, en se levant, est libéré de la peur de la mort. Au contraire, il est libéré de tous ses péchés. À tel point que, même s’il est un véritable pécheur et qu’il récite quotidiennement avec dévotion ce Yamâstakam, Yama le purifie complètement.
Ici se termine le trente et unième chapitre du neuvième livre sur le don du S’akti Mantra par le Yama à Sâvitrî dans le Mahâpurânam S’rî Mad Devî Bhâgavatam de 18 000 versets du Maharsi Veda Vyâsa.
Sur l’énumération des différents enfers pour les pécheurs [ p. 926 ] 1-28. Nârâyana dit :— Alors, l’initiant avec la Grande Semence, l’Âdi Mantra Radical de la Mahâ S’akti, S’rî Bhuvanes’varî conformément aux règles appropriées, le fils de Sûrya commença à réciter les divers effets des divers Karmas, de bon augure et de mauvais augure. Les personnes ne vont jamais en enfer lorsqu’elles accomplissent de bons Karmas ; ce sont seulement les mauvaises actions qui conduisent les hommes aux enfers. Les différents Purânas décrivent divers cieux. Les Jîvas se rendent dans ces lieux en raison de leurs divers bons Karmas. Les bons Karmas ne conduisent pas les hommes aux enfers ; mais les mauvais Karmas les conduisent véritablement à divers enfers hideux. Dans différents S’âstras, différents gouffres infernaux sont identifiés. Différentes œuvres conduisent les hommes à différents enfers. Ô Enfant ! Ces gouffres infernaux sont très larges, profonds, douloureux et tourmentants, horribles et laids. Parmi eux, quatre-vingt-six gouffres ou Kundas sont prédominants. Il existe de nombreux autres Kundas. Écoute maintenant les noms des Kundas mentionnés dans les Védas. Leurs noms sont :— Vahni Kunda, Tapta Kunda, Ksâra Kunda, Bhayânaka Kunda, Vit Kunda, Mûtra Kunda, S’lesma Kunda, Gara Kunda, Dûsikâ Kunda, Vasâ Kunda, S’ukra Kunda, S’onita Kunda, As’rû Kunda, Gâtramala Kunda, Karnamala Kunda, Majjâ Kunda, Mâmsa Kunda, infranchissable Nakra Kunda, Loma Kunda, Kes’a Kunda, l’infranchissable Asthi Kunda, Tâmra Kunda, le extrêmement chaud et douloureux Lauha Kunda (le puits de fer en fusion), Charma Kunda, le chaud Surâ Kunda, le tranchant Thorny Kunda, Visa Kunda, le chaud Taila Kunda, le très lourd Astra Kunda, Krimi Kunda, Pûya Kunda, le terrible Sarpa [ p. 927 ] Kunda, Mas’aka Kunda, Dams’a Kunda, terrible Garala Kunda, Vajra Damstra Vris’chika Kunda, S’ara Kunda, Sûla Kunda, horrible Khadga Kunda, Gola Kunda, Nakra Kunda, triste Kâka Kunda, Manthâna Kunda, Vîja Kunda, douloureux Vajra Kunda, chaud Pâts’âna Kunda, Pâs’âna Kunda pointu, Lâlâ Kunda, Masî Kunda, Chakra Kunda, Vakra Kunda, très terrible Kurma Kunda, Jvâlâ Kunda, Bhasma Kunda, Dagdha Kunda et autres. Outre ceux-ci, il y a les Taptasûchî, Asipatra, Ksuradhâra, Sûchîmukha, Gokhâmûkha, Kûmbhîpâka, Kâlasûtra, Matsyoda, Krimi, Kantuka, Pâms’ubhojya, Pâs’avesta, Sûlaprota, Prakampana, Ulkâmakha, Andhakûpa, Vedhana, Tâdana, Jâlarandhra, Dehachûrna, Dalana, S’osana, Kasa, S’ûrpa, Jvâlâmûkha, Dhûmândha, Nâgavestana et divers autres. Ô Savitri ! Les Kundas causent beaucoup de souffrance et tourmentent grandement les pécheurs ; ils sont sous la surveillance constante d’innombrables serviteurs. Ils tiennent des cannes à la main ; certains d’entre eux ont des nœuds coulants ; d’autres tiennent des massues, des S’aktis, d’horribles cimeterres ; Ce sont de féroces fanatiques, affolés par la vanité. Tous sont impitoyables, irrésistibles, énergiques, intrépides et aux yeux fauves (comme le cuivre). Certains sont des yogis, d’autres des siddhas, et ils prennent diverses formes. Quand les pécheurs sont sur le point de mourir,Ils voient ces serviteurs de Yama. Mais ceux qui accomplissent leurs propres devoirs, qui sont des S’âktas, des Sauras ou des Gânapatyas, ou encore des Siddha Yogis vertueux, ne voient jamais les serviteurs de Yama. Ceux qui sont engagés dans leurs propres Dharmas, qui possèdent la sagesse, qui sont doués de connaissance, qui sont mentalement forts, qui sont insensibles, qui sont doués des sentiments des Devas, et ceux qui sont de véritables Vaisnavas, ne voient jamais ces serviteurs de Yama. Ô Chaste ! Ainsi t’ai-je énuméré les Kundas. Écoute maintenant ceux qui vivent dans les Kundas.
Ici se termine le trente-deuxième chapitre du neuvième livre sur l’énumération des différents enfers pour les pécheurs dans le Mahâpurânam S’rî Mad Devî Bhâgavatam de 18 000 versets du Maharsi Veda Vyâsa.
Sur la description des destinées des différents pécheurs dans les différents enfers [ p. 927 ] 1-19. Dharmarâjan a dit : Ceux qui sont au service de Hari, purs, les Siddhas dans le Yoga (ceux qui ont atteint le succès dans le Yoga), les exécutants de Vratas (vœux), les chastes, les ascètes, les Brahmachâris ne vont jamais en enfer. Il n’y a aucun doute là-dessus. Ceux qui sont fiers de leurs positions fortes et qui utilisent des mots très durs et brûlants envers leurs amis, vont à Vahni Kunda et y vivent aussi longtemps qu’il y a de poils sur leur corps ; ensuite, ils atteignent des naissances animales pendant trois naissances et se font brûler sous la forte chaleur du soleil. Celui qui ne va pas [p. 928]] reçoit avec des mets quelconques tout invité brahmane qui arrive chez lui affamé et assoiffé. Il y vit autant d’années qu’il y a de poils sur son corps et doit dormir sur un lit de feu, ce qui est très pénible. Ensuite, il devra renaître pendant sept vies comme oiseau. Si quelqu’un lave un vêtement avec du sel le dimanche, ou le jour de Samkrânti (quand le Soleil entre dans un autre signe), ou un jour de nouvelle lune ou un jour de S’râddha (quand les cérémonies funéraires ont lieu), il devra aller dans l’enfer de Ksâra Kunda où il restera autant d’années qu’il y a de fils dans ce vêtement et finalement il renaîtra pendant sept vies comme un véritable blanchisseur. Le misérable qui abuse de Mûla Prakriti, des Védas, des S’âstras, des Purânas, de Brahmâ, de Visnu, de S’iva et des autres Devas, de Gaurî, de Laksmî, de Sarasvatî et des autres Devîs, va dans l’enfer appelé Bhayânaka Narakakunda. Il n’existe pas d’enfer plus tourmentant que celui-ci. Les pécheurs y vivent de nombreux kalpas et finissent par devenir des serpents. Il n’y a pas de péché plus grand que l’abus de Devî. Il n’y a pas d’expiation pour cela. Il ne faut donc jamais abuser de Devî. Si l’on cesse les bienfaits que l’on accorde soi-même ou que l’on accorde à d’autres aux Devas ou aux Brâhmanas, on va à Visthâ Kunda et on doit y manger les excréments pendant soixante mille ans, pour finalement renaître à Bhârata sous forme de vers dans les excréments pendant le même nombre d’années. Si quelqu’un, sans la permission de son propriétaire, creuse le réservoir d’un autre jusqu’à le vider d’eau, ou y ajoute de l’eau, il se rend à Mûtra Kunda et boit de l’urine pendant autant d’années qu’il y a de particules dans le réservoir. Il renaît alors dans ce Bhârata, tel un bœuf, pendant cent ans. Si quelqu’un mange lui-même de bonnes choses sans en donner une seule portion à un membre de sa famille, il se rend à S’lesma Kunda où il mange du flegme pendant cent ans. Il renaît alors en tant que Preta (esprits désincarnés) dans ce Bhârata pendant cent ans et boit du flegme, de l’urine et du pus ; il devient alors pur. Celui qui ne soutient pas son père, sa mère, son maître spirituel, sa femme, ses fils, ses filles et les personnes démunies,Il se rend à Gara Kunda où il ingurgite du poison pendant cent ans. Finalement, il renaît et erre sous la forme de Bhûtas (esprits désincarnés). Il devient alors pur.
20-50. Celui qui se met en colère et ferme les yeux à la vue d’un invité venu chez lui offense les Devas ou les Pitris, qui n’acceptent pas l’eau que leur offre ce scélérat. Au contraire, il commet tous les péchés de Brahmahatyâ (meurtre d’un brahmane, etc.) et finit par se rendre à Dûsikâkunda où il demeure cent ans et mange des choses impures. Puis, errant comme Bhûtas pendant cent ans, il se purifie. Si quelqu’un fait don d’un objet à un brahmane, puis le redonne à un autre, il se rend à Vasâ Kunda [ p. 929 ] où il mange des courges pendant cent ans. Il doit ensuite errer en Inde pendant sept naissances sous la forme d’un Krikalâsa (lézard), et finalement renaître comme un homme très pauvre à la vie très courte. Si une femme ou un homme, par passion, oblige une personne de sexe différent à manger du sperme, il se rend à S’ukra Kunda où il boit du sperme pendant cent ans. Puis il rampe comme un ver pendant cent ans. Et alors il est purifié. Si quelqu’un frappe un Brâhmana, précepteur de famille, et fait couler son sang, il devra se rendre à Rakta Kunda où il devra boire du sang pendant cent ans. Finalement, il devra errer en Inde pendant sept naissances sous la forme d’un tigre ; puis il deviendra pur progressivement. Si quelqu’un se moque et se moque d’un dévot de Krishna qui chante avec une conscience extatique et verse des larmes de joie, il devra se rendre à As’ru Kunda où il boira des larmes pendant cent ans. Il doit ensuite errer en tant que Chândâla pendant trois naissances, puis il devient pur. Celui qui trompe toujours ses amis vit cent ans dans le Gâtramala Kunda. Puis, errant pendant trois naissances simultanément comme âne et trois naissances simultanément comme renard, il est purifié. Par vanité, quiconque se moque d’un sourd se rend à Karnamalakunda où il mange pendant cent ans le cérumen. Puis, il revient sur terre, sourd et très pauvre, pendant sept naissances, où il est enfin purifié. Si quelqu’un commet un meurtre par cupidité pour subvenir aux besoins de sa famille, il va à l’enfer Majjâkunda où il mange de la moelle pendant cent ans. Ensuite, il devient poisson pendant sept naissances, puis moustique pendant sept naissances, sanglier pendant trois naissances, coq, cerf et autres animaux simultanément pendant sept naissances ; enfin, il est purifié. Si un homme stupide vend la fille qu’il a élevée, par avidité, il se rend à Mânsakunda et y vit autant d’années qu’il y a de poils sur son corps. Les serviteurs du Yama le frappent à coups de bâton. Sa tête est surchargée par le poids de la chair ; et, par faim, il lèche le sang qui s’écoule de sa tête. Ensuite, ce pécheur se rend à Bhârata et, pendant soixante ans, devient un ver dans les excréments d’une fille ; pendant sept naissances, il devient chasseur ; pendant trois naissances, un sanglier ; pendant sept naissances, un coq ; pendant sept naissances, une grenouille ; pendant sept naissances,sangsue ; et pendant sept naissances, corbeau ; lorsqu’il est purifié. Celui qui se rase le jour des vœux, du jeûne et des funérailles devient impur et inapte à toute action, et, à la fin, il va au Nakha Kunda où il reçoit des coups de massue et mange des ongles pendant cent années de Deva. Quiconque vénère, par négligence, le symbole phallique de terre Siva portant des cheveux, va au Kes’a Kunda de l’enfer où il demeure autant d’années qu’il y a de particules dans ces cheveux ; puis il atteint le yoni (utérus) en tant que Yâvanânî (une femme Mlechcha) hors de la colère de Hara. Après cent [ p. 930 ] ans, il en est libéré et devient alors un Râksasa ; cela ne fait aucun doute. Celui qui n’offre pas de Pindas au Visnupâda en l’honneur de ses Pitris à Gayâ va dans l’enfer Asthikunda, où il demeure autant d’années qu’il y a de saletés sur son corps. Puis il devient un homme ; mais pendant sept naissances, il devient boiteux et pauvre. Puis il est purifié. L’homme stupide qui commet des outrages et des violences envers sa femme enceinte réside pendant cent ans dans le brûlant Tâmra Kunda (où le cuivre est en fusion). Celui qui mange la nourriture d’une veuve sans enfant ou de toute femme qui vient de se laver après ses règles va pendant cent ans dans le brûlant Lauha Kunda (où le fer est en fusion). Pendant sept naissances, il devient alors un corbeau et pendant sept naissances, il naît d’une blanchisseuse, couvert de plaies et de furoncles, et pauvre. Puis il est purifié.Pendant sept naissances, il devient alors un corbeau et pendant sept naissances, il naît d’une blanchisseuse, couvert d’ulcères et de furoncles, et pauvre. Puis il est purifié.Pendant sept naissances, il devient alors un corbeau, et pendant sept naissances, il naît d’une blanchisseuse, couvert d’ulcères et de furoncles, et pauvre. Puis il est purifié.
51-61. Quiconque touche aux objets des Dévas après avoir touché des peaux ou des peaux impures demeure dans le Charma Kunda pendant cent ans. Si un Brahmane mange la nourriture d’un S’ûdra, demandée par lui, il vit cent ans dans le Surâ Kunda brûlant. Puis, pendant sept renaissances, il accomplit les rites funéraires d’un S’ûdra ; il devient enfin pur. Si une personne grossière tient constamment des propos grossiers et orduriers envers son maître, elle devra se rendre au Tîksna Kantaka Kunda où elle mangera des épines. De plus, les serviteurs du Yama le battront violemment à coups de massue. Pendant sept renaissances, il devra se transformer en cheval une fois purifié. Si un homme administre du poison à un autre et lui ôte ainsi la vie, il devra demeurer des années interminables à Visakunda, où il devra manger du poison. Il devra alors passer cent ans en tant que Bhilla meurtrier, couvert de plaies et de furoncles, et sept naissances en tant que lépreux avant d’être enfin purifié. Né sur cette terre sainte de Bhâratavarsa, quiconque frappe une vache avec une verge, ou un conducteur le fait, lui-même ou par l’intermédiaire de son serviteur, devra demeurer dans le Lauha Kunda brûlant pendant quatre yugas. Il devra passer autant d’années en tant que vache qu’il y a de poils sur cette vache avant d’être finalement purifié. Quiconque frappe un autre corps avec une fléchette de fer rouge (arme Kunta), devra demeurer dans le Kunta Kunda pendant des années ayuta. Puis il devra demeurer une naissance dans un ventre sain, avec une constitution malade, avant d’être finalement purifié.
62-85. Si un brahmane malfaisant mange, par cupidité, de la chair (non sacrifiée devant la déesse) ou quoi que ce soit qui ne soit pas offert à Hari, il devra demeurer dans le Krimi Kunda, où il mangera ces choses pendant autant d’années qu’il y aura de poils sur son corps. Puis, il devra passer pour Mlechchas pendant trois naissances lorsqu’il naîtra finalement dans une famille brahmane [ p. 931 ]. Si un brahmane accomplit le S’râdh d’un S’ûdra, mange la nourriture appartenant au S’râdh d’un S’ûdra ou brûle le cadavre d’un S’ûdra, il devra demeurer dans le Pûya Kunda, où, frappé par la verge de Yama, il mangera le pus, etc., pendant autant d’années qu’il y aura de poils sur son corps. Puis il renaît dans ce Bhârata, gravement malade, pauvre, sourd et muet, et devra finalement errer pendant sept naissances en tant que S’ûdra. Celui qui tue un serpent noir sur le capuchon duquel se trouve la marque du lotus, vit à Sarpa Kunda autant d’années qu’il y a de poils sur son corps. Il y est mordu par des serpents et battu par les serviteurs de Yama, mange leurs excroissances et finit par renaître sous la forme d’un serpent. Il devient alors un homme à la vie brève, atteint d’une maladie cutanée et de teigne. Sa mort est également due à une morsure de serpent. Celui qui tue des moustiques et autres petits animaux à crocs, qui gagnent leur vie avec droiture et passent ainsi leur vie, va à Dams’a mas’a Kunda où il est dévoré par les moustiques et autres créatures à crocs et y vit sans nourriture, pleurant et pleurant, autant d’années que le nombre de vies détruites. De plus, les serviteurs de Yama lui lient les mains et les pieds et le battent. Puis il renaît sous forme de mouche, une fois purifié. Celui qui frappe et châtie tout homme indigne d’être châtié et battu, et qui est aussi un Brâhmane, se rend à Vajra Damstra Kunda, infesté de vers, et y vit jour et nuit, autant d’années qu’il y a de poils sur le corps de la personne châtiée. Lorsqu’il est mordu par les vers et battu par les serviteurs de Yama, il pleure parfois, pleure parfois, et devient très malheureux. Puis il renaît sous forme de corbeau, sept fois, une fois purifié. Si un roi insensé punit et cause des ennuis à ses sujets par avidité, il se rend à Vrischika Kunda, où il vit autant d’années qu’il y a de poils sur le corps de ses sujets. Cela ne fait aucun doute. Finalement, il renaît dans ce Bhârata sous forme de scorpion, puis comme un homme malade et déficient, avant d’être enfin libéré de ses péchés. Si un brahmane porte ou brandit des armes, lave les vêtements de ceux qui n’accomplissent pas le Sandhyâ et abandonne sa dévotion à Hari, il vit en Sarâdi Kunda aussi longtemps qu’il y a de poils sur son corps ; il est alors transpercé de flèches. Finalement, il est purifié. Si un roi, rendu fou par sa propre folie et sa faute, enferme ses sujets dans une cellule obscure et les tue,Il devra ensuite se rendre dans un enfer sombre et terrifiant, peuplé de vers aux dents acérées et recouvert de terre. Cet enfer s’appelle Gola Kunda. Il y vit, piqué par des insectes, pendant autant d’années qu’il y a de poils sur le corps de ses sujets. Finalement, il devient l’esclave de ces derniers, une fois purifié.
86-103. Si quelqu’un tue les requins et les crocodiles, etc., qui surgissent spontanément de l’eau, il devra alors demeurer en Nakra [ p. 932 ] Kunda aussi longtemps qu’il y a d’épines ou de pointes acérées sur ces animaux. Puis il devra renaître sous forme de crocodiles, etc., pendant un certain temps, où il sera purifié. Si un homme, submergé par la luxure, voit la poitrine, les reins et le visage découverts de la femme d’un autre, il devra demeurer en Kâka Kunda aussi longtemps qu’il y a de poils sur son propre corps. C’est là que les corbeaux lui arrachent les yeux. Finalement, pendant trois naissances, il se fait brûler par le Feu lorsqu’il devient pur. Celui qui vole en Inde l’or des Dévas et des Brâhmanes demeure assurément dans le Manthâna Kunda aussi longtemps qu’il y a de poils sur son corps. Mes serviteurs le frappent et le frappent violemment ; ses yeux sont couverts par des insectes (ou animaux) Manthâna Danda et il mange leurs excréments sales. Puis il renaît comme homme, mais pendant trois naissances il devient aveugle et pendant sept naissances il devient très pauvre, cruel et un orfèvre pécheur, puis il naît Svarnavanik (Sonâr bene). Ô Juste ! Celui qui vole en Inde du cuivre ou du fer, de l’argent ou de l’or demeure dans le Vîja Kunda aussi longtemps qu’il y a de poils sur son corps. Là, les Vîjas (une sorte d’insecte) lui couvrent les yeux et il mange leurs excroissances. Mes messagers le tourmentent. Finalement, il est purifié. Quiconque vole en Inde une Déesse ou ses objets, demeure dans le Vajra Kunda aussi longtemps qu’il y a de poils sur son corps. Là, son corps est consumé. Mes messagers le tourmentent, il pleure et se prive de nourriture. Puis il est purifié. Quiconque vole de l’or ou de l’argent, des vaches ou des vêtements d’une Déesse ou d’un Brâhmane, demeure dans le chaud Pâsâna Kunda aussi longtemps qu’il y a de poils sur son corps. Ensuite, pendant trois vies, il devient tortue et toutes sortes d’oiseaux blancs. Enfin, pendant trois vies, il devient lépreux et, pendant une vie, il devient un homme avec des marques blanches sur le corps. Ensuite, pendant sept vies, il est atteint de violentes coliques et d’une mauvaise humeur, et sa vie est courte. Puis il est purifié. Quiconque vole les biens d’airain ou de Kâmsya d’un Deva ou d’un Brâhmana devra demeurer dans le Pâsâna Kunda aigu aussi longtemps qu’il y a de poils sur son corps. Ensuite, il renaîtra dans Bhârata pendant sept naissances, sous forme de chevaux ; et finalement, ses deux testicules grossiront et il souffrira de maladies aux jambes après sa purification. Quiconque mange la nourriture d’une femme adultère ou vit de ses aumônes devra se rendre dans le Lâlâ Kunda aussi longtemps qu’il y a de poils sur son corps. Mes messagers le tourmentent là-bas, il mange sa salive et vit ainsi misérablement. Puis, il souffrira de maladies oculaires et de coliques ; après sa purification, il sera finalement purifié.
104-126. Si un Brâhmana vit uniquement d’écriture ou au service des Mlechchas, il vit dans le Masi Kunda très douloureusement, mangeant de l’encre, tourmenté par Mes messagers pendant autant d’années qu’il y a de poils sur son corps. Puis il devient un animal noir pendant trois naissances, puis une chèvre noire pendant trois autres. Puis, une fois purifié, il devient un arbre Tâl. Si quelqu’un vole le trésor d’un Deva ou
Les grains d’un Brâhmane, ou toute autre matière de bonne qualité, le bétel, l’Âsan (siège) ou la literie, il vit à Chûrna Kunda pendant cent ans, tourmenté par Mes Dûtas (messagers). Ensuite, pendant trois renaissances, il reçoit
Il naît lui-même comme une chèvre, un coq et un singe. Finalement, il renaît comme un homme atteint d’une maladie cardiaque, sans descendance, pauvre et de courte durée. Lorsqu’enfin, il est purifié. Si quelqu’un vole les biens d’un brahmane et pratique ainsi le chakra pûjâ (le célèbre culte du cercle des chakras dans le Tantra), ou prépare un tour de potier ou tout autre tour, il devra se rendre à Chakra Kunda et y rester cent ans, tourmenté par Mes messagers. Puis il renaîtra pendant trois naissances comme un pétrolier souffrant de maladies très graves, jusqu’à ce qu’il soit finalement pauvre, sans descendance et malade. Finalement, il est purifié. Si quelqu’un jette un œil pécheur sur un brahmane ou sur des vaches, il devra rester à Vakra Kunda pendant cent Yugas. Ensuite, pendant trois naissances, il devient un chat, pendant trois naissances, il devient un vautour ; pendant trois naissances, il devient un sanglier ; pendant trois naissances, il devient un paon ; Pendant sept naissances, il devient un homme difforme et malformé, sa femme étant morte, sans laisser de descendance. Finalement, il est purifié. Si une personne née dans une famille brahmane mange la chair d’une tortue interdite, elle vit en Kûrma Kunda, pendant cent ans, mangée par les tortues. Puis, pendant trois naissances, elle devient une tortue ; pendant trois naissances, un sanglier ; pendant trois naissances, un chat ; pendant trois naissances, un paon ; jusqu’à ce qu’enfin elle soit purifiée. Si quelqu’un vole du beurre clarifié ou de l’huile à un Deva ou à un Brâhmana, il devra se rendre à Jvâlâ Kunda ou Bhasma Kunda. Ce pécheur reste dans l’huile pendant cent ans et est trempé de part en part. Puis, pendant sept naissances, il devient un poisson et une souris lorsqu’il est purifié. Si quelqu’un, né ici, en cette terre sainte, Bhârata, vole l’huile parfumée d’un Deva ou d’un Brâhmana, la poudre de myrobalan ou tout autre parfum, il se rend au Dagdha Kunda où il vit, brûlé jour et nuit pendant autant d’années qu’il y a de poils sur son corps. Pendant sept naissances, il naît en dégageant une odeur nauséabonde, pendant trois naissances, il devient musc (mriga-nâbhi) ; pendant sept naissances, il devient un insecte Manthâna. Puis il renaît comme un homme. Si, par envie, un homme puissant s’approprie à ses fins le bien ancestral d’autrui par la tromperie, par la force, il se rend au brûlant Sûchî Kunda, où il est tourmenté comme un Jîva jeté au milieu d’un réservoir d’huile brûlante, rempli d’huile bouillante. Son corps est alors brûlé sévèrement comme le [ p. 934 ] résultat de son propre Karma ; le miracle étant que son corps ne soit jamais complètement détruit ni réduit en cendres. Pendant sept manvantaras, il vit là sans nourriture. Mes messagers le battent, le matraquent et le châtient ; il crie à tue-tête. Ensuite, il renaît sous forme de vers d’excréments pendant soixante mille ans. Puis il renaît pauvre et sans terre. Ainsi, ce scélérat, obtenant un nouveau bail de naissance humaine, recommence à accomplir de nouvelles bonnes actions.
Ici se termine le trente-troisième chapitre du neuvième livre sur la description des destinées des différents pécheurs dans différents enfers dans le S’rî Mad Devî Bhâgavatam de 18 000 vers du Maharsi Veda Vyâsa.
Sur la description des différents enfers [ p. 934 ] 1-28. Dharma Râja Yama dit : — Ô Bel ! Si, dans ce Bhârata, un meurtrier, impitoyable et féroce, tue un homme par avidité, il va et demeure misérablement dans l’enfer d’Asipattra pendant quatorze périodes de vie d’Indra. Et si ce meurtrier tue un Brâhmana, il vit dans cet enfer pendant cent manvantaras. Pendant son séjour en enfer, son corps est violemment coupé et blessé par les épées. Là, Mes messagers le châtient et le battent ; il crie à haute voix et passe son temps sans aucune nourriture. Puis il renaît pendant cent ans comme un insecte Manthâna, pendant cent naissances comme un sanglier, pendant sept naissances comme un coq ; pendant sept naissances comme un renard, pendant sept naissances comme un tigre ; Pendant trois naissances, il est loup ; pendant sept naissances, grenouille ; puis, après avoir été libéré de ses péchés meurtriers, il est transformé en buffle. Si quelqu’un met le feu à une ville ou à un village, il devra vivre en Ksuradhâra Kunda pendant trois yugas, le corps amputé. Il devient alors un Preta (esprit désincarné) et parcourt la terre entière, consumé par le feu. Pendant sept naissances, il mange des aliments impurs et passe son temps tel un pigeon. Puis, pendant sept naissances, il est atteint de violentes coliques, pendant sept naissances, lépreux ; lorsqu’il obtient finalement un corps humain pur. Si quelqu’un murmure à l’oreille les calomnies d’autrui et se glorifie ainsi, insulte et diffame les Devas et les Brâhmanas, il va demeurer en Sûchî Kunda pendant trois yugas, et y est transpercé d’aiguilles. Puis il devient scorpion pendant sept naissances, serpent pendant sept naissances, et insecte (Bhasma Kîta) pendant sept naissances ; puis il reçoit un corps humain malade lorsqu’enfin il est purifié. Si quelqu’un entre par effraction dans la maison d’autrui et vole tous les objets du ménage, vaches, chèvres ou buffles, il se rend à Gokâ Mukha Kunda où les excréments sont [ p. 935 ] comme des sabots de vache, là, battus par Mes serviteurs, pendant trois Yugas. (Gokâ est Goksura, sabot de vache). Puis, pendant sept naissances, il devient une vache malade ; pendant trois naissances, un mouton ; pendant trois naissances, une chèvre ; et finalement il devient un homme. Mais dans cette vie d’homme, il naît d’abord malade, pauvre, privé de femme et d’amis, et une personne repentante ; lorsqu’en fin de compte il est libéré de son péché. Quiconque vole une chose ordinaire se rend à Nakra Mukha Kunda et y vit trois ans, cruellement tourmenté par Mes messagers. Ensuite, pendant sept renaissances, il devient un bœuf malade. Puis, il acquiert une renaissance humaine très malade, et finalement, il est libéré de ses péchés. Tels sont les terribles résultats. Quiconque tue une vache, un éléphant, un cheval, ou coupe un arbre, se rend à Gaja Dams’a Kunda pendant trois yugas. Là, Mes messagers le punissent généreusement par les dents des éléphants. Puis, il acquiert trois renaissances d’éléphants.Trois naissances de cheval ; puis il renaît comme une vache, et finalement il renaît Mlechcha lorsqu’il devient pur. Si quelqu’un empêche une vache assoiffée de boire, il se rend à Krimi Kunda et à Gomukha Kunda remplis d’eau chaude et y vit un manvantara. Ensuite, lorsqu’il atteint une naissance humaine, il ne possède ni bétail ni richesse ; il renaît plutôt comme un homme, gravement malade, dans les castes inférieures, pendant sept naissances lorsqu’il est libéré. Si quelqu’un, né à Bhârata, tue des vaches, des brahmanes, des femmes, des mendiants, provoque des avortements ou fréquente ceux qui ne méritent pas d’être accueillis, il vit dans l’enfer Kumbhîpâka pendant quatorze périodes de vie d’Indra. Il y est constamment pulvérisé par Mes messagers. Il est condamné à tomber tantôt dans le feu, tantôt sur des épines, tantôt dans de l’huile bouillante, tantôt dans de l’eau bouillante, tantôt dans du fer ou du cuivre en fusion. Ce grand pécheur engendre mille naissances de vautours, cent naissances de sangliers, sept naissances de corbeaux et sept naissances de serpents. Il devient alors un ver de terre pendant soixante mille ans. Voyageant ainsi fréquemment en naissances de bœufs, il finit par naître comme un lépreux très pauvre.
29-31. Sâvitrî dit : « Ô Bhagavân ! Que signifient, selon les S’âstras, Brahmahattyâ (assassiner un brahmane) et Gohatyâ (tuer une vache) ? Qui sont les Agamyâs (femmes indignes d’être approchées) ? Qui sont les personnes exemptes de Sandhyâ (adoration quotidienne des castes deux fois nées) ? Qui peut être qualifié de non-initié ? Qui est censé accepter des Pratigrahas (cadeaux) lors d’un Tîrath ? Quelles sont les caractéristiques d’un véritable Grâmayâjî (prêtre de village), d’un Devala (brâhmana d’un ordre inférieur qui subsiste grâce aux offrandes faites aux images qu’il fréquente), du cuisinier d’un S’ûdra, de celui qui est entiché (Pramatta) et du Vrisalîpati (celui qui a épousé une fille célibataire de douze ans chez qui les règles ont commencé ; une femme stérile). » Français Veuillez me décrire tout cela. » [ p. 936 ] 32-91. Dharmarâjan dit : — Ô belle Sâvitrî ! Si quelqu’un fait une distinction entre Krishna et Son Image ou entre un Deva et son image, entre S’iva et Son emblème phallique, entre le Soleil et la pierre Sûrya Kânta (une pierre précieuse d’une couleur vive et scintillante) entre Ganes’a et Durgâ, il est dit coupable du péché de Brahmahattyâ. Si quelqu’un fait une différence (supériorité ou infériorité) entre son propre Ista Deva (sa Déité), son Maître Spirituel, son père naturel et sa mère, il est certainement impliqué dans le péché de Brahmahattyâ. Celui qui montre une différence (supériorité ou infériorité) entre les dévots de Visnu et ceux des autres Devas, est dit commettant Brahmahattyâ. Quiconque fait une différence, en matière de respect, entre les eaux des pieds d’un Brâhmana et celles de la pierre S’âlagrâma commet une Brahmahattyâ. La différence entre les offrandes à Hari et à Hara conduit à la Brahmahattyâ. Quiconque fait une différence entre Krishna, qui est en vérité le Dieu des dieux, la Cause de toutes les causes, l’Origine de tout, qui est vénéré par tous les Devas, qui est le Soi de tous, qui est sans attribut et sans second, qui par ses pouvoirs magiques assume de multiples formes, et qui est Is’âna, commet en effet la Brahmahattyâ. Si un Vaisnava (un dévot de Visnu) insulte et envie un S’akta (un dévot de S’akti), il commet une Brahmahattyâ. Quiconque n’adore pas, selon les Védas, les Pitris et les Devas ou interdit aux autres de le faire, commet une Brahmahattyâ. Français Celui qui insulte Hrisikes’a, Qui est la Plus Haute des choses Saintes, Qui est Connaissance et Béatitude et Qui est Éternel, Qui est le seul Dieu que les Devas et les Vaisnavas servent, et ceux qui sont adorateurs de Son Mantra, et ceux qui ne se vénèrent pas eux-mêmes, est dit commettant Brahmahattyâ. Celui qui insulte et vilipende Mûlaprakriti Mahâ Devî, Qui est de la nature du Brahmâ Causal (Kârana Brahmâ), Qui est Toute Puissance et la Mère de tout, Qui est adoré par tous et qui est de la nature de tous les Devas et la Cause de toutes les Causes, Qui est Âdyâ S’akti Bhagavatî, est dit commettant Brahmahattyâ.Français Celui qui n’observe pas le Saint S’rî Krisna Janmâstami, le S’rî Râma Navamî, le S’ivarâtri, l’Ekâdas’î qui a lieu le dimanche, et les cinq autres saints Pârvanas (fêtes), commet Brahmahattyâ ; il est considéré comme plus pécheur qu’un Chândâla. Celui qui, sur cette terre de Bhârata, creuse la terre le jour d’Ambuvâchî ou fait de l’eau, etc., dans l’eau des réservoirs, commet le péché de Brahmahattyâ. Celui qui ne soutient pas son maître spirituel, sa mère, son père, sa chaste épouse, son fils et sa fille, bien qu’ils soient irréprochables, commet Brahmahattyâ. Celui dont le mariage n’a pas eu lieu de son vivant, qui ne voit pas le visage de son fils, qui ne nourrit pas de dévotion envers Hari, qui mange des choses qui ne lui ont pas été offertes, qui n’a jamais adoré de sa vie Visnu ou un symbole de terre de Shiva, commet véritablement le Brahmahattyâ. Ô Juste ! Je vais maintenant [ p. 937 ] réciter les caractéristiques, selon les S’âstras, de Gohattyâ (tuer une vache). Écoute. Si quelqu’un n’interdit pas, en voyant quelqu’un battre une vache, ou s’il s’interpose entre une vache et un brahmane, il commet le péché de Gohattyâ. Si un brahmane illettré, portant un bœuf, bat quotidiennement les vaches avec un bâton, il commet assurément le Gohattyâ. Quiconque donne les restes du repas d’autrui à une vache, ou nourrit un brahmane qui transporte, ou plutôt conduit, des vaches et des bœufs, ou mange lui-même la nourriture d’un tel brahmane, commet un Gohattyâ. Ceux qui sacrifient le mari d’une femme stérile (Vrisalî) ou mangent sa nourriture commettent un péché équivalant à cent Gohattyâ ; il n’y a aucun doute là-dessus. Ceux qui touchent le feu avec leurs pieds, battent les vaches ou entrent dans le temple en se baignant sans se laver les pieds, commettent un Gohattyâ. Ceux qui mangent sans se laver les pieds, ceux qui dorment les pieds mouillés d’eau et ceux qui mangent juste après le lever du soleil, commettent un Gohattyâ. Ceux qui mangent la nourriture de femmes sans mari ni fils, celle de souteneurs et de prostituées, ou ceux qui n’accomplissent pas trois fois leur Sandhyâ, commettent un Gohattyâ. Si une femme fait la moindre différence entre son mari et la Devatâ, ou le châtie et lui adresse des paroles dures, elle commet Gohattyâ. Si quelqu’un détruit des pâturages, des réservoirs ou des terres pour y cultiver des céréales, il commet Gohattyâ. Celui qui ne fait pas la Prâyas’chitta (expiation, rédemption) pour l’expiation du péché de Gohattyâ commis par son fils (par crainte pour la vie de son fils), commet lui-même le péché. Si un problème survient dans l’État ou par les Devas, et si un maître ne protège pas ses propres vaches, mais les tourmente plutôt, on dit qu’il commet Gohattyâ. Si un Jîva outrepasse l’image d’un Deva, le feu, l’eau, les offrandes à un dieu, les fleurs ou la nourriture, il commet le grand péché Brahmahattyâ. Lorsqu’un invité arrive, si le maître de maison dit toujours : « Il n’y a rien, rien avec moi ; non, non », et s’il est un menteur, un tricheur et un abuseur des Devas,il commet le péché ci-dessus. Ô Juste ! Quiconque, voyant son maître spirituel, un brahmane, ne s’incline pas et ne lui rend pas un hommage respectueux, commet un Gohattyâ. Si un brahmane, par pure colère, ne bénit pas un homme qui s’incline ou ne transmet pas de connaissance à un étudiant, il commet un Gohattyâ. Ô Juste ! Ainsi t’ai-je décrit les caractéristiques, approuvées par les S’âstras, du meurtre d’une vache (Gohattyâ) et du meurtre d’un brahmane (Brahmahattyâ). Écoute maintenant quelles femmes sont (Agamyâs) indignes d’être approchées et lesquelles le sont (Gamyâs). Sa propre épouse est digne d’être approchée (Gamyâ) et toutes les autres femmes sont des Agamyâs, ainsi que le déclarent les Pandits, versés dans les Védas. Ceci est une remarque générale ; écoute maintenant chaque chose en particulier. Ô Chaste ! Les épouses brahmanes des S’ûdras ou les épouses S’ûdra des Brâhmanas sont des Atyâgamyâs (très [ p. 938 ] impropres à être approchées) et blâmables tant dans les Védas que dans la société. Une S’ûdra allant vers une femme brahmanî commet cent Brahmahattyâs ; de même une femme brahmane allant vers un S’ûdra va dans l’enfer Kumbhîpâka. De même qu’une S’ûdra doit éviter une Brahmâni, de même un Brâhmana doit éviter une femme S’ûdra. Un Brâhmana allant vers une femme S’ûdra est reconnu comme un Brisalipati (celui qui a épousé une fille célibataire de douze ans chez qui les règles ont commencé). À tel point que ce Brâhmana est considéré comme un paria et le plus vil des Chândâlas. Ses offrandes de Pindas sont considérées comme des excréments, et l’eau qu’il offre est considérée comme de l’urine. Nulle part, ni dans le Devaloka ni dans le Pitriloka, ses offrandes de Pindas et d’eau ne sont acceptées. Quels que soient les mérites religieux acquis par le culte des Devas et la pratique des austérités pour les naissances Koti, il les perd d’un seul coup par l’avidité de jouir de la femme S’ûdra. Cela ne fait aucun doute. Un brahmane, s’il boit du vin, est considéré comme l’époux d’une Vrisalî, mangeant des excréments. Et s’il est un Vaisnava, un dévot de Visnu, son corps doit être marqué du sceau chaud (Taptamudrâ) ; et s’il est un S’aiva, son corps doit être marqué du trident chaud (Tapta S’ûla). L’épouse d’un maître spirituel, l’épouse d’un roi, la belle-mère, la fille, l’épouse du fils, la belle-mère, la sœur née du même père et de la même mère, l’épouse du frère (née du même père et de la même mère), l’épouse d’un oncle maternel, la mère du père, la mère de la mère, la sœur de la mère, les sœurs, la fille du frère, la disciple, l’épouse du disciple, l’épouse du fils de la sœur, l’épouse du fils du frère, toutes ces personnes sont qualifiées par Brahmâ d’Atyâgamyâs (très impropres à l’approche). Le peuple est ainsi averti : quiconque, maîtrisé par la passion, s’approche de ces femmes Atyâgamyâs devient le plus vil des hommes. Les Védas le considèrent comme s’il allait vers sa mère et commet cent péchés Brahmahattyâ. Elles n’ont aucun droit d’agir. Personne ne doit les toucher.Ils sont blâmés dans les Védas et partout dans la société. Ils finissent par sombrer dans les terribles enfers du Kumbhîpâka. Ô Juste ! Quiconque accomplit mal le Sandhyâ, le lit mal ou n’accomplit pas les trois Sandhyâ quotidiennement est qualifié de vide de Sandhyâ. On dit que demeure non initié celui qui, par pure vanité, ne reçoit aucun Mantra, qu’il soit vaisnavite, saivite, adorateur du Soleil ou de Ganesh. Là où coule le Gange, des terres de chaque côté, larges de quatre mains, sont dites être le sein du Gange (Gangâ Garbha). Bhagavân Nârâyana y réside sans cesse. C’est ce qu’on appelle le Nârâyana (Ksetra). Quiconque meurt en un tel lieu se rend à Visnupada. Vârânasî (Bénarès), Vadarî, le Confluent du Gange avec l’océan (Ganga-Sâgara), Puskara, Hari Hara Ksettra (à Behar près de Châprâ), Prabhâsa,
[ p. 939 ]
Kâmarûpa, Hardwar, Kedâra, Mâtripura, les rives de la rivière Sarasvatî, la terre sainte de Bindrâban, Godâvarî, Kaus’ikî, Trivenî (Allahabad) et l’Himalaya sont autant de lieux de pèlerinage réputés. Ceux qui acceptent volontiers des offrandes dans ces lieux sacrés sont appelés Tîrthapratigrâhîs (les accepteurs des offrandes dans le Tîrtha). Ces Tîrthaprathigrâhîs finissent par aller en enfer Kumbhîpâka. Le Brâhmane qui fait office de prêtre auprès des S’ûdras est appelé S’ûdrayâjî ; les prêtres de village sont appelés Grâmayâjîs. Ceux qui vivent des offrandes faites aux dieux sont appelés Devalas. Les cuisiniers des S’ûdras sont appelés Sûpakâras. Ceux qui sont dépourvus de Sandhyâ Bandanams sont appelés Pramattas (fous). Ô Bhadre ! Telles sont les marques des Vrisalîpatis que j’ai énumérées. Ce sont les Grands Pécheurs (Mahâ Pâtakas). Ils finissent par aller à l’enfer Kumbhîpâka. Ô Belle ! Je vais maintenant énumérer les autres Kundas (enfers) quand d’autres y iront. Écoute.
Ici se termine le trente-quatrième chapitre du neuvième livre sur la description des différents enfers dans le Mahâ Purânam S’rîmad Devî Bhâgavatam de 18 000 vers du Maharsi Veda Vyâsa.
Sur la description des différents enfers pour les différents pécheurs [ p. 939 ] 1-44. Dharmarâjan dit : — Ô Chaste ! Sans servir les Dieux, les liens du Karma ne peuvent jamais être rompus. Les actes purs sont les graines de la pureté et les actes impurs conduisent à des graines impures. Si un Brâhmana va vers une femme impure et mange sa nourriture, il devra finalement aller dans l’enfer Kâlasûtra. Il y vivra cent ans, où il prendra finalement une naissance humaine, passera son temps en tant qu’homme malade et sera finalement purifié. Les femmes qui ne sont dépendantes que de leur (un) mari sont appelées Pativratâs. Celles qui sont dépendantes de deux personnes sont appelées Kulatâs ; celles qui sont dépendantes de trois personnes sont appelées Dharsinîs ; celles qui sont dépendantes de quatre personnes sont appelées Pums’chalîs ; celles qui sont dépendantes de cinq personnes sont appelées Ves’yâs ; Sept, huit, neuf personnes sont appelées Pungîs ; et au-delà, Mahâves’yâs. Les Mahâves’yâs sont intouchables par toutes les classes. Si un Brâhmana se rend à Kulatâ, Dharsinî, Pums’chalî, Pungî, Ves’yâ et Mahâves’yâs, il devra se rendre au Matsyoda Kunda. Ceux qui se rendent à Kulatâs y restent cent ans ; ceux qui se rendent à Dharsinîs y restent quatre cents ans ; ceux qui se rendent à Pums’chalîs six cents ans ; ceux qui se rendent à Ves’yâs huit cents ans ; ceux qui se rendent à Pungîs y restent mille ans et ceux qui se rendent à Mahâves’yâs y restent dix mille ans. Mes messagers les châtient, les battent et les tourmentent très sévèrement. Et lorsque leurs mandats expirent, les fidèles de Kulatâ deviennent des Tittiris (un oiseau), les fidèles de Dharsinî [ p. 940 ] deviennent des corbeaux, les marchands de Pums’chalî deviennent des coucous, les chasseurs de Ves’yâ deviennent des loups ; les fidèles de Pungî deviennent des sangliers pour sept naissances. Si une personne ignorante mange de la nourriture pendant les éclipses lunaires et solaires, elle va à Aruntuda Kunda pendant autant d’années qu’il y a de particules dans cette nourriture. Elle naît alors malade de Gulma (une hypertrophie chronique de la rate) n’ayant ni oreilles ni dents, et après avoir passé son temps ainsi, elle est libérée de son péché précédent. Si quelqu’un fait la promesse de donner sa fille à quelqu’un mais la donne en réalité à une autre personne, il va à Pâms’u Kunda où il mange des cendres pendant cent ans. De même, si quelqu’un vend sa fille, il dort sur un lit de flèches dans le Pams’uvesta Kunda pendant cent ans, châtié et battu par Mes messagers. Si un Brâhmane n’adore pas avec dévotion l’emblème phallique de Shiva, il se rend au terrible S’ûlaprota Kunda pour ce péché odieux. Il y reste cent ans ; puis il devient un animal quadrupède pendant sept vies, puis il renaît en Brahmane Devala pendant sept vies lorsqu’il est libéré. Si un Brâhmane en bat un autre dans une dispute vaine et inutile, le ridiculise et le fait trembler,Il va au Prakampana Kunda pendant autant d’années qu’il y a de poils sur son corps. Si une femme, furieuse, châtie et insulte son mari, elle va au Ulkâmukha Kunda pendant autant d’années qu’il y a de poils sur son corps. Mes serviteurs lui mettent des météores ou des torches enflammées dans la bouche et la frappent à la tête. Au terme de ce délai, elle redevient un être humain, mais elle doit endurer les tourments du veuvage pendant sept naissances. Puis elle renaît malade ; enfin, elle est libérée. La femme brâhmane, dont jouit un S’ûdra, va au terrible enfer sombre d’Andhakûpa, où elle reste, jour et nuit, immergée dans l’eau impure et la consomme pendant quatorze vies d’Indra. Ses souffrances sont interminables et Mes messagers la battent violemment et sans relâche.
À l’expiration de son séjour dans cet enfer, elle devient une femelle corbeau pour mille naissances, une femelle sanglier pour cent naissances, une femelle renarde pour cent naissances, une poule pour cent ans, une femelle pigeon pour sept naissances et une femelle singe pour sept naissances. Puis elle devient une Chândâlî dans ce Bhârata, appréciée de tous. Puis elle devient une femme impudique atteinte de la maladie de pthisis, une blanchisseuse, puis une huileuse atteinte de la lèpre lorsqu’elle est libérée. Ô Belle ! Les Ves’yâs vivent dans les enfers de Vedhana et de Jalarandhra ; les Pungîs vivent dans l’enfer de Dandatâdana ; les Kulatâs vivent dans les enfers de Dehachûrna ; les Svairinîs vivent dans les enfers de Dalana ; les Dharsinîs vivent dans les enfers de S’osana. Leurs souffrances sont sans limites dans tous ces lieux. Mes messagers les battent et les châtient toujours, et ils mangent constamment l’urine et les excréments pendant [ p. 941 ] un Manvantara. Puis, à l’expiration de leur période d’enfer, ils deviennent des vers d’excréments pendant cent mille ans lorsqu’ils sont libérés. Si un Brâhmane va vers l’épouse d’un autre Brâhmane, si un Ksattriya, un Vais’ya ou un S’ûdra le font, ils vont dans l’enfer Kasâya. Là, ils boivent l’eau chaude Kasâya pendant douze ans jusqu’à ce qu’ils soient purifiés. Le Brahmâ né-lotus a dit que les épouses des Brâhmanes, des Ksattriyas, etc., vivent dans les enfers comme les Brâhmanes, les Ksattriyas, etc., et qu’elles sont alors libérées. Si un Ksattriya ou un Vais’ya va vers l’épouse d’un Brahmane, il commet le péché d’aller vers sa mère et va vivre dans l’enfer des S’ûrpas. Là, des vers de la taille d’un S’ûrpa mordent ce Ksattriya, ce Vais’ya et l’épouse de ce Brâhmane. Mes messagers les châtient et ils doivent manger l’urine chaude. Ainsi, ils souffrent pendant quatorze périodes de vie d’Indra. Puis, ils deviennent des sangliers pour sept naissances et des chèvres pour sept naissances, lorsqu’enfin ils sont libérés. Or, si quelqu’un fait une fausse promesse ou un faux serment, en tenant la feuille de Tûlasî dans ses mains, si quelqu’un fait une fausse promesse, en prenant l’eau du Gange, la pierre de S’âlagrâma ou toute autre image de Dieu dans sa main, si quelqu’un jure faussement, en plaçant sa paume droite sur la paume d’un autre, Si quelqu’un jure faussement dans un temple ou en touchant un Brâhmane ou une vache ; si quelqu’un agit contre ses amis ou d’autres, s’il est traître ou donne un faux témoignage ; alors tous ces gens vont en enfer Jvâlâ Mukha et y restent pendant quatorze vies d’Indra, châtiés et battus par Mes messagers, ressentant une douleur comme si son corps était brûlé par du charbon ardent. Celui qui donne un faux témoignage, le Tûlasî (basilic sacré) à la main, devient un Chândâla pendant sept naissances ; celui qui fait une fausse promesse avec l’eau du Gange à la main, devient un Mlechcha pendant cinq naissances ; celui qui jure faussement en touchant la pierre S’âlagrâma, devient un ver des excréments pendant sept naissances ; celui qui jure faussement en touchant l’image de Dieu,Celui qui ment dans la maison d’un brahmane pendant sept naissances ; celui qui donne un faux témoignage en touchant de la main droite devient un serpent pendant sept naissances ; puis, une fois libéré, il renaît brahmane, dépourvu de la connaissance des Védas. Celui qui ment dans un temple renaît en Devala pendant sept naissances.
45-59. Si l’on jure faussement en touchant un Brâhmane, on devient un tigre. Puis on devient muet pendant trois naissances, puis sourd pendant trois naissances, sans épouse, sans amis, et sa famille s’éteint. Puis on devient pur. Ceux qui se rebellent contre leurs amis deviennent des mangoustes ; les traîtres deviennent des rhinocéros ; les hypocrites et les traîtres deviennent des tigres, et ceux qui donnent de faux témoignages deviennent des grenouilles. À tel point que leurs sept générations [ p. 942 ] supérieures et leurs sept générations inférieures vont en enfer. Si un Brâhmane n’accomplit pas ses devoirs quotidiens (Nitya Karma), il est considéré comme Jada (une matière inerte). Il n’a aucune foi dans les Védas. Au contraire, il se moque des coutumes védiques. Il n’observe ni vœux ni jeûnes ; il blâme ceux qui donnent de bons conseils. Ces personnes vivent dans l’enfer du Dhûmrândhakâra, où elles ne se nourrissent que de fumée noire. Puis, elles errent comme un animal aquatique pendant cent renaissances successives. Puis, une fois libérées, elles renaîtront sous la forme de divers poissons. Si quelqu’un se moque de la richesse d’un Deva ou d’un Brâhmana, alors il sera avec ses dix renaissances.
Les générations précédentes et suivantes tombent dans la décadence et lui-même va dans l’enfer du Dhûmrândhakâra, terriblement sombre et enfumé. Là, ses souffrances sont sans limites et il y vit quatre cents ans, ne se nourrissant que de fumée. Puis, il devient une souris pendant sept renaissances, puis divers oiseaux et vers, divers arbres et divers animaux, avant de finalement prendre naissance humaine. Si un brahmane gagne sa vie en étant astrologue, ou s’il est médecin et vit de cela, ou s’il vend de la laque, du fer ou de l’huile, etc., il va dans l’enfer du Nâgavstana Kunda où il vit autant d’années qu’il y a de poils sur son corps, liés par des serpents. Puis, il renaît sous la forme de divers oiseaux ; finalement, il prend naissance humaine et devient astrologue pendant sept renaissances et médecin pendant sept renaissances. Puis, pendant un temps, il devient vacher (laitier), parfois forgeron, parfois peintre, lorsqu’il est libéré de ses péchés. Ô Chaste ! Ainsi, je t’ai décrit tous les célèbres Kundas ou enfers. Il existe en outre d’innombrables petits Kundas. Les pécheurs s’y rendent, subissent les fruits de leur propre karma et voyagent à travers divers utérus. Ô Belle ! Que veux-tu entendre de plus ? Dis-moi.
Ici se termine le trente-cinquième chapitre du neuvième livre sur la description des différents enfers pour les différents pécheurs dans le Mahâ Purânam S’rî Mad Devî Bhâgavatam de 18 000 versets du Maharsi Veda Vyâsa.
Sur la destruction de la peur du Yama de ceux qui sont les adorateurs des Cinq Devatâs [ p. 942 ] 1-7. Sâvitrî dit :— « Ô Dharmarâjan ! Ô Très Fortuné ! Ô Toi ! Expert dans les Védas et leurs Amgas ! Maintenant, veuillez décrire ce qui est l’essence des divers Purânas et Itihâsas, qui est la quintessence, qui est chère à tous, approuvée par tous, qui est la graine par laquelle les liens karmiques sont coupés, qui est haute, noble et heureuse est cette vie. Veuillez décrire ce qui précède par lequel l’homme peut acquérir tous ses désirs, et quelle est la seule source de toutes les choses bonnes et propices. Tout en sachant ce que l’homme a [ p. 943 ] de ne pas affronter de dangers ni de difficultés, ni d’aller dans les enfers terribles que tu viens de décrire et par lesquels les hommes peuvent être libérés de ces diverses matrices. Veuille maintenant me décrire tout cela. Ô Bhagavan ! Quelle est la taille des différents kundas ou enfers que Tu viens d’énumérer ? Comment les pécheurs y demeurent-ils ? Lorsqu’un homme part, son corps est réduit en cendres. Alors, de quelle sorte est cet autre corps par lequel les pécheurs profitent des effets de leur karma et pourquoi ces corps ne sont-ils pas détruits lorsqu’ils souffrent tant et si longtemps ? De quelle sorte de corps s’agit-il ? Veuille me décrire tout cela.
8-33. Nârâyana prit la parole : — En entendant les questions posées par Sâvitrî, Dharmarâja se souvint de S’rî Hari et commença à parler de sujets qui rompent les liens du Karma : — Ô Enfant ! Ô Toi aux bons vœux ! Dans les quatre Védas, dans tous les livres sur le Dharma (Smritis), dans tous les Samhitâs, tous les Itihâsas, tous les Purânas, dans le Nârada Pañcharâtram, dans les autres Dharma S’âstras et dans les Vedângas, il est clairement établi que l’adoration des Pañcha Devatâs (les cinq Devatâs) S’iva, S’akti Visnu, Ganes’a et Sûrya est la meilleure, la plus élevée, la destructrice de la vieillesse, de la maladie, de la mort, des maux et des chagrins, la plus propice et conduisant à la plus haute félicité. En réalité, l’adoration de ces Pañcha Devatâs est la source de tous les Siddhis (le succès) et préserve de l’enfer. De leur adoration naît l’Arbre Bhaktique, et alors seulement la Racine de l’Arbre de tous les liens karmiques est tranchée à jamais. C’est l’étape vers Mukti (la libération finale) et l’état indestructible. Par là, on peut atteindre Sâlokya, Sârsti, Sârûpya et Sâmîpya, les différents états de béatitudes dans lesquels l’âme (1) réside dans le même monde que la Déité, (2) possède le même rang, la même condition ou le même statut, ou l’égalité avec l’Être Suprême en puissance et tous les attributs divins (le dernier des quatre degrés de Mukti), (3) possède la même forme ou s’assimile à la Déité, ou (4) s’unit, s’identifie ou s’absorbe en elle. Ô Bienheureux ! L’adorateur de ces cinq Devatâs ne verra jamais aucun des enfers surveillés par Mes messagers. Ceux qui sont dépourvus de dévotion à la Devî voient Ma demeure ; mais ceux qui fréquentent les Tîrthas de Hari, qui célèbrent les Harivâsaras (festivités les jours de Hari), qui se prosternent aux pieds de Hari et l’adorent, ne viennent jamais à Ma demeure appelée Samyamana. Les Brâhmanas purifiés par l’accomplissement des trois Sandhyâs et par l’observance des pures Âchâras (coutumes et observances), ceux qui ne trouvent de plaisir qu’en adorant la Devî, ceux qui sont attachés à leurs propres Dharmas et à leurs propres Âchâras, ne viennent jamais à Ma demeure.
[ p. 944 ]
Mes terribles messagers, voyant les dévots de Shiva, s’enfuient de terreur, comme les serpents s’enfuient, terrifiés par Garuda. J’ordonne également à Mes messagers, nœuds coulants à la main, de ne jamais les approcher. Mes messagers s’adressent généralement à d’autres personnes que les serviteurs de Hari. À peine aperçoivent-ils les adorateurs du Krishna Mantra, qu’ils s’enfuient, comme les serpents terrifiés à la vue de Garuda. Chitragupta, lui aussi, l’un des êtres du monde de Yama, enregistrant les vices et les vertus de l’humanité, raye par peur les noms des adorateurs de Devî et leur prépare du Madhuparka, etc. (un mélange de miel ; offrande respectueuse faite à un invité ou au marié à son arrivée à la porte du père de la mariée). Ils s’élèvent au-dessus des Brahmâ Lokas et se rendent à la demeure de Devî, c’est-à-dire à Manidvîpa. Ceux qui adorent le S’akti Mantra et sont très chanceux, dont le contact efface les péchés des autres, délivrent les mille générations (de la descente aux enfers). Comme des bottes et des bottes d’herbes sèches sont réduites en cendres, à peine jetées au feu, ainsi l’illusion devient aussitôt elle-même illusionnée à la vue des formes de ces dévots. À leur vue, la luxure, la colère, l’avidité, la maladie, le chagrin, la vieillesse, la mort, la peur, Kâla (le temps qui emporte la vie des personnes), les bons et mauvais karmas, les plaisirs et les jouissances s’éloignent considérablement. Ô Juste ! Je t’ai maintenant décrit les états de ces personnes qui ne sont pas sous le contrôle de Kâla, les bons et mauvais karmas, les plaisirs et les jouissances, etc., et de celles qui ne souffrent pas de ces souffrances. Je parle maintenant de ce corps visible. Écoute. La terre, l’eau, le feu, l’air et l’éther sont les cinq Mahâ Bhûtas (les grands éléments) ; Ce sont les germes du corps visible de la personne et les principaux facteurs de l’œuvre de création. Le corps, composé de terre et d’autres éléments, est transitoire et artificiel ; il est réduit en cendres. À l’intérieur de ce corps visible, lié, se trouve un Purusa de la taille d’un pouce ; c’est ce qu’on appelle le Jîva Purusa ; le Jîva subtil assume ces corps subtils pour jouir des effets du karma. Dans Mon monde, ce corps subtil n’est pas brûlé par le feu ardent. Si ce corps subtil est immergé dans l’eau, s’il est battu sans cesse, frappé par une arme ou transpercé par une épine acérée, ce corps n’est pas détruit. Ce corps n’est ni brûlé ni brisé par la matière brûlante et en fusion, par le fer rouge, par les pierres brûlantes, par l’étreinte d’une image brûlante ou par la chute dans un chaudron ardent. Ce corps doit souffrir d’incessantes douleurs. Ô Juste ! Ainsi, j’ai abordé le sujet des différents corps et de leurs causes selon les S’âstras. Je vais maintenant vous décrire les caractères de tous les autres Kundas. Écoutez.
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Ici se termine le trente-sixième chapitre du neuvième livre sur la destruction de la peur du Yama de ceux qui sont les adorateurs des cinq Devatâs, dans le Mahâ Purânam S’rî Mad Devî Bhâgavatam de 18 000 versets du Maharsi Veda Vyâsa.
Sur les quatre-vingt-six Kundas et leurs caractéristiques [ p. 945 ] 1-60. Dharmarâja dit :— Tous les Kundas (enfers) sont de forme circulaire comme la Pleine Lune. Parmi ceux-ci, le Vahnikunda a le feu allumé à sa base, à l’aide de diverses sortes de pierres. Ce Kunda ne sera pas détruit avant la venue de Mahâpralaya. Ici, les pécheurs sont cruellement tourmentés. Il ressemble à un coke ardent. Les flammes s’élèvent de lui à cent mains de haut. Leur circonférence est de deux miles. C’est ce qu’on appelle le Vahnikunda. Il est rempli de pécheurs qui crient fort. Il est constamment surveillé par Mes messagers qui châtient et punissent les pécheurs. Vient ensuite le Tapta Kunda. Il est rempli d’eau chaude et rempli d’animaux rapaces. Les pécheurs y sont sévèrement battus par Mes messagers et ils crient sans cesse très fort, ce qui résonne terriblement tout autour. Il s’étend sur un kilomètre et demi. Ce Kunda est rempli d’eau chaude salée et abrite de nombreux corbeaux. Il y a ensuite le Bhayânaka Kunda. Il s’étend sur trois kilomètres et est rempli de pécheurs. Ils sont punis par Mes messagers et crient sans cesse : « Sauve-nous, sauve-nous. »
Vient ensuite le Visthâ Kunda. Il est rempli d’excréments et de matières fécales, là où les pécheurs se déplacent sans nourriture, le palais et la gorge secs. Il s’étend sur trois kilomètres et est très laid, avec une odeur fétide et nauséabonde. Il est toujours rempli de pécheurs, châtiés par Mes Dûtas (messagers) et qui mangent ces excréments et matières fécales. Les vers qui s’y trouvent les mordent et les piquent constamment, criant : « Délivre-nous, délivre-nous ! » Vient ensuite le chaud Mûtra Kunda. Il est rempli d’urine chaude et de ses vers. Les grands pécheurs y résident toujours. Il mesure quatre kilomètres et il fait sombre. Mes Dûtas les frappent constamment, et leurs gorges, leurs lèvres et leur palais sont secs. Vient ensuite le S’lesma Kunda. Il est rempli de mucosités et de leurs insectes. Les pécheurs y vivent et les dévorent. Vient ensuite le Gara Kunda. Il est rempli de poison (factice). Il mesure un mile. Les pécheurs mangent ce poison et y demeurent. Les vers qui le mordent les attaquent. Ils tremblent devant le châtiment de Mes Dûtas et crient à haute voix. Mes messagers ressemblent à des serpents, avec des dents comme la foudre, ils sont très furieux et féroces, la gorge sèche et les paroles très dures. Vient ensuite le Dûsikâ Kunda. Il est rempli du rhume [ p. 946 ] et de la saleté des yeux, et il mesure un mile. D’innombrables vers y naissent. D’innombrables pécheurs y vivent, et dès qu’ils se déplacent, les insectes les mordent et les piquent immédiatement. Vient ensuite le Vasâ Kunda. Il est rempli du sérum ou de la moelle de la chair, et il mesure un demi-mile. Les pécheurs y demeurent, châtiés et punis par Mes messagers. Vient ensuite le S’ukra Kunda. Il mesure trois kilomètres de diamètre. Les insectes, nés du sperme, piquent les pécheurs, qui continuent leur chemin. Vient ensuite le Rakta Kunda, à l’odeur fétide et nauséabonde. Profond comme un puits, il est rempli de sang. Les pécheurs y résident, buvant du sang. Les insectes qui s’y trouvent les piquent sans cesse. Vient ensuite l’As’ru Kunda. Sa taille est un quart de celle du puits (mentionné ci-dessus). Il est constamment rempli de larmes brûlantes ; on y voit de nombreux pécheurs vivre, pleurant et se faisant mordre par les serpents. Vient ensuite le Gâtra Mala Kunda. Les pécheurs y sont châtiés et punis par Mes messagers. Mordus par les insectes, ils mangent les impuretés de leur corps et y résident. Vient ensuite le Karna Mala Kunda. Les pécheurs mangent le cérumen et remplissent l’espace. Les insectes les piquent sans cesse et ils crient à tue-tête. Il mesure un quart de la mesure d’un Vâpî. Vient ensuite le Majjâ Kunda. Il est rempli de graisse et de moelle, dégageant une odeur fétide et nauséabonde. Il mesure un quart de la mesure d’un Vâpî. Les grands pécheurs y résident toujours. Vient ensuite le Mâmsa Kunda. Il est rempli de chair grasse. Il mesure (un quart) de celle d’un Vâpî. Ceux qui vendent leurs filles y résident.Mes messagers les châtient et les punissent sans cesse. D’horribles insectes les mordent et les piquent. Ils crient, de peur et d’angoisse : « Sauve-nous, sauve-nous ! » et dévorent parfois cette chair. Viennent ensuite successivement les quatre Kundas : Nakha, Loma et autres. Chacun mesure le quart d’un Vâpî. Les pécheurs y demeurent, constamment châtiés par Mes messagers. Vient ensuite le très brûlant Tâmra Kunda. Des cokes brûlants reposent sur des plaques de cuivre brûlantes. Ce Kunda contient des centaines et des centaines de milliers de statues de cuivre brûlantes. Les pécheurs, contraints par Mes messagers, sont contraints d’embrasser chacune de ces statues de cuivre brûlantes, criant bruyamment et vivant là. Il mesure six kilomètres. Viennent ensuite le brûlant Angâra Kunda et le brûlant Lauha Dhâra Kunda. Là, les pécheurs sont contraints d’embrasser les statues de fer brûlantes et, se sentant brûlés, crient de peur et d’angoisse. Chaque fois que Mes messagers les punissent, ils crient aussitôt : « Sauve-nous, sauve-nous. » Il mesure huit miles ; il fait noir comme un four et il fait très mauvais. C’est ce qu’on appelle le brûlant Lauha Kunda. Viennent ensuite le Charma Kunda et le Surâ Kunda. Les pécheurs, battus par Mes hommes, mangent la peau et boivent l’urine chaude et [ p. 947 ] y demeurent. Vient ensuite le S’âlmalî Kunda ; il est couvert d’épines et d’arbres épineux, provoquant une douleur intense. Il mesure deux miles. Des millions et des millions de grands pécheurs sont poussés par Mes hommes à tomber du haut de ces arbres, où leurs corps sont transpercés par des épines très acérées, longues de deux pieds ; et ainsi ils demeurent là, battus par Mes hommes. De soif, leur palais s’assèche ; et ils crient sans cesse : « De l’eau, de l’eau. » De peur, ils deviennent très anxieux et leurs têtes sont brisées par les gourdins que Mes hommes leur assènent. Ils s’y déplacent alors comme des êtres brûlés dans de l’huile brûlante. Vient ensuite le Visoda Kunda. Il mesure trois kilomètres de diamètre et est rempli du venin du serpent Taksakas. Mes hommes punissent les pécheurs, ils boivent son poison et y demeurent. Vient ensuite le brûlant Taila Kunda. Il n’y a pas d’insectes ici. Seuls les grands pécheurs y demeurent. Tout autour, des charbons ardents flamboient et lorsque Mes hommes frappent les pécheurs, ils courent çà et là. Il est rempli d’une obscurité intense et horrible, et c’est extrêmement douloureux. Il a une apparence épouvantable et mesure trois kilomètres. Vient ensuite le Kunta Kunda. Des armes de fer pointues comme des tridents sont disposées tout autour. Les pécheurs, transpercés par ces armes, encerclent le Kunda. Il mesure un demi-kilomètre. Frappés par Mes hommes, leurs gorges et leurs lèvres s’assèchent. Vient ensuite le Krimi Kunda. Il est rempli de vers et d’insectes terribles, semblables à des serpents aux dents acérées, de la taille d’un S’anku (un arbre Sâl), difformes et hideux ; et il est rempli d’une obscurité totale, terrible à regarder. Battus par Mes hommes, les grands pécheurs y résident. Puis vient le Pûya Kunda. Il mesure huit miles de diamètre (ou de circonférence ?).Les pécheurs y demeurent, en mangent le pus et sont battus par Mes hommes. Vient ensuite le Sarpa Kunda. Des millions et des millions de serpents, aussi longs qu’un arbre Tâl, y vivent. Ces serpents encerclent les pécheurs et, lorsqu’ils les mordent, Mes hommes les frappent également. Alors s’élève un cri général : « Sauve-nous, sauve-nous ! Nous sommes perdus. » Viennent ensuite, dans l’ordre, le Dams’a Kunda, le Mas’aka Kunda et le Garala Kunda. Ils sont respectivement remplis de taons, de moustiques et de poison. Chacun d’eux mesure un mile. Le Dams’a KundaLes mains et les pieds sont liés. Ainsi, lorsque les taons et les moustiques les piquent violemment, et que Mes hommes les frappent violemment simultanément, ils poussent un grand vacarme et sont contraints de poursuivre leur chemin, ligotés, par Mes personnes. Leurs corps sont entièrement rouges et couverts de sang par les piqûres des mouches, etc. Viennent ensuite le Vajra Kunda et le Vris’chika Kunda, respectivement remplis d’insectes Vajra et de scorpions. Chacun d’eux mesure la moitié de la taille du Vâpî. Les pécheurs qui y résident sont sans cesse piqués par des insectes (Vajras et scorpions). Viennent ensuite, dans l’ordre, le S’ara Kunda, le S’ûla Kunda et le Khadga Kunda. Ils sont respectivement remplis de flèches, de pointes et de cimeterres. Chacun d’eux mesure la moitié du Vâpî. Les pécheurs sont transpercés de flèches, etc., et couverts de sang, ils y demeurent. Vient ensuite le Gola Kunda. Il est rempli d’eau bouillante et il fait nuit noire. Les pécheurs y vivent, piqués par les insectes. Ce Kunda mesure la moitié du Vâpî. Les insectes les piquent et Mes hommes les frappent, si bien que leur peur est sans limite ; chacun d’eux pleure et crie bruyamment. Ce Kunda est empli d’odeurs hideuses et nauséabondes. Les souffrances des pécheurs sont donc infinies. Vient ensuite le Nakra Kunda. Il mesure la moitié du Vâpî et est peuplé de millions et de millions de crocodiles vivant dans l’eau. Les pécheurs difformes à l’apparence horrible y vivent. Vient ensuite le Kâka Kunda. Les pécheurs sont mordus par des centaines de corbeaux difformes qui se nourrissent d’excréments, d’urine et de mucosités. Viennent ensuite le Manthâna Kunda et le Vîja Kunda. Ceux-ci sont remplis respectivement d’insectes appelés Manthâna et Vîja. Chacun d’eux mesure cent Dhanus (un Dhanu = quatre hastas). Ces insectes piquent les pécheurs et poussent des cris très forts. Vient ensuite le Vajra Kunda. Il mesure cent Dhanus. De nombreux insectes aux dents dures comme la foudre y vivent et mordent les pécheurs qui poussent des cris puissants. Il fait nuit noire. Vient ensuite le brûlant Pâsâna Kunda. Il mesure deux fois plus que le Vâpî. Il est construit de pierres brûlantes, tel un amas de charbon ardent. Les pécheurs, agités par la chaleur, tournent en rond au milieu. Viennent ensuite le Pâsâna Kunda et le Lâlâ Kunda. Le Pâsâna Kunda est constitué de pierres pointues et acérées. D’innombrables pécheurs y résident. De nombreux êtres rouges vivent dans le Lâlâ Kunda. Vient ensuite le Mapî Kunda. Sa taille est de cent dhanus et sa profondeur de deux miles. Il est constitué de pierres chaudes, chacune mesurant la hauteur du mont Anjana. Les pécheurs, battus et chassés par Mes hommes, avancent sans cesse au milieu. Puis vient le Chûrna Kunda. Il mesure deux miles (de circonférence) et est rempli de (sept) chûrnas (poudres). Les pécheurs, chassés et chassés par Mes hommes, avancent, agités, çà et là, mangent les poudres et se brûlent. Puis vient le Chakra Kunda.Ici, un tour de potier à seize rayons tranchants tourne constamment en rond ; les pécheurs sont écrasés par cette roue.
61-80. Vient ensuite le Vakra Kunda. Sa profondeur est de huit milles. Il est très courbé et descend en pente raide. Construit sur le plan d’une grotte de montagne, il est rempli d’eau chaude et enveloppé d’une obscurité profonde et dense. Les animaux aquatiques y mordent [ p. 949 ] les pécheurs, qui sont devenus très agités et crient très fort. Vient ensuite le Kûrma Kunda. Ici, des millions et des millions de tortues, immergées dans l’eau, terriblement déformées, mordent les pécheurs. Vient ensuite le Jvâlâ Kunda. Il est fait de flammes ardentes et mesure deux milles de circonférence. Les pécheurs y sont toujours en grande difficulté, souffrant intensément et criant très fort. Vient ensuite le Bhasma Kunda. Il mesure deux milles. Les pécheurs se font brûler dans des cendres brûlantes et y vivent, mangeant les cendres. Il est rempli de pierres et de fers brûlants. Les pécheurs d’ici sont constamment brûlés dans des fers et des pierres brûlants, leurs gorges et leurs palais se desséchant. Puis vient le Dagdha Kunda. Il est profond et horrible. Il mesure deux miles de circonférence. Mes messagers menacent constamment les pécheurs qui s’y trouvent. Puis vient le Sûchî Kunda. Il est rempli d’eau salée. Des vagues y montent constamment. Il est rempli de divers animaux aquatiques faisant toutes sortes de bruits. Il mesure huit miles de circonférence et il est profond et sombre. Les pécheurs d’ici ne se voient pas et sont mordus par les animaux. Très douloureux, ils crient fort. Puis vient l’Asipattra Kunda. Au sommet du Kunda se trouve un très grand arbre Tâl, très haut. Les bords de ses feuilles sont tranchants comme le fil d’une épée. À un mile en contrebas de cet arbre Tâl se trouve le Kunda. Les feuilles tranchantes du Tâl tombent alors d’une hauteur d’un mile sur les corps des pécheurs, qui sont coupés et blessés ; du sang en jaillit et les pécheurs, dans une grande douleur, crient « sauvez, sauvez ! » C’est très profond, très sombre et rempli de Rakta Kîta, une sorte de sang semblable à celui des insectes. C’est l’horrible Asipatra Kunda. Vient ensuite le Ksura Dhâra Kunda, mesurant cent Dhanu (un Dhanu = quatre hastas). Il est rempli d’armes tranchantes, aussi tranchantes que de fins rasoirs. Le sang des pécheurs y coule abondamment. Vient ensuite le Sûchî Mukha Kunda, rempli d’armes tranchantes en forme de longues aiguilles. Il mesure cinquante Dhanu. Les pécheurs en sont transpercés et saignent constamment. Leur douleur intense est sans limite. Vient ensuite le Gokâmukha Kunda, habité par une sorte d’insecte, appelé Gokâ. Ils ressemblent à des bouches ; C’est pourquoi on les appelle Gokâmukha. Il est profond comme un puits et mesure vingt dhanus. Les grands pécheurs y souffrent intensément. Ils doivent toujours garder la bouche baissée, car les insectes Gokâ les mordent et les piquent sans cesse. Vient ensuite le Nakra Kunda. Il ressemble à la gueule d’un crocodile et mesure seize dhanus.Il est profond comme un puits et de nombreux pécheurs y résident. Vient ensuite le Gaja Dams’a Kunda. Il mesure cent dhanus. Vient ensuite le Gomukha Kunda. Il mesure trente dhanus et ressemble à la gueule d’une vache. Il cause des souffrances et des ennuis incessants aux pécheurs. [ p. 950 ] 81-101. Vient ensuite le Kumbhîpâka Kunda. Il ressemble à une roue semblable à celle de ce Kâlachakra, très horrible ; il tourne sans cesse. Il ressemble à une jarre à eau, mesurant huit miles, et il est tout à fait sombre. Sa profondeur est de cent mille purusas, soit la hauteur de cent mille personnes. Il contient de nombreux autres Kundas, Tapta Taila Kunda et Tapta Taila Tâmra Kunda, etc. Ce Kunda est rempli de grands pécheurs et d’insectes presque inconscients. Ils se frappent les uns les autres et crient bruyamment. Mes messagers les menacent aussi de gourdins et de Musalas. Alors, tantôt ils tombent, pris de vertige, tantôt ils perdent connaissance, et tantôt ils se relèvent en pleurant. Ô Belle ! Le nombre de pécheurs ici est quatre fois supérieur à celui de tous les autres pécheurs des autres Kundas. Ils ne connaissent pas la mort, même si tu les frappes. Leur vie perdure. Car le corps est fait pour la souffrance, il est indestructible. Ce Kumbhîpâka Kunda est le principal de tous les Kundas. Ce Kunda où les pécheurs sont liés à un fil tissé par Kâla, où Mes hommes les élèvent tantôt vers le haut, tantôt vers le bas, où les pécheurs, suffoqués pendant longtemps, perdent connaissance, où leurs souffrances sont sans limites, où il est rempli d’huile bouillante, est appelé le Kâlasutra Kunda. Vient ensuite le Matsyoda Kunda, creux comme un puits. Il est rempli d’eau bouillante et mesure vingt-quatre dhanus. Vient ensuite l’Abatoda Kunda, qui mesure cent dhanus. Les pécheurs sont brûlés et châtiés par Mes personnes, et y vivent. Dès qu’ils tombent dans l’eau de ce Kunda, ils sont attaqués par toutes sortes de maladies. Vient ensuite le Krimikantuka Kunda. Les pécheurs sont piqués par les insectes Krimi Kantuka et crient fort, créant la consternation générale, et y vivent. On l’appelle aussi Aruntuda Kunda. Vient ensuite le Pâms’u Kunda, qui mesure cent dhanus. Il est recouvert de balles de riz brûlantes. Les pécheurs mangent ces balles brûlantes et y vivent. Vient ensuite le Pas’avestana Kunda, qui mesure trois kilomètres. Dès que les pécheurs tombent dans ce Kunda, ils sont enlacés par cette corde, ou Pâs’a. D’où son nom. Vient ensuite le Kunda Sûlaprota. Il mesure vingt dhanus. À peine les pécheurs y tombent-ils qu’ils sont encerclés par les Sûlâstra (fléchettes). Vient ensuite le Kunda Prakampana. Il mesure un mile. Il est rempli d’eau glacée. Les pécheurs, en s’y rendant, frissonnent aussitôt. Vient ensuite l’Ulka Kunda. Il mesure vingt dhanus. Il est rempli de cendres et de météores. Mes messagers ont lancé torches et météores dans la bouche des pécheurs qui y vivent.Vient ensuite l’Andha-Kûpa Kunda. Il est d’une obscurité totale, en forme de puits, circulaire et très horrible. Les pécheurs se frappent les uns les autres et mangent les insectes qui s’y trouvent. Leurs corps sont brûlés à l’eau chaude ; ils ne peuvent rien voir à cause de l’obscurité totale. [ p. 951 ] 102-118. Le Kunda où les pécheurs sont transpercés par diverses armes est connu sous le nom de Vedhana Kunda. Il mesure vingt Dhanus. Vient ensuite le Dandatâdana Kunda. Il mesure seize Dhanus. Les pécheurs demeurent ici, menacés par Mes messagers. Vient ensuite le Jâlarandhra Kunda. Ici, les pécheurs vivent entourés d’un grand filet comme des poissons, etc., sont attachés dans un filet. Vient ensuite le Dehachûrna Kunda. Il est tout à fait sombre et sa profondeur est celle de la hauteur d’un koti personnes ; Sa circonférence est de vingt dhanus. Les pécheurs, ici, encerclés par des chaînes de fer, sont contraints de tomber en dessous, où leurs corps sont réduits en poudre, inertes et presque inconscients. Le Kunda où les pécheurs sont écrasés et menacés par Mes messagers est connu sous le nom de Dalana Kunda ; il mesure seize dhanus de circonférence. Vient ensuite le S’osana Kunda. Il est profond jusqu’à la hauteur de cent personnes et il est très sombre. Il mesure trente dhanus. En tombant sur le sable chaud, la gorge et le palais des pécheurs s’assèchent. Leur douleur est sans limite. C’est pourquoi on l’appelle le S’osana Kunda. Vient ensuite le Kasa Kunda. Il mesure cent dhanus. Il est rempli du jus des peaux et son odeur est très nauséabonde. Les pécheurs mangent ces eaux astringentes et y vivent. Vient ensuite le S’ûrpa Kunda. Il mesure douze dhanus et s’étend comme un van. Il est rempli de poussière de fer brûlante et de nombreux pécheurs y vivent, se nourrissant de cette poussière fétide. Vient ensuite le Kunda Jvâlâmukha. Il est rempli de sable rouge ardent. Du centre (inférieur) s’élève une flamme qui en recouvre l’ouverture. Il mesure vingt dhanus. Les pécheurs sont brûlés par la flamme et vivent dans d’atroces souffrances ; ils s’évanouissent dès qu’ils y sont plongés. Vient ensuite le Kunda Dhumrândha. Il est sombre, tout enfumé. À l’intérieur sont placées des briques brûlantes. Les pécheurs sont suffoqués par la fumée ; leur vue est également obstruée. Il mesure cent dhanus. Vient ensuite le Kunda Nâgabestana. Il est encerclé et rempli de serpents. À peine les pécheurs y sont-ils jetés qu’ils sont encerclés par les serpents. Ô Sâvitrî ! Ainsi t’ai-je parlé des quatre-vingt-six Kundas et de leurs caractéristiques. Maintenant, que veux-tu entendre de plus ? Dis.Le Kunda où les pécheurs sont transpercés par diverses armes est connu sous le nom de Vedhana Kunda. Il mesure vingt dhanus. Vient ensuite le Dandatâdana Kunda. Il mesure seize dhanus. Les pécheurs demeurent ici, menacés par Mes messagers. Vient ensuite le Jâlarandhra Kunda. Ici, les pécheurs vivent encerclés par un grand filet, comme des poissons, etc., attachés dans un filet. Vient ensuite le Dehachûrna Kunda. Il est très sombre et sa profondeur est égale à la hauteur d’une koti personnes ; sa circonférence est de vingt dhanus. Les pécheurs, ici, encerclés par des chaînes de fer, sont précipités en dessous, où leurs corps sont réduits en poudre, inertes et presque inconscients. Le Kunda où les pécheurs sont écrasés et menacés par Mes messagers est connu sous le nom de Dalana Kunda ; il mesure seize dhanus de circonférence. Vient ensuite le S’osana Kunda. Il est profond, atteignant la hauteur de cent personnes, et il est très sombre. Il mesure trente dhanus. En tombant sur le sable brûlant, la gorge et le palais des pécheurs s’assèchent. Leur douleur est sans limite. C’est pourquoi on l’appelle le S’osana Kunda. Vient ensuite le Kasa Kunda. Il mesure cent dhanus. Il est rempli du jus des peaux et son odeur est très nauséabonde. Les pécheurs se nourrissent de ces eaux astringentes et y vivent. Vient ensuite le S’ûrpa Kunda. Il mesure douze dhanus et s’étend comme un van. Il est rempli de poussière de fer brûlante et de nombreux pécheurs y vivent, se nourrissant de cette poussière de fer fétide. Vient ensuite le Jvâlâmukha Kunda. Il est rempli de sable rouge ardent. Du centre (en bas) s’élève une flamme, recouvrant l’embouchure du Kunda. Il mesure vingt dhanus. Les pécheurs sont brûlés par la flamme et vivent dans l’affreux état ; ils s’évanouissent dès qu’ils y sont plongés. Vient ensuite le Dhumrândha Kunda. Il fait sombre, tout enfumé. À l’intérieur sont placées les briques brûlantes. Les pécheurs sont suffoqués par la fumée ; leur vue est également obstruée. Il mesure cent dhanus. Puis vient le Kunda Nâgabestana. Il est encerclé et rempli de serpents. À peine les pécheurs y sont-ils abandonnés qu’ils sont encerclés par les serpents. Ô Sâvitrî ! Ainsi t’ai-je parlé des quatre-vingt-six Kundas et de leurs caractéristiques. Maintenant, que veux-tu entendre de plus ? Dis.Le Kunda où les pécheurs sont transpercés par diverses armes est connu sous le nom de Vedhana Kunda. Il mesure vingt dhanus. Vient ensuite le Dandatâdana Kunda. Il mesure seize dhanus. Les pécheurs demeurent ici, menacés par Mes messagers. Vient ensuite le Jâlarandhra Kunda. Ici, les pécheurs vivent encerclés par un grand filet, comme des poissons, etc., attachés dans un filet. Vient ensuite le Dehachûrna Kunda. Il est très sombre et sa profondeur est égale à la hauteur d’une koti personnes ; sa circonférence est de vingt dhanus. Les pécheurs, ici, encerclés par des chaînes de fer, sont précipités en dessous, où leurs corps sont réduits en poudre, inertes et presque inconscients. Le Kunda où les pécheurs sont écrasés et menacés par Mes messagers est connu sous le nom de Dalana Kunda ; il mesure seize dhanus de circonférence. Vient ensuite le S’osana Kunda. Il est profond, atteignant la hauteur de cent personnes, et il est très sombre. Il mesure trente dhanus. En tombant sur le sable brûlant, la gorge et le palais des pécheurs s’assèchent. Leur douleur est sans limite. C’est pourquoi on l’appelle le S’osana Kunda. Vient ensuite le Kasa Kunda. Il mesure cent dhanus. Il est rempli du jus des peaux et son odeur est très nauséabonde. Les pécheurs se nourrissent de ces eaux astringentes et y vivent. Vient ensuite le S’ûrpa Kunda. Il mesure douze dhanus et s’étend comme un van. Il est rempli de poussière de fer brûlante et de nombreux pécheurs y vivent, se nourrissant de cette poussière de fer fétide. Vient ensuite le Jvâlâmukha Kunda. Il est rempli de sable rouge ardent. Du centre (en bas) s’élève une flamme, recouvrant l’embouchure du Kunda. Il mesure vingt dhanus. Les pécheurs sont brûlés par la flamme et vivent dans l’affreux état ; ils s’évanouissent dès qu’ils y sont plongés. Vient ensuite le Dhumrândha Kunda. Il fait sombre, tout enfumé. À l’intérieur sont placées les briques brûlantes. Les pécheurs sont suffoqués par la fumée ; leur vue est également obstruée. Il mesure cent dhanus. Puis vient le Kunda Nâgabestana. Il est encerclé et rempli de serpents. À peine les pécheurs y sont-ils abandonnés qu’ils sont encerclés par les serpents. Ô Sâvitrî ! Ainsi t’ai-je parlé des quatre-vingt-six Kundas et de leurs caractéristiques. Maintenant, que veux-tu entendre de plus ? Dis.Vient ensuite le S’osana Kunda. Il est profond, atteignant la hauteur de cent personnes, et il est très sombre. Il mesure trente dhanus. En tombant sur le sable brûlant, la gorge et le palais des pécheurs s’assèchent. Leur douleur est sans limite. C’est pourquoi on l’appelle le S’osana Kunda. Vient ensuite le Kasa Kunda. Il mesure cent dhanus. Il est rempli du jus des peaux et son odeur est très nauséabonde. Les pécheurs mangent ces eaux astringentes et y vivent. Vient ensuite le S’ûrpa Kunda. Il mesure douze dhanus et s’étend comme un van. Il est rempli de poussière de fer brûlante et de nombreux pécheurs y vivent, se nourrissant de cette poussière de fer fétide. Vient ensuite le Jvâlâmukha Kunda. Il est rempli de sable rouge ardent. Du centre (en bas) s’élève une flamme, recouvrant l’embouchure du Kunda. Il mesure vingt dhanus. Les pécheurs sont brûlés ici par la flamme et vivent dans d’atroces souffrances ; Ils s’évanouissent dès qu’ils sont plongés dans ce Kunda. Vient ensuite le Kunda Dhumrândha. Il est sombre, tout enfumé. À l’intérieur sont placées les briques brûlantes. Les pécheurs sont suffoqués par la fumée ; et leur vue est également obstruée. Il mesure cent Dhanus. Vient ensuite le Kunda Nâgabestana. Il est encerclé et rempli de serpents. À peine les pécheurs y sont-ils jetés qu’ils sont encerclés par les serpents. Ô Sâvitrî ! Ainsi t’ai-je parlé des quatre-vingt-six Kundas et de leurs caractéristiques. Maintenant, que veux-tu entendre de plus ? Dis.Vient ensuite le S’osana Kunda. Il est profond, atteignant la hauteur de cent personnes, et il est très sombre. Il mesure trente dhanus. En tombant sur le sable brûlant, la gorge et le palais des pécheurs s’assèchent. Leur douleur est sans limite. C’est pourquoi on l’appelle le S’osana Kunda. Vient ensuite le Kasa Kunda. Il mesure cent dhanus. Il est rempli du jus des peaux et son odeur est très nauséabonde. Les pécheurs mangent ces eaux astringentes et y vivent. Vient ensuite le S’ûrpa Kunda. Il mesure douze dhanus et s’étend comme un van. Il est rempli de poussière de fer brûlante et de nombreux pécheurs y vivent, se nourrissant de cette poussière de fer fétide. Vient ensuite le Jvâlâmukha Kunda. Il est rempli de sable rouge ardent. Du centre (en bas) s’élève une flamme, recouvrant l’embouchure du Kunda. Il mesure vingt dhanus. Les pécheurs sont brûlés ici par la flamme et vivent dans d’atroces souffrances ; Ils s’évanouissent dès qu’ils sont plongés dans ce Kunda. Vient ensuite le Kunda Dhumrândha. Il est sombre, tout enfumé. À l’intérieur sont placées les briques brûlantes. Les pécheurs sont suffoqués par la fumée ; et leur vue est également obstruée. Il mesure cent Dhanus. Vient ensuite le Kunda Nâgabestana. Il est encerclé et rempli de serpents. À peine les pécheurs y sont-ils jetés qu’ils sont encerclés par les serpents. Ô Sâvitrî ! Ainsi t’ai-je parlé des quatre-vingt-six Kundas et de leurs caractéristiques. Maintenant, que veux-tu entendre de plus ? Dis.
Ici se termine le trente-septième chapitre du neuvième livre sur les quatre-vingt-six Kundas et leurs caractéristiques dans le Mahâ Purânam S’rî Mad Devî Bhâgavatam de 18 000 vers du Maharsi Veda Vyâsa.
Sur les gloires de la Devî et sur la nature de la Bhakti [ p. 952 ] 1-6. Sâvitrî dit :— « Ô Seigneur ! Donne-moi la dévotion à la Devî, à cette Âdyâ S’akti Bhagavatî Mahâ Mâye, Parames’varî Mâyî qui est l’Essence de toutes les essences, la Porte de la libération finale pour les êtres humains, et la Cause de les délivrer des enfers, qui est la Racine de tous les Dharmas qui mènent à Mukti, qui détruit tous les mauvais auspices, qui enlève la peur de tous les Karmas, et qui enlève toujours tous les péchés commis auparavant. Ô Toi, le Plus Grand parmi les connaisseurs des Védas ! Combien de sortes de Muktis y a-t-il dans ce monde ? Qu’est-ce que la Vraie Bhakti ? Quelles sont ses caractéristiques ? Que faire pour que la jouissance des karmas accomplis soit annulée et annulée ? Ô Bhagavân ! La femme a été créée par le Créateur dépourvue de tout Tattvajñâna ou véritable connaissance ; parlez-moi maintenant de cette Véritable Connaissance. Toutes les charités, tous les sacrifices, tous les bains dans les lieux sacrés de pèlerinage, toutes les obéissances et austérités ne sauraient être comparés à un seizième de la transmission de la connaissance à ceux qui l’ignorent. La mère est cent fois supérieure au père ; c’est certain ; mais le Maître spirituel, le Donateur de la Véritable Connaissance, mérite cent fois plus de révérence et d’adoration que la mère. Ô Seigneur !
7-79. Dharmarâja dit : Ô Enfant ! Les bienfaits que tu désirais de Moi auparavant, je te les ai tous accordés. Maintenant, je t’accorde celui-ci : « Que la dévotion envers la Shakti s’élève maintenant dans ton esprit. » Ô Bienheureux ! Tu désires entendre la récitation des Gloires de S’rî Devî ; par cela, celui qui pose la question comme celui qui entend la réponse, toutes leurs familles sont délivrées. Quand le S’esa Nâga Ananta Deva avec Ses mille bouches est incapable de réciter les gloires de la Devî, quand Mahâdeva ne peut décrire avec Ses cinq bouches, quand le Créateur Brahmâ est incapable de réciter Ses gloires avec Ses quatre bouches, quand Visnu, l’Omniscient, recule, quand Kârtîkeya avec Ses six bouches ne peut décrire suffisamment, quand Ganes’a, le Guru des Gurus des grands yogis est incapable, quand les Pundits, les connaisseurs des quatre Vedas, l’Essence de tous les S’âstras, ne peuvent même pas connaître un peu d’Elle, quand Sarasvatî devient inerte en allant décrire Ses gloires ; Quand Sanatkumara, Dharma, Sanâtana, Sananda, Sanaka, Kapila, Sûrya et les autres fils du Créateur ont reculé, quand les autres Siddhas, Yogîndras, Munîndras sont tout à fait incapables de glorifier les actes de Prakriti Devî, comment puis-je alors réciter pleinement les Gloires de celle dont Brahmâ aux pieds de lotus,
[ p. 953 ]
Vishnu, S’iva et d’autres méditent ; et voyez ! lorsqu’il devient difficile à ses fidèles de penser à elle, comment s’étonner qu’elle soit si rare aux yeux des autres ! Brahmâ, versé dans la connaissance des Védas, en sait plus sur elle que les autres, si peu, de ses gloires propices. Ganesha, le gourou des Jñânins, en sait plus que Brahmâ ; S’ambhu, l’Omniscient, lui aussi, est le plus savant. Car, dans les temps anciens, la connaissance de la Prakriti Devî lui fut donnée par Krishna, l’Esprit suprême, dans un lieu solitaire du Râsa Mandalam, dans la région de Goloka. Mahâdeva, lui aussi, la donna à Dharma dans le S’ivaloka ; Dharma, lui aussi, donna le Prakriti Mantra à mon père. Mon père réussit (Siddha) dans le culte de la Prakriti Devî lorsqu’il pratiquait les austérités. Autrefois, les Dévas voulaient m’offrir le gouvernement du Yama Loka ; mais, comme j’étais très détaché du monde, je n’y ai pas consenti et me suis laissé emporter par les austérités. Alors mon Père m’a révélé les Gloires de Prakriti Devî. Je te décris maintenant ce que j’ai entendu de mon Père et ce qui est énoncé dans les Védas, bien que très difficile à comprendre. Écoute attentivement. Ô Toi au Beau Visage ! De même que l’espace éternel ignore sa propre étendue, Prakriti Devî Elle-même ignore Ses propres Gloires ; que dire alors d’une autre personne à ce sujet ! Elle est le Soi de tout, dotée de tous les pouvoirs et de toute la seigneurie, la Cause de toutes les causes, le Seigneur de tout, l’Origine de tout et la Préservatrice de tout ; Elle est Éternelle, toujours avec Son Corps Cosmique, emplie de félicité éternelle, sans forme particulière, sans retenue, sans peur, sans maladie ni déclin, sans attaches, le Témoin de tous, le Refuge de tous, et Plus Haute que le Très-Haut ; Elle est avec Mâyâ et Elle est Mûla Prakriti ; les objets créés par Son être sont connus comme la création Prakriti ; Qui demeure comme Prakriti et Purusa, inséparables l’une de l’autre comme Agni et Sa force ardente ; la Mahâ Mâyâ, de nature d’existence éternelle, d’intelligence et de félicité. Bien qu’informe, Elle assume des formes pour la satisfaction des désirs de Ses Bhaktas. Elle créa d’abord la belle forme de Gopâla Sundarî, c’est-à-dire la forme de S’rî Krishna très aimable et belle, captivant l’esprit. Son corps est bleu comme un nuage de pluie fraîche ; Il est jeune et vêtu comme celui d’un troupeau de vaches. Des millions de Kandarpas (la divinité de l’Amour) jouent, pour ainsi dire, dans son corps. Ses yeux rivalisent avec le lotus de midi en automne. La beauté de son visage ombrage les millions et millions de la Pleine Lune. Son corps est orné d’ornements inestimables, parés de joyaux. Un doux sourire règne constamment sur ses lèvres ; il est en outre orné de sa précieuse robe jaune. Il est Parama Brahmâ. Son corps tout entier brûle du Brahmâ Teja, le Feu de Brahmâ.
[ p. 954 ]
Son Corps est Ardent. Il est beau, doux à regarder, d’un tempérament paisible, le Seigneur de Râdhâ et Il est Infini. (Note : L’Univers, comme nous le voyons, est irréel comme ce que nous voyons dans le kaléidoscope ; diverses images apparentes d’une infinie variété de belles couleurs et de formes.) Il est assis sur un trône de joyaux dans le Râsa Mandalam, et est constamment regardé par les charmantes Gopîs souriantes en même temps. Il a deux bras. Une guirlande de fleurs sauvages pend à Son cou. Il joue de Sa flûte. Sa poitrine resplendit de la gemme Kaustubha qu’Il porte toujours. Son corps est oint de Kunkuma (safran), d’aguru (la pâte parfumée et rafraîchissante du bois d’Aguru), de musc et de pâte de santal. La guirlande de belles fleurs de Champaka et de Mâlatî pend à Son cou. Sur sa tête, on aperçoit la magnifique crête, légèrement oblique, en forme de la belle Lune. Ainsi, les Bhaktas, remplis de Bhaktis, méditent sur lui. Ô Enfant ! C’est par sa peur que le Créateur accomplit son œuvre de création de cet Univers ; et enregistre les fruits Prârabdha de leurs Karmas. C’est par sa peur que Visnu accorde les fruits de Tapas et préserve l’Univers. Par son ordre, le Kâlagni Rudra Deva détruit tout. Par sa faveur, S’iva est devenu Mrityumjaya, le Conquérant de la Mort et le Premier des Jñânins ; connaissant qui S’iva est devenu Lui-même doté de connaissance et le Seigneur des connaisseurs de la connaissance, empli de la plus haute félicité, de dévotion et d’impassibilité. Par sa peur, le vent devient le premier des coureurs et emporte les choses, le Soleil donne la chaleur, Indra donne la pluie, Yama détruit, Agni brûle et l’Eau rafraîchit toutes choses. Par son ordre, les Régents des dix points cardinaux veillent et préservent l’ordre établi ; par sa crainte, les planètes décrivent leurs orbites. Par sa crainte, les arbres fleurissent et donnent des fruits ; par son ordre, le Kâla détruit tout. Par son ordre, tous les êtres, terrestres ou aquatiques, quittent leur vie à temps ; jusqu’à ce que le moment opportun arrive, nul ne meurt, même transpercé, au combat ou en danger. Par son ordre, le vent soutient l’eau ; l’eau soutient la tortue ; la tortue soutient l’Ananta et l’Ananta soutient la terre ; la terre soutient les océans, les montagnes et tous les joyaux. La terre est de nature pardonnante, c’est-à-dire qu’elle endure tout. C’est pourquoi toutes choses, mobiles et immobiles, reposent sur elle et se fondent en elle. Soixante et onze Yugas divins constituent une période de vie d’Indra. Vingt-huit périodes de vie d’Indra constituent le jour et la nuit de Brahmâ. Ainsi, trente jours constituent le mois de Brahmâ ; ainsi, deux mois constituent un Ritu (saison) ; six Ritus font une année. Ainsi, cent ans constituent la vie de Brahmâ [ p. 955 ]. Lorsque Brahmâ meurt, l’œil de S’rî Hari se ferme. C’est le Prâkritik Pralaya.À ce moment, tout, mobile et immobile, du Deva loka au Bhûr loka (la terre), meurt. Le Créateur Brahmâ se dissout dans le nombril de Sri Krishna. Visnu aux quatre bras, de Vaikuntha, dort sur Ksîra Samudra, l’océan de lait, c’est-à-dire qu’il se dissout du côté gauche de Sri Krishna, l’Esprit suprême. Toutes les autres S’aktis (forces) se dissolvent dans Mûla Prakriti, la Mâyâ de Visnu. La Mûla Prakriti Durgâ, la Déité présidant à Buddhi (raison), se dissout dans la Buddhi de Krishna. Skanda, la partie de Nârâyana, se dissout dans sa poitrine. Ganesha, le plus grand des Devas, né dans une partie de Krishna, se dissout dans le bras de Sri Krishna. Et ceux qui sont nés dans les parties de Padmâ se dissolvent dans Son corps et Padmâ se dissout dans le corps de Râdhâ. Toutes les bergères et tous les corps des Devas se dissolvent dans le corps de Râdhâ. Mais Râdhâ, la Déité Présidant au Prâna de S’rî Krishna, se dissout dans le Prâna de S’rî Krishna. Sâvitrî, les quatre Védas et tous les S’âstras se dissolvent dans Sarasvatî ; et Sarasvatî se dissout dans la langue de S’rî Krishna, le Soi Suprême. Les Gopâs de la région de Goloka se dissolvent dans les pores de Sa peau ; le Prâna Vâyu de tous se dissout dans Son Prâna Vâyu ; le feu se dissout dans le feu de Son ventre ; L’eau se dissout au bout de sa langue, et les Vaisnavas (dévots de Visnu), buvant le nectar de la Bhakti, l’Essence de toutes les essences, se dissolvent dans ses pieds pareils-au-lotus. Tous les petits Virâts se dissolvent dans le Grand Virât, et le Grand Virât se dissout dans le Corps de S’rî Krishna. Ô Enfant ! Il est Krishna, dont les pores de la peau abritent des Univers infinis ; à la fermeture de ses yeux, le Pralaya prâkritique survient et à l’ouverture de ses yeux, la création a lieu. La fermeture et l’ouverture des yeux prennent le même temps. La création de Brahmâ dure cent ans et le Pralaya dure cent ans. Ô Toi aux vœux vertueux ! On ne peut compter le nombre de Brahmâs ni le nombre de créations et de dissolutions qui ont eu lieu. De même qu’on ne peut compter le nombre de poussières, on ne peut compter les créations et les dissolutions. Telle est la Grande Merveille Indicible ! De nouveau, à la fermeture des yeux de Celui qui accomplit le Pralaya et à l’ouverture des yeux de Celui qui accomplit la création, par la volonté de Dieu, Krishna se dissout au moment du Pralaya dans la Prakriti. Cette S’akti suprême, la Mûla Prakriti, est la Seule sans second ; elle est le seul Nirguna et le Plus Haut Purusa. Les Sages des Védas la considèrent comme « Sat » existant. Une telle chose que la Mûla Prakriti est l’état inchangé (Mukti). Durant le Pralaya, cette unique Mûla Prakriti apparaît sous la forme de Jñâna S’akti ou Force de Connaissance. Qui peut, dans cet univers, réciter Ses gloires ? La Mukti est de quatre sortes.l’Esprit Suprême. Toutes les autres S’aktis (forces) se dissolvent dans Mûla Prakriti, la Mâyâ de Visnu. La Mûla Prakriti Durgâ, la Déité Présidant à Buddhi (raison), se dissout dans la Buddhi de Krishna. Skanda, la partie de Nârâyana, se dissout dans Sa poitrine. Ganesha, le plus grand des Devas, né d’une partie de Krishna, se dissout dans le bras de Sri Krishna. Et ceux qui sont nés d’une partie de Padmâ se dissolvent dans Son corps, et Padmâ se dissout dans le corps de Râdhâ. Toutes les bergères et tous les corps des Devas se dissolvent dans le corps de Râdhâ. Mais Râdhâ, la Déité Présidant au Prâna de Sri Krishna, se dissout dans le Prâna de Sri Krishna. Sâvitrî, les quatre Védas et tous les S’âstras se dissolvent en Sarasvatî ; et Sarasvatî se dissout dans la langue de S’rî Krishna, le Soi Suprême. Les Gopâs de la région de Goloka se dissolvent dans les pores de Sa peau ; le Prâna Vâyu de tous se dissout dans Son Prâna Vâyu ; le feu se dissout dans le feu de Son ventre ; l’eau se dissout au bout de Sa langue, et les Vaisnavas (dévots de Visnu), buvant le nectar de Bhakti, l’Essence de toutes les essences, se dissolvent dans Ses pieds pareils-au-lotus. Tous les petits Virât se dissolvent dans le Grand Virât et le Grand Virât se dissout dans le Corps de S’rî Krishna. Ô Enfant ! Il est Krishna, sur les pores de Sa peau sont situés des Univers infinis ; à la fermeture de Ses yeux, le Pralaya Prâkritique survient et à l’ouverture de Ses yeux, la création a lieu. La fermeture et l’ouverture des yeux prennent le même temps. La création de Brahmâ dure cent ans, tout comme le Pralaya. Ô Toi aux vœux vertueux ! On ne peut compter le nombre de Brahmâs ni le nombre de créations et de dissolutions qui ont eu lieu. De même qu’on ne peut compter le nombre de poussières, on ne peut compter les créations et les dissolutions. Telle est la Grande Merveille Indicible ! De nouveau, c’est sur la fermeture des yeux de Qui le Pralaya a lieu et sur l’ouverture des yeux de Qui la création a lieu, par la volonté de Dieu, que Krishna se dissout au moment du Pralaya en Prakriti. Cette S’akti suprême, la Mûla Prakriti, est la Seule sans second ; elle est le seul Nirguna et le Plus Haut Purusa. Elle est considérée comme « Sat » existant par les Sages des Védas. Une telle chose que la Mûla Prakriti est l’état immuable (Mukti). Durant le Pralaya, cette unique Mûla Prakriti apparaît sous la forme de Jñâna S’akti ou Force de la Connaissance. Qui peut, dans cet univers, réciter ses gloires ? Il existe quatre sortes de Mukti.l’Esprit Suprême. Toutes les autres S’aktis (forces) se dissolvent dans Mûla Prakriti, la Mâyâ de Visnu. La Mûla Prakriti Durgâ, la Déité Présidant à Buddhi (raison), se dissout dans la Buddhi de Krishna. Skanda, la partie de Nârâyana, se dissout dans Sa poitrine. Ganesha, le plus grand des Devas, né d’une partie de Krishna, se dissout dans le bras de Sri Krishna. Et ceux qui sont nés d’une partie de Padmâ se dissolvent dans Son corps, et Padmâ se dissout dans le corps de Râdhâ. Toutes les bergères et tous les corps des Devas se dissolvent dans le corps de Râdhâ. Mais Râdhâ, la Déité Présidant au Prâna de Sri Krishna, se dissout dans le Prâna de Sri Krishna. Sâvitrî, les quatre Védas et tous les S’âstras se dissolvent en Sarasvatî ; et Sarasvatî se dissout dans la langue de S’rî Krishna, le Soi Suprême. Les Gopâs de la région de Goloka se dissolvent dans les pores de Sa peau ; le Prâna Vâyu de tous se dissout dans Son Prâna Vâyu ; le feu se dissout dans le feu de Son ventre ; l’eau se dissout au bout de Sa langue, et les Vaisnavas (dévots de Visnu), buvant le nectar de Bhakti, l’Essence de toutes les essences, se dissolvent dans Ses pieds pareils-au-lotus. Tous les petits Virât se dissolvent dans le Grand Virât et le Grand Virât se dissout dans le Corps de S’rî Krishna. Ô Enfant ! Il est Krishna, sur les pores de Sa peau sont situés des Univers infinis ; à la fermeture de Ses yeux, le Pralaya Prâkritique survient et à l’ouverture de Ses yeux, la création a lieu. La fermeture et l’ouverture des yeux prennent le même temps. La création de Brahmâ dure cent ans, tout comme le Pralaya. Ô Toi aux vœux vertueux ! On ne peut compter le nombre de Brahmâs ni le nombre de créations et de dissolutions qui ont eu lieu. De même qu’on ne peut compter le nombre de poussières, on ne peut compter les créations et les dissolutions. Telle est la Grande Merveille Indicible ! De nouveau, c’est sur la fermeture des yeux de Qui le Pralaya a lieu et sur l’ouverture des yeux de Qui la création a lieu, par la volonté de Dieu, que Krishna se dissout au moment du Pralaya en Prakriti. Cette S’akti suprême, la Mûla Prakriti, est la Seule sans second ; elle est le seul Nirguna et le Plus Haut Purusa. Elle est considérée comme « Sat » existant par les Sages des Védas. Une telle chose que la Mûla Prakriti est l’état immuable (Mukti). Durant le Pralaya, cette unique Mûla Prakriti apparaît sous la forme de Jñâna S’akti ou Force de la Connaissance. Qui peut, dans cet univers, réciter ses gloires ? Il existe quatre sortes de Mukti.se dissout dans le Prâna de S’rî Krishna. Sâvitrî, les quatre Védas et tous les S’âstras se dissolvent dans Sarasvatî ; et Sarasvatî se dissout dans la langue de S’rî Krishna, le Soi Suprême. Les Gopâs de la région de Goloka se dissolvent dans les pores de Sa peau ; le Prâna Vâyu de tous se dissout dans Son Prâna Vâyu ; le feu se dissout dans le feu de Son ventre ; l’eau se dissout au bout de Sa langue, et les Vaisnavas (dévots de Visnu), buvant le nectar de Bhakti, l’Essence de toutes les essences, se dissolvent dans Ses pieds de lotus. Tous les petits Virât se dissolvent dans le Grand Virât et le Grand Virât se dissout dans le Corps de S’rî Krishna. Ô Enfant ! Il est Krishna, sur les pores de Sa peau sont situés des Univers infinis ; À la fermeture des yeux de Celui qui accomplit le Pralaya Prâkritique, et à l’ouverture des yeux de Celui qui accomplit la création. La fermeture et l’ouverture des yeux prennent le même temps. La création de Brahmâ dure cent ans, tout comme le Pralaya. Ô Toi aux vœux justes ! On ne peut compter le nombre de Brahmâs ni le nombre de créations et de dissolutions qui ont eu lieu. De même qu’on ne peut compter le nombre de poussières, on ne peut compter les créations et les dissolutions. Telle est la Grande Merveille Indicible ! De même, à la fermeture des yeux de Celui qui accomplit le Pralaya et à l’ouverture des yeux de Celui qui accomplit la création, par la volonté de Dieu, Krishna se dissout au moment du Pralaya en Prakriti. Cette S’akti suprême, la Mûla Prakriti, est la Seule sans second ; elle est le seul Nirguna et le Plus Haut Purusa. Elle est considérée comme « Sat » existant par les Sages des Védas. Mûla Prakriti est l’état immuable (Mukti). Durant le Pralaya, cette unique Mûla Prakriti apparaît sous la forme de Jñâna S’akti, ou Force de la Connaissance. Qui peut, dans cet univers, réciter ses gloires ? Mukti est de quatre sortes.se dissout dans le Prâna de S’rî Krishna. Sâvitrî, les quatre Védas et tous les S’âstras se dissolvent dans Sarasvatî ; et Sarasvatî se dissout dans la langue de S’rî Krishna, le Soi Suprême. Les Gopâs de la région de Goloka se dissolvent dans les pores de Sa peau ; le Prâna Vâyu de tous se dissout dans Son Prâna Vâyu ; le feu se dissout dans le feu de Son ventre ; l’eau se dissout au bout de Sa langue, et les Vaisnavas (dévots de Visnu), buvant le nectar de Bhakti, l’Essence de toutes les essences, se dissolvent dans Ses pieds de lotus. Tous les petits Virât se dissolvent dans le Grand Virât et le Grand Virât se dissout dans le Corps de S’rî Krishna. Ô Enfant ! Il est Krishna, sur les pores de Sa peau sont situés des Univers infinis ; À la fermeture des yeux de Celui qui accomplit le Pralaya Prâkritique, et à l’ouverture des yeux de Celui qui accomplit la création. La fermeture et l’ouverture des yeux prennent le même temps. La création de Brahmâ dure cent ans, tout comme le Pralaya. Ô Toi aux vœux justes ! On ne peut compter le nombre de Brahmâs ni le nombre de créations et de dissolutions qui ont eu lieu. De même qu’on ne peut compter le nombre de poussières, on ne peut compter les créations et les dissolutions. Telle est la Grande Merveille Indicible ! De même, à la fermeture des yeux de Celui qui accomplit le Pralaya et à l’ouverture des yeux de Celui qui accomplit la création, par la volonté de Dieu, Krishna se dissout au moment du Pralaya en Prakriti. Cette S’akti suprême, la Mûla Prakriti, est la Seule sans second ; elle est le seul Nirguna et le Plus Haut Purusa. Elle est considérée comme « Sat » existant par les Sages des Védas. Mûla Prakriti est l’état immuable (Mukti). Durant le Pralaya, cette unique Mûla Prakriti apparaît sous la forme de Jñâna S’akti, ou Force de la Connaissance. Qui peut, dans cet univers, réciter ses gloires ? Mukti est de quatre sortes.Voilà la Grande Merveille Indicible ! De nouveau, lorsque le Pralaya ferme les yeux et que la création s’opère à leur ouverture, par la volonté de Dieu, Krishna se dissout en Prakriti au moment du Pralaya. Cette S’akti suprême, la Mûla Prakriti, est la Seule sans second ; elle est le seul Nirguna et le Purusa suprême. Les Sages des Védas la considèrent comme « Sat » existant. Une telle chose que la Mûla Prakriti est l’état immuable (Mukti). Durant le Pralaya, cette unique Mûla Prakriti apparaît sous la forme de Jñâna S’akti ou Force de Connaissance. Qui peut, dans cet univers, réciter Ses gloires ? Il existe quatre sortes de Mukti.Voilà la Grande Merveille Indicible ! De nouveau, lorsque le Pralaya ferme les yeux et que la création s’opère à leur ouverture, par la volonté de Dieu, Krishna se dissout en Prakriti au moment du Pralaya. Cette S’akti suprême, la Mûla Prakriti, est la Seule sans second ; elle est le seul Nirguna et le Purusa suprême. Les Sages des Védas la considèrent comme « Sat » existant. Une telle chose que la Mûla Prakriti est l’état immuable (Mukti). Durant le Pralaya, cette unique Mûla Prakriti apparaît sous la forme de Jñâna S’akti ou Force de Connaissance. Qui peut, dans cet univers, réciter Ses gloires ? Il existe quatre sortes de Mukti.
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(1) Sâlokya, (2) Sârûpya, (3) Sâmîpya et (4) Nirvâna. Ainsi est-il dit dans les Védas. Parmi elles, la Bhakti envers le Deva est la plus élevée ; à tel point que la Deva Bhakti est supérieure à Mukti. Mukti donne Sâlokya, Sârûpya, Sâmîpya et Nirvâna. Mais les Bhaktas ne veulent rien. Ils veulent le service du Seigneur. Ils ne veulent rien d’autre. L’état de devenir S’iva, de devenir un Amara ou un immortel, de devenir un Brahmâ, la naissance, la mort, la maladie, la vieillesse, la peur, le chagrin ou la richesse, ou assumer une forme divine, ou le Nirvâna ou Moksa, tout cela est regardé par les Bhaktas avec mépris et indifférence. Car Mukti est dépourvue de tout service, tandis que Bhakti l’accroît. Ainsi, je t’ai expliqué la différence entre Bhakti et Mukti. Écoute maintenant comment couper les fruits des karmas passés. Ô chaste ! Ce service du Seigneur suprême rompt les liens des karmas (actes passés). Ce service est véritablement la véritable connaissance. Ô Enfant ! Je t’ai révélé la Vérité véritable, qui mène à des résultats propices. Tu peux désormais aller librement où tu veux. Ainsi parlant à Sâvitrî, Yama, le fils de Sûrya, rendit la vie à son époux et, la bénissant, s’apprêta à rejoindre sa propre demeure. Voyant Dharmarâja prêt à partir, Sâvitrî, attristée de perdre une bonne compagnie, se prosterna à ses pieds et se mit à pleurer. Yama, l’Océan de Miséricorde, entendant les pleurs de Sâvitrî, se mit à pleurer et prononça les paroles suivantes :
80-96. Dharma dit : — Ô Enfant ! Tu jouis de ce saint bonheur de Bhârata pendant cent mille ans et tu atteindras finalement le Devîloka ou Mani Dvîpa. Maintenant, retourne chez toi et observe pendant quatorze ans le vœu appelé Sâvitrî-vrata pour la mukti des femmes. Ce Vrata doit être observé le quatorzième jour de la quinzaine blanche du mois de Jyaistha. Observe ensuite le Vrata Mahâ-Laksmî. Son moment approprié est le huitième jour de la quinzaine lumineuse du mois de Bhâdra. Pendant seize années consécutives sans interruption, ce vœu doit être observé. La femme qui pratique ce vœu avec dévotion se rend à la demeure de Mûla Prakriti. Tu adoreras chaque mardi de chaque mois le Devî Mangala Chandikâ, le dispensateur de tout bien ; le huitième jour de la quinzaine lumineuse, vous devriez adorer Devî Sâsthî (c’est-à-dire Devasenâ) ; vous devriez adorer Manasâ Devî, le donneur de tous les siddhis, le jour de Samkranti (quand le Soleil entre dans un autre signe) de chaque année ; vous devriez adorer Râdhâ, la Figure Centrale de Râsa, plus que le Prâna de Krishna chaque nuit de Pleine Lune du mois de Kârtik et vous devriez observer le jeûne le huitième jour de la quinzaine lumineuse et adorer le Visnu Mâyâ Bhagavatî Devî, le Destructeur de toutes les difficultés et de tous les dangers.
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(Note : Le Râsa est la mise en scène de la parole védantique de Brahmâ : « Raso vai Sah ». Il est de la nature de Râsa, le plus doux et le plus aimable Principe Divin qui unit le Rasika et le Rasikâ.) La femme chaste ayant mari et fils qui vénère la Mère du Monde Mûla Prakriti, que ce soit en Yantra, en Mantra ou en image, jouit de tous les plaisirs de ce monde ; et, à la fin, va au Devîloka ou Mani Dvîpa. Ô Enfant ! L’adorateur Sâdhaka (celui qui est sur le chemin du succès) doit adorer toutes les manifestations de la Devî, jour et nuit. À tout moment, il faut adorer l’omniprésente Durgâ, la Plus Haute Îsvarî. Il n’y a pas d’autre moyen d’atteindre la béatitude que celui-ci. Ainsi parlant, Dharmarâja s’en alla dans Sa propre demeure. Sâvitrî, elle aussi, accompagnée de son mari Satyavân, se rendit chez elle. De retour chez eux, Sâvitrî et Satyavân racontèrent leurs histoires à leurs amis et connaissances. Avec le temps, grâce à la bénédiction de Yama, le père de Sâvitrî eut des fils, son beau-père recouvra la vue et le royaume, et Sâvitrî elle-même eut des fils. Pendant cent cinquante ans, Sâvitrî profita des plaisirs de cette terre sainte de Bhârata, et finit par rejoindre son mari au Devîloka. Sâvitrî est la Déité Présidant le Sûryamandalam, l’astre solaire. Le Soleil est le Para Brahmâ central. Le Mantra Gâyatrî, la Devî Présidant, prouve l’existence du Brahmâ suprême au centre du Soleil. C’est pourquoi elle est appelée Sâvitrî. Ou son nom est Sâvitrî car tous les Védas sont issus d’elle. J’ai ainsi raconté l’excellente anecdote de Sâvitrî et les fruits des karmas des différents Jîvas. Que voulez-vous entendre de plus ? Dites-le-moi.
Ici se termine le trente-huitième chapitre du neuvième livre sur les gloires de la Devî et sur la nature de la Bhakti dans le Mahâ Purânam S’rî Mad Devî Bhâgavatam de 18 000 versets du Maharsi Veda Vyâsa.
Sur l’histoire de Mahâ Laksmî [ p. 957 ] 1-3 Nârada dit : — « Ô Seigneur ! J’ai entendu dans le discours sur Sâvitrî et Yama parler de la Devî Mûla Prakriti sans forme et des gloires de Sâvitrî, toutes vraies et menant au bien infini. Maintenant, je veux entendre l’histoire de la Devî Laksmî. Ô Toi, le Chef des connaisseurs des Védas ! Quelle est la nature de Laksmî ? Par qui fut-elle adorée en premier ? et par quel Mantra ? Veuille me décrire ses gloires. »
4-33. Nârâyana dit : — Autrefois, au commencement de la Création Prâkritik, du côté gauche de Krishna, l’Esprit Suprême, apparut dans le Râsamandalam (la Danse Figurée) une Devî. Elle était extrêmement belle, d’un bleu foncé, aux hanches spacieuses, à la taille fine, et [ p. 958 ] avec une poitrine haute, paraissant avoir douze ans, d’une jeunesse stable, d’une couleur de fleur blanche de Champaka et très belle. La beauté de son visage ombrage des millions et des millions de pleines lunes d’automne. Devant ses yeux écarquillés, le lotus de midi de la saison automnale devient profondément honteux. Par la volonté de Dieu, cette Devî se divisa soudain en deux parties. Les deux semblaient égales à tous égards ; que ce soit en beauté, en qualités, en âge, en beauté, en couleur, en corps, en esprit, en tenue, en ornements, en sourire, en regard, en amour ou en humanité, ils étaient parfaitement égaux.
Or, celle qui apparut du côté droit s’appelle Râdhâ et celle qui vint du côté gauche s’appelle Mahâ Laksmî. Râdhâ voulut d’abord le S’rî Krishna à deux bras, Qui était Plus Haut que le plus Haut ; puis Mahâ Laksmî le voulut. Râdhâ sortit du côté droit et voulut d’abord Krishna ; alors Krishna, lui aussi, se divisa aussitôt en deux parties. De Son côté droit sortit celui à deux bras, et de Son côté gauche celui à quatre bras. La personne à deux bras céda d’abord à Mahâ Laksmî Celui à quatre bras ; puis la Personne à deux bras Lui-même prit Râdhâ. Laksmî regarde l’univers entier d’un œil serein ; c’est pourquoi Elle est nommée Laksmî et, comme Elle est grande, Elle est appelée Mahâ Laksmî. Et pour cette raison, le Seigneur de Râdhâ est à deux bras et le Seigneur de Laksmî est à quatre bras. Râdhâ est la pure S’uddha Sattva Aprâ kritique (de la nature du pur Sattva Guna, l’attribut illuminant) et entourée des Gopas et des Gopîs. Le Purusa à quatre bras, quant à lui, a emmené Laksmî (Padmâ) à Vaikuntha. La personne à deux bras est Krishna ; et celle à quatre bras est Nârâyana. Ils sont égaux en tous points. Mahâ Laksmî est devenue multiple par ses pouvoirs yogiques (c’est-à-dire qu’elle est restée pleinement à Vaikuntha et a pris de nombreuses formes par parties). Mahâ Laksmî de Vaikuntha est pleine de pur Sattva Guna et dotée de toutes sortes de richesses et de prospérité. Elle est le sommet de la race féminine en ce qui concerne l’amour de ses maris. Elle est la Svarga Laksmî dans les Cieux ; la Nâga Laksmî des serpents, les Nâgas, dans les régions inférieures ; La Râja Laksmî des rois et la Laksmî de la Maison des maîtres de maison. Elle réside dans les maisons des maîtres de maison comme source de prospérité et la plus propice de toutes les bonnes choses. Elle est l’ancêtre, la Surabhi des vaches et la Daksinâ (le prix sacrificiel) des sacrifices. Elle est la fille de l’océan de lait et Padminî, la beauté des sphères de la Lune et du Soleil. Elle est l’éclat et la beauté des ornements, des pierres précieuses, des fruits, de l’eau, des rois, des reines, des femmes célestes, de toutes les maisons, des céréales, des vêtements, des lieux purifiés, des images, des jarres propices, des perles, des joyaux, des couronnes de joyaux, des guirlandes, des diamants, du lait, du santal, des belles brindilles, des nuages de pluie fraîche, et de toutes les autres couleurs. Elle fut vénérée pour la première fois à Vaikuntha par Nârâyana. Elle fut ensuite vénérée par Brahmâ, puis par S’ankara avec dévotion. Elle fut vénérée par Vishnu dans le Kshirode Samudra. Puis elle fut vénérée par Svâyambhuva Manu, puis par Indras parmi les hommes, puis par les Munis, les Risis, les bons chefs de famille, par les Gandharbas, dans le Gandharbaloka ; par les Nâgas dans le Nâgaloka. Elle fut vénérée avec dévotion par Brahmâ pendant une quinzaine commençant le huitième jour lumineux du mois de Bhâdra et se terminant le huitième jour de la quinzaine sombre dans les trois mondes. Elle fut vénérée par Vishnu, avec dévotion dans les trois mondes, le mardi méritoire des mois de Pausa, Chaitra et Bhâdra. Manu, également,Français L’adoraient le Pausa Sankrânti (le dernier jour du mois de Pausa, lorsque le Soleil entre dans un autre signe) et le mardi propice du mois de Mâgha. Ainsi, le culte de Mahâ Laksmî est répandu dans les trois mondes. Elle était adorée par Indra, le Seigneur des Devas, et par Mangala (Mars) le mardi. Elle était ensuite adorée par Kedâra, Nîla, Subala, Dhruva, Uttânapada, S’akra, Bali, Kas’yapa, Daksa, Kardama, Sûrya, Priyavrata, Chandra, Vâyu, Kuvera, Varuna, Yama, Hutâsana et d’autres. Ainsi, son culte s’est étendu progressivement à tous les lieux. Elle est la Déité présidant à toute richesse ; elle est donc la richesse de tous.
Ici se termine le trente-neuvième chapitre du neuvième livre sur l’histoire de Mahâ Laksmî dans le Mahâ Purânam S’rî Mad Devî Bhâgavatam de 18 000 vers du Maharsi Veda Vyâsa.
Sur la naissance de Laksmî dans le discours de Nârada et Nârâyana [ p. 959 ] 1-2. Nârada dit : — « Ô Seigneur ! Comment l’éternelle Devî Mahâ Laksmî, l’habitante de Vaikuntha, la bien-aimée de Nârâyana, la Déité Présidante de Vaikuntha, est-elle descendue sur terre et comment est-elle devenue la fille de l’océan ? Par qui a-t-elle été louée pour la première fois ? Veuillez me décrire tout cela en détail et m’en excuser. »
3-10. Nârâyana dit : — Ô Nârada ! Dans les temps anciens, lorsqu’Indra fut dépossédé de son royaume par la malédiction de Durvâsâ, tous les Dévas descendirent sur terre. Laksmî, elle aussi, furieuse, quitta les Cieux, de douleur et de chagrin, et se rendit à Vaikuntha et prit refuge auprès de Nârâyana. Les Dévas, le cœur empli de chagrin, se rendirent auprès de Brahmâ et, l’emmenant de là, ils se rendirent tous à Nârâyana à Vaikuntha. Là, ils prirent tous refuge auprès du Seigneur de Vaikuntha. Ils étaient profondément affligés et leur gorge, leur palais et leurs lèvres étaient secs. À ce moment-là, Laksmî, la richesse et la prospérité de tous, descendit sur terre sur l’ordre de Nârâyana et naquit en partie comme la fille de l’océan. Les Dévas, avec les Daityas, barattèrent alors l’océan Ksîroda et, de là, Mahâ
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Laksmî apparut. Visnu la regarda. Sa joie fut sans bornes. Souriante, elle accorda des bienfaits aux Dévas, puis offrit une guirlande de fleurs au cou de Nârâyana (en symbole du mariage célébré). Ô Nârada ! Les Dévas, quant à eux, recouvrèrent leurs royaumes des mains des Asuras. Ils vénérèrent alors Mahâ Laksmî et chantèrent des hymnes, et depuis lors, ils furent libérés de tout danger et de tout trouble.
11-12. Nârada dit : « Ô Bhagavân ! Durvâsâ était le meilleur des Munis ; il était attaché à Brahmâ et possédait la connaissance spirituelle. Pourquoi a-t-il maudit Indra ? Quelle offense a-t-il commise ? Comment les Devas et les Daityas ont-ils baratté l’océan ? Comment, et par quels hymnes, Laksmî fut-elle satisfaite et apparut-elle devant Indra ? Que s’est-il passé entre eux ? Dis tout cela, ô Seigneur. »
13-25. Nârâyana dit : — Dans les temps anciens, Indra, le Seigneur des trois mondes, ivre de vin et devenu luxurieux et impudique, commença à jouir de Rambhâ dans un bosquet solitaire. Après l’avoir appréciée, il fut attiré par elle ; son esprit, entièrement rivé à elle, resta dans cette forêt, passionné. Indra vit alors le Muni Durvâsâ, en route de Vaikuntha à Kailâs’a, brûlant du feu de Brahmâ. Du corps du Risi, émanaient, pour ainsi dire, les rayons des mille soleils de midi. Sur sa tête était une chevelure dorée et emmêlée. Sur sa poitrine, le fil sacré et blanchâtre ; il portait des vêtements déchirés ; sur ses mains, le Danda et le Kamandalu ; sur son front, le brillant Tilaka en forme de croissant de lune. (Tilaka – une marque sectaire sur le front, faite de terre colorée ou de pâte de santal.)
Cent mille disciples, versés dans les Védas et les Vedângas, l’accompagnaient. Purandara, ivre, le vit, s’inclina devant lui et se mit à chanter des hymnes dévotionnels à ses disciples. Ils furent très heureux. Le Risi et ses disciples bénirent alors Indra et lui offrirent une fleur de Pârijâta.
Alors que le Muni revenait de la région de Vaikuntha, Visnu lui offrit cette magnifique fleur de Pârijâta. La vieillesse, la mort, la maladie, les chagrins, etc., tout est dissipé par l’influence de la fleur ; et la libération finale est également atteinte. Le Devendra était enivré par sa richesse ; alors, prenant la fleur offerte par le Risi, il la jeta sur la tête de l’éléphant Airârata. À peine l’éléphant toucha-t-il la fleur qu’il devint soudain semblable à Visnu, pour ainsi dire, en beauté, en forme, en qualités, en feu et en âge. L’éléphant abandonna alors Indra et [ p. 961 ] pénétra dans une forêt dense. Le Seigneur des Devas ne put, en aucune façon, le maîtriser. D’un autre côté, le Muni Durvâsâ, voyant que Mahendra avait ainsi déshonoré la fleur, s’enflamma de rage et le maudit en disant : « Ô Indra ! Tu es si fou de richesse que tu m’as déshonoré. La fleur que je t’ai donnée avec tant d’amour, tu l’as jetée, par vanité, sur la tête de l’éléphant !
26-46. Dès qu’on reçoit la nourriture, l’eau et les fruits offerts à Visnu, on doit les manger immédiatement. Sinon, on commet le péché de Brahmahattyâ. Quiconque abandonne les choses offertes à Visnu, qu’il a peut-être reçues, se retrouve privé de richesse, de prospérité, d’intelligence et de son royaume. Et s’il mange la nourriture déjà offerte à Visnu avec dévotion, il élève alors ses cent familles passées avant lui et se libère de son vivant. Quiconque mange quotidiennement le Naivedyam (nourriture offerte à Visnu) de Visnu et s’incline devant lui ou vénère Hari avec dévotion et lui chante des hymnes, devient semblable à Visnu en énergie et en richesse. Au simple contact de l’air ambiant, les lieux de pèlerinage sont purifiés. Ô toi, stupide ! La terre est purifiée par le contact de la poussière des pieds d’un tel fidèle à Visnu. Si quelqu’un mange de la nourriture qui n’a pas été offerte à Hari et de la viande qui n’a pas été offerte à une divinité, s’il mange la nourriture d’une femme impudique, d’une femme sans mari ni fils, la nourriture offerte lors d’une cérémonie funéraire (Srâdh) d’un S’ûdra, la nourriture offerte par un Brâhmana, qui est prêtre des S’ûdras en l’honneur d’un S’iva Lingam, la nourriture d’un prêtre Brahmân qui subsiste grâce aux présents d’un temple, la nourriture de quelqu’un qui vend sa fille, la nourriture de quelqu’un qui subsiste en s’occupant des problèmes d’utérus, les restes des autres, la nourriture rassis laissée après que tous les autres aient mangé, la nourriture du mari d’une jeune fille célibataire (de douze ans chez qui les règles ont commencé), le conducteur de bœufs, la nourriture d’un non-initié à son Istamantram, de quelqu’un qui brûle un cadavre, d’un Brâhmane qui va chez quelqu’un qui n’est pas en état d’aller, la nourriture d’un rebelle contre ses amis, de quelqu’un qui est infidèle, traître, qui donne de faux témoignages, la nourriture d’un Un brahmane qui accepte des offrandes dans un lieu sacré de pèlerinage verra tous ses péchés (commis de la manière susmentionnée) effacés s’il mange le prasâdam de Visnu, c’est-à-dire la nourriture offerte à Visnu. Même si un Chândâla est attaché au service de Visnu, il sanctifie les millions de personnes nées avant lui dans sa famille. Et l’homme dépourvu de dévotion à Hari ne peut même pas se sauver lui-même. Quiconque prend sans le savoir les restes d’une offrande (comme des fleurs) faite à Visnu, [ p. 962 ] sera certainement libéré de tous les péchés commis lors de ses sept naissances. Et s’il le fait sciemment et avec une dévotion intense, il sera certainement libéré de toutes sortes de péchés commis lors de ses Koti naissances. Ainsi, ô Indra ! Je suis un dévot de S’rî Hari. Et lorsque vous aurez rejeté la fleur de Pârijâta que j’ai offerte sur la tête de l’éléphant, alors je vous dis que la Mahâ Laksmî vous quittera et retournera à Nârâyana. Je suis profondément dévoué à Nârâyana ; je ne crains donc personne, je ne crains ni le Créateur, ni Kâla, le Destructeur, ni la vieillesse, ni la mort ; que dire des autres êtres mesquins !Je ne crains ni votre père Prajâpati Kas’yapa, ni votre prêtre de famille Brihaspati. Celui sur la tête duquel repose la fleur de Pârijâta que j’ai offerte, en vérité, mérite d’être adoré par tous les moyens. » En entendant ces paroles de Durvâsâ, Indra fut pris de peur et, profondément affligé, tenant les pieds de Muni, il s’écria : « La malédiction m’est maintenant infligée ; elle a fait disparaître mon illusion. Je ne veux plus que vous me retiriez mon Râja Laksmî ; instruisez-moi sur la connaissance. Cette richesse est la source de tous les abîmes ; elle est la cause du voile qui voile toute connaissance, elle cache la libération finale et constitue un obstacle majeur sur le chemin de la plus haute dévotion. »
47-67. Le Muni dit : « Cette naissance, cette mort, cette vieillesse, cette maladie et ces afflictions proviennent toutes de la richesse et de la manipulation d’un grand pouvoir. Aveuglé par l’obscurité de la richesse, il ne voit pas le chemin vers Mukti. L’homme stupide, ivre de richesse, est comme celui qui est ivre de vin. Entouré de nombreux amis, il est cerné par un esclavage indestructible. L’homme ivre de richesse, aveuglé par les biens et accablé par ces choses, n’a aucune pensée pour la véritable connaissance. Celui qui est Râjasik est profondément adonné aux passions et aux désirs ; il ne voit jamais le chemin vers Sattvaguna. L’homme aveuglé par les objets des sens est de deux sortes : d’abord Râjasik et ensuite Tâmasik. Celui qui n’a aucune connaissance des S’âstras est Tâmasik, et celui qui les connaît est Râjasik. Ô Enfant des Devas ! Deux voies sont mentionnées dans les S’âstras : l’une est Pravritti, qui mène aux objets des sens, et l’autre est Nivritti, qui s’en éloigne. Les Jîvas suivent d’abord la voie de Pravritti, la voie douloureuse, avec joie et de leur propre chef, comme un fou. Comme les abeilles, aveuglées par le désir de miel, se dirigent vers le bouton de lotus et s’y empêtrent, ainsi les Jîvas, les âmes incarnées, désireuses d’abord de jouir, entrent dans ce cercle si douloureux des naissances et des morts, cette vie terrestre, qui, à la fin, se révèle insipide et seule cause de vieillesse, de mort et de chagrin, et s’y enchaînent.
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Durant de nombreuses naissances, il voyage joyeusement dans divers ventres, déterminé par ses propres karmas, jusqu’à ce qu’enfin, par la faveur des dieux, il entre en contact avec les saints. Ainsi, un sur mille ou sur cent trouve le moyen de traverser ce terrible océan du monde. Lorsque les saints allument la lampe de la connaissance et montrent la voie de Mukti, alors le Jîva tente de rompre cet attachement au monde. Après de nombreuses naissances, de nombreuses austérités et de nombreux jeûnes, il trouve alors en toute sécurité la voie de Mukti, menant au plus haut bonheur. Ô Indra ! Ce que tu m’as demandé, je l’ai entendu de mon Guru. Ô Nârada ! En entendant les paroles du Muni Durvâsâ, Indra devint dépassionné envers le Samsâra. Jour après jour, son sentiment de dépassion grandissait. Un jour, alors qu’il rentrait chez lui de l’ermitage du Muni, il vit les Cieux recouverts par les Daityas et la situation était devenue terrible. En certains endroits, l’indignation et l’oppression étaient sans limites ; d’autres étaient dépourvues d’amis ; en d’autres, des personnes avaient perdu père, mère, épouse, famille ; de sorte qu’aucun repos ne pouvait être trouvé. Ainsi, voyant les cieux aux mains des ennemis, Indra partit à la recherche de Brihaspati, le précepteur familial des Devas. Cherchant çà et là, Indra finit par se rendre sur les rives de la Mandâkinî et vit que le Guru Deva s’était baigné dans les eaux de la Mandâkinî et, assis, le visage tourné vers l’est, vers le Soleil, méditait sur Para Brahmâ, dont les visages sont tournés partout. Des larmes coulaient de ses yeux et ses cheveux se hérissaient de joie. Il était âgé en savoir ; le Maître spirituel de tous, religieux, servi par tous les grands hommes ; il était tenu pour le plus cher de tous les amis. Les Jñânins le considèrent comme leur Guru. Il était l’aîné de tous ses frères ; Il était considéré comme très impopulaire auprès des ennemis des Devas. Voyant le prêtre de la famille Brihaspati plongé dans cet état de méditation, Indra attendit là. Lorsqu’après un Prahara (trois heures), le Guru Deva se releva, Indra se prosterna à ses pieds et se mit à pleurer et à crier à plusieurs reprises. Puis il informa son Guru de la malédiction qu’il avait reçue d’un brahmane, de la rareté de son acquisition de la vraie connaissance et de l’état misérable d’Amarâvatî, provoqué par ses ennemis.
68-92. Ô Meilleur des Brâhmanas ! En entendant ainsi les paroles du disciple, Brihaspati, l’orateur intelligent, parla, les yeux rougis par la colère. « Ô Seigneur des Dévas ! J’ai entendu tout ce que tu as dit ; ne pleure pas ; sois patient ; écoute attentivement ce que je dis. Les politiciens sages et vertueux, dotés de préceptes moraux, ne perdent jamais la tête et ne se laissent jamais affliger en cas de danger. Rien n’est éternel ; que ce soit la fortune ou l’adversité ; tout est passager ; [ p. 964 ] ils ne font que causer des ennuis. Chacun est soumis à son propre Karma ; chacun est maître de son propre Karma. Ce qui a été fait dans les vies précédentes, il faudra en récolter les fruits plus tard. (Par conséquent, la fortune ou l’adversité, tout est dû à son propre Karma.) Cela arrive à tous éternellement, naissance après naissance. La douleur et le bonheur sont comme le cercle d’une roue qui tourne. Alors, quelle douleur y a-t-il ? Il est déjà dit que notre propre karma doit être apprécié dans ce Saint Bhârata. L’homme jouit des effets de ses propres karmas, qu’ils soient favorables ou défavorables. Jamais le karma ne s’épuise en cent Koti Kalpas sans que ses effets soient appréciés. Le karma, qu’il soit favorable ou défavorable, doit être apprécié. Ainsi sont-ils affirmés dans les Védas et également par S’rî Krishna, l’Esprit Suprême. Bhagavân S’rî Krishna s’adressa à Brahmâ, le Né-du-Lotus, dans le Sâma Veda Sâkhâ : chacun acquiert sa naissance, que ce soit à Bhârata ou dans tout autre pays, selon le karma qu’il a subi. La vie d’un Brâhmane passe par ce karma ; et les bénédictions d’un Brâhmane reviennent par ce karma. Par le karma, on obtient richesse et prospérité, et par le karma, à son tour, on obtient la pauvreté. Tu peux vivre cent Koti ; le fruit du Karma doit te suivre. Ô Indra ! Le fruit du Karma te suit comme son ombre. Sans jouissance, il ne peut mourir. Les effets du Karma augmentent ou diminuent selon le temps, le lieu et la personne concernée. Comme tu donneras quelque chose à des personnes de natures différentes, à des époques et en des lieux différents, tes mérites acquis varieront également en conséquence. Les dons faits à certains jours particuliers rapportent des Koti fois les fruits (mérites, punyam) ou une infinité de fois, voire davantage. De même, des dons de même nature, faits à des rythmes similaires, rapportent le même punyam, également en nature. Les dons faits dans différents pays rapportent des punyams, des Koti fois, une infinité de fois, voire davantage. Mais des choses similaires données à des personnes similaires produisent des punyams similaires. De même que les céréales varient en nature comme les champs diffèrent, de même les dons faits à différentes personnes produisent des punyams de différents degrés, infiniment supérieurs ou infiniment inférieurs selon le cas.
Offrir quelque chose à un Brâhmana un jour ordinaire ne produit qu’un simple punya. Mais si le don est fait à un Brahmân un jour d’Amavasyâ (nouvelle lune) ou un jour de Sankrânti (entrée du Soleil dans le signe d’un autre), on obtient cent fois plus de punyam. De même, les aumônes faites pendant la période de Châturmâsya (le vœu qui dure quatre mois pendant la saison des pluies) ou le jour de la pleine lune produisent des punyams infinis. Ainsi, les aumônes faites à l’occasion des éclipses lunaires produisent Koti fois le résultat, et si elles sont faites à l’occasion d’une éclipse solaire, elles produisent dix fois plus de punyams. Les aumônes faites à l’Aksayaya Tritîyâ ou le jour de Navamî produisent des résultats infinis et sans fin. Ainsi, les aumônes faites lors d’autres jours saints produisent des mérites religieux [ p. 965 ] plus élevés que ceux faits les jours ordinaires. De même que les aumônes faites les jours saints produisent des mérites religieux, de même les bains, la récitation de mantras et autres actes sacrés produisent des résultats méritoires. De même que des résultats supérieurs sont obtenus par des actes pieux ; des résultats inférieurs sont obtenus par des actes impies. De même qu’un potier fabrique des pots, des jarres, etc., à partir de la terre à l’aide d’une baguette, d’un tour, de coupes ou d’assiettes en terre et du mouvement, de même le Créateur accorde des fruits respectifs à différentes personnes, par l’intermédiaire de ce fil (continuité) du Karma. Par conséquent, si vous voulez mettre fin à cette jouissance du Karma, alors adorez Nârâyana, par l’ordre duquel toutes ces choses de la Nature sont créées. Il est le Créateur même de Brahmâ, le Créateur, le Conservateur de Visnu, le Conservateur, le Destructeur de Siva, le Destructeur et le Kâla (le grand Temps) du Kâla (le Temps). S’ankara a dit : « Celui qui se souvient de Madhusûdana (un nom de Visnu) dans les grandes difficultés, ses dangers cessent et le bonheur commence. » Ô Nârada ! Le sage Brihaspati conseilla ainsi Indra, puis l’embrassa et lui offrit ses chaleureuses bénédictions et ses meilleurs vœux.
Ici se termine le quarantième chapitre du neuvième livre sur la naissance de Laksmî dans le discours de Nârada et Nârâyana dans le Mahâ Purânam S’rî Mad Devî Bhâgavatam de 18 000 vers du Maharsi Veda Vyâsa.