Aitareya-Âranyaka — Deuxième Aranyaka — Quatrième Adhyaya. | Page de titre | Aitareya-Âranyaka — Deuxième Aranyaka — Sixième Adhyaya. |
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CINQUIÈME ADHYÂYA.
1. Que les femmes enceintes s’éloignent [^605] !
2. En vérité, dès le commencement, il (le soi) est dans l’homme comme un germe, qui est appelé semence.
3. Cette semence, qui est la force accumulée de tous les membres du corps, il (l’homme) la porte en lui-même (corps). Lorsqu’il confie la semence à la femme, il (le père) la fait naître. C’est sa première naissance. (1)
4. Cette semence devient l’être de la femme, comme si elle était l’un de ses propres membres. Elle ne lui fait donc aucun mal.
5. Elle nourrit son (son mari) fils en elle. (2) Celle qui nourrit doit être nourrie.
6. La femme porte le germe. Il (le père) élève l’enfant avant même la naissance, et immédiatement après [^606].
7. Lorsqu’il élève ainsi l’enfant avant et après sa naissance, il élève en réalité son propre moi,
8. Pour la continuation de ces mondes (humains). Car ainsi ces mondes perdurent.
9. C’est sa seconde naissance. (3)
10. Il (le fils), étant lui-même, est alors placé à sa place pour (l’accomplissement de) toutes les bonnes œuvres.
11. Mais son autre moi (le père), ayant accompli tout ce qu’il avait à faire et ayant atteint la plénitude de sa vie, s’en va.
12. Et partant d’ici, il naît de nouveau. C’est sa troisième naissance.
13. Et cela a été déclaré par un Rishi (Ap. IV, 27, 1) : (4)
14. « En demeurant dans le ventre maternel, j’ai découvert toutes les naissances de ces Dévas. Cent forteresses de fer m’ont retenu, mais je me suis échappé rapidement comme un faucon. »
15. Vâmadeva, couché dans le ventre maternel, a ainsi déclaré cela. (5)
Et ayant cette connaissance, il s’avança, après cette dissolution du corps, et ayant obtenu tous ses désirs dans ce monde céleste, devint immortel, oui, il devint immortel. (6)
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