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KHANDOGYA-UPANISHAD.
PREMIÈRE PRATIQUE AKA.
1. QUE l’homme médite sur la syllabe [2] Om, appelée l’udgîtha ; car l’udgîtha (une partie du Sâma-veda) est chantée en commençant par Om.
Cependant, le récit complet d’Om est le suivant :
2. L’essence [3] de tous les êtres est la terre, l’essence de la terre est l’eau, l’essence de l’eau [ p. 2 ] les plantes, l’essence des plantes l’homme, l’essence de l’homme la parole, l’essence de la parole le Rig-veda, l’essence du Rig-veda le Sâma-veda [4], l’essence du Sâma-veda l’udgîtha (qui est Om).
3. Que l’udgîtha (Om) est la meilleure de toutes les essences, la plus élevée, méritant la plus haute place [5], la huitième.
4. Qu’est-ce donc que le Rik ? Qu’est-ce que le Sâman ? Qu’est-ce que l’udgîtha ? « Telle est la question.
5. Le Rik est en effet la parole, le Sâman le souffle, l’udgîtha la syllabe Om. Or la parole et le souffle, ou Rik et Sâman, forment un seul couple.
7. Ainsi, celui qui, sachant cela, médite sur la syllabe (Om), l’udgîtha, devient en effet un accomplisseur de désirs.
8. Cette syllabe est une syllabe de permission, car chaque fois que nous permettons quelque chose, nous disons Om, oui. Or, la permission est une satisfaction. Celui qui, sachant cela, médite sur la syllabe (Om), l’udgîtha, devient véritablement un assouvisseur de désirs.
9. Par cette syllabe procède la triple connaissance (le sacrifice, plus particulièrement le sacrifice du Soma, tel que fondé sur les trois Védas). Lorsque le prêtre Adhvaryu donne un ordre, il dit Om. Lorsque le prêtre Hotri récite, il dit Om. Lorsque le prêtre Udgâtri chante, il dit Om, [ p. 3 ] — tout cela pour la gloire de cette syllabe. La triple connaissance (le sacrifice) procède par la grandeur de cette syllabe (les souffles vitaux) et par son essence (les oblations) [6].
10. Il semble donc évident que celui qui connaît le véritable sens de la syllabe Om et celui qui ne le connaît pas accomplissent le même sacrifice [7]. Or, il n’en est pas ainsi, car la connaissance et l’ignorance sont différentes. Le sacrifice accompli par un homme avec connaissance, foi et l’Upanishad [8] est plus puissant. Voici l’explication complète de la syllabe Om.
[ p. 4 ]
1. Lorsque les Devas et les Asuras [10] luttèrent ensemble, tous deux de la race de Pragâpati, les Devas prirent l’udgîtha [^79] (Om), pensant qu’ils vaincraient les Asuras avec.
2. Ils méditaient sur l’udgîtha [^79] (Om) comme sur le souffle (odeur) dans le nez [11], mais les Asuras le transpercèrent (le souffle) par le mal. C’est pourquoi nous sentons par le souffle dans le nez à la fois ce qui sent bon et ce qui sent mauvais. Car le souffle était transpercé par le mal.
3. Ils méditèrent alors sur l’udgîtha (Om) comme parole, mais les Asuras la transpercèrent de mal. C’est pourquoi nous disons à la fois vérité et mensonge. Car la parole est transpercée par le mal.
4. Ils méditèrent alors sur l’udgîtha (Om) comme sur l’œil, mais les Asuras le transpercèrent par le mal. C’est pourquoi nous voyons à la fois le beau et le laid. Car l’œil est transpercé par le mal.
5. Ils méditèrent alors sur l’udgîtha (Om) comme sur l’oreille, mais les Asuras la transpercèrent du mal. C’est pourquoi nous entendons à la fois ce qui doit être entendu et ce qui ne doit pas l’être. Car le char est transpercé par le mal.
6. Ils méditèrent alors sur l’udgîtha (Om) comme étant l’esprit, mais les Asuras le transpercèrent du mal. C’est pourquoi nous concevons à la fois ce qui doit être conçu et ce qui ne doit pas l’être. Car l’esprit est transpercé par le mal.
7. Puis ce souffle (de vie) vient dans la bouche [12]. Ils méditaient sur l’udgîtha (Om) comme sur ce souffle. Lorsque les Asuras y parvinrent, ils furent dispersés, comme (une boule de terre) serait dispersée en heurtant une pierre solide.
8. De même qu’une boule de terre se disperse en heurtant une pierre solide, ainsi sera dispersé celui qui souhaite du mal à celui qui sait cela, ou qui le persécute ; car il est une pierre solide.
9. Par lui (le souffle dans la bouche), il ne distingue ni le bon ni le mauvais, car ce souffle est exempt de tout mal. Ce que nous mangeons et buvons avec lui soutient les autres souffles vitaux (c’est-à-dire les sens, comme l’odorat, etc.). Lorsqu’au moment de la mort, il [13] ne trouve pas ce souffle (dans la bouche par laquelle il mange, boit et vit), alors il s’en va. Il ouvre la bouche au moment de la mort (comme s’il souhaitait manger).
10. Aṅgiras [14] méditait sur l’udgîtha (Om) comme étant ce souffle, et les gens le considèrent comme étant Aṅgiras, c’est-à-dire l’essence des membres (angânâm rasah) ;
11. C’est pourquoi Brihaspati a médité sur udgîtha (Om) comme sur ce souffle, et les gens le considèrent comme Brihaspati, car la parole est brihatî, et il (ce souffle) est le seigneur (pati) de la parole ;
12. C’est pourquoi Ayâsya a médité sur l’udgîtha (Om) comme étant ce souffle, et les gens le tiennent pour Ayâsya, parce qu’il vient (ayati) de la bouche (âsya) ;
13. C’est pourquoi Vaka Dâlbhya le savait. Il était l’Udgâtri (chanteur) des sacrificateurs Naimishîya, et en chantant il obtenait pour eux leurs souhaits.
14. Celui qui sait cela et médite sur la syllabe Om (l’udgîtha impérissable) comme le souffle de vie dans la bouche, réalise tous ses souhaits par le chant. Voilà pour l’udgîtha (Om) médité en relation avec le corps [15].
[ p. 7 ]
Vient ensuite la méditation sur l’udgîtha en référence aux dieux. Que l’homme médite sur l’udgîtha (Om) comme celui qui envoie la chaleur (le soleil dans le ciel). Lorsque le soleil se lève, il chante comme Udgâtri pour toutes les créatures. Lorsqu’il se lève, il détruit la peur des ténèbres. Celui qui sait cela est capable de détruire la peur des ténèbres (l’ignorance).
2. Ceci (le souffle dans la bouche) et cela (le soleil) sont identiques. Ceci est chaud et cela est chaud. Ceci est appelé svara (son), et cela est appelé pratyâsvara [16] (son réfléchi). Que l’homme médite donc sur l’udgîtha (Om) comme ceci et cela (comme souffle et comme soleil).
3. Alors, que l’homme médite sur l’udgîtha (Om) comme vyâna. Si nous inspirons, c’est prânâ, l’inspiration. Si nous inspirons, c’est apâna, l’inspiration. La combinaison de prânâ et d’apâna est vyâna, l’inspiration arrière ou la retenue du souffle. Ce vyâna est la parole. Par conséquent, lorsque nous prononçons une parole, nous n’inspirons ni vers le haut ni vers le bas.
4. La parole est Rik, et donc lorsqu’un homme prononce un vers Rik, il ne souffle ni vers le haut ni vers le bas.
[ p. 8 ]
Rik est Sâman, et donc lorsqu’un homme prononce un verset Sâman, il ne souffle ni vers le haut ni vers le bas.
Sâman est udgîtha, et donc quand un homme chante (l’udgîtha, Om) il ne souffle ni vers le haut ni vers le bas.
5. D’autres œuvres exigeant de la force, comme produire du feu par frottement, courir, tendre un arc puissant, s’accomplissent sans expiration. Que l’homme médite donc sur l’udgîtha (Om) comme vyâna.
6. Que l’homme médite sur les syllabes de l’udgîtha, c’est-à-dire du mot udgîtha. Ut est le souffle (prânâ), car c’est par le souffle que l’homme s’élève (uttishthati). Gî est la parole, car les paroles sont appelées girah. Tha est la nourriture, car c’est par la nourriture que tout subsiste (sthita).
7. Ut est le ciel, gî le ciel, tha la terre. Ut est le soleil, gî l’air, tha le feu. Ut est le Sâma-veda, gî le Yagur-veda, tha le Rig-veda [17]. [ p. 9 ] La parole donne le lait, qui est le lait de la parole elle-même [18], à celui qui, sachant ainsi, médite sur ces [ p. 10 ] syllabes du nom d’udgîtha, il devient riche en nourriture et capable de manger de la nourriture.
8. Vient ensuite l’accomplissement des prières. Que l’homme médite ainsi sur les Upasaranas, c’est-à-dire les objets qui doivent être abordés par la méditation : qu’il (l’Udgâtri) réfléchisse rapidement sur le Sâman avec lequel il va louer ;
9. Qu’il réfléchisse rapidement au Rik dans lequel ce Sâman apparaît ; au Rishi (poète) par qui il a été vu ou composé ; au Devatâ (objet) qu’il va louer ;
10. Sur le mètre dans lequel il va louer, sur l’air avec lequel il va chanter pour lui-même ;
11. Sur la partie du monde qu’il va louer. Enfin, après s’être approché de lui-même (son nom, sa famille, etc.) par la méditation, qu’il chante l’hymne de louange, réfléchissant à son désir et évitant toute faute de prononciation, etc. Rapidement [19], le désir pour lequel il a offert son hymne de louange sera alors exaucé pour lui, oui, pour lequel il a offert son hymne de louange [20].
[ p. 11 ]
1. Que l’homme médite sur la syllabe Om, car l’udgîtha est chantée en commençant par Om. Et voici l’explication complète de la syllabe Om :
2. Les Dévas, craignant la mort, accomplirent le sacrifice prescrit dans la triple connaissance (les trois Védas). Ils se couvrirent d’hymnes métriques. Parce qu’ils se couvraient (khad) d’hymnes, ces hymnes sont appelés khandas.
3. Alors, comme un pêcheur observe un poisson dans l’eau, la Mort observa les Dévas dans les sacrifices (Ri, Yag, et Sâman). Les Dévas, voyant cela, s’élevèrent des sacrifices (Ri, Yag, et Sâman) et entrèrent dans le Svara [21], c’est-à-dire l’Om (ils méditèrent sur l’Om).
4. Lorsqu’un homme maîtrise le Rig-Véda, il prononce Om à haute voix ; de même, lorsqu’il maîtrise le Sâman et le Yagus. Ce Svara est l’impérissable, l’immortel, libéré de la peur. Parce que les Dévas y sont entrés, ils sont devenus immortels et libérés de la peur.
5. Celui qui, sachant cela, prononce à haute voix (pranauti) [22]- cette syllabe, entre dans la même syllabe (impérissable), le Svara, l’immortel, libre de la peur, et étant entré en elle, devient immortel, comme les Devas sont immortels.
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1. L’udgîtha est le pranava [23], le pranava est l’udgîtha. Et comme l’udgîtha est le soleil [24], ainsi est le pranava, car il (le soleil) va en sonnant Om.
2. « J’ai chanté ses louanges, c’est pourquoi tu es mon unique », dit Kaushîtaki à son fils. « Fais tourner ses rayons, et tu auras de nombreux fils. » Voilà pour les Dévas.
3. Maintenant, en ce qui concerne le corps, que l’homme médite sur l’udgîtha comme sur le souffle (dans la bouche), car il avance en prononçant Om [25].
4. « J’ai chanté des louanges à son nom, c’est pourquoi tu es mon fils unique », dit Kaushîtaki à son fils. « Chante donc des louanges au souffle multiple, si tu désires avoir beaucoup de fils. »
5. Celui qui sait que l’udgîtha est le pranava, et le pranava l’udgîtha, rectifie depuis le siège du prêtre Hotri toute erreur commise par le prêtre Udgîtha en accomplissant l’udgîtha, oui, en accomplissant l’udgîtha.
1. Le Rik (veda) est cette terre, le Sâman (veda) est le feu. Ce Sâman (feu) repose sur ce Rik (terre) [26]. C’est pourquoi le Sâman est chanté comme reposant sur le Rik. [ p. 13 ] Sâ est cette terre, ama est le feu, et cela fait Sâma.
2. Le Rik est le ciel, le Sâman l’air. Ce Sâman (air) repose sur ce Rik (ciel). C’est pourquoi le Sâman est chanté comme reposant sur le Rik. Sâ est le ciel, ama l’air, et cela fait Sâma.
3. Rik est le ciel, Sâman le soleil. Ce Sâman (soleil) repose sur ce Rik (ciel). C’est pourquoi le Sâman est chanté comme reposant sur le Rik. Sâ est le ciel, ama le soleil, et cela fait Sâma.
4. Rik sont les étoiles, Sâman la lune. Cette Sâman (lune) repose sur cette Rik (étoiles). C’est pourquoi le Sâman est chanté comme reposant sur le Rik. Sâ sont les étoiles, ama la lune, et cela forme Sâma.
5. Rik est la lumière blanche du soleil, Sâman l’obscurité bleue [27] (du soleil). Cette obscurité (Sâman) repose sur ce Rik (éclat). C’est pourquoi le Sâman est chanté comme reposant sur le Rik.
6. Sâ est la lumière blanche du soleil, ama le bleu qui excède l’obscurité, et cela fait Sâma.
Or, cette personne dorée [28], que l’on voit dans le soleil, avec une barbe dorée et des cheveux dorés, entièrement dorés jusqu’au bout de ses ongles,
7. Celui dont les yeux sont comme ceux d’un lotus bleu [29], son nom est ut, car il s’est élevé (udita) au-dessus de tout mal. Celui qui sait cela, s’élève aussi au-dessus de tout mal.
8. Rik et Sâman sont ses articulations, et donc il est udgîtha. Et donc celui qui le loue [ p. 14 ] (l’ut) est appelé l’Ud-gâtri [30] (le chantre). Il (la personne dorée, appelée ut) est le seigneur des mondes au-delà de cela (le soleil), et de tous les souhaits des Devas (habitant ces mondes). Voilà pour ce qui est des Devas.
1. Maintenant, en ce qui concerne le corps. Rik est la parole, Sâman le souffle [31]. Ce Sâman (souffle) repose sur ce Rik (parole). Par conséquent, le Sâman est chanté comme reposant sur le Rik. Sâ est la parole, ama le souffle, et cela fait Sâma.
2. Rik est l’œil, Sâman le soi [32]. Ce Sâman (ombre) repose sur ce Rik (œil). C’est pourquoi le Sâman est chanté comme reposant sur le Rik. Sâ est l’œil, ama le soi, et cela fait Sâma.
3. Rik est l’oreille, Sâman l’esprit. Ce Sâman (esprit) repose sur ce Rik (oreille). C’est pourquoi le Sâman est chanté comme reposant sur le Rik. Sâ est l’oreille, ama l’esprit, et cela fait Sâma.
4. Rik est la lumière blanche de l’œil, Sâman le bleu qui surpasse l’obscurité. Ce Sâman (obscurité) repose sur le Rik (éclat). C’est pourquoi le Sâman est chanté comme reposant sur le Rik. Sâ est la lumière blanche de l’œil, ama le bleu qui surpasse l’obscurité, et c’est cela qui forme Sâma.
5. Or, la personne que l’on voit dans l’œil est Rik, Sâman, Uktha [33], Yagüs, Brahman. La forme de cette personne (dans l’œil) est la même [34] que la forme de l’autre personne (dans le soleil), les articulations de l’une (Rik et Sâman) sont les articulations de l’autre, le nom de l’une (ut) est le nom de l’autre.
6. Il est le maître des mondes inférieurs (le soi dans l’œil), et de tous les désirs des hommes. C’est pourquoi tous ceux qui chantent à la vînâ (lyre), le chantent, et de lui aussi ils obtiennent des richesses.
7. Celui qui, sachant cela, chante un Sâman, chante aux deux (le soi adhidaivata et le soi adhyâtma, la personne dans le soleil et la personne dans l’œil, comme une seule et même personne). Il obtient par l’un, oui, il obtient les mondes au-delà, et les souhaits des Devas ;
8. Et il obtient par l’autre les mondes inférieurs à celui-ci, et les désirs des hommes.
C’est pourquoi un prêtre Udgâtri qui sait cela peut dire (au sacrificateur pour lequel il officie) :
9. « Quel souhait puis-je obtenir pour vous par mes chants ? » Car celui qui, sachant cela, chante un Sâman est capable d’obtenir des souhaits par son chant, oui, par son chant.
1. Il était une fois trois hommes, versés dans l’udgîtha [35], Silaka Sâlâvatya, Kaikitâyana, Dâlbhya et Pravâha na Gaivali. Ils dirent : « Nous sommes versés dans l’udgîtha. Discutons-en. »
2. Ils acceptèrent tous et s’assirent. Alors Pravâhana Gaivali [36] dit : « Seigneurs, parlez tous les deux en premier, [ p. 16 ] car je souhaite entendre ce que deux Brâhmanas [37] ont à dire.
3. Alors Silaka Sâlâvatya dit à Kaikitâyana Dâlbhya : « Laisse-moi te demander. »
«Demande», répondit-il.
4. « Quelle est l’origine du Sâman ? » « Le ton (svara) », répondit-il.
« Quelle est l’origine du ton ? » « Le souffle », répondit-il.
« Quelle est l’origine du souffle ? » « La nourriture », répondit-il.
« Quelle est l’origine de la nourriture ? » « L’eau », répondit-il.
5. « Quelle est l’origine de l’eau ? » « Ce monde (le ciel) », répondit-il.
« Et quelle est l’origine de ce monde ? »
Il répondit : « Que personne ne porte le Sâman au-delà du monde de svarga (le paradis). Nous plaçons (reconnaissons) le Sâman dans le monde de svarga, car le Sâman est exalté comme svarga (le paradis). »
6. Silaka Sâlâvatya dit alors à Kaikitâyana Dâlbhya : « Ô Dâlbhya, ton Sâman n’est pas fermement établi. Et si quelqu’un disait : « Ta tête tombera (si tu te trompes), » ta tête tomberait certainement maintenant. »
7. « Eh bien, faites-moi savoir ceci de votre part, Monsieur », dit Dâlbhya.
« Je le sais », répondit Silaka Sâlâvatya.
« Quelle est l’origine de ce monde (le ciel) ? » « Ce monde », répondit-il.
« Et quelle est l’origine de ce monde ? »
Il répondit : « Que personne ne porte le Sâman au-delà de ce monde comme son repos. Nous plaçons le Sâman [ p. 17 ] dans ce monde comme son repos, car le Sâman est exalté comme repos. »
8. Alors Pravâhana Gaivali dit à Silaka Sâlâvatya : « Ton Sâman (la terre), ô Sâlâvatya, a une fin. Et si quelqu’un disait : Ta tête tombera (si tu te trompes), ta tête tomberait certainement maintenant. »
« Eh bien, faites-moi savoir cela de votre part, Monsieur », dit Sâlâvatya.
« Je le sais », répondit Gaivali.
1. « Quelle est l’origine de ce monde ? » « L’éther [38] », répondit-il. Car tous ces êtres naissent de l’éther et y retournent. L’éther est plus ancien que ceux-ci, l’éther est leur repos.
2. Il est en effet l’udgîtha (Om = Brahman), plus grand que grand (parovarîyas), il est sans fin.
Celui qui, sachant cela, médite sur l’udgîtha, le plus grand que grand, obtient ce qui est plus grand que grand, il conquiert les mondes qui sont plus grands que grands.
3. Atidhanvan Saunaka, après avoir enseigné cet udgîtha à Udara-sândilya, dit : « Tant qu’ils connaîtront cet udgîtha dans votre famille, leur vie dans ce monde sera plus que grande.
4. « Et ainsi sera leur état dans l’autre monde. » Celui qui connaît ainsi l’udgîtha et médite sur elle, sa vie en ce monde sera plus que grande, et aussi son état dans l’autre monde, oui, dans l’autre monde.
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1. Lorsque les Kurus furent détruits par des pierres (de grêle) [39], Ushasti Kâkrâyana vécut comme un mendiant avec sa femme vierge [40] à Ibhyagrâma.
2. Voyant un chef manger des haricots, il le supplia. Le chef dit : « Je n’en ai plus, sauf ceux qui sont mis de côté pour moi ici. »
3. Ushasti dit : « Donne-moi à manger. » Il lui donna les haricots et dit : « Il y a aussi quelque chose à boire ! » Alors Ushasti dit : « Si j’en buvais, j’aurais bu ce qui a été laissé par un autre, et je suis donc impur. »
4. Le chef dit : « Ces haricots n’étaient-ils pas également restés et donc impurs ? »
« Non », répondit-il, « car je n’aurais pas vécu si je ne les avais pas mangés, mais boire de l’eau ne serait qu’un simple plaisir [41]. »
5. Après avoir mangé, Ushasti donna les haricots restants à sa femme. Mais elle, ayant mangé avant, les prit et les rangea.
6. Se levant le lendemain matin, Ushasti lui dit : « Hélas, si seulement nous pouvions obtenir un peu de nourriture, nous pourrions acquérir un peu de richesse. Le roi ici présent va offrir un sacrifice, il devrait me choisir pour tous les offices sacerdotaux. » [ p. 19 ] 7. Sa femme lui dit : « Regarde, voici tes haricots. » Après les avoir mangés, il se rendit au sacrifice qui était en cours.
8. Il alla s’asseoir sur l’orchestre, près des Udgâtri qui allaient chanter leurs hymnes de louange. Et il dit au Prastotri (le chef) :
9. ‘Prastotri, si vous, sans connaître [42] la divinité qui appartient au prastâva (les hymnes, etc. du Prastotri), allez le chanter, votre tête tombera.’
10. De la même manière, il s’adressa à l’Udgâtri : « Udgâtri, si tu vas le chanter sans connaître la divinité qui appartient à l’udgîtha (les hymnes de l’Udgâtri), ta tête tombera. »
11. De la même manière, il s’adressa au Pratihartri : « Pratihartri, si tu vas le chanter sans connaître la divinité qui appartient au pratihâra (les hymnes du Pratihartri), ta tête tombera. »
Ils s’arrêtèrent et s’assirent en silence.
1. Alors le sacrificateur lui dit : « J’aimerais savoir qui vous êtes, Seigneur. » Il répondit : « Je suis Ushasti Kâkrâyana. »
2. Il dit : « Je t’ai cherché, Seigneur, pour tous ces offices sacrificiels, mais ne te trouvant pas [43], j’en ai choisi d’autres. » [ p. 20 ] 3. « Mais maintenant, Seigneur, prends tous les offices sacrificiels. »
Ushasti dit : « Très bien ; mais que ceux-là, avec ma permission, interprètent les hymnes de louange. Donnez-moi autant de richesses que vous leur donnez. »
Le sacrificateur acquiesça.
4. Alors le Prastotri s’approcha de lui et dit : « Seigneur, tu m’as dit : « Prastotri, si tu vas le chanter sans connaître la divinité qui appartient au prastâva, ta tête tombera », quelle est donc cette divinité ? »
5. Il dit : « Souffle (prânâ). Car tous ces êtres se fondent dans le souffle seul, et du souffle ils naissent. C’est la divinité appartenant au prastâva. Si, sans connaître cette divinité, tu avais chanté tes hymnes, ta tête serait tombée, après que je t’en eusse averti. »
6. Alors l’Udgâtri s’approcha de lui et dit : « Seigneur, tu m’as dit : « Udgâtri, si tu vas le chanter sans connaître la divinité qui appartient à l’udgîtha, ta tête tombera », quelle est donc cette divinité ? »
7. Il dit : « Le soleil (âditya). Car tous ces êtres louent le soleil lorsqu’il est élevé. C’est la divinité appartenant à l’udgîtha. Si, sans connaître cette divinité, tu avais chanté tes hymnes, ta tête serait tombée, après que je t’aie averti. »
8. Alors le Pratihartri s’approcha de lui et dit : « Seigneur, tu m’as dit : « Pratihartri, si tu vas le chanter sans connaître la divinité appartenant au pratihâra, ta tête tombera » — Quelle est donc cette divinité ? »
9. Il dit : « La nourriture (anna). Car tous ces êtres [ p. 21 ] vivent lorsqu’ils mangent. C’est la divinité appartenant au pratihâra. Si, sans connaître cette divinité, tu avais chanté tes hymnes, ta tête serait tombée, après que je t’aie averti 1. »
1. Suit maintenant l’udgîtha des chiens. Vaka Dâlbhya, ou, comme on l’appelait aussi, Glâva Maitreya, sortit pour réciter le Véda (dans un endroit calme).
2. Un chien blanc apparut devant lui, et d’autres chiens se rassemblèrent autour de lui et lui dirent : « Seigneur, chante et apporte-nous de la nourriture, nous avons faim. »
3. Le chien blanc leur dit : « Venez à moi demain matin. » Vaka Dâlbhya, ou, comme on l’appelait aussi, Glâva Maitreya, observait.
4. Les chiens s’approchèrent, se tenant ensemble, chacun tenant la queue du chien précédent dans sa gueule, comme le font les prêtres lorsqu’ils s’apprêtent à chanter l’hymne Vahishpavamâna [44]. Après s’être installés, ils commencèrent à dire Hiṅ.
5. ‘Om, mangeons ! Om, buvons ! Om, que le divin Varuna, Pragâpati, Saviri [45] nous apporte de la nourriture ! Seigneur de la nourriture, apporte-moi de la nourriture, apporte-la, Om !’
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1. La syllabe Hâu [47] est ce monde (la terre), la syllabe Hâi [48] l’air, la syllabe Atha la lune, la syllabe Iha le soi, la syllabe Î [49] est Agni, le feu.
2. La syllabe Û est le soleil, la syllabe E est le Nihava ou invocation, la syllabe Auhoi [50] est le Visve Devas, la syllabe Hiṅ est Pragâpati, Svara [51] (ton) est le souffle (prâna), la syllabe Yâ est la nourriture, la syllabe Vâg [52] est Virâg.
3. La treizième syllabe stobha, à savoir la syllabe indistincte Huṅ, est l’Indéfinissable (le Brahman le plus élevé).
4. La parole donne le lait, qui est le lait de la parole elle-même pour celui qui connaît cette Upanishad (doctrine secrète) des Sâmans de cette manière. Il devient riche en nourriture et capable de manger de la nourriture [53], oui, capable de manger de la nourriture.
1:1 La Khândogya-upanishad commence par recommander la méditation sur la syllabe Om, syllabe sacrée qui devait être prononcée au début de chaque Véda et de chaque récitation d’hymnes védiques. En ce qui concerne le Sâma-veda, cette syllabe Om est appelée udgîtha. Son nom le plus courant est prnava. L’objet de l’Upanishad est d’expliquer les diverses significations que la syllabe Om peut prendre dans l’esprit d’un dévot, certaines d’entre elles étant extrêmement artificielles et insensées, jusqu’à ce qu’enfin soit atteinte la signification la plus élevée d’Om, à savoir Brahman, la cause intelligente de l’univers. ↩︎
1:2 Akshara signifie à la fois syllabe et l’impérissable, c’est-à-dire Brahman. ↩︎
1:3 L’essence, rasa, est expliquée de différentes manières, comme origine, support, fin, cause et effet. Rasa signifie à l’origine la sève des arbres. Cette sève peut être conçue soit comme l’essence extraite de l’arbre, soit comme ce qui donne vigueur et vie à un arbre. Dans le premier cas, elle pourrait être transférée à la conception d’effet, dans le second à celle de cause. Dans notre phrase, elle a tantôt l’un, tantôt l’autre sens. La terre est le support de tous les êtres, l’eau imprègne la terre, les plantes naissent de l’eau, l’homme vit des plantes, la parole est la meilleure partie de l’homme, le Rig-veda la meilleure partie de la parole, le Sâma-veda le meilleur extrait du Rik, udgîtha, ou la syllabe Om, la couronne du Sâma-veda. ↩︎
2:1 Parce que la plupart des hymnes du Sâma-veda sont tirés du Rig-veda. ↩︎
2:2 Parârdhya dérive ici de para, le plus haut, et d’ardha, le lieu. Le huitième signifie le huitième ou l’Est dans la série des essences. ↩︎
3:1 Ce sont des allusions aux subtilités sacrificielles, toutes destinées à montrer l’importance de la syllabe Om, en partie comme simple mot utilisé lors des sacrifices, en partie comme nom mystérieux du Soi Suprême. Comme chaque prêtre lors des sacrifices de Soma, auxquels participent toujours trois classes de prêtres, doit commencer sa partie du cérémonial par Om, on dit que tout le sacrifice dépend de la syllabe Om, et qu’il est destiné à la gloire de cette syllabe, comme emblème du Soi Suprême, dont la connaissance est le résultat indirect de tout sacrifice. La grandeur de la syllabe Om s’explique par les souffles vitaux du prêtre, du sacrificateur et de son épouse ; son essence par le riz, le blé, etc., qui constituent les oblations. La raison pour laquelle le souffle et la nourriture sont dus à la syllabe Om est expliquée par le sacrifice, qui dépend de cette syllabe, montant vers le soleil, le soleil envoyant la pluie, la pluie produisant la nourriture et la nourriture produisant le souffle et la vie. ↩︎
3:2 Celui qui prononce simplement la syllabe Om lors d’un sacrifice, et celui qui en connaît le sens caché, peuvent tous deux accomplir le même sacrifice. Mais celui accompli par ce dernier est plus puissant, car la connaissance est meilleure que l’ignorance. Ceci s’explique, comme d’habitude, par quelques comparaisons. Il est vrai que celui qui connaît la qualité du harîtakî et celui qui ne la connaît pas sont purgés de la même manière s’ils le prennent. Mais d’un autre côté, si un bijoutier et un simple motte de terre vendent une pierre précieuse, la connaissance du premier porte de meilleurs fruits que l’ignorance du second. ↩︎
3:3 L’Upanishad est ici expliquée par le yoga, et le yoga par le devatâdivishayam upâsanam, méditation dirigée vers certaines divinités. Plus probablement, cependant, il se réfère à cette même upanishad, c’est-à-dire à l’udgîthavidyâ, la doctrine de la signification secrète de Om, comme expliqué ici. ↩︎
4:1 Une histoire très similaire est racontée dans le Brihad-âranyaka I, 1, 3, 1. Mais bien que les coïncidences entre les deux soient considérables, allant parfois jusqu’à une identité verbale, leur signification semble différente. Voir Vedânta-sûtra III, 3, 6. ↩︎
4:2 Les Devas et les Asuras, dieux et démons, sont ici expliqués par le commentateur comme les bonnes et les mauvaises inclinations de l’homme ; Pragâpati comme l’homme en général. ↩︎
4:3 Udgîtha désigne, selon le commentateur, l’acte sacrificiel à accomplir par l’Udgâtri, le prêtre du Sâma-veda, avec les hymnes udgîtha ; et comme ces actes sacrificiels font toujours partie du Gyotishtoma etc., ces grands sacrifices de Soma sont réellement visés. En second lieu, cependant, le commentateur prend udgîtha au sens d’Udgâtri, l’exécutant de l’udgîtha, qui est ou était considéré par les Devas comme le souffle dans le nez. J’ai préféré prendre udgîtha au sens de Om, et tout ce qu’il implique. ↩︎
4:4 Ils ont demandé que le souffle récite l’udgîtha. Comm. ↩︎
5:1 Mukhya prâna est utilisé dans deux sens, le souffle principal ou vital, également appelé sreshtha, et le souffle dans la bouche, également appelé âsanya. ↩︎
5:2 Selon le commentateur, il s’agit ici de l’ensemble des autres souffles vitaux ou sens. Ils disparaissent lorsque le souffle de la bouche, parfois appelé sarvambhari, qui soutient tout, ne les soutient plus, en mangeant et en buvant. ↩︎
6:1 Les paragraphes 10 à 14 sont expliqués différemment par les commentateurs indiens. En traitant les nominatifs aṅgirâs, brihaspatis et ayâsyas (ici le texte imprimé se lit ayâsyam) comme des accusatifs, ou en admettant l’omission d’un iti après eux, ils relient les paragraphes 9, 10 et 11 au paragraphe 12, et acquièrent ainsi le sens que Vaka Dâlbhya méditait sur le souffle dans la bouche comme Aṅgiras, Brihaspati et Ayâsya, au lieu que ces saints aient eux-mêmes ainsi médité ; et que lui, connaissant les noms secrets et les qualités du souffle, obtenait, lorsqu’il agissait en tant que prêtre Udgâtri, les souhaits de ceux pour qui il sacrifiait. Tena est difficile à expliquer, à moins de le prendre dans le sens de tenânusishtah, enseigné par lui. ↩︎
6:2 Adhyâtma signifie en référence au corps, et non en référence au soi ou à l’âme. Après avoir expliqué la signification symbolique de Om appliquée au corps et à ses organes sensoriels, il explique maintenant sa signification symbolique adhidaivatam, c’est-à-dire appliquée aux êtres divins. ↩︎
7:1 Appliqué au souffle, svara est expliqué par le commentateur dans le sens de mouvement, de sortie ; pratyâsvara, appliqué au soleil, est expliqué comme revenant chaque jour. Plus vraisemblablement, cependant, svara appliqué au souffle signifie son, Om lui-même étant appelé svara (Kh. Up. I, 4, 3), et prasvâra dans le Rig-veda-prâtisâkhya, 882. Appliqués au soleil, svara et pratyâsvara étaient probablement pris dans le sens de lumière et de lumière réfléchie. ↩︎
8:1 Le commentateur fournit des explications à toutes ces étymologies fantaisistes. Le ciel est ut, parce qu’il est élevé ; le ciel est gî, parce qu’il donne tous les mondes (giranât) ; la terre est tha, parce qu’elle est le lieu (sthâna) des êtres vivants. Le soleil est ut, parce qu’il est élevé. Le vent est gî, parce qu’il donne du feu, etc. (giranât) ; le feu est tha, parce qu’il est le lieu (sthâna) du sacrifice. Le Sâma-veda est ut, parce qu’il est loué comme svarga ; le Yagur-veda est gî, parce que les dieux prennent l’oblation offerte avec un Yagus ; le Rig-veda est tha, parce que les versets Sâma se trouvent en lui. Tout cela est très puéril, et pire que puéril, mais c’est intéressant en tant que forme de folie humaine qui ne se limite pas aux Brahmanes de l’Inde. Je reprends le passage suivant d’un article intéressant, « Sur l’Ogam Beithluisnin et sur les lettres scythes », du Dr Charles Graves, évêque de Limerick. « Un antiquaire irlandais, écrit-il il y a plusieurs siècles, propose d’expliquer l’origine des noms des notes de la gamme musicale. »
On se demande ici, selon saint Augustin, ce qu’est le chant, ou pourquoi est-il ainsi appelé ? Réponse : de ce mot cantalena ; p. 9, cantalena est la même chose que lenis cantus, c’est-à-dire un chant doux et suave à Dieu, à la Vierge Marie et à tous les saints. Et la raison pour laquelle le mot puinec (puncta) est ainsi appelé est que les points (ou notes musicales) ut, re, mi, fa, sol, la blessent le diable et le transpercent. Et c’est ainsi qu’il faut comprendre ces points : à savoir. Lorsque Moïse, fils d’Amram, traversa la mer Rouge avec son peuple, suivi par Pharaon et son armée, voici le chant que Moïse dut utiliser pour le protéger de Pharaon et de son armée : ces six points à la louange du Seigneur :
« Le premier point de ceux-ci, c’est-à-dire ut : et ut en grec est le même que liberat en latin ; et c’est le même que saer en gaélique ; c’est-à-dire Ô Dieu, dit Moïse, délivre-nous du mal du diable.
« Le deuxième point d’entre eux, c’est-à-dire re : et re est le même que saer ; c’est-à-dire Ô Dieu, délivre-nous de tout ce qui est nuisible et malin.
« Le troisième point, c’est-à-dire mi : et mi en grec est le même que militum en latin ; et c’est le même que ridere (un chevalier) en gaélique ; c’est-à-dire Ô Dieu, dit Moïse, délivre-nous de ces chevaliers qui nous poursuivent.
« Le quatrième point, c’est-à-dire fa : et fa en grec est le même que famulus en latin ; et c’est le même que mug (esclave) en gaélique ; c’est-à-dire Ô Dieu, dit Moïse, délivre-nous de ces esclaves qui nous poursuivent.
« Le cinquième point, c’est-à-dire sol : et sol est le même que grian (soleil) ; et c’est le même que la justice ; parce que la justice et Christ ne sont pas différents ; c’est-à-dire Ô Christ, dit Moïse, délivre-nous.
« Le sixième point, c’est-à-dire la, est le même que lav ; et c’est le même que indail (laver) ; c’est-à-dire Ô Dieu, dit Moïse, lave-nous de nos péchés.
« Et au chant de cette louange, Pharaon et son armée furent noyés.
« Comprends, ô homme, que partout où cette laude, c’est-à-dire ce chant, est chanté, le diable est lié par lui, et sa puissance en est extirpée, et la puissance de Dieu est invoquée. »
« On nous a appris que les noms des six premières notes p. 10 de la gamme ont été suggérés par les syllabes initiales des six premiers hémistiches dans l’une des strophes d’un hymne à saint Jean :
Pour qu’ils puissent se détendre
Résonner avec les fibres
Des actes merveilleux
Vos serviteurs,
Résoudre les polluants
La culpabilité des lèvres,
Sancte Ioannes.’ ↩︎
9:1 Le lait de la parole consiste en récompenses à obtenir par le Rig-veda, etc. Ou nous pouvons traduire : La parole donne son lait à celui qui est capable de traire la parole. ↩︎
10:1 Abhyâso ha yat, lit. compter sur lui pour qu’il soit accompli, mais toujours expliqué par rapidement. Voir Kh. Up. II, 1, 4; III, 19, 4; V, 10, 7. Fréquemment, mais à tort, écrit avec un s dentaire. ↩︎
10:2 La répétition de la dernière phrase indique toujours qu’un chapitre est terminé. Cette ancienne division en chapitres est d’une grande importance pour une étude correcte des Upanishads. ↩︎
11:1 Cf. I, 3, 2. ↩︎
11:2 Pranauti, il loue, c’est-à-dire il médite sur. Comm. ↩︎
12:1 Pranava est le nom principalement utilisé par les adeptes du Rig-veda, udgîtha celui utilisé par les adeptes du Sâma-veda. Les deux mots sont destinés à la syllabe Om. ↩︎
12:2 Cf. Kh. Up. I, 3, 1. ↩︎
12:3 Le souffle dans la bouche, ou le souffle principal, dit Om, c’est-à-dire donne la permission aux cinq sens d’agir, tout comme le soleil, en disant Om, donne la permission à tous les êtres vivants de se déplacer. ↩︎
12:4 Les versets Sâma sont principalement tirés du Rig-veda. ↩︎
13:1 L’obscurité que voient ceux qui peuvent concentrer leur regard sur le soleil. ↩︎
13:2 Brillant comme l’or. ↩︎
13:3 La couleur du lotus est décrite par une comparaison avec le Kapyâsa, le siège du singe (kapiprishthânto yena upavisati), c’était probablement un nom botanique. ↩︎
14:1 Nom du prêtre principal du Sâma-veda. ↩︎
14:2 Souffle dans le nez, sens de l’odorat. Comm. ↩︎
14:3 L’ombre-soi, la ressemblance ou l’image projetée sur l’œil ; voir Kh. Up. VIII, 9, x. ↩︎
14:4 Un ensemble d’hymnes à réciter, tandis que le Sâman est chanté et le Yagus murmuré. ↩︎
14:5 Cf. Kh. En haut. I, 6, 6. ↩︎
15:1 Conscient des significations plus profondes de udgîtha, c’est-à-dire Om. ↩︎
15:2 Lui, bien que n’étant pas un Brâhmane, s’avère être le seul à connaître la véritable signification de l’udgîtha, c’est-à-dire le Brahman suprême. ↩︎
16:1 Dans V, 3, 5, Pravâhana Gaivali est distinctement appelé un râganyabandhu. ↩︎
17:1 Éther, ou nous pourrions le traduire par espace, les deux étant cependant destinés à être des noms ou des symboles du Brahman suprême. Voir Vedânta-sûtra I, 1, 22. ↩︎
18:1 Lorsqu’ils furent tués soit par des armes de pierre, soit par une pluie de pierres, ce qui produisit une famine dans le pays. Comm. ↩︎
18:2 Âtikî n’est pas le nom de l’épouse d’Ushasti, et cela ne signifie pas non plus assez forte pour voyager. Saṅkara l’explique comme anupagâtapayodhâridistrîvyañganâ, et Ânandagiri ajoute, Svairasamkâre 'pi na vyabhikârasaṅketi darsayitum âtikyeti viseshanam. Elle était si jeune qu’on la laissait courir librement, sans éveiller aucun soupçon. Un autre commentateur dit : Grihâd bahirgantumarhâ anupagâtapayodharâ. ↩︎
18:3 Ou, selon le commentateur, « je peux avoir de l’eau quand je veux ». ↩︎
19:1 Le commentateur s’efforce de montrer qu’un prêtre peut officier sans connaître les significations secrètes attribuées ici à certaines parties du sacrifice, et sans courir aucun risque de punition. Seulement, si un autre prêtre initié est présent, alors le non-initié, prenant sa place, risque de perdre la tête. ↩︎
21:1 Il existe certaines fantaisies étymologiques pour assigner à chaque divinité une certaine partie du cérémonial Sâma-veda. Ainsi, prânâ est assigné au prastâva, car les deux mots commencent par pra. Âditya est assigné à l’udgîtha, car le soleil est ut. Anna, nourriture, est assigné au pratihâra, car la nourriture est prise, pratihriyate, etc. ↩︎
21:2 Ceci fait allusion à une cérémonie où les prêtres doivent marcher en procession, chaque prêtre tenant la robe du prêtre précédent. ↩︎
21:3 Le commentateur explique Varuna et Pragâpati comme des épithètes de Saviri, ou le soleil, signifiant donneur de pluie et protecteur de l’homme. ↩︎
22:1 Les syllabes mentionnées ici sont les stobhâksharas, des sons utilisés dans la récitation musicale des hymnes Sâman, probablement pour compléter les intervalles musicaux pour lesquels il n’y avait pas de paroles. Ces syllabes sont indiquées dans les manuscrits du Sâma-veda, mais leur nature et leur fonction exactes ne sont pas tout à fait claires. ↩︎
22:2 Une syllabe stobha utilisée dans le Rathantara Sâman. ↩︎
22:3 Utilisé dans le Vâmadevya Sâman. ↩︎
22:4 Le Sâman adressé à Agni prend la syllabe î comme nidhana. ↩︎
22:5 Les syllabes stobha utilisées dans le Sâman adressé aux Devas Visves. ↩︎
22:6 Voir Kh. Up. I, 4, 4. ↩︎
22:7 Le commentateur prend vâg comme un stobha, comme une syllabe apparaissant dans les hymnes adressés à Virâg, et comme impliquant soit la divinité Virâg, soit la nourriture. ↩︎