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DEUXIÈME PRAPÂTHAKA.
1. La méditation sur l’ensemble [^124] du Sâman est bonne, et les gens, quand quelque chose est bon, disent que c’est Sâman ; quand ce n’est pas bon, ce n’est pas Sâman.
2. Ainsi, ils disent aussi : il s’approcha de lui avec Sâman, c’est-à-dire de manière convenable ; et il s’approcha de lui sans Sâman, c’est-à-dire de manière inconvenante.
:3. Et ils disent aussi : « Ceci est certes un bien pour nous, c’est-à-dire un bien pour nous, quand c’est un bien ; et cela n’est certes pas un bien pour nous, c’est-à-dire un mal pour nous, quand ce n’est pas un bien. »
4. Si quelqu’un sachant cela médite sur le Sâman comme étant bon, soyez assuré que toutes les bonnes qualités s’approcheront rapidement, oui, elles deviendront les siennes [1].
1. Que l’homme médite sur le quintuple Sâman [2] comme les cinq mondes. Le hiṅkâra est la terre, le prastâva le feu, l’udgîtha le ciel, le pratihâra le soleil, le nidhana le ciel ; ainsi, dans une ligne ascendante.
2. Dans une ligne descendante, le hiṅkâra est le ciel, [ p. 24 ] le prastâva le soleil, l’udgîtha le ciel, le pratihâra le feu, le nidhana la terre.
3. Les mondes en ligne ascendante et en ligne descendante appartiennent à celui qui, sachant cela, médite sur le quintuple Sâman comme les mondes [3].
1. Que l’homme médite sur le quintuple Sâman comme pluie. Le hiṅkâra est le vent (qui apporte la pluie) ; le prastâva est « le nuage est arrivé » ; l’udgîtha est « il pleut » ; le pratihâra est « il fulmine, il tonne » ;
2. Le nidhana signifie « cela cesse ». Il y a de la pluie pour lui, et il apporte de la pluie pour ceux qui, sachant ainsi, méditent sur le quintuple Sâman comme pluie.
1. Que l’homme médite sur le quintuple Sâman dans toutes les eaux. Quand les nuages s’amassent, c’est le hiṅkâra ; quand il pleut, c’est le prastâva qui coule à l’est [4] ; c’est l’udgîtha qui coule à l’ouest [5], c’est le pratihâra ; la mer est le nidhana.
2. Celui qui ne meurt pas dans l’eau [6], bien au contraire, est riche en [ p. 25 ] eau, celui qui, sachant cela, médite sur le quintuple Sâman comme toutes les eaux.
1. Que l’homme médite sur le quintuple Sâman, les saisons. Le hiṅkâra est le printemps, le prastâva l’été (la récolte du yava, etc.), l’udgîtha la saison des pluies, le pratihâra l’automne, et le nidhana l’hiver.
2. Les saisons lui appartiennent, et même, il est toujours en saison (réussi) celui qui, sachant cela, médite sur le quintuple Sâman comme les saisons.
2. Les animaux lui appartiennent, et même, il est riche en animaux, celui qui, sachant cela, médite sur le quintuple Sâman en tant qu’animaux.
1. Que l’homme médite sur le quintuple Sâman, qui est plus grand que grand, comme les prânas (sens). Le hiṅkâra est l’odorat [7] (nez), le prastâva la parole (langue), l’udgîtha la vue (œil), le pratihâra l’ouïe (oreille), le nidhana l’esprit. Ceux-ci sont tous plus grands les uns que les autres.
2. Ce qui est plus grand que grand lui appartient, non, il conquiert les mondes qui sont plus grands que [ p. 26 ] grands, lui qui, sachant cela, médite sur le quintuple Sâman, qui est plus grand que grand, comme les prânas (sens).
1. Passons maintenant au Sâman septuple. Que l’homme médite sur le Sâman septuple dans sa parole. Chaque fois que la syllabe huṅ [8], c’est-à-dire hiṅkâra, est présente dans la parole, pra est le prastâva, â est l’âdi, le premier, c’est-à-dire Om,
2. Ud est l’udgītha, pra le pratihāra, upa l’upadrava, ni le nidhana.
3. La parole donne le lait, qui est le lait de la parole elle-même, à celui qui, sachant cela, médite sur le Sâman septuple dans la parole. Il devient riche en nourriture et capable de manger.
1. Que l’homme médite sur le septuple Sâman comme le soleil. Le soleil est Sâman, car il est toujours le même (sama) ; il est Sâman parce qu’il est le même, quiconque pense qu’il regarde vers moi, il regarde vers moi [9].
2. Qu’il sache que tous les êtres dépendent de lui (le soleil). Ce qu’il est avant son lever, c’est le hiṅkâra. Les animaux en dépendent. C’est pourquoi les animaux disent hiṅ (avant le lever du soleil), car ils partagent le hiṅkâra de ce Sâman (le soleil).
3. Ce qu’il est à sa première apparition, c’est le prastâva. Les hommes en dépendent. C’est pourquoi les hommes aiment les louanges (prastuti) et la célébrité, car ils partagent le prastâva de ce Sâman. [ p. 27 ] 4. Ce qu’il est au moment du saṅgava [10], c’est l’âdi, le premier, l’Om. Les oiseaux en dépendent. C’est pourquoi les oiseaux volent dans le ciel sans support, se tenant eux-mêmes, car ils partagent l’âdi [11] (l’Om) de ce Sâman.
5. Ce qu’il est juste à midi, c’est l’udgîtha. Les Devas en dépendent (car ils sont brillants). Ils sont donc les meilleurs de tous les descendants de Pragâpati, car ils partagent l’udgîtha de ce Sâman.
6. Ce qu’il est après midi et avant l’après-midi, c’est le pratihâra. De lui dépendent tous les germes. C’est pourquoi ceux-ci, ayant été conçus (pratihrita), ne tombent pas, car ils partagent le pratihâra de ce Sâman.
7. Ce qui se passe après l’après-midi et avant le coucher du soleil, c’est l’upadrava. Les animaux de la forêt en dépendent. C’est pourquoi, lorsqu’ils voient un homme, ils courent (upadravanti) vers la forêt, refuge sûr, car ils partagent l’upadrava de ce Sâman.
8. Ce qu’il est lorsqu’il se couche, c’est le nidhana. Les pères en dépendent. C’est pourquoi ils les déposent [12] (nidadhati), car ils partagent le nidhana de ce Sâman. Ainsi, l’homme médite sur le septuple Sâman comme sur le soleil.
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1. Ensuite, que l’homme médite sur le septuple Sâman, qui est uniforme en lui-même [13] et conduit au-delà de la mort. Le mot hiṅkâra a trois syllabes, le mot prastâva a trois syllabes : c’est-à-dire égal (sama).
2. Le mot âdi (premier, Om) comporte deux syllabes, tandis que le mot pratihâra en comporte quatre. En retirant une syllabe de celle-ci, on obtient l’égalité (sama).
3. Le mot udgîtha a trois syllabes, le mot upadrava en a quatre. Avec trois et trois syllabes, le mot devrait être égal. S’il reste une syllabe, le mot devient trisyllabique. Il est donc égal.
4. Le mot nidhana comporte trois syllabes, il est donc égal. Cela fait vingt-deux syllabes.
5. Avec vingt et une syllabes, un homme atteint le soleil (et la mort), car le soleil est le vingt et unième [14] d’ici ; avec la vingt-deuxième, il conquiert ce qui est au-delà du soleil : c’est la béatitude, c’est la libération du chagrin
6. Il obtient ici la victoire sur le soleil (la mort), et il y a une victoire plus haute que la victoire sur le soleil pour celui qui, sachant cela, médite sur le Sâman septuple comme uniforme en lui-même, qui conduit au-delà de la mort, oui, qui conduit au-delà de la mort.
1. Le hiṅkâra est l’esprit, le prastâva la parole, l’udgîtha la vue, le pratihâra l’ouïe, le nidhana [ p. 29 ] le souffle. C’est le Gâyatra Sâman, tel qu’il est entrelacé dans les (cinq) prânas [16].
2. Celui qui connaît ainsi ce Gâyatra, tissé dans les prânās, garde ses esprits, atteint la plénitude de la vie, vit longtemps [17], devient riche en enfants et en bétail, et célèbre. La règle de celui qui médite ainsi sur le Gâyatra est : « Ne sois pas orgueilleux. »
1. Le hiṅkâra est : il frotte (le bâton de feu) ; le prastâva, la fumée monte ; l’udgîtha, elle brûle ; le pratihâra, il y a des charbons ardents ; le nidhana, elle descend ; le nidhana, il est éteint. C’est le Rathantara Sâman comme entrelacé dans le feu [18].
2. Celui qui connaît ainsi ce Rathantara tissé de feu devient radieux [19] et fort. Il atteint la plénitude de la vie, vit longtemps, devient riche en enfants et en bétail, et célèbre. La règle est : « Ne pas se rincer la bouche ni cracher devant le feu. »
1, 2. Vient ensuite le Vâmadevya tel qu’il est entrelacé dans la génération [20].
[ p. 30 ]
1. Le soleil se lève, il est le hiṅkâra ; lorsqu’il est levé, il est le prastâva ; à midi, il est l’udgîtha ; l’après-midi, il est le pratihâra ; lorsqu’il se couche, il est le nidhana. Tel est le Brihat Sâman tel qu’il est tissé dans le soleil [21].
2. Celui qui connaît ainsi le Bîrîhât comme tissé dans le soleil, devient resplendissant [22] et fort, il atteint la plénitude de la vie, vit longtemps, devient riche en enfants et en bétail, et célèbre. Sa règle est : « Ne vous plaignez jamais de la chaleur du soleil. »
1. Les brumes se rassemblent, c’est le hiṅkâra ; le nuage s’est élevé, c’est le prastâva ; il pleut, c’est l’udgîtha ; il fulmine et gronde, c’est le pratihâra ; il s’arrête, c’est le nidhana. C’est le Vairûpa Sâman, tel qu’il est entrelacé dans Parganya, le dieu de la pluie.
2. Celui qui connaît ainsi le Vairûpa comme étant entrelacé dans Parganya, obtient toutes sortes de bétail (virûpa), il atteint la plénitude de la vie, vit longtemps, devient riche en enfants et en bétail, et grand par la renommée. Sa règle est : « Ne vous plaignez jamais de la pluie. »
1. Le hiṅkâra est le printemps, le prastâva l’été, l’udgîtha la saison des pluies, le pratihâra l’automne, [ p. 31 ] le nidhana l’hiver. C’est le Vairâga Sâman, tel qu’il est entrelacé dans les saisons.
2. Celui qui connaît ainsi le Vairâga, entrelacé dans les saisons, brille (virâgati) à travers les enfants, le bétail et la gloire de son visage. Il atteint la plénitude de la vie, vit longtemps, devient grand par ses enfants et son bétail, grand par sa renommée. Sa règle est : « Ne vous plaignez jamais des saisons. »
1. Le hiṅkâra est la terre, le prastâva le ciel, l’udgîtha le ciel, le pratihâra les régions, le nidhana la mer. Ce sont les Sakvarî Sâmans, tels qu’ils sont entrelacés dans les mondes [23].
2. Celui qui connaît ainsi les Sakvarîs, entrelacés dans les mondes, devient possédé par les mondes, il atteint la plénitude de la vie, il vit longtemps, devient riche en enfants et en bétail, et grand par la renommée. Sa règle est : « Ne vous plaignez jamais des mondes. »
1. Le hiṅkâra est la chèvre, le prastâva le mouton, l’udgîtha la vache, le pratihâra le cheval, le nidhana l’homme. Ce sont les Revatî Sâmans, tels qu’ils sont entrelacés dans les animaux.
2. Celui qui connaît ainsi ces Revatîs, comme étant entrelacés dans les animaux, devient riche en animaux [24], il atteint la plénitude de la vie, il vit longtemps, devient riche en enfants et en bétail, et grand par la renommée. Sa règle est : « Ne vous plaignez jamais des animaux. »
[ p. 32 ]
1. Le hiṅkâra est le cheveu, le prastâva la peau, l’udgîtha la chair, le pratihâra l’os, le nidhana la moelle. Tel est le Yagñâyagñîya Sâman, tel qu’il est entrelacé dans les membres du corps.
2. Celui qui connaît ainsi le Yagñâyagñîya, comme étant entrelacé dans les membres du corps, devient doté de membres forts, il n’est handicapé d’aucun membre, il atteint la plénitude de la vie, vit longtemps, devient riche en enfants et en bétail, et grand par sa renommée. Sa règle est : « Ne mangez pas de moelle pendant un an », ou « Ne mangez pas de moelle du tout ».
1. Le hiṅkâra est le feu, le prastâva l’air, l’udgîtha le soleil, le pratihâra les étoiles, le nidhana la lune. Tel est le Râgana Sâman, tel qu’il est tissé dans les déités.
2. Celui qui connaît ainsi le Râgana, tel qu’il est tissé dans les divinités, obtient le même monde, le même bonheur, la même compagnie que les dieux, il atteint la plénitude de la vie, vit longtemps, devient riche en enfants et en bétail, et célèbre. Sa règle est : « Ne médisez pas des Brâhmanes. »
1. Le hiṅkâra est la triple connaissance, le prastâva les trois mondes, l’udgîtha Agni (le feu), Vâyu (l’air) et Âditya (le soleil) ; le pratihâra les étoiles, les oiseaux et les rayons ; le nidhana les serpents, les Gandharvas et les pères. Tel est le Sâman, tel qu’il est imbriqué en toute chose.
2. Celui qui connaît ainsi ce Sâman, comme entrelacé en toute chose, devient tout. [ p. 33 ] 3. Et ainsi il est dit dans le verset suivant : Il y a les trois quintuples (les trois sortes de connaissance sacrificielle, les trois mondes, etc. dans leur forme quintuple, c’est-à-dire tels qu’identifiés au hiṅkâra, au prastâva, etc.), et les autres formes du Sâman. Il n’y a rien de plus grand que ceux-ci.
4. Celui qui sait cela, sait tout. Toutes les régions lui offrent des cadeaux. Sa règle est : « Qu’il médite (sur le Sâman), sachant qu’il est tout, oui, qu’il est tout [25]. »
1. L’udgîtha, dont un poète a dit : « Je choisis la note grave du Sâman comme bonne pour le bétail », appartient à Agni ; la note indéfinie appartient à Pragâpati, la note définie à Soma, la note douce et suave à Vâyu, la note douce et forte à Indra, la note semblable à celle du héron à Birihaspati, la note sourde à Varuna. Que l’homme cultive toutes ces notes, en évitant toutefois celle de Varuna.
2. Qu’un homme chante [27], souhaitant obtenir par son chant l’immortalité pour les Devas. « Puissé-je obtenir par mon chant des oblations (svadhâ) pour les pères, de l’espoir pour les hommes, du fourrage et de l’eau pour les animaux, le ciel pour le sacrificateur, de la nourriture pour moi-même », réfléchissant ainsi à tout cela dans son esprit, qu’un homme (prêtre Udgâtri) chante des louanges, sans faire d’erreurs de prononciation, etc. [ p. 34 ] 3. Toutes les voyelles (svara) appartiennent à Indra, toutes les sifflantes (ûshman) à Pragâpati, toutes les consonnes (sparsa) à Mrityu (la mort). Si quelqu’un le réprimande à cause de ses voyelles, qu’il dise : « Je me suis tourné vers Indra comme vers mon refuge (quand je prononce mes voyelles) : il te répondra. »
4. Et si quelqu’un le réprimande pour ses sifflantes, qu’il dise : « Je me suis réfugié auprès de Pragâpati ; il te réduira en cendres. » Et si quelqu’un le réprimande pour ses consonnes, qu’il dise : « Je me suis réfugié auprès de Mirityu ; il te réduira en cendres. »
5. Toutes les voyelles doivent être prononcées avec voix (ghosha) et force (bala), afin que l’Udgâtri puisse donner de la force à Indra. Toutes les sifflantes doivent être prononcées, ni comme avalées (agrasta) [28], ni comme rejetées (nirasta) [29], mais bien ouvertes [30] (vivrita), afin que l’Udgâtri puisse se donner à Pragâpati. Toutes les consonnes doivent être prononcées lentement, et sans les serrer [31], afin que l’Udgâtri puisse se soustraire à Mrityu.
[ p. 35 ]
1. Il y a trois branches de la loi. Le sacrifice, l’étude et la charité sont les premières [32],
3. Pragâpati médita sur les mondes. De ces mondes, ainsi méditée, jaillit la triple connaissance (le sacrifice). Il médita sur elle, et de là, ainsi méditées, jaillirent les trois syllabes : Bhûh, Bhuvah, Svah.
4. Il les couva, et d’elles, ainsi couvées, sortit le Om. Comme toutes les feuilles sont attachées à une tige, ainsi toute parole est attachée au Om (Brahman). Om est tout cela, oui, Om est tout cela.
1. Les enseignants du Brahman (Veda) déclarent que, comme le Prâtah-savana (oblation du matin) appartient aux Vasus, le Mâdhyandina-savana (libation de midi) aux [ p. 36 ] Rudras, le troisième Savana (libation du soir) aux Âdityas et aux Vis Devas,
2. Où est donc le monde du sacrifiant ? Celui qui ne sait pas cela, comment peut-il accomplir le sacrifice ? Seul celui qui sait devrait l’accomplir [33].
3. Avant le début du Prâtaranuvâka (chant du matin), le sacrificateur, assis derrière l’autel domestique (gârhapatya), et regardant vers le nord, chante le Sâman, adressé aux Vasus :
4. « Ouvre la porte du monde (la terre), laisse-nous te voir, afin que nous puissions régner (sur la terre). »
5. Puis il sacrifie en disant : « Adoration à Agni, qui habite sur la terre, qui habite dans le monde ! Obtiens ce monde pour moi, le sacrifiant ! C’est le monde pour le sacrifiant ! »
6. « Moi (le sacrificateur) j’irai là-bas, quand cette vie sera terminée. Prends ceci ! (dit-il en offrant la libation.) Repousse le verrou ! » Ayant dit cela, il se lève. Pour lui, les Vasus accomplissent l’oblation du matin.
7. Avant le début du Mâdhyandina-savana, l’oblation du midi, le sacrificateur, assis derrière l’autel de l’Âgnidhrîya, et regardant vers le nord, chante le Sâman, adressé aux Rudras :
8. « Ouvre la porte du monde (le ciel), laisse-nous te voir, afin que nous puissions régner largement (dans le ciel). »
9. Puis il sacrifie en disant : « Adoration à [ p. 37 ] Vâyu (air), qui réside dans le ciel, qui réside dans le monde. Obtiens ce monde pour moi, le sacrifiant ! C’est le monde pour le sacrifiant ! »
10. « Moi (le sacrificateur) j’irai là-bas, quand cette vie sera terminée. Prends ceci ! Repousse le verrou ! » Ayant dit cela, il se lève. Pour lui, les Rudras accomplissent l’oblation du midi.
11. Avant le début de la troisième oblation, le sacrificateur, assis derrière l’autel Âhavanîya, et regardant vers le nord, chante le Sâman, adressé aux Âdityas et aux Vis Devas :
12. « Ouvre la porte du monde (le ciel), laisse-nous te voir, afin que nous puissions régner en maîtres (au ciel). » Ceci est adressé aux Âdityas.
13. Ensuite, le Sâman s’adressa aux Dévas Visves : « Ouvrez la porte du monde (du ciel), laissez-nous vous voir, afin que nous puissions régner en maîtres (au ciel). »
14. Puis il sacrifie en disant : « Adoration aux Âdityas et aux Dévas Vivants, qui demeurent au ciel, qui demeurent dans le monde. Obtenez ce monde pour moi, le sacrifiant ! »
15. « Voilà le monde pour le sacrificateur ! Moi (le sacrificateur), j’irai là-bas, quand cette vie sera terminée. Prends ceci ! Repousse le verrou ! » Ayant dit cela, il se lève.
16. Pour lui, les Âdityas et les Dévas Vivants accomplissent la troisième oblation. Celui qui sait cela connaît la pleine mesure du sacrifice, oui, il la connaît.
23:1 Jusqu’à présent, la méditation sur certaines parties seulement du Sâma-veda et du Sâma-sacrifice avait été recommandée, et leur signification profonde expliquée. Maintenant, la même chose est faite pour l’ensemble du Sâman. ↩︎
23:2 Cf. Kh. Up. III, 19, 4. ↩︎
23:3 Les cinq formes sous lesquelles le Sâman est utilisé à des fins sacrificielles. Le Sâman doit toujours être compris comme le Bien, le Dharma et le Brahman. ↩︎
24:1 Le commentateur fournit des raisons fantaisistes pour lesquelles chacun des cinq Sâmans est identifié à certains objets. La terre est dite être le hiṅkâra, car les deux viennent toujours en premier. Agni est prastâva, car les sacrifices sont loués dans le feu (prastûyante). Le ciel est udgîtha, car il est aussi appelé gagana, et les deux mots ont la lettre g en commun. Le soleil est pratihâra, car chacun souhaite que le soleil vienne vers lui (prati). Le ciel est nidhana, car ceux qui partent d’ici sont placés là (nidhîyante), etc. ↩︎
24:2 Le Gange, etc. Comm. ↩︎
24:3 Le Narmadâ, etc. Comm. ↩︎
24:4 Le commentateur ajoute : « à moins qu’il ne souhaite mourir dans le Gange. » ↩︎
25:1 Le prânâ s’explique par le ghrânâ, l’odorat ; il est possible que le ghrânâ ait été la lecture originale. Quoi qu’il en soit, il ne peut s’agir ici du mukhya prânâ, car il est clairement représenté comme le sens le plus bas. ↩︎
26:1 Ce sont encore les stobhâksharas, ou syllabes musicales utilisées dans l’interprétation des hymnes Sâman ; voir p. 22. ↩︎
26:2 Cf. Kh. Up. II, 2, 2. Comm. ↩︎
27:1 Lorsque le soleil projette ses rayons, et lorsque les vaches sont avec leurs veaux, c’est-à-dire comme le dit Rajendralal Mitra, après que les vaches ont été traites et sont autorisées par les vachers à allaiter leurs petits. ↩︎
27:2 Le tertium comparationis est ici le â de âdi et le â de âdâya, c’est-à-dire tenant. Le d aurait pu être ajouté. ↩︎
27:3 Les gâteaux pour les esprits ancestraux, ou les esprits eux-mêmes. ↩︎
28:1 Âtmasammita est expliqué par le commentateur soit comme ayant le même nombre de syllabes dans les noms des différents Sâmans, soit comme égal au Soi Supérieur. ↩︎
28:2 Il y a douze mois, cinq saisons, trois mondes, puis suit le soleil comme le vingt et unième. Comm. ↩︎
28:3 Après avoir expliqué la signification secrète de tout le cérémonial du Sâma-veda p. 29, tel qu’il doit être compris par la seule méditation (dhyâna), il procède à l’explication de la signification secrète du même cérémonial, donnant à chacun son nom propre dans une succession appropriée (gâyatra, rathantara, etc.), et montrant la signification cachée de ces noms. ↩︎
29:1 Cf. Kh. Up. II, 7, 1, où prâna est expliqué différemment. La Gâyatrî elle-même est parfois appelée prâna. ↩︎
29:2 Le commentateur prend généralement gyok dans le sens de brillant. ↩︎
29:3 Le Rathantara est utilisé pour la cérémonie de production du feu. ↩︎
29:4 Brahmavarkasa est la « gloire du visage » produite par une connaissance supérieure, un regard inspiré. Annâda, littéralement capable de manger, en bonne santé, fort. ↩︎
29:5 En vous concentrant sur le salut, vous vous efforcerez de le faire, en vous concentrant sur la prière. 30 Sete est le soleil levant, avec l’aide de l’ensemble pratistri de pratiharh, le kalamkkhati est la source du feu, le pramete est la source du feu. Ainsi, la mère et le père sont vénérés. 2. C’est l’essence des Védas, les Gémeaux sont la source de tous les mondes, les Gémeaux sont le créateur de l’univers, le créateur de l’univers, le créateur de l’univers, le créateur de l’univers, le créateur de l’univers. Je ne sais pas quoi faire ensuite. Je ne sais pas quoi faire ensuite. ↩︎
30:1 Le soleil est brihat. Le Brihat Sâman doit être considéré comme le soleil, ou le Brihat a Âditya pour divinité. ↩︎
30:2 Identique à brahmavarkasin. ↩︎
31:1 Les Sakvarîs sont chantées avec les Mahânâmnîs. On dit qu’elles sont de l’eau, et on dit que les mondes reposent sur l’eau. ↩︎
31:2 Revat signifie riche. ↩︎
33:1 Ici se termine le Sâmopâsana. ↩︎
33:2 Ce sont des élucubrations sur les différents tons employés dans le chant des hymnes Sâman, et leurs noms, tels que vinardi, anirukta, nirukta, mridu slakshna, slakshna balavad, krauñka, apadhvânta. ↩︎
33:3 Il serait préférable de laisser de côté le premier ity âgâyet. Le commentateur ignore ces mots. ↩︎
34:1 Grâsa, selon le Rig-veda-prâtisâkhya 766, est le raidissement de la racine de la langue dans la prononciation. ↩︎
34:2 Nirâsa, selon le Rig-veda-prâtisâkhya 760, est le retrait de l’organe actif de l’organe passif dans la prononciation. ↩︎
34:3 L’ouverture, vivrita, peut signifier deux choses, soit l’ouverture des cordes vocales (kha), qui confère aux ûshmans leur caractère sourd (Rig. Prât. 709), soit l’ouverture des organes de prononciation (karana), qui pour les ûshmans est asprishtam sthitam (Rig. Prât. 719), ou vivrita (Ath. Prât. I, 31 ; Taitt. Prât. 5). ↩︎
34:4 Anabhinihita, car c’est ainsi que les commentaires le lisent, est expliqué par anabhinikshipta. Sur le véritable abhinidhâna, voir Rig. Prât. 393. La traduction ne suit pas le commentaire. Le génitif pragâpateh est régi par paridadâni. ↩︎
35:1 Non pas le premier en rang ou en succession, mais seulement dans l’énumération des trois branches de la loi. Cette première branche correspond à la deuxième étape, l’âsrama du chef de famille. L’austérité est destinée au Vânaprastha, le troisième âsrama, tandis que le troisième est destiné au Brahmakârin, l’étudiant, seulement que le naishthika ou Brahmakârin perpétuel prend ici la place de l’étudiant ordinaire. Le Brahmasamstha représenterait le quatrième âsrama, celui du Sannyâsin ou parivrâg, qui a cessé d’accomplir toute œuvre, même les tapas ou austérités du Vânaprastha. ↩︎