Khandogya Upanishad — Deuxième Prapathaka. | Page de titre | Khândogya Upanishad — Quatrième Prapathaka. |
[ p. 38 ]
TROISIÈME PRAPÂTHAKA.
1. Le soleil est en effet le miel [1] des Dévas. Le ciel est la traverse (d’où) le ciel (pend comme) une ruche, et les vapeurs lumineuses sont les œufs des abeilles [2].
2. Les rayons orientaux du soleil sont les cellules de miel situées devant. Les versets du Rik sont les abeilles, le Rig-veda (sacrifice) est la fleur, l’eau (des libations sacrificielles) est le nectar (de la fleur).
3. Ces mêmes versets Rik couvaient alors (comme des abeilles) le sacrifice du Rig-veda (la fleur) ; et de lui, ainsi couvé, jaillissaient comme son essence (nectar), la renommée, la gloire du visage, la vigueur, la force et la santé [3].
4. Cette essence s’est répandue et s’est dirigée vers le soleil [4]. Et cela forme ce que nous appelons la lumière rouge (rohita) du soleil levant.
[ p. 39 ]
1. Les rayons du soleil du sud sont les cellules de miel à droite. Les versets du Yagus sont les abeilles, le sacrifice du Yagur-veda est la fleur, l’eau (des libations sacrificielles) est le nectar (de la fleur).
2. Ces mêmes versets Yagus (comme des abeilles) couvaient sur le sacrifice Yagur-veda (la fleur) ; et de lui, ainsi couvé, jaillissaient comme son (nectar) essence, renommée, gloire du visage, vigueur, force et santé.
3. Qui s’écoulait vers le soleil. Et cela forme ce que nous appelons la lumière blanche (sukla) du soleil.
1. Les rayons occidentaux du soleil sont les cellules de miel situées derrière. Les versets du Sâman sont les abeilles, le sacrifice du Sâma-veda est la fleur, l’eau est le nectar.
2. Ces mêmes versets Sâman (comme des abeilles) couvaient sur le sacrifice Sâma-veda ; et de lui, ainsi couvés, jaillissaient comme son essence (nectar), la renommée, la gloire du visage, la vigueur, la force et la santé.
3. Qui s’est écoulé et est allé vers le soleil. Et cela forme ce que nous appelons la lumière sombre (krishna) du soleil.
1. Les rayons du soleil du nord sont les cellules de miel à gauche. Les (hymnes des) Atharvâṅgiras sont les abeilles, l’Itihâsa-purâna [5] (la lecture des anciennes histoires) est la fleur, l’eau est le nectar. [ p. 40 ] 2. Ces mêmes hymnes des Atharvâṅgiras (en tant qu’abeilles) couvaient l’Itihâsa-purâna ; et de lui, ainsi couvé, jaillissaient comme son essence (nectar), la renommée, la gloire du visage, la vigueur, la force et la santé.
3. Cela s’est répandu et est allé vers le soleil. Et cela forme ce que nous appelons la lumière extrêmement sombre (parah krishnam) du soleil.
1. Les rayons ascendants du soleil sont les alvéoles de miel. Les doctrines secrètes sont les abeilles, Brahman (l’Om) est la fleur, l’eau est le nectar.
2. Ces doctrines secrètes (comme des abeilles) couvaient sur Brahman (l’Om) ; et de lui, ainsi couvé, jaillissaient comme son essence (nectar), la renommée, la gloire du visage, l’éclat, la vigueur, la force et la santé.
3. Cela s’est répandu et s’est dirigé vers le soleil. Et cela forme ce qui semble s’agiter au centre du soleil.
4. Celles-ci (les différentes couleurs du soleil) sont les essences des essences. Car les Védas sont des essences (les meilleures choses du monde) ; et parmi elles (après avoir pris la forme du sacrifice), celles-ci (les couleurs s’élevant vers le soleil) sont à nouveau les essences. Elles sont le nectar du nectar. Car les Védas sont nectar (immortel), et parmi elles, celles-ci sont le nectar.
[ p. 41 ]
2. Ils entrent dans cette couleur (rouge) et ils s’élèvent de cette couleur [6].
3. Celui qui connaît ainsi ce nectar devient l’un des Vasus, avec Agni à leur tête ; il voit le nectar et se réjouit. Et lui aussi, ayant pénétré cette couleur, s’élève de cette couleur.
4. Tant que le soleil se lève à l’est et se couche à l’ouest [7], il suit la suprématie souveraine des Vasus.
2. Ils entrent dans cette couleur blanche et ils s’élèvent de cette couleur.
3. Celui qui connaît ainsi ce nectar devient l’un des Rudras, avec Indra à leur tête ; il voit le nectar et s’en réjouit. Et, ayant pénétré dans cette couleur, il s’en relève.
4. Aussi longtemps que le soleil se lève à l’est et se couche à l’ouest, il se lève au sud et se couche au nord deux fois plus longtemps ; et il suit ainsi la suprématie souveraine des Rudras.
1. Les Âdityas vivent sur le tiers de ces nectars, avec Varuna à leur tête. Certes, les Dévas ne mangent ni ne boivent, mais ils se délectent en contemplant le nectar.
2. Ils entrent dans cette couleur (sombre) et ils s’élèvent de cette couleur.
3. Celui qui connaît ainsi ce nectar devient l’un des Âdityas, avec Varuna à leur tête ; il voit le nectar et se réjouit. Et, ayant pénétré cette couleur, il s’élève à nouveau de cette couleur.
4. Aussi longtemps que le soleil se lève au sud et se couche au nord, il se lève à l’ouest et se couche à l’est deux fois plus longtemps ; et aussi longtemps il suit la suprématie souveraine des Âdityas.
1. Les Maruts vivent du quatrième de ces nectars, avec Soma à leur tête. Certes, les Devas ne mangent ni ne boivent, mais ils apprécient la vue du nectar.
2. Ils entrent dans cette couleur (très sombre) et ils s’élèvent de cette couleur.
3. Celui qui connaît ainsi ce nectar devient l’un des Maruts, avec Soma à leur tête ; il voit le nectar et se réjouit. Et, ayant pénétré cette couleur, il s’élève à nouveau de cette couleur.
4. Tant que le soleil se lève à l’ouest et se couche [ p. 43 ] à l’est, il se lève au nord et se couche au sud deux fois plus longtemps ; et il suit ainsi la suprématie souveraine des Maruts.
1. Les Sâdhyas vivent au cinquième de ces nectars, avec Brahman à leur tête. Certes, les Devas ne mangent ni ne boivent, mais ils se délectent en voyant le nectar.
2. Ils entrent dans cette couleur et ils s’élèvent de cette couleur.
3. Celui qui connaît ainsi ce nectar devient l’un des Sâdhyas, avec Brahman à leur tête ; il voit le nectar et s’en réjouit. Et, ayant pénétré dans cette couleur, il s’élève à nouveau de cette couleur.
4. Tant que le soleil se lève au nord et se couche au sud, il se lève en haut et se couche en bas deux fois plus longtemps ; et il suit le pouvoir souverain des Sâdhyas [8].
[ p. 44 ]
1. De là, il s’élève, et il ne se lève ni ne se couche. Il est seul, debout au centre. Et à ce sujet, il y a ce verset :
2. « Là-bas, il ne se lève ni ne se couche à aucun moment. Si cela n’est pas vrai, ô dieux, puissé-je perdre Brahman. »
3. Et en effet, pour celui qui connaît ainsi cette Brahma-upanishad (la doctrine secrète du Véda), le soleil ne se lève ni ne se couche. Pour lui, le jour est là, une fois pour toutes [9].
4. Cette doctrine (commençant par III, 1, 1) Brahman (m. Hiranyagarbha) l’a dite à Pragâpati (Virâg), Pragâpati à Manu, Manu à sa progéniture (Ikshvâku, etc.) Et le père a dit cette (doctrine de) Brahman (n.) à Uddâlaka Âruni.
5. Un père peut donc dire cette doctrine de Brahman à son fils aîné [10], ou à un élève digne.
Mais personne ne devrait le dire à quelqu’un d’autre, même s’il lui donnait toute la terre entourée de mer, pleine de trésors, car cette doctrine vaut plus que cela, oui, elle vaut plus.
1. Le Gâyatrî [11] (verset) est tout ce qui existe ici. Gâyatrî est en effet la parole, car la parole [ p. 45 ] chante (gâya-ti) et protège (trâya-te) tout ce qui existe ici.
2. Que Gâyatrî est aussi la terre, car tout ce qui existe ici repose sur la terre, et ne va pas au-delà.
3. Cette terre est encore le corps dans l’homme, car en elle les airs vitaux (prânas [12], qui sont tout) reposent et ne vont pas au-delà.
4. Ce corps dans l’homme est le cœur dans l’homme, car en lui les prânas (qui sont tout) reposent et ne vont pas au-delà.
6. « Telle est sa grandeur (celle de Brahman, sous le déguisement de Gâyatrî [15]) ; plus grande qu’elle est la Personne [16] (purusha). Ses pieds sont toutes choses. L’immortel à trois pieds est au ciel (c’est-à-dire en lui-même). » [ p. 46 ] 7. Le Brahman qui a été ainsi décrit (comme immortel à trois pieds au ciel, et comme Gâyatrî) est le même que l’éther qui nous entoure ;
8. Et l’éther qui nous entoure est le même que l’éther qui est en nous. Et l’éther qui est en nous,
9. C’est l’éther dans le cœur. Cet éther dans le cœur (en tant que Brahman) est omniprésent et immuable. Celui qui le connaît obtient un bonheur omniprésent et immuable.
Pour ce cœur, il existe cinq portes appartenant aux Devas (les sens). La porte orientale est le Prânâ (la respiration ascendante), c’est-à-dire l’œil, c’est-à-dire Âditya (le soleil). Que l’homme médite sur cela comme sur la splendeur du visage et la santé. Celui qui connaît cela devient radieux et en bonne santé.
La porte sud est le Vyâna (le souffle arrière), c’est-à-dire l’oreille, c’est-à-dire la lune. Que l’homme médite sur cela comme sur le bonheur et la gloire. Celui qui connaît cela devient heureux et célèbre.
La porte occidentale est l’Apâna (le souffle descendant), c’est-à-dire la parole, c’est-à-dire Agni (le feu). Que l’homme médite sur cela comme sur la gloire du visage et la santé. Celui qui connaît cela devient glorieux et en bonne santé.
4. La porte nord est le Samâna (le souffle), c’est-à-dire l’esprit, c’est-à-dire Parganya (la pluie). Que l’homme médite sur cela comme sur la célébrité et la beauté. [ p. 47 ] Celui qui connaît cela devient célèbre et beau.
6. Ce sont les cinq hommes de Brahman, les gardiens du monde céleste (Svarga). Quiconque connaît ces cinq hommes de Brahman, gardiens du monde céleste, aura un fils fort dans sa famille. Quiconque connaît ainsi ces cinq hommes de Brahman, gardiens du monde céleste, entre lui-même dans le monde céleste.
7. Or, cette lumière qui brille au-dessus de ce ciel, plus haut que tout, au-dessus de tout, dans le monde le plus élevé, au-delà duquel il n’y a pas d’autres mondes, c’est la même lumière qui est dans l’homme. Et nous en avons cette preuve visible [18] :
8. C’est-à-dire, lorsque nous percevons ainsi par le toucher la chaleur présente dans le corps [19]. Et nous en avons cette preuve audible : lorsque, après nous être bouché les oreilles, nous écoutons ce qui ressemble au roulement d’une voiture, au mugissement d’un bœuf ou au bruit d’un feu brûlant [20] (dans les oreilles). Que l’homme médite sur cela comme sur le (Brahman) qui est vu et entendu. [ p. 48 ] Celui qui sait cela devient remarquable et célèbre, oui, il devient célèbre.
1. Tout cela est Brahman (n.). Qu’un homme médite sur ce (monde visible) comme commençant, finissant et respirant [21] en lui (le Brahman).
Or, l’homme est une créature dotée de volonté. Tel qu’il est dans ce monde, tel il sera à sa mort. Qu’il ait donc cette volonté et cette foi :
2. L’intelligent, dont le corps est esprit, dont la forme est lumière, dont les pensées sont vraies, dont la nature est comme l’éther (omniprésente et invisible), de qui procèdent toutes les œuvres, tous les désirs, toutes les odeurs et tous les goûts sucrés ; celui qui embrasse tout cela, qui ne parle jamais et n’est jamais surpris,
3. Il est mon être dans le cœur, plus petit qu’un grain de riz, plus petit qu’un grain d’orge, plus petit qu’une graine de moutarde, plus petit qu’une graine d’alpiste ou qu’un grain d’alpiste. Il est aussi mon être dans le cœur, plus grand que la terre, plus grand que le ciel, plus grand que les cieux, plus grand que tous ces mondes.
4. Celui de qui proviennent toutes les œuvres, tous les désirs, toutes les odeurs et tous les goûts, qui embrasse tout cela, qui ne parle jamais et qui n’est jamais surpris, lui, mon soi dans le cœur, est ce Brahman (n.). Quand je serai parti d’ici, je l’obtiendrai (ce Soi). Celui qui a cette foi [22] n’a aucun doute ; ainsi a dit Sândilya [23], oui, ainsi a-t-il dit.
[ p. 49 ]
1. Le coffre qui a le ciel pour circonférence et la terre pour fond, ne se corrompt pas, car ses côtés sont ses quartiers, et le ciel son couvercle. Ce coffre est un trésor, et toutes choses y sont.
2. Son quartier oriental s’appelle Guhû, son quartier méridional Sahamânâ, son quartier occidental Râgî, son quartier septentrional Subhûtâ [25]. L’enfant de ces quartiers est Vâyu, l’air, et celui qui sait que l’air est bien l’enfant des quartiers, ne pleure jamais ses fils. « Je sais que le vent est l’enfant des quartiers, puissé-je ne jamais pleurer mes fils. »
3. « Je me tourne vers le coffre impérissable avec tel et tel et tel [26]. » « Je me tourne vers le Prânâ (vie) avec tel et tel et tel. » « Je me tourne vers Bhûh avec tel et tel et tel. » « Je me tourne vers Bhuvah avec tel et tel et tel. » « Je me tourne vers Svah avec tel et tel et tel. »
4. « Quand je dis que je me tourne vers Prâna, alors Prâna signifie tout ce qui existe ici – vers cela je me tourne. »
5. « Quand j’ai dit, je me tourne vers Bhûh, ce que j’ai dit est, je me tourne vers la terre, le ciel et le paradis. » [ p. 50 ] 6. « Quand j’ai dit, je me tourne vers Bhuvah, ce que j’ai dit est, je me tourne vers Agni (le feu), Vâyu (l’air), Âditya (le soleil). »
7. « Quand j’ai dit : « Je me tourne vers le Svah », j’ai dit : « Je me tourne vers le Rig-veda, le Yagur-veda et le Sâma-veda. » C’est ce que j’ai dit, oui, c’est ce que j’ai dit. »
1. L’homme est sacrifice. Ses vingt-quatre premières années constituent la libation matinale. La Gâyatrî comporte vingt-quatre syllabes ; la libation matinale est offerte avec des hymnes Gâyatrî. Les Vasus sont liés à cette partie du sacrifice. Les Prânas (les cinq sens) sont les Vasus, car ils rendent tout cela durable (vâsayanti).
2. Si quelque chose le ronge à cet âge (primitif), qu’il dise : « Ô Prânas, ô Vasus, prolongez ma libation du matin jusqu’à celle de midi, afin que moi, le sacrificateur, je ne périsse pas au milieu des Prânas ou des Vasus. » Ainsi, il se remet de sa maladie et retrouve la santé.
3. Les quarante-quatre années suivantes sont consacrées à la libation de midi. Le Trishtubh comporte quarante-quatre syllabes ; la libation de midi est offerte avec des hymnes Trishtubh. Les Rudras sont liés à cette partie. Les Prânas sont les Rudras, car ils font pleurer tout cela (rodayanti).
4. Si quelque chose le ronge dans ce (deuxième) âge, qu’il dise : « Prânas, Rudras, prolongez ma libation de midi jusqu’à la troisième, afin que moi, le sacrificateur, je ne périsse pas au milieu des Prânas ou des Rudras. » Ainsi, il se remet de sa maladie et devient guéri.
5. Les quarante-huit années suivantes constituent la troisième [ p. 51 ] libation. La Gagatî comporte quarante-huit syllabes, la troisième libation est offerte avec des hymnes Gagatî. Les Âdityas sont liés à cette partie. Les Prânas sont les Âdityas, car ils reprennent tout cela (âdadate).
6. Si quelque chose le ronge dans ce (troisième) âge, qu’il dise : « Prânas, Âdityas, prolongez cette troisième libation jusqu’à l’âge accompli, afin que moi, le sacrificateur, je ne périsse pas au milieu des Prânas ou des Âdityas. » Ainsi, il se remet de sa maladie et devient entier.
7. Mahidâsa Aitareya (fils d’Itarâ), qui savait cela, dit (s’adressant à une maladie) : « Pourquoi m’affliges-tu, puisque je n’en mourrai pas ? » Il vécut cent seize ans (soit 24+44+48). Lui aussi, qui sait cela, vivra cent seize ans.
1. Lorsqu’un homme (qui est le sacrificateur) a faim, soif et s’abstient de plaisirs, c’est le Dîkshâ (rite initiatique).
2. Lorsqu’un homme mange, boit et profite des plaisirs, il le fait avec les Upasadas (les jours sacrificiels où le sacrificateur est autorisé à prendre de la nourriture).
3. Quand un homme rit, mange et se réjouit, il le fait avec les Stuta-sastras (hymnes chantés et récités lors des sacrifices).
4. La pénitence, la libéralité, la droiture, la bonté, la véracité, tout cela constitue ses Dakshinâs (dons accordés aux prêtres, etc.)
5. Par conséquent, lorsqu’ils disent : « Il y aura une [ p. 52 ] naissance » et « il y a eu une naissance » (termes utilisés lors du sacrifice du Soma et signifiant en réalité « Il versera le jus du Soma » et « il a versé le jus du Soma »), c’est sa nouvelle naissance. Sa mort est la cérémonie d’Avabhritha (lorsque les vases sacrificiels sont emportés pour être purifiés).
6. Ghora Âṅgirasa, après avoir communiqué ceci (la vision du sacrifice) à Krishna, le fils de Devăkî [29]\—et il n’eut plus jamais soif (après d’autres connaissances)—dit : « Qu’un homme, lorsque sa fin approche, [ p. 53 ] se réfugie dans cette Triade [30] : « Tu es l’impérissable », « Tu es l’immuable », « Tu es le bord de Prâna. » » À ce sujet, il y a deux versets du Rik (Rig-veda VIII, 6, 30) :
7. « Alors ils voient (en eux-mêmes) la lumière toujours présente de l’ancienne semence (du monde, le Sat), la plus élevée, qui est illuminée dans le brillant (Brahman). » Rig-veda I, 50, 10 :
« Percevant au-dessus des ténèbres (de l’ignorance) la lumière supérieure (dans le soleil), comme la lumière supérieure dans le cœur, la source lumineuse (de lumière et de vie) parmi les dieux, nous avons atteint la lumière la plus élevée, oui, la lumière la plus élevée [31]. »
Que l’homme médite sur l’esprit en tant que Brahman (n.), ceci se rapporte au corps. Que l’homme médite sur l’éther en tant que Brahman (n.), ceci se rapporte aux Dévas. Ainsi, la méditation relative au corps et celle relative aux Dévas ont été enseignées.
Ce Brahman (l’esprit) a quatre pieds (quartiers). [ p. 54 ] La parole a un pied, le souffle a un pied, l’œil a un pied, la voiture a un pied – autant en ce qui concerne le corps. Ensuite, en ce qui concerne les dieux, Agni (le feu) a un pied, Vâyu (l’air) a un pied, Âditya (le soleil) a un pied, les quarts ont un pied. Ainsi, le culte qui se rapporte au corps et celui qui se rapporte aux Devas ont été enseignés.
3. La parole est en effet le quatrième pied de Brahman. Ce pied brille d’Agni (le feu) comme lumière et réchauffe. Celui qui connaît cela rayonne et réchauffe par sa célébrité, sa renommée et la gloire de son visage.
4. Le souffle est en effet le quatrième pied de Brahman. Ce pied brille de Vâyu (l’air) comme lumière et réchauffe. Celui qui connaît cela brille et réchauffe par sa célébrité, sa renommée et la gloire de son visage.
5. L’œil est en effet le quatrième pied de Brahman. Ce pied brille de la lumière d’Âditya (soleil) et réchauffe. Celui qui connaît cela rayonne et réchauffe par sa célébrité, sa renommée et la gloire de son visage.
6. L’oreille est en effet le quatrième pied de Brahman. Ce pied brille de ses quartiers comme de sa lumière et réchauffe. Celui qui sait cela brille et réchauffe par sa célébrité, sa renommée et la gloire de son visage.
1. Âditya (le soleil [33]) est Brahman, voici la doctrine, et voici son explication plus complète :
Au commencement, cela n’existait pas [34]. Cela devint [ p. 55 ] existant, cela grandit. Cela se transforma en œuf [35]. L’œuf pondit pendant une année. L’œuf se brisa. Les deux moitiés étaient, l’une en argent, l’autre en or.
2. L’argent devint cette terre, l’or le ciel, l’épaisse membrane (du blanc) les montagnes, la fine membrane (du joug) la brume avec les nuages, les petites veines les rivières, le fluide la mer.
3. Et ce qui en naquit fut Âditya, le soleil. À sa naissance, des cris de joie s’élevèrent, et tous les êtres se levèrent, ainsi que tout ce qu’ils désiraient. C’est pourquoi, chaque fois que le soleil se lève et se couche, des cris de joie s’élèvent, et tous les êtres se lèvent, ainsi que tout ce qu’ils désirent.
4. Si quelqu’un sachant cela médite sur le soleil en tant que Brahman, des cris agréables s’approcheront de lui et continueront, oui, ils continueront.
Khandogya Upanishad — Deuxième Prapathaka. | Page de titre | Khândogya Upanishad — Quatrième Prapathaka. |
38:1 Après les diverses méditations sur le sacrifice du Sâma-veda, le soleil doit ensuite être médité, comme essentiel à l’accomplissement de tous les sacrifices. ↩︎
38:2 Tout le monde se réjouit du soleil, comme de la plus haute récompense de tous les sacrifices. ↩︎
38:3 Je ne suis pas certain que ce passage soit correctement traduit. Rajendralal Mitra parle d’un bambou arqué, d’où l’atmosphère pend comme une ruche, dans laquelle les vapeurs sont les œufs. Apûpa signifie un gâteau, et peut signifier une ruche. Afin de comprendre la comparaison, nous devons avoir une idée plus claire de la construction de l’ancienne ruche. ↩︎
38:4 Annâdya, expliqué comme nourriture, mais signifiant plus probablement pouvoir de manger, appétit, santé. Voir III, 13, 1. ↩︎
38:5 Le commentateur explique : Les versets Rik, en devenant partie intégrante du cérémonial, accomplissent le sacrifice. Le sacrifice (la fleur), lorsqu’il est entouré par les versets Rik (abeilles), donne son essence, le nectar. Cette essence consiste en toutes les récompenses à obtenir par le sacrifice, et comme ces récompenses doivent être appréciées dans l’autre monde et au soleil, on dit donc que cette essence ou ce nectar monte au soleil. ↩︎
39:1 Comme il n’existe pas de sacrifice Atharva-veda proprement dit, nous avons, correspondant aux hymnes Atharva-veda, le cinquième Véda, l’Itihâsa-purânâ. Il peut s’agir du recueil de légendes et de traditions, ou du vieux livre des traditions. En tout cas, il s’agit d’un seul Purânâ, et non de plusieurs. Ces histoires anciennes étaient répétées lors du sacrifice d’Asvamedha, pendant les nuits dites de Pariplava. Nombre d’entre elles ont été conservées dans les Brâhmaânâs ; d’autres, sous une forme plus moderne, dans le Mahâbhârata. Voir Weber, Indische Studien, I, p. 258, note. ↩︎
41:1 Ceci est expliqué différemment par le commentateur. Il comprend que, lorsque les Vasus sont allés au soleil et constatent qu’il n’y a aucune occasion de profiter de cette couleur, ils se reposent ; mais lorsqu’ils constatent qu’il y a une occasion d’en profiter, ils s’efforcent de l’obtenir. Je pense que la couleur est ici prise pour la couleur du matin, où les Vasus entrent et d’où ils ressortent. ↩︎
41:2 1. Est : Vasus : rouge : Agni. 2. Sud : Rudras : blanc : Indra. 3. Ouest : Âditya : sombre : Varuna. 4. Nord : Marut : très sombre : Soma. 5. Vers le haut : Sâdhya : centre : Brahman. ↩︎
43:1 La signification des cinq Khandas de 6 à 10 est claire, dans la mesure où ils sont destinés à montrer que celui qui connaît ou médite sur les sacrifices décrits précédemment, jouit de sa récompense dans différents mondes avec les Vasus, les Rudras, etc. pendant certaines périodes de temps, jusqu’à ce qu’il atteigne enfin le véritable Brahman. De ces périodes successives est supposée être le double de la précédente. Ceci est exprimé en imaginant une migration du soleil de l’est au sud, à l’ouest, au nord et au zénith. Chaque changement du soleil marque un nouveau monde, et la durée de chaque monde successif est calculée comme le double de la durée du monde précédent. Des idées similaires ont été développées plus en détail dans les Purânâs, et le commentateur s’efforce de supprimer les contradictions apparentes entre les récits Paurânik et Vaidik, en suivant, comme le remarque Ânandagñânagiri, le Dravidâkârya (p. 173, l. 13). ↩︎
44:1 Cf. Kh. Up. VIII, 4, 2. ↩︎
44:2 C’était l’ancienne coutume, et non la coutume actuelle, dit Ânandagiri. Ce n’est plus le père, mais un âkârya, qui doit désormais enseigner à ses élèves. ↩︎
44:3 Le Gâyatrî est l’un des mètres sacrés, et il est ici destiné à être médité comme Brahman. Il est utilisé dans le sens de vers, et comme nom d’un hymne célèbre. Le Gâyatrî est souvent loué comme le mètre le plus puissant, et tout ce qui peut être obtenu au moyen de la récitation de versets du Gâyatrî est décrit comme l’accomplissement du Gâyatrî. L’étymologie de gâyatrî de gai et trâ est, bien sûr, fantaisiste. ↩︎
45:1 Les prânas peuvent être destinés aux cinq sens, comme expliqué dans Kh. I, 2, 1 ; II, 7, 1 ; ou aux cinq respirations, comme expliqué immédiatement après dans III, 13, 1. Le commentateur voit en eux tout ce qui existe ici (Kh. Up. III, 15, 4), et établit ainsi la ressemblance entre le corps et la Gâyatrî. Comme Gâyatrî est la terre, et la terre le corps, et le corps le cœur, Gâyatrî doit en fin de compte être considérée comme le cœur. ↩︎
45:2 Les quatre pieds sont expliqués comme les quatre quarts du mètre Gâyatrî, de six syllabes chacun. Le Gâyatrî se compose en réalité de trois pieds de huit syllabes chacun. ↩︎
45:3 La Gâyatrî a été identifiée à tous les êtres, à la parole, à la terre, au corps, au cœur et aux airs vitaux, et est donc appelée sextuple. C’est du moins ainsi que le commentateur explique l’épithète « sextuple ». ↩︎
45:4 De Brahman modifié en Gâyatrî, ayant quatre pieds et étant sextuple. ↩︎
45:5 Le véritable Brahman, non modifié par la forme et le nom. ↩︎
46:1 La méditation sur les cinq portes et les cinq gardiens du cœur est censée être subordonnée à la méditation sur Brahman, en tant qu’éther dans le cœur, qui, comme il est dit à la fin, est en fait vu et entendu par les sens comme étant à l’intérieur du cœur. ↩︎
47:1 La présence de Brahman dans le cœur de l’homme ne doit pas reposer uniquement sur le témoignage de la révélation, mais doit être établie ici par l’évidence des sens. Aussi puéril que puisse nous paraître cet argument, il montre en tout cas avec quelle intensité les anciens Brahmanes réfléchissaient au problème de la preuve de l’invisible. ↩︎
47:2 Cette chaleur doit venir de quelque chose, tout comme la fumée vient du feu, et ce quelque chose est censé être Brahman dans le cœur. ↩︎
47 : 3 Cf. Aït. Ar. III, 2, 4, 11-13. ↩︎
48:1 Galân s’explique par ga, né, la, absorbé, et an, respirant. C’est un terme artificiel, mais pleinement reconnu par l’école Vedânta, et toujours expliqué de cette manière. ↩︎
48:2 Ou celui qui a la foi et qui n’a aucun doute, obtiendra cela. ↩︎
48:3 Ce chapitre est fréquemment cité comme le Sândilya-vidyâ, Vedântasâra, init; Vedânta-sûtra III, 3, 31. ↩︎
49:1 L’objet de cette section, le Kosavigñâna, est de montrer comment la promesse faite dans III, 13, 6, « qu’un fils fort doit naître dans la famille d’un homme », doit être accomplie. ↩︎
49:2 Ces noms sont expliqués par le commentateur comme suit : Parce que les gens offrent des libations (guhvati), en se tournant vers l’est, c’est pourquoi on l’appelle Guhû. Parce que les malfaiteurs souffrent (sahante) dans la ville de Yama, qui est au sud, c’est pourquoi on l’appelle Sahamânâ. Le quartier ouest est appelé Râgñî, soit parce qu’il est sacré pour le roi Varuna (râgan), soit à cause de la couleur rouge (râga) du crépuscule. Le nord est appelé Subhûtâ, parce que des êtres riches (bhûtimat), comme Kuvera &c., y résident. ↩︎
49:3 Ici, les noms des fils doivent être prononcés. ↩︎
50:1 L’objet de ce Khanda est de montrer comment obtenir une longue vie, comme promis auparavant. ↩︎
51:1 Nous avons ici une représentation du sacrifice tel qu’il est accompli sans aucune cérémonie, et tel qu’il est souvent représenté lorsqu’il est accompli en pensée uniquement par un homme vivant dans la forêt. ↩︎
52:1 La curieuse coïncidence entre Krishna Devakîputra, mentionné ici comme un élève de Ghora Âṅgirasa, et le célèbre Krishna, le fils de Devakî, a été signalée pour la première fois par Colebrooke, Miscell. Essays, II, 177. Il est difficile de dire s’il s’agit de plus qu’une coïncidence. Nous ne pouvons certainement pas en tirer d’autres conclusions que celles indiquées par Colebrooke, à savoir que de nouvelles fables ont pu être construites élevant ce personnage au rang de dieu. Nous ne savons absolument rien de l’ancien Krishna Devakîputra, si ce n’est qu’il fut l’élève de Ghora Âṅgirasa, et il ne semble pas non plus qu’il y ait eu une quelconque tentative de la part des Brahmanes ultérieurs pour relier leur divin Krishna, le fils de Vasudeva, au Krishna Devakîputra de notre Upanishad. Ceci est d’autant plus remarquable que l’auteur des Sândilya-sûtras, par exemple, qui est très désireux de trouver une autorité srauta pour le culte de Krishna Vâsudeva comme divinité suprême, a dû se contenter de citer des compilations modernes telles que le Nârâyaopanishad, Atharvasiras, VI, 9, brahmanyo devakîputro, brahmanyo madhusûdanah (voir Sândilya-sûtras, éd. Ballantyne, p. 36, traduit par Cowell, p. 51), sans oser se référer au Krishna Devakîputra du Khândogya-upanishad. L’occurrence de noms tels que Krishna, Vâsudeva, Madhusûdanah marque les Upanishads, comme l’Âtmabodha-upanishad, de modernité (Colebrooke, Essays, 1, 101), et la même remarque s’applique, comme Weber l’a montré, au Gopâlatâpanî-upanishad (Bibliotheca Indica, n° 183), où l’on trouve effectivement des noms tels que Srîkrishna Govinda, Gopîganavallabha, Devakyâm gâtâh (p. 38), etc. Le professeur Weber a traité ces questions de manière très complète, mais je ne vois pas très bien s’il souhaite aller au-delà de Colebrooke et admettre plus qu’une similitude de nom entre l’élève de Ghora Âṅgirasa et l’ami des Gopîs. ↩︎
53:1 Qu’il récite ces trois versets. ↩︎
53:2 Ces deux versets ont dû être traduits ici selon leur interprétation scolastique, mais ils avaient à l’origine un sens totalement différent. Le texte lui-même a été modifié, divâ étant remplacé par divi, svah par sve. Le premier est tiré d’un hymne adressé à Indra, qui, après avoir vaincu les nuages sombres, ramène la lumière du soleil. Ce faisant, les gens revoient, comme le dit le poète, la lumière quotidienne de l’ancienne semence (d’où le soleil se lève) qui brille dans le ciel. L’autre verset appartient à un hymne adressé au soleil. Son sens simple est : « Ayant vu au-dessus des ténèbres (de la nuit) la lumière naissante, le Soleil, brillant parmi les brillants, nous sommes arrivés vers la plus haute lumière. » ↩︎
53:3 Ceci est une élucidation supplémentaire de Kh. Up. III, 14, 2. ↩︎
54:1 Âditya, ou le soleil, avait auparavant été représenté comme l’un des quatre pieds de Brahman. Il est maintenant représenté comme Brahman, ou comme devant être médité comme tel. ↩︎
54:2 N’existant pas encore, n’étant pas encore développé en forme et en nom, et donc comme s’il n’existait pas. ↩︎