SUR une branche du cyprès droit
Une fois de plus le patient rossignol se repose :
« Ô Rose ! s’écrie-t-il, que le mal se détourne de toi !
Je te chante les remerciements de tous les hommes ; tu es fleuri
Et l’espoir surgit dans chaque cœur sans joie.
Que le rossignol ne se lamente pas à part,
Et ne blesse pas sa poitrine fidèle avec tes épines orgueilleuses.
Je ne pleurerai pas mon triste bannissement,
Celui qui a faim du visage de sa dame
Quand elle viendra, elle connaîtra un grand contenu.
Le Zélote cherche une demeure céleste,
Huris pour l’accueillir au Paradis ;
Ici, à la porte de la taverne, se trouve mon paradis,
Je n’ai besoin d’aucun accueil, sinon de la grâce de ma dame.
Mieux vaut boire du vin rouge que des larmes, dis-je,
Pendant que le luth chante ; et si quelqu’un te demande de cesser,
« Dieu est miséricordieux ! », répondras-tu.
Pour certains, la vie n’apporte que joie et facilité infinie ;
Ah, qu’ils rient, même si la plaisanterie est vaine !
Pour moi, la source du plaisir résidait dans la douleur,
Et en pleurant ma dame, j’ai trouvé la paix.
Hafiz, pourquoi parles-tu toujours de tout ça ?
L’histoire de l’absence et de la nuit du chagrin ?
Ne sais-tu pas que la séparation précède
Tous se rencontrent, et des ténèbres vient la lumière !