XXXVII. Lève-toi ! et remplis une coupe d'or | Page de titre | XXXIX. Cyprès et tulipe et églantine douce |
Je ne cesse pas de désirer jusqu’à ce que mon désir
Est satisfait; ou que ma bouche atteigne
La bouche rouge de mon amour, ou laisse mon âme expirer,
Soupirait de ces lèvres qui cherchaient en vain ses lèvres.
D’autres peuvent trouver un autre amour aussi juste ;
Sur son seuil j’ai posé ma tête,
La poussière me couvrira, toujours couché là,
Quand de mon corps la vie et l’amour se sont enfuis.
Mon âme est sur mes lèvres prête à s’envoler,
Mais le chagrin bat dans mon cœur et ne cessera pas,
Parce que pas une seule fois, pas une seule fois avant de mourir,
Ses douces lèvres donneront-elles à tout mon désir de paix.
Mon souffle se réduit à un long soupir
Pour une bouche rouge qui brûle mes pensées comme du feu;
Quand cette bouche s’approchera-t-elle et répondra-t-elle ?
À celui dont la vie est entravée par le désir ?
Quand je serai mort, ouvre ma tombe et vois
Le nuage de fumée qui s’élève autour de tes pieds :
Dans mon cœur mort, le feu brûle encore pour toi ;
Oui, la fumée s’élève de mon linceul !
Ah, viens, bien-aimé ! car les prés attendent
Ta venue, et l’épine porte des fleurs à la place
Des épines, du fruit du cyprès et de la désolation
L’hiver nu s’est enfui devant tes pas.
En espérant trouver quelque chose dans un jardin
Une rose rouge douce et sucrée comme ta douce joue,
À travers chaque prairie souffle le vent d’ouest,
Il est désireux de chercher à travers chaque jardin.
Révèle ton visage ! afin que le monde entier soit
Déconcerté par ta beauté rayonnante ;
Le cri de l’homme et de la femme vient à toi,
Ouvre tes lèvres et console leur détresse !
Chaque boucle de tes cheveux luxuriants
Se brise en hameçons barbelés pour attraper mon cœur,
Mon cœur brisé est blessé partout
Avec d’innombrables blessures d’où jaillissent les gouttes rouges.
Mais quand les amants tristes se rencontrent et racontent leurs soupirs,
Le nom de Hafiz ne sera pas prononcé sans louanges,
Non sans larmes, dans ces pâles compagnies
Là où la joie a été oubliée et l’espoir s’est enfui.
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