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Du jardin du ciel une brise d’ouest
Souffle à travers les feuilles de mon jardin de terre ;
Avec un amour comme un huri je prendrais mon repos,
Et du vin ! Apporte-moi du vin, celui qui donne la joie !
Aujourd’hui, le mendiant peut se vanter d’être un roi,
Sa salle de banquet est le champ de maturation,
Et sa tente l’ombre que projettent de doux nuages.
Un conte d’avril où les prairies se dévoilent—
Ah, il est insensé de vouloir faire crédit à l’esclave à l’avenir,
Et de laisser l’argent du présent non dit !
Construis un fort avec du vin où ton cœur pourra braver
L’assaut du monde ; quand ta forteresse tombe,
Le vainqueur implacable pétrira ta poussière
Les briques qui réparent ses murs en ruine.
Ne faites pas confiance à la parole de cet ennemi dans le combat !
La lampe de la synagogue prêtera-t-elle sa flamme
Pour allumer tes torches monastiques ?
Je suis ivre, mais je ne mentionne pas mon nom.
Dans le Livre du Destin, et ne portez pas de jugement sur lui ;
Qui sait quel est le doigt secret du destin
Sur son propre front blanc il a écrit !
Et quand l’esprit de Hafiz s’est enfui,
Suivez sa bière avec un hommage de soupirs ;
Bien que l’océan du péché se soit refermé sur sa tête,
Il trouvera peut-être une place dans le paradis de Dieu.
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