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Page 1. Laila, Majnún.—tous types bien connus d’amants orientaux. Shírín et ses prétendants figurent dans la Sec. XX.
Page 1. Pour tromper le monde. — les mystiques persans représentent aussi la Déité jouant aux dés avec le destin humain derrière le rideau.
Page 2. Censeur.—« l’Apollonius de la Lamia de Keat. »
Page 2. Pas de place pour deux. — Cette identification soufie avec la Déité (illustrée plus en détail dans l’Histoire de la Secte XIX.) est illustrée par une parabole de Jelaladdín, dont voici un aperçu. « Quelqu’un frappa à la porte de l’Aimé ; et une Voix demanda de l’intérieur : « Qui est là ? » et il répondit : « C’est moi. » Alors la Voix dit : « Cette Maison ne nous contiendra ni toi ni moi. » Et la Porte ne s’ouvrit pas. Alors l’Amant s’en alla dans le Désert, jeûna et pria dans la Solitude. Et après un An, il revint et frappa de nouveau à la Porte. Et de nouveau la Voix demanda : « Qui est là ? » et il dit : « C’est Toi ! » et la Porte lui fut ouverte. »
Page 3. Le nom du poète. — le nom « Jami », signifiant aussi « Une Coupe ». Le Yúsuf et Zulaikha du poète s’ouvre aussi avec ce vin divin, le symbole favori de Hafíz et d’autres mystiques persans. La « Taverne » dont il est question est Le Monde.
J’écoute dans la Taverne des Douces Chansons,
Et ne captez aucun écho de leur harmonie :
Les invités ont bu le vin et sont partis,
Laissant derrière eux leurs bols vides, pas un seul
Pour porter la Revel Cup en main !
Alors, debout Jami ! Et que ce soit du Lees ou du Wine
Offrir, offre-le hardiment à Toi !
Page 4. Histoires anciennes.—« Yúsuf et Zulaikha », « Layla et Majnún », etc.
Page 4. Des lunettes transformées en quatre. — première mention de lunettes dans la poésie orientale, peut-être.
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Page 4. « Le Maître », dont le verset est cité, est Jellalladdín, le Grand Maître Soufi. Le « Roi Lui-même » est Yacúb Beg, dont la vision du Père apparaît dans la section suivante.
Page 7. Sháhzemán.—« Seigneur du monde, souverain ; Hasan, beau, bon. » Hasan Beg de l’ouest de la Perse, célèbre pour sa beauté, avait aidé Jámi à l’escorter lors d’un dangereux pèlerinage. Il mourut (comme le racontent l’Histoire et une ligne précédente de l’Original) avant que Salámán ne soit écrit, et son fils Yácúb lui succéda.
Page 8. Yún. — ou « Yavan », fils de Japhet, d’où le pays fut appelé « Yúnan », — Ionie, que les Perses entendaient par là pour désigner la Grèce en général. Sikander est, bien entendu, Alexandre le Grand, dont Jámi a écrit l’éthique, comme Nizami de ses actes.
Page 9. Káf.—la montagne fabuleuse que les Asiatiques supposent entourer le monde, bordant l’horizon de tous côtés.
Page 9. Seráb. — mirage ; mais, de deux mots étrangers, pourquoi pas le persan plus original ? identique à l’hébreu Sháráb ; comme dans Isaïe XV. 7 ; « Le Sháráb (ou Miráge) deviendra un lac » ; — plutôt, et mieux, que notre version, « La terre aride deviendra un étang. » — Voir Gesenius.
Page 11. Le Déluge : dans le Coran, Dieu s’engage à sauver Noé et sa Famille, c’est-à-dire tous ceux qui ont cru à l’Avertissement. L’un des Fils de Noé (Canaan ou Yam, selon certains) ne voulait pas croire. "Et l’Arche nagea avec eux entre des vagues pareilles à des Montagnes, et Noé appela son Fils, qui était séparé de lui, en disant : “Embarque avec nous, mon Fils, et ne reste pas avec les incrédules”. Il répondit : “Je monterai sur une Montagne qui me mettra à l’abri de l’Eau”. Noé répondit : “Il n’y a pas de sécurité aujourd’hui contre le Décret de Dieu, sauf pour celui à qui Il fera Miséricorde”. Et une Vague passa entre eux, et il devint l’un de ceux qui se noyèrent. Et il fut dit : « Ô Terre, engloutis tes eaux, et Toi, ô Ciel, retiens ta Pluie ! » Et aussitôt, [p. 63] l’eau s’apaisa et le décret fut accompli. L’Arche reposa sur la montagne Al Judi. On dit : « Que les impies s’en aillent ! » Noé invoqua son Seigneur et dit : « Seigneur, mon fils est de ma famille et ta promesse est vraie, car tu es de ceux qui exercent le jugement. » Dieu répondit : « Noé, il n’est pas de ta famille. Cette intercession de ta part en sa faveur n’est pas une œuvre juste. » — Sale’s Kuran, vol. II.
Page 13. Un anneau pour guider. — « Mihar », un morceau de bois passé dans le nez d’un chameau pour le guider.
Page 14. Sulayman et Balkís.—Salomon et la reine de Saba.
Page 15. « Musulman » dérive très souvent du même élément « Salem » que « Salámán ». Ainsi « Salomon », etc.
Page 16. Le bébé de l’œil : littéralement, Mardumak—le Mannikin, ou pupille, de l’œil, correspondant à l’image si fréquemment utilisée par nos anciens poètes.
Page 17. Années et courage : le même mot persan servant à désigner les deux.
Page 17. La balle. — Le jeu de Chúgán, pendant des siècles le jeu royal de la Perse, et adopté (pense Ouseley) sous diverses modifications de nom et de pratique par d’autres nations, était joué par des cavaliers qui, convenablement vêtus et armés de battes à tête semi-circulaire ou de bâtons si courts que le joueur doit se baisser sous l’arête de la selle pour frapper, s’efforçaient de faire passer une balle à travers un but de piliers verticaux. Voir le frontispice et l’appendice.
Page 18. Ajustement de la corde. — les arcs étant progressivement raidis, en fonction de l’âge et de la force de l’archer, au point de nécessiter finalement cinq quintaux de pression pour se courber, dit une ancienne traduction de Chardin, qui décrit tout le processus jusqu’à amener la corde à l’oreille, « comme pour l’y suspendre » avant de tirer. Ensuite, le premier essai était de savoir qui pouvait tirer le plus haut ; puis, le point, etc.
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«Premièrement, à bander l’arc; dont l’Art consiste à le bien tenir, à le bander, et à laisser partir la Corde à l’aise, sans que la main gauche qui tient l’arc, et qui est toute étendue, ni la main droite qui manie la Corde , remuent le moins du monde. On en donne d’abord d’aises à bander; puis de plus durs par degrés. Les maîtres de ces Exercices apprennent à bander l’arc devant soi, derrière soi, à coté de soi, en haut, en bas—bref, en cent postures différentes, toujours vite et facilement. Ils ont des arcs forts difficiles à bander, et, pour essayer la force, on les pend contre un mur à une Cheville, et on attache des poids à la Corde de l’arc à l’endroit où l’on appuie la coche de la Flêche. Les plus durs portent cinque cents pesant avant d’être bandés », etc. — Sir John Chardin, Vol. III. 437. Il dit ailleurs : « La bonté d’un Arc consiste, comme on le dit en Perse, en ce que d’abord il soit grossier à bander, jusqu’à ce que la Flêche soit à moitié dessus ; et qu’ensuite il soit mou et aisé, jusqu’à ce que le bout de la Flêche soit entré dans la Corde.
Page 19. Les Pléiades. — c’est-à-dire compactes, par opposition à la Rhétorique Discursive, qui est comparée aux Étoiles dispersées du Bière et de ses Pleureurs, ou ce que nous appelons la Grande Ourse. Ce contraste est par ailleurs joliment appliqué dans l’Anvari Soheili — « Quand quelqu’un devient pauvre, ses Amis, jusqu’ici compacts comme les Pléiades, se dispersent largement comme les Pleureurs. »
Page 19. La générosité de Hátim. — Le type persan de libéralité, infiniment célèbre.
Page 20. Un Shah étranger. — le héros de l’histoire étant originaire de Yúnan — Ionie, ou Grèce en général, (la géographie persane n’étant pas très précise), — et donc pas de la foi.
Page 21. Décoration des arcs : avec de la peinture indigo foncée, comme l’arc de tir à l’arc avec une fine écorce semblable à du papyrus.
Page 21. Un grain de musc.—un ‘Patch’, sc.—«Noir comme le Musc.»—De Sacy.
Page 23. L’ombre de la fortune. — allusion au Phénix, dont l’ombre des ailes prédisait une couronne sur la tête qu’elle survolait.
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Page 27 et ailleurs—Le Trône est dit « sous les Pieds ». La Sculpture Persépolitaine découvre encore son Roi tenant sa Chaise comme le font les Européens avec un Repose-Pieds séparé. Mais au temps de Jámi Le Trône était probablement de la même Mode que celle sur laquelle Chardin vit Solíman couronné deux fois 200 ans après—peut-être le même—« Un petit Tabouret carré », haut de 3 pieds, Doré et Pierres Précieuses, sur lequel le Prince rassemble ses pieds à la mode orientale, de sorte qu’il sert à la fois de Trône et de Repose-Pieds. « Ce Tabouret, hors le Temps qu’il sert à cette Cérémonie se garde avec grand Soin dans le Trésor Royal qui est au Donjon de la Forteresse d’Ispahan », où aussi, pour prouver le Conservatisme de la Perse en ce qui concerne les Habitudes, « J’ai vu », dit-il, « des Habits de Tamurlan ; ils sont taillés tout comme ceux qu’on fait aujourd’hui, sans aucune différence.” Ainsi, les miroirs utilisés en Perse il y a 200 ans étaient généralement en métal poli, tout comme Jámi le décrit si souvent. [Le deuxième couronnement de Solíman a eu lieu parce qu’il était tombé si malade à cause de la débauche, que ses astrologues ont dit que son premier devait avoir eu lieu sous une conjonction maléfique d’étoiles - il devait donc être couronné à nouveau - ce qu’il fut - Chardin regardant les deux fois.]
Page 27. Rakhsh.—« La foudre ». Nom du célèbre cheval de Rustam dans le Shah-Nameh.
Page 27. « Kai », qui signifie presque « Roi gigantesque », appartient en propre à Khusrau, 3e roi de la dynastie kaianienne ; mais il est ici emprunté à Parvíz comme un titre plus mythique que Shah ou Roi.
Page 27. Khusrau Parvíz (Chosroc le Victorieux), fils de Noshíravan le Grand ; tué, après trente ans de règne prospère, par son fils Shirúeh, qui, selon certains, était amoureux de la maîtresse de son père, Shírín. Voir plus loin, Section XXI., pour l’une des tragédies les plus dramatiques de l’histoire persane.
Page 28. La Plume de « Kûn » — « Esto ! » — Le célèbre Passage de la Création volé à la Genèse par le Coran.
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Page 28. Sept et quatre : planètes ? — en ajoutant le Soleil, la Lune et la tête et la queue du dragon nodal ; selon l’astronomie sanskrite adoptée par la Perse.
J’ai proposé « Les Planètes » pour ces mystérieux « Sept et Quatre ». Mais il y a un grand Choix, surtout pour les « Sept » toujours mystiques – les Sept Commandements ; les 7 Climats ; les 7 Cieux, etc. Les « Quatre » peuvent être les 4 Éléments, ou même les 4 Évangiles musulmans reconnus – à savoir, le Pentateuque, les Psaumes, le Nouveau Testament et le Coran. Car Salamán, bien que légendairement considéré comme « n’appartenant pas à la Foi », représente pourtant allégoriquement le Miroir de toute Foi, et en tant que Forme originelle de l’Âme Humaine, il pourrait être intuitivement éclairé par toutes les Révélations qui devaient être – il pourrait même être, dans le soufisme ésotérique, le Douzième Imam qui viendra et viendra, qui avait « lu » les Onze précédents ; il existe une doctrine en Orient selon laquelle c’est toujours le « dernier » et le plus parfait prophète qui a été « le premier » créé et réservé dans le ciel intérieur le plus proche de Dieu jusqu’à ce que vienne le temps de sa mission.
Sir John Chardin cite sept Magnificats écrits en or sur azur sur le tombeau de Shah Abbas dans la grande mosquée de Kom, composés, dit-il, « par le docteur Hasan-Cazy », principalement à la gloire d’Ali, l’imam chéri de Perse, mais dont le premier hymne « est tout de Mahomet ». Ce texte contient des passages si semblables à l’adresse du Sage à Salaman que (sachant combien peu de valeur de tels parallèles sont, surtout dans un pays où les titres d’honneur magnifiques sont stéréotypés et prêts à être prodigués au prophète ou au khan) ils semblent néanmoins réellement empruntés par « le docteur Hasan-Cazy », qui était probablement bien en peine d’en inventer de nouveaux. Ils montrent au moins comment Jámi saluait son prince « étranger » avec des titres dus à Mahomet lui-même, et peuvent peut-être éclairer tout lecteur curieux vers une meilleure compréhension de ces sept et quatre. Il appelle Mahomet « l’Infaillible Expositeur des Quatre Livres » — ces Évangiles ; [p. 67] « Conducteur des huit mobiles » les 8 Cieux des Planètes, dit l’Editeur ; « Gouverneur des Sept Parties » les Climats ; « Archétype des Choses créées ; Instrument de la Création du Monde : le plus relevé de la race d’Adam. Ce Peintre incompréhensible, qui a tiré tout d’un seul Coup de Pinceau ‘Koun Fikoun’, n’a jamais fait un si beau portrait que le Globe de ton Visage.
Page 29. Les Dix Intelligences.—ce passage trouve son explication dans la dernière Section.
Page 32. Gau et Mahi. — Le Taureau et le Poisson — la base substantielle la plus basse de la Terre. « Il créa d’abord les Montagnes ; puis débarrassa la surface de la Terre de la Mer ; puis la fixa solidement sur Gau ; Gau sur Mahi ; et Mahi sur l’Air ; et l’Air sur quoi ? sur Rien ; Rien sur Rien, tout est Rien — Assez. » Attar cité dans Pendnamah de De Sacy, XXXV.
Page 32. Le Dragon Sidéral, dont la Tête, selon les Astronomes Pauraniens (ou Poétiques) de l’Orient, dévorait le Soleil et la Lune lors d’une Éclipse. « Mais nous savons », dit Ramachandra à Sir W. Jones, « que la Tête et la Queue supposées du Dragon ne signifient que les Nœuds, ou Points formés par les Intersections de l’Écliptique et de l’Orbite de la Lune. » Œuvres de Sir W. Jones, Vol. IV. P. 74.
Page 33. « Jardin d’Iram. » « Mahomet, dit Sir W. Jones, dans le chapitre du Matin, vers la fin de son Alcoran, mentionne un jardin appelé « Irem », qui n’est pas moins célèbre par les poètes asiatiques que celui des Hespérides par les Grecs. Il fut planté, comme le disent les commentateurs, par un roi nommé Shedád » – au plus profond des sables de l’Arabie Heureuse – « et fut un jour aperçu par un Arabe qui erra loin dans le désert à la recherche d’un chameau perdu. »
Page 34. Wámik.—Un autre amant typique d’Azra, une vierge.
Page 35. Un miroir – attribué mythiquement par l’Orient – et dans quelque avatar occidental sauvage – au prédécesseur de ce Shah, Alexandre le Grand. [p. 68] Peut-être (pense V. Hammer) le miroir concave du phare d’Alexandrie, qui, la nuit, projetait un œil si ardent sur les profondeurs que non seulement la légende disait qu’il échangeait des regards avec celui du colosse de Rhode et, dans l’imagination et le langage orientaux, qu’il pénétrait « le monde », mais qu’il le reflétait le jour à celui qui y regardait avec des yeux pour voir. La coupe de leur propre Jamshíd avait, qu’elle fût pleine ou vide, la même propriété. Et cette coupe d’argent trouvée dans le sac de Benjamin – « N’est-ce pas celle dans laquelle boit mon Seigneur, et par laquelle en effet il devine ? » – Gen. XLIV. 5. Notre télescope à réflexion va dans une certaine mesure réaliser la fable d’Alexandrie.
Page 35. La Coupe du Bonheur et des Larmes. κρατηρα μακρον ἡδονης καὶ δακρυων κιρνωντες εξεπινον αχρις ες μεθην.
Page 36. Il le jeta, etc. — Une histoire raconte que Khusrau avait promis que si Firhád coupait une montagne et y faisait passer un ruisseau, Shírín serait à lui. Firhád était sur le point d’achever son travail, lorsque Khusrau envoya une vieille femme (peut-être ici, à dessein, confondue avec le destin) pour lui dire que Shírín était morte ; sur quoi Firhád se jeta la tête la première du haut du rocher. La sculpture de Beysitún (ou Besitún), où Rawlinson a déchiffré Darius et Xerxès, était traditionnellement appelée celle de Firhád.
Page 36. Volonté déchargée. — Il l’hypnotise ! — Voir aussi plus loin sur ce pouvoir de la volonté dans les sections XXIII. et XXVI.
Page 38. Le Minion.—“Shah” et “Sháhid” (Maîtresse)—une sorte de jeu de mots dont les poètes persans sont friands.
Page 41. Angoisse.—
« Quand le Nuage du Printemps vit la Mauvaise Disposition du Temps,
« Ses pleurs tombèrent sur le jasmin, la jacinthe et l’églantier. » — Hafiz.
Page 44. « Zuhrah. » La Vénus planétaire et céleste.
[p. 69]
Page 45. L’Esprit. — « Maany. » Le mot de passe mystique des soufis, pour exprimer la nouvelle naissance transcendantale de l’âme.
Page 46. Mon fils. — on voit Jámi profiter de son Shah allégorique pour lire une leçon au Réel — dont les conseils, à la différence des éloges, n’atteignent presque jamais les oreilles sinon obliquement. L’avertissement (et sans doute avec raison) est principalement destiné au ministre.
Page 49. L’histoire est celle de « généraux », bien qu’elle soit mise en scène par des « particuliers ».
Page 50. « Ces intelligences ne sont qu’une autre forme des dæmones néoplatoniciens. Les néoplatoniciens soutenaient que la matière et l’esprit ne pouvaient avoir aucun rapport - ils étaient, pour ainsi dire, « incommensurables ». Comment donc, en admettant cette prémisse, la création était-elle possible ? Leur réponse était une sorte d’élimination graduelle. Dieu, l’ »Actus Purus », créa un Œon ; cet Œon en créa un second ; et ainsi de suite, jusqu’à ce que le dixième Œon soit suffisamment matériel (comme les dix l’étaient dans une série continuellement descendante) pour affecter la matière, et ainsi provoquer la création en donnant à la matière la « forme » spirituelle.
De même, nous avons dans le soufisme ces dix intelligences dans une série correspondante, et pour la même fin.
Il y a dix intelligences et neuf sphères célestes, dont la neuvième est le ciel le plus élevé, approprié à la première intelligence ; la huitième, celle du zodiaque, à la seconde ; la septième, Saturne, à la troisième ; la sixième, Jupiter, à la quatrième ; la cinquième, Mars, à la cinquième ; la quatrième, le Soleil, à la sixième ; la troisième, Vénus, à la septième ; la seconde, Mercure, à la huitième ; la première, la Lune, à la neuvième ; et la terre est la sphère particulière de la dixième, ou intelligence la plus basse, appelée l’active.