'ÍSÁ IBN HISHÁM nous raconta ce qui s’était passé et dit : Je quittai Ruṣáfa [1] pour me rendre à la capitale alors que la chaleur ardente de l’été [2] bouillonnait dans mon cœur d’irritation. Or, lorsque j’eus parcouru la moitié du chemin, la chaleur devint intense, la patience me manqua et je me dirigeai vers une mosquée qui s’était approprié le secret de toute beauté. [3] Et il y avait des gens qui contemplaient ses plafonds et discutaient de ses piliers. Finalement, la discussion les conduisit [4] à mentionner les voleurs et leurs artifices, les coupe-bourses et leurs pratiques.
Ils citent parmi les voleurs, les faussaires de sceaux, les doigts légers et les palmistes, celui qui donne peu de poids, celui qui vole dans les rangs, celui qui étrangle par l’attaque soudaine, [5] celui qui se cache dans le coffre jusqu’à ce qu’il soit possible de soulever, celui qui remplace par des cajoleries, [6] celui qui vole par plaisanterie, celui qui vole par escroquerie, celui qui invite au compromis, [7] celui qui emporte la monnaie, [8] celui qui induit le sommeil, [9] celui qui confond avec le trictrac, [10] celui qui trompe avec le singe, celui qui prend le dessus au moyen du manteau [11] et d’une aiguille et d’un fil, celui qui t’apporte une serrure, [12] celui qui [124] fait une passage souterrain, celui qui rend les hommes inconscients avec du chanvre, [13] ou triche en jonglant, [14] celui qui change de chaussures, [15] celui qui attache ses deux cordes, [16] celui qui domine avec l’épée, celui qui monte du puits, [17] celui qui accompagne la caravane, [18] la gentilhommière du drap, [19] celui qui entre dans les assemblées, [20] celui qui fuit la patrouille de nuit, [21] celui qui cherche un abri contre le danger, celui qui fait voler l’oiseau, [22] celui qui joue avec la sangle [23] et dit : Asseyez-vous, il n’y a pas de mal ! celui qui vole en jouant sur la pudeur des gens, celui qui [125] profite d’une panique, celui qui se procure un repas [24] dans la rue en soufflant dans sa trompette, celui qui apporte une cruche, [25] les maîtres jardiniers, [26] ceux qui volent par les fenêtres, [27] celui qui escalade les hautes maisons, celui qui grimpe [28] sur les toits, celui qui rampe furtivement avec le couteau le long du mur de boue, celui qui vient à toi tout à coup avec un bouquet odorant, [29] les hommes de la hache [30] comme des serviteurs officiels, celui qui vient furtivement et gémit à la manière des fous, les possesseurs de clefs, [31] les hommes de coton et de vent, [32] celui qui. celui qui entre en hôte, celui qui entre dans la maison en visiteur, celui qui passe humblement sous l’habit du pauvre, celui qui vole à la citerne quand le plongeon le permet, [33] celui qui vole avec deux bâtons, [34] celui qui jure une dette, [35] celui qui triche avec le gage, [36] celui qui donne une lettre de change, [37] celui qui change la bourse, [38] celui qui refile frauduleusement, celui qui donne aux faillis, [39] celui qui se coupe la manche [40] et dit ensuite : « Observe et décide », celui qui coud la poitrine, [41] celui qui dit : « Ne sais-tu pas ? [42] celui qui [127] mord, [43] et celui qui lie, [44] celui qui remplace quand il compte, celui qui entre avec ses complices et dit : « Il ne dort pas »,[45] celui qui te trompe avec mille, [46] celui qui passe derrière, [47] celui qui vole enchaîné, [48] celui qui feint la douleur pour frauder, celui qui frappe avec le soulier, [49] celui qui met en doute la vérité, [50] celui qui vole avec un bâton fendu, celui qui entre par le souterrain, celui qui profite de la mine, [128] les maîtres des grappins et de la corde de fibre de coco ; et la conversation s’est portée sur celui qui en avait le plus besoin. [51]
Voici une histoire d’Abú’l-Fatḥ al-Iskanderí, qui, pour des raisons de décence, a été omise. La seule chose qui puisse être mentionnée est « la nuit au clair de lune », à propos de laquelle il dit : « dans un autre vêtement que son propre vêtement ».
« Et un fantôme [52] rendit une visite nocturne alors que la nuit était dans un vêtement qui n’était pas le sien [53]
Et la pleine lune le rencontra et éclaira la raie de ses cheveux.»
122:5 Ruṣáfa : Quartier célèbre à l’est de Bagdad. À l’époque d’al-Manṣúr (754-75 après J.-C.), c’était le cantonnement de la ville. Il fut construit par le fils du calife, al-Mahdí, en 159 après J.-C., et avec le temps, il atteignit la taille de la capitale elle-même. C’était aussi la nécropole des califes abbassides. (Yaqút, ii, 783. Voir aussi Le Strange, Baghdad.) ↩︎
122:6 … La fervente chaleur de l’été : Autre lecture … Les charbons ardents de l’intense chaleur de l’été. ↩︎
122:7 Qui s’était approprié le secret de toute beauté : La mosquée cathédrale de Ruṣáfa était plus grande et plus magnifique que celle de Bagdad elle-même. ↩︎
123:1 Enfin la discussion les a conduits: … ‘la fin de la discussion les a conduits’ … signifie la partie postérieure de quelque chose, en particulier la fesse ou la croupe. En poésie, cela signifie la seconde moitié d’un vers ou d’un distique, la première moitié étant appelée ṣadr (…) ↩︎
123:2 Celui qui étrangle par l’attaque soudaine : De … il est allé légèrement ou furtivement, et … il l’a expédié. (Lexique de Lane, article p. 887.) ↩︎
123:3 Celui qui substitue en cajolant : Pour cet emploi du mot … que celui adopté par le commentateur, voir Lettres de l’auteur, p. 329, ligne 8. ↩︎
123:4 Celui qui invite au compromis : dans un cas où il n’a aucun droit légal. ↩︎
123:5 Qui emporte la monnaie: L’explication de cette ruse est la suivante: le voleur se rend chez un changeur sous prétexte de changer un dinar puis arrache ce que l’homme a devant lui et décampe. ↩︎
123:6 Celui qui fait dormir : Le voleur étant en compagnie de quelqu’un qui a de l’argent, fait semblant d’être endormi et fait ainsi dormir sa victime, puis il la dérobe son bien. Mais, littéralement, « celui qui fait dormir avec l’œil ». Plus probablement, donc, suggestion hypnotique. ↩︎
123:7 Celui qui confond avec le trictrac : Le voleur emporte avec lui dans la maison où il veut voler un échiquier, généralement fait de tissu, et l’étale. S’il est découvert par le maître de la maison, il crie qu’il a été trompé au jeu et son adversaire refuse de payer ses pertes. ↩︎
123:8 Au moyen du manteau : Le voleur aperçoit un homme portant un manteau, va rapidement derrière lui, soulève le pan du vêtement, afin d’atteindre la bourse habituellement portée en dessous, et commence à la coudre au col. S’il est découvert et que l’homme se retourne, il dit : « N’aie pas peur, je ne faisais que raccommoder ton manteau ; ne veux-tu pas que cela soit fait ? » De cette façon, il parvient à s’échapper avec ou sans la bourse. ↩︎
123:9 Celui qui t’apporte une serrure : Le voleur s’ingénie à vendre au commerçant une serrure défectueuse. Si celui-ci s’en sert pour fermer sa boutique, le voleur profite de la première occasion pour s’introduire et se servir des marchandises du commerçant. ↩︎
124:1 Chanvre (…): arabisé du persan … (sanskrit bhangā), le baron Hammer Purgstall a tort de l’identifier avec le copte bendj, pluriel nebendj, qui, dit-il, est la même plante que le νηπενθης qui a tant intrigué les commentateurs d’Homère (Odyssée, 4. 221 sq.), pour deux raisons:
(a) Il n’existe pas de mot tel que bendj ou nebendj en copte.
(b) C’est un bon mot sanskrit et on le trouve dans l’Athara-Veda Samhita (xi. 6. 15). Voir également le Sanskrit and English Dictionary de Monier Williams, article Bhangā. ↩︎
124:2 … En jonglant : arabisé du persan … littéralement tout ce qui est nouveau ; également magie et enchantement. ↩︎
124:3 Celui qui change ses chaussures : une chose très facile à faire à la mosquée ou aux bains où les chaussures et les sandales doivent être laissées à l’extérieur. ↩︎
124:4 Celui qui attache ses deux cordes : le modus operandi est le suivant : Le voleur monte sur la terrasse ou le toit d’une maison, attache au bout d’une corde ce qu’il veut voler, descend rapidement et tire son butin en bas. ↩︎
124:5 Celui qui monte du puits: Qu’il a utilisé comme lieu de cachette. ↩︎
124:6 Celui qui accompagne la caravane : Comme s’il était l’un des voyageurs. ↩︎
124:7 Les nobles du drap : c’est-à-dire ceux qui portent le costume ascétique. C’est une forme de déguisement encore très populaire en Orient. ↩︎
124:8 Celui qui entre dans les assemblées : En vertu d’être bien habillé et d’une apparence respectable. C’est la quatrième fois que l’auteur utilise le mot Maqáma. Ici, il désigne des groupes de personnes respectables. ↩︎
124:9 De la patrouille de nuit: Le voleur entre dans une maison pour la voler. S’il est surpris, il déclare qu’il a fui la patrouille de nuit et qu’il est victime d’une injustice. Si on le croit, il attend une occasion pour se servir et disparaît ensuite. ↩︎
124:10 Celui qui fait voler l’oiseau: Le voleur fait voler son pigeon dans une maison et le suit. S’il est découvert, il prétend qu’il est venu chercher son oiseau. C’est comme l’excuse du braconnier qui, lorsqu’il est surpris en train de pénétrer dans une propriété, affirme qu’il cherche ses moutons ! ↩︎
124:11 Celui qui joue avec la courroie : L’explication de ce tour est la suivante : Le voleur commence un jeu qui consiste à cacher quelque chose et à demander à un autre de dire où cela se trouve. S’il échoue, on le frappe sur la main ou la jambe avec une courroie. Un tel jeu finit forcément par une querelle dont le plus malin profite pour s’approprier tout ce qu’il peut. ↩︎
125:1 Celui qui reçoit un repas : Littéralement, sonner de la trompette, ce qui signifie se livrer à des paroles vaines et creuses. (Voir Taj al-'Arús, vi, 301.) Pour obtenir cette traduction, nécessitant l’emploi réflexif du verbe, une légère correction du texte est nécessaire, car … lire … (p. 161, ligne 1). ↩︎
125:2 Celui qui apporte une cruche : comme s’il était venu chercher de l’eau. S’il peut mettre la main sur quelque chose, il le vole. … Bastúq : arabisé du persan … ou … un petit récipient en terre cuite vernissée. ↩︎
125:3 Les maîtres jardiniers : Le voleur se présente comme un expert jardinier. Si vous l’employez, il commence bientôt à se servir des produits du jardin et il le fait sans éveiller les soupçons, car il est censé avoir votre autorité pour le faire… Jardins : arabisé du mot persan bien connu… Bústán. ↩︎
125:4 Ceux qui volent par les fenêtres : … pluriel de … arabisé du persan … un trou. ↩︎
125:5 Celui qui grimpe : Au moyen d’une corde. ↩︎
125:6 Celui qui vient avec un bouquet odorant : Comme s’il l’apportait en cadeau à son maître. S’il en a l’occasion, il vole quelque chose. La pratique d’offrir des fleurs de cette façon est encore courante en Orient. ↩︎
125:7 Les hommes de la hache : C’est-à-dire les policiers. … et … arabisé du persan … une hache et … forme impérative de … frapper ; littéralement quelque chose frappé avec une hache, ou le frappeur avec une hache ou une hachette puis l’outil lui-même. ↩︎
125:8 Les possesseurs de clés : Ceux qui transportent un certain nombre de clés avec lesquelles ils s’efforcent d’ouvrir des portes, des boîtes, etc. — ceux qui crochetent des serrures. ↩︎
125:9 Les hommes du coton et du vent : Le plan est le suivant : le voleur disperse du coton pour que le vent le fasse entrer dans certaines maisons et ensuite, sous prétexte de ramasser son coton, il entre et les dévalise. Le mot … est probablement d’origine étrangère. ↩︎
126:1 Lorsque le plongeon ou l’immersion le rend possible : je pense que … « aller en profondeur » aurait plus de sens que … « rendre possible », c’est-à-dire lorsque les baigneurs plongent dans l’eau. ↩︎
126:2 Celui qui vole avec deux bâtons: Le voleur se tient sur le toit de sa maison et guette la caravane. Quand elle arrive en face de la maison, il abaisse un long bâton au bout duquel se trouve un crochet comme un grappin et arrache ce qu’il peut de tissu, etc. ↩︎
126:3 Celui qui jure une dette : C’est une espèce de chantage. L’escroc jure qu’une certaine personne d’importance lui doit de l’argent. Celui-ci préfère ne pas courir le risque d’être poursuivi avant que le cadi ne paie la somme. ↩︎
126:4 Celui qui triche avec le gage : Le voleur achète des marchandises à un marchand et laisse en gage avec lui un coffret scellé censé contenir des bijoux de valeur, ce qui, bien entendu, n’est pas le cas. ↩︎
126:5 Celui qui donne une lettre de change: La fraude est perpétrée de la manière suivante: Le voleur voit un voyageur avec une grosse somme d’argent en liquide et lui propose de le soulager de la peine de la transporter en lui donnant une lettre de change sur quelqu’un de la ville où il se rend. La lettre de change est, bien sûr, sans valeur. (…) Arabisé du persan … littéralement, percé; une expédition faite par une personne d’un pays à une personne d’un autre. ↩︎
126:6 Celui qui change la bourse : L’escroc marchande une marchandise, présente une bourse et compte en or ou en argent une somme que le commerçant refuse de prendre, puis il remet la bourse dans sa poche. Le marchandage continue, et finalement il persuade le commerçant d’accepter la somme comptée en premier. Il sort alors une bourse exactement comme la première, mais qui ne contient que des sous. Si le marchand accepte la bourse sans compter le contenu, le voleur s’enfuit avec la marchandise. ↩︎
126:7 Celui qui donne aux faillis : L’escroc s’arrange pour s’assurer la confiance de quelques commerçants, prend une quantité de marchandises et les vend à crédit à des commerçants impécunieux, au double du prix de revient, et fait croire au public qu’il fait des affaires florissantes. Puis, lorsqu’il leur a vendu des articles d’une valeur égale à ce qu’il doit à ses créanciers, il annonce qu’il a fait faillite et que ses encours représentent exactement le montant de ses dettes. De cette façon, il bénéficie exactement de la moitié de la quantité de marchandises qu’il a soustraite à ses créanciers. ↩︎
126:8 Celui qui coupe sa manche : Quand le filou voit un homme placer de l’argent devant un commerçant ou un changeur, il le saisit et l’accuse de l’avoir volé et montre sa manche coupée comme preuve. ↩︎
126:9 Celui qui coud la poitrine : Ceci est semblable au tour du manteau. ↩︎
126:10 Celui qui dit : « Ne sais-tu pas ? » L’escroc s’approche de sa dupe et lui dit : « Ne sais-tu pas ce qui est arrivé à un tel aujourd’hui ? Un voleur a saisi ses vêtements et ainsi » — joignant le geste à la parole — le tire et, en le tirant, s’ingénie à lui voler son argent. ↩︎
127:1 Celui qui mord : Le plus acerbe cherche querelle avec quelqu’un et, lorsqu’ils en viennent aux coups et se saisissent l’un l’autre, il parvient, dans la lutte, à déchirer avec ses dents les vêtements de son adversaire où il pense que l’argent est rangé. ↩︎
127:2 Celui qui attache : Le voleur étant assis à côté de celui qu’il veut voler, attache à un morceau de ficelle qu’il retient, tout ce qu’il trouve possible de lui enlever. Quand l’homme se lève et s’en va, l’objet est laissé derrière lui. ↩︎
127:3 ‘Il ne dort pas’: Le voleur et ses complices trouvent un homme endormi et font du bruit jusqu’à ce qu’ils le réveillent en disant, “Il dort” ou “Il ne dort pas”, et dans leur conversation ils lui font croire qu’ils ont enterré un trésor là, et donc maintenant il fait semblant de dormir. Alors pour vérifier s’il dort ou non, ils commencent à le toucher et, pendant le processus, le dépouiller. Après qu’ils soient partis, il se lève seulement pour découvrir qu’il a été à la fois volé et mystifié et que le trésor enterré consiste en coquillages sans valeur. ↩︎
127:4 Celui qui te trompe avec mille dinars : Le malfaiteur dépose chez un marchand un sac censé contenir mille dinars. Il y a mis une ou deux couches de dinars, le reste étant constitué de pièces de cuivre. Il revient plus tard et en retire quelques pièces. Cela se répète jusqu’à épuisement de l’argent. Il achète alors largement au marchand qui lui fait crédit sans hésiter, croyant avoir une grosse somme en dépôt. Il s’enfuit alors. Après un certain temps, le marchand se méfie, ouvre le sac et découvre qu’il a été dupé. ↩︎
127:5 Celui qui passe derrière : Le voleur se rend avec un complice dans une boutique et demande quelque chose qu’il passe habilement sans se faire remarquer à son camarade qui s’enfuit aussitôt avec. Il fait alors semblant d’être très contrarié et s’exclame : « Que dois-je faire ? Le gars est parti avec ! » ↩︎
127:6 Celui qui vole enchaîné : Le voleur apparaît comme un prisonnier évadé enchaîné et raconte une histoire pitoyable sur la façon dont il a été traité injustement. Vous avez pitié de lui, vous lui libérez ses liens et vous le traitez avec gentillesse. Il vous récompense en vous volant à la première occasion qui se présente. ↩︎
127:7 Celui qui frappe avec la chaussure : Le malfaiteur enlève ses vieilles chaussures pour frapper celui qui en a une bonne paire. Ce dernier enlève les siennes pour se venger et dans la lutte qui s’ensuit, le premier s’enfuit avec les bonnes chaussures du second ! ↩︎
127:8 Celui qui met en doute la vérité : Le voleur sait que vous avez sur vous une certaine somme d’argent. Il s’approche de vous et dit qu’il a des marchandises à vendre d’une valeur supérieure à l’argent que vous possédez, mais il est prêt à prendre ce que vous avez réellement. Il vous demande alors si vous avez cette somme sur vous et vous dites “Oui”. Il vous répondra “Jamais”. Alors vous lui présentez la somme et la comptez. S’il parvient à s’en emparer, il jurera qu’elle ne vous appartient pas. Alors, soit il s’enfuit avec tout, soit il fait un compromis avec vous. ↩︎
128:1 Celui qui a eu le dessus sur eux : c’est-à-dire les voleurs. Cette histoire a été supprimée pour des raisons de décence. ↩︎
128:2 _Et un fantôme : Mètre, tawíl. ↩︎
128:3 Dans un vêtement qui n’est pas le sien : Le vêtement habituel de la nuit est l’obscurité, de sorte que « qui n’est pas le sien » signifierait la clarté, c’est-à-dire le clair de lune. La nuit personnifiée est ici considérée comme masculine.
On peut comparer ce maqáma à Harírí, xxx, 372, dans lequel nous avons des exemples du jargon des mendiants, des charlatans, des prestigiateurs et autres. Hamadhání donne ici des illustrations des méthodes suivies par la confrérie des cambrioleurs, des voleurs, des escrocs, des pickpockets et autres. Cf. Gaubari, Endickte Geheimnisse (von de Goéje ZDMG), xx, 504. ↩︎