XIV. Le Cheikh et le Brahmane, et le Gange et l'Himalaya | Page de titre | XVI. Préceptes de Bábá Sahrá'í |
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Montrant que le but de la vie du musulman est d’exalter la Parole d’Allah, et que le Jihad (guerre contre les incroyants), s’il est motivé par la faim de terre, est illégal dans la religion de l’Islam.
Imprègne ton cœur de la teinture d’Allah,
1320 Donnez honneur et gloire à l’Amour !
La nature du musulman prévaut par l’amour :
Le musulman, s’il n’est pas aimant, est un infidèle.
De Dieu dépend sa vision et sa non-vision,
Son alimentation, sa boisson et son sommeil.
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Dans sa volonté, ce que Dieu veut se perd — 1325
Comment un homme croira-t-il à cette parole ? » [1]
Il campe dans le champ de « Il n’y a pas d’autre dieu qu’Allah » ;
Dans le monde, il est un témoin contre l’humanité.
Son rang élevé est attesté par le Prophète qui a été envoyé aux hommes et aux djinns.
1330 Par le plus véridique des témoins.
Laissez les mots et recherchez cet état spirituel,
Répandez la lumière de Dieu sur les ténèbres des œuvres !
Bien que vêtu d’une robe royale, vivez comme un derviche,
Vivez éveillé et méditant sur Dieu !
1335 Quoi que tu fasses, que ton objectif soit de te rapprocher de Dieu,
Que sa gloire soit manifestée par toi.
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La paix devient un mal, si son objet est autre chose ;
La guerre est bonne si son objet est Dieu.
Si Dieu n’est pas exalté par nos épées,
1340 La guerre déshonore le peuple.
Le saint Cheikh Miyán Mír Walí, [2]
Par la lumière de son âme, toute chose cachée a été révélée
Ses pieds étaient fermement plantés sur le chemin de Mohammed,
Il était une flûte pour la musique passionnée de l’amour.
1345 Son tombeau protège notre ville du danger
Et fait briller sur nous les rayons de la vraie religion.
Le ciel baissa son front jusqu’à son seuil,
L’empereur des Indes était l’un de ses disciples. [3]
Or, ce monarque avait semé la graine de l’ambition dans son cœur
1350 Et était résolu à la conquête.
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Les flammes du vain désir étaient allumées en lui,
Il enseignait à son épée à demander : « Y en a-t-il d’autres ? » [4]
Dans le Deccan, il y avait un grand bruit de guerre,
Son armée se tenait sur le champ de bataille.
1355 Il est allé voir le Cheikh de la dignité céleste
Afin qu’il reçoive sa bénédiction :
Le musulman se détourne de ce monde pour se tourner vers Dieu
Et renforce la politique avec la prière.
Le Cheikh ne répondit pas au discours de l’Empereur,
1360 L’assemblée des derviches était tout ouïe,
Jusqu’à ce qu’un disciple, dans sa main une pièce d’argent,
Il ouvrit les lèvres et brisa le silence,
En disant : « Acceptez cette pauvre offrande de ma part,
Ô guide de ceux qui ont perdu le chemin vers Dieu !
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1365 Mes membres étaient baignés dans la sueur du travail
Avant de ranger un dirhem dans ma jupe.
Le Cheikh dit : « Cet argent doit être donné à notre Sultan,
Qui est un mendiant portant les vêtements d’un roi.
Bien qu’il ait autorité sur le soleil, la lune et les étoiles,
1370 Notre Empereur est le plus démuni de l’humanité.
Son regard est fixé sur la table des étrangers,
Le feu de sa faim a consumé un monde entier.
Son épée est suivie par la famine et la peste,
Sa culture représente un vaste territoire désolé.
1375 Le peuple crie à cause de son indigence,
Son étourderie et son oppression des faibles.
Son pouvoir est l’ennemi de tous :
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L’humanité est la caravane et lui le brigand.
Dans son illusion et son ignorance
1380 Il appelle le pillage le nom d’empire.
Les troupes royales et celles de l’ennemi
Sont fendus en deux par l’épée de sa faim.
La faim du mendiant consume sa propre âme,
Mais la faim du sultan détruit l’État et la religion.
1385 Quiconque tire l’épée pour autre chose qu’Allah,
Son épée est rengainée dans sa propre poitrine.
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