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TROISIÈME CHAPITRE.
Si un moine qui s’abstient d’actions souffre (pour des actes accomplis) par ignorance, ce Karman sera anéanti par le contrôle. Le sage atteint la perfection en se débarrassant de la mort. (1)
Ceux qui résistent aux séductions [^755] sont placés sur le même plan que ceux qui ont franchi le Samsâra. Par conséquent, regardez vers le haut (la béatitude comme objectif). Ceux-là (les hommes vertueux) considèrent les plaisirs comme égaux aux maladies. (2)
Les hommes de rang princier portent des objets précieux importés par les marchands ; à ces objets précieux sont assimilés les excellents grands vœux ainsi que l’interdiction de manger la nuit. (3)
Les hommes avides de plaisir, absorbés par les divertissements, sont insouciants et ressemblent aux misérables ; ils ne savent pas que la méditation est un devoir. (4)
Comme un bœuf blessé et poussé par le conducteur [^756] devient faible, et finalement, lorsque sa force est épuisée et qu’il est incapable de bouger, il s’affaisse ; (5)
Ainsi, celui qui connaît la poursuite des plaisirs doit tôt ou tard abandonner leur jouissance (de peur qu’ils ne l’entraînent dans la décadence [^757]). Celui qui est encore entouré de choses agréables [^758] ne devrait pas aimer les plaisirs, qu’il les obtienne ou non, pour une raison ou une autre. (6)
De peur que le sort des méchants ne t’échoie, échappe (à l’influence des sens) et discipline-toi ! Les méchants seront dans une grande tristesse, gémiront et gémiront. (7)
[ p. 259 ]
Vois, la vie ici-bas est éphémère. Même si ta vie dure cent ans, tu meurs comme un homme de courte vie. Sache que tes années passent vite. Pourtant, les avides s’attachent aux plaisirs. (8)
Ceux qui s’engagent dans des entreprises, qui travaillent à la perdition de leurs âmes et qui tuent (des êtres vivants), iront dans le monde des méchants, dans la demeure des Asuras pour une longue période (pour y demeurer). (9)
Bien que la vie ne puisse être prolongée, comme le dit le dicton [^759], les gens insensés pèchent néanmoins imprudemment (en pensant) : « Nous ne nous soucions que du temps présent ; qui a vu l’autre monde et en est revenu ? » (10)
Croyez aux paroles de celui qui voit, vous qui êtes comme aveugles, vous dont la vue est aveuglée, ah, dont la vue est obstruée par vos œuvres qui mènent à l’égarement ! (11)
Les malheureux souffrent sans cesse de l’illusion ; qu’il en soit fini des éloges et des honneurs ! Un ascète sage devrait considérer que les êtres vivants lui ressemblent (en ce qui concerne l’amour de la vie, l’aversion à la douleur, etc.). (12)
L’homme qui vit encore dans la maison doit, conformément à sa croyance [^760], être miséricordieux envers les êtres vivants ; nous sommes tenus d’être justes et égaux avec tous ; (ainsi même un chef de famille) va dans le monde des dieux. (13)
Instruit dans le credo du Seigneur, efforcez-vous de vivre dans la vérité (c’est-à-dire de maîtriser votre vie) ! Un moine qui a complètement maîtrisé son égoïsme devrait recueillir des aumônes pures. (14)
Connaissant la vérité, il faut vivre selon elle, [ p. 260 ] recherchant la Loi, sérieux dans l’accomplissement des austérités, possédant les Guptis, étant accompli, il faut toujours s’efforcer, concentré sur le bien de l’âme, et désirant le plus grand bien (à savoir la libération). (15)
L’insensé pense que ses richesses, son bétail et ses proches le sauveront, qu’ils le sauveront, ou qu’il les sauvera. Mais ils ne lui apportent ni secours ni protection. (16)
Quand le malheur l’atteint, ou que la fin de sa vie approche, il doit partir et venir seul ; les sages croient qu’il n’y a rien pour le protéger. (17)
Tous les êtres vivants doivent leur forme d’existence actuelle à leur propre Karman ; timides, méchants, souffrant d’une misère latente, ils errent (dans le Cercle des Naissances), sujets à la naissance, à la vieillesse et à la mort. (18)
Il devrait savoir que le moment présent est la meilleure occasion de guérir, et qu’un réveil est difficile à obtenir. Un homme sage devrait en être conscient [1]. La (première) Gina [2] a dit cela, et les autres le diront aussi. (19)
Ô vous, moines, les vertueux (Ginas) qui ont été et qui seront, les adeptes de la Loi de Kâsyapa [3], ils ont tous loué ces vertus. (20)
Ne tuez pas les êtres vivants selon la triple méthode [4], en veillant à votre bien-être spirituel et en vous abstenant de tout péché. C’est ainsi que d’innombrables hommes ont atteint la perfection, et d’autres, vivants maintenant et à venir, l’atteindront. (21)
Ainsi parla l’Arhat Gñâtriputra, le révérend, célèbre natif de Vaisâlî [5], qui possédait la plus haute connaissance et la plus haute foi, qui possédait (simultanément) la plus haute connaissance et la plus haute foi.
Ainsi je dis.
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