DEUXIÈME CONFÉRENCE, INTIRIÉE À L’ACTIVITÉ [^1025].
Ô longévif (Gambûsvâmin) ! J’ai (Sudharman) entendu le discours suivant du Vénérable (Mahâvîra). Nous en arrivons maintenant à la conférence intitulée « Sur l’activité ». Son contenu est le suivant : [ p. 356 ] Elle traite brièvement de deux sujets : le mérite et le démérite.
(Le premier est lorsque le Soi est) au repos, (le second, lorsqu’il est) en perturbation [^1026]. (1)
L’explication [^1027] du premier sujet, à savoir le démérite, est la suivante. Ici, à l’Est, à l’Ouest, au Nord et au Sud, (etc., tous comme dans II, I, 12, jusqu’à) les hommes laids. (2)
Et en ce qui concerne le fait de commettre un péché [^1028], parmi les habitants de l’enfer, les animaux bruts, les dieux, les hommes et tous les autres êtres semblables, les êtres sensibles ressentent [^1029] la douleur. (3)
Et ces êtres pratiquent les treize types d’activités suivants :
1. pécher pour son propre intérêt ;
2. pécher sans intérêt personnel ;
3. pécher en tuant ;
4. pécher par accident ;
5. pécher par une erreur de vue ;
6. pécher en mentant ;
7. pécher en prenant ce qui n’est pas donné gratuitement ;
8. pécher par simple vanité ;
9. pécher par orgueil ;
10. pécher en traitant mal ses amis ;
11. pécher par tromperie ;
12. pécher par cupidité ;
13. actions se rapportant à une vie religieuse. (4) [ p. 357 ] 1. Le premier type de péché est celui qui est motivé. C’est le cas lorsqu’un homme, pour son propre bien, pour celui de ses proches, de sa maison, de sa famille, de ses amis, pour celui des Nâgas, des Bhûtas ou des Yakshas, porte atteinte à des êtres meubles ou immeubles, ou le fait faire par une autre personne, ou consent à ce qu’une autre le fasse. De ce fait, le mauvais Karman lui revient. C’est le premier type de péché, celui qui est motivé. (5)
2. Nous traitons maintenant du second type de péché, à savoir celui qui n’est pas motivé par un intérêt personnel. C’est le cas lorsqu’un homme tue, tue, coupe, perce, hache, mutile ou met à mort des êtres vivants mobiles, non pas parce qu’il désire leur corps, leur peau, leur chair, leur sang, leur cœur, leur bile, les plumes de leur queue, leurs cornes, grandes ou petites, leurs dents, leurs défenses, leurs ongles, leurs tendons, leurs os ou leur moelle ; ni parce qu’il a été blessé par eux, ou est blessé, ou le sera bientôt ; ni pour subvenir aux besoins de ses enfants, ou pour nourrir son bétail, ou pour agrandir ses maisons, ni pour l’entretien des Sramanas et des Brâhma, ni pour le bien de son corps ; mis à part la raison, un insensé acquiert l’habitude de la cruauté, étant un tueur gratuit. (6)
C’est le cas lorsqu’un homme tue, etc. (voir ci-dessus) des êtres vivants immobiles comme le roseau Ikkata, le Kathina, l’herbe Gantuka, l’herbe Para [^1030], les arbres Môksha [^1031], l’herbe, l’herbe Kusa, le Kukkhaka [^1032], le Pappaka [1], ou la paille, et non [ p. 358 ] afin de subvenir aux besoins de ses enfants, (etc., jusqu’au) tueur aveugle. (7)
Ou lorsqu’un homme, sur un marais, un lac, une étendue d’eau, un pâturage, un lieu entouré d’un fossé, d’un fourré, d’une forteresse dans un fourré, d’une forêt, d’une forteresse dans une forêt, amasse de l’herbe et allume un feu, ou le fait allumer par une autre personne, ou consent à ce qu’une autre l’allume. De ce fait, il subit le mauvais Karman. C’est le deuxième type de péché, celui qui n’est motivé par aucun intérêt personnel. (8)
3. Nous abordons maintenant le troisième type de péché, appelé meurtre. Il s’agit du cas où un homme, pensant que quelqu’un lui a fait du mal, le fait ou le fera, ou fera du mal à un membre de son entourage, à quelqu’un d’autre ou à un membre de son entourage, tue des êtres meubles et immeubles, les fait tuer par un autre, ou consent à ce qu’un autre les tue. De ce fait, le mauvais Karman lui revient. C’est le troisième type de péché, appelé meurtre. (9)
4. Nous traitons maintenant du quatrième type de péchés, appelés accidentels [2]. C’est le cas lorsque, dans les marais (etc., tous comme ci-dessus, jusqu’aux) forteresses d’une forêt, un homme qui se nourrit de cerfs, qui aime les cerfs, qui adore les cerfs, part à la chasse. Croyant voir un cerf, il vise avec sa flèche pour le tuer. Pensant le tuer, il tue une perdrix, ou un canard, ou une caille, ou un pigeon, ou un singe, ou une perdrix francoline. Ici, au lieu d’un (être), il en blesse un autre, (c’est pourquoi on l’appelle) un tueur accidentel. (10)
C’est le cas lorsqu’un homme désherbe du riz, du Kôdrava [3], du panic, du Paraka ou du Râlaka, et utilise son couteau pour couper des mauvaises herbes. Imaginant qu’il coupe des graminées [4], il coupe du riz (etc., jusqu’au Râlaka). Ici, au lieu d’une plante, il en blesse une autre ; c’est pourquoi on le qualifie de tueur accidentel. De ce fait, le mauvais Karman lui revient. C’est le quatrième type de péché, dit accidentel. (11)
5. Nous traitons maintenant du cinquième type de péché, à savoir celui commis par erreur de vue. C’est le cas lorsqu’un homme vivant avec sa mère, son père, ses frères, ses sœurs, ses épouses, ses fils, ses filles ou ses belles-filles, et prenant un ami pour un ennemi, le tue par erreur. (12)
C’est le cas lorsque, lors d’une émeute dans un village [5], [ p. 360 ], une ville libre, une ville fortifiée, une ville pauvre, une ville isolée, une grande ville, une ville maritime, une mine, un ermitage, une halte de processions ou de caravanes, ou une capitale, un homme, prenant pour un voleur celui qui ne l’est pas, le tue par erreur. De ce fait, le mauvais Karman lui revient. C’est le cinquième type de péché, à savoir celui commis par erreur de vue. (13)
6. Nous abordons maintenant le sixième type de péché, à savoir le mensonge. C’est le cas lorsqu’un homme, pour lui-même, pour ses proches, sa famille ou ses domestiques, ment, incite une autre personne à mentir ou consent à ce qu’elle mente. De ce fait, il subit un mauvais karman. C’est le sixième type de péché, à savoir le mensonge. (14)
7. Nous traitons maintenant du septième type de péché, à savoir celui consistant à prendre ce qui n’est pas donné librement. C’est le cas lorsqu’un homme, pour son propre bien (etc., comme ci-dessus), prend ce qui n’est pas donné librement, le fait prendre par un autre ou consent à ce qu’un autre le prenne. De ce fait, le mauvais Karman lui revient. C’est le septième type de péché, à savoir celui consistant à prendre ce qui n’est pas donné librement. (15)
8. Nous traitons maintenant de la huitième sorte de péché, à savoir le péché commis par simple vanité. C’est le cas lorsqu’un homme, sans être déçu par personne, médite, mélancolique, désolé, en colère, abattu, anxieux dans ses pensées et ses idées, plongé dans un océan de chagrin et de misère, la tête posée sur la paume de sa main, accablé par de douloureuses réflexions, et les yeux baissés [6]. Il existe quatre [ p. 361 ] conditions mentales, mais réelles (de ce genre), à savoir la colère, l’orgueil, la tromperie et la cupidité ; car la colère, l’orgueil, la tromperie et la cupidité sont des conditions mentales. De ce fait, le mauvais Karman lui revient. C’est la huitième sorte de péché, à savoir le péché commis par simple vanité. (16)
9. Nous traitons maintenant de la neuvième sorte de péché, à savoir l’orgueil. C’est le cas lorsqu’un homme, ivre (pour ainsi dire) d’orgueil de caste, de famille, de beauté, de piété, de savoir, de succès, de pouvoir, d’intelligence [7], ou de toute autre forme d’orgueil, méprise, blâme, insulte, injurie, méprise autrui et s’exalte lui-même, pensant : « Il est inférieur à moi, je suis de meilleure caste ou famille, et je possède un plus grand pouvoir et d’autres avantages. » Lorsqu’il quitte ce corps et n’est accompagné que de son Karman, il va, sans volonté propre, de sein en sein, de naissance en naissance, de mort en mort, d’enfer en enfer. Il est cruel, têtu, inconstant et orgueilleux. De ce fait, le mauvais Karman lui revient. C’est la neuvième sorte de péché, à savoir l’orgueil. (17)
10. Nous traitons maintenant du dixième type de péché, qui consiste à maltraiter ses amis. C’est le cas lorsqu’un homme, vivant avec sa mère, son père, ses frères, ses sœurs, ses épouses, ses fils, ses filles ou ses belles-filles, punit sévèrement la moindre de leurs offenses ; par exemple, il plonge le coupable [8] dans de l’eau froide, ou verse de l’eau bouillante sur lui, ou l’ébouillante avec du feu, ou lui fouette les flancs avec un licou, un roseau, une corde [9], une lanière de cuir, un fouet ou une lanière de fouet, ou encore il frappe le coupable avec un bâton, un os, un poing, une motte de terre ou un tesson. Lorsqu’un tel homme est chez lui, (ses proches) sont malheureux ; mais lorsqu’il est à l’extérieur, ils se réjouissent. Un tel homme, qui punit sans cesse, sévèrement, est haïssable en ce monde et dans l’autre, irritable, passionné, un extorqueur [10]. De ce fait, le mauvais Karman lui est imputé. C’est la dixième forme de péché, qui consiste à maltraiter ses amis. (18)
11. Nous traitons maintenant de la onzième sorte de péchés, à savoir la tromperie. Ceux qui dissimulent leurs pensées, qui sont enveloppés de ténèbres, qui sont légers comme la plume d’un hibou ou lourds comme une montagne, tiennent un langage indigne [11], bien qu’ils soient des Âryas. Ils se croient différents de ce qu’ils sont réellement ; lorsqu’on leur demande une chose, ils en répondent une autre, ils parlent différemment de ce qu’ils devraient dire. (19)
Comme un homme dans le corps duquel il plante une flèche [12], ne la retire pas (craignant la douleur), ni ne la fait retirer par quelqu’un d’autre, ni ne la détruit, mais la cache ; et la flèche, n’étant pas retirée, s’enfonce de plus en plus (dans la chair) ; ainsi un homme trompeur, ayant pratiqué la tromperie, ne l’avoue pas, ne l’expie pas, ne blâme pas lui-même ou les autres, ne l’enlève pas, ne l’annihile pas et ne s’efforce pas de ne plus recommencer, ne pratique pas les austérités et la pénitence prescrites. On ne fait généralement pas confiance à un homme trompeur [13] dans ce monde, on ne fait pas confiance à un homme trompeur dans l’autre monde. Il blâme et injurie (la personne [ p. 363 ] qu’il a trompée), il se loue et se réjouit, et ne cesse pas (de ses viles pratiques) ; Il dissimule le tort qu’il a causé aux autres et n’acquiert pas une Lêsyâ pure. De ce fait, le mauvais Karman lui revient. C’est la onzième forme de péché, à savoir la tromperie. (20)
12. Nous traitons maintenant du douzième type de péché, à savoir celui commis par cupidité. Ceux (les moines hérétiques) qui vivent dans les bois, dans des huttes, près des villages, ou pratiquent des rites secrets, ne sont pas bien contrôlés et ne s’abstiennent pas de tuer toutes sortes d’êtres vivants. Ils emploient un langage à la fois vrai et faux [14] : « Ne me frappez pas, ne frappez pas les autres ; ne m’insultez pas, n’insultez pas les autres ; ne me capturez pas, ne capturez pas les autres ; ne me tourmentez pas, ne tourmentez pas les autres ; ne me privez pas de la vie, ne privez pas les autres de la vie [15]. » Ainsi, ils s’adonnent aux plaisirs sensuels, les désirent, en sont captifs, les aiment passionnément pendant quatre ou cinq ans, six ou dix ans – la période peut être plus ou moins longue. Après avoir savouré ces plaisirs et être morts au temps imparti, ils renaîtront dans des lieux habités par des Asuras et des malfaiteurs. Et lorsqu’ils en seront libérés, ils naîtront sourds-muets, ou aveugles [16], ou muets de naissance. De ce fait, le mauvais Karman leur sera acquis. C’est la douzième forme de péché, à savoir celui commis par avidité. (21)
[ p. 364 ]
Ces douze sortes de péchés devraient être bien comprises par un Sramana ou un Brâhma [17] pieux. (22)
13. Nous traitons maintenant du treizième type d’acquisition du Karman, celui qui se rapporte à la vie religieuse [18]. Un moine [19] qui se contrôle pour le bien de son âme, qui en marchant avec précaution évite de causer la mort de toute créature vivante [20], qui utilise un discours doux et droit [21], qui reçoit l’aumône de manière à éviter les quarante-deux fautes [22], qui est prudent dans la réception et la conservation des choses nécessaires aux exercices religieux [23], qui effectue les opérations de la nature (excréments, urine, salive, impuretés corporelles et mucus) dans un endroit peu fréquenté [24], qui est prudent à l’égard de l’esprit, de la parole et du corps [25], qui garde son esprit, sa parole et son corps afin de protéger son âme des passions [26], qui garde ses sens, qui mène une vie chaste réglée par les trois Guptis, qui marche, se tient debout, s’assoit, se couche et parle avec précaution, qui prend et pose avec soin [ p. 365 ] en abaissant son vêtement, son bol à aumônes, sa couverture, son balai, un tel moine accomplit diverses actions subtiles appelées îryapathika (s’il ne s’agissait que de remuer un cil). Ce Karman est acquis et entre en contact (avec l’âme) au premier instant, au deuxième il est expérimenté, au troisième il est détruit ; ainsi il est acquis, entre en contact (avec l’âme), prend naissance et est détruit. Pour toujours, (la personne en question) est exemptée de Karman [27]. De ce fait, le mauvais Karman lui revient [28]. C’est la treizième forme d’acquisition du Karman, celle qui est indissociable d’une vie religieuse. (23)
Tous les Arhats et Bhagavats du passé, du présent et du futur ont raconté, racontent et raconteront, ont déclaré, déclareront et raconteront les treize types d’acquisition du Karman mentionnés ci-dessus. Ils ont pratiqué, pratiquent et pratiqueront le treizième type d’acquisition du Karman. (24)
Français En complément [^1063] à la discussion ci-dessus, nous allons maintenant aborder le sujet du succès des hommes grâce aux sciences occultes. Certains hommes, d’intelligence, de volonté, de caractère, d’opinions, de goûts, d’entreprises et de plans différents, étudient diverses sciences du mal ; (25) à savoir (la divination) à partir d’accidents terrestres, de phénomènes étranges [29], de rêves, de phénomènes aériens, de changements corporels, de sons, de signes mystiques [^1065], de graines [30] ; (l’interprétation des) marques des femmes, des hommes, des éléphants, des vaches, des perdrix, des coqs, des canards, des cailles, des roues, des parasols, des boucliers, des bâtons, des épées, des pierres précieuses, des bijoux [^1067] ; (26) l’art de rendre quelqu’un heureux ou malheureux, de rendre une femme enceinte, de priver quelqu’un de son esprit ; les incantations [^1068], la conjuration [31] ; les oblations de substances ; les arts martiaux ; la course de la lune, du soleil, de Vénus et de Jupiter ; la chute des météores ; les grandes conflagrations ; la divination par les animaux sauvages [32], le vol des corbeaux, les averses de poussière, la pluie de sang, les arts Vaitâlî et Ardhavaitâlî [33], l’art d’endormir les gens, d’ouvrir les portes, l’art des Kândâlas, des Sabaras, des Dravidas, des Kaliṅgas, des Gaudas, des Gândhâras ; les sorts pour faire tomber quelqu’un, le relever, le bâiller ; pour le rendre immobile ou l’attacher à quelque chose ; pour le rendre malade ou sain ; [ p. 367 ] pour faire sortir, disparaître (ou venir) quelqu’un [34]. Ces sciences et d’autres similaires sont pratiquées (par certains hommes) pour se nourrir, boire, se vêtir, se loger, se coucher et divers objets de plaisir. Ils pratiquent une science erronée, les hommes indignes, les hommes dans l’erreur [35]. Après être morts au temps qui leur est imparti, ils renaîtront dans des lieux habités par des Asuras et des malfaiteurs. Et lorsqu’ils en seront libérés, ils renaîtront sourds et muets, ou aveugles à la nuit. (27)
Un homme, pour son propre bien ou pour le bien de ses parents, de sa famille ou de ses domestiques, ou entrant au service d’une connaissance ou d’un voisin, devient son compagnon ou son aide, ou il va à sa rencontre, ou il devient un cambrioleur, ou un coupe-bourse, ou il garde des moutons, ou il devient un chasseur [36], ou il attrape des oiseaux, ou il utilise des filets (pour attraper des cerfs), ou il devient un pêcheur ou un vacher ou un tueur de vaches ou un gardien de chiens ou il chasse avec des chiens. (28)
Un homme, devenant le compagnon d’un autre homme, le suivra partout (et, lui ayant inspiré confiance), le frappera, le coupera, le percera, le déchirera, le frappera ou le mettra à mort, lui arrachant ainsi sa nourriture. Par ces mêmes méfaits, il se dégrade lui-même [37]. (29)
Un homme, devenant l’aide d’un autre homme, le sert toujours (et lui ayant inspiré confiance) le bat, etc. (jusqu’à) se dégrade lui-même. (30)
[ p. 368 ]
Un homme, allant à la rencontre de quelqu’un, sur la route, se bat, etc. (jusqu’à) se dégrade. (3 I)
Un homme, devenant cambrioleur, entre par effraction dans une maison et frappe, etc. (jusqu’à) se dégrade. (32)
Un homme, devenant un coupe-bourse, coupe la bourse et frappe, etc. (jusqu’à) se dégrade. (33)
Un homme, se faisant gardien de moutons, bat, coupe, perce, déchire, fouette ou met à mort un bélier ou un autre animal. (Le reste est identique à celui indiqué ci-dessus.) (34)
Un homme, se faisant chasseur, bat, etc. (jusqu’à) met à mort un buffle ou un autre animal. (Le reste est identique à celui indiqué ci-dessus.) (35)
Un homme, utilisant des filets (pour attraper des cerfs), bat, etc., une antilope ou un autre animal. (Le reste est identique à celui indiqué ci-dessus.) (36)
Un homme, attrapant des oiseaux, bat, etc., un oiseau ou un autre animal. (Le reste est identique à celui indiqué ci-dessus.) (37)
Un homme, devenu pêcheur, bat, etc., un poisson ou un autre animal. (Le reste est identique à celui indiqué ci-dessus.) (38)
Un homme, devenu bouvier, bat, etc., une vache ou un autre animal. (Le reste est identique à celui décrit ci-dessus.) (39)
Un homme, en train d’abattre des vaches, bat, etc., une vache ou un autre animal. (Le reste est identique à celui indiqué ci-dessus.) (40)
Un homme, devenu gardien de chien, bat, etc., un chien ou un autre animal. (Le reste est identique à celui décrit ci-dessus.) (41)
Un homme, devenant l’assistant d’un gardien de chien, bat, etc., un chien ou un autre animal. (Le reste est identique à celui indiqué ci-dessus.) (42)
Un homme, se levant dans une assemblée, peut promettre de tuer un animal et de le battre, etc., comme une perdrix, un canard, une caille, un pigeon, un singe, une perdrix francoline ou tout autre animal. (Le reste est identique à celui indiqué ci-dessus.) (43)
Un homme, en colère pour une raison quelconque, par exemple parce que son grenier ou son tonneau d’alcool est à court [^1076], met le feu aux champs de blé des chefs de famille ou de leurs fils, fait mettre le feu par une autre personne, ou consent à ce qu’une autre y mette le feu. (Le reste est identique à celui indiqué ci-dessus.) (44)
Un homme, en colère pour une raison quelconque, par exemple parce que son grenier ou son tonneau d’alcool est vide, pratique une profonde incision dans les membres robustes des chameaux, des vaches, des chevaux ou des ânes des chefs de famille ou de leurs fils, la fait pratiquer par une autre personne, ou consent à ce qu’une autre la pratique. (Le reste est identique à celui indiqué ci-dessus.) (45)
Un homme, en colère pour une raison quelconque, par exemple parce que son grenier ou son tonneau d’alcool est vide, couvre de ronces ou de brindilles l’écurie des chameaux, des vaches, des chevaux ou des ânes des maîtres de maison ou de leurs fils, et les brûle, ou les fait brûler par une autre personne, ou consent à ce qu’une autre les brûle. (Le reste est identique à celui indiqué ci-dessus.) (46)
Un homme, en colère pour une raison quelconque, etc. (voir ci-dessus), vole les boucles d’oreilles (ou la ceinture) [^1077], les bijoux ou les perles d’un chef de famille ou de ses fils, les fait voler par une autre personne, ou consent à ce qu’une autre les lui vole. (Le reste est identique à celui mentionné ci-dessus.) (47)
Un homme, en colère, etc. (comme précédemment), vole aux Sramanas ou aux Brâhmaas leur parapluie, leur bâton, leur hampe, leur petit bien, leur pot, leur chaise, leurs vêtements, leur couverture, leurs bottes de cuir, leur couteau ou leur fourreau, le fait faire par une autre personne, ou consent à ce qu’une autre les vole. (Le reste est identique à celui ci-dessus.) (48)
Un homme, sans considération (et sans aucune provocation), met le feu aux champs de blé des propriétaires, etc. (Tout comme au § 44.) (49)
Un homme, sans considération, fait une profonde coupure dans les membres vigoureux des chameaux, etc. (Tout comme au § 45) (50)
Un homme, sans considération, couvre de ronces et de brindilles les écuries des chameaux, etc., et les brûle, etc. (Tout comme au § 46.) (51)
Un homme, sans contrepartie, vole les boucles d’oreilles, etc. (Tout comme au § 47.) (52)
Un homme, sans considération, vole aux Sramanas ou aux Brâhmanas leur parapluie, etc. (Tout comme au § 48.) (53)
Un homme, en voyant des Sramanas ou des Brâhmanes (qu’il déteste), se dégrade par diverses mauvaises actions. Soit il les gifle pour les repousser [^1078], soit il les insulte. Et lorsque le moine, au moment opportun, vient le voir (à sa maison pour mendier), il ne lui donne pas l’aumône (mais dit) : ceux qui deviennent des Sramanas sont les plus misérables des ouvriers, des hommes incapables de subvenir aux besoins de leur famille, des hommes de basse caste, des misérables, des oisifs ! (54)
De tels hommes louent cette vie, cette vie misérable ; ils ne font rien pour le monde à venir ; ils souffrent, s’affligent, se blâment, s’affligent, s’affligent et subissent de grandes douleurs ; ils ne cessent de faire souffrir, affliger les autres, etc., de tuer et de mettre des hommes dans les chaînes ; et tandis qu’ils font souffrir ou tuer, ou font souffrir et tuer (des êtres), et commettent diverses mauvaises actions [ p. 371 ], ils jouissent des excellents plaisirs de la vie humaine ; à savoir qu’un tel homme mange à l’heure du dîner, il boit à l’heure de boire, il s’habille à l’heure de s’habiller, il se couche à l’heure convenable et dort à l’heure de dormir. Faisant chaque chose à son tour, il se baigne, fait l’offrande (aux dieux de la maison) [38], accomplit des rites propices et des actes expiatoires, se lave la tête, accroche une couronne à son cou, se pare de pierres précieuses et d’or (de bibelots), met sur (sa tête) un chapelet de fleurs ; avec son corps fortifié, avec une couronne pendant jusqu’à la ceinture de ses reins, vêtu de vêtements neufs, ses membres et son corps oints de sandale, (assis) sur un grand trône dans une haute chambre haute (de sa maison), entouré de femmes et d’une troupe de disciples, à la lumière (des torches) brûlant toute la nuit, sous le grand vacarme des contes ininterrompus, des pièces dramatiques, des chants et de la musique, comme le battement du temps, jouant sur le Vînâ, le Tûryâ, le grand tambour, et le Patupataha [39], il jouit des excellents plaisirs de la vie humaine. (55)
Lorsqu’il donne un ordre à un homme, même quatre ou cinq hommes, sans qu’on leur ait demandé, s’approchent de lui (et disent) : « Parle, bien-aimé des dieux, que devons-nous faire ? Qu’allons-nous chercher ? Que devons-nous te donner ? Quel (bijou) devons-nous mettre sur toi ? Quel est le désir de ton cœur ? Qu’est-ce qui plaît à ta bouche ? »
Les hommes indignes qui le verront diront : « En vérité, cet homme est un dieu ; cet homme est l’oint des dieux, cet homme nous soutiendra, comme il soutient les autres. » Mais les hommes nobles qui le verront diront : « Cet homme commet des actes cruels et se maintient par eux. Il est dans la région du sud, l’enfer, la quinzaine obscure [40]. À l’avenir, il n’atteindra pas facilement l’illumination. » (56)
(La conduite décrite dans la partie précédente) [^1082] est agréable à certains moines (hérétiques), à certains chefs de famille, à des hommes gouvernés par l’amour de la vie. Cette conduite est indigne, impure, dénuée (de vertus), ni sainte, ni juste, elle n’efface pas les péchés ; elle n’est pas la voie de la perfection, de la libération, du Nirvânâ, de la délivrance finale, ni la voie de ceux qui sont libérés de toute misère ; elle est totalement fausse et mauvaise.
C’est l’explication du premier sujet, à savoir le démérite. (57)
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L’explication du deuxième sujet, à savoir le mérite, est la suivante :
Ici, à l’Est, à l’Ouest, au Nord et au Sud, il y a des hommes, à savoir des Âryas, des non-Âryas, (tous jusqu’aux) hommes laids. Ils possèdent des champs et des maisons, (etc., tous comme dans II, 1, §§ 34-59, jusqu’à) atteindre la béatitude finale. (58)
La conduite décrite dans cette partie est sainte, juste (tout à fait à l’opposé de ce qui est dit au § 58, jusqu’à) parfaitement vraie et bonne. Ceci explique le deuxième sujet, à savoir le mérite. (59)
L’explication du troisième sujet, à savoir l’état mixte, est la suivante :
Ceux qui vivent dans les bois, dans des huttes, près des villages, (&c., tout comme ci-dessus, § 21, jusqu’à) ou aveugles. (La conduite [ p. 373 ] décrite dans cette partie) n’est pas sainte, (&c., tout comme au § 57, jusqu’à) complètement fausse et mauvaise.
C’est l’explication du troisième sujet, à savoir l’état mixte. (60)
L’explication du premier sujet, à savoir le démérite, est la suivante :
Ici, à l’Est, à l’Ouest, au Nord et au Sud, vivent des hommes ; ce sont des chefs de famille, des hommes aux grands désirs, aux grandes entreprises, aux grands biens, des hommes injustes, des hommes qui pratiquent l’injustice, des hommes très injustes, des hommes qui parlent injustement, qui vivent injustement, qui pensent injustement, qui s’adonnent à l’injustice, des hommes au caractère et à la conduite injustes, des hommes qui gagnent leur vie injustement. (61)
Ils battent, coupent [41], percent, écorchent, ont les mains ensanglantées, sont violents, cruels, méchants, téméraires ; ils pratiquent habituellement la corruption [42], la fraude, la tromperie, l’imposture, la malhonnêteté et la ruse ; ils sont de mauvais caractère et de mauvaises mœurs, ils sont difficiles à satisfaire, ils ne s’abstiennent pas de tuer des êtres vivants ; tant qu’ils vivent, ils ne s’abstiennent pas de la colère, (&c., tout comme dans II, 1, 51, jusqu’à) le péché de fausse croyance ; ni de se baigner, de se frotter, de se peindre, de s’oindre ; des sons, des touchers, des goûts, des couleurs, des odeurs ; des couronnes et des ornements ; des voitures, des voitures, des véhicules, des litières, des balançoires [43], des diligences et des paires [44], des palanquins [45], des lits, des sièges ; [ p. 374 ] de profiter d’une promenade à cheval ou en voiture ; d’avoir de nombreux disciples ; d’acheter, de vendre, de faire des affaires avec des Mâshas [46], des demi-Mâshas et des roupies ; d’argent, d’or, de richesses, de blé, de pierres précieuses, de perles, de conques, de pierres et de coraux ; d’utiliser des poids et des mesures erronés ; d’entreprendre et de tuer ; de travailler et de faire travailler les autres ; de cuisiner et de faire cuisiner les autres ; de couper, de piler, de menacer, de battre, de lier, de tuer et de causer de la douleur ; et toutes autres actions mauvaises et pécheresses d’hommes sans valeur qui causent des souffrances à d’autres êtres : ces hommes ne s’en abstiennent pas tant qu’ils vivent. (62)
De même que certains hommes oisifs et cruels blessent sans motif le Kalama [47], le Masûra [^1090], le sésame, le Mudga [48], les haricots, le Nishpâva [^1092], le Kulattha [^1093], l’Âlisanda [49], l’Êlamikkha [^1095], de même un homme oisif et cruel blesse sans motif les perdrix, les canards, les cailles, les pigeons, les perdrix francolines, les cerfs, les buffles, les sangliers, les iguanes, les tortues et les serpents.
Un homme punira (occasionnellement) sévèrement même la plus petite offense de ses domestiques, à savoir un esclave ou un messager ou un serviteur à gages ou un vassal [50] ou un parasite ; par exemple, le punir, lui arracher les cheveux, le battre, le mettre aux fers, aux chaînes, au cercueil, en prison, lui enchaîner les mains et les pieds [ p. 375 ] et les briser, lui couper les mains ou les pieds ou les oreilles ou le nez ou les lèvres ou la tête ou le visage (?) [51], lui percer les pieds, lui arracher les yeux, les dents, la langue, le pendre, le brosser, le faire tournoyer, l’empaler, le lacérer, verser des acides (dans ses blessures), le torturer avec de l’herbe coupée, l’attacher à la queue d’un lion (!), ou à la queue d’un taureau, le brûler dans un feu de bois, le laisser dévorer par les corbeaux et les vautours, lui couper la nourriture et la boisson, le garder prisonnier à vie, le laisser mourir de l’une de ces morts horribles. (63)
Un homme punira (parfois) sévèrement la moindre offense de ses proches, à savoir sa mère, son père, son frère, sa sœur, son épouse, ses fils, ses filles ou ses belles-filles ; par exemple, il jette le coupable à l’eau froide, etc., comme au § 18, jusqu’à… détestable en ce monde et dans l’autre. Ils souffrent, s’affligent, se blâment, s’affligent et subissent de grandes souffrances ; ils ne cessent de faire souffrir, affliger, etc., de tuer et d’enchaîner les hommes [52]. (64)
Et ainsi ils s’adonnent aux plaisirs sensuels, les désirent, en sont captifs, les aiment passionnément pendant quatre ou cinq ans, pendant six ou dix ans — la période peut être plus ou moins longue [53]. Ayant joui des plaisirs, ayant produit les effets de l’iniquité, ayant acquis le Karman de nombreuses actions pécheresses qui le conduisent généralement vers le bas, (il va au fond de l’enfer) [54]. Comme une boule de [ p. 376 ] le fer ou la pierre, lorsqu’ils sont jetés dans l’eau, coulent sous la surface de l’eau jusqu’à ce qu’ils s’arrêtent au fond, ainsi un homme du genre dont nous traitons, qui est plein de Karman, plein de péché, plein de démérite, plein de disgrâce [55], plein d’iniquité, plein de mauvaises pensées, de tromperie, d’imposture et de fraude, et, en règle générale, tue des animaux, étant mort au temps imparti, coulera sous cette terre et ira au fond de l’enfer. (65)
Ces enfers sont ronds à l’intérieur, carrés à l’extérieur ; leur sol est couvert de flèches acérées et épaisses (et fleuries). Ils sont emplis d’une obscurité perpétuelle, jamais illuminés par les planètes, la lune, le soleil, les nakshatras et les étoiles. Leur sol est glissant, recouvert de moelle, de graisse, de chair, de sang et de matière, et maculé de graisse. Ces enfers sont impurs, d’une odeur nauséabonde, noirs, couleur de feu, très accidentés, difficiles à traverser, horribles. Et horribles sont les souffrances qui y règnent. (66)
Et ceux qui sont condamnés à vivre dans ces enfers ne dorment ni ne sommeillent, et ils n’y reçoivent aucune consolation [56] ni réconfort ni récréation ni encouragement ; mais les habitants de l’enfer y souffrent des agonies exquises, grandes, profondes, dures, rudes, violentes, douloureuses, aiguës et intolérables. (67)
Comme un arbre poussant sur une colline tombe sous son poids lorsque ses racines sont coupées, sur un terrain bas, accidenté et inaccessible, ainsi un homme comme celui dont nous parlons [ p. 377 ] erre de ventre en ventre, de naissance en naissance, de mort en mort, d’enfer en enfer, de douleur en douleur. Il vit dans la région méridionale, l’enfer, la quinzaine obscure [57]. À l’avenir, il n’atteindra pas facilement l’illumination. (La conduite décrite précédemment) est indigne, impure (etc., voir § 57, jusqu’à) totalement fausse et mauvaise. Telle est l’explication du premier sujet, à savoir le démérite. (68)
L’explication du deuxième sujet, à savoir le mérite, est la suivante :
Ici, à l’Est, à l’Ouest, au Nord et au Sud, il existe des hommes qui s’abstiennent d’entreprendre et de posséder, des hommes justes, pratiquant la justice (etc., comme au § 58, mais en remplaçant « juste » par « injuste », jusqu’à) des hommes gagnant leur vie de manière juste. Ils sont de bonne moralité et de bonne moralité, faciles à satisfaire et bons. Ils s’abstiennent de tuer des êtres vivants tant qu’ils vivent (etc., exactement l’inverse de ce qui est dit au § 62, jusqu’à) toutes autres actions mauvaises du même genre qui causent de la souffrance à autrui : ces hommes s’en abstiennent tant qu’ils vivent. (69)
Il y a des moines qui, en marchant avec précaution, évitent de causer la mort de toute créature vivante (etc., tout comme au § 23, jusqu’à), qui mènent une vie chaste réglée par les trois Guptis, qui sont exempts de colère, d’orgueil, de tromperie et d’avidité, qui sont calmes, tranquilles, sans passion, heureux, libres des Âsravas et de l’esclavage, sans chagrin ; comme l’eau n’adhère pas à un récipient en cuivre, ni le collyre à la nacre [ p. 378 ] (ainsi les péchés ne trouvent aucune place en eux) ; leur cours est sans obstacle comme celui de la Vie ; comme le firmament, ils n’ont besoin de rien pour les soutenir ; comme le vent, ils ne connaissent aucun obstacle ; leur cœur est pur comme l’eau (des rivières ou des réservoirs) en automne ; comme les feuilles d’un lotus, ils ne peuvent être souillés par rien ; leurs sens sont bien protégés comme les membres d’une tortue ; ils sont simples et solitaires comme la corne d’un rhinocéros ; ils sont libres comme les oiseaux ; ils sont toujours éveillés comme l’oiseau fabuleux Bhârunda ; ils sont valeureux comme les éléphants, forts comme les taureaux, difficiles à attaquer comme les lions, stables et fermes comme le mont Mandara, profonds comme l’océan, doux comme la lune, resplendissants comme le soleil, purs comme l’or excellent ; comme la terre, ils supportent tout patiemment ; comme un feu bien allumé, ils brillent dans leur splendeur [58]. (70)
Pour ces hommes révérends, il n’y a aucun obstacle. Les obstacles sont de quatre sortes : les animaux nés d’œufs, les animaux vivipares, les biens appartenant à quelqu’un, les objets nécessaires aux exercices religieux [59]. Quelle que soit la direction qu’ils choisissent, ils ne rencontrent aucun obstacle ; mais, purs et libres, emplis de savoir, de maîtrise et d’austérité, ils se purifient. (71)
Français Ces hommes révérends pratiquent le mode de vie suivant [ p. 379 ] qui suffit juste à maintenir l’existence : ils ne mangent qu’un repas en deux, trois, quatre, cinq, six, sept jours, en un demi-mois, en un, deux, trois, quatre, cinq, six mois ; ils (ont fait vœu de) vivre uniquement de la nourriture qui a été retirée du récipient de cuisson, ou qui s’y trouve encore, ou de la première sorte de nourriture à un endroit et la seconde à un autre, ou de nourriture de mauvaise qualité, ou de nourriture ramassée en petits morceaux, ou de nourriture donnée avec une main sale, ou l’inverse, ou de nourriture donnée avec une main, etc. souillée par elle ; ils (ont fait vœu de) n’accepter que les aumônes qui sont à portée de vue (quand ils mendient), ou qui sont hors de vue, lorsqu’on leur demande s’ils accepteraient, ou dont on ne les demande pas, qui sont données avec mépris, ou l’inverse ; ils mendient (dans des maisons où ils sont) inconnus, ou lorsque la nourriture est rare [60] ; ils n’acceptent que les choses qui sont à portée de main, ou seulement un nombre limité de cadeaux, ou seulement une quantité fixe de nourriture ; ils mendient selon les règles (établies pour la mendicité) ; ils mangent de la nourriture de mauvaise qualité ou de la mauvaise nourriture ou de la nourriture sans goût ou de la nourriture grossière ou désagréable ; ils mènent une vie basse ou mesquine ; ils boivent du gruau aigre, ils ne mangent rien d’assaisonné de ghee ou de matières similaires ; ils ne boivent pas d’alcool ni ne mangent de viande, ils ne mangent pas de nourriture très savoureuse ; ils mangent debout, ou soutenus par quelque chose, ou assis sur un tabouret ou un fauteuil ; ils se couchent allongés comme un bâton, ou courbés comme un morceau de bois plié [61] ; ils s’assoient au soleil, [ p. 380 ] ils vont nus [62] ; ils ne se grattent pas ; ils ne crachent pas, ils ne se coupent pas la barbe, les cheveux et les ongles, ils ne prennent aucun soin de leur personne. (72)
Vivant de cette façon, ils pratiquent le sramanat pendant de nombreuses années, et s’ils tombent malades, ou même s’ils ne le sont pas, ils refusent de manger et omettent de nombreux repas en s’abstenant de nourriture. Lorsqu’ils ont atteint ce pour quoi ils allaient nus et chauves, ne se lavaient pas, ne se brossaient pas les dents, ne protégeaient pas leur tête du soleil, ne portaient pas de chaussures ; ils dormaient à même le sol, sur une planche ou un morceau de bois, s’arrachaient les cheveux, menaient une vie de chasteté, entraient dans les maisons des étrangers et supportaient avec indifférence le succès, l’échec, l’honneur, la disgrâce, les affronts, les blâmes, les insultes, les menaces, les coups, toutes sortes de difficultés [63], et les vingt-deux calamités et ennuis ; (quand ils ont atteint leur fin), ils atteignent, alors qu’ils rendent leur dernier souffle, la plus haute connaissance et la plus haute foi, appelée Kêvala, qui est infinie, suprême, sans obstacle, sans entrave, complète et pleine ; et alors ils obtiennent la perfection absolue, l’illumination, la délivrance, la béatitude finale, et mettent fin à toute misère. (73)
Certains sont libérés [64] sans assumer un autre corps (après avoir quitté le dernier). Mais d’autres, étant morts au temps imparti, sont, à cause d’un résidu [ p. 381 ] du (bon) Karman, nés dans l’une des régions des dieux. Parmi les (dieux) très beaux, très splendides, très excellents, très glorieux, très forts, très puissants, très heureux, ils deviennent des dieux très beaux, très splendides, etc. [65] ; leurs poitrines brillent de colliers ; leurs bras sont encombrés de bracelets et d’anneaux ; portant des ornements d’oreilles [66] qui jouent sur leurs joues, et des boucles d’oreilles qui pendent jusqu’aux bracelets sur leurs bras supérieurs ; portant divers ornements sur leurs mains ; leurs couronnes ornées de guirlandes gaies ; revêtant des vêtements très parfumés et excellents ; utilisant de belles et excellentes guirlandes et onguents ; leur corps splendide orné d’une longue guirlande descendante ; ayant des couleurs, des touches, une constitution (du corps) et un rang divins ; éclairant et illuminant les dix quartiers (de l’univers) avec leur beauté divine, leur splendeur, leur lustre, leur éclat, leur brillance et leur lumière ; beaux quand ils partent, beaux quand ils se reposent, et heureux aussi dans le temps à venir.
(La conduite décrite dans la partie précédente) est digne, pure, (etc., voir § 57, tout cela jusqu’à) elle est tout à fait vraie et bonne.
C’est l’explication du deuxième sujet, à savoir le mérite. (74)
L’explication du troisième sujet, à savoir l’état mixte, est la suivante :
Ici, à l’Est, à l’Ouest, au Nord et au Sud, il existe des hommes qui ont peu de désirs, peu d’entreprises, peu de biens, des hommes justes, des hommes [ p. 382 ] pratiquant la droiture, (etc., comme au § 69, jusqu’à) des hommes gagnant leur vie de manière juste. Ils sont de bonne moralité et de bonne moralité, faciles à satisfaire et bons. Ils s’abstiennent, tant qu’ils vivent, d’une certaine manière de tuer des êtres vivants, mais ils ne s’abstiennent pas d’une autre, (etc., comme au § 62, jusqu’à) quelles que soient les mauvaises actions qui causent de la souffrance à autrui, certains d’entre eux s’abstiennent tant qu’ils vivent, d’autres non. (75)
Il y a [67], par exemple, des adeptes des Sramanas, qui comprennent (la doctrine sur) les êtres vivants et les choses sans vie, qui comprennent (la différence entre) les vertus et les péchés, qui sont bien fondés dans (la connaissance) des Âsravas, du Samvara, de la réalisation et de l’annihilation (de Karman), du sujet des actions [68], de l’esclavage et de la libération finale ; qui, sans personne pour les soutenir [69], ne peuvent être séduits par la croyance des Nirgranthas par des armées de dieux, Asuras, Nâgas, Suvarnas, Yakshas, Râkshasas, Kinnaras, Kimpurushas, Garudas et dieux-serpents ; qui n’ont aucun doute, scrupule ou appréhension au sujet de ce credo des Nirgranthas, mais en ont saisi le sens, se sont emparés de son sens, se sont renseignés sur son sens, ont déterminé son [ p. 383 ] sens, et l’ont compris ; dont la moelle [70] même des os a été pénétrée par leur amour (pour le credo Nirgrantha), avouant que lui seul est vrai, et tous les autres futiles. Ils gardent la barre [71] (de leurs portes) levée et leur porte ouverte, n’ayant aucun désir d’entrer dans la maison d’un étranger ou dans son sérail. Ils observent strictement le jeûne de Pôsaha les quatorzième et huitième jours du mois, lors de certaines fêtes [^1118] et les jours de pleine lune. Ils fournissent aux Nirgrantha Sramana une nourriture, des boissons, des mets et des épices purs et acceptables, des vêtements, des bols à aumônes, des couvertures et des balais, des médicaments, des tabourets, des planches, des lits et des divans. Ils se purifient en pratiquant les Silavratas et les Gunavratas [72], le Viramana, le Pratyâkhyâna, les jeûnes Pôsaha et les austérités qu’ils ont fait vœu d’accomplir [^1120]. (76)
En vivant ainsi, ils sont pendant de nombreuses années adeptes des Sramanas, et s’ils tombent malades, ou même s’ils ne le sont pas, ils refusent de manger et omettent de nombreux repas en s’abstenant de nourriture. Ayant confessé leurs péchés et les ayant expiés, et ayant atteint la perfection [73], ils meurent au temps qui leur est imparti, pour renaître comme dieux dans l’une des régions des dieux (etc., tout comme au § 74, jusqu’à), c’est tout à fait vrai et bon.
C’est l’explication du troisième sujet, à savoir l’état mixte. (77)
Celui qui ne pratique pas la cessation [74] (du péché), est appelé un homme insensé ; celui qui pratique la cessation (du péché), est appelé un homme sage ; celui qui, sous un rapport, pratique la cessation (du péché) et sous un autre, ne le fait pas, est dit être dans un état participant de celui d’un homme sage et de celui d’un homme insensé.
La conduite de celui qui ne pratique pas la cessation de tous (péchés), est celle d’un homme qui tue des créatures vivantes ; elle est indigne, (etc., jusqu’à) complètement fausse et mauvaise.
La conduite de celui qui pratique la cessation de tous (péchés), est celle d’un homme qui ne tue pas les créatures vivantes ; elle est digne, pure, (etc., jusqu’à) tout à fait vraie et bonne.
La conduite d’un homme qui, d’une certaine manière, pratique la cessation de tous (péchés) et d’une autre manière ne le fait pas, est [ p. 385 ] celle d’un homme qui tue certaines créatures vivantes et n’en tue pas d’autres ; elle est digne, pure, (&c., jusqu’à) tout à fait vraie et bonne. (78)
Ceux dont nous avons traité se répartissent en deux catégories : le mérite et le démérite ; (le premier est lorsque le Soi est) au repos, (le second, lorsqu’il est) en perturbation.
Maintenant, l’explication du premier sujet est la suivante :
On recense trois cent soixante-trois écoles philosophiques [75] : celles du Kriyâvâda, celles de l’Akriyâvâda, celles de l’Agñânikavâda et celles du Vainayikavâda. Ces philosophes enseignent la béatitude finale, ils enseignent la délivrance finale, ils parlent en tant que Srâvakas, ils parlent en tant qu’enseignants de Srâvakas [76]. (79)
Tous ces philosophes, fondateurs de leurs propres systèmes, différents par leur intelligence, leur volonté, leur caractère, leurs opinions, leurs goûts, leurs entreprises et leurs plans, formaient un grand cercle, et chacun d’eux se tenait à sa place.
Un homme saisit un vase rempli de charbons ardents avec une pince en fer, et s’adressa ainsi à ces philosophes, fondateurs de leurs propres systèmes, différant par leur intelligence, leurs entreprises et leurs plans : « Hé ! vous, philosophes, vos entreprises et vos plans ! prenez ce vase rempli de charbons ardents et tenez-le une minute dans vos mains ! Mais ne le saisissez pas avec une pince, n’éteignez pas le feu, et ne venez pas en aide à quelqu’un de votre propre croyance ou d’une croyance étrangère (en éteignant le feu, etc.) ; mais justes et honnêtes [77], sans utiliser aucune ruse, tendez vos mains. » Ayant ainsi parlé, l’homme saisit le vase tout plein de charbons ardents avec une pince de fer et (offrit de) le remettre entre les mains de ces philosophes. Mais les philosophes, (etc., tous jusqu’aux) entreprises et projets, retinrent leurs mains. Sur ce, l’homme s’adressa à tous les philosophes, (etc., tous jusqu’aux) entreprises et projets, de la manière suivante : « Hélas, vous philosophes, (etc., tous jusqu’aux) entreprises et projets ! pourquoi retenez-vous vos mains ? » « Notre main sera brûlée. » « Et alors, si elle est brûlée ? » « (Nous souffrirons) ». « Parce que vous avez peur de la douleur, vous retenez vos mains ! » (Ainsi, toutes les créatures sont réfractaires à la douleur). C’est une maxime d’application générale [78], c’est un véritable principe, une réflexion religieuse [79] ; cette maxime, ce principe, cette réflexion religieuse s’applique à tout (être vivant). C’est pourquoi ces Sramanas et Brâhma qui disent que toutes sortes d’êtres vivants peuvent être battus ou traités avec violence ou maltraités ou tourmentés [ p. 387 ] ou privés de la vie, souffriront dans les temps à venir [80] de coupures ou de perçages, connaîtront la naissance, la vieillesse, la mort, la conception dans l’utérus, le Cercle des Naissances, la régénération, l’existence en tant que fœtus, toute l’échelle des existences mondaines, et souffriront d’une variété de douleurs [81], (80)
Ils subiront de nombreuses punitions, s’arrachant les cheveux, menaçant, mettant des fers, etc., similaires au § 63, jusqu’à) tournoyer sur eux-mêmes ; ils assisteront à la mort de leurs mères, pères, frères, sœurs, fils, filles et belles-filles ; ils connaîtront la pauvreté, la malchance, la compagnie de personnes détestées, la séparation d’avec ceux qu’ils aiment, la misère et le désespoir ; ils erreront encore et encore dans l’immense désert sans commencement ni fin du quadruple Samsâra. Ils n’atteindront pas la perfection, etc., jusqu’à) ne mettront pas fin à toute misère. — Cette maxime d’application générale s’applique à tout être vivant. (81)
Mais ces Sramanas et Brâhmans qui disent qu’il ne faut pas battre les êtres vivants, etc., ne subiront plus de coups, etc. Ils ne subiront pas beaucoup de châtiments (etc., tout à fait l’inverse de ce qui a été dit aux §§ 80, 81, jusqu’à) et mettront fin à toute misère. (82)
Ainsi, les êtres qui pratiquent les douze premières sortes d’actions [82], n’ont pas atteint la perfection, (&c., jusqu’à) n’ont pas, ne mettent pas et ne mettront pas fin à toute misère. (83)
[ p. 388 ]
Mais les êtres qui pratiquent le treizième genre d’action, ont atteint la perfection, (etc., jusqu’à) avoir mis, ou mettre, ou mettront fin à toute misère. (84)
Ainsi un moine qui obtient le bien et le bénéfice de son âme, qui se protège, qui (dirige bien les fonctions) de son âme, qui s’exerce bien, qui se protège (du mal), qui prend soin de lui-même, qui se sauve (du Samsâra), devrait retenir son âme (des douze sortes de péchés). (85)
Ainsi je dis.
[^1063] : 364 : 5 Bhâshâsamita.
[^1065] : 364:7 Bhândamâtrâdânanikshêpanasamita.
[^1067] : 364:9 Manah-, vâk-, kâya-samita.
[^1068] : 364:10 Manah-, yak-, kâya-gupta.
[^1076] : 366:5 Âtharvanî.
[^1077] : 366:6 Pâkasâsanî = indragâla.
[^1078] : 366:7 Mrigakakra.
[^1082] : 367 : 3 Sôvariya, traduit saukarika.
[^1090] : 372:2 Thânê = sthânam.
[^1092] : 373:2 Utkuñkana.
[^1093] : 373:3 Gilli, purushadvayôtkshiptâ ghôllikâ.
[^1095] : 373:5 Sîyasandimâniyâ, a expliqué sibikâvisêsha.
[^1118] : 380 : 3 Bhayantârô bhavanti. Bhayantârô s’explique : qui vont (gantârah) de bhava à Môksha.
[^1120] : 381:2 Karnapîtha.
[^1133] : 386:1 Niyâgapadivanna.
[^1137] : 387 : 2 Kalaṅkalîbhâva.
355:2 Kiriyâthânê = kriyâsthânam, littéralement, le sujet de l’activité. ↩︎
356:3 Dandasamâdâna, pâpôpâdâna expliqué. ↩︎
356:4 On distingue le sentiment (anubhavanti) et la connaissance (vidanti) : (1) les sañgñins ou êtres rationnels ressentent et connaissent les impressions ; (2) les Siddhas ne les connaissent que ; (3) les êtres déraisonnables ne les ressentent que ; (4) les êtres sans vie ne les connaissent ni ne les ressentent. Les êtres sensibles sont ceux des numéros 1 et 3. ↩︎
357:1 Comparer Âkârâṅga Sûtra II, 2, 3, 18, note 1. Un manuscrit lit êraga pour paraga. Êraka est le nom d’un roseau. ↩︎
357:2 Môksha est le nom d’un arbre = mushkaka. L’Âkârâṅga et l’un de nos manuscrits ont des môraga, des plumes de paon. Mais cela n’a pas sa place ici. ↩︎
357:3 Kukkha est un nénuphar blanc. Le Âkârâṅga Sûtra dit que kukkaka = kûrkaka, brosse. ↩︎
357:4 Pakkaka dans l’Âkârâṅga Sûtra. ↩︎
358:1 Ou un groupe d’arbres. ↩︎
358:2 Une énumération de lieux presque identique apparaît dans l’Âkârâṅga Sûtra II, 3, 3, 2. Les mots entre parenthèses semblent avoir été ajoutés ultérieurement ; car Sîlâṅka ne les commente pas et mentionne expressément dix lieux. Ils sont généralement omis dans la suite lorsque le même passage apparaît à nouveau. ↩︎
358:3 Akasmâddandê. Les commentateurs remarquent que le mot akasmât est prononcé en Magadha par le peuple comme en sanskrit. Le fait est que nous rencontrons ici et à la fin du paragraphe suivant l’orthographe akasmât, tandis qu’au milieu des paragraphes, il est orthographié akamhâ, qui est la véritable forme Prâkrit. ↩︎
359:1 Paspalum Sobriculatum. ↩︎
359:2 Ils sont spécialisés dans le texte comme Syâmakam trinam, mukundaka vrîhiûsita et kâlêsuka. Seuls les deux premiers sont mentionnés dans nos dictionnaires. ↩︎
359:3 Dans le Dipikâ, le verset memorialis suivant est cité, dans lequel les noms des lieux mentionnés dans le texte sont définis : grâmô vrityâ vritah syân nagaram urukaturgôpurôdbhâsisôbham khêtam nadyadrivêshtam parivritam abhitah kharvatam parvatêna | grâmair yuktam matambam dalitadasasataih (?) pattanam ratnayônir drônâkhyam sindhuvêlâvalayitam atha sambâdhanam vâऽdrisriṅge || On verra que la signification de ces termes donnés dans ce verset diffère de celle donnée dans les notes 3-11, p. 176. ↩︎
360:1 Le même passage se trouve dans Kalpa Sûtra, Vies des Ginas, § 92, partie i, p. 249. ↩︎
361:1 Ce sont les huit sortes d’orgueil, madasthânâni. ↩︎
361:2 L’original a kâyam, le corps. ↩︎
361:3 Nettêna = nêtrêna. Le commentateur dit qu’il s’agit d’un arbre particulier ; mais je pense que le sens habituel de nêtra, à savoir corde, convient mieux. ↩︎
362:1 Pitthimamsî, littéralement, qui mange la chair du dos. ↩︎
362:2 Anârya. ↩︎
362:3 Salya. ↩︎
362:4 Pakkâyâti, pratyâyâti. Dîpikâ: avisvâsyatayâ pratyâyâti prakhyâtim yâti. ↩︎
363:1 Concernant la division quadruple de la parole, voir ci-dessus, p. 335, et la partie i, p. 150, note 2. ↩︎
363:2 Le sens est que les Brahmanes déclarent que tuer un Brahmane est un crime capital, mais tuer un Sûdra est un crime véniel. ↩︎
363:3 Tammûyattâe = tamômûkatvêna, expliqué soit, aveugle de naissance, soit absolument stupide ou ignorant. ↩︎
364:1 Le Karman des douze sortes de péchés précédents est appelé sâmparâyika (voir p. 298, n. 3). Il s’empare de l’Atman jusqu’à son annihilation ; c’est un Karman durable, tandis que celui décrit dans le paragraphe suivant est d’une existence momentanée. ↩︎
364:2 Iriyâvahiya = îryapathika ou airyapathika. Le terme îryapatha signifie littéralement « manière de marcher », mais techniquement, il désigne les actions qui constituent la vie d’un ascète vertueux, et airyapathika est donc le Karman qui en est indissociable. ↩︎
364:3 Le texte se compose d’une série de termes techniques, dont beaucoup ont déjà été expliqués. J’incorpore ici l’explication dans la traduction. Pour plus de détails, voir le rapport de Bhandarkar, p. 98. ↩︎
364:4 Îryâsamita. ↩︎
364:6 Êshanâsamita. ↩︎
364:8 Ukâra-prasravana-slêshma-galla-sriṅghâna-paroissethâpanikâ-samita. ↩︎
365:1 Un passage presque identique apparaît dans l’Uttarâdhyayana XXIX, § 71, ci-dessus p. 372. ↩︎
365:2 Ce passage typique est répété ici bien qu’il soit apparemment hors de propos. ↩︎
365:3 Non seulement ce paragraphe, mais aussi tout ce qui suit jusqu’au dernier paragraphe, semble être un ajout ultérieur. Car dans le dernier paragraphe, le sujet traité aux §§ 1 à 27 est repris et mené à sa conclusion. Après le supplément aux §§ 25 à 27, un traité séparé sur le sujet principal est inséré aux §§ 28 à 60 (28 à 57 sur le démérite, 58 à 59 sur le mérite, § 60 sur un état mixte) ; après cela suit un traité similaire aux §§ 61 à 77 (61 à 68 sur le démérite, 69 à 74 sur le mérite, 75 à 77 sur un état mixte). Au § 78, nous avons à nouveau un supplément, et les §§ 79 à 82 en contiennent un autre (ou peut-être deux). Les §§ 83 à 85 donnent la conclusion du premier traité (§§ 1 à 24) et devaient initialement suivre immédiatement le § 24. Nous avons donc ici, outre quelques appendices, trois traités originaux distincts sur le même sujet, assemblés de manière très maladroite pour former une seule conférence continue. ↩︎
366:1 Par exemple, le rire des singes. ↩︎
366:2 Lakshana. Les signes mystiques visés sont le svastika, etc. ↩︎
366:3 Vyañgana. Les graines sont le sésame, les haricots, etc. ↩︎
366:4 Kâkinî, rendu par ratna dans le commentaire. ↩︎
366:8 Selon le commentaire, l’art Vaitâlî enseigne à lever un bâton (? dandam utthâpayati, peut-être pour punir quelqu’un) par des sorts ; et l’Ardhavaitâlika, à le retirer. En pâli, vêtalam désigne l’art magique de ramener les corps morts à la vie par des sorts, voir Childers’ Dictionary of the Pâli Language, sub voce. ↩︎
367:1 Âyamanim, il est omis dans certains MSS. et dans les commentaires. ↩︎
367:4 C’est-à-dire qu’il naîtra dans l’un des cours inférieurs de l’existence. ↩︎
369:1 Khaladânêna vâ surâthâlaêna vâ. Ma traduction est conjecturale. ↩︎
369:2 Guna; omis dans le texte imprimé. ↩︎
370:1 Akkharâê apphâlettâ bhavai = apsarâyâs kaputikâyâs âsphâlayitâ bhavati. Je ne suis pas sûr d’avoir saisi le sens ; apsarâ est peut-être dérivé de apasârayati, le mot manque dans nos dictionnaires. ↩︎
371:1 Comparer Kalpa Sûtra. Vies des Ginas, § 66, notes. Notre commentateur explique les prâyaskitta (actes expiatoires) comme des cérémonies contrecarrant les mauvais rêves. ↩︎
371:2 Comparer Kalpa Sûtra, Vies des Ginas, § 14, partie i, p. 223. ↩︎
372:1 Car selon les commentaires la pire de toutes les régions est le sud, le pire état d’être celui des habitants de l’enfer, et la quinzaine sombre est la pire moitié du mois. ↩︎
373:1 Ces mots sont à la 2e personne du singulier de l’impératif, qui, selon Pânini III, 4, 2, peut être utilisé pour exprimer une action répétée ou habituelle. ↩︎
373:4 Thilli, expliqué : un véhicule tiré par une paire de mules ; mais, selon Leumann sv., selle. ↩︎
374:1 Mâsha est un poids d’or. ↩︎
374:2 Une sorte de riz. ↩︎
374:3 Une sorte de légumineuse ou de lentille. ↩︎
374:4 Une sorte de haricot rouge. ↩︎
374:5 Probablement Dolichos Sinensis. ↩︎
374:6 Une sorte de légumineuse, Dolichos Uniflorus. ↩︎
374:7 Je ne peux pas identifier cette plante, nos dictionnaires ne contiennent pas ce mot ou un mot similaire. ↩︎
374:8 Ce mot devrait peut-être être divisé en deux ; êlâ sont des cardamomes, mais ce qu’est mikkha, je ne peux pas le dire. ↩︎
374:9 Bhâgilla = bhâgika, celui qui reçoit la sixième partie des produits (par exemple de l’agriculture) du travail pour lequel il est embauché. ↩︎
375:1 Les deux mots suivants, vêgakkhahiya et aṅgakkhahiya, je ne peux pas les traduire. ↩︎
375:2 Comparer § 55. ↩︎
375:3 Comparer § 21. ↩︎
375:4 Ces mots de la fin du paragraphe doivent être fournis ici, ou plutôt le passage suivant a été inséré au milieu de la phrase de sorte qu’elle est apparemment coupée en deux, dont le premier manque le verbe. ↩︎
376:1 Il y a apparemment un jeu de mots dans les trois mots vagga, paṅka, ayasa, car ils signifient aussi acier, boue, fer. ↩︎
376:2 Mûm ou sâya ou sui. Le Dîpikâ a sruti. Les mots suivants sont rati, dhri, mati. ↩︎
378:1 Le même passage se retrouve, mutatis mutandis, dans le Kalpa Sûtra, Vies des Ginas, § 118 ; voir partie i, p. 261, et notes 1 et 2. ↩︎
378:2 L’auteur du Dîpikâ propose diverses interprétations de cette division des obstacles, qui sont apparemment des suppositions et ne reposent pas sur une tradition solide. Dans le passage parallèle du Kalpa Sûtra, § 119, la division est selon : la matière, l’espace, le temps et les affects. ↩︎
379:1 L’auteur du Dîpikâ affirme que de tels moines mendient le matin. ↩︎
379:2 Lagandasâinô. Ils sont couchés dans une position telle que seuls leurs talons et leur tête, ou leur dos, touchent le sol. ↩︎
380:1 Je laisse de côté agattayâ ou agamayâ, qui n’est pas expliqué dans le Dîpikâ. ↩︎
380:2 Grâmakantaka, soit les abus rencontrés dans les villages, soit les objets des sens (indriyagrâma). ↩︎
381:1 La description suivante contient des passages récurrents dans le Kalpa Sûtra, §§ 14, 15. ↩︎
382:1 Sîlâṅka dit à propos du § 76 : « Les manuscrits du texte diffèrent généralement les uns des autres dans ce passage ; le texte commenté dans la Tîkâ ne concorde avec celui d’aucun manuscrit. Je commente donc le texte exposé dans un manuscrit. Si, par conséquent, mon texte ne concorde pas avec celui (du lecteur), il ne doit pas s’alarmer. » Tous les manuscrits que j’utilise ont le même texte, celui du commentateur. Il est caractéristique de la manière dont Harshakula, l’auteur de la Dîpikâ, a travaillé, qu’il copie la remarque de Sîlâṅka ci-dessus en y apportant quelques modifications verbales. ↩︎
382:2 Kriyâdhikarana. ↩︎
382:3 Asahâyâ. ↩︎
383:1 Ici, le commentateur insère l’histoire suivante : À Râggriha vivait un moine versé dans les arts magiques ; il enlevait toutes les femmes qu’il voyait. Les citoyens se plaignant du viol, le roi résolut de retrouver l’homme et de le punir. L’apercevant enfin le cinquième jour, le roi le poursuivit jusqu’à ce que le moine disparaisse dans un arbre creux du parc, qui menait à une pièce souterraine. Là, le roi le suivit et le tua. Il libéra toutes les femmes que le moine avait capturées. Mais l’une d’elles refusa de retourner auprès de son mari, éperdument amoureuse de son séducteur. Sur le conseil de quelques sages, on lui fit boire les os (pilés) du moine mélangés à du lait. Cela la libéra du charme et la guérit de son étrange passion. ↩︎
383:2 Ûsiyaphaliha = ukkhritaparigha. Le commentateur confond phaliha avec spatika et s’efforce en vain d’en déduire une signification cohérente. ↩︎
383:3 Uddishta. ↩︎
383:4 Concernant les Gunavratas, voir le rapport de Bhandarkar, 1883, 1884, p. 114. Les Sîlavratas sont apparemment identiques aux Anuvratas, ibidem. Hoernle traduit ce passage : par des exercices de contraintes morales (imposées) par les vœux religieux ainsi que par les renoncements (généraux) et les abstinences (spéciales) de Pôsaha. Uvâsaga Dasâo, traduction, p. 41. ↩︎
384:1 Le même passage se trouve ci-dessous, 7, 4, et Aupapâtika Sûtra, § 124. Upâsakadasâ, § 66. ↩︎
384:2 Samâdhi, qui est expliqué ailleurs par môksha, mais dans notre cas il ne peut s’agir de la libération finale, mais d’un état de pureté de l’âme. ↩︎
384:3 Virati. ↩︎