Chapitre IV. La Kabbale dans la période post-Zohar | Page de titre | Chapitre VI. La Kabbale en relation avec le judaïsme et le christianisme |
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Dieu et la Création.—Après avoir fait connaissance dans les chapitres précédents avec les principaux acteurs du drame cabalistique, nous sommes maintenant prêts à examiner les principes de la Kabbale.
Le système du Zohar est différent de celui exposé dans le Livre de la Création ou Jezirah, car il est plus difficile, car il embrasse non seulement l’origine du monde, mais spécule également sur l’essence de Dieu et les propriétés de l’homme ; en d’autres termes, il traite de théologie, de cosmologie et d’anthropologie.
Français Partant de l’idée de l’Être suprême comme illimité dans sa nature — ce qui implique nécessairement qu’il est une unité absolue et insondable, et qu’il n’y a rien sans lui — Dieu est appelé En Soph, c’est-à-dire « sans fin », « sans limites ». Dans cette infinité, Dieu ne peut être compris par l’intellect, ni décrit par des mots ; car il n’y a rien qui puisse le saisir et nous le représenter [ p. 67 ], [1] et comme tel il est en un certain sens inexistant (ayin) ; puisque, pour autant que notre esprit est concerné, ce qui est incompréhensible n’existe pas.
L’En Soph, n’étant pas un objet de connaissance, a fait connaître son existence dans la création du monde au moyen d’attributs ou de médiums, les dix Sephiroth, ou intelligences, radiations, émanations, émanant de l’En Soph, et qui dans leur totalité représentent et sont appelés l’Adam Kadmon, « l’Homme Primordial ou Archétypal ».
La première Sephirah est appelée Kether, « Couronne » ; la deuxième Chochma, « Sagesse » ; la troisième Bina, « Intelligence » ; la quatrième Chesed, « Miséricorde » ; la cinquième Dîn, « Jugement » ; la sixième Tiphereth, « Beauté » ; la septième Nezach, « Splendeur » ; la huitième Hôd, « Majesté » ; la neuvième Jesôd, « Fondement » ; la dixième Malchûth, « Royaume ».
Français Or la première Sephirah, qui est appelée la Couronne, le Vieilli, [2] le Primordiale ou la Pointe Lisse, [3] la Tête Blanche, le Long Visage, Macroprosopon, [ p. 68 ] la Hauteur Insondable, [4] contenait les neuf autres Sephiroth et leur donna naissance dans l’ordre suivant : de la première Sephirah procédait une puissance masculine ou active désignée (2) Chochma, « Sagesse », et une puissance opposée, c’est-à-dire une puissance féminine ou passive, appelée (3) Bina, « Intelligence ». Ces deux puissances opposées sont jointes par la première puissance, et donnent ainsi naissance à la première triade des Sephiroth. De la jonction des opposés précédents, également appelés « Père » (abba) et « Mère » (imma), émane à nouveau la puissance masculine ou active appelée (4) Chesed, « Miséricorde ou Amour », également Gedulah, « Grandeur », et de là émane à nouveau la puissance féminine ou passive appelée (5) Din, « Jugement », également Geburah, « Pouvoir Judical ». De là émane à nouveau la puissance unificatrice (6) Tiphereth, « Beauté ». Nous avons ainsi la deuxième trinité des Sephiroth. Or, la Beauté rayonnait la puissance masculine ou active (7) Nezach, « Splendeur », et cela donna à nouveau naissance à (8) la puissance féminine ou passive Hod, « Majesté » ; de là émana encore (9) Jesôd, « Fondation », [ p. 69 ] qui donne la troisième trinité. De Jesôd, émana enfin (10) Malchûth, « Royaume », appelé aussi Schechinah.
Les Kabbalistes se plaisent à représenter les dix Sephiroth sous des formes différentes ; tantôt comme Adam Kadmon, « Homme Primordial ou Archétype », tantôt comme l’arbre cabalistique ou l’Ilân, dans lequel la couronne est représentée par la première Sephirah et la racine par la dernière.
L’Homme Divin. — Quant à l’Adam Kadmon représenté dans la figure suivante, la Couronne représente la tête ; la Sagesse, le cerveau ; l’Intelligence qui unit les deux et produit la première triade, le cœur ou la compréhension. Les quatrième et cinquième Sephiroth, c’est-à-dire l’Amour et la Justice, sont les deux bras, le premier le bras droit et le second le gauche ; l’un distribuant la vie, l’autre la mort. La sixième Sephirah, la Beauté, unissant ces deux opposés et produisant la deuxième triade, est la poitrine. Fermeté et Splendeur de la troisième triade représentent les deux jambes, tandis que Fondation, la neuvième Sephirah, représente les organes génitaux, car elle désigne la base et la source de toutes choses. Enfin, Royaume, la dixième Sephirah, représente l’harmonie de l’Homme Archétypique tout entier.
En examinant maintenant les Sephiroth qui constituent la première triade, on constate qu’elles représentent l’intellect ; c’est pourquoi Azariel appelle cette triade le « monde intellectuel » (olam muskal ou olam ha-sechel). La deuxième triade, qui représente les qualités morales, est appelée le monde « moral » ou « sensuel » (olam murgash ou olam ha-nephesh) ; et la troisième, qui représente le pouvoir et la stabilité, est appelée le « monde matériel » (olam mutba ou olam ha-teba).
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En ce qui concerne l’arbre cabalistique (l’ilân ha-cabala), les Sephiroth sont disposées de telle sorte que la première triade est placée au-dessus, la deuxième et la troisième sont placées en dessous, de telle manière que les trois Sephiroth masculines sont à droite, les trois féminines à gauche, tandis que les quatre Sephiroth unificatrices occupent le centre, comme le montre la Fig. 2.
Selon une autre disposition, les Sephiroth sont ordonnées de telle sorte qu’elles forment trois piliers : un pilier droit (sitra dimina, également appelé amuda de-chesed, c’est-à-dire le pilier de la miséricorde) ; un pilier gauche (sitra dismola, également appelé amuda de-dina, c’est-à-dire le pilier du jugement) ; et un pilier central (amuda de-emzaïta). Dans le pilier droit, auquel appartiennent les Sephiroth Sagesse, Amour et Fermeté, se trouve la vie ; dans le pilier gauche, avec les Sephiroth Intelligence, Jugement et Splendeur, se trouve la Mort. Le pilier central comprend la Couronne, la Beauté et le Fondement. La base de ces trois piliers est le Royaume. La figure 3 illustre cela.
Dans la mesure où les Sephiroth représentent la première manifestation de Dieu, elles forment un monde pour elles-mêmes, un monde idéal qui n’a rien à voir avec le monde réel et matériel. Ainsi, on l’appelle tantôt l’Homme primordial, l’Homme Archétypique (Adam Kadmon), tantôt l’Homme Céleste (Adam Ilaî). Quant à l’Adam Kadmon, les écrits cabalistiques proposent différentes interprétations. Il est parfois considéré comme la totalité des Sephiroth, et il apparaît comme une première émanation pré-séphirotique, supérieure à elles, par laquelle Dieu s’est manifesté comme créateur et souverain du monde, comme un prototype (macrocosme) de la création entière. Dans ce cas, il semblerait que l’Adam Kadmon soit une première manifestation, insérée entre Dieu et le monde, pour ainsi dire un second Dieu [5] ou le Verbe divin [6].
Selon un théorème ultérieur, quatre mondes procèdent par émanation selon différentes gradations. Ibn Latif l’exprime ainsi : « Comme le point s’étend et s’épaissit en ligne, la ligne en plan, le plan en corps élargi, ainsi l’auto-manifestation de Dieu se déploie dans les différents mondes. »
Dans chacun de ces quatre mondes, les dix Sephiroth réapparaissent. La première Sephirah a donné naissance à l’Olam azîla ou « monde d’émanation », contenant les pouvoirs du plan divin du monde. Ses êtres ont la même nature que ceux appartenant au monde des Sephiroth ou à l’Adam Kadmon. Ce monde, aussi appelé l’Olam ha-sephiroth, c’est-à-dire « le monde des Sephiroth », est le siège de la Shekhina. De l’Olam azîla est issu l’Olam beria ou « monde de la création », dans lequel, selon Rabbi Isaac Nasir [7], se trouvent les âmes des saints, toutes les bénédictions, le trône de la Déité et les palais de toute perfection spirituelle et morale. Français L’olam beria a donné naissance à l’olam jezîrah ou « monde de formation », dans lequel habitent les saints anges, dont le prince est Métatron. [8] Mais il y a aussi les démons, qui en raison de leur nature grossièrement sensuelle sont appelés Keliphoth, « coquilles », et habitent les planètes et autres corps célestes ou le royaume de l’éther.
Le quatrième monde est appelé olam assiya, le « monde de l’action ». Sa substance est constituée de matière limitée par l’espace et perceptible par les sens sous une multitude de formes. Il est soumis à des changements constants, à des générations, à des corruptions arides, et est la demeure de l’Esprit du Mal.
Comme le Talmud et le Midrash, le Zohar représente la vision optimiste selon laquelle le monde actuel est le meilleur. Ainsi, nous lisons (Zohar, III, 292_b_) : « Il y avait d’anciens mondes, qui périrent dès leur apparition ; ils étaient sans forme et étaient appelés étincelles. Ainsi le forgeron [ p. 76 ], en martelant le fer, laisse les étincelles voler dans toutes les directions. Ces étincelles sont les mondes primordiaux, qui ne pouvaient pas continuer, car l’Âge Sacré n’avait pas encore pris sa forme (de sexes opposés – le Roi et la Reine), et le Maître n’était pas encore à l’œuvre. » Et nous lisons encore (III, 61_b_) : « Le Saint, béni soit-il, créa et détruisit plusieurs mondes avant que le présent ne soit fait, et lorsque cette dernière œuvre fut presque achevée, toutes les choses de ce monde, toutes les créatures de l’univers, à quelque époque qu’elles aient existé, avant d’entrer dans ce monde, étaient présentes devant Dieu dans leur vraie forme. Ainsi sont les paroles de Il faut comprendre l’Ecclésiaste : « Ce qui a été, c’est ce qui sera ; et ce qui s’est fait, c’est ce qui se fera. »
Puisque les kabbalistes envisageaient toutes choses d’un point de vue anthropologique, ils ont également transposé la différence des sexes dans le monde des Sephiroth. Le principe masculin, appelé Abba, est blanc et de nature active, apparaissant surtout dans la Sephira Amour, mais aussi au bas des trois Sephiroth de droite. Le principe féminin, en revanche, qui doit son origine au principe masculin, est rouge et de nature réceptive. Il est principalement visible dans la Sephira Justice, mais se trouve également au bas des trois Sephiroth de gauche. Le signe du principe masculin [ p. 77 ] est le « Y », celui du principe féminin le « H » du nom divin YHVH. Ce que nous apprenons est ceci : les Sephiroth enseignent que tout ce qui existe est impérissable et semblable à Dieu. Comme rien ne périt ni ne s’anéantit complètement au monde, ainsi le sceau de la divinité est apposé sur tous les êtres. Dieu, l’Invisible et l’Infini (En Soph), est devenu visible et intelligible par les Sephiroth ; l’esprit humain peut venir à lui, le connaître et le concevoir.
Le Royaume du Mal. — Outre le royaume céleste des Sephiroth de lumière ou du bien, il existe aussi un royaume des Sephiroth des ténèbres ou du mal. Face à l’émanation suprême de lumière, l’Adam Kadmon, se dresse l’Adam Bélial. Il en est de même pour toute Sephiroth de lumière : elle est opposée à une Sephiroth des ténèbres. Ainsi, les deux sont liées l’une à l’autre comme le côté droit au côté gauche ; les Sephiroth de lumière forment le côté droit, les Sephiroth des ténèbres le côté gauche (sitra achra). Le royaume des ténèbres est aussi appelé, au sens figuré, le royaume de Caïn, d’Ésaü et de Pharaon (Zohar, I, 55_a_). Comme le royaume de lumière, celui des ténèbres comporte dix degrés. De même que le royaume de lumière est habité par des esprits bons, de même le royaume des ténèbres est habité par des esprits mauvais (démons, coquillages). Leur prince s’appelle Samaël (ange du poison ou de la mort) ; sa femme est appelée la Prostituée ou la Femme de Prostitution. Tous deux sont considérés comme ayant des rapports sexuels l’un avec l’autre, tout comme dans le royaume de la lumière, Dieu, roi, a des rapports avec Malchuth, reine. Sous l’influence des puissances maléfiques, la création est continuellement perturbée. Les hommes sont séduits par l’apostasie de Dieu, et ainsi le royaume du mal s’étend et les Keliphoth ou coquilles se multiplient. Dans le langage figuré du Zohar, cette perturbation de la création est décrite comme si le roi et la reine se tenaient à l’écart l’un de l’autre et ne pouvaient œuvrer ensemble au bien-être du monde. Mais cette discorde est finalement harmonisée par le repentir, l’auto-mortification, la prière et la stricte observance des cérémonies prescrites, et l’harmonie originelle des choses est à nouveau restaurée. Il faut cependant observer que l’enseignement sur l’opposition des deux royaumes appartient aux doctrines ultérieures de la Kabbale et que son développement appartient au XIIIe siècle.
La doctrine du Messie est étroitement liée à la doctrine du mal. Sa venue a lieu lorsque le royaume des Keliphoth est vaincu grâce à la vie pieuse et vertueuse des hommes ici-bas ; c’est alors que s’opère également le rétablissement de l’état originel (tikkun). Puisque sous son règne tout se tourne vers la lumière divine, toute idolâtrie cesse, car les Keliphoth ne séduisent plus les hommes à l’apostasie. La Kabbale, maîtresse, règne alors sur la philosophie de l’esclave. Dans le monde supérieur également, de grands changements se produisent à la venue du Messie. Le roi a de nouveau des rapports sexuels avec la reine. Par leur copulation, la divinité retrouve l’unité détruite. Mais Wünsche affirme que la littérature cabalistique, en particulier le Zohar, décrit souvent cette union du roi et de la reine en des termes frisant l’impudence et choquants pour la décence et la morale.
L’univers entier, cependant, n’était pas complet et ne reçut son coup d’achèvement qu’avec la formation de l’homme, qui est le sommet de la création et le microcosme unissant en lui-même la totalité des êtres. [9] L’homme inférieur est un type de l’Adam Kadmon céleste. [10] L’homme est constitué d’un corps et d’une âme. Bien que le corps ne soit que le vêtement ou la couverture de l’âme, il représente le Merkaba (le trône-char céleste). Tous les membres ont leur signification symbolique. Plus grande que le corps est l’âme, car elle émane de l’En Soph et a le pouvoir d’influencer le monde intelligible au moyen de canaux (zinnoroth) et d’apporter des bénédictions sur le monde inférieur. L’âme est appelée nephesh, « vie », ruach, « âme », et neshâmâ, « esprit ». Comme neshama, [ p. 80 ] qui est le plus haut degré de l’être, il a le pouvoir d’entrer en connexion avec Dieu et le royaume de la lumière ; en tant que ruach, il est le siège du bien et du mal ; en tant que nephesh, il est immédiatement connecté au corps et est la cause directe de ses fonctions inférieures, de ses instincts et de sa vie animale.
Psychologie. — Comme Platon, Origène, etc., la Kabbale enseigne la préexistence de l’âme. [11] Toutes les âmes destinées à entrer dans un corps humain existaient dès le commencement. Revêtues d’un vêtement spirituel, elles demeurent dans leur demeure céleste et jouissent de la vue de la splendeur divine de la Shekhina. C’est avec beaucoup de réticence que l’âme entre dans le corps, car, comme le dit le Zohar, II, 96_b_, avant de revêtir un corps humain, l’âme s’adresse à Dieu : « Seigneur de l’Univers ! Heureuse suis-je en ce monde, et je ne souhaite pas aller dans un autre où je serai une esclave et exposée à toutes sortes de souillures. » Ici aussi, nous remarquons l’influence des doctrines platoniciennes et philoniennes. À l’origine, chaque âme est androgyne et se sépare en mâle et femelle lorsqu’elle descend sur terre pour naître dans un corps humain. Au moment du mariage, les deux parties sont réunies comme elles l’étaient auparavant et constituent à nouveau une seule âme [ p. 81 ] (Zohar, I, 91_b_). Cette doctrine nous rappelle Platon et Philon tout autant que cette autre (à savoir celle de l’ἀνάμνησις) selon laquelle l’âme emporte sa connaissance avec elle sur terre, de sorte que « tout ce qu’elle apprend ici-bas, elle le savait déjà, avant d’entrer dans ce monde » (Zohar, III, 61_b_). La métempsychose de la Kabbale est d’un grand intérêt. Comment cette doctrine, déjà adoptée par les Égyptiens, les Pythagoriciens et Platon, est entrée dans la mystique juive, n’est pas encore pleinement expliquée. [12] Mais il est intéressant d’en apprendre davantage sur la destinée de l’homme et de l’univers selon les Kabbalistes.
C’est une condition absolue pour l’âme de retourner à la Source Infinie d’où elle est issue, après avoir développé sur terre les perfections dont les germes sont implantés en elle. Si, après avoir assumé un corps humain, l’âme ne parvient pas, lors de son premier séjour terrestre, à acquérir l’expérience pour laquelle elle descend du ciel et est contaminée par le péché, elle doit réhabiter un corps encore et encore, jusqu’à ce qu’elle puisse s’élever dans un état purifié. Cette transmigration, ou gilgul, est toutefois limitée à trois fois. « Et si deux âmes, dans leur troisième résidence dans un corps humain, sont encore trop faibles pour résister à toutes les entraves terrestres et acquérir l’expérience nécessaire, elles sont toutes deux unies et envoyées dans un seul corps, afin qu’elles puissent apprendre conjointement ce qu’elles étaient trop faibles pour faire séparément. Il arrive cependant que ce soit l’unicité et l’isolement de l’âme qui soient la source de sa faiblesse, et qu’elle ait besoin d’aide pour traverser son épreuve. Dans ce cas, elle choisit pour compagne une âme plus forte et plus chanceuse. La plus forte des deux devient alors comme une mère ; elle porte la malade dans son sein et la nourrit de sa propre substance, tout comme une femme nourrit son enfant. Une telle association est donc appelée grossesse (ibbur), car l’âme la plus forte donne comme vie et substance à la compagne la plus faible. »
Cette doctrine de la Superfoetatio fut spécialement enseignée par Isaac Loria ou Luria. Il est évident que cette doctrine de l’Ibbur conduisit naturellement à une superstition extravagante et à une thaumaturgie frauduleuse. Loria lui-même prétendait posséder l’âme du Messie ben Joseph. La doctrine de la Kawânâ, par laquelle on entend l’état d’absorption de l’âme vers Dieu lors des cérémonies, de la prière, de l’auto-mortification, de la prononciation du nom divin et de la lecture du Zohar, est liée au système de Loria. Ainsi, les limites sont brisées et la plénitude des bénédictions du monde supérieur est [ p. 83 ] descendue sur le monde inférieur.
Le monde, étant une expansion de la substance même de la Déité, doit aussi partager finalement la béatitude dont il a joui lors de sa première évolution. Satan lui-même, l’archange du mal, retrouvera sa nature angélique, puisqu’il est lui aussi issu de la Source infinie de toutes choses. Lorsque la dernière âme humaine aura passé l’épreuve, le Messie apparaîtra et la grande année jubilaire commencera, où le plérôme des âmes (otzar ha-neshamoth), purifié et purifié, retournera au sein de la Source infinie et reposera dans le « Palais de l’Amour » (Zohar, II, 97_a_).
Interprétation mystique. — L’ingéniosité exégétique de la Kabbale intéresse le théologien. Le principe de l’interprétation mystique est universel et n’est pas propre à une école particulière, comme chacun le constatera dans l’histoire ecclésiastique, et même dans l’histoire de la littérature grecque. On le retrouve chez Philon, dans le Nouveau Testament, dans les écrits des Pères, dans le Talmud et dans le Zohar ; et plus une telle interprétation s’écartait de l’esprit du texte sacré, plus il était nécessaire de s’appuyer sur les Écritures en en déformant le sens. [13]
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Laissant de côté toutes les subtilités de l’époque pré-zoharienne, nous examinerons les prouesses des kabbalistes. Selon eux, les lettres, les mots et les noms des Écritures recèlent des mystères divins, des pensées et des idées merveilleuses et mystiques, des symboles et des énigmes significatifs, dont dépend la pérennité du monde. (Zohar, II, 99_a_). « Est-il concevable », fait s’exclamer par le Zohar un membre de l’entourage de Simon ben Jochaï, « que Dieu n’ait pas eu de choses plus saintes à communiquer que ces banalités concernant Ésaü et Agar, Laban et Jacob, l’ânesse de Balaam, la jalousie de Balak envers Israël et la luxure de Zimri ? Un recueil de tels récits, pris dans leur sens ordinaire, mérite-t-il le nom de Torah ? Et peut-on dire d’une telle révélation qu’elle énonce la pure vérité ? Si c’est tout ce que contient la Torah, nous pouvons produire de nos jours un livre aussi bon, voire meilleur. Non, non ! Le sens supérieur, mystique, de la Torah est son véritable sens. Les récits bibliques ressemblent à une belle robe qui captive les insensés au point qu’ils ne regardent pas en dessous. Cette robe, cependant, recouvre un corps, c’est-à-dire les préceptes de la Loi, et celle-ci, à son tour, une âme, l’âme supérieure. Malheur aux coupables qui affirment que la Torah ne contient que des histoires simples, et donc « Ne regardez que la robe. Bienheureux les justes qui cherchent le vrai sens de la Loi. La jarre n’est pas le vin, donc les histoires ne constituent pas la Torah » (ibid., III, 152_a_). Ainsi, les kabbalistes attachaient peu d’importance au sens littéral ; pourtant, il ne fallait pas en retrancher un seul iota et rien y être ajouté (ibid., II, 99).
Afin de dégager les mystères des Écritures, les cabalistes ont utilisé certains canons herméneutiques, [14] à savoir :
1. Guématrie, [15] c’est-à-dire l’art de découvrir le sens caché du texte grâce aux équivalents numériques des lettres. Ainsi, à partir des mots hébreux והנה שלשה (vehineh sheloshah) traduits par « voilà ! trois hommes se tenaient près de lui » dans Gen. XVIII, 2, on déduit que ces trois hommes étaient les anges Michel, Gabriel et Raphaël, car les lettres donnent la valeur numérique de 701, à savoir.
l = 6 + m = 5 + m = 50 + m = 5 + m = 300 + m = 30 + m = 300 + m = 5 = 701; et le même nombre donne les mots Ce sont Michel, Gabriel et Raphaël, à savoir. = A = 1 + L = 30 + F = 6 + M = 40 + Y = 10 + K = 20 + A = 1 + L = 30 + C = 3 + K = 2 + R = 200 + Y = 10 + A = 1 + L = 30 + F = 6 + R = 200 + P = 80 + A = 1 + L = 30 =701.
On retrouve une figure similaire dans l’Épître de Barnabé, ch. ix, à propos des 318 serviteurs d’Abraham, mentionnés dans Gen. xiv. 14. L’auteur insiste sur le fait qu’en hébreu les « dix-huit » sont mentionnés en premier, et les « trois cents » ensuite. Dans les dix-huit exprimés par les lettres grecques Ι = 10 et Η = 8, il voit Jésus (ΙΗΣΟΥΣ), et dans les trois cents, il voit par la lettre Τ = 300, la croix.
On peut comparer à ce canon l’« oracle des nombres », grâce auquel on peut déterminer, à partir du nombre de lettres du nom et des dates de naissance, les années et les jours importants de la vie d’un homme. Ainsi, par exemple, l’empereur Guillaume Ier est né le 22 mars 1797 ; 3 + 22 + 1797 + 7 (nombre de lettres du nom = 1829, année du mariage ; 1829 + 1 + 8 + 2 + 9 = 1849, campagne de Bade ; 1849 + 1 + 8 + 4 + 9 = 1871, couronnement comme empereur ; 1871 + 1 + 8 + 7 + 1 = 1888, année de décès. Napoléon III, né le 4, 20, 1808 ; 4 + 20 + 1808 + 8 (nombre de lettres du nom) = 1840, le coup de Boulogne ; 1840 + 1 + 8 + 4 + 0 = 1853, première année comme empereur ; 1853 + 1 + 8 + 5 + 3 = 1870 ; fin de son règne. [16]
2. Notarikon (du latin notarius, sténographe, qui, parmi les Romains, appartenait à cette classe d’écrivains qui abrégeaient et utilisaient des lettres isolées pour signifier des mots entiers), [ p. 87 ] est employé lorsque chaque lettre d’un mot est considérée comme l’initiale ou l’abréviation d’un mot. Ainsi, par exemple, chaque lettre du premier mot hébreu de la Genèse, [17] devient l’initiale d’un mot, et de « au commencement » nous obtenons « au commencement, Dieu vit qu’Israël accepterait la loi » ; ou le mot « Adam » (ADM) devient « Adam, David, Messie ». Parfois, des combinaisons très curieuses et ingénieuses découlent de ce système. Par exemple, le mot passim [18] utilisé dans le passage « Et il fit une tunique (passim) de plusieurs couleurs » (Gen. xxxvii. 3) est utilisé pour indiquer les malheurs que Joseph a éprouvés en étant vendu par ses frères à Potiphar, aux marchands, aux Ismaélites et aux Madianites. [19]
Il semble que les Pères chrétiens aient parfois fait usage de la même règle ; ainsi, par exemple, ils ont appelé le Christ ΙΧΘΥΣ, « poisson », parce que ces lettres sont les initiales des mots grecs « Jésus-Christ, le Fils de Dieu, le Sauveur ». [20] Ainsi, saint Augustin nous raconte (De civ. Dei, XVIII, 23) que, tandis qu’ils parlaient du Christ, Flaccianus, un homme très célèbre, d’une éloquence très aisée et d’une grande érudition, produisit un manuscrit grec, disant qu’il s’agissait des prophéties de [ p. 88 ] la sibylle érythréenne. Il y indiquait un certain passage dont les lettres initiales des vers étaient disposées de telle sorte que ces mots pouvaient y être lus. Français Puis il continua et donna ces versets, dont les lettres initiales donnent ce sens, et dit : « Mais si vous joignez les lettres initiales de ces cinq mots grecs, elles formeront le mot ichthus, [21] qui signifie ‘poisson’, mot dans lequel le Christ est mystiquement compris, parce qu’il a pu vivre, c’est-à-dire exister, sans péché dans l’abîme de cette mortalité comme dans la profondeur des eaux. » Il convient de noter qu’Augustin ne donne que vingt-sept lignes [22] des trente-quatre, telles que contenues dans l’Oracula Sibyllina, VIII, 217 sqq., où l’acrostiche se lit : Jésus-Christ, Fils de Dieu (le) Sauveur, (la) Croix. [23] Dans sa forme complète, il est également donné par Eusèbe dans la Vie du bienheureux empereur Constantin. Pour le bénéfice du lecteur, nous joignons la traduction de l’acrostiche par Neale telle qu’elle est donnée dans le Christian Remembrancer, octobre 1861, p. 287 :
« Le jugement approche, la terre suera de peur.
Roi éternel, le Juge viendra dans les lieux élevés ;
Il condamnera toute chair ; il ordonnera au monde de comparaître p. 89
Dévoilé devant son trône. Lui, tous les yeux
Que ce soit juste ou injuste, il verra en majesté.
« Le temps consommé verra les saints se rassembler
Ses propres assesseurs et les âmes des hommes
Autour du grand siège du jugement, ils attendront et trembleront
Dans la peur de la sentence, et la terre verte alors
Deviendront déserts. Ceux qui verront ce jour
Leurs dieux seront rejetés par les taupes et les chauves-souris.
« La mer, la terre, le ciel et les portes redoutables de l’enfer brûleront ;
Obéissants à leur appel, les morts reviennent ;
Et le juge ne discernera pas la condamnation injustifiée.
« Des chaînes et des ténèbres pour chaque âme méchante :
Pour ceux qui ont été bons, le pôle étoilé.
« Des grincements de dents, des douleurs et un désespoir féroce
De ceux qui entendent le juste Juge déclarer
Des actes oubliés depuis longtemps, que ce dernier jour portera.
« Alors, quand il fait voir chaque poitrine obscurcie,
Les étoiles du ciel tomberont, et le jour sera changé en nuit ;
Effacé le rayon du soleil et la pâle lumière de la lune. p. 90
« Certes, il soulèvera d’en haut les vallées,
Toutes les collines cesseront, toutes les montagnes se transformeront en plaine ;
Les navires ne traverseront plus les voies navigables ;
Dans la terre brûlante et desséchante, la foudre s’embrasera,
Les rivières ogygiennes cherchent à couler en vain.
Malheur indicible, le son de la trompette,
Résonnant dans l’éther, il prédira.
« Alors le Tartare enveloppera le monde de ténèbres,
Les grands chefs et les princes recevront leur châtiment,
Un feu éternel et du soufre pour leur tombeau.
« Couronne du monde, bois doux, corne du salut,
Élevant sa beauté, naîtra pour l’homme,
Ô bois, que les saints adorent et que les pécheurs méprisent !
Ainsi, de douze sources jaillira sa lumière ;
Bâton du berger et épée victorieuse.
On peut également affirmer que les mots des versets considérés comme ayant un sens particulier et mystérieux sont disposés en carrés de manière à pouvoir être lus verticalement ou en boustrophédon, en commençant par la droite ou la gauche. De même, les mots de plusieurs versets sont superposés, et les lettres placées les unes sous les autres forment de nouveaux mots. Ceci est particulièrement visible dans le traitement de trois versets dans [ p. 91 ] Exode xiv. 19-21 (chacun contenant 72 lettres), qui sont censés contenir les trois piliers des Sephiroth et le Nom Divin en soixante-douze mots. Or, si ces trois versets sont écrits l’un au-dessus de l’autre, le premier de droite à gauche, le deuxième de gauche à droite et le troisième de droite à gauche, ils donneront 72 colonnes de trois lettres chacune. Chaque colonne sera alors composée d’un mot de trois lettres, et comme il y a 72 colonnes, il y aura 72 mots de trois lettres, chacun représentant les 72 noms de la Déité. En écrivant les versets de droite à gauche, plutôt que de façon boustrophédonale, on obtiendra d’autres séries de 72 noms. Le lecteur intéressé par ces subtilités trouvera de nombreuses informations dans Bartolocci, Bibliotheca Magna Rabbinicia, IV, p. 230 et suivantes.
3. Temurah ou permutation. — Selon certaines règles, une lettre est substituée à une autre lettre qui la précède ou la suit dans l’alphabet, et ainsi, à partir d’un mot, un autre mot d’orthographe totalement différente peut être formé. Ainsi, l’alphabet est courbé exactement au milieu, et une moitié est superposée ; puis, en changeant alternativement la première lettre ou les deux premières lettres au début de la deuxième ligne, vingt-deux permutations sont produites. Celles-ci sont appelées « Tableau des Combinaisons de Tziruph ».
A titre d’exemple, nous donnons la méthode appelée Albath, ainsi :
[ p. 92 ]
ABGDHVZ Ch TYK
L Th Sh RQ Tz P Ay SNM
La méthode abgath est ainsi illustrée :
AGDHVZ Ch TYKL
B Th Sh RQ Tz P Ay SNM
Les noms des vingt-deux permutations sont : Albath, Abgath, Agdath, Adbag, Ahbad, Avba, Azbav, Achbaz, Atbach, Aibat, Achbi, Albach, Ambal, Anbam, Asban, Aaybas, Afba, Azbaf, Akbaz, Arbak, Ashbar, Athbash. A ceux-ci il faut ajouter (23) Abgad ; (24) Album.
Je ferai seulement remarquer que par le système appelé Athbash, on trouve que le mot Sheshhach dans Jer. xxv. 26 est le même que Babel, et que Jérôme est censé avoir appliqué ce système avec confiance. [24]
Outre ces canons, la Kabbale accorde également un sens profond à la forme des lettres, ainsi qu’aux ornements qui les ornent. Plus ces détails sont variés, plus il est facile d’arriver à un résultat dans chaque cas, et moins il faut d’esprit ou de réflexion.
Bien que les canons mentionnés ci-dessus soient déjà appliqués dans le Talmud et le Midrash, les kabbalistes en firent un usage plus abondant. Les noms de Dieu devinrent un objet particulier de leur imagination. Avec eux, ils s’imaginaient pouvoir tout accomplir et accomplir des miracles, guérir [ p. 93 ] les malades, éteindre le feu, etc. Les effets les plus miraculeux étaient attribués au Tétragramme. Quiconque possédait la prononciation exacte de ce nom pouvait entrer en relation avec le monde supérieur et recevoir des révélations. Chaque lettre du nom sacré était considérée comme quelque chose de mystérieux. La lettre Y (de YHVH) désignait le père créateur (abba) et H la mère (imma). Comme la lettre H apparaissait deux fois, ils distinguaient une mère supérieure et une mère inférieure. La permutation des lettres du Tétragramme a donné naissance à une multitude de nouveaux noms divins qui, parlés ou écrits, ont influencé le cours et les lois de la nature. Comme pour le nom de Dieu composé de quatre lettres, il en était de même pour celui composé de douze, vingt-deux, quarante-deux et soixante-douze lettres. Tous étaient censés contenir de grands mystères. [25] Les noms des anges étaient traités de la même manière. Ainsi, les kabbalistes ont largement abusé de l’Ancien Testament, en particulier de la Thora. Et, comme le dit le professeur Wünsche, en faisant de la Bible un manuel destiné à susciter des idées plus profondes, les plus grandes absurdités et absurdités ont été révélées. Les prétendus mystères et révélations cachés n’étaient que des chimères tourbillonnant dans l’esprit des kabbalistes. La littérature exégétique [ p. 94 ] de la Kabbale prouve clairement que ses représentants avaient complètement perdu le sens d’une compréhension adéquate des paroles des Écritures. [26]
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67:1 Rabbi Azariel dans son commentaire sur les dix Sephiroth nous dit que « l’En Soph ne peut être ni compris par l’intellect, ni décrit par des mots ; car il n’y a ni lettre ni mot qui puisse le saisir. » Comparez avec cela ce que Proclus, le néoplatonicien, dit dans sa Théologie de Platon, II, 6 : « Bien que la Divinité soit généralement appelée l’unité (τὸ ἕν) ou la première, il serait préférable qu’aucun nom ne lui soit donné ; car il n’y a pas de mot qui puisse décrire sa nature — il est l’inexprimable (ἅῤῥητος), l’inconnu (ἀγνωστός). Isaac ibn Latif (1220-1290) dit même : « Dieu est en tout, et tout est en Dieu. » ↩︎
67:2 p. 68 Il ne faut pas confondre cela avec « le Vieil des Vieillards » comme on appelle l’En Soph. ↩︎
67:3 Lorsque le Caché du Caché voulut se révéler, il fit d’abord un seul point ; l’Infini était entièrement inconnu, et ne diffusa aucune lumière avant que ce point lumineux ne fasse irruption violemment dans la vision. (Zohar, I, 15e.) ↩︎
68:4 Ainsi appelé par Rabbi Azariel. ↩︎
74:5 deuxième dieu. ↩︎
74:6 raison. ↩︎
74:7 Il a prospéré dans la première moitié du XIIe siècle et est l’auteur d’un traité sur les Émanations (Massecheth Aziluth) réimprimé par Jellinek dans son Auswahl Kabbalistischer Mystik, Partie I. Leipzig, 1853. ↩︎
75:8 Graetz, Gnosticismus und Judentum, 1846, p. 44, fait dériver le mot de μετὰ θρόνον, car cet ange est immédiatement sous le trône divin. Cassel (Encyklopädie_ d’Ersch et Gruber, section II, vol. XXVII, s.v. « Juden », p. 40, note 84) le fait dériver de metator, c’est-à-dire « messager, précurseur, éclaireur ». Wünsche le relie également à μετάτωρ. Selon le Zohar, I, 126_b_, Métatron est la première créature de Dieu ; le pilier du milieu (dans l’essence de Dieu) ou le lien unificateur au milieu, comprenant tous les degrés, de haut en bas et de bas en haut (ibid., III, 127_a_); la Déité visiblement manifestée (ibid., III, 231_a_). ↩︎
79:9 Zohar, III, 48_a_. ↩︎
79:10 Zohar, II, 70_b_. ↩︎
80:11 Comparer Livre de la Sagesse, VIII, 20 ; Josèphe, Bell. Jud., II, 12, parle des Esséniens comme croyant à la préexistence de l’âme. Les vues de Philon sont exposées dans son De somniis, I, 642 ; De gigantibus, I, 263 s. ↩︎
81:12 Selon Josèphe (Antiq., XVIII, 13; Bell. Jud., II, 8, 14) il semblerait que les pharisiens aient soutenu la doctrine de la métempsychose, mais voir Schürer, Geschichte des jüdischen Volkes, vol. II (3e éd., 1898) p. 391; sur le point de vue de Philon, voir ibid., vol. III, p. 561. ↩︎
83:13 Pour une interprétation étrange des Écritures dans les temps modernes, le lecteur est renvoyé au commentaire sur la Genèse et l’Exode du chanoine Wordsworth, p. 84, Londres, 1864, p. 52. ↩︎
85:14 Sur l’interprétation des Écritures parmi les Juifs en général, voir mon article s.v. Scripture, Interpretation of, Jewish", dans McClintock et Strong. ↩︎
85:15 Le mot n’est pas comme la géométrie, comme Levy, Neuhebr. Wörterbuch, I, 324, pense, mais est dérivé de gramateia ou gramma. ↩︎
86:16 Pour un mode quelque peu différent, comparez The Open Court, février 1909, p. 88. ↩︎
87:17 Genèse ↩︎
87:18 Passes ↩︎
87:19 פ = Potiphar, ס = Sochrim (marchands), י = Ismaélites, ם = Madianites. ↩︎
87:20 Jésus-Christ, Fils de Dieu, Sauveur. ↩︎
88:21 poisson. ↩︎
88:22 Traduction anglaise de M. Dodd, City of God, Édimbourg, 1871, où les lettres grecques au début des lignes sont conservées. ↩︎
88:23 croix. ↩︎
92:24 Hottinger possédait un Pentateuque entier expliqué sur le principe d’Athbash. ↩︎
93:25 Comparez ce que nous avons déclaré ci-dessus à propos d’Abulafia. ↩︎
94:26 Un point de vue quelque peu différent sur le traitement cabalistique des Écritures est donné par le regretté érudit juif Zunz (mort en 1886) dans son Gottesdienstliche Vorträge (Berlin, 1832), p. 403 : Pour le passage en anglais, voir mon article « Scripture Interpretation » dans McClintock et Strong, vol. IX, p. 480. ↩︎