§ 1. Celui qui, la veille du sabbat, est surpris par la nuit sur la route, doit donner sa bourse à un païen. S’il n’y a pas de païen avec lui, il la chargera sur l’âne. Dès qu’il arrive à la cour la plus éloignée, [habitation de la première ville ou du premier village qu’il atteint], il enlève tout ce qui peut être déplacé le jour du sabbat ; quant à ce qui ne doit pas l’être, il dénoue les cordons, afin qu’ils tombent d’eux-mêmes.
§ 2. Ils pourront défaire les bottes de paille pour le bétail, et y jeter des branches vertes, mais ils ne déferont pas les bottes triplement liées. Les herbes fourragères et les gousses de caroube ne seront pas coupées pour le bétail, qu’il soit gros ou petit, vache ou mouton. Rabbi Jehudah autorise la coupe des gousses de caroube pour le petit bétail.
§ 3. Il ne faut pas entasser un chameau pour l’engraisser, ni le forcer à manger ; on peut lui mettre la nourriture dans la bouche. Il ne faut pas entasser les veaux, mais on peut leur mettre la nourriture dans la bouche. On peut nourrir la volaille : on peut verser de l’eau sur le son, mais on ne doit pas le pétrir. On ne doit pas mettre d’eau devant les abeilles, ni devant les pigeons dans un colombier ; on peut en mettre devant les oies, la volaille et les pigeons domestiques.
§ 4. On peut couper les citrouilles pour le bétail, et la charogne pour les chiens. Rabbi Jehudah dit : « Si la charogne n’était pas telle, [si la bête n’était pas morte] la veille du sabbat, [ou avant], on ne la coupera pas ; car, dans ce cas, elle ne fait pas partie de ce qui a été prévu pour la consommation nécessaire du sabbat. »
§ 5. Un homme peut annuler les vœux de sa femme ou de sa fille le jour du sabbat, et consulter un sage au sujet des vœux relatifs aux objets nécessaires pour le sabbat. La lumière d’une fenêtre peut être masquée par des stores ; un morceau d’étoffe peut être mesuré, ainsi qu’un מקוה. Du temps du père de Rabbi Zadock et d’Abbah Saül, on fermait une fenêtre avec un vase en terre, puis on attachait un autre vase à une perche avec de l’osier, afin de vérifier si, dans un vase couvert placé sur une niche entre deux maisons, il y avait une ouverture d’une main de hauteur ou non. Nous apprenons ainsi que, dans certains cas, il peut être permis de boucher, de mesurer et de nouer le jour du sabbat.