§ 1. Avec quoi une femme peut-elle sortir ? et avec quoi ne peut-elle pas sortir ? [1] Une femme ne doit pas sortir avec des lacets de lin ou de laine ; ni avec les courroies sur la tête, car [ p. 45 ] elle ne peut se baigner avec, mais doit d’abord les détacher ; ni avec un fronteau et des pendentifs, [2] à moins qu’ils ne soient cousus à son bonnet ; ni avec la doublure du fronteau, dans les lieux publics ; [3] ni avec un ornement d’or en forme de ville ; ni avec une chaîne d’or serrée ; ni avec des anneaux de nez ; ni avec des anneaux de doigts, sur lesquels il n’y a pas de sceau ; ni avec une aiguille sans chas : mais si elle est sortie avec l’un ou l’autre de ces objets, elle n’est pas coupable d’apporter un sacrifice d’expiation.
§ 2. Un homme ne sortira pas avec des sandales cerclées de fer, [4] ni avec une seule [chaussure cerclée de fer], à moins qu’il n’ait une plaie à [l’autre] pied; ni encore avec des tephilin; [5] ni encore avec une amulette, à moins qu’elle ne soit d’un sage distingué; ni avec une cuirasse, un casque ou une armure pour les jambes; mais s’il est sorti [avec l’une de ces], il n’est pas coupable [d’apporter] un sacrifice d’expiation.
§ 3. Une femme ne doit pas sortir avec une aiguille munie d’un chas, ni avec une bague scellée, ni avec un כוליאר ; [6] ni avec un flacon odoriférant ou un baume. Si elle est sortie avec l’un ou l’autre de ces objets, elle est coupable et tenue d’apporter un sacrifice pour le péché. Tel est le dicton de Rabbi Meir ; mais les sages l’absolvent de ce fait, pour ce qui est de sortir avec un flacon odoriférant ou un baume.
§ 4. L’homme ne doit pas sortir avec une épée, ni avec un arc, ni avec un bouclier triangulaire, ni avec un bouclier rond, ni avec une lance ; s’il est sorti avec l’un ou l’autre de ces objets, il est coupable et tenu d’apporter un sacrifice pour le péché. R. Éléazar dit : « Ce sont des ornements qui lui conviennent » : mais les sages soutiennent qu’ils ne sont rien d’autre qu’un stigmate qui lui convient, car il est dit : « Ils forgeront leurs épées en socs de charrue, et leurs lances en serpettes ; une nation ne lèvera plus l’épée contre une autre, et ils n’apprendront plus la guerre. » [7] [ p. 46 ] Les genouillères sont pures, et un homme peut sortir avec elles le jour du sabbat ; Les chaînes de foulée [8] sont susceptibles de devenir impures, et un homme ne doit pas sortir avec elles le jour du sabbat.
§ 5. Une femme peut sortir avec des tresses de cheveux, qu’il s’agisse de ses propres cheveux, de ceux d’une autre femme ou d’un animal ; avec un fronteau et des pendentifs, s’ils sont cousus solidement au bonnet ; avec la doublure d’un fronteau et de fausses boucles, dans la cour ; avec de la laine douce dans ses oreilles, ou de la laine douce dans sa chaussure, ou de la laine douce qu’elle a préparée pour ses règles ; avec un grain de poivre ou de sel, ou avec tout ce qu’elle a l’habitude de mettre dans sa bouche, à condition de ne pas le mettre dans sa bouche, surtout le jour du sabbat ; et si elle le laisse tomber de sa bouche par terre, elle ne doit pas le remettre dans sa bouche ; une fausse dent ou une dent en or, le rabbin autorise la sortie avec ; mais les sages l’interdisent.
§ 6. Les femmes peuvent sortir avec une pièce de monnaie attachée à une enflure de leurs pieds ; les petites filles peuvent sortir avec des lacets, et même avec des fils dans les oreilles ; les femmes arabes peuvent sortir avec leurs grands voiles, et les femmes médiques avec leurs mantilles : ainsi peut-on le faire, en effet ; mais les sages tirent leurs exemples d’objets existants et connus.
§ 7. Une femme peut replier une pierre, une noix ou une pièce de monnaie dans sa mantille, à condition qu’elle ne le fasse pas spécialement le jour du sabbat.
§ 8. L’infirme peut sortir avec sa jambe de bois : tel est le dicton de R. Meir ; mais R. José l’interdit. Si la jambe de bois comporte un récipient creux pour les chiffons, elle est impure ; les béquilles de cuir d’un infirme boiteux des deux chevilles sont impures par la pression ; mais il peut sortir avec elles le jour du sabbat et entrer avec elles dans la cour extérieure du Temple. La chaise et les béquilles d’un paralytique sont impures par la pression ; il ne doit pas sortir avec elles le jour du sabbat et il ne doit pas entrer avec elles dans la cour extérieure du Temple : אנקטמין [9] sont pures, mais il ne doit pas sortir avec elles.
§ 9. Les garçons peuvent sortir avec leurs troupes, et les princes avec des clochettes d’or : ainsi peut-on le faire, mais les sages tirent leurs exemples de choses existantes et connues.
§ 10. Il est permis de sortir avec un œuf de sauterelle, ou [ p. 47 ] une dent de renard, ou l’ongle d’un pendu, comme remèdes : tel est le dicton de R. Meir ; mais les sages soutiennent [selon une autre version ; tel est le dicton de R. José, mais R. Meir soutient] : « Même en semaine, cela est interdit, car cela imite les coutumes des Amorrhéens. » [10]
44:1 La question est de décider ce qui constitue des ornements, et, en tant que tels, une partie de sa tenue, et ce qui est un fardeau. ↩︎
45:2 En Orient, les femmes portent une fine plaque d’or sur leur front, avec des pendentifs qui y sont attachés. ↩︎
45:3 Selon certains, cette restriction s’applique uniquement à la doublure ; selon d’autres, à tous les articles. ↩︎
45:4 Cette interdiction fut occasionnée par un triste accident au cours de la persécution d’Hadrien, lorsque certains Juifs rassemblés dans la synagogue le jour du sabbat au mépris de l’édit impérial, furent dérangés par un bruit soudain, et craignant que les Romains ne soient sur eux, préférèrent se faire tuer de leurs propres mains, et utilisèrent leurs sandales cerclées de fer comme instruments de mort. ↩︎
45:5 Même selon l’opinion de ceux qui soutiennent que les tephilin doivent être utilisés le jour du sabbat. ↩︎
45:6 Un diadème, ou une sorte de coiffe serpentine, généralement non portée par les femmes, et donc considérée comme un fardeau. ↩︎
45 : 7 Ésaïe. ii. 4 ; Micro. iv. 3. ↩︎
46:8 Petites chaînes utilisées pour réduire la longueur du pas. Elles furent inventées par une famille de Jérusalem, qui souffrait de problèmes de santé et d’autres inconvénients dus à la longueur et à la rapidité de ses pas. ↩︎
46:9 Sabots ou échasses en bois, utilisés pour compenser la perte d’un membre. ↩︎
47:10 Et, en tant que telle, étant une superstition répréhensible, interdite ; vid Lév. xviii. 3. ↩︎