§ 1. Si une ouverture de quatre mains carrées et d’une hauteur d’environ dix mains à partir du sol sépare deux cours, les occupants de chaque cour peuvent préparer deux erubins séparés ; ou, s’ils le préfèrent, en réunir un seul. Si l’ouverture mesure moins de quatre mains carrées ou plus de dix mains à partir du sol, chacun doit préparer son propre erub et ne peut en réunir un seul.
§ 2. S’il y a un mur de dix mains de haut et quatre de large entre deux cours, les habitants de chaque cour prépareront un erub séparé, sans pouvoir en réunir un. S’il y a des fruits sur le mur, ils pourront monter de chaque côté pour en manger, à condition de n’en ramener aucun. S’il y a une brèche dans le mur, d’une largeur maximale de dix mains, ils pourront préparer deux erub, ou, s’ils le préfèrent, en réunir un seul, car cette brèche est considérée comme une porte. Si la brèche est plus large que ces dix mains, ils devront tous deux en réunir un, sans en préparer deux séparés.
§ 3. Si une tranchée ou un fossé sépare deux cours, et qu’il ait dix mains de profondeur et quatre de largeur, ils doivent préparer deux erubins séparés, et ne peuvent en réunir un seul, même rempli de chaume ou de paille. S’il est rempli de terre ou de pierres, ils doivent en réunir un seul, et ne pas en préparer deux séparés.
§ 4. Si une planche de quatre mains de large a été placée en travers du fossé, et de même si deux balcons en saillie ont été reliés au moyen d’une telle planche ou planche, ils peuvent préparer deux erubin, ou s’ils le préfèrent, ils peuvent en joindre un seul ; mais si la planche ou la planche est moins large que ces quatre mains, ils doivent chacun préparer un erub séparé, et ne pas en joindre un seul.
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§ 5. S’il y a entre deux cours une meule de paille de dix mains de haut, ils doivent préparer deux erubin séparés, et ne peuvent en réunir un seul. Le bétail peut en être nourri de chaque côté ; et lorsque la meule descend à moins de dix mains, ils doivent en réunir un seul, et ne pas en préparer deux.
§ 6. Comment les ruelles doivent-elles être combinées ? [1] Un homme place un tonneau de vin [dans la ruelle] et dit : « Ceci sera pour tous les habitants de la ruelle », [2] il peut leur en conférer le droit, soit par son fils ou sa fille adulte, soit par son serviteur ou sa servante hébreu, soit par sa femme ; mais il ne peut en conférer le droit par son fils ou sa fille mineur, ni par son esclave cananéen, homme ou femme, parce qu’ils dépendent entièrement de lui.
§ 7. Si la [quantité de] nourriture [nécessaire pour effectuer la combinaison] diminue, il peut [de lui-même] y ajouter [et en conférer le droit, sans en avertir [les autres détenus] ; mais si [quelques-uns d’entre] eux se joignent à lui, il ajoute [suffisamment de nourriture pour compléter la quantité requise], leur en confère le droit et les en avertit.
§ 8. Quelle est la quantité légale de nourriture nécessaire pour unir des rues ou des ruelles ? Si ceux qui s’y joignent sont nombreux, la quantité de nourriture nécessaire pour deux repas de sabbat pour chacun d’eux ; s’ils sont peu nombreux, la quantité de nourriture nécessaire pour chacun d’eux est de la taille d’une figue sèche, ce qui est aussi la quantité de nourriture qu’il est interdit de consommer le jour du sabbat [3].
§ 9. R. José dit : « À quoi s’applique la règle précédente ? À la première préparation de l’erub ; mais pour continuer l’erub, toute quantité de nourriture, si petite soit-elle, suffit. » Les sages n’ont pas non plus ordonné que, là où les combinaisons d’une allée avaient été effectuées, un erub soit préparé pour les différentes cours, si ce n’est pour que les enfants ne perdent pas complètement connaissance de la règle de l’erub.
§ 10. L’erub, ou sa combinaison, peut être utilisé avec tous les types d’aliments, à l’exception de l’eau et du sel. Tel est le dicton de R. Éléazar ; mais R. Josué dit : « Rien d’autre qu’une miche de pain entière est un erub ». Même si une miche entière de farine est [ p. 88 ] cuite en un seul pain, mais brisée, elle ne doit pas être utilisée pour l’erub ; tandis qu’une miche de pain pour un eesar, [4] à condition qu’elle soit entière, peut être utilisée pour l’erub.
§ 11. Un homme peut donner de l’argent au marchand de vin ou au boulanger, acquérant ainsi le droit de participer à l’érub. Tel est le dicton de Rabbi Éléazar ; mais les sages soutiennent que son argent ne peut lui donner le droit de participer à l’érub. Ils admettent cependant que, s’il a donné son argent à une autre personne, avec la mission d’effectuer son érub, il acquerra le droit de participer à l’érub, puisqu’aucun érub ne peut être effectué pour un homme à son insu. Rabbi Jehudah a dit : « À quoi s’appliquent les observations précédentes ? » À la réunion des limites : mais dans la réunion des tribunaux, un homme peut être joint à sa connaissance ou non, car un droit peut être conféré à une personne même absente, alors qu’elle ne doit être privée d’aucun droit en son absence.