§ 1. Celui qui introduit ses mains dans une maison frappée [^1300] de lèpre, rend ses mains impures à un degré primaire [^1301]. Tel est le dicton de Rabbi Akiva ; mais les sages [ p. 361 ] décident : « Il rend ses mains impures à un degré secondaire [^1302]. » Tout ce qui rend les vêtements impurs [^1303] au moment où ils entrent en contact avec eux rend les mains impures à un degré primaire. Tel est le dicton de Rabbi Akiva ; mais les sages décident : « Il rend les mains impures à un degré secondaire. » De plus, les sages dirent à Rabbi Akiva : « Quand constatons-nous que les mains deviennent impures à un premier degré ? » Il leur répondit : « Comment est-il possible que les mains deviennent impures à un premier degré, si le corps tout entier n’est pas déjà impur, sauf dans le cas présent. » [^1304] Les aliments et les récipients impurs par des liquides rendent les mains impures à un second degré. Tel est le dicton de Rabbi Josué ; mais les sages décident : « Ce qui est impur par un Ab Hatoomah [1] rend les mains impures ; [mais ce qui est impur par un Ab Hatoomah [2] ne rend pas les mains impures. » R. Siméon ben Gamaliel a dit : « Il arriva qu’une femme vint trouver mon père et lui dit : « Mes mains sont entrées dans le vide d’un vase de terre impur » ; il lui demanda : « Ma fille, d’où vient cette impureté ? » mais je n’entendis pas ce qu’elle lui dit. » Les sages répondirent : « Le cas est clair ; [3] ce qui est impur à cause d’un Ab Hatoomah rend les mains impures, [mais ce qui est impur à cause d’un Ab Hatoomah ne rend pas les mains impures. »
§ 2. Tout ce qui disqualifie le soulèvement [4] rend les mains [ p. 362 ] [impures à un] [degré] secondaire. Une main rend l’autre main impure. Tel est le dicton de R. Joshua ; mais les sages décident : « Que rien de secondaire ne peut rendre un secondaire. » [5] R. Joshua [objecta et] leur dit [les sages] : « Les écritures sacrées ne sont-elles pas secondaires, et [néanmoins elles] rendent les mains impures ? » [6] [Mais] ils lui répondirent : « Les commandements de la loi [écrite] ne peuvent être soumis aux conclusions tirées des dicta des Sopherim [scribes], ni ces dicta à ces commandements, ni encore les dicta des Sopherim à d’autres de leurs dicta. »
§ 3. Les lanières de cuir des Téphilines, avec les Téphilines qui y sont attachées, rendent les mains impures. Rabbi Siméon dit : « Les lanières de cuir des Téphilines ne rendent pas les mains impures. »
§ 4. La marge d’un livre de la Loi, en haut et en bas, au début et à la fin, rend les mains impures. Rabbi José dit : « La marge de la fin ne rend pas les mains impures tant que le rouleau n’y est pas fixé. »
§ 5. Un livre de la Loi, dont l’écriture est effacée, mais qui contient encore quatre-vingt-cinq lettres, un nombre égal à la Parasha ויהי בנסוע הארון, [7], rend les mains impures. Toute Méguila [8] contenant quatre-vingt-cinq lettres, un nombre égal à la Parasha susmentionnée, rend les mains impures. Toutes les Écritures saintes rendent les mains impures. [9] Le Cantique des Cantiques et l’Ecclésiaste rendent les mains impures. Rabbi Jehudah dit : « Le Cantique des Cantiques rend les mains impures, mais l’Ecclésiaste est sujet à controverse. » R. José dit : « L’Ecclésiaste ne rend pas les mains impures, mais le Cantique des Cantiques est sujet à controverse. » R. Siméon dit : « L’Ecclésiaste est l’une de ces observances dans lesquelles Beth Shammaï est moins stricte et Beth Hillel plus rigide. » [10] R. Siméon ben Azaï a dit : « J’ai comme tradition, de la bouche de soixante-douze anciens, le jour où ils ont intronisé R. Éléazar ben Azariah au siège de président, que le Cantique des Cantiques et l’Ecclésiaste rendent tous deux les mains impures. » Rabbi Akiva dit : « À Dieu ne plaise ! Personne en Israël n’a jamais contesté que les Cantiques rendent les mains impures, car l’histoire du monde entier ne présente pas une époque comparable au jour où le livre des Cantiques fut donné à Israël ; car tous les Kethoobim [hagiographes] sont saints, mais les Cantiques sont le Saint des Saints. La controverse en question ne concernait donc que l’Ecclésiaste. » Rabbi Jochanan ben Josué, fils du beau-père de Rabbi Akiva, dit : « Tel que Ben Azaï l’a déclaré, la controverse était la même, et la décision était la même. »
360 : 1 Voir Lévitique xiv. 33-48. ↩︎
360:2 De manière à ce que, par leur contact, ils rendent le Cholin [nourriture commune] impropre à l’usage ; à rendre impur le souffle et ce qui entre en contact avec lui impropre à l’usage ; à rendre impurs les choses sacrées et ce qui entre en contact avec elles, et impropre à l’usage tout ce qui touche ce dernier. ↩︎
361:3 Ce qui rend non seulement impropre à l’usage dans le ciel, mais rend également impures les choses sacrées qui entrent en contact direct avec lui. ↩︎
361:4 Comme les crachats ou les écoulements d’une personne ayant un écoulement [ménorragie]. ↩︎
361:5 Car les mains seules ayant été introduites dans la maison frappées de lèpre, le reste du corps reste pur. ↩︎
361:6 אב הטמאה, le stock parent, ou générateur d’impureté ; tout ce qui contient le principe d’impureté en lui-même, et ne le dérive d’aucun autre objet, mais le communique à tout ce qui entre en contact avec lui, comme un cadavre humain, un reptile mort, etc. (Voir les traités Oholoth, Negaim et Mikvaoth.) ↩︎
361:7 ולד הטמאה, le rejeton ou le produit de l’impureté ; tout ce qui ne contient pas le principe d’impureté en lui-même, mais l’a dérivé ou contracté d’un autre objet. (Voir les traités Kelim, Taharoth et Ukzin.) ↩︎
361:8 La question de R. Gamaliel quant à la nature de l’impureté soutient et confirme notre décision. ↩︎
361:9 Pour qu’il devienne Cholin et ne soit pas mangé par les prêtres. ↩︎
362:10 Un objet impur à un degré secondaire ne peut pas faire qu’un autre objet, avec lequel il entre en contact, devienne impur au même degré. ↩︎