[ p. 176 ]
Juges — Jugements — Le Tribunal des Soixante et Onze — Le Grand Sanhédrin — Le Petit Sanhédrin — Grand Prêtre — Funérailles — Roi — Épouses royales — Livre de la Loi — Objections aux juges — Relations — Interrogatoire des témoins — Preuves — Jugements en argent et jugements en âmes — Forme du Sanhédrin — Nomination des juges — Intimidation des témoins — Enquêtes — Acquittement ou condamnation — Lapidation — Pendaison — Brûlure — Décapitation — Étranglement — Blasphème — Idolâtrie — Séduction — Sorcellerie — Un fils têtu et rebelle — Cambriolage — Meurtre — Vol — Ceux qui n’ont aucune part dans le monde à venir — L’Ancien rebelle — Le faux prophète — Le faux témoin.
1. « Les jugements pour de l’argent (requièrent) trois (juges). Le vol et les coups (requièrent) trois. Les dommages et intérêts ou la moitié des dommages et intérêts, les paiements doubles et les paiements quadruples ou quintuples (requièrent) trois. La contrainte, la séduction et la calomnie (requièrent) trois. » Paroles de R. Meier. Mais les Sages disent : « La calomnie (requiert) vingt-trois juges, car elle comporte des jugements des âmes. »
2. Les rayures (nécessitent) trois juges. Au nom de Rabbi Ismaël, les Sages disent : « vingt-trois ». « Le mois intercalaire [^363] en nécessite trois. L’année intercalaire en nécessite trois. » Les paroles de Rabbi Meier. Rabban Simon, fils de Gamaliel, a dit : « Ils commencent par trois juges, discutent par cinq et concluent par sept ; s’ils concluent par trois, c’est l’intercalation. »
3. « La nomination des anciens et la coupure du cou de la génisse [^364] (exigent) trois. » Les paroles de Rabbi Simon ; mais Rabbi Judah a dit : « cinq. » Le déchaussement [^365] et l’insatisfaction dans le mariage [^366] (exigent) trois. Le produit [^367] de la quatrième année, [^367] la deuxième dîme, dont la valeur est inconnue [^367] (exigent) trois. L’estimation des choses saintes [1] (exige) trois. L’estimation des biens meubles [2] (exige) trois. Rabbi Judah a dit : « L’un d’eux doit être prêtre. » Les biens immeubles nécessitent neuf juges et un prêtre ; et l’estimation d’un homme (esclave) est similaire.
4. Les jugements des âmes (requièrent) vingt-trois juges. La bestialité (requiert) vingt-trois juges, comme il est dit : « Tu tueras la femme et la bête », et il est également dit : « Tu tueras la bête ». Lapider un bœuf (requiert) vingt-trois juges ; comme il est dit : « Le bœuf sera lapidé, et son propriétaire sera mis à mort », [1:1] la mort du propriétaire est la même que celle du bœuf. Le loup, le lion, l’ours, le léopard, la panthère et le serpent doivent être mis à mort par vingt-trois juges. Rabbi Eliezer a dit : « Quiconque les a tués le premier a gagné l’honneur. » Rabbi Akiba a dit : « Ils doivent être mis à mort après un jugement par vingt-trois (juges) ».
5. Une tribu, ni un faux prophète, ni un souverain sacrificateur, ne seront jugés que par le tribunal de soixante et onze. Les soldats ne pourront aller au combat légitime que par un décret du tribunal de soixante et onze. On ne pourra rien ajouter à la ville ni aux parvis du temple que par une décision du tribunal de soixante et onze. On ne nommera pas de juges pour les tribus que par une décision du tribunal de soixante et onze. Une ville ne sera exclue que par le tribunal de soixante et onze. Le tribunal n’exclura pas une ville frontalière, ni trois villes, mais seulement une ou deux.
6. Le Grand Sanhédrin était composé de soixante et onze membres, [ p. 178 ] et le petit de vingt-trois. Et d’où savons-nous que le grand en comptait soixante et onze ? Comme il est dit : « Assemblez-moi soixante-dix hommes des anciens d’Israël » [2:1], et Moïse à leur tête. Il y en a soixante et onze. R. Juda a dit « soixante-dix ». Et d’où savons-nous que le petit en comptait vingt-trois ? Comme il est dit : « Alors l’assemblée jugera » [3], « et l’assemblée délivrera ». Une assemblée pour juger, et une assemblée pour délivrer, il y en a vingt. Et d’où savons-nous qu’une assemblée en avait besoin de dix ? Comme il est dit : « Jusqu’à quand supporterai-je cette méchante assemblée ? » [4] Josué et Caleb étaient exceptés. « Et d’où savons-nous produire les trois autres ? » D’après le sens, comme il est dit : « Tu ne suivras pas la multitude pour faire le mal. » [5] J’entends que « Je serai avec eux pour le bien. » Si oui, pourquoi est-il dit : « décliner après la multitude pour falsifier le jugement » ? [5:1] « Parce que tes inclinations au bien ne sont pas égales à tes inclinations au mal. Tes inclinations au bien sont dues au rapport d’un seul. Tes inclinations au mal sont du rapport de deux. Et un tribunal ne doit pas être équilibré. Il faut en ajouter un autre. Il y en a vingt-trois. » « Et quelle doit être la population de la ville qui convient aux juges ? » « Cent vingt. » Rabbi Néhémie a dit : « Deux cent trente pour représenter vingt-trois surveillants de dix. »
176:1 L’année juive est composée de douze mois lunaires. Elle est adaptée à l’année solaire par l’utilisation d’un mois intercalaire appelé Veaddar – l’Addar supplémentaire. Tous les dix-neuf ans, ce mois embolismique doit être introduit sept fois afin d’éviter que les diverses fêtes ne se succèdent aux quatre saisons de l’année, comme le jeûne musulman du Ramadan. Autrefois, le Sanhédrin organisait ce mois intercalaire en fonction des récoltes, de sorte que, même en cas de retard, la gerbe agitée et les autres observances soient respectées à leurs dates appropriées. Cependant, lorsque le Sanhédrin fut supprimé par l’empereur Constantin, Hillel II de Tibériade décréta qu’un mois intercalaire de vingt-neuf jours devait être ajouté aux 3e, 6e, 8e, 11e, 13e, 17e et 19e années du cycle métonique. Cette décision est depuis restée la norme juive pour le calcul du temps. ↩︎ ↩︎
177:2 Deut. xx. 5, 9. ↩︎
177:3 Lév. xix. 24. ↩︎