1. Ceux-ci seront étranglés : celui qui bat son père ou sa mère, celui qui dérobe une âme à Israël, l’ancien rebelle aux juges, le faux prophète, celui qui prophétise au nom de l’idolâtrie, et les faux témoins parjures contre la fille d’un prêtre et son amant. Celui qui bat son père ou sa mère n’est pas coupable tant qu’il ne les a pas blessés. Il est plus grave de les maudire que de les battre. Car s’il les a maudits après leur mort, il est coupable ; mais s’il les a battus après leur mort, il est libre. Celui qui a dérobé une âme à Israël n’est pas coupable tant qu’il ne l’a pas amené sur sa propriété. Rabbi Judah a dit : « jusqu’à ce qu’il l’amène sur sa propriété et obtienne de lui un service », comme il est dit : « Et en fait du commerce, ou le vend. » [^425] « S’il vole son propre fils ? » R. Ismaël, fils de R. Jochanan, fils de Beroka, le déclare [ p. 202 ] « coupable », mais les Sages le déclarent « libre ». « S’il a volé quelqu’un, à moitié serviteur et à moitié libre ? » R. Juda le déclare « coupable », mais les Sages le déclarent « libre ».
2. L’ancien rebelle contre la décision des juges ? Comme il est dit : « Si une affaire trop difficile à juger survient pour toi », [^426] etc. Il y avait trois lieux de jugement. L’un était près de la porte de la Montagne de la Maison ; l’autre près de la porte du tribunal ; et le dernier était dans la chambre de pierre de taille. Les témoins contre l’ancien rebelle vinrent à celui près de la porte de la Montagne de la Maison, et chacun dit : « J’ai expliqué ainsi, et mes compagnons ont expliqué ainsi ; j’ai enseigné ainsi, et mes compagnons ont enseigné ainsi. » Si les juges les écoutaient, ils le leur racontaient ; sinon, ils allaient vers ceux qui étaient à la porte du tribunal, et chacun disait : « J’ai expliqué ainsi, et mes compagnons ont expliqué ainsi ; j’ai enseigné ainsi, et mes compagnons ont enseigné ainsi. » S’ils les écoutaient, ils le leur racontaient ; mais sinon, les deux parties allaient devant la cour suprême dans la chambre de pierre taillée, car de là la Loi était transmise à tout Israël, comme il est dit : « Du lieu que le Seigneur choisira. » [^427] « Si l’ancien rebelle retournait dans sa ville et enseignait comme auparavant ? » « Il est libre. » « Mais s’il décidait de pratiquer un faux enseignement ? » Il est coupable, comme il est dit : « Et l’homme qui agira avec présomption. » [^428] Il n’est pas coupable jusqu’à ce qu’il décide de pratiquer son faux enseignement. Un disciple qui décide de pratiquer un faux enseignement est libre. Il s’ensuit que ce qui est une faute grave dans l’un est une faute légère dans l’autre.
3. Le fardeau des paroles des scribes est plus lourd que celui des paroles de la loi. Celui qui a dit : « Il n’y a pas de phylactères pour transgresser les paroles de la loi ? » « Il est libre. » Celui qui a dit : « Il y a cinq fronteaux pour ajouter aux paroles des scribes ? » « Il est coupable. »
4. « Les juges ne mettent pas à mort un tel coupable au tribunal de sa ville, ni au tribunal de Jabné, [^429] mais ils le conduisent au tribunal suprême de Jérusalem, et ils le gardent jusqu’à un jour férié ; et ils le mettent à mort un jour férié, comme il est dit : « Et tout le peuple entendra et craindra, [ p. 203 ] et ne fera plus preuve de présomption. » [1] Les paroles de R. Akiba. R. Judah ont dit : « Ils ne lui causent pas d’angoisse en retardant son jugement, mais ils l’exécutent sur-le-champ. » Et ils écrivent et envoient des messagers en tous lieux : « Tel homme, le fils d’un tel homme, est condamné à mort par le tribunal. »
5. Un faux prophète, qui a prophétisé ce qu’il n’a pas entendu et ce qui ne lui a pas été annoncé, est puni de mort par la main des hommes. Mais celui qui a étouffé sa prophétie, qui a ajouté aux paroles d’un prophète, ou qui a transgressé ses propres paroles, est puni de mort par la visitation du ciel, selon qu’il est dit : « Je lui en demanderai compte. » [2]
6. Et celui qui prophétise au nom de l’idolâtrie et dit : « Ainsi a dit l’idole », même si sa décision était précisément de déclarer impur l’impur et de déclarer purifié le pur, sera étranglé. Il en va de même pour les faux témoins contre la fille d’un prêtre. Car tous les faux témoins sont condamnés à la même mort qu’ils avaient prévue (pour l’accusé), sauf les faux témoins contre la fille d’un prêtre, et ils seront étranglés.