1. Le jugement terminé, on le fit sortir pour le lapider. [^388] Le lieu de la lapidation était à l’extérieur de la salle du jugement ; comme il est dit : « Faites sortir celui qui a maudit. » [^389] L’un se tenait à la porte de la salle du jugement, des serviettes à la main, et un autre montait à cheval, à distance de lui, mais de manière à pouvoir le voir. Si l’un disait : « J’ai quelque chose à dire pour sa justification », celui-ci agitait les serviettes, et l’autre faisait galoper son cheval et arrêtait l’accusé. Et même s’il disait lui-même : « J’ai quelque chose à dire pour me justifier », on le ramenait jusqu’à quatre ou cinq fois, pourvu que ses paroles soient fondées. S’ils le trouvaient innocent, ils le libéraient ; sinon, on le faisait sortir pour le lapider. Et un héraut le précédait (en criant) : « Tel, le fils d’un tel, est amené pour être lapidé, parce qu’il a commis une telle transgression, et tels et tels sont témoins ; que quiconque sait quelque chose pour le disculper vienne et le rapporte. »
2. Lorsqu’il fut à dix coudées du lieu de la lapidation, ils lui dirent : « Confesse-toi ! », comme c’est la coutume de tous ceux qui vont mourir, car à quiconque confesse appartient une part dans le monde à venir. C’est ce que nous trouvons chez Acan lorsque Josué lui dit : « Mon fils, rends gloire à l’Éternel, le Dieu d’Israël, et confesse-toi à lui. » [^390] « Acan répondit à Josué : J’ai péché contre l’Éternel, le Dieu d’Israël, et j’ai agi de telle et telle manière. » « Et d’où savons-nous que sa confession a fait expiation pour lui ? » « Comme il est dit : « Josué dit : Pourquoi nous as-tu troublés ? L’Éternel te troublera aujourd’hui. » Tu es troublé aujourd’hui, mais tu ne le seras pas dans le monde à venir.” » Et s’il ne savait pas se confesser, ils lui disaient de dire : « Que ma mort soit l’expiation de tous mes péchés. » Rabbi Judah a dit : « S’il savait qu’il était faussement condamné, il disait : « Que ma mort soit une expiation pour tous mes péchés, sauf celui-ci » ; » Les (Sages) ont dit : « Si c’est le cas, chaque homme parlera ainsi pour se rendre innocent. »
3. Lorsqu’il fut à quatre coudées du lieu de la lapidation, ils lui ôtèrent ses vêtements. « Si c’était un homme, ils le couvraient devant ; si c’était une femme, devant et derrière. » Paroles de Rabbi Juda. Mais les Sages disent : « Un homme était lapidé nu, mais la femme ne l’était pas. » [ p. 189 ] 4. Le lieu de la lapidation était à la hauteur de deux hommes. L’un des témoins le lançait sur les reins. S’il se retournait sur son cœur, le témoin devait le retourner sur ses reins. S’il mourait de ce coup, c’était fini ; sinon, le second (témoin) prenait la pierre et la lui jetait sur le cœur. S’il mourait de ce coup, la lapidation était finie. Sinon, il était lapidé par tout Israël, comme il est dit : « Les mains des témoins se poseront d’abord sur lui pour le mettre à mort, puis celles de tout le peuple. » [^391] « Tous ceux qui furent lapidés furent pendus. » Paroles de Rabbi Éliézer. Mais les Sages disent : « Personne ne fut pendu, sauf le blasphémateur et l’idolâtre. » « L’homme doit être pendu le visage tourné vers le peuple, mais la femme le visage tourné vers le bois. » Paroles de Rabbi Éliézer. Mais les Sages disent : « L’homme fut pendu, mais on ne pend pas la femme. » Rabbi Éléazar leur dit : « Et Simon, fils de Chatah, n’a-t-il pas pendu des femmes à Askalon ? » Ils lui répondirent : « Il a pendu quatre-vingts femmes (sorcières), et deux n’ont pu être jugées, en un seul jour. » « Comment l’ont-ils pendu ? » « Ils enfoncèrent une poutre dans le sol, d’où sortit une poutre transversale, et ils lui lièrent les mains, l’une sur l’autre, et le pendirent » (par eux). Rabbi José dit : « La poutre était inclinée contre le mur, et il y fut pendu, comme le font les bouchers. » Et ils le relâchèrent aussitôt après. « Mais s’il était dehors toute la nuit ? » « C’était une transgression d’un commandement négatif, comme il est dit : “Son corps ne restera pas toute la nuit sur le bois, mais tu l’enterreras de toute façon ce jour-là (car celui qui est pendu est maudit de Dieu) » [^392] etc. Comme on dit : « Pourquoi celui-ci est-il pendu ? » « Parce qu’il a blasphémé le NOM, et il s’ensuit que le NOM céleste est profané. »
5. Rabbi Meier a dit : « Quand l’homme est triste, [^393] quel langage la Shekinah [1] lui fait-elle prononcer ? » S’il est permis de parler ainsi, « ma tête me fait honte, mon bras me fait honte. » Si, pour parler à la manière des hommes, [ p. 190 ] l’OMNIPRÉSENCE est triste, lorsque le sang des méchants est versé, combien plus triste est-Il pour le sang des justes. Et non seulement dans le cas du condamné, mais quiconque abandonne son mort pendant la nuit, est un transgresseur d’un commandement négatif. S’ils l’ont quitté par égard pour l’honneur, pour lui apporter un cercueil et un linceul, il n’y a pas de transgression. Mais ils ne l’ont pas enterré (le condamné) dans les sépulcres de ses pères. Et il y avait deux cimetières préparés pour le tribunal : l’un pour les lapidés et les brûlés, et l’autre pour ceux qui étaient décapités et étranglés.
6. Quand la chair du condamné fut consumée, on ramassa ses os et on les enterra dans leur lieu sacré. Ses parents vinrent demander la paix des juges et celle des témoins, comme pour dire : « Sache que nous n’avons rien contre toi dans nos cœurs, car ton jugement a été véritable. » Ils ne furent pas dans le deuil, mais dans la tristesse, car la tristesse n’est que dans le cœur.
187:1 Avant d’exécuter un criminel, on lui donnait une certaine quantité d’encens dans une coupe de vin pour l’engourdir et le rendre insensible à la douleur. Les dames compatissantes de Jérusalem fournissaient généralement ce breuvage à leurs frais. Cette coutume obéissait à Proverbes XXXI. 6 : « Donnez des boissons fortes à celui qui est sur le point de périr, et du vin à ceux qui ont le cœur lourd. » ↩︎