1. « Toutes les images sont interdites, car elles sont vénérées une fois par an. » Paroles de Rabbi Meier. Mais les Sages disent : « Seules sont interdites celles qui tiennent à la main un bâton, un oiseau ou une boule. » Rabbi Simon, fils de Gamaliel, a dit : « Toutes les images qui tiennent à la main quoi que ce soit. »
2. « Si l’on trouve des fragments d’images ? » « Ils sont permis (à des fins utiles). » « Si l’on trouve la figure d’une main ou celle d’un pied ? » « Ils sont interdits, car ce sont des objets vénérés. »
3. « Si l’on trouve des vases sur lesquels se trouve la forme du disque solaire, la forme de la lune, la forme d’un dragon ? » « Ils doivent être emportés dans la mer Salée. » [^446] R. Simon, fils de Gamaliel, a dit : « Lorsque de telles formes sont sur des vases précieux, elles sont interdites ; lorsqu’elles sont sur des vases insignifiants, elles sont autorisées. »
4. R. José dit : « Il faut réduire l’image en poudre et la disperser au vent, ou la jeter à la mer. » Les Sages lui dirent : « Alors elle deviendra du fumier », et il est dit : « Et rien de la chose maudite ne s’attachera à ta main. » [^447]
5. Proclus, fils d’un philosophe, interrogea Rabbi Gamaliel, à Acho, [^448] alors qu’il se baignait dans le bain de Vénus, et lui dit : « Il est écrit dans ta loi : « et rien de ce qui est maudit ne s’attachera à ta main » ; pourquoi te baignes-tu dans le bain de Vénus ? » Il lui répondit : « On ne répond pas dans le bain » ; et lorsqu’il sortit, il lui dit : « Je ne suis pas entré dans son territoire ; c’est dans mon territoire qu’il est entré. » Ils ne dirent pas : « Faisons un bain en l’honneur de Vénus », mais ils dirent : faisons de Vénus un honneur [ p. 210 ] au bain. » Autre chose : « Si on te donnait de l’argent, entrerais-tu nu devant ton idole, ou ferais-tu quelque chose de déshonorant en sa présence ? Pourtant, si elle se dresse sur un canal, tout le monde la déshonore. » Il n’est pas dit, sauf pour leurs dieux païens, « ce qui est coutumier du fait qu’elle est un dieu est interdit, ce qui ne l’est pas du fait qu’elle est un dieu est permis. »
6. Bien que les idolâtres adorent les montagnes et les collines, les montagnes et les collines sont permises, mais ce qui s’y trouve est interdit ; comme il est dit : « Tu ne convoiteras ni l’argent ni l’or qui s’y trouvent pour les prendre. » [^449] R. José, le Galiléen, dit : « Leurs dieux des montagnes, mais les montagnes ne sont pas leurs dieux ; leurs dieux des collines, mais les collines ne sont pas leurs dieux. » « Mais pourquoi les bosquets sont-ils interdits ? » « Parce qu’ils sont préparés par des mains humaines, et tout objet d’idolâtrie préparé par des mains humaines est interdit. » R. Akiba dit : « Je vais examiner et décider devant toi ; tout endroit où tu trouveras une haute montagne, une colline élevée et un arbre florissant, sache qu’il y a idolâtrie. »
7. « Celui qui avait une maison attachée à une idole et qui s’est écroulée ? » « Il est interdit de la reconstruire. » « Que fera-t-il ? » « Il doit d’abord réduire la taille de la maison de quatre coudées, puis la reconstruire. » « Si la maison est commune entre lui et l’idole ? » « Il est décidé de laisser les quatre coudées inoccupées, car ses pierres, son bois et sa poussière la souillent comme un ver. Tu la détesteras profondément. » [^450]
8. Il existe trois sortes de bâtiments. La maison construite à l’origine pour l’idolâtrie est interdite. « Si l’idolâtre l’a blanchie, peinte et réparée pour l’idole ? » « Il doit démonter ses réparations. » « S’il a apporté puis retiré l’idole ? » « C’est permis. »
9. Il existe trois sortes de pierres. La pierre taillée à l’origine pour servir de piédestal à l’idole est interdite. « Si l’idolâtre l’a blanchie, peinte et réparée pour honorer une idole ? » « Il doit démonter ses réparations. » « S’il a placé son idole dessus et l’a ensuite emportée ? » « C’est permis. »
10. Il existe trois sortes de bosquets. L’arbre initialement [ p. 211 ] planté pour honorer une idole est interdit. « Si l’idolâtre l’a coupé, l’a taillé et a apporté des modifications pour honorer une idole ? » « Il doit enlever ses modifications. » « S’il a placé une idole dessous et l’a maltraitée ? » « C’est permis. »
11. « Qu’est-ce qu’un bosquet ? » « Ce dans quoi il y a une idole. » R. Simon dit : « Tout ce qui est adoré, comme cela arriva à Sidon, près de l’arbre où ils adoraient, et ils trouvèrent sous lui un tas. R. Simon leur dit : « Examinez ce tas. » Et ils l’examinèrent et y trouvèrent une image. » Il leur dit : « Puisque l’objet du culte est l’image, nous vous donnerons l’arbre. »
12. Il ne faut pas s’asseoir à l’ombre d’un bois idolâtre, et même s’il s’y assoit, il est pur. Il ne faut pas non plus passer dessous ; même en passant, on est souillé. « Si ce bois occupe la voie publique et qu’on passe dessous ? » « Il est pur. »
13. On peut semer des légumes en dessous en hiver, mais pas en été. Mais la laitue [^451] ne doit être semée ni en été ni en hiver. R. José a dit : « Pas même des légumes en hiver, car les feuilles tomberaient dessus et leur serviraient de fumier. »
14. « En a-t-on extrait du bois ? » « Son bois est interdit pour tout usage. » « A-t-on chauffé un four avec ? » « Si le four est neuf, il faut le démonter, et s’il est vieux, il faut le refroidir. » « A-t-on cuit du pain dedans ? » « L’usage du pain est interdit. » « Les pains sont-ils mélangés à d’autres pains, et ceux-ci à d’autres ? » « L’usage de tous les pains est interdit. » Rabbi Éliézer dit : « Sa valeur est d’être jetée dans la Mer Salée. » Les Sages lui répondirent : « Il n’y a pas de rédemption pour l’idolâtrie. » « A-t-on fabriqué avec un tel arbre une navette de tisserand ? » « Son usage est interdit. » « A-t-on tissé un vêtement avec ? » « L’usage du vêtement est interdit. » « Le vêtement est-il mélangé à d’autres vêtements, et ceux-ci à d’autres ? » « L’usage de tous les vêtements est interdit. » Rabbi Éléazar dit : « Sa valeur est d’être jetée dans la Mer Salée. » Les Sages lui répondirent : « Il n’y a pas de rédemption pour l’idolâtrie. » [ p. 212 ] 15. « Comment l’arbre doit-il être profané ? » « L’idolâtre a-t-il cassé de l’écorce sèche ou des branches vertes ; en a-t-il retiré un bâton, une brindille ou même une feuille – il est profané. » « L’a-t-il taillé pour l’arbre ? » « C’est interdit. » « L’a-t-il taillé, mais pas pour l’arbre ? » « C’est permis. »