1. Rabbi Ismaël a dit : « Trois pierres [^452] côte à côte à côté de l’image de Mercure sont interdites, mais deux sont autorisées. » Or, les Sages disent : « Lorsqu’elles sont à sa vue, elles sont interdites, mais lorsqu’elles ne le sont pas, elles sont autorisées. »
2. « A-t-on trouvé de l’argent sur sa tête, un vêtement ou des ustensiles qui ne soient pas des offrandes ? » « C’est permis. » Les guirlandes de raisins, les couronnes d’épis, les vins, les huiles, la fleur de farine et tout ce qui est offert sur son autel sont interdits.
3. Un jardin ou un bain destiné à l’idolâtrie est autorisé s’il est gratuit. Mais il ne doit pas être utilisé si l’on attend un don pour le culte de l’idole. S’il est utilisé en association avec d’autres personnes qui ne sont pas employées à cette fin, il peut être utilisé, que ce soit avec l’attente d’un don ou gratuitement. L’idole des idolâtres est immédiatement interdite, mais l’idole d’Israël ne l’est pas tant qu’elle n’est pas servie.
4. Un idolâtre peut profaner sa propre idole ou celle de son compagnon. Mais Israël ne doit pas profaner l’idole d’un idolâtre. En profanant l’idole, il profane ce qui lui appartient. « A-t-il profané ce qui lui appartient ? » « Ce qui lui appartient est permis, mais l’idole elle-même est interdite. »
5. « Comment peut-il être profané ? » « Il lui coupe le lobe de l’oreille, le bout du nez, le bout du doigt, il le déforme sans le diminuer, il est profané. » « Il crache devant lui, le traîne et jette de la terre dessus ? » « Il n’est pas profané. » « L’a-t-il vendu ou mis en gage ? » Le rabbin dit : « Il est profané. » Mais les Sages disent : « Il n’est pas profané. »
6. L’idole dont le service est abandonné en temps de paix est permise. « Mais si son service est abandonné en temps de guerre ? » « C’est interdit. » [^453] Les piédestaux royaux [^454] sont interdits, car ils sont érigés au moment où les rois voyagent.
7. On demanda aux anciens de Rome : « Si Dieu ne prend pas plaisir à l’idolâtrie, pourquoi ne la détruit-il pas ? » Ils répondirent aux Romains : « Si les idolâtres servaient une chose inutile au monde, il la détruirait, mais eux servent le disque solaire, la lune, les étoiles et les signes du zodiaque. Détruira-t-il son monde à cause des insensés ? » Ils leur répondirent : « S’il en est ainsi, il peut détruire l’objet dont le monde n’a pas besoin et laisser ce dont le monde a besoin. » Ils leur répondirent : « Nous aussi, nous devrions soutenir les adorateurs de tels objets ; ils diraient qu’il y a une preuve qu’ils sont des dieux, car ils ne sont pas détruits. »
8. On peut acheter un pressoir pressé par un idolâtre, même s’il prend des raisins avec sa main et les dépose sur le tas de raisins, car on ne fait pas de vin de libation idolâtre, jusqu’à ce qu’il coule dans la cuve. « A-t-il coulé dans la cuve ? » « Ce qui est dans la cuve est interdit, mais le reste est permis. » On peut fouler le pressoir avec un idolâtre, mais on ne doit pas vendanger avec lui. On ne doit pas fouler ni vendanger avec un Israélite qui travaille dans un état de souillure. Mais on peut emporter avec soi des tonneaux vides au pressoir et les emporter avec soi du pressoir. On ne doit ni pétrir ni préparer avec le boulanger qui travaille dans un état de souillure légale, mais on peut emporter le pain avec soi chez le marchand de pain. [ p. 214 ] 9. « Si un idolâtre se tient près d’une cuve à vin et qu’il a contracté une dette ? » « C’est interdit. » « S’il n’a contracté aucune dette ? » « C’est permis. » « Est-il tombé dans la cuve et en est-il ressorti, ou l’a-t-il mesurée avec une canne ? A-t-il chassé un frelon avec une canne ? Ou a-t-il donné un coup de fouet à la fermentation sur le dessus du tonneau ? » Toutes ces choses arrivèrent un jour, et les (Sages) décidèrent : « Qu’on le vende. » Mais Rabbi Simon « l’autorisa ». Il prit le tonneau et, furieux, le jeta dans la cuve. Cela arriva un jour, et les Sages l’autorisèrent.
10. « A-t-on fabriqué le vin d’un idolâtre sans souillure légale et l’a-t-on laissé en sa possession dans une maison ouverte au public, dans une ville où il y a des idolâtres et des Israélites ? » « C’est permis. » « Dans une ville où tous sont idolâtres ? » « C’est interdit jusqu’à ce qu’il quitte un gardien, et il n’est pas nécessaire que le gardien veille. Même s’il entre et sort, c’est permis. » Rabbi Simon, fils d’Éléazar, a dit : « Toute possession de vin par des idolâtres est égale. » « A-t-on fabriqué le vin d’un païen sans souillure légale et l’a-t-on laissé en sa possession, et l’idolâtre lui a-t-il ensuite écrit : J’ai reçu de toi l’argent du vin ? » « C’est permis. » « Mais si l’Israélite veut le retirer et que l’idolâtre ne le lui permet pas, jusqu’à ce qu’il lui donne son argent ? » Cela s’est produit un jour à Bethshan, et les Sages « l’ont interdit ».