[ p. 62 ]
Labourage — Jardinage — Fumage — Enlèvement de pierres — Semis — Abattage d’arbres — Fruits — Achat et vente — Territoire compris dans l’année sabbatique — Produits régis par ses lois — Dettes et paiements.
1. « Combien de temps les hommes labourent-ils un champ avec des arbres à la veille de l’année sabbatique ? » [1] L’école de Shammaï dit : « aussi longtemps que cela est utile pour le fruit » ; mais l’école de Hillel dit : « jusqu’à la Pentecôte », et les paroles de l’une sont proches des paroles de l’autre.
2. « Qu’est-ce qu’un champ avec des arbres ? » « Trois arbres par cinquante coudées de côté, s’ils sont capables de produire un tas de figues valant soixante mines italiennes » ; [2] à cause d’eux, les hommes peuvent légalement labourer la terre sur la totalité des cinquante coudées de côté qui les entourent. Ils ne peuvent pas labourer moins que cela, sauf sur la superficie du cueilleur de fruits avec son panier ouvert.
3. « Sont-ils stériles ou fructueux ? » « On peut les considérer comme des figuiers. » « Sont-ils capables de produire un tas de figues valant soixante mines italiennes ? » « À cause d’eux, ils peuvent légalement labourer les cinquante coudées de côté qui les entourent. Au-delà de ces cinquante coudées, ils ne peuvent labourer que ce qui est absolument nécessaire. »
4. « Un arbre a produit un tas de figues, et deux arbres n’en ont pas produit ; ou deux arbres en ont produit, et un n’en a pas produit ? » « Les hommes ne peuvent labourer que ce qui leur est absolument nécessaire, jusqu’à ce qu’ils soient au nombre de trois à neuf. » [ p. 63 ] « S’ils sont dix ? » « À leur compte, les hommes peuvent légalement labourer tout autour d’eux sur une surface de cinquante coudées de côté ; et aussi à partir de dix arbres et plus, qu’ils produisent ou non. » Comme il est dit : « Au temps de la récolte et à la moisson, tu te reposeras. » [3] Il n’est pas nécessaire de dire temps de la récolte et moisson dans l’année sabbatique, mais temps de la récolte à la veille de l’année sabbatique, quand on entre juste dans l’année sabbatique ; et moisson de l’année sabbatique, qui se déroule vers la fin de l’année sabbatique. Rabbi Ismaël a dit : « Comme le temps de récolte (mentionné dans Exode xxxiv. 21) est volontaire, ainsi la récolte est volontaire, à l’exception de la récolte de la gerbe (omer). » [4]
5. « Si les trois arbres appartiennent à trois propriétaires ? » « Ils sont comptés comme un seul, et à cause d’eux, ils peuvent labourer légalement les cinquante coudées de côté. » « Et quel espace doit-il y avoir entre eux ? » demanda Rabban Simon, fils de Gamaliel, « pour qu’un taureau avec ses instruments de labour puisse passer. »
6. « S’il y a dix jeunes arbres dispersés dans le carré de cinquante coudées ? » « À leur compte, on pourra labourer tout le carré de cinquante coudées autour d’eux jusqu’au jour de l’An. » « S’ils sont disposés en rangée ou en couronne ? » « On ne pourra labourer que ce qui est absolument nécessaire. »
7. Les jeunes arbres et les coloquintes sont comptés de la même manière dans le carré de cinquante coudées. Rabban Simon, fils de Gamaliel, dit : « Pour chaque dizaine de concombres dans le carré de cinquante coudées, on peut labourer le carré de cinquante coudées autour jusqu’au jour de l’An. »
8. « Combien de temps faut-il pour les appeler jeunes arbres ? » Rabbi Éléazar, fils d’Azaria, dit : [5] « jusqu’à ce qu’ils puissent être utilisés. » Rabbi Josué dit : « jusqu’à l’âge de sept ans. » Rabbi Akiba dit : « un jeune arbre, comme on l’appelle communément. » « Un arbre se décompose et repousse ; lorsqu’il mesure moins d’une paume, c’est un jeune arbre ; lorsqu’il mesure plus d’une paume, c’est un arbre. » Paroles de Rabbi Simon.
62:1 La date de début de l’année sabbatique a été sujette à controverse : en Nissan ou en Tishri. Cependant, les preuves penchent en faveur du Nouvel An civil, qui tombait en Tishri (septembre). ↩︎
62:2 Une mine italienne peut-être = un denier. Si c’est le cas, le tas vaudrait environ 1 £ : 17 : 6. ↩︎
63:1 Exode xxxiv. 21. ↩︎
63:2 Lév. xxiii. 10. L’omer ou « gerbe agitée » à la Pâque, et les deux pains agités à la Pentecôte, devaient être faits à partir de céréales cultivées dans les champs pendant l’année sabbatique. Il était également permis de cultiver suffisamment de terre pour payer les impôts. ↩︎
63:3 Lév. xix. 23-25. ↩︎