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1. « Combien de temps peut-on labourer un champ blanc [1] à la veille de l’année sabbatique ? » « Jusqu’à ce que la productivité cesse ; aussi longtemps que l’on laboure habituellement pour planter des concombres et des courges », dit R. Simon, « tu as mis la loi entre les mains de chacun. Mais on peut labourer un champ de céréales jusqu’à la Pâque, et un champ d’arbres jusqu’à la Pentecôte. »
2. Les hommes peuvent fouiller et déterrer les concombres et les courges jusqu’au jour de l’An, et ils peuvent également le faire dans un champ desséché. Ils peuvent les tailler, les effeuiller, les recouvrir de terre et les fumiger jusqu’au jour de l’An. R. Simon a dit : « On peut même effeuiller la grappe de raisin pendant l’année sabbatique. »
3. Les hommes peuvent enlever des pierres jusqu’au jour de l’An. Ils peuvent ramasser les épis, casser des branches et couper la partie desséchée jusqu’au jour de l’An. Rabbi Josué a dit : « De même qu’ils peuvent casser des branches et couper la partie desséchée la cinquième année, ils peuvent le faire la sixième année. » Rabbi Simon a dit : « Chaque fois qu’il m’est permis de travailler parmi les arbres, il m’est permis de couper la partie desséchée. »
4. On peut enduire les jeunes arbres, les lier, les couper, leur construire des abris et les arroser jusqu’au jour de l’An. Rabbi Éléazar, fils de Tsadok, a dit : « On peut arroser même le sommet de la branche pendant l’année sabbatique, mais pas la racine. »
5. Les hommes peuvent oindre les fruits verts et les percer [2] jusqu’au jour de l’An. Les fruits verts de la veille de l’année sabbatique qui vient d’entrer dans l’année sabbatique, et les fruits verts de l’année sabbatique qui se poursuit jusqu’à la fin de l’année sabbatique, ils ne peuvent ni oindre ni percer. Rabbi Jehudah a dit : « L’endroit où il est d’usage de les oindre, ils ne peuvent pas les oindre, car c’est un travail. L’endroit où il n’est pas d’usage [ p. 65 ] de les oindre, ils peuvent les oindre. » R. Simon « l’a permis pour les arbres parce que c’est permis dans la culture habituelle des arbres. »
6. Il est interdit de planter des arbres, de marcotter ou de greffer des arbres la veille de l’année sabbatique, moins de trente jours avant le Nouvel An. Si l’on plante, marcotte ou greffe des arbres, il faut les arracher. Rabbi Judah a dit : « Toute greffe qui ne tient pas en trois jours perd sa cohésion. » Rabbi José et R. Simon ont dit : « En deux semaines. »
7. Le riz, le millet, le pavot et le simsim, [3] qui ont pris racine avant le jour de l’an, doivent être dîmés pour l’année écoulée et sont autorisés à être utilisés pendant l’année sabbatique ; sinon, ils sont interdits pendant l’année sabbatique et doivent payer la dîme pour l’année suivante.
8. R. Simon de Shezur a dit : « Les haricots égyptiens qui sont semés au début pour la graine sont comptés comme eux. » R. Simon a dit : « Les grosses lentilles sont comptées comme elles. » R. Eliezer a dit : « Les grosses lentilles qui produisent des gousses avant le jour de l’An sont également comptées comme elles. »
9. « Les oignons, non destinés à la semence, et les haricots égyptiens, dont l’eau est retenue trente jours avant le Nouvel An, doivent payer la dîme de l’année écoulée et peuvent être consommés pendant l’année sabbatique. Sinon, ils sont interdits pendant l’année sabbatique et doivent être dîmés pour l’année à venir, de même que les produits d’un champ pluvial [4] dont l’eau d’irrigation est retenue à deux reprises. » Paroles de R. Maier. Mais les Sages disent « trois fois ».
10. « Les courges qui restent en place pour la semence ? » « Si elles sèchent avant le jour de l’An et sont impropres à la consommation humaine, il est permis de les laisser en place pendant l’année sabbatique. Sinon, il est interdit de les laisser en place pendant l’année sabbatique. Leurs bourgeons sont interdits pendant l’année sabbatique. Mais on peut les saupoudrer de poussière blanche. » [5] Les paroles de R. Simon. Rabbi Éliézer, fils de Jacob, [ p. 66 ] « les ont interdites ». On peut irriguer le riz pendant l’année sabbatique. Rabbi Simon a dit : « mais il ne faut pas couper ses feuilles. »
64:1 Champ de céréales ou de maïs. ↩︎
64:2 Avec un instrument pointu recouvert d’huile. ↩︎
65:1 Graines de lin (?). ↩︎
65:2 Un champ de pluie signifie un champ irrigué avec de l’eau de pluie. ↩︎
65:3 Certains supposent que le sens est la permission d’arroser d’eau un champ « blanc » ou de maïs dans lequel poussent les courges. ↩︎