1. Autrefois, on disait qu’un homme pouvait ramasser du bois, des pierres et de l’herbe dans son champ, tout comme il pouvait ramasser ce qui est plus abondant dans le champ de son voisin. Quand les transgresseurs se multipliaient, on établissait une règle selon laquelle l’un devait ramasser de l’autre, et l’autre de l’autre, sans aucun bénéfice ; et il est inutile de préciser qu’on ne pouvait promettre de vivres à ceux qui ramassaient.
2. Un champ débarrassé des épines peut être semé à la fin de l’année sabbatique. S’il est labouré ou fumé par le bétail, il ne doit pas être semé à la fin de l’année sabbatique. « Si un champ est labouré deux fois ? » [1] L’école de Shammaï dit : « Ses fruits ne doivent pas être consommés pendant l’année sabbatique. » Mais l’école de Hillel dit : « On peut les manger. » L’école de Shammaï dit : « On ne doit pas manger ses fruits pendant l’année sabbatique, si (son propriétaire en tire) un bénéfice. » Mais l’école de Hillel dit : « On peut en manger, qu’il y ait ou non un bénéfice. » R. Judah dit : « Les mots sont contraires ; ce qui est permis par l’école de Shammaï est restreint par l’école de Hillel. »
3. Les hommes peuvent contracter des terres cultivées auprès des Gentils pendant l’année sabbatique, mais non auprès des Israélites. Ils peuvent aussi soutenir les Gentils pendant l’année sabbatique, mais non les Israélites. Et en saluant les Gentils, ils peuvent leur demander la paix pour la paix. [2]
4. « Si l’on éclaircit les oliviers ? » L’école de Shammaï dit : « On ne fait que les couper », et l’école de Hillel dit : « On peut les arracher. » Mais tous deux s’accordent à dire que pour aplanir la terre, il faut abattre les arbres. « Que signifie éclaircir ? » « Enlever un ou deux. » « Que signifie aplanir la terre ? » « Enlever trois arbres côte à côte. » « Comment cela est-il compris ? » « On peut les arracher non seulement de son propre champ, mais aussi en aplanissant celui de son voisin. »
5. « Celui qui fend des oliviers ne doit pas combler le vide avec de la terre ; mais il peut le recouvrir de pierres ou de chaume. Celui qui coupe des troncs de sycomore ne doit pas combler le vide avec de la terre, mais il peut le recouvrir de pierres ou de chaume. On ne doit pas couper un jeune sycomore pendant l’année sabbatique, car c’est un travail. » R. Judah dit : « Si, comme on le fait habituellement, c’est interdit ; mais on peut le laisser à dix paumes de hauteur, ou le couper juste au-dessus du sol. » « Celui qui coupe des sarments de vigne et des roseaux ? » R. José le Galiléen dit : « Il doit les laisser à une paume de hauteur. » Rabbi Akiba dit : « Il peut les couper comme d’habitude avec une hache, une faucille, une scie, ou avec ce qu’il veut. » « Un arbre fendu ? » « Les hommes peuvent le lier pendant l’année sabbatique, non pas pour qu’il puisse se solidariser, mais pour que sa fissure ne s’étende pas. »
7. « À partir de quand peut-on manger les fruits des arbres pendant l’année sabbatique ? » « Les fruits verts, lorsqu’ils deviennent transparents, peuvent être mangés avec un morceau de pain dans les champs. Lorsqu’ils sont mûrs, on peut les ramasser [ p. 70 ] dans la maison ; et il en va de même pour tous les fruits semblables. » Pendant le reste des sept années, leurs dîmes doivent être payées.
8. Les raisins verts, qui contiennent du jus, peuvent être mangés avec un morceau de pain dans les champs. Avant qu’ils ne pourrissent, ils peuvent être récoltés à la maison, ainsi que tous les raisins similaires. Pendant les sept années restantes, leur dîme doit être payée.
9. « Des olives dont on a récolté un quart de log [3] d’huile à la mer ? » [4] « On peut les écraser et les manger dans les champs. » Quand on peut en récolter une demi-log, on peut les piler et les utiliser pour l’onction dans les champs. Quand on a récolté celles qui ont atteint un tiers de leur taille, on peut les piler dans les champs et les ramasser dans la maison, et il en va de même pour toutes les autres. Pendant le reste des sept années, la dîme doit être payée. Mais pour le reste de tous les fruits des arbres, les lois de la dîme ont leurs saisons pour les lois de l’année sabbatique.
10. « À partir de quand ne peut-on pas couper des arbres pendant l’année sabbatique ? » L’école de Shammaï répond : « Chaque arbre lorsqu’il pousse. » L’école de Hillel répond : « Les caroubiers lorsqu’ils développent leurs vrilles frisées, les vignes lorsqu’elles forment des baies, les oliviers lorsqu’ils fleurissent. Et les autres arbres lorsqu’ils poussent. » Mais il est permis de couper tous les arbres, à la saison, pour la dîme. « Quelle quantité de fruits doit contenir l’olivier pour éviter qu’il ne soit coupé ? » « Un quart de cab. » Rabban Gamaliel dit : « Le tout dépend de la taille. »
68:1 Le fait d’être labouré deux fois implique le paiement d’un tribut lorsque la terre était sous domination étrangère. Sa culture était autorisée à cette fin pendant l’année sabbatique. Tant qu’un ennemi pouvait être résisté, elle n’était pas cultivée (1 Mac. vi. 49). ↩︎
69:1 Jér. xxix. 7. ↩︎
70:1 Une bûche contenait le contenu de six coquilles d’œufs. ↩︎
70:2 Un séah contenait environ le tiers d’un boisseau. ↩︎