1. « Un lieu où les hommes ont coutume de travailler la veille de la Pâque ? » « Ils peuvent travailler une demi-journée. » « Un lieu où ils n’ont pas l’habitude de travailler ? » « Ils ne doivent pas travailler. » « Si quelqu’un passe d’un lieu où il travaille à un lieu où il ne travaille pas ; ou d’un lieu où il ne travaille pas à un lieu où il travaille ? » « Les Sages lui ont imposé le fardeau [^133] du lieu d’où il est parti, ou le fardeau du lieu où il est venu ; mais on ne doit pas changer les coutumes d’un lieu, car cela provoque des querelles. »
2. Il est semblable à lui, celui qui transportait les fruits de l’année sabbatique d’un lieu où ils avaient fini de pousser à un lieu où ils n’avaient pas fini de pousser ; ou d’un lieu où ils n’étaient pas finis à un lieu où ils avaient fini de pousser. Il est tenu de les emporter. Rabbi Judah a dit : « Ils peuvent lui dire : Va les chercher du champ. » [^134]
3. « Un endroit où l’on a coutume de vendre du petit bétail aux Gentils ? » « Ils peuvent le vendre. » « Un endroit où l’on n’a pas coutume de le vendre ? » « Ils ne peuvent pas le vendre. » Mais en aucun endroit on ne peut vendre du bétail de trait – veaux, ânons, sans défaut ou dégarnis. [^135] Rabbi Juda « autorisait le dégarni ». Le fils de Bethira « autorisait un cheval ».
4. « Un lieu où l’on a coutume de manger de la viande rôtie la nuit de Pâque ? » « Ils pourront en manger. » « Un lieu où l’on n’a pas coutume d’en manger ? » « Ils ne pourront pas en manger. » « Un lieu où l’on a coutume d’allumer une lampe la nuit du Grand Pardon ? » « Ils pourront l’allumer. » « Un lieu où l’on n’a pas coutume de l’allumer ? » « Ils ne pourront pas l’allumer. » Mais on peut allumer des lampes dans les synagogues, dans les écoles, dans les rues obscures et pour les malades.
5. « Un lieu où les hommes ont coutume de travailler le 9 Ab » [1] ; « Ils peuvent travailler. » « Un lieu où ils n’ont pas coutume de travailler ? » « Ils ne peuvent pas travailler. » Mais partout, les disciples des Sages sont oisifs. Rabban Simon, fils de Gamaliel, a dit : « On peut toujours se faire disciple des Sages. » Mais les Sages disent : « En Juda, on travaillait la veille de la Pâque pendant une demi-journée, et en Galilée, on ne faisait rien. » Et le travail la veille de la Pâque, l’école de Shammaï l’interdisait ; mais l’école de Hillel « l’autorisait jusqu’au lever du soleil ».
6. Rabbi Meier a dit : « Tout travail commencé avant le quatorzième jour de Nissan peut être terminé le quatorzième ; mais il ne doit pas être commencé le quatorzième, même s’il peut être terminé. » Et les Sages disent : « Trois métiers peuvent exercer leur activité la veille de Pessah pendant une demi-journée ; ce sont les tailleurs, les barbiers et les blanchisseurs. » Rabbi José, fils de Juda, a dit : « Et les cordonniers. »
7. On peut placer des poules sur leurs nids le quatorzième jour. « Mais si la poule s’est enfuie ? » « On peut la remettre à sa place. » « Et si elle est morte ? » « On peut en placer une autre à sa place. » On peut dégager les nids des bêtes le quatorzième jour. Mais les jours de fête (ou les jours fériés), on les met de côté. On peut transporter et rapporter des vases chez le marchand, même s’ils ne sont pas nécessaires pour la fête.
8. Les habitants de Jéricho firent six choses : trois leur furent interdites, et trois leur furent permises. Voici celles qui leur furent permises : ils greffèrent des dattes tout le quatorzième jour de Nisan, ils raccourcirent la « journée » [2], ils moissonnèrent et empilèrent le blé nouveau avant que la « gerbe » [3] ne soit offerte ; et cela leur fut permis. Il leur fut interdit de consommer les produits de ce qui était consacré, de manger le jour du sabbat les fruits tombés des arbres, et de donner [4] (aux pauvres) les légumes des champs. Les Sages leur ont interdit ces choses [5].
9. BEREITHA—TRADITION EXTERNE.
Le roi Ézéchias fit six choses ; les Sages y consentirent pour trois d’entre elles, et ils n’y consentirent pas pour trois autres. Il transporta les os de son père (Achaz) sur un lit de corde, [6] et ils y consentirent. [ p. 103 ] Il réduisit en poudre le serpent d’airain, [7] et ils y consentirent. Il cacha le livre des médecines, [8] et ils y consentirent. Et à trois d’entre elles ils n’y consentirent pas : il coupa (l’or des) portes du temple [9] et l’envoya au roi d’Assyrie, et ils n’y consentirent pas. Il arrêta les eaux du Gihon supérieur, [10] et ils n’y consentirent pas. Il introduisit un mois de Nisan intercalaire, et ils n’y consentirent pas.
101:1 Le fardeau signifie qu’il est interdit à l’homme de travailler. ↩︎
101:2 Voir traité sur l’année sabbatique, ix. 5, etc. ↩︎
101:3 De peur que les Gentils ne les fassent travailler le jour du sabbat. ↩︎
101:4 Partie de juillet et août. Le 9 Ab est l’anniversaire de la triple destruction du Temple. ↩︎
102:1 Deut. vi. 4. ↩︎
102:2 Lév. xxiii. 15. ↩︎
102:3 Lév. XIX. 9, 10. ↩︎
102:4 Car les pauvres pourraient les manger sans payer la dîme, pensant qu’ils sont Peah. ↩︎
102:5 Pour montrer son horreur de l’idolâtrie de son père. ↩︎
103:1 2 Rois xviii. 4. ↩︎