1. L’offrande quotidienne était égorgée à huit heures et demie [^146] et offerte à neuf heures et demie. La veille de la Pâque, elle était égorgée à sept heures et demie et offerte à huit heures et demie, que la Pâque tombe un jour de semaine ou un jour de sabbat. Lorsque la veille de la Pâque commençait la veille du sabbat (vendredi), elle était égorgée à six heures et demie et offerte à sept heures et demie, et la Pâque suivait.
2. « L’offrande pascale, qui a été égorgée sans intention, et dont le prêtre a pris le sang, et est allé l’asperger sans intention ? » ou « avec intention, et sans intention ? » ou « sans intention et avec intention ? » « Elle est interdite. » « Comment peut-elle être avec intention et sans intention ? » « Avec intention en partie pour la Pâque, et avec intention en partie pour les sacrifices de communion. » « Sans intention et avec intention ? » « Avec intention en partie pour les sacrifices de communion, et avec intention en partie pour l’offrande pascale. »
3. « S’il a immolé la Pâque pour ceux qui ne peuvent pas la manger légalement, pour ceux qui ne sont pas comptés dans une même assemblée, pour les incirconcis et pour les impurs ? » « C’est interdit. » « Pour ceux qui peuvent la manger et pour ceux qui ne peuvent pas la manger ? » « Pour ceux qui sont comptés dans une même assemblée et pour ceux qui ne le sont pas ? » « Pour les circoncis et pour les incirconcis ? » « Pour les impurs et pour les purs ? » « C’est autorisé. » « S’il l’a immolée avant midi ? » « C’est interdit. » Parce qu’il est dit « entre les soirs. » [^147] « S’il l’a immolée avant l’offrande quotidienne ? » « C’est autorisé. » Sauf qu’il faut remuer [^148] son sang, jusqu’à ce que le sang de l’offrande quotidienne soit aspergé. « Mais même si on l’asperge (avant ?) » « C’est licite. »
4. « Celui qui a immolé l’offrande pascale en possession de levain ? » « Il a transgressé un commandement négatif. » [1] Rabbi Judah a dit : « Ceci s’applique même à l’offrande quotidienne (de ce soir-là). » Rabbi Simon a dit : « L’immolation de la Pâque le quatorzième jour avec l’intention de la Pâque rend (un homme possédant du levain) coupable ; mais s’il est immolé sans intention pour la Pâque, il est exempté. » « Et pour tous les autres sacrifices pendant la fête, que l’on sacrifie avec ou sans l’intention appropriée ? » « Il est exempté. » « Lorsqu’on offre ainsi pendant la fête elle-même avec l’intention appropriée ? » « Il est exempté. » « Sans l’intention appropriée ? » « Il est coupable. » « Et pour tous les autres sacrifices, lorsqu’on possède du levain offre avec ou sans intention ? » « Il est coupable, à l’exception du sacrifice pour le péché, qui a été immolé sans intention. »
5. La Pâque fut immolée [2] par trois bandes successives, comme il est dit : « Toute l’assemblée de la congrégation d’Israël » [3] — assemblée, congrégation, Israël. La première bande entra, la cour fut remplie, les portes de la cour furent verrouillées. Les trompettes sonnèrent, sonnèrent avec éclat et sonnèrent. Les prêtres se tenaient en rangs, et dans leurs mains étaient des coupes d’argent et des coupes d’or. Toute la rangée d’argent était entièrement d’argent, et toute la rangée d’or était entièrement d’or. Elles n’étaient pas mélangées. Et les coupes n’étaient pas à fond plat, de peur qu’elles ne se déposent et que le sang ne coagule.
6. Lorsqu’un Israélite tuait, et qu’un prêtre recueillait le sang, il le donnait à son compagnon, et son compagnon à son compagnon ; il prenait le sang plein et rendait le sang vide. Le prêtre le plus proche de l’autel le versait aussitôt devant les fondements de l’autel.
7. La première troupe sortit, la deuxième entra ; la deuxième sortit, la troisième entra. Tel était le procédé de la première, tel était le procédé de la deuxième et de la troisième. Ils lurent la louange. [4] Lorsqu’ils eurent terminé, ils la répétèrent, et après l’avoir répétée, ils la lurent une troisième fois, bien qu’ils ne l’aient pas achevée trois fois en leur temps. Rabbi Judah dit : « Pendant le temps de la troisième troupe, ils n’arrivèrent pas à dire : « J’aime l’Éternel, car il a entendu », car le peuple était peu nombreux. »
8. Comme en temps ordinaire, le sabbat se déroulait de la même manière, sauf que les prêtres nettoyaient le parvis, [5] contrairement à la volonté des Sages. Rabbi Judah a dit : « Une coupe fut remplie de sang mêlé, [6] et versée aussitôt sur l’autel » ; mais les Sages « ne l’admirent pas ».
9. « Comment suspendaient-ils et écorchaient-ils les sacrifices pascaux ? » « Des crochets de fer étaient fixés aux murs et aux piliers, et on les y suspendait et on les écorchait. » « Et tous ceux qui n’avaient pas de place pour les suspendre et les écorcher ? » « Il y avait là de fines baguettes lisses, et il en posait une sur son épaule et sur celle de son compagnon, puis il la suspendait et la écorchait. » Rabbi Éliézer dit : « Quand le quatorzième jour commençait un jour de sabbat, il posait sa main sur l’épaule de son compagnon, et la main de son compagnon sur son épaule, puis il la suspendait et la écorchait. »
10. Il l’ouvrit et en retira les entrailles. Il les déposa sur un plat et les encensa sur l’autel. Le premier groupe sortit et s’assit sur la montagne de la Maison. Le deuxième groupe resta dans le Chel, [7] et le troisième groupe resta à sa place. À la tombée de la nuit, ils sortirent et rôtirent leurs Pâques.
103:5 c’est-à-dire 14h30 ↩︎
104:1 Exode xii. 6. ↩︎
104:2 Pour empêcher sa coagulation. ↩︎
104 : 3 Exode. XXII. 18. ↩︎
104:4 Josèphe mentionne que le nombre d’agneaux immolés lors d’une Pâque particulière a été compté par le grand prêtre, et qu’il s’est avéré qu’il était de 256 500. En admettant qu’au moins dix personnes mangent chaque agneau, il estime que le nombre de personnes présentes au festin était de 2 700 200. — Les Guerres de Josèphe, VI, 9, 3. ↩︎
104:5 Exode xii. 6. ↩︎
105 : 1 Psaumes cxiii.-cxviii. ↩︎