1. L’ordre de ces jeûnes n’est dit que pour les premières pluies. Mais si les pousses se fanent, on sonne l’alarme spontanément. Et si les pluies cessent entre deux pluies quarante jours, on sonne l’alarme spontanément. Car c’est un signe de famine.
2. Si la pluie est tombée sur les pousses, mais n’est pas tombée sur les arbres, sur les arbres, mais pas sur les pousses, sur les deux, mais pas sur les puits, les fosses et les cavernes, les hommes doivent sonner l’alarme pour eux de bon cœur.
3. Il en est de même pour la ville sur laquelle la pluie n’est pas tombée, comme il est écrit : « [^331] J’ai fait pleuvoir sur une ville, et je n’ai pas fait pleuvoir sur une autre ville ; une partie a été arrosée, et la partie sur laquelle il n’a pas plu s’est desséchée. » Cette ville jeûne et sonne l’alarme, et toutes les villes voisines jeûnent, mais ne sonnent pas l’alarme. Rabbi Akiba a dit : « Ils sonnent l’alarme, mais ne jeûnent pas. »
4. Ainsi, dans une ville où sévit la peste ou où des bâtiments s’écroulent, cette ville jeûne et sonne l’alarme, et toutes les villes voisines jeûnent, mais ne sonnent pas l’alarme. Rabbi Akiba a dit : « Ils sonnent l’alarme, mais ne jeûnent pas. » « Qu’est-ce que la peste ? » « Une ville contenant cinq cents hommes, et dont sortent trois morts en trois jours, l’un après l’autre ; c’est la peste ; moins que cela n’en est pas une. »
5. C’est à cause de ces choses qu’on sonne l’alarme en tout lieu : à cause de la brûlure et de la peste, à cause de la sauterelle, du hasil, de la bête féroce et de l’épée ; on sonne l’alarme contre elles, car c’est une plaie qui s’étend.
6. Il arriva que les anciens descendirent de Jérusalem [ p. 164 ] dans leurs villes, et proclamèrent un jeûne, car le feu était apparu à Askelon, à tel point qu’il aurait rempli un four. Et ils proclamèrent de nouveau un jeûne, car les loups avaient dévoré deux enfants au-delà du Jourdain : Rabbi José dit : « Non pas parce qu’ils les ont dévorés, mais parce que les loups ont été vus. »
7. C’est pour ces choses que les hommes sonnent l’alarme le jour du sabbat : pour une ville investie par des Gentils, ou par un déluge, et pour un navire ballotté par la mer. Rabbi José a dit : « pour du secours, mais non pour un cri de détresse. » Simon le Thémanite a dit : « aussi pour la peste », mais les Sages ne l’ont pas admis.
8. En cas de détresse – qu’elle ne s’abatte pas sur la congrégation – les hommes sonnent l’alarme, sauf en cas de pluie excessive. Ils dirent à Honé Hammeagal : « Priez pour que la pluie tombe. » Il leur dit : « Allez apporter les fours de la Pâque, afin qu’ils ne se dissolvent pas. » Il pria, mais la pluie ne tomba pas. Que fit-il ? Il creusa un trou, s’y tint debout et dit devant lui : « Notre Seigneur du monde, tes fils se sont tournés vers moi, car je suis un fils de la Maison en ta présence. Je jure par ton grand nom que je ne partirai pas d’ici, jusqu’à ce que tu aies pitié de tes enfants. » La pluie commença à tomber ; il dit : « Je ne l’ai pas demandé ainsi, mais des pluies pour les puits, les fosses et les grottes. » La pluie commença à tomber avec intensité. Il dit : « Je ne l’ai pas demandé ainsi, mais une pluie raisonnable, avec bénédiction et libre arbitre. » Les averses tombèrent comme il se devait, jusqu’à ce que tout Israël soit monté de Jérusalem au mont des Oliviers, à cause des pluies. Ils vinrent et lui dirent : « Comme tu as prié pour que la pluie tombe, prie aussi pour qu’elle s’en aille. » Il leur dit : « Allez voir si la Pierre de Proclamation [^332] est recouverte. » Simon, fils de Shatach, lui fit dire : « Si tu n’étais pas Honé, je t’excommunierais ; mais que te ferai-je, puisque tu pries devant la Toute-Puissance, et qu’Elle fait ta volonté, comme un fils qui joue avec son père, et qu’il fait sa volonté ? Et pour toi l’Écriture dit : Ton père et ta mère se réjouiront, et celle qui t’a enfanté se réjouira. » [^333] [ p. 165 ] 9. « Si les hommes jeûnaient et que la pluie tombait sur eux avant le lever du soleil ? » « Ils n’auraient pas besoin de terminer la journée. » « Si la pluie tombait après le lever du soleil ? » « Ils doivent la terminer. » R. Eliezer dit : « Avant midi, ils n’auraient pas besoin de la terminer, s’ils doivent la terminer après midi. » Il arriva que les dirigeants proclamèrent un jeûne à Lydda, et la pluie tomba dans la matinée. R. Tarpon dit : « Allez manger, boire et célébrer la fête. » Ils allèrent manger, boire et célébrer la fête, et ils revinrent le soir pour lire la grande action de grâce. [^334]