Emil Schürer écrit : « Le troisième groupe principal des œuvres de Philon sur le Pentateuque est une Délimitation de la législation mosaïque pour les non-Juifs. Dans tout ce groupe, l’explication allégorique est encore occasionnellement employée. Cependant, il s’agit principalement de véritables descriptions historiques, un exposé systématique de la grande œuvre législative de Moïse, dont l’auteur souhaite rendre le contenu, l’excellence et l’importance évidents aux lecteurs non-Juifs, et même au plus grand nombre possible. Car la description est plus populaire, tandis que le long commentaire allégorique est une œuvre ésotérique et, selon les conceptions de Philon, strictement scientifique. Le contenu des différentes compositions qui composent ce groupe diffère considérablement et semble indépendant les uns des autres. Leur lien, cependant, et par conséquent la composition de l’œuvre entière, ne peuvent, selon les propres indications de Philon, faire de doute. Quant au plan, l’œuvre est divisée en trois parties. (a) Le début, qui constitue en quelque sorte l’introduction à l’ensemble, est formé par une description de la création du monde (κοσμοποιια), que Moïse place en premier afin de montrer que sa législation et ses préceptes sont conformes à la volonté de la nature (προς το βουλημα της φυσεως), et que par conséquent celui qui lui obéit est véritablement citoyen du monde (κοσμοπολιτης) (de mundi opif. § 1). Cette introduction est suivie (b) de biographies d’hommes vertueux. Ce sont pour ainsi dire les lois vivantes et non écrites (εμψυχοι και λογικοι νομοι de Abrahamo, § 1, νομοι αγραφοι de decalogo, § 1), qui représentent, à la différence des commandements écrits et spécifiques, normes morales universelles (τους καθολικωτερους και ωσαν αρχετυπους νομους de Abrahamo, § 1). Enfin, la troisième partie comprend © la description de la législation proprement dite, divisée en deux parties : (1) celle des dix principaux commandements de la loi, et (2) celle des lois particulières appartenant à chacun de ces dix commandements. Viennent ensuite, en appendice, quelques traités sur certaines vertus cardinales, sur la récompense des bons et le châtiment des méchants. Cet aperçu du contenu montre d’emblée que Philon avait l’intention de présenter à ses lecteurs une description claire de l’ensemble du Pentateuque, qui devait être complet sur les points essentiels. Son point de vue, cependant, est à cet égard le point de vue authentiquement juif : l’ensemble de ce contenu relève de la notion de νομος. » (La Littérature du peuple juif au temps de Jésus, p. 338-339)
Emil Schürer écrit en outre : « Περι των αναφερομενων εν ειδει νομων εις τα συντεινοντα κεφαλαια των δεκα λογων α β γ δ Sur les lois spéciales se référant aux têtes respectives des dix dictons. Tel est le titre selon Euseb E._ ii. Philo-manuscrits à la seule exception, qu’au contraire de εις τα συντεινοντα κεφαλαια των δεκα λογων, son contenu spécial est indiqué pour chacun des quatre livres (par exemple εις τρια γενη των δεκα λογων, το τριτον, το τεταρτν, το πεμπτον κ.τ.λ.). Dans cet ouvrage, Philon fait une tentative très louable de réduire les lois spéciales de Moïse à un arrangement systématique, selon les dix Rubriques du Décalogue. Ainsi, il expose, en relation avec le premier et le deuxième commandement (le culte de Dieu), l’intégralité de la législation relative au sacerdoce et aux sacrifices, et, en relation avec les trois autres, l’ensemble du droit civil et pénal. Malgré la brièveté de l’énoncé, on y retrouve fréquemment une concordance avec la Halakha palestinienne. Philon n’en a d’ailleurs aucune connaissance professionnelle, ce qui explique les nombreuses divergences. Selon le témoignage d’Eusèbe, H. E. II. 18. 5, l’ouvrage complet comprenait quatre livres, qui semblent avoir été préservés intacts, bien qu’ils aient besoin d’être restaurés, suite aux altérations qu’ils ont subies dans les manuscrits. (La Littérature du peuple juif au temps de Jésus, p. 343)
Emil Schürer commente : « Livre I. : περι των αναφερομενων εν ειδει νομων εις β καφαλαια των δεκα λογιων το τε μη νομιζεν εξω ενος θεου ετερους αυτοκρατεις και το Ce titre, absent des éditions, figure dans le cod. Medicee en tête du traité de circumcisione (Mangey, ii. 210, note). Mais même sans cette preuve extérieure, le début dudit traité prouverait à lui seul que ce premier livre commence par lui. L’ouvrage entier comprend les parties suivantes : de circumcisione (Mangey, ii. 210-212), de monarchia (Mangey, ii. 213-222), de monarchia, lib. ii. (Mangey, ii. 222-232), de praemiis sacertotum (Mangey, ii. 232-237), de victimis (ii. 237-250), de sacrificantibus ou de victimas offerentibus (ii. 251-264), de mercede mereticis non accipienda in sacrarium (ii. 264-269). (La littérature du peuple juif au temps de Jésus, pp. 343-344)
FH Colson écrit (Philo, vol. 7, pp. 98-99) :
Ce traité s’ouvre sur une discussion de la circoncision et de sa valeur hygiénique (1-7), suivie de son interprétation allégorique comme signifiant l’excision de la volupté et de la vanité (8-11). Le traitement du Premier Commandement qui suit (12-20) s’inscrit dans la lignée de celui du De Dec, tout comme celui du Second (21-31), avec cette précision qu’il interprète également les « idoles » symboliquement, comme représentant les choses vaines, telles que la richesse, que l’humanité adore.
Dans les chapitres 32 à 35, la preuve de l’existence de Dieu est exposée, et dans les chapitres 36 à 50, la valeur de la méditation sur la nature divine, aussi impénétrable soit-elle. Si les prosélytes sont les bienvenus, les apostats doivent être mis à mort sans pitié, comme dans l’histoire de Phinées (51 à 57). L’interdiction de la divination et des pratiques similaires, dont le don prophétique est le substitut divinement assigné, conclut son exposé sur les lois qui inculquent une juste conception de Dieu (58 à 65). Le reste du traité, jusqu’au chapitre 298, traite des règles du culte. Celles-ci commencent par le Temple lui-même, les raisons pour lesquelles il n’y en a qu’un (66 à 70), une description générale de celui-ci (71 à 75), ses revenus (76 à 78) ; puis les prêtres et les lévites, les qualifications corporelles exigées d’eux (79-81), leur tenue vestimentaire (82-83), et celle du grand prêtre avec les leçons spirituelles qu’elle symbolise (84-97), leur abstinence de boissons intoxicantes pendant l’office (98-100), les règles concernant leur mariage, y compris certaines règles spéciales s’appliquant uniquement au grand prêtre (101-111), les restrictions quant au contact avec les cadavres (112-116) et l’utilisation des viandes sacrificielles (117-130).
Les revenus des prêtres consistent en partie en dîmes, y compris la rançon des premiers-nés (131-144), et les portions des sacrifices qui leur sont allouées (145-155), de même les revenus des Lévites ou gardiens du temple comprennent les dîmes ainsi que leurs quarante-huit villes (156-161).
Les animaux autorisés pour les sacrifices sont les colombes, les pigeons, les moutons, les chèvres et les bœufs, qui doivent tous être sans défaut (162-167). Les différentes offrandes suivent comme prescrit, quotidiennement ou le jour du sabbat (168-176), aux nouvelles lunes (177-179), lors des autres fêtes (180-189). Un bouc est également requis à chaque occasion en sacrifice pour le péché (190-193). Ces sacrifices peuvent être classés comme (a) holocaustes, (b) sacrifices de « préservation » (ou de « paix »), © sacrifices pour le péché (194-197). La première catégorie, dont le motif est d’honorer Dieu, est décrite en détail avec une explication complète de son symbolisme (198-211). Il en va de même pour la seconde, qui est une prière pour l’amélioration humaine, avec quelques réflexions sur la signification des parties de la victime (212-223) et sur une subdivision de celles-ci appelée « offrande de louange » (224-225). La troisième, l’offrande pour le péché, qui demande le pardon du passé, varie selon la catégorie de la personne qui l’offre et selon que le péché est volontaire ou involontaire (226-246). Enfin, nous avons un compte rendu du cas particulier du naziréat, ou « grand » vœu, dans lequel l’offrande du Soi participe de la nature des trois vœux décrits ci-dessus (247-254). Dans tous ces cas, l’offrande a été faite par des laïcs, mais les prêtres doivent également faire leur oblation de fleur de farine (255-256).
Qu’est-ce qui est exigé du fidèle lui-même ? La pureté de l’âme (257-260), ainsi que celle du corps, mais l’aspersion d’hysope trempée dans l’eau versée sur les cendres d’une génisse est en réalité un symbole de purification de l’âme (261-272). La supériorité de l’autel de l’encens sur celui où l’on immole les animaux (273-279) et l’interdiction d’apporter le salaire de la prostituée dans le temple (280-281) illustrent également les hautes qualités requises pour l’âme du fidèle sur l’autel, telles que le feu entretenu sur l’autel (285-288) et l’interdiction d’utiliser du sel en permanence et de miel ou du levain dans l’oblation (289-295). Le point suivant, selon lequel la lampe du chandelier sacré doit être allumée toute la nuit en guise d’offrande de remerciement pour les bienfaits du sommeil, semble quelque peu hors de propos (296-298).
Les leçons spirituelles mentionnées ci-dessus sont toutes transmises sous forme de rituels symboliques. Passons aux exhortations à la vertu données dans le Deutéronome (299-318). Cela le conduit à ibid., xxiii. 18, qu’il comprend comme dirigé contre les « mystères » par opposition à la prédication ouverte de la justice (319-323), puis à ibid. 1-3, où diverses classes sociales sont exclues de la congrégation (324-326).
Une longue allégorie conclut le traité. Les cinq classes qu’il y trouve symbolisées sont (a) les négateurs des Formes ou Idées platoniciennes (327-329), (b) les athées (330), © les polythéistes (331-332), (d) ceux qui honorent l’esprit humain (333-336), ou (e) les sens humains (337-343), plutôt que Dieu, vers qui se tourne le véritable disciple de Moïse (344-345).
* Titre de Yonge, Un traité sur la circoncision.
I. (1) Les genres et les chefs de toutes les lois spéciales, appelées « les dix commandements », ont été traités avec précision dans le traité précédent. Nous devons maintenant examiner les commandements particuliers tels que nous les lisons dans les passages suivants des Saintes Écritures ; et nous commencerons par ce qui est tourné en ridicule par le peuple en général. (2) L’ordonnance de la circoncision des parties de la génération est ridiculisée, bien que ce soit un acte qui est pratiqué à un degré non négligeable parmi d’autres nations également, et plus particulièrement par les Égyptiens, qui me semblent être la nation la plus peuplée de toutes et la plus abondante en toutes sortes de sagesse. (3) En conséquence de quoi il serait plus convenable que les hommes abandonnent le ridicule enfantin et recherchent les véritables causes de l’ordonnance avec plus de prudence et de dignité, en considérant les raisons pour lesquelles la coutume a prévalu, et sans se précipiter, de manière à condamner sans examen la folie des nations puissantes, se rappelant qu’il n’est pas probable que tant de myriades soient circoncises à chaque génération, mutilant le corps d’eux-mêmes et de leurs plus proches parents, d’une manière qui s’accompagne de fortes douleurs, sans cause adéquate ; mais qu’il y a de nombreuses raisons qui pourraient encourager les hommes à persévérer et à continuer une coutume qui a été introduite par les générations précédentes, et que celles-ci sont de la plus grande importance. (4) Tout d’abord, que c’est un préventif d’une maladie douloureuse et d’une affliction difficile à guérir, qu’ils appellent un escarboucle ; [1] parce que, j’imagine, quand elle s’enflamme, elle brûle ; (5) Deuxièmement, elle assure la propreté de tout le corps d’une manière qui convient au peuple consacré à Dieu ; dans ce but, les prêtres égyptiens, étant extravagants dans leur cas, se rasent tout le corps ; car certains de ces maux qui devraient être éliminés s’accumulent et se logent sous les cheveux et le prépuce. (6) Troisièmement, il y a la ressemblance de la partie qui est circoncise avec le cœur ; car les deux parties sont préparées pour la génération ; car le souffle contenu dans le cœur est générateur de pensées, et l’organe générateur lui-même est producteur d’êtres vivants. C’est pourquoi les hommes d’autrefois ont pensé qu’il était juste de faire ressembler l’organe évident et visible, par lequel les objets des sens extérieurs sont engendrés, à cette partie invisible et supérieure, au moyen de laquelle les idées sont formées. (7) Le quatrième, et le plus important,C’est ce qui se rapporte à la disposition ainsi prise pour la prolificité ; car on dit que le liquide séminal progresse facilement, sans être dispersé ni s’écouler dans ce qu’on pourrait appeler les poches du prépuce. C’est pourquoi les nations qui pratiquent la circoncision sont les plus prolifiques et les plus peuplées.
II. (8) Ces considérations nous sont parvenues, ayant été discutées jadis par des hommes d’esprit et de sagesse divine, qui ont interprété les écrits de Moïse d’une manière non superficielle ni négligente. Mais, outre ce qui a déjà été dit, je considère aussi la circoncision comme le symbole de deux choses de la plus haute importance. (9) Tout d’abord, c’est le symbole de l’excision des plaisirs qui trompent l’esprit ; car puisque, de tous les délices que le plaisir peut procurer, l’association de l’homme avec la femme est la plus exquise, il a semblé bon aux législateurs de mutiler l’organe qui sert à ces connexions ; par ce rite, ils signifiaient figurativement l’excision de tout plaisir superflu et excessif, non pas, certes, d’un seul, mais de tous les autres, même celui qui est le plus impérieux de tous. (10) La seconde chose est que c’est un symbole de la connaissance que l’homme a de lui-même et de l’abandon de cette terrible maladie qu’est la vaine opinion de l’âme ; car certains hommes, comme de bons statuaires, se sont vantés de pouvoir faire l’homme, cet animal si beau ; et, gonflés d’arrogance, se sont divinisés, cachant à la vue la véritable cause de la création de toutes choses, à savoir Dieu, bien qu’ils auraient pu corriger cette erreur en considérant les autres personnes parmi lesquelles ils vivent ; (11) car il y a parmi eux beaucoup d’hommes qui n’ont pas d’enfants, et beaucoup de femmes stériles dont les relations ne mènent à rien, de sorte qu’elles vieillissent sans enfants. Nous devons donc éradiquer les mauvaises opinions de l’esprit, et toutes les autres idées qui ne sont pas consacrées à Dieu. Ceci, donc, suffit à dire sur ces sujets. (12) Mais nous devons maintenant nous tourner vers les lois spéciales et particulières ; et tout d’abord à celles qui se rapportent aux peuples par lesquels il est bon d’être gouverné, celles qui ont été édictées concernant la monarchie.[2]
III. (13) Certains ont imaginé que le soleil, la lune et les autres étoiles étaient des dieux indépendants, auxquels ils ont attribué la cause de toutes choses. Mais Moïse savait bien que le monde a été créé et qu’il était semblable à une très grande ville, ayant des dirigeants et des sujets en son sein ; les dirigeants étant tous les corps célestes, tels que les planètes et les étoiles fixes ; (14) et les sujets étant toutes les natures sous la lune, planant dans les airs et adjacentes à la terre. Mais que les dirigeants susmentionnés ne sont pas indépendants et absolus, mais sont les vice-rois d’un Être suprême, le Père de tous, à l’imitation duquel ils administrent avec convenance et succès la charge qui leur est confiée, comme il préside également à toutes les choses créées en stricte conformité avec la justice et la loi. D’autres, au contraire, qui n’ont pas découvert le Gouverneur suprême, qui gouverne ainsi tout, ont attribué les causes des différentes choses qui existent dans le monde aux puissances subordonnées, comme si elles les avaient provoquées par leur propre acte indépendant. (15) Mais le législateur le plus sacré change leur ignorance en connaissance, parlant de la manière suivante : « Tu ne te laisseras pas égarer, te prosterner et les adorer, lorsque tu verras le soleil, la lune, les étoiles et toute l’armée du ciel. »[3] Avec beaucoup de félicité et de justesse, il a appelé ici la réception de ces corps comme dieux, une erreur ; (16) car ceux qui voient que les différentes saisons de l’année doivent leur existence aux avances et aux retraits du soleil, périodes dans lesquelles aussi la génération des animaux, des plantes et des fruits se perfectionne selon des temps bien définis, et qui voient aussi que la lune est la servante et le successeur du soleil, prenant soin et surintendance du monde pendant la nuit que le soleil prend pendant le jour ; et aussi que les autres étoiles, conformément à leur sympathie avec les choses de la terre, travaillent continuellement et font dix mille choses qui contribuent à la durée de l’état actuel des choses, ont été conduits dans une erreur inextricable, imaginant que ces corps sont les seuls dieux. (17) Mais s’ils avaient pris la peine de parcourir le chemin droit et vrai, ils auraient bientôt su que, de même que le sens extérieur est le ministre subordonné de l’esprit, de même tous les objets des sens extérieurs sont serviteurs de ce qui n’est appréciable que par l’intellect, étant bien contents s’ils peuvent atteindre la deuxième place en honneur. (18) Mais il est tout à fait ridicule d’imaginer que l’esprit, qui est la plus petite chose en nous, étant en fait invisible, soit le maître de ces organes qui appartiennent aux sens externes,mais que le plus grand et le plus parfait dirigeant de tout l’univers n’est pas le Roi des rois ; que l’être qui voit n’est pas le dirigeant de ceux qui ne voient pas. (19) Nous devons donc considérer tous ces corps dans le ciel, que le sens extérieur considère comme des dieux, non comme des dirigeants indépendants, puisqu’ils sont assignés au travail de lieutenants, étant par leur nature intrinsèque responsables devant une puissance supérieure, mais en raison de leur vertu n’étant pas réellement appelés à rendre compte de leurs actes. (20) De sorte que, transcendant toute essence visible au moyen de notre raison, avançons vers l’honneur de cet Être éternel et invisible qui peut être compris et apprécié par l’esprit seul ; qui est non seulement le Dieu de tous les dieux, qu’ils soient appréciables seulement par l’intellect ou visibles aux sens extérieurs, mais est aussi le créateur de tous. Et si quelqu’un abandonne le service dû au Dieu éternel et incréé, pour le transférer à un être plus moderne et créé, qu’il soit considéré comme fou et passible de la plus grande impiété.
IV. (21) Mais il y a des gens qui ont donné de l’or et de l’argent à des sculpteurs et à des statuaires, comme s’ils étaient capables de leur façonner des dieux. Et, prenant des matériaux inanimés et utilisant un modèle mortel, ils ont (ce qui est une chose des plus extraordinaires) fabriqué des dieux, pour autant qu’ils en aient l’apparence, et ont construit des temples et érigé des autels, et les leur ont dédiés, les honorant avec une diligence et une peine excessives, par des sacrifices et des processions, et toutes sortes d’autres cérémonies sacrées et de purifications ; les prêtres et les prêtresses s’excitant jusqu’à l’extrême de leur pouvoir à étendre ce genre de fierté et de vanité. (22) À qui le Père de l’univers parle ainsi, disant : « Vous ne vous ferez point de dieux d’argent ni d’or »[4] ; il leur enseigne tout simplement en termes exprès : « Vous ne vous ferez point de dieux de cette matière ni d’aucune autre, et vous n’adorerez rien qui soit fait de main d’homme », étant expressément interdit à l’égard des deux matières les plus excellentes ; car l’argent et l’or sont considérés comme les plus honorables de toutes les matières. (23) Et, outre cette interdiction distincte, il y a un autre sens qui me semble être destiné à être figuré sous ces mots, qui est d’une très grande influence car il contribue à la formation du caractère moral, et qui convainc dans une large mesure ceux qui sont avides d’argent et qui cherchent à se procurer de l’argent et de l’or de toutes parts, et lorsqu’ils l’ont acquis, le conservent comme s’il s’agissait d’une image divine, dans leurs sanctuaires les plus intimes, le considérant comme la cause de toutes les bonnes choses et de tout bonheur. (24) Et tous les pauvres hommes qui sont possédés de cette terrible maladie, l’amour de l’argent, mais qui, n’ayant aucune richesse en eux-mêmes qu’ils puissent juger digne de leur attention, fixent leur admiration sur la richesse de leurs voisins, et, dans le but de lui offrir une adoration, viennent dès le matin aux maisons de ceux qui ont l’abondance, comme s’il s’agissait de nobles temples où ils allaient offrir des prières et implorer des bénédictions de leurs propriétaires comme des dieux. (25) Et à ces hommes, Moïse dit, dans un autre passage : « Vous ne suivrez pas d’images, et vous ne vous ferez pas de dieux en fonte. »[5] Leur enseignant, par un langage figuré, qu’il n’est pas juste de rendre à la richesse les honneurs qu’on rendrait aux dieux ; car ces matériaux célèbres de richesse, l’argent et l’or, sont faits pour être utilisés, mais la multitude les suit, les considérant comme les seules causes de la richesse, proverbialement appelée aveugle, et les sources particulières du bonheur. (26) Ce sont les choses que Moïse appelle idoles, ressemblant à des ombres et à des fantômes,et n’ayant rien en eux de fort, de fiable, de durable ; car ils sont ballottés comme un vent instable, et sujets à toutes sortes de variations et de changements. Et la plus grande preuve possible de cela, c’est que, alors que les gens ne s’y attendaient pas du tout, elle s’est abattue sur eux soudainement ; et, de nouveau, alors qu’ils croyaient l’avoir fermement saisie, elle s’est envolée. Et lorsqu’elle est effectivement présente, alors des images apparaissent comme dans un miroir, trompant les sens extérieurs et les imposant par des pièges, et semblant devoir durer longtemps, alors qu’en réalité elles ne durent pas. (27) Et pourquoi ai-je besoin d’expliquer combien sont instables la richesse et l’orgueil des hommes, que de vaines opinions parent de couleurs éclatantes ? Car, avant maintenant, certains hommes ont existé qui ont affirmé que tous les autres animaux et plantes, dont il y a naissance ou déclin, sont dans un état de transition continuel et incessant, et que le sens extérieur de cette transition est quelque peu indistinct, dans la mesure où la rapidité de la nature surpasse le regard le plus rapide et le plus précis de la vision.
V. (28) Mais non seulement la richesse, la gloire et toutes les autres choses semblables ne sont que des fantômes et des images sans consistance, mais aussi toutes les autres tromperies que les inventeurs de fables ont imaginées, se gonflant d’ingéniosité, tandis qu’ils ont élevé une fortification de fausses opinions contre la vérité, introduisant Dieu comme par une machine théâtrale, afin d’empêcher que le Dieu éternel et seul vrai existant ne soit relégué à l’oubli, le sont également. Mais de tels hommes ont adapté leur mensonge à des mélodies, à des rythmes et à des mètres, en se référant à ce qui est persuasif, pensant que par ces moyens ils pourraient facilement cajoler tous ceux qui lisent leurs œuvres. (29) Non pas qu’ils n’aient aussi joint à eux-mêmes les arts de la statuaire et de la peinture comme partenaires dans leur système de tromperie, afin que, attirant les spectateurs par des apparences bien fabriquées de couleurs, de formes et de qualités distinctives, et ayant gagné par leurs séductions ces principaux sens extérieurs de la vue et de l’ouïe, l’un par la beauté exquise des formes sans vie, et l’autre par une harmonie poétique des nombres, ils puissent ravir l’âme instable et la rendre faible, et la priver de toute base stable. (30) C’est pourquoi Moïse, sachant pertinemment que l’orgueil avait atteint à cette époque un très haut degré de puissance, et qu’il était bien gardé par la plus grande partie de l’humanité, non par contrainte mais de leur propre chef, et craignant que les hommes qui admiraient une piété pure et sincère ne soient emportés comme par un torrent, a imprimé une profonde empreinte dans l’esprit des hommes, gravant la piété en eux, afin que l’empreinte qu’il avait ainsi laissée ne se trouble ni ne s’affaiblisse, au point de s’effacer complètement avec le temps. Et il prophétise et dit constamment à son peuple qu’il y a un seul Dieu, le créateur et l’artisan de l’univers ; et à d’autres moments, il leur enseigne qu’il est le Seigneur de toutes choses créées, puisque tout ce qui est ferme, solide, réellement stable et sûr, est par nature ainsi formé pour être lié à lui seul. (31) Et il est dit dans les Écritures que « Ceux qui sont attachés au Dieu vivant vivent tous. »[6] N’est-ce pas alors une vie trois fois heureuse, une existence trois fois bénie, que de se contenter de rendre le service qui lui est dû à la plus vénérable Cause de toutes choses, et de ne pas juger bon de servir ses ministres subordonnés et ses portiers de préférence au Roi lui-même ? Et cette vie est immortelle, et est enregistrée comme une vie de grande durée dans les piliers de la nature. Et il est inévitablement nécessaire que ces écrits perdurent toute l’éternité avec le monde lui-même.
VI. (32) Or, le Père et le Maître de l’univers est un être dont le caractère est difficile à cerner par conjecture et à comprendre ; pourtant, nous ne devons pas pour autant reculer devant son étude. Or, dans les recherches sur la nature de Dieu, deux questions de la plus haute importance intriguent l’intellect de celui qui se consacre sincèrement à la philosophie. La première est : existe-t-il une divinité ? Cette question naît de l’athéisme (le plus grand de tous les vices) des philosophes. La seconde est : supposant qu’il y ait un Dieu, quelle est son essence ? La première question n’est pas très difficile à résoudre ; la seconde est non seulement difficile, mais peut-être impossible. Il nous faut cependant considérer ces deux questions. (33) Il est toujours arrivé que les œuvres qu’ils ont réalisées aient été, dans une certaine mesure, la preuve du caractère des ouvriers ; car qui, en regardant des statues ou des tableaux, ne se fait pas immédiatement une idée du statuaire ou du peintre lui-même ? Et qui, en contemplant un vêtement, un navire ou une maison, ne conçoit pas instantanément une idée du tisserand, du constructeur de navires ou de l’architecte qui les a fabriqués ? Et si quelqu’un entre dans une ville bien ordonnée, où tous les aspects de la constitution sont extrêmement bien organisés et réglementés, quelle autre idée se fera-t-il, sinon que cette ville est gouvernée par des dirigeants sages et vertueux ? (34) Celui donc qui entre dans ce qui est vraiment la plus grande des cités, à savoir ce monde, et qui contemple toute la terre, tant la montagne que la campagne, pleine d’animaux et de plantes, et les ruisseaux des rivières, tous deux débordants et dépendants des inondations hivernales, et le flux constant de la mer, et la température admirable de l’air, et les variétés et les révolutions régulières des saisons de l’année ; et puis aussi le soleil et la lune, les maîtres du jour et de la nuit, et les révolutions et les mouvements réguliers de toutes les autres planètes et étoiles fixes, et de tout le ciel ; ne concevrait-il pas naturellement, ou devrais-je plutôt dire, par nécessité, une notion du Père, du créateur et du gouverneur de tout ce système ; (35) car il n’y a aucune œuvre artificielle qui existe de son propre chef ? Et le monde est l’œuvre la plus artificielle et la plus habilement construite de toutes, comme s’il avait été construit par quelqu’un de parfaitement accompli et d’une connaissance parfaite. C’est ainsi que nous avons reçu une idée de l’existence de Dieu.
VII. (36) De plus, même s’il est très difficile de le déterminer et très difficile de le comprendre correctement, nous devons néanmoins, autant que possible, rechercher la nature de son essence ; car il n’y a pas d’emploi plus excellent que celui de rechercher la nature du vrai Dieu, même si la découverte peut transcender toute capacité humaine, puisque le désir et l’effort mêmes de la comprendre sont capables par eux-mêmes de fournir des plaisirs et des délices indescriptibles. (37) Et les témoins de ce fait sont ceux qui n’ont pas seulement goûté la philosophie de leurs lèvres les plus extérieures, mais qui se sont abondamment régalés de ses raisonnements et de ses doctrines ; car le raisonnement de ces hommes, élevé très haut au-dessus de la terre, erre dans l’air, et s’élevant avec le soleil, la lune et tout le firmament du ciel, avide de contempler tout ce qui s’y trouve, trouve sa puissance de vision quelque peu indistincte d’une immense quantité de lumière pure qui se déverse sur lui, de sorte que l’œil de son âme est ébloui et confus par la splendeur. (38) Mais il ne faiblit pas pour autant et ne renonce pas à la tâche qu’il a entreprise, mais continue avec une détermination invincible vers la vue qu’il estime atteignable, comme s’il était un concurrent aux jeux, et s’efforçait de remporter le deuxième prix, bien qu’il ait manqué le premier. Et la conjecture et la conjecture sont inférieures à la vraie perception, comme le sont toutes ces notions classées sous la description des opinions raisonnables et plausibles. (39) Bien que nous ne sachions pas et ne puissions pas déterminer avec précision ce qu’est chacune des étoiles quant à son essence pure et réelle, nous sommes néanmoins désireux d’enquêter sur le sujet, nous délectant de raisonnements probables, en raison du goût pour l’étude qui est implanté dans notre nature. (40) Et ainsi de la même manière, bien que nous ne puissions pas atteindre une conception distincte du Dieu vraiment vivant, nous ne devons pas pour autant renoncer à la tâche d’enquêter sur son caractère, car même si nous ne parvenons pas à faire la découverte, la recherche elle-même est intrinsèquement utile et un objet d’ambition méritée ; car personne ne blâme jamais les yeux du corps parce qu’ils sont incapables de regarder le soleil lui-même, et donc de reculer devant l’éclat qui est déversé sur eux par ses rayons, et donc de regarder la terre, reculant devant l’extrême éclat des rayons du soleil.
VIII. (41) Moïse, l’interprète de la parole divine, l’homme le plus aimé de Dieu, l’ayant en considération, supplia Dieu et dit : « Montre-moi toi-même » — l’insistant presque et criant à haute voix et distinctement — « que tu as un être et une existence réels ! Le monde entier est mon maître, m’assurant de ce fait et m’instruisant comme un fils pourrait le faire de l’existence de son père, ou de l’œuvre de l’existence de l’ouvrier. Mais, bien que je sois très désireux de savoir qui tu es quant à ton essence, je ne trouve personne qui soit capable de m’expliquer quoi que ce soit concernant cette branche du savoir, où que ce soit dans l’univers. (42) C’est pourquoi je te prie et te supplie d’accepter la supplication d’un homme qui est ton suppliant et dévoué au service de Dieu, et désireux de te servir seul ; car comme la lumière n’est pas connue par l’intermédiaire de Si je ne suis rien d’autre qu’une manifestation de moi-même, ainsi seul tu dois pouvoir te manifester. C’est pourquoi j’espère obtenir ton pardon si, faute de personne pour m’instruire, j’ose me réfugier chez toi, désirant recevoir ton instruction. (43) Mais Dieu répondit : « J’accepte, certes, votre empressement, dans la mesure où il est louable ; mais la demande que vous faites ne convient à aucune créature. Et je n’accorde que les dons qui conviennent à celui qui les reçoit ; car il n’est pas possible à un homme de recevoir tout ce qu’il m’est facile de donner. C’est pourquoi je donne à celui qui mérite ma faveur tous les dons qu’il est capable de recevoir. (44) Mais non seulement la nature de l’homme, mais même le ciel tout entier et le monde entier sont incapables de parvenir à une compréhension adéquate de moi. Connais-toi donc toi-même, et ne te laisse pas emporter par des impulsions et des désirs au-dessus de tes forces ; et ne te laisse pas emporter par le désir d’objets inaccessibles. Car tu ne manqueras de rien de ce que tu peux posséder. » (45) Lorsque Moïse entendit cela, il se lança dans une seconde supplication et dit : « Je suis persuadé par tes explications que je n’aurais pas pu percevoir l’apparence visible de ta forme. Mais je t’implore de pouvoir, en tout cas, contempler la gloire qui t’entoure. Et je considère ta gloire comme les puissances qui t’accompagnent comme tes gardes, dont la compréhension m’ayant échappé jusqu’à présent, produit en moi un désir non négligeable de la comprendre pleinement. » (46) Mais Dieu répondit et dit : « Les puissances que tu cherches à contempler sont tout à fait invisibles et ne peuvent être perçues que par l’intellect ; car je suis moi-même invisible et ne peux être perçu que par l’intellect. Et ce que j’appelle appréciables seulement par l’intellect ne sont pas celles que l’esprit comprend déjà,(47) Et bien qu’ils soient par nature incompréhensibles dans leur essence, ils montrent néanmoins une sorte d’impression ou de copie de leur énergie et de leur opération ; comme les sceaux parmi vous, lorsqu’on leur applique de la cire ou un matériau similaire, font une quantité innombrable de figures et d’impressions, sans être altérés quant à aucune partie d’eux-mêmes, mais restant néanmoins inchangés et tels qu’ils étaient auparavant ; de même vous devez concevoir que les puissances qui m’entourent investissent les choses qui n’ont pas de qualités distinctives de telles qualités, et celles qui n’ont pas de formes de formes précises, et cela sans qu’aucune partie de leur propre nature éternelle ne soit démembrée ou affaiblie. (48) Et certains de votre race, parlant avec suffisamment de justesse, les appellent idées (ideai), puisqu’elles donnent un caractère particulier (idiopoiousi) à toute chose existante, arrangeant ce qui n’avait auparavant aucun ordre, et limitant, et définissant, et façonnant ce qui était auparavant dépourvu de toute limitation, de toute définition, et de toute mode ; et, en bref, changeant à tous égards ce qui était mauvais en une meilleure condition. (49) « N’espérez donc jamais me comprendre, ni aucune de mes facultés, quant à notre essence. Mais, comme je l’ai dit, je vous accorde volontiers et de bon cœur ce que vous pouvez recevoir. Et ce don est de vous appeler à la contemplation du monde et de tout ce qu’il contient, qui doit être compris, non par les yeux du corps, mais par la vision insomniaque de l’âme. (50) Le désir de la sagesse seul est continuel et incessant, et il remplit tous ses élèves et disciples de doctrines célèbres et des plus belles. » Lorsque Moïse entendit cela, son désir ne cessa pas, mais il brûla toujours du désir de comprendre les choses invisibles. […][7](48) Et certains de votre race, parlant avec suffisamment de justesse, les appellent idées (ideai), puisqu’elles donnent un caractère particulier (idiopoiousi) à toute chose existante, arrangeant ce qui n’avait auparavant aucun ordre, et limitant, et définissant, et façonnant ce qui était auparavant dépourvu de toute limitation, de toute définition, et de toute mode ; et, en bref, changeant à tous égards ce qui était mauvais en une meilleure condition. (49) « N’espérez donc jamais me comprendre, ni aucune de mes facultés, quant à notre essence. Mais, comme je l’ai dit, je vous accorde volontiers et de bon cœur ce que vous pouvez recevoir. Et ce don est de vous appeler à la contemplation du monde et de tout ce qu’il contient, qui doit être compris, non par les yeux du corps, mais par la vision insomniaque de l’âme. (50) Le désir de la sagesse seul est continuel et incessant, et il remplit tous ses élèves et disciples de doctrines célèbres et des plus belles. » Lorsque Moïse entendit cela, son désir ne cessa pas, mais il brûla toujours du désir de comprendre les choses invisibles. […][7:1](48) Et certains de votre race, parlant avec suffisamment de justesse, les appellent idées (ideai), puisqu’elles donnent un caractère particulier (idiopoiousi) à toute chose existante, arrangeant ce qui n’avait auparavant aucun ordre, et limitant, et définissant, et façonnant ce qui était auparavant dépourvu de toute limitation, de toute définition, et de toute mode ; et, en bref, changeant à tous égards ce qui était mauvais en une meilleure condition. (49) « N’espérez donc jamais me comprendre, ni aucune de mes facultés, quant à notre essence. Mais, comme je l’ai dit, je vous accorde volontiers et de bon cœur ce que vous pouvez recevoir. Et ce don est de vous appeler à la contemplation du monde et de tout ce qu’il contient, qui doit être compris, non par les yeux du corps, mais par la vision insomniaque de l’âme. (50) Le désir de la sagesse seul est continuel et incessant, et il remplit tous ses élèves et disciples de doctrines célèbres et des plus belles. » Lorsque Moïse entendit cela, son désir ne cessa pas, mais il brûla toujours du désir de comprendre les choses invisibles. […][7:2]
IX. (51) Et il reçoit tous les hommes de même caractère et de même disposition, qu’ils soient nés ainsi ou qu’ils le soient devenus par un changement de conduite, étant devenus meilleurs et, à ce titre, ayant droit à un rang supérieur ; approuvant les uns parce qu’ils n’ont pas terni leur noblesse de naissance, et les autres parce qu’ils ont jugé bon de changer de vie afin de parvenir à la noblesse de conduite. Et ces derniers, il les appelle prosélytes (prose—lytous), du fait qu’ils sont passés (prosele—lythenai) à une constitution nouvelle et pieuse, apprenant à ignorer les inventions fabuleuses des autres nations et s’attachant à la vérité pure. (52) C’est pourquoi, après avoir accordé un rang et un honneur égaux à tous ceux qui passent, et leur avoir accordé les mêmes faveurs qu’aux Juifs autochtones, il recommande à ceux que la vérité a ennoblis de les traiter non seulement avec respect, mais même avec une amitié particulière et une bienveillance excessive. Et n’est-ce pas une recommandation raisonnable ? Voici ce qu’il dit : « Ceux qui ont quitté leur pays, leurs amis et leurs proches pour la vertu et la sainteté ne doivent pas être privés d’autres villes, maisons et amis, mais il doit y avoir des lieux de refuge toujours prêts pour ceux qui passent à la religion ; car l’attrait le plus efficace et le lien le plus indissoluble de bonne volonté affectueuse est l’honneur mutuel du Dieu unique. » (53) De plus, il enjoint aussi à son peuple qu’après avoir donné aux prosélytes une part égale dans toutes leurs lois, privilèges et immunités, en abandonnant l’orgueil de leurs pères et ancêtres, ils ne doivent pas donner licence à leur langage jaloux et à leurs langues débridées, blasphémant ces êtres que l’autre corps considère comme des dieux, de peur que les prosélytes ne soient exaspérés par un tel traitement, et ne prononcent en retour un langage impie contre le vrai et saint Dieu ; car par ignorance de la différence entre eux, et en raison du fait qu’ils ont appris dès leur enfance à considérer ce qui était faux comme si cela avait été vrai, et ayant été élevés avec cela, ils seraient susceptibles de se tromper. (54) Et il y a quelques Gentils qui, ne se souciant pas de l’honneur dû au seul Dieu, méritent d’être punis avec une extrême sévérité, comme ayant abandonné la classification la plus importante de la piété et de la sainteté, et comme ayant choisi les ténèbres de préférence à la lumière la plus éclatante, et ayant rendu leur propre intellect aveugle alors qu’il aurait pu voir clairement. (55) Et il est bon qu’une charge soit donnée à tous ceux qui ont quelque admiration pour la vertu d’infliger tous ces châtiments sans délai,sans les amener devant aucun tribunal, ni devant aucun conseil, ni devant aucun tribunal de magistrats, mais en donnant libre cours à leur propre disposition qui hait le mal et aime Dieu, afin de châtier les impies avec une rigueur implacable, se considérant comme tout pour le moment, conseillers, juges, généraux, membres de l’assemblée, accusateurs, témoins, lois et peuple ; afin qu’ainsi, puisqu’il n’y ait aucun obstacle concevable, ils puissent avec toute leur compagnie s’avancer sans crainte pour combattre comme les champions de la sainteté.
X. (56) Il y a, dans l’histoire de la loi, le récit d’un homme qui s’aventura dans cet exploit de noble audace, car lorsqu’il vit des hommes se lier à des femmes étrangères, et à cause de leurs séductions négliger toutes leurs coutumes et lois nationales, et pratiquer des cérémonies fabuleuses, il fut saisi d’un enthousiasme soudain en présence de toute la multitude ; et chassant tous ceux de chaque côté qui étaient rassemblés pour voir le spectacle, il tua un homme qui était assez audacieux pour se présenter comme le chef et le leader de cette transgression de la loi (car l’acte impie avait déjà été exposé et fait une exhibition publique), et tandis qu’il accomplissait ouvertement des sacrifices à des images et à des idoles impies, il, dis-je, sans être influencé par aucune peur, le tua, ainsi que la femme qui était avec lui ; L’un à cause de son inclination à apprendre ce qu’il lui aurait été plus avantageux de ne pas apprendre, et la femme parce qu’elle était sa préceptrice dans le mal. (57) Cet acte, accompli subitement, dans l’ardente impétuosité du moment, avertit une multitude de ceux qui étaient prêts à commettre de telles folies. C’est pourquoi Dieu, ayant loué cet exploit vertueux accompli de cette manière, par un zèle volontaire et spontané, récompensa l’auteur de deux récompenses, à savoir la paix et le sacerdoce. D’une part, parce qu’il jugea digne de jouir d’une vie à l’abri de la guerre celui qui avait ainsi volontairement affronté une lutte pour l’honneur de son Dieu ; et d’autre part, parce que le sacerdoce est l’honneur le plus digne d’un homme pieux, qui professe un ardent désir de servir le Père de tous, que servir vaut non seulement mieux que toute liberté, mais même que l’autorité royale. (58) Mais certains hommes sont allés à un tel degré de folie extravagante, qu’ils ne se sont laissé aucun refuge ni moyen de se repentir, mais se sont précipités vers l’esclavage et le service d’images faites de main d’homme, le confessant en caractères distincts, non pas écrits sur du papier, comme c’est la coutume dans le cas des esclaves, mais en marquant profondément les caractères sur leur personne avec un fer brûlant, afin qu’ils puissent rester ineffaçables, car ces choses ne sont ni ternies ni affaiblies par le temps.
XI. (59) Et le très saint Moïse semble avoir conservé le même objet et la même intention dans tous les autres cas, étant un amoureux et aussi un enseignant de la vérité, qu’il désire imprimer et imprimer sur tous ses disciples, chassant toutes les fausses opinions, et les obligeant à s’éloigner de leur esprit. (60) En tout cas, sachant que l’acte de divination coopère dans une large mesure avec les erreurs de la vie de la multitude, de manière à les détourner du droit chemin, il n’a pas permis à ses disciples d’en utiliser aucune espèce, mais a chassé tous ceux qui lui rendaient une observance loin de sa constitution éternelle, et a banni tous les sacrificateurs et purificateurs, et augures, et devins, et enchanteurs, et hommes qui s’appliquaient à l’art de prophétiser à partir des sons ; (61) car tous ces hommes ne sont que des devins de ce qui est probable et vraisemblable, adoptant à différents moments des notions différentes à partir des mêmes apparences, parce que les sujets de leur art n’ont pas de caractère stable et constant, et parce que l’intellect n’a jamais conçu de critère précis par lequel les opinions qui sont approuvées puissent être examinées. (62) Et toutes ces choses ne sont que le mobilier de l’impiété. Comment cela ? Parce que celui qui y prête attention et qui se laisse influencer par elles néglige la cause de toutes choses, ne considérant qu’elles comme les causes de toutes choses, bonnes ou mauvaises ; et il ne s’aperçoit pas qu’il fait dépendre tous les soucis de la vie des supports les plus instables, du mouvement des oiseaux et des plumes dans l’air, dans telle ou telle direction ; et des sentiers des reptiles, rampant sur le sol, qui sortent de leurs terriers en quête de nourriture ; et même sur les entrailles, le sang et les cadavres, qui, dès qu’ils sont privés de vie, tombent en morceaux et se confondent ; et étant privés de leur nature originelle qui leur appartenait, sont changés et soumis à une transformation pour le pire. (63) Car il pense qu’il est juste que l’homme qui est légalement inscrit comme citoyen de sa constitution soit parfait, non certes dans les choses dans lesquelles la multitude est instruite, telles que la divination, l’augure et les conjectures plausibles, mais dans les observances dues à Dieu, qui n’ont rien de douteux ou d’incertain en elles, mais seulement une vérité indubitable et nue. (64) Et comme il est implanté en tous les hommes un désir de la connaissance des événements futurs, et que, à cause de ce désir, ils ont recours à des sacrifices et à d’autres espèces de divination, comme si par ces moyens ils pouvaient rechercher et découvrir la vérité (mais ces choses sont, en réalité, pleines d’imprécision et d’incertitude, et sont continuellement convaincues par elles-mêmes). Lui,Avec une grande énergie, il interdit à ses disciples de s’adonner à de telles sources de connaissance ; et il dit que s’ils sont vraiment pieux, ils ne seront pas privés d’une connaissance adéquate de l’avenir ; (65) mais qu’un autre prophète[8] leur apparaîtra soudainement, inspiré comme lui, qui prêchera et prophétisera parmi eux, sans rien dire de lui-même (car celui qui est véritablement possédé et inspiré, même lorsqu’il parle, est incapable de comprendre ce qu’il dit lui-même), mais que toutes les paroles qu’il prononcera proviendront de lui comme si un autre le poussait ; car les prophètes sont les interprètes de Dieu, qui ne se sert de leurs voix que comme instruments pour expliquer ce qu’il veut. Ayant donc maintenant dit cela, et d’autres choses semblables, concernant la juste idée à se faire du Dieu unique, réel, vrai et vivant, il explique ensuite de quelle manière on doit lui rendre les honneurs qui lui sont dus.[9]
XII. (66) Nous devons regarder le monde universel comme le temple le plus élevé et le plus vrai de Dieu, ayant pour lieu le plus saint la partie la plus sacrée de l’essence de toutes les choses existantes, à savoir le ciel ; et pour ornements, les étoiles ; et pour prêtres, les ministres subordonnés de sa puissance, à savoir, les anges, âmes incorporelles, non pas des êtres composés de natures irrationnelles et rationnelles, comme le sont nos corps, mais tels que les parties irrationnelles sont entièrement découpées, étant absolument et entièrement intellectuels, purs raisonnements, ressemblant à l’unité. (67) Mais l’autre temple est fait de mains ; car il était désirable de ne pas couper court aux impulsions des hommes qui étaient avides d’apporter des contributions pour les objets de piété, et désireux soit de montrer leur gratitude par des sacrifices pour le bonheur qui leur était arrivé, soit d’implorer le pardon et la rémission des erreurs qu’ils auraient pu commettre. Français Il prévoyait en outre qu’il ne pourrait y avoir un grand nombre de temples construits soit dans de nombreux endroits différents, soit dans le même lieu, pensant qu’il convenait que, comme Dieu est un, son temple aussi soit un. (68) En outre, il ne permet pas à ceux qui désirent accomplir des sacrifices dans leurs propres maisons de le faire, mais il ordonne à tous les hommes de se lever, même des extrémités les plus éloignées de la terre, et de venir à ce temple, par lequel commandement il teste en même temps leurs dispositions très sévèrement ; car celui qui n’allait pas offrir un sacrifice dans un esprit pur et saint ne supporterait jamais de quitter son pays, ses amis et ses relations, et d’émigrer dans un pays lointain, mais serait susceptible, étant sous l’influence d’une attraction plus puissante que celle de la piété, de rester attaché à la société de ses amis et de ses relations les plus intimes comme à des parties de lui-même, auxquelles il était le plus étroitement attaché. (69) Et la preuve la plus évidente de cela se trouve dans les événements qui se sont réellement produits. Car d’innombrables groupes d’hommes venus d’innombrables villes, certaines par terre, d’autres par mer, d’est en ouest, du nord et du sud, se rendaient au temple à chaque fête, comme vers un refuge commun et un asile sûr, loin des soucis de cette vie si occupée et si pénible, cherchant la tranquillité, une rémission et un répit des soucis qui, depuis leur plus tendre enfance, les avaient gênés et accablés, (70) et ainsi, en reprenant souffle, pour passer un bref moment dans de joyeuses festivités, remplis de bonnes espérances et profitant du loisir de ces vacances si importantes et si nécessaires qui consistent à nouer des amitiés avec des personnes jusqu’alors inconnues, mais maintenant initiées par l’audace et le désir d’honorer Dieu,et formant une combinaison d’actions et une union de dispositions de manière à se joindre dans des sacrifices et des libations à la confirmation la plus complète de la bonne volonté mutuelle.
XIII. (71) De ce temple, le circuit extérieur, le plus étendu en longueur et en largeur, était fortifié par des fortifications ornées de la manière la plus coûteuse. Et chacun d’eux est un double portique, construit et orné des meilleurs matériaux de bois et de pierre, et d’abondantes fournitures de toutes sortes, et avec la plus grande habileté des ouvriers, et le plus grand soin de la part des surintendants. Mais les circuits intérieurs étaient moins étendus, et la façon de les construire et de les décorer était plus simple. (72) Et au centre se trouvait le temple lui-même, d’une beauté au-delà de toute description possible, comme on peut le conjecturer d’après ce que l’on voit maintenant à l’extérieur ; car ce qui est le plus intérieur est invisible à toute créature humaine, sauf au grand prêtre seul, et même lui n’est enjoint d’entrer dans ce lieu saint qu’une fois par an. Tout est alors invisible. Car il porte un brasier rempli de charbons et d’encens ; et puis, lorsqu’une grande fumée s’en échappe, comme c’est naturel, et que tout autour en est enveloppé, alors la vue des hommes est obscurcie, et empêchée de pénétrer à l’intérieur, étant totalement incapable de percer le nuage. (73) Mais, étant très grande et très élevée, bien que construite dans une situation très basse, elle n’est inférieure à aucune des plus grandes montagnes environnantes. Les bâtiments qui la composent sont d’une beauté et d’une magnificence extrêmes, de sorte qu’ils sont des objets d’admiration universels pour tous ceux qui les contemplent, et spécialement pour tous les étrangers qui voyagent dans ces régions, et qui, les comparant à leurs propres édifices publics, s’émerveillent à la fois de la beauté et de la somptuosité de celui-ci. (74) Mais il n’y a pas de bosquet de plantation dans l’espace qui l’entoure, conformément aux interdictions de la loi, qui pour de nombreuses raisons l’interdisent. Premièrement, parce qu’un véritable temple ne vise pas le plaisir et les séductions, mais une sainteté rigide et austère. Deuxièmement, parce qu’il ne convient pas d’y introduire ce qui contribue à la verdure des arbres, comme les excréments d’animaux et d’hommes déraisonnables. Troisièmement, parce que les arbres incultivables sont inutiles et constituent, comme le disent les poètes, le fardeau de la terre ; tandis que ceux qui le sont et qui produisent des fruits sains détournent l’attention des esprits inconstants du respect dû au lieu saint lui-même et aux cérémonies auxquelles ils se livrent. (75) Outre ces raisons, les lieux ombragés et les fourrés épais sont des refuges pour les malfaiteurs, car, en les enveloppant d’obscurité, ils leur assurent la sécurité et leur permettent, comme d’une embuscade, de fondre subitement sur quiconque ils veulent attaquer. Mais de vastes espaces, ouverts et découverts dans toutes les directions,où rien ne peut gêner la vue, sont les plus appropriés à la vue distincte de tous ceux qui entrent et restent dans le temple.
XIV. (76) Mais le temple a pour revenus non seulement des portions de terre, mais aussi d’autres possessions d’une étendue et d’une importance bien plus grandes, qui ne seront jamais détruites ni diminuées ; car aussi longtemps que durera la race humaine, les revenus du temple seront également toujours préservés, étant contemporains dans leur durée avec le monde universel. (77) Car il est commandé que tous les hommes doivent chaque année apporter leurs prémices au temple, à partir de vingt ans ; et cette contribution est appelée leur rançon. C’est pourquoi ils apportent les prémices avec une extrême gaieté, étant joyeux et ravis, dans la mesure où simultanément à leur offrande, ils sont sûrs de trouver soit un soulagement de l’esclavage, soit un soulagement de la maladie, et de recevoir à tous égards une liberté et une sécurité très sûres pour l’avenir. (78) Et puisque la nation est le plus nombreux de tous les peuples, il s’ensuit naturellement que les prémices qu’elle apporte doivent aussi être très abondantes. En conséquence, il y a dans presque chaque ville un entrepôt pour les choses sacrées où il est d’usage que le peuple vienne y déposer ses prémices, et à certaines saisons, des ambassadeurs sacrés choisis en raison de leur vertu portent les offrandes au temple. Et les hommes les plus éminents de chaque tribu sont élus à cette fonction, afin qu’ils puissent conduire les espoirs de chaque individu sains et saufs à leur destination ; car dans l’offrande légitime des prémices se trouvent les espoirs des pieux.
XV. (79) Or, il y a douze tribus de la nation, et l’une d’elles, choisie parmi les autres pour son excellence, a reçu le sacerdoce, recevant cet honneur en récompense de sa vertu, de sa fidélité et de son âme pieuse, dont elle a fait preuve lorsque la multitude semblait s’engager dans le péché, suivant les choix insensés de certains qui persuadaient leurs compatriotes d’imiter la vanité des Égyptiens et l’orgueil des nations du pays, qui avaient inventé des fables sur des animaux irrationnels, et surtout sur des taureaux, en en faisant des dieux. Car cette tribu est allée de son propre chef tuer tous les chefs de cette apostasie depuis leur plus jeune âge, en quoi ils semblaient avoir accompli une action sainte, affrontant ainsi une lutte et un travail pour la piété.
XVI. (80) Voici les lois qui concernent les prêtres. Il est prescrit que le prêtre soit entier et sans mutilation, sans défaut corporel, sans défaut physique ni par mutilation ; et que, d’autre part, rien ne lui soit superflu, ni dès sa naissance, ni par suite d’une maladie ; sa peau ne soit jamais altérée par la lèpre, ni par le lichen sauvage, ni par la gale, ni par aucune autre éruption ou éruption ; tout cela me paraît destiné à symboliser la pureté de son âme. (81) Car s’il était nécessaire d’examiner le corps mortel du prêtre pour qu’il ne soit pas imparfait par quelque malheur, à plus forte raison était-il nécessaire de scruter son âme immortelle, qu’on dit modelée à la forme du Dieu vivant. Or, l’image de Dieu est le Verbe, par lequel tout le monde a été fait. (82) Après avoir prescrit au prêtre d’être de sang pur, issu de pères nobles, et d’être parfait de corps et d’âme, des lois sont également édictées concernant les vêtements que le prêtre doit porter lorsqu’il s’apprête à offrir les sacrifices sacrés et à accomplir les cérémonies sacrées. (83) Ce vêtement est une tunique de lin et une ceinture, cette dernière devant couvrir les parties qui ne doivent pas être exposées dans leur nudité près de l’autel du sacrifice. La tunique sert à faciliter l’accomplissement des ministères requis ; car ils ne sont que légèrement vêtus, ne portant que leurs tuniques, lorsqu’ils apportent leurs victimes, les libations et les autres offrandes requises pour le sacrifice, étant habillés de manière à permettre une célérité sans hésitation. (84) Mais il est commandé au souverain sacrificateur de porter un vêtement semblable lorsqu’il entre dans le lieu très saint pour offrir l’encens, car le lin n’est pas fait d’un animal qui meurt, comme le sont les vêtements de laine. Il lui est également commandé de porter une autre robe, ornée de très belles broderies et d’ornements, afin qu’elle puisse sembler être une copie et une représentation du monde. Et la description de l’ornement en est une preuve claire ; (85) car en premier lieu, toute la robe ronde est de couleur jacinthe, une tunique descendant jusqu’aux pieds, étant un emblème de l’air, car l’air aussi est noir par nature, et on peut dire d’une certaine manière qu’il descend jusqu’aux pieds, car il s’étend d’en haut depuis les régions autour de la lune, jusqu’aux lieux les plus bas de la terre. (86) Ensuite, il y avait un vêtement tissé en forme de plastron, et c’était un symbole du ciel ; car sur les pointes des épaules se trouvent deux pierres d’émeraude de la plus haute valeur, l’une d’un côté et l’autre de l’autre, chacune parfaitement ronde et unique de chaque côté, comme emblèmes des hémisphères,Français l’un est au-dessus de la terre et l’autre en dessous. (87) Ensuite, sur sa poitrine, il y a douze pierres précieuses de différentes couleurs, disposées en quatre rangées de trois pierres par rangée, étant façonnées ainsi comme un emblème du zodiaque. Car le zodiaque se compose également de douze animaux, et divise ainsi les quatre saisons de l’année, attribuant trois animaux à chaque saison. (88) Et tout le lieu est très justement appelé le logeum (logeion), car tout dans le ciel a été créé et arrangé selon la juste raison (logois) et la proportion ; car il n’y a absolument rien là qui soit dépourvu de raison. Et sur le logeum, il brode deux pièces d’étoffe tissée, appelant l’une manifestation et l’autre vérité. (89) Et par ce qu’il appelle vérité, il exprime figurément qu’il est absolument impossible au mensonge d’entrer dans aucune partie du ciel, mais qu’il est entièrement banni aux quatre coins de la terre, habitant parmi les âmes des hommes impies. Et par ce qu’il appelle manifestation, il implique que les natures dans le ciel rendent manifeste tout ce qui se passe parmi nous, ce qui d’elles-mêmes serait parfaitement et universellement inconnu. (90) Et la preuve la plus claire de cela est que s’il n’y avait pas de lumière, et si le soleil ne brillait pas, il serait impossible de voir l’indescriptible variété des qualités des corps, et de distinguer toutes les multiples différences de couleurs et de formes les unes des autres. Et quoi d’autre pourrait nous montrer les jours et les nuits, les mois et les années, et en bref les divisions du temps, sinon les révolutions harmonieuses et inconcevables du soleil, de la lune et des autres étoiles ? (91) Et qu’est-ce qui pourrait démontrer la véritable nature du nombre, sinon ces mêmes corps mentionnés précédemment, conformément à l’observation de la combinaison des parties du temps ? Et qu’est-ce qui aurait pu tracer des chemins à travers l’océan et à travers des mers si nombreuses et si vastes, et les montrer aux navigateurs, sinon les changements et les apparitions périodiques des étoiles ? Et les sages ont observé, (92) aussi, une quantité innombrable d’autres circonstances, et les ont enregistrées, conjecturant d’après les corps célestes l’avènement du temps calme et des violentes tempêtes, et la fertilité ou la stérilité des récoltes, et les étés doux ou violemment chauds, et si les hivers seront rigoureux ou printaniers, s’il y aura des sécheresses ou des pluies abondantes, si les troupeaux et les arbres seront fertiles ou au contraire stériles, et toutes ces choses de ce genre. Car les signes de toute chose sur la terre sont gravés et fermement fixés dans le ciel.(87) Ensuite, sur sa poitrine, il y a douze pierres précieuses de différentes couleurs, disposées en quatre rangées de trois pierres par rangée, étant façonnées ainsi comme un emblème du zodiaque. Car le zodiaque se compose également de douze animaux, et divise ainsi les quatre saisons de l’année, attribuant trois animaux à chaque saison. (88) Et tout le lieu est très justement appelé le logeum (logeion), car tout dans le ciel a été créé et arrangé selon la juste raison (logois) et la proportion ; car il n’y a absolument rien là qui soit dépourvu de raison. Et sur le logeum, il brode deux pièces d’étoffe tissées, appelant l’une manifestation et l’autre vérité. (89) Et par ce qu’il appelle vérité, il exprime figurément qu’il est absolument impossible au mensonge d’entrer dans aucune partie du ciel, mais qu’il est entièrement banni aux quatre coins de la terre, habitant parmi les âmes des hommes impies. Et par ce qu’il appelle manifestation, il implique que les natures dans le ciel rendent manifeste tout ce qui se passe parmi nous, ce qui d’elles-mêmes serait parfaitement et universellement inconnu. (90) Et la preuve la plus claire de cela est que s’il n’y avait pas de lumière, et si le soleil ne brillait pas, il serait impossible de voir l’indescriptible variété des qualités des corps, et de distinguer toutes les multiples différences de couleurs et de formes les unes des autres. Et quoi d’autre pourrait nous montrer les jours et les nuits, les mois et les années, et en bref les divisions du temps, sinon les révolutions harmonieuses et inconcevables du soleil, de la lune et des autres étoiles ? (91) Et qu’est-ce qui pourrait démontrer la véritable nature du nombre, sinon ces mêmes corps mentionnés précédemment, conformément à l’observation de la combinaison des parties du temps ? Et qu’est-ce qui aurait pu tracer des chemins à travers l’océan et à travers des mers si nombreuses et si vastes, et les montrer aux navigateurs, sinon les changements et les apparitions périodiques des étoiles ? Et les sages ont observé, (92) aussi, une quantité innombrable d’autres circonstances, et les ont enregistrées, conjecturant d’après les corps célestes l’avènement du temps calme et des violentes tempêtes, et la fertilité ou la stérilité des récoltes, et les étés doux ou violemment chauds, et si les hivers seront rigoureux ou printaniers, s’il y aura des sécheresses ou des pluies abondantes, si les troupeaux et les arbres seront fertiles ou au contraire stériles, et toutes ces choses de ce genre. Car les signes de toute chose sur la terre sont gravés et fermement fixés dans le ciel.(87) Ensuite, sur sa poitrine, il y a douze pierres précieuses de différentes couleurs, disposées en quatre rangées de trois pierres par rangée, étant façonnées ainsi comme un emblème du zodiaque. Car le zodiaque se compose également de douze animaux, et divise ainsi les quatre saisons de l’année, attribuant trois animaux à chaque saison. (88) Et tout le lieu est très justement appelé le logeum (logeion), car tout dans le ciel a été créé et arrangé selon la juste raison (logois) et la proportion ; car il n’y a absolument rien là qui soit dépourvu de raison. Et sur le logeum, il brode deux pièces d’étoffe tissées, appelant l’une manifestation et l’autre vérité. (89) Et par ce qu’il appelle vérité, il exprime figurément qu’il est absolument impossible au mensonge d’entrer dans aucune partie du ciel, mais qu’il est entièrement banni aux quatre coins de la terre, habitant parmi les âmes des hommes impies. Et par ce qu’il appelle manifestation, il implique que les natures dans le ciel rendent manifeste tout ce qui se passe parmi nous, ce qui d’elles-mêmes serait parfaitement et universellement inconnu. (90) Et la preuve la plus claire de cela est que s’il n’y avait pas de lumière, et si le soleil ne brillait pas, il serait impossible de voir l’indescriptible variété des qualités des corps, et de distinguer toutes les multiples différences de couleurs et de formes les unes des autres. Et quoi d’autre pourrait nous montrer les jours et les nuits, les mois et les années, et en bref les divisions du temps, sinon les révolutions harmonieuses et inconcevables du soleil, de la lune et des autres étoiles ? (91) Et qu’est-ce qui pourrait démontrer la véritable nature du nombre, sinon ces mêmes corps mentionnés précédemment, conformément à l’observation de la combinaison des parties du temps ? Et qu’est-ce qui aurait pu tracer des chemins à travers l’océan et à travers des mers si nombreuses et si vastes, et les montrer aux navigateurs, sinon les changements et les apparitions périodiques des étoiles ? Et les sages ont observé, (92) aussi, une quantité innombrable d’autres circonstances, et les ont enregistrées, conjecturant d’après les corps célestes l’avènement du temps calme et des violentes tempêtes, et la fertilité ou la stérilité des récoltes, et les étés doux ou violemment chauds, et si les hivers seront rigoureux ou printaniers, s’il y aura des sécheresses ou des pluies abondantes, si les troupeaux et les arbres seront fertiles ou au contraire stériles, et toutes ces choses de ce genre. Car les signes de toute chose sur la terre sont gravés et fermement fixés dans le ciel.Car le zodiaque se compose aussi de douze animaux, et divise ainsi les quatre saisons de l’année, attribuant trois animaux à chaque saison. (88) Et tout ce lieu est très justement appelé le logeum (logeion), car tout dans le ciel a été créé et arrangé selon la juste raison (logois) et la proportion ; car il n’y a absolument rien qui soit dépourvu de raison. Et sur le logeum, il brode deux pièces d’étoffe tissée, appelant l’une manifestation et l’autre vérité. (89) Et par celle qu’il appelle vérité, il exprime figurément qu’il est absolument impossible au mensonge d’entrer dans aucune partie du ciel, mais qu’il est entièrement banni aux parties autour de la terre, habitant parmi les âmes des hommes impies. Et par ce qu’il appelle manifestation, il implique que les natures dans le ciel rendent manifeste tout ce qui se passe parmi nous, qui d’elles-mêmes seraient parfaitement et universellement inconnus. (90) Et la preuve la plus évidente en est que, s’il n’y avait pas de lumière et si le soleil ne brillait pas, il serait impossible de voir l’indescriptible variété des qualités des corps, et de distinguer les unes des autres toutes les différences de couleurs et de formes. Et quoi d’autre pourrait nous montrer les jours et les nuits, les mois et les années, et en bref les divisions du temps, sinon les révolutions harmonieuses et inconcevables du soleil, de la lune et des autres étoiles ? (91) Et qui pourrait montrer la véritable nature du nombre, sinon ces mêmes corps mentionnés ci-dessus, conformément à l’observation de la combinaison des parties du temps ? Et quoi d’autre aurait pu tracer des chemins à travers l’océan et à travers des mers si nombreuses et si vastes, et les montrer aux navigateurs, sinon les changements et les apparitions périodiques des étoiles ? Et les sages ont observé, (92) aussi, une quantité innombrable d’autres circonstances, et les ont enregistrées, conjecturant d’après les corps célestes l’arrivée du temps calme et des violentes tempêtes, et la fertilité ou la stérilité des récoltes, et les étés doux ou très chauds, et si les hivers seront rigoureux ou printaniers, s’il y aura des sécheresses ou des pluies abondantes, si les troupeaux et les arbres seront fertiles ou au contraire stériles, et toutes ces choses de ce genre. Car les signes de tout ce qui est sur la terre sont gravés et solidement fixés dans le ciel.Car le zodiaque se compose aussi de douze animaux, et divise ainsi les quatre saisons de l’année, attribuant trois animaux à chaque saison. (88) Et tout ce lieu est très justement appelé le logeum (logeion), car tout dans le ciel a été créé et arrangé selon la juste raison (logois) et la proportion ; car il n’y a absolument rien qui soit dépourvu de raison. Et sur le logeum, il brode deux pièces d’étoffe tissée, appelant l’une manifestation et l’autre vérité. (89) Et par celle qu’il appelle vérité, il exprime figurément qu’il est absolument impossible au mensonge d’entrer dans aucune partie du ciel, mais qu’il est entièrement banni aux parties autour de la terre, habitant parmi les âmes des hommes impies. Et par ce qu’il appelle manifestation, il implique que les natures dans le ciel rendent manifeste tout ce qui se passe parmi nous, qui d’elles-mêmes seraient parfaitement et universellement inconnus. (90) Et la preuve la plus évidente en est que, s’il n’y avait pas de lumière et si le soleil ne brillait pas, il serait impossible de voir l’indescriptible variété des qualités des corps, et de distinguer les unes des autres toutes les différences de couleurs et de formes. Et quoi d’autre pourrait nous montrer les jours et les nuits, les mois et les années, et en bref les divisions du temps, sinon les révolutions harmonieuses et inconcevables du soleil, de la lune et des autres étoiles ? (91) Et qui pourrait montrer la véritable nature du nombre, sinon ces mêmes corps mentionnés ci-dessus, conformément à l’observation de la combinaison des parties du temps ? Et quoi d’autre aurait pu tracer des chemins à travers l’océan et à travers des mers si nombreuses et si vastes, et les montrer aux navigateurs, sinon les changements et les apparitions périodiques des étoiles ? Et les sages ont observé, (92) aussi, une quantité innombrable d’autres circonstances, et les ont enregistrées, conjecturant d’après les corps célestes l’arrivée du temps calme et des violentes tempêtes, et la fertilité ou la stérilité des récoltes, et les étés doux ou très chauds, et si les hivers seront rigoureux ou printaniers, s’il y aura des sécheresses ou des pluies abondantes, si les troupeaux et les arbres seront fertiles ou au contraire stériles, et toutes ces choses de ce genre. Car les signes de tout ce qui est sur la terre sont gravés et solidement fixés dans le ciel.Français Et sur le logeum, il brode deux pièces d’étoffe tissée, appelant l’une manifestation et l’autre vérité. (89) Et par celle qu’il appelle vérité, il exprime figurément qu’il est absolument impossible au mensonge d’entrer dans aucune partie du ciel, mais qu’il est entièrement banni aux parties autour de la terre, demeurant parmi les âmes des hommes impies. Et par ce qu’il appelle manifestation, il implique que les natures dans le ciel rendent manifeste tout ce qui se passe parmi nous, ce qui d’elles-mêmes serait parfaitement et universellement inconnu. (90) Et la preuve la plus claire de cela est que s’il n’y avait pas de lumière, et si le soleil ne brillait pas, il serait impossible de voir l’indescriptible variété des qualités des corps, et de distinguer toutes les multiples différences de couleurs et de formes les unes des autres. Et quoi d’autre pourrait nous montrer les jours et les nuits, les mois et les années, et en bref les divisions du temps, sinon les révolutions harmonieuses et inconcevables du soleil, de la lune et des autres étoiles ? (91) Et qui pourrait nous montrer la véritable nature du nombre, sinon ces mêmes corps mentionnés précédemment, conformément à l’observation de la combinaison des parties du temps ? Et qu’est-ce qui aurait pu tracer des chemins à travers l’océan et à travers des mers si nombreuses et si vastes, et les montrer aux navigateurs, sinon les changements et les apparitions périodiques des étoiles ? Et les sages ont observé, (92) aussi, une quantité innombrable d’autres circonstances, et les ont enregistrées, conjecturant d’après les corps célestes l’arrivée du temps calme et des violentes tempêtes, et la fertilité ou la stérilité des récoltes, et les étés doux ou très chauds, et si les hivers seront rigoureux ou printaniers, s’il y aura des sécheresses ou des pluies abondantes, si les troupeaux et les arbres seront fertiles ou au contraire stériles, et toutes ces choses de ce genre. Car les signes de tout ce qui est sur la terre sont gravés et solidement fixés dans le ciel.Français Et sur le logeum, il brode deux pièces d’étoffe tissée, appelant l’une manifestation et l’autre vérité. (89) Et par celle qu’il appelle vérité, il exprime figurément qu’il est absolument impossible au mensonge d’entrer dans aucune partie du ciel, mais qu’il est entièrement banni aux parties autour de la terre, demeurant parmi les âmes des hommes impies. Et par ce qu’il appelle manifestation, il implique que les natures dans le ciel rendent manifeste tout ce qui se passe parmi nous, ce qui d’elles-mêmes serait parfaitement et universellement inconnu. (90) Et la preuve la plus claire de cela est que s’il n’y avait pas de lumière, et si le soleil ne brillait pas, il serait impossible de voir l’indescriptible variété des qualités des corps, et de distinguer toutes les multiples différences de couleurs et de formes les unes des autres. Et quoi d’autre pourrait nous montrer les jours et les nuits, les mois et les années, et en bref les divisions du temps, sinon les révolutions harmonieuses et inconcevables du soleil, de la lune et des autres étoiles ? (91) Et qui pourrait nous montrer la véritable nature du nombre, sinon ces mêmes corps mentionnés précédemment, conformément à l’observation de la combinaison des parties du temps ? Et qu’est-ce qui aurait pu tracer des chemins à travers l’océan et à travers des mers si nombreuses et si vastes, et les montrer aux navigateurs, sinon les changements et les apparitions périodiques des étoiles ? Et les sages ont observé, (92) aussi, une quantité innombrable d’autres circonstances, et les ont enregistrées, conjecturant d’après les corps célestes l’arrivée du temps calme et des violentes tempêtes, et la fertilité ou la stérilité des récoltes, et les étés doux ou très chauds, et si les hivers seront rigoureux ou printaniers, s’il y aura des sécheresses ou des pluies abondantes, si les troupeaux et les arbres seront fertiles ou au contraire stériles, et toutes ces choses de ce genre. Car les signes de tout ce qui est sur la terre sont gravés et solidement fixés dans le ciel.et pour que toutes les différences multiples de couleurs et de formes puissent être distinguées les unes des autres. Et quoi d’autre pourrait nous montrer les jours et les nuits, les mois et les années, et en bref les divisions du temps, sinon les révolutions harmonieuses et inconcevables du soleil, de la lune et des autres étoiles ? (91) Et qui pourrait montrer la vraie nature du nombre, sinon ces mêmes corps mentionnés ci-dessus, conformément à l’observation de la combinaison des parties du temps ? Et qu’est-ce qui aurait pu tracer des chemins à travers l’océan et à travers des mers si nombreuses et si vastes, et les montrer aux navigateurs, sinon les changements et les apparitions périodiques des étoiles ? Et les sages ont observé, (92) aussi, une quantité innombrable d’autres circonstances, et les ont enregistrées, conjecturant d’après les corps célestes l’arrivée du temps calme et des violentes tempêtes, et la fertilité ou la stérilité des récoltes, et les étés doux ou très chauds, et si les hivers seront rigoureux ou printaniers, s’il y aura des sécheresses ou des pluies abondantes, si les troupeaux et les arbres seront fertiles ou au contraire stériles, et toutes ces choses de ce genre. Car les signes de tout ce qui est sur la terre sont gravés et solidement fixés dans le ciel.et pour que toutes les différences multiples de couleurs et de formes puissent être distinguées les unes des autres. Et quoi d’autre pourrait nous montrer les jours et les nuits, les mois et les années, et en bref les divisions du temps, sinon les révolutions harmonieuses et inconcevables du soleil, de la lune et des autres étoiles ? (91) Et qui pourrait montrer la vraie nature du nombre, sinon ces mêmes corps mentionnés ci-dessus, conformément à l’observation de la combinaison des parties du temps ? Et qu’est-ce qui aurait pu tracer des chemins à travers l’océan et à travers des mers si nombreuses et si vastes, et les montrer aux navigateurs, sinon les changements et les apparitions périodiques des étoiles ? Et les sages ont observé, (92) aussi, une quantité innombrable d’autres circonstances, et les ont enregistrées, conjecturant d’après les corps célestes l’arrivée du temps calme et des violentes tempêtes, et la fertilité ou la stérilité des récoltes, et les étés doux ou très chauds, et si les hivers seront rigoureux ou printaniers, s’il y aura des sécheresses ou des pluies abondantes, si les troupeaux et les arbres seront fertiles ou au contraire stériles, et toutes ces choses de ce genre. Car les signes de tout ce qui est sur la terre sont gravés et solidement fixés dans le ciel.
XVII. (93) De plus, des grenades d’or sont attachées aux parties inférieures de la tunique, atteignant les pieds, et des clochettes et des bordures brodées de fleurs. Et ces choses sont les emblèmes de la terre et de l’eau ; les fleurs sont les emblèmes de la terre, dans la mesure où c’est d’elle qu’elles s’élèvent toutes et tirent la force de fleurir. Et les grenades[10], comme mentionné ci-dessus, sont les emblèmes de l’eau, étant ainsi nommées d’après le courant du ruisseau. Et l’harmonie, la concorde et l’unisson des sons des différentes parties du monde sont symbolisés par les clochettes. (94) Et l’arrangement est très excellent ; car le vêtement supérieur, sur lequel sont placées les pierres, qui est appelé le pectoral, est une représentation du ciel, car le ciel aussi est la plus haute de toutes choses. Et la tunique qui descend jusqu’aux pieds est de toutes parts d’une couleur hyacinthe, car l’air aussi est noir, et est placée dans la deuxième classification après le ciel. Et les fleurs et les grenades brodées sont sur l’ourlet, car la terre et l’eau ont été assignées à la position la plus basse dans l’univers. (95) Telle est la disposition de la robe sacrée du grand prêtre, étant une représentation de l’univers, une œuvre merveilleuse à voir ou à contempler. Car elle a une apparence parfaitement calculée pour susciter l’étonnement, telle qu’aucun ouvrage brodé conçu par l’homme ne l’a jamais été par sa variété et sa magnificence coûteuse ; (96) et elle attire également l’intellect des philosophes à examiner ses différentes parties. Car Dieu veut que le souverain sacrificateur ait, en premier lieu, une représentation visible de l’univers autour de lui, afin que, par sa vue continue, il soit rappelé à rendre sa propre vie digne de la nature de l’univers, et, en second lieu, afin que le monde entier coopère avec lui à l’accomplissement de ses rites sacrés. Et il est extrêmement convenable que l’homme qui est consacré au service du Père du monde amène aussi son fils au service de celui qui l’a engendré. (97) Il y a aussi un troisième symbole contenu dans ce vêtement sacré, qu’il est important de ne pas passer sous silence. Car les prêtres des autres divinités ont coutume d’offrir des prières et des sacrifices uniquement pour leurs propres parents, amis et concitoyens. Mais le souverain sacrificateur des Juifs les offre non seulement pour toute l’humanité, mais aussi pour les différentes parties de la nature, de la terre, de l’eau, de l’air et du feu ; et répand ses prières et ses actions de grâces pour eux tous, considérant le monde (tel qu’il est réellement) comme son pays, pour lequel, par conséquent, il a l’habitude d’implorer et de propitier son gouverneur par des supplications et des prières,le suppliant de donner une part de sa propre nature miséricordieuse et humaine aux choses qu’il a créées.
XVIII. (98) Après avoir donné ces préceptes, il donne des commandements supplémentaires et lui ordonne, chaque fois qu’il s’approche de l’autel et touche les sacrifices, au moment où il lui est fixé pour accomplir ses ministères sacrés, de ne pas boire de vin ni aucune autre boisson forte, à cause de quatre raisons très importantes : l’hésitation, l’oubli, le sommeil et la folie. (99) Car l’homme intempérant relâche les forces de son corps, rend ses membres plus lents dans leurs mouvements, rend tout son corps plus enclin à l’hésitation et le contraint par force à s’endormir. Et il relâche aussi les énergies de son âme, et devient ainsi pour elle la cause de l’oubli et de la folie. Mais chez les hommes sobres, toutes les parties du corps sont plus légères, et donc plus actives et mobiles, les sens extérieurs sont plus purs et plus purs, et l’esprit est doué d’une vue plus perçante, de sorte qu’il est capable de voir les choses à l’avance et de ne jamais oublier ce qu’il a vu auparavant. (100) En bref, il faut donc considérer l’usage du vin comme une chose très inutile à tous les besoins de la vie, car il alourdit l’âme, obscurcit les sens extérieurs et affaiblit le corps. Car il ne laisse aucune de nos facultés libres et sans entrave, mais il les empêche toutes d’atteindre le but auquel elles sont naturellement destinées. Mais dans les cérémonies sacrées et les rites sacrés, le mal est plus grave que tout, car il est plus grave et plus intolérable de pécher envers Dieu qu’envers les hommes. C’est probablement pour cette raison qu’il est ordonné au prêtre d’offrir des sacrifices sans vin, afin de distinguer entre le sacré et le profane, le pur et l’impur, le licite et l’illicite.
XIX. (101) Mais puisque le prêtre était un homme avant d’être prêtre, et puisqu’il est nécessairement désireux de satisfaire les appétits qui le poussent à rechercher les relations de l’amour, il se procure un mariage avec une vierge pure, et qui est née de parents, de grands-pères et d’arrière-grands-pères purs, choisis pour leur excellence en référence à la fois à leur vertu et à leur noble naissance. (102) Car Dieu ne lui permet même pas de regarder une prostituée, ou un corps ou une âme profane, ou quelqu’un qui, ayant renoncé à la poursuite du gain, porte maintenant une apparence élégante et modeste, parce qu’une telle personne est impure par rapport à sa profession et à son mode de vie antérieurs ; bien qu’à d’autres égards elle puisse être considérée comme honorable, en raison du fait qu’elle s’est purifiée de ses anciennes mauvaises conduites. Car la repentance des péchés passés est une chose qui mérite d’être louée ; et personne d’autre ne doit être empêché de l’épouser, seulement qu’elle ne s’approche pas d’un prêtre. Car la propriété particulière du sacerdoce est la justice et la pureté, qui, du début de sa création jusqu’à la fin, recherchent une concorde absolument irréprochable. (103) Car ce serait une pure folie que certains hommes soient exclus du sacerdoce en raison des cicatrices qui existent sur leur corps, dues à d’anciennes blessures, qui sont l’emblème du malheur, certes, mais non de la méchanceté ; mais que ces personnes qui, non pas du tout par nécessité mais par leur propre choix délibéré, ont fait commerce de leur beauté, lorsqu’elles se repentent enfin lentement, s’unissent aussitôt après avoir quitté leurs amants aux prêtres, quittent les bordels et soient admises dans l’enceinte sacrée. Car les cicatrices et les empreintes de leurs anciennes offenses n’en demeurent pas moins dans l’âme de ceux qui se repentent. (104) C’est pourquoi il est sagement et justement dit dans un autre passage : « On ne peut pas apporter le salaire d’une prostituée au Temple. »[11] Et pourtant, l’argent n’est pas en soi sujet à reproche, si ce n’est à cause de la femme qui l’a reçu et de l’action pour laquelle il lui a été donné. Comment alors pourrait-on admettre que ces femmes fréquentent des prêtres dont l’argent même est considéré comme profane et vil, même si, quant à sa matière et à son timbre, il peut être de l’argent bon et licite ?
XX. (105) Les règles sont donc établies avec précision pour le grand prêtre : il ne lui est permis d’épouser ni une veuve, ni une femme abandonnée après la mort de son fiancé, ni une femme répudiée par son mari encore en vie, afin que la semence sacrée soit semée pour la première fois dans un champ jusqu’alors vierge et pur, et que sa descendance ne soit mêlée au sang d’aucune autre maison. Et, en second lieu, afin que le couple, s’unissant à des âmes encore vierges de toute souillure ou perversion, puisse facilement former ses dispositions et son caractère à la vertu. Car l’esprit des vierges est facilement attiré et entraîné vers la vertu, étant extrêmement prompt à être enseigné. (106) Mais la femme qui a eu l’expérience d’un autre mari est très naturellement moins encline à l’obéissance et à l’instruction, dans la mesure où elle n’a pas une âme parfaitement pure, comme une cire parfaitement lisse, de manière à recevoir distinctement les doctrines qui doivent y être imprimées, mais une âme qui est dans une certaine mesure rugueuse à cause des empreintes qui ont été déjà imprimées en elle, qui sont difficiles à effacer, et ainsi restent, et ne reçoivent pas facilement toute autre empreinte, ou si elles le font, elles la rendent confuse par l’irrégularité de leur propre surface. (107) Que le souverain sacrificateur prenne donc une vierge pure pour femme ; je dis une vierge, ce qui signifie non seulement une vierge avec laquelle aucun autre homme n’a même été lié, mais une vierge en rapport avec laquelle aucun autre homme n’a jamais été nommé en référence au contrat de mariage, même si son corps peut être pur.
XXI. (108) Mais en outre, des injonctions sont données aux prêtres particuliers et inférieurs concernant leurs mariages, qui sont en grande partie les mêmes que celles données à ceux qui détiennent le sacerdoce suprême. Mais il leur est permis d’épouser impunément non seulement des jeunes filles, mais aussi des veuves ; non pas toutes les veuves, mais celles dont les maris sont décédés. Car la loi juge bon d’écarter de la vie des prêtres toute querelle et toute dispute. Et s’ils avaient des maris vivants, il y aurait fort probablement des disputes dues à la jalousie causée par l’amour des hommes pour les femmes. Mais lorsque le premier mari est mort, alors avec lui l’hostilité qui pouvait être ressentie envers le second mari disparaît aussi. (109) Et même pour d’autres raisons, il aurait pu penser que le grand prêtre devait être d’une pureté et d’une sainteté supérieures, comme en d’autres matières, ainsi aussi en ce qui concerne le mariage, et c’est peut-être pour cette raison que Dieu a permis au grand prêtre d’épouser seulement une vierge. Mais aux prêtres du second ordre, il a accordé une certaine souplesse à ses règles concernant les relations avec les femmes, leur permettant d’épouser des femmes qui ont fait l’expérience d’autres maris.
XXII. (110) Et outre ces commandements, il définissait aussi précisément la famille des femmes que le grand prêtre pouvait épouser, lui ordonnant d’épouser non seulement une femme vierge, mais aussi une prêtresse, fille de prêtre, afin que l’époux et l’épouse soient de la même maison et, en quelque sorte, du même sang, de manière à manifester une harmonie et une union de disposition des plus durables pendant toute leur vie. (111) Les autres étaient également autorisés à épouser des femmes qui n’étaient pas filles de prêtres, en partie parce que leurs sacrifices purificatoires n’ont que peu d’importance, et en partie parce qu’il ne voulait pas désunir et séparer entièrement la nation entière de l’ordre du sacerdoce ; c’est pourquoi il n’empêchait pas les autres prêtres de faire des mariages mixtes avec l’une de leurs compatriotes, car il s’agit d’une parenté au second degré ; car les gendres sont à la place des fils pour leurs beaux-pères, et les beaux-pères à la place des pères pour leurs gendres.
XXIII. (112) Voici donc les ordonnances qui furent établies concernant le mariage, et concernant ce qui y ressemble beaucoup, la procréation. Mais comme la destruction suit la création, Moïse donna aussi aux prêtres des lois relatives à la mort, [12] leur ordonnant de ne pas se souiller à l’égard de tous ceux qui mourraient et qui pourraient être liés à eux par quelque lien d’amitié ou de parenté éloignée ; mais leur permettant de pleurer seulement six classes : leurs pères ou leurs mères, leurs fils ou leurs filles, leurs frères ou leurs sœurs, pourvu que ces derniers soient vierges ; (113) mais il défendit absolument au souverain sacrificateur de pleurer en aucun cas ; et ne pouvons-nous pas dire que cela était juste ? Car quant aux ministères qui appartiennent aux autres prêtres, un individu peut les accomplir à la place d’un autre, de sorte que, même si certains sont en deuil, aucune des observances habituelles ne doit être omise ; mais il n’y a personne, hormis le grand prêtre lui-même, qui soit autorisé à accomplir ses devoirs à sa place ; c’est pourquoi il doit toujours être préservé de toute souillure, ne touchant jamais aucun corps mort, afin que, étant toujours prêt à offrir des prières et des sacrifices pour le monde entier aux moments opportuns, il puisse continuer à remplir les devoirs de sa charge sans entrave. (114) Et autrement aussi, outre cette considération, l’homme qui a été assigné à Dieu, et qui est devenu le chef de sa bande sacrée d’adorateurs, devrait être déconnecté et aliéné de toutes les choses de la création, n’étant pas tant l’esclave de l’amour des parents, des enfants ou des frères, qu’il ne devrait omettre ou retarder aucune de ces actions saintes, qu’il est de toute façon préférable de faire immédiatement ; (115) et Dieu commande au grand prêtre de ne pas déchirer ses vêtements sur ses plus proches parents lorsqu’ils meurent, ni de retirer de sa tête l’insigne du sacerdoce, ni en bref de quitter le lieu saint sous prétexte de deuil, afin que, montrant un respect approprié au lieu et aux ornements sacrés dont il est lui-même couronné, il puisse se montrer supérieur à la pitié, et passer toute sa vie exempt de toute tristesse. (116) Car la loi veut qu’il soit participant d’une nature supérieure à celle de l’homme, en ce qu’il se rapproche davantage de celle de la Déité ; étant, s’il faut dire la vérité évidente, sur les limites entre les deux, afin que les hommes puissent se concilier Dieu par quelque médiateur, et que Dieu puisse avoir quelque ministre subordonné par lequel il puisse offrir et donner ses miséricordes et ses bontés aux hommes.
XXIV. (117) Après avoir dit cela, il procède immédiatement à établir des lois concernant ceux qui doivent utiliser les prémices : « Si donc quelqu’un, dit-il, mutile les prêtres aux yeux, aux pieds ou à une partie quelconque de leur corps, ou s’il a reçu quelque défaut, qu’il ne participe pas aux ministères sacrés à cause des défauts qui existent en lui, mais qu’il jouisse néanmoins des honneurs qui sont communs à tous les prêtres, en raison de sa noblesse de naissance irréprochable. » (118) « De plus, si des lèpres éclatent et l’attaquent, ou si l’un des prêtres est affligé d’un flux, qu’il ne touche pas à la table sacrée, ni à aucun des devoirs qui sont réservés à sa race, jusqu’à ce que le flux cesse, ou que la lèpre change, de sorte qu’il redevienne semblable à la complexion de la chair saine. »[13] (119) Et, si un prêtre touche par hasard quelque chose d’impur, ou s’il a des rêves impurs la nuit, comme cela est très souvent le cas, qu’il ne touche rien de ce qui a été consacré pendant toute la journée, mais qu’il se lave et le soir suivant, et après cela, qu’il ne soit pas empêché d’y toucher. (120) Et que l’étranger dans la maison du prêtre, et le mercenaire, soient empêchés d’approcher des prémices ; l’étranger, parce que ce n’est pas tout voisin qui partage le foyer d’un homme et mange à sa table ; [14] car il y a lieu de craindre que quelqu’un de ce genre ne jette ce qui est sanctifié, en utilisant comme manteau à son impiété le prétexte de quelque humanité intempestive ; car on ne pourrait pas donner à tous les hommes une part de toutes choses, mais seulement de celles qui sont adaptées à ceux qui doivent les recevoir ; autrement, ce qui est la plus belle et la plus bénéfique de toutes les choses de cette vie, à savoir l’ordre, serait gaspillé et détruit par ce qui est la plus mauvaise de toutes les choses, à savoir la confusion. (121) Car si, dans les navires marchands, les matelots recevaient une part égale au pilote du navire, et si, dans les navires de guerre, les rameurs et les matelots recevaient une part égale au capitaine, et si, dans les camps militaires, la cavalerie de ligne recevait une part égale à ses officiers, l’infanterie lourdement armée à ses colonels, et les colonels aux généraux ; de même, si, dans les villes, les parties devant le tribunal étaient placées sur le même pied que les juges, les membres du comité avec les ministres, et en un mot les particuliers avec les magistrats, il y aurait des troubles et des séditions incessants, et l’égalité des mots produirait l’inégalité des faits ; car c’est une mesure inégale que de donner un honneur égal à des personnes qui sont inégales en rang ou en mérite ; et l’inégalité est la racine de tous les maux.(122) C’est pourquoi il ne faut pas donner les honneurs des prêtres à des étrangers, de même qu’il ne faut pas les donner à quelqu’un d’autre, qui dans ce cas, à cause de sa proximité, se mêlerait de ce qui ne lui appartient pas ; car l’honneur n’appartient pas à la maison, mais à la race.
XXV. (123) De même, personne ne doit donner cet honneur sacré à un mercenaire, comme salaire ou comme récompense pour son service ; car parfois celui qui le reçoit, étant impur, l’utilisera à des fins illégitimes, rendant communs les honneurs dus à la pureté de naissance, et profanant toutes les cérémonies et observances sacrées relatives au temple ; (124) c’est pourquoi la loi interdit totalement à tout étranger de participer à quelque degré que ce soit aux choses saintes, même s’il est un homme de la plus noble naissance parmi les indigènes du pays, et irréprochable en ce qui concerne les hommes et les femmes, afin que les honneurs sacrés ne soient pas falsifiés, mais puissent rester soigneusement gardés dans la famille des prêtres ; (125) car il serait absurde que les sacrifices et les saintes ordonnances, et toutes les autres observances sacrées se rapportant à l’autel, soient confiés non pas à tous les hommes, mais aux seuls prêtres ; mais que les récompenses pour l’accomplissement de ces choses soient communes et susceptibles d’échoir au hasard des personnes, comme s’il était raisonnable que les prêtres soient épuisés par les travaux et les peines, et les soucis nocturnes et quotidiens, mais que les récompenses pour de telles peines soient communes et accessibles à ceux qui ne font rien. (126) Mais, poursuit-il, que le prêtre qui est son maître donne à l’esclave qui est né dans sa maison, et à celui qui a été acheté à prix d’argent, une part de nourriture et de boisson des prémices. En premier lieu, parce que le maître est la seule source de subsistance du serviteur, et l’héritage du maître sont les offices sacrés de l’humanité, par lesquels l’esclave doit nécessairement être soutenu. (127) En second lieu, parce qu’il est absolument nécessaire qu’ils ne fassent pas ce qui doit être fait à contrecœur ; et les serviteurs, même si cela ne nous plaît pas, puisqu’ils sont toujours près de nous et vivent avec nous, préparant à l’avance de la nourriture, des boissons et des mets délicats pour leurs maîtres, et se tenant à leurs tables, et emportant les morceaux qui restent, même s’ils ne peuvent rien prendre ouvertement, s’approprieront au moins secrètement une partie des vivres, étant contraints par la nécessité de voler, de sorte qu’au lieu d’un préjudice (si tant est que ce soit un préjudice à leurs maîtres qu’ils soient entretenus à leurs dépens), ils sont contraints d’en ajouter un second, à savoir le vol ; afin que, comme des voleurs, ils puissent jouir de ce qui a été consacré par leurs maîtres qui vivent eux-mêmes irréprochablement ; ce qui est la chose la plus déraisonnable qui soit. (128) Troisièmement, il faut aussi prendre en considération que la part des prémices ne sera pas négligée simplement parce qu’elle est distribuée aux serviteurs,par la crainte qu’ils ont de leurs maîtres ; car cela suffit à leur fermer la bouche, empêchant l’arrogance de telles personnes de se montrer.
XXVI. (129) Ayant dit cela, il propose ensuite une loi pleine d’humanité. Si, dit-il, la fille d’un prêtre, ayant épousé un homme qui n’est pas prêtre, devient veuve par la mort de son mari, ou si elle reste sans enfants de son vivant, qu’elle retourne dans la maison de son père pour recevoir sa part des prémices dont elle jouissait lorsqu’elle était vierge ; [15] car, dans une certaine mesure et en effet, elle est maintenant aussi vierge, puisqu’elle n’a ni mari ni enfants, et n’a d’autre refuge que son père ; (130) mais si elle a des fils ou des filles, alors la mère doit nécessairement être classée avec les enfants ; et les fils et les filles, étant classés comme de la famille de leur père, entraînent aussi leur mère avec eux dans sa maison. [16]
XXVII. (131) La loi n’attribuait aucune part de terre aux prêtres, afin qu’ils puissent, comme les autres, tirer des revenus de la terre et posséder ainsi une quantité suffisante de choses nécessaires ; mais les admettant à un degré excessif d’honneur, il dit que Dieu était leur héritage, en référence aux choses offertes à Dieu ; pour deux raisons : d’une part, leur rendre le plus grand honneur, puisqu’ils sont ainsi rendus partenaires de ces choses qui sont offertes par les hommes pieux, par gratitude envers Dieu ; et d’autre part, afin qu’ils n’aient d’autre affaire à se préoccuper que des offices de la religion, comme ils l’auraient fait s’ils avaient été contraints de prendre soin de leur héritage. Et voici les récompenses et les honneurs prééminents qu’il leur attribue ; (132) en premier lieu, que la nourriture nécessaire à leur entretien leur soit fournie à tout moment sans aucun travail ni peine de leur part ; car Dieu commande à ceux qui font le pain de prendre de toute la graisse et de toute la pâte un pain comme prémices à l’usage des prêtres, faisant ainsi, par cette instruction légitime, une provision pour ceux qui mettent de côté ces prémices, procédant dans la voie qui mène à la piété ; (133) car étant habitués en tout temps à offrir les prémices de la nourriture nécessaire, ils auront ainsi un souvenir éternel de Dieu, qu’il est impossible d’imaginer une plus grande bénédiction ; et il s’ensuit nécessairement que les prémices offertes par la plus peuplée des nations doivent être très abondantes, de sorte que même le plus pauvre des prêtres, par rapport à son abondance de toute la nourriture nécessaire, doit paraître très riche. (134) En second lieu, il commande également à la nation de leur donner les prémices de leurs autres possessions : une portion de vin de chaque pressoir ; et du blé et de l’orge de chaque aire de battage. De même, ils devaient avoir part à l’huile de tous les oliviers et aux fruits comestibles de tous les arbres fruitiers, afin qu’ils ne mènent pas une existence misérable, n’ayant que de quoi vivre, mais qu’ils aient assez pour un certain degré de confort et de luxe, et vivent ainsi joyeusement de moyens abondants, tout en étant un ornement et un raffinement convenables. (135) Le troisième honneur qui leur est attribué est l’attribution de tous les premiers-nés mâles, de toutes les espèces d’animaux terrestres nés pour le service et l’usage de l’humanité ; car ce sont les choses que Dieu ordonne de donner aux hommes consacrés au sacerdoce : la progéniture des bœufs, des brebis et des chèvres, à savoir les veaux, les agneaux et les chevreaux, dans la mesure où ils sont tous deux et considérés comme purs, tant pour la consommation que pour le sacrifice.mais il ordonne que de l’argent soit donné en rançon pour les petits d’autres animaux, tels que les chevaux, les ânes, les chameaux et autres bêtes similaires, sans déprécier leur valeur réelle ; (136) et les provisions ainsi fournies sont très importantes ; car le peuple de cette nation élève des moutons, des bovins et des troupeaux de toutes sortes plus que tous les autres peuples, les séparant avec grand soin en troupeaux de chèvres, en troupeaux de bœufs et en troupeaux de moutons, et en une grande quantité d’autres troupes d’animaux de toutes sortes. (137) De plus, la loi, allant au-delà de toutes ces dispositions en leur faveur, ordonne au peuple de leur apporter les prémices, non seulement de tous leurs biens de toute sorte, mais aussi de leur propre vie et de leur propre corps ; car les enfants sont des parties séparables de leurs parents, comme on peut le dire ; mais s’il faut dire la vérité pure et simple, ils sont inséparables, car ils sont de sang apparenté, […][17] et sont liés à eux par les séductions d’une bonne volonté unie et par les liens indissolubles de la nature. (138) Mais néanmoins, il consacre aussi leurs propres enfants mâles premiers-nés à la manière des autres prémices, comme une sorte d’offrande de remerciements pour la fertilité, et un certain nombre d’enfants à la fois existants et espérés, et souhaitant en même temps que leurs mariages soient non seulement exempts de tout blâme, mais même très dignes de louanges, les prémices desquelles naissant étant consacrés à Dieu ; et gardant cela à l’esprit, les deux maris et femmes doivent s’attacher à la modestie, et s’occuper des affaires de leur ménage, et chérir l’unanimité, en s’accordant les uns avec les autres, afin que ce qu’on appelle une communion et un partenariat puissent l’être en vérité solide, non seulement en paroles, mais également en actes. (139) Et en ce qui concerne la consécration des premiers-nés mâles, afin que les parents ne soient pas séparés de leurs enfants, ni les enfants de leurs parents, il estime lui-même les premiers fruits d’eux à un prix fixe en argent ordonnant à tous, pauvres et riches, de contribuer une somme égale, sans avoir aucune référence à la capacité des contributeurs, ni à la vigueur ou à la beauté des enfants qui sont nés ; mais considérant combien même un homme très pauvre pourrait être capable de donner ; (140) car puisque la naissance des enfants arrive également aux personnes les plus nobles et aux plus obscurs de la race, il a pensé qu’il était juste de décréter que leur contribution devrait également être égale, visant, comme je l’ai déjà dit, particulièrement à fixer une somme qui devrait être au pouvoir de chacun de donner.sans dénigrer leur valeur réelle ; (136) et les ressources qui leur sont ainsi fournies sont très grandes ; car le peuple de cette nation élève des moutons, des bovins et des troupeaux de toutes sortes plus que tous les autres peuples, les séparant avec grand soin en troupeaux de chèvres, en troupeaux de bœufs et en troupeaux de moutons, et en une grande quantité d’autres troupes d’animaux de toutes sortes. (137) De plus, la loi, allant au-delà de toutes ces dispositions en leur faveur, ordonne au peuple de leur apporter les prémices, non seulement de tous leurs biens de toute sorte, mais aussi de leur propre vie et de leur propre corps ; car les enfants sont des parties séparables de leurs parents, comme on peut le dire ; mais si l’on doit dire la pure vérité, ils sont inséparables car étant de sang apparenté, […][17:1] et étant liés à eux par les attraits d’une bonne volonté unie, et par les liens indissolubles de la nature. (138) Mais néanmoins, il consacre aussi leurs propres enfants mâles premiers-nés à la manière des autres prémices, comme une sorte d’offrande de remerciements pour la fertilité, et un certain nombre d’enfants à la fois existants et espérés, et souhaitant en même temps que leurs mariages soient non seulement exempts de tout blâme, mais même très dignes de louange, les prémices desquelles naissant sont consacrées à Dieu ; et gardant cela à l’esprit, les deux maris doivent s’attacher à la modestie et s’occuper des affaires de leur ménage, et chérir l’unanimité, en s’accordant les uns avec les autres, afin que ce qu’on appelle une communion et une association soit ainsi en vérité solide, non seulement en paroles, mais également en actes. (139) Et en ce qui concerne la consécration des premiers-nés mâles, afin que les parents ne soient pas séparés de leurs enfants, ni les enfants de leurs parents, il estime lui-même les premiers fruits d’eux à un prix fixe en argent ordonnant à tous, pauvres et riches, de contribuer une somme égale, sans avoir aucune référence à la capacité des contributeurs, ni à la vigueur ou à la beauté des enfants qui sont nés ; mais considérant combien même un homme très pauvre pourrait être capable de donner ; (140) car puisque la naissance des enfants arrive également aux personnes les plus nobles et aux plus obscurs de la race, il a pensé qu’il était juste de décréter que leur contribution devrait également être égale, visant, comme je l’ai déjà dit, particulièrement à fixer une somme qui devrait être au pouvoir de chacun de donner.sans dénigrer leur valeur réelle ; (136) et les ressources qui leur sont ainsi fournies sont très grandes ; car le peuple de cette nation élève des moutons, des bovins et des troupeaux de toutes sortes plus que tous les autres peuples, les séparant avec grand soin en troupeaux de chèvres, en troupeaux de bœufs et en troupeaux de moutons, et en une grande quantité d’autres troupes d’animaux de toutes sortes. (137) De plus, la loi, allant au-delà de toutes ces dispositions en leur faveur, ordonne au peuple de leur apporter les prémices, non seulement de tous leurs biens de toute sorte, mais aussi de leur propre vie et de leur propre corps ; car les enfants sont des parties séparables de leurs parents, comme on peut le dire ; mais si l’on doit dire la pure vérité, ils sont inséparables car étant de sang apparenté, […][17:2] et étant liés à eux par les attraits d’une bonne volonté unie, et par les liens indissolubles de la nature. (138) Mais néanmoins, il consacre aussi leurs propres enfants mâles premiers-nés à la manière des autres prémices, comme une sorte d’offrande de remerciements pour la fertilité, et un certain nombre d’enfants à la fois existants et espérés, et souhaitant en même temps que leurs mariages soient non seulement exempts de tout blâme, mais même très dignes de louange, les prémices desquelles naissant sont consacrées à Dieu ; et gardant cela à l’esprit, les deux maris doivent s’attacher à la modestie et s’occuper des affaires de leur ménage, et chérir l’unanimité, en s’accordant les uns avec les autres, afin que ce qu’on appelle une communion et une association soit ainsi en vérité solide, non seulement en paroles, mais également en actes. (139) Et en ce qui concerne la consécration des premiers-nés mâles, afin que les parents ne soient pas séparés de leurs enfants, ni les enfants de leurs parents, il estime lui-même les premiers fruits d’eux à un prix fixe en argent ordonnant à tous, pauvres et riches, de contribuer une somme égale, sans avoir aucune référence à la capacité des contributeurs, ni à la vigueur ou à la beauté des enfants qui sont nés ; mais considérant combien même un homme très pauvre pourrait être capable de donner ; (140) car puisque la naissance des enfants arrive également aux personnes les plus nobles et aux plus obscurs de la race, il a pensé qu’il était juste de décréter que leur contribution devrait également être égale, visant, comme je l’ai déjà dit, particulièrement à fixer une somme qui devrait être au pouvoir de chacun de donner.Français non seulement de tous leurs biens de toute sorte, mais aussi de leur propre vie et de leur propre corps ; car les enfants sont des parties séparables de leurs parents, comme on peut le dire ; mais si l’on doit dire la pure vérité, ils sont inséparables comme étant de sang apparenté, […][17:3] et étant liés à eux par les attraits d’une bonne volonté unie, et par les liens indissolubles de la nature. (138) Mais néanmoins, il consacre aussi leurs propres enfants mâles premiers-nés à la manière des autres prémices, comme une sorte d’offrande de remerciements pour la fertilité, et un certain nombre d’enfants à la fois existants et espérés, et souhaitant en même temps que leurs mariages soient non seulement exempts de tout blâme, mais même très dignes de louanges, les prémices desquelles naissant sont consacrées à Dieu ; et ayant cela à l’esprit, les maris et les femmes doivent s’attacher à la modestie, s’occuper des affaires du ménage et chérir l’unanimité, s’accordant les uns avec les autres, afin que ce qu’on appelle une communion et une association le soit en toute vérité, non seulement en paroles, mais aussi en actes. (139) Et en ce qui concerne la consécration des premiers-nés mâles, afin que les parents ne soient pas séparés de leurs enfants, ni les enfants de leurs parents, il évalue lui-même les prémices de ceux-ci à un prix fixe en argent, ordonnant à tous, pauvres et riches, de contribuer une somme égale, sans tenir compte de la capacité des contributeurs, ni de la vigueur ou de la beauté des enfants qui sont nés ; mais en considérant combien même un homme très pauvre pourrait être capable de donner ; (140) car la naissance des enfants arrive également aux personnes les plus nobles et aux plus obscures de la race, il a cru juste de décréter que leur contribution serait également égale, visant, comme je l’ai déjà dit, particulièrement à fixer une somme qui serait au pouvoir de chacun de donner.Français non seulement de tous leurs biens de toute sorte, mais aussi de leur propre vie et de leur propre corps ; car les enfants sont des parties séparables de leurs parents, comme on peut le dire ; mais si l’on doit dire la pure vérité, ils sont inséparables comme étant de sang apparenté, […][17:4] et étant liés à eux par les attraits d’une bonne volonté unie, et par les liens indissolubles de la nature. (138) Mais néanmoins, il consacre aussi leurs propres enfants mâles premiers-nés à la manière des autres prémices, comme une sorte d’offrande de remerciements pour la fertilité, et un certain nombre d’enfants à la fois existants et espérés, et souhaitant en même temps que leurs mariages soient non seulement exempts de tout blâme, mais même très dignes de louanges, les prémices desquelles naissant sont consacrées à Dieu ; et ayant cela à l’esprit, les maris et les femmes doivent s’attacher à la modestie, s’occuper des affaires du ménage et chérir l’unanimité, s’accordant les uns avec les autres, afin que ce qu’on appelle une communion et une association le soit en toute vérité, non seulement en paroles, mais aussi en actes. (139) Et en ce qui concerne la consécration des premiers-nés mâles, afin que les parents ne soient pas séparés de leurs enfants, ni les enfants de leurs parents, il évalue lui-même les prémices de ceux-ci à un prix fixe en argent, ordonnant à tous, pauvres et riches, de contribuer une somme égale, sans tenir compte de la capacité des contributeurs, ni de la vigueur ou de la beauté des enfants qui sont nés ; mais en considérant combien même un homme très pauvre pourrait être capable de donner ; (140) car la naissance des enfants arrive également aux personnes les plus nobles et aux plus obscures de la race, il a cru juste de décréter que leur contribution serait également égale, visant, comme je l’ai déjà dit, particulièrement à fixer une somme qui serait au pouvoir de chacun de donner.(139) Et en ce qui concerne la consécration des premiers-nés mâles, afin que les parents ne soient pas séparés de leurs enfants, ni les enfants de leurs parents, il évalue lui-même les prémices de ceux-ci à un prix fixe en argent, ordonnant à tous, pauvres et riches, de contribuer une somme égale, sans tenir compte de la capacité des contributeurs, ni de la vigueur ou de la beauté des enfants qui sont nés ; mais considérant combien même un homme très pauvre pourrait être capable de donner ; (140) car puisque la naissance des enfants arrive également aux personnes les plus nobles et aux plus obscures de la race, il a pensé qu’il était juste de décréter que leur contribution devrait également être égale, visant, comme je l’ai déjà dit, particulièrement à fixer une somme qui devrait être au pouvoir de chacun.(139) Et en ce qui concerne la consécration des premiers-nés mâles, afin que les parents ne soient pas séparés de leurs enfants, ni les enfants de leurs parents, il évalue lui-même les prémices de ceux-ci à un prix fixe en argent, ordonnant à tous, pauvres et riches, de contribuer une somme égale, sans tenir compte de la capacité des contributeurs, ni de la vigueur ou de la beauté des enfants qui sont nés ; mais considérant combien même un homme très pauvre pourrait être capable de donner ; (140) car puisque la naissance des enfants arrive également aux personnes les plus nobles et aux plus obscures de la race, il a pensé qu’il était juste de décréter que leur contribution devrait également être égale, visant, comme je l’ai déjà dit, particulièrement à fixer une somme qui devrait être au pouvoir de chacun.
XXVIII. (141) Après cela, il a également désigné une autre source de revenus d’une importance non négligeable pour les prêtres, leur ordonnant de prendre les prémices de chacun des revenus de la nation, à savoir les prémices du blé, du vin et de l’huile, et même du produit de tout le bétail, des troupeaux de moutons, des troupeaux de bœufs et des troupeaux de chèvres, et de tous les autres animaux de toutes sortes ; et quelle grande abondance de ces animaux il doit y avoir, chacun peut le deviner d’après la vaste population de la nation ; (142) de toutes ces circonstances, il est clair que la loi investit les prêtres de la dignité et de l’honneur qui appartiennent aux rois, puisqu’il ordonne que des contributions de toute sorte de possession leur soient données comme à des dirigeants ; (143) et ils leur sont donc donnés d’une manière tout à fait contraire à celle dont les villes les fournissent habituellement à leurs dirigeants ; car les villes les fournissent habituellement sous la contrainte, et avec beaucoup de réticence et de lamentations, considérant les collecteurs d’impôts comme des ennemis communs et des destructeurs, et faisant toutes sortes d’excuses différentes à différents moments, et négligeant toutes les lois et ordonnances, et avec tout ce mélange et cette évasion, ils contribuent les impôts et les paiements qui sont prélevés sur eux. (144) Mais les hommes de cette nation contribuent leurs paiements aux prêtres avec joie et bonne humeur, anticipant les collecteurs, et raccourcissant le temps alloué pour faire les contributions, et pensant qu’ils reçoivent eux-mêmes plutôt que de donner ; et ainsi, avec des mots de bénédiction et de gratitude, tous, hommes et femmes, apportent leurs offrandes à chaque saison de l’année, avec une joie spontanée, une disponibilité et un zèle au-delà de toute description.
XXIX. (145) Et ces choses sont assignées aux prêtres à partir des biens de chaque individu, mais il y a aussi souvent des revenus spéciaux mis à part pour eux extrêmement convenables aux prêtres, qui proviennent des sacrifices qui sont offerts ; car il est commandé que deux portions de deux membres de chaque victime seront données aux prêtres, le bras du membre du côté droit, et la graisse de la poitrine ; car l’un est un symbole de force et de vigueur virile, et de toute action légitime dans le don, la prise et l’action : et l’autre est un emblème de la douceur humaine en ce qui concerne les passions colériques ; (146) car il est dit que ces passions ont leur demeure dans la poitrine, puisque la nature leur a assigné la poitrine pour demeure comme l’endroit le plus approprié ; autour de laquelle, comme autour d’une garnison, elle a jeté, afin de les protéger plus efficacement de la prise, une très forte clôture qu’on appelle la poitrine, qu’elle a faite de nombreux os continus et très forts, la liant fermement avec des nerfs qui ne peuvent être brisés. (147) Mais des victimes qui sont sacrifiées loin de l’autel, afin d’être mangées, il est commandé que trois portions soient données au prêtre, un bras et une mâchoire, et ce qu’on appelle la panse ; le bras pour la raison qui a été mentionnée il y a peu ; la mâchoire comme prémices du plus important de tous les membres du corps, à savoir la tête, et aussi de la parole prononcée, car le flux de la parole ne pourrait pas s’écouler sans le mouvement de ces mâchoires ; car elles étant Agitées[18] (et il est très probable de là qu’elles tirent leur nom), lorsqu’elles sont frappées par la langue, toute l’organisation de la voix résonne simultanément ; (148) et la panse est une sorte d’excroissance du ventre. Et le ventre est une sorte d’étable de cet animal irrationnel qu’est l’appétit, qui, irrigué par beaucoup de vin et de gloutonnerie, est continuellement lavé par une provision incessante de viande et de boisson, et comme un porc se délecte en se vautrant dans la boue ; en référence à ce fait, une place très appropriée a en effet été assignée à cette bête intempérante et très inconvenante, à savoir, l’endroit où toutes les superfluités sont transportées. (149) Et le contraire du désir est la tempérance, qu’il faut s’efforcer, travailler et se donner la peine par tous les moyens imaginables d’acquérir, comme la plus grande bénédiction et le plus parfait bienfait tant pour un individu que pour l’État. (150) L’appétit donc, étant une chose profane, impure et impie, est chassé au-delà des territoires de la vertu et est banni comme il se doit ; mais la tempérance, étant une vertu pure et sans tache,négligeant tout ce qui a trait au manger et au boire, et se vantant d’être supérieur aux plaisirs du ventre, peut être autorisé à s’approcher des autels sacrés, en mettant en avant comme il le fait l’excroissance du corps, comme mémorial pour lui rappeler de mépriser toute insatiabilité et toute gloutonnerie, et toutes ces choses qui excitent les appétits à ce point.
XXX. (151) Et en plus de toutes ces choses, il ordonne aussi que les prêtres qui servent à l’offrande des sacrifices, recevront les peaux des holocaustes entiers (et elles s’élèvent à un nombre indicible, ce qui n’est pas un petit don, mais un de la plus grande valeur et de la plus grande importance), d’où il ressort clairement que, bien qu’il n’ait pas donné au sacerdoce une portion de terre en héritage, de la même manière qu’il l’a fait à d’autres, il leur a néanmoins assigné une part plus honorable et plus tranquille que n’importe quelle autre tribu, leur accordant les prémices de chaque espèce de sacrifice et d’offrande. (152) Et pour empêcher que quelqu’un de ceux qui donnent les offrandes ne fasse des reproches à ceux qui les reçoivent, il ordonne que les prémices soient d’abord portées dans le temple, et ordonne ensuite que les prêtres les sortent du temple ; car il était conforme à la nature de Dieu que ceux qui avaient reçu la bonté dans toutes les circonstances de la vie, en apportent les prémices en guise d’offrande de remerciements, et qu’ensuite, en tant qu’être qui ne manquait de rien, il les distribue avec toute dignité et tout honneur aux serviteurs et aux ministres qui participent au service du temple ; car paraître recevoir ces choses non pas des hommes, mais du grand Bienfaiteur de tous les hommes, c’est paraître recevoir un don qui n’a en lui aucun alliage de tristesse.
XXXI. (153) Puisque ces honneurs leur sont accordés, si l’un des prêtres rencontre des difficultés dans sa vie vertueuse et irréprochable, il nous accuse aussitôt de mépris de la loi, même s’il ne prononce pas un mot. Car si nous obéissions aux commandements que nous avons reçus et si nous prenions soin de donner les prémices comme il nous est commandé, ils auraient non seulement l’abondance de toutes les choses nécessaires, mais seraient aussi comblés de toutes sortes de provisions pour leur permettre de vivre dans le raffinement et le luxe. (154) Et si jamais, par la suite, la tribu des prêtres se trouve bénie par une grande abondance de toutes les choses nécessaires et du luxe de la vie, ce sera une grande preuve de leur sainteté commune et de leur observance exacte des lois et des ordonnances en tous points. Mais la négligence de quelques personnes (car il n’est pas prudent de blâmer tout le monde) est la cause de la pauvreté de ceux qui ont été consacrés à Dieu, et, à vrai dire, des hommes eux-mêmes aussi. (155) Car violer la loi est nuisible à ceux qui commettent l’offense, même si c’est une conduite attrayante pour un court temps ; mais obéir aux ordonnances de la nature est très utile, même si sur le moment cela peut avoir une apparence pénible et ne pas montrer un caractère agréable.
XXXII. (156) Ayant donné tous ces vivres et ces revenus aux prêtres, il ne négligea pas non plus ceux qui étaient au second rang du sacerdoce : les gardiens du temple. Les uns sont placés aux portes, à l’entrée même du temple, comme portiers ; les autres sont à l’intérieur, dans le vestibule du temple, afin que personne ne puisse y entrer, volontairement ou par accident, sans y être autorisé. D’autres, encore, se tiennent tout autour, les heures de leurs gardes leur ayant été attribuées par le sort, de manière à veiller à tour de rôle nuit et jour, les uns étant veilleurs de jour, les autres veilleurs de nuit. D’autres encore étaient chargés de la surveillance des portiques et des cours en plein air, et emportaient tous les détritus, veillant à la propreté du temple. Les dîmes étaient assignées comme salaire à tous ces hommes ; car ces dîmes sont la part des gardiens du temple. (157) En tout cas, la loi ne permettait pas à ceux qui les recevaient d’en faire usage, avant d’avoir de nouveau offert comme prémices d’autres dîmes comme de leur propre propriété, et avant de les avoir données aux prêtres de rang supérieur, car alors elle leur permettait d’en jouir, mais avant ce temps elle ne le permettait pas. (158) De plus, la loi leur attribua quarante-huit villes, et dans chaque ville, des faubourgs s’étendant sur deux cents coudées tout autour, pour le pâturage de leur bétail, et pour les autres besoins nécessaires aux villes. Mais de ces villes, six furent réservées, les unes du côté proche, les autres de l’autre côté du Jourdain, trois de chaque côté, comme villes de refuge pour ceux qui avaient commis un meurtre involontaire. (159) Car comme il n’était pas conforme à la sainteté pour quelqu’un qui était devenu, de quelque manière que ce soit, la cause de la mort d’un être humain de pénétrer dans l’enceinte sacrée, en utilisant le temple comme un lieu de refuge et comme un asile, Moïse a donné une sorte de sainteté inférieure aux villes mentionnées ci-dessus, leur permettant d’offrir une grande sécurité, en raison des privilèges et des honneurs conférés aux habitants, qui devaient être justifiés de protéger leurs suppliants si une puissance supérieure essayait d’exercer la force contre eux, non pas par des préparatifs guerriers, mais par le rang, la dignité et l’honneur qu’ils tenaient des lois en raison du caractère vénérable du sacerdoce. (160) Mais le fugitif, une fois entré dans les limites de la ville où il s’est réfugié, doit y être gardé à l’intérieur, à cause des vengeurs qui l’attendent à l’extérieur, étant les parents par le sang de l’homme qui a été tué, et qui, par regret pour leur parent, même s’il a été tué par quelqu’un qui n’avait pas l’intention de le faire, sont toujours avides du sang de celui qui l’a tué,Leur chagrin personnel et privé l’emporte sur leur juste conception de ce qui est juste. Et s’il sort de la ville, qu’il sache qu’il va à une destruction certaine ; car il n’échappera à l’attention d’aucun des proches du tué, qui le prendra aussitôt dans ses filets et le traquera, et ainsi il périra. (161) Et la limite de son bannissement sera la vie du grand prêtre ; et après sa mort, il sera pardonné et retournera dans sa ville. Moïse, après avoir promulgué ces lois et d’autres similaires concernant les prêtres, en édicte d’autres concernant les animaux, concernant les bêtes aptes au sacrifice.[19]
XXXIII. (162) Parmi les créatures qui sont dignes d’être offertes en sacrifice, certaines sont terrestres, d’autres volent dans les airs. Laissant donc de côté l’infinie variété des oiseaux, Dieu n’en choisit que deux classes : la tourterelle et le pigeon ; car le pigeon est par nature le plus doux de tous les oiseaux domestiques et grégaires, et la tourterelle la plus douce de ceux qui aiment la solitude. (163) De plus, laissant de côté les innombrables groupes d’animaux terrestres, dont il n’est pas facile de déterminer le nombre exact, il choisit spécialement ceux-ci comme les meilleurs : les bœufs, les moutons et les chèvres ; car ce sont les plus doux et les plus faciles à manier de tous les animaux. En tout cas, les grands troupeaux de bœufs et les nombreux troupeaux de chèvres et de moutons sont facilement conduits par n’importe qui, non seulement par n’importe quel homme, mais par n’importe quel petit enfant, lorsqu’ils vont au pâturage, et de la même manière, ils sont ramenés à leurs enclos en bon ordre le moment venu. (164) Et de cette douceur, il existe de nombreuses autres preuves, et les plus évidentes sont celles-ci : qu’ils se nourrissent tous d’herbe, et qu’aucun d’entre eux n’est carnivore, et qu’ils n’ont ni serres crochues, ni défenses ou dents saillantes ; car les parties postérieures de la mâchoire supérieure ne portent pas de dents, mais toutes les incisives en sont dépourvues : (165) et, outre ces faits, ils sont de tous les animaux les plus utiles à l’homme. Les béliers sont les plus utiles pour la couverture nécessaire du corps ; des bœufs, pour labourer le sol et préparer la terre arable pour les semences, et pour la croissance des récoltes qui seront ensuite battues, afin que les hommes puissent partager et apprécier la nourriture ; et les poils et les toisons des chèvres, où l’un est tissé, ou l’autre cousu ensemble, font des tentes mobiles pour les voyageurs, et surtout pour les hommes engagés dans des expéditions militaires, que leurs besoins obligent constamment à rester hors de la ville en plein air.
XXXIV. (166) Et les victimes doivent être entières et entières, sans aucune tache sur aucune partie de leur corps, non mutilées, parfaites en tout, et sans tache ni défaut d’aucune sorte. En tout cas, la prudence est si grande à l’égard non seulement de ceux qui offrent les sacrifices, mais aussi des victimes qui sont offertes, que les plus éminents des prêtres sont soigneusement choisis pour examiner si elles ont ou non des taches, et les scruter de la tête aux pieds, inspectant non seulement les parties qui sont facilement visibles, mais toutes celles qui sont plus cachées, comme le ventre et les cuisses, de peur qu’une légère imperfection ne passe inaperçue. (167) Et l’exactitude et la minutie de l’enquête ne visent pas tant les victimes elles-mêmes, que le fait que ceux qui les offrent soient irréprochables ; Car Dieu voulait enseigner aux Juifs par ces figures, lorsqu’ils montaient aux autels pour y prier ou pour rendre grâces, à ne jamais apporter avec eux aucune faiblesse ni aucune mauvaise passion dans leur âme, mais à s’efforcer de la rendre entièrement et entièrement brillante et pure, sans aucune tache, afin que Dieu ne se détourne pas avec dégoût de sa vue.
XXXV. (168) Et puisque, parmi les sacrifices à offrir, certains sont pour toute la nation, et même, à vrai dire, pour toute l’humanité, tandis que d’autres ne sont que pour chaque individu qui a choisi de les offrir, nous devons parler tout d’abord de ceux qui sont pour le bien commun de toute la nation, et les règles relatives à ce genre de sacrifice sont d’une nature merveilleuse. (169) Car certains d’entre eux sont offerts chaque jour, et d’autres les jours de nouvelle lune et aux fêtes de pleine lune ; d’autres les jours de jeûne ; et d’autres encore à trois occasions différentes de fête. En conséquence, il est commandé que chaque jour les prêtres offrent deux agneaux, l’un à l’aube, l’autre le soir ; chacun d’eux étant un sacrifice d’action de grâces ; Français l’un pour les bienfaits qui ont été accordés pendant le jour, et l’autre pour les miséricordes qui ont été accordées pendant la nuit, que Dieu déverse sans cesse et sans interruption sur la race des hommes. (170) Et le septième jour, il double le nombre des victimes à offrir, donnant un honneur égal à des choses égales, dans la mesure où il considère le septième jour comme égal en dignité à l’éternité, puisqu’il l’a enregistré comme étant l’anniversaire du monde entier. C’est pourquoi il a jugé bon de faire le sacrifice à offrir le septième jour, égal à la continuation de ce qui est habituellement sacrifié en un jour. (171) De plus, les plus parfumés de tous les encens sont offerts deux fois par jour au feu, brûlés à l’intérieur du voile, au lever et au coucher du soleil, avant le sacrifice du matin et après le sacrifice du soir, de sorte que les sacrifices de sang manifestent notre gratitude pour nous-mêmes en tant que composés de sang, mais les offrandes d’encens montrent notre gratitude pour la partie dominante en nous, notre esprit rationnel, qui a été façonné d’après le modèle archétypal de l’image divine. (172) Et des pains sont placés le septième jour sur la table sacrée, étant égaux en nombre aux mois de l’année, douze pains, disposés en deux rangées de six chacune, conformément à la disposition des équinoxes ; car il y a deux équinoxes chaque année, le printemps et l’automne, qui sont chacun comptés par des périodes de six mois. À l’équinoxe de printemps, toutes les graines semées dans le sol commencent à mûrir ; À cette époque, les arbres commencent également à porter leurs fruits. À l’automne, les fruits des arbres sont parvenus à une parfaite maturité ; c’est à cette époque que commence la période des semailles. Ainsi, la nature, au fil du temps, comble l’humanité de dons après dons, dont les symboles sont les deux six pains ainsi disposés sur la table.(173) Et ces pains, aussi, évoquent, au sens figuré, la plus utile de toutes les vertus : la tempérance ; à laquelle s’associent la frugalité, l’économie et la modération, comme autant de gardes du corps, à cause des attaques pernicieuses que l’intempérance et la cupidité préparent contre elle. Car, pour un amoureux de la sagesse, un pain est une nourriture suffisante, préservant le corps de la maladie et l’intellect sain, sain et sobre. (174) Mais les assaisonnements raffinés, les gâteaux au fromage, les confiseries et toutes les autres délicatesses que l’habileté superflue des confiseurs et des cuisiniers concoctent pour cajoler les sens illettrés, peu philosophiques et les plus serviles de tous, à savoir le goût, qui n’est jamais influencé par aucune vue noble, ni par aucune leçon perceptible, mais seulement par le désir de satisfaire les appétits du misérable ventre, engendrent constamment des maladies incurables dans le corps et dans l’esprit. (175) Et avec les pains, on place également sur la table de l’encens et du sel. L’un comme symbole qu’il n’y a pas de confiserie plus parfumée et plus saine que l’économie et la tempérance, si la sagesse doit en être juge ; tandis que le sel est un emblème de la durée de toutes choses (car le sel conserve tout ce sur quoi il est saupoudré), et aussi d’un assaisonnement suffisant. (176) Je sais que ces hommes qui se consacrent entièrement aux beuveries et aux banquets, et qui ne s’intéressent qu’aux divertissements coûteux, se moqueront de ces choses et les tourneront en ridicule, misérables esclaves qu’ils sont des oiseaux, des poissons, de la viande, et de toutes ces absurdités de ce genre, et ne pouvant goûter à la vraie liberté, pas même en rêve. Et tous ces hommes doivent être méprisés et méprisés par ceux qui cherchent à vivre en accord avec la volonté de Dieu, d’une manière agréable au Dieu vrai et vivant ; Ayant appris à mépriser les plaisirs de la chair, ils poursuivent les délices et les luxes de l’esprit, s’étant exercés à la contemplation des objets de la nature.[20] (177) Après avoir ordonné ces choses concernant le septième jour, il dit que pour les nouvelles lunes, il est nécessaire d’offrir en tout dix holocaustes : deux jeunes taureaux, un bélier et sept agneaux. Car, puisque le mois où la lune accomplit son cycle est parfait, il a pensé qu’un nombre parfait d’animaux devait être sacrifié.[21] (178) Le nombre dix est le nombre parfaitement parfait qu’il a le plus justement attribué aux animaux mentionnés :les deux jeunes taureaux, car la lune suit continuellement son double cours : le mouvement croissant jusqu’à la pleine lune et le mouvement décroissant jusqu’à sa conjonction avec le soleil ; un bélier, car il existe un principe de raison par lequel la lune croît et décroît à intervalles égaux, à la fois selon qu’elle augmente et diminue en illumination ; les sept agneaux, car elle prend les formes parfaites par périodes de sept jours : la demi-lune dans la première période de sept jours après sa conjonction avec le soleil, la pleine lune dans la seconde ; et lorsqu’elle revient, la première est à la demi-lune, puis elle cesse à sa conjonction avec le soleil. (179) Avec les victimes sacrificielles, il ordonna que la farine de blé la plus fine mélangée à de l’huile soit offerte et du vin en quantités stipulées pour les libations. La raison en est que même ces derniers sont amenés à maturité par les orbites de la lune au cours des saisons annuelles, d’autant plus que la lune aide à mûrir les fruits ; Le blé, le vin et l’huile, substances les plus utiles à la vie et les plus essentielles à l’usage humain, sont convenablement consacrés avec tous les sacrifices. (180) Pour la fête qui ouvre le mois sacré[22], il convient d’offrir deux sacrifices doubles, car la raison en est double : l’un, car c’est la nouvelle lune ; l’autre, car c’est la fête qui ouvre le mois sacré. Concernant le fait que c’est la nouvelle lune, il est clairement indiqué que des sacrifices égaux aux autres nouvelles lunes doivent être sacrifiés. Concernant le fait que c’est la fête qui ouvre le mois sacré, les offrandes sont doublées, à l’exception des jeunes taureaux. Car un plutôt que deux est offert, car le juge a jugé correct d’utiliser la nature indivisible du nombre un au lieu du nombre divisible deux au début de l’année. (181) Dans la première saison – il appelle le printemps et son équinoxe la première saison – il ordonna qu’une fête appelée « la fête des pains sans levain » soit célébrée pendant sept jours et déclara que chaque jour était égal en honneur dans les services religieux. Car il ordonna que chaque jour dix holocaustes soient sacrifiés, comme pour les nouvelles lunes, portant le nombre total d’holocaustes, sans compter ceux qui concernent les sacrifices de culpabilité, à soixante-dix. (182) Car il pensait que la même raison régissait le rapport de la nouvelle lune au mois qui régissait le rapport des sept jours de la fête à l’équinoxe qui avait lieu au septième mois. C’est pourquoi il déclara sacrés à la fois le début de chaque mois et le début, constitué du même nombre de jours que les nouvelles lunes, de l’ensemble des sept mois.(183) Au milieu du printemps a lieu la moisson, période durant laquelle des offrandes de remerciement sont offertes à Dieu depuis le champ, car il a produit des fruits en abondance et les récoltes sont en cours. Cette fête est la plus célébrée publiquement et est appelée « la fête des prémices », étymologiquement du fait que les premiers produits, les premiers fruits, sont consacrés à cette époque. (184) Il nous est ordonné d’offrir deux jeunes taureaux en sacrifice, un bélier et sept agneaux – ces dix sont des holocaustes sacrés – et en plus, deux agneaux comme viande pour les prêtres, qu’il appelle « agneaux de conservation », car la nourriture est préservée pour les humains dans des circonstances multiples et variées. Car des forces destructrices se produisent fréquemment : certaines par de fortes pluies, d’autres par des sécheresses, d’autres par d’autres changements indicibles de la nature ; et encore, certaines sont produites par l’homme par l’invasion d’ennemis qui tentent de dévaster les terres de leurs voisins. (185) Il convient donc que les offrandes de préservation soient offertes à celui qui a dispersé tous les terrains en guise d’offrande de remerciement. Elles sont offertes avec des pains que le peuple, après les avoir apportés à l’autel et élevés au ciel, donne aux prêtres avec la viande du sacrifice de préservation pour une fête sacrée des plus appropriées. (186) Lorsque la troisième saison a lieu au septième mois, à l’équinoxe d’automne, au début du mois, la fête qui ouvre le mois sacré appelée « fête des trompettes » et dont il a été question plus haut est célébrée. Le dixième jour a lieu le jeûne qu’ils prennent au sérieux – non seulement ceux qui sont zélés pour la piété et la sainteté, mais même ceux qui ne font rien de religieux le reste du temps. Car tous sont stupéfaits, submergés par le caractère sacré de ce jeûne ; en fait, à ce moment-là, les pires rivalisent avec les meilleurs en maîtrise de soi et en vertu. (187) La réputation de ce jour est due à deux raisons : l’une parce que c’est une fête et l’autre parce qu’il est une purification et une délivrance des péchés pour lesquels l’amnistie a été donnée par les faveurs du Dieu gracieux qui a assigné le même honneur à la repentance qu’à l’absence d’un seul péché.[23] (188) C’est pourquoi il a déclaré que puisque c’était une fête, les sacrifices devraient être en même nombre que ceux de la fête qui commence le mois sacré : un jeune taureau, un bélier et sept agneaux. De cette façon, il a mélangé le nombre un avec le nombre sept et a aligné la fin avec le commencement, car le nombre sept a été désigné comme la fin des choses et le nombre un comme le commencement. Il a ajouté trois sacrifices car c’était pour la purification. Car il a ordonné que deux boucs et un bélier soient offerts.Puis il dit qu’il fallait offrir le bélier en holocauste, mais tirer au sort les boucs. Le bouc tiré au sort pour Dieu devait être sacrifié, mais l’autre devait être envoyé dans un lieu désolé, sans chemin et inaccessible, portant sur lui les malédictions de ceux qui avaient commis des péchés, mais qui étaient purifiés par des changements pour le mieux et qui se sont lavés de leur ancienne iniquité avec un sens nouveau de la loyauté envers la loi. (189) Le quinzième jour, à la pleine lune, est célébrée la fête appelée « la fête des Cabanes », pour laquelle les sacrifices sont plus nombreux. Car pendant sept jours, soixante-dix jeunes taureaux, quatorze béliers et quatre-vingt-dix-huit agneaux sont sacrifiés – tous animaux en holocauste. Il nous est ordonné de considérer le huitième jour comme sacré, un jour que je devrai traiter avec soin lorsque le récit complet des fêtes sera examiné en détail. En ce jour, on offre autant de sacrifices qu’à la fête qui ouvre le mois sacré. (190) Les sacrifices, qui sont des holocaustes et des offrandes communes au nom de la nation, ou – pour être plus précis – au nom de l’humanité tout entière, ont été présentés au mieux de mes connaissances. Cependant, un bouc accompagne les holocaustes chaque jour de la fête. Il est appelé « concernant les péchés » et est sacrifié pour le pardon des péchés. Sa viande est distribuée[24] aux prêtres comme nourriture. (191) Quelle en est la raison ? Est-ce parce qu’une fête est un moment de réjouissance, et que la véritable réjouissance, non trompeuse, est le bon sens fermement ancré dans l’âme, et que ce bon sens inébranlable est impossible à recevoir sans la guérison des péchés et la suppression des passions ? Car il serait déplacé que chacun des animaux des holocaustes ne soit sacrifié que lorsqu’il est trouvé intact et sans blessure, sans que l’esprit du sacrifiant ait été purifié en toutes choses et purifié par le recours aux ablutions et aux lustrations que la raison naturelle déverse dans les âmes aimant Dieu par des oreilles saines et non corrompues. (192) De plus, il convient de dire ce qui suit. Ces repos de fête et de jours fériés ont souvent, par le passé, ouvert d’innombrables voies au péché. Car les boissons non mélangées et les régimes luxueux avec excès d’alcool réveillent les désirs insatiables de l’estomac et attisent également les désirs des parties sous-gastriques. Comme ces désirs affluaient et se déversaient de toutes les manières, ils produisaient une vague de maux indicibles, utilisant le stimulant intrépide du festin comme refuge pour éviter toute souffrance. (193) Sachant cela, il ne leur permit pas de célébrer une fête comme les autres peuples,Mais au moment même de la joie, il leur ordonna d’abord de se purifier en réprimant les pulsions du plaisir. Puis il les convoqua au temple pour participer aux hymnes, aux prières et aux sacrifices, afin que, par le lieu et par les choses vues et dites par les sens les plus puissants, la vue et l’ouïe, ils en viennent à aimer la maîtrise de soi et la piété. Enfin, il leur rappela de ne pas pécher par le sacrifice pour les péchés. Car celui qui demande réparation pour les péchés qu’il a commis n’est pas tellement dominé par le mal qu’au moment même où il demande la libération de ses anciennes fautes, il en commette de nouvelles.
XXXVI. (194) Après que le législateur a donné ces ordres à ce sujet, il commence à distinguer les différents types de sacrifices et il divise les victimes en trois classes. La plus importante est un holocauste ; la suivante une offrande de conservation ; la dernière, un sacrifice pour le péché. Puis il adapte des cérémonies et des rites appropriés à chacune, visant, de manière non inadéquate, ce qui est à la fois convenable et saint. (195) Et la distinction qu’il fait est d’une grande beauté et d’une grande convenance, ayant un lien étroit et une sorte de parenté naturelle avec les choses elles-mêmes ; car si quelqu’un voulait examiner minutieusement les raisons pour lesquelles il a semblé bon aux premiers hommes de s’adonner en même temps à des sacrifices pour montrer leur gratitude, et aussi à des supplications, il trouverait deux raisons très particulières à cette conduite. Premièrement, parce qu’il contribue à l’honneur de Dieu, qui ne doit être recherché que pour lui-même, car il est à la fois honorable et nécessaire ; deuxièmement, pour les bienfaits qui ont été déversés sur les sacrificateurs eux-mêmes, comme nous l’avons déjà dit. Or, ce bienfait est double : il est à la fois une admission aux biens et une délivrance des maux. (196) C’est pourquoi la loi a désigné l’holocauste tout entier comme un sacrifice propre à l’honneur qui convient à Dieu et qui n’appartient qu’à Dieu, ordonnant que ce qui est offert au Dieu tout-parfait et absolu soit lui-même entier et parfait, exempt de toute trace d’égoïsme mortel. Mais le sacrifice offert pour les hommes, puisque son apparence est distincte, la loi l’a également distingué, le désignant comme un sacrifice pour la participation aux biens que les hommes ont prescrits, et l’appelant une offrande d’actions de grâces pour leur conservation. Et pour la délivrance des maux, il a alloué le sacrifice appelé offrande pour le péché, de sorte que ce sont très à propos leurs sacrifices pour ces causes ; (197) l’holocauste tout entier étant sacrifié pour Dieu lui-même seul, qui doit être honoré pour lui-même, et non pour celui d’un autre être ou d’une autre chose ; et les autres pour notre bien ; l’offrande d’actions de grâces pour notre préservation, pour la sécurité et l’amélioration des affaires humaines ; et l’offrande pour le péché pour la guérison des offenses que l’âme a commises.
XXXVII. (198) Nous devons maintenant énumérer les lois qui ont été édictées concernant chaque sacrifice, en commençant par le plus excellent. Or, le sacrifice le plus excellent est l’holocauste. La loi dit : « La victime sera d’abord un mâle, choisi avec soin pour son excellence parmi tous les animaux qui conviennent au sacrifice, un veau, un agneau ou un chevreau. Ensuite, celui qui l’apporte se lavera les mains et posera les mains sur la tête de la victime. (199) Après cela, l’un des prêtres prendra la victime et la sacrifiera. Un autre placera un bol dessous, recueillera un peu de sang, fera le tour de l’autel et l’aspergera de sang. Il écorchera la victime et la coupera en gros morceaux, après avoir lavé ses entrailles et ses pieds. Ensuite, la victime entière sera livrée au feu de l’autel de Dieu, [25] étant devenue plusieurs choses au lieu d’une, et une seule au lieu de plusieurs. » (200) Ces choses sont donc comprises dans des paroles expresses de commandement. Mais il y a un autre sens figuré caché sous des expressions énigmatiques. Et les mots employés sont des symboles visibles de ce qui est invisible et incertain. Or, la victime qui doit être sacrifiée en holocauste doit être un homme, car un homme est à la fois plus apparenté à la domination qu’une femme et plus proche de la cause efficiente ; car la femme est imparfaite, soumise, considérée davantage comme la partenaire passive que comme la partenaire active. (201) Et puisque les éléments qui composent notre âme sont au nombre de deux, la partie rationnelle et la partie irrationnelle, la partie rationnelle appartient au sexe masculin, étant l’héritage de l’intellect et de la raison ; mais la partie irrationnelle appartient au sexe féminin, qui est aussi le lot des sens extérieurs. Et l’esprit est en tout point supérieur aux sens extérieurs, comme l’homme l’est à la femme ; celle-ci, lorsqu’elle est sans tache et purifiée par les purifications appropriées, c’est-à-dire les vertus parfaites, est elle-même le sacrifice le plus saint, étant entièrement et en tout point agréable à Dieu. (202) De plus, les mains posées sur la tête de la victime sont un symbole très manifeste d’actions irréprochables et d’une vie qui ne fait rien qui soit sujet à accusation, mais qui, à tous égards, est menée d’une manière conforme aux lois et aux ordonnances de la nature ; (203) car la loi, en premier lieu, désire que l’esprit de l’homme qui offre le sacrifice soit sanctifié en étant exercé à des doctrines bonnes et avantageuses ; et, en second lieu, que sa vie soit composée d’actions très vertueuses, de sorte que, conjointement avec l’imposition des mains, l’homme puisse parler librement en toute conscience.et peuvent dire : (204) « Ces mains n’ont jamais reçu aucun don en guise de pot-de-vin pour commettre une action injuste, ni aucun partage de ce qui a été obtenu par rapine ou par cupidité, et elles n’ont pas versé le sang innocent. Elles n’ont pas non plus commis de mutilation, ni d’œuvres d’insolence, ni d’actes de violence, ni infligé de blessures ; et, en fait, elles n’ont accompli aucune action qui soit passible d’accusation ou de reproche, mais elles ont été ministres de tout ce qui est honorable et avantageux, et qui est honoré par la sagesse, ou par les lois, ou par des hommes honorables et vertueux. »
XXXVIII. (205) Et le sang est versé en cercle tout autour de l’autel, parce qu’un cercle est la plus complète de toutes les figures, et aussi afin qu’aucune partie ne soit laissée vide et inoccupée par la libation de vie ; car, à proprement parler, le sang est la libation de la vie. Par conséquent, la loi ici nous enseigne symboliquement que l’esprit, qui exécute toujours ses danses en cercle, montre toujours par chaque description de paroles, d’intentions et d’actions qu’il adopte son désir de plaire à Dieu. (206) Et il est commandé que le ventre et les pieds soient lavés, ce commandement est figuratif et très expressif ; car, par le ventre, il est signifié figurativement qu’il est désirable que les appétits soient purifiés, qui sont pleins de taches, d’ivresse et d’ivrognerie, étant ainsi un mal très pernicieux, existant, inventé et exercé au grand préjudice de la vie de l’humanité. (207) Et par l’ordre que les pieds de la victime soient lavés, il est figurément montré que nous ne devons plus marcher sur la terre, mais nous élever et traverser les airs. Car l’âme de l’homme qui est consacré à Dieu, étant avide de vérité, s’élève vers le haut et monte de la terre au ciel ; et, étant porté sur des ailes, traverse l’étendue de l’air, désireux d’être classé et de se déplacer de concert avec le soleil, la lune et tout le reste de la compagnie la plus sacrée et la plus harmonieuse des étoiles, sous le commandement et le gouvernement immédiats de Dieu, qui a une autorité royale sans rival, et dont il ne peut jamais être privé, conformément à laquelle il gouverne justement l’univers. (208) Et la division de l’animal en membres montre clairement que toutes choses ne sont qu’une, ou qu’elles dérivent d’une seule et se dissolvent en une seule ; ce que certaines personnes ont appelé satiété et aussi manque, tandis que d’autres l’ont appelé combustion et arrangement : combustion, conformément au pouvoir suprême de Dieu, qui gouverne toutes les autres choses dans le monde ; et arrangement, conformément à l’égalité des quatre éléments qu’ils s’accordent mutuellement. (209) Et lorsque j’ai étudié ces questions, cela m’a semblé être une conjecture probable ; L’âme qui honore le Dieu vivant doit, pour cette raison même, l’honorer non pas inconsidérément ni par ignorance, mais avec connaissance et raison ; et le raisonnement que nous nous livrons à l’égard de Dieu admet la division et le partage, selon chacune des facultés et excellences divines ; car Dieu est à la fois tout bon, et est aussi le créateur et l’artisan de l’univers ; et il l’a également créé ayant une prescience de ce qui arriverait, et étant son conservateur et son bienfaiteur le plus béni,rempli de toute sorte de bonheur ; toutes ces circonstances ont en elles-mêmes un caractère des plus dignes et des plus louables, à la fois séparément et lorsqu’elles sont considérées en conjonction avec leurs qualités apparentées ; (210) et nous devons parler de la même manière d’autres choses. Lorsque vous voulez rendre grâces à Dieu avec votre esprit et affirmer votre gratitude pour la création du monde, rendez-lui grâces pour la création de celui-ci dans son ensemble, et de toutes ses parties séparées dans leur intégrité, comme pour les membres d’un animal très parfait ; et par les parties, j’entends, par exemple, le ciel, le soleil, la lune et les étoiles fixes ; et deuxièmement la terre, et les animaux et les plantes qui en naissent ; et ensuite les mers et les fleuves, qu’ils jaillissent naturellement du sol ou gonflés par les pluies comme les torrents d’hiver, et tout ce qu’ils contiennent ; et enfin, l’air et tous les changements qui s’y produisent ; (211) Et si jamais vous rendez grâces pour les hommes et leur fortune, ne le faites pas seulement pour la race prise en général, mais vous rendrez grâces aussi pour les espèces et les parties les plus importantes de la race, telles que les hommes et les femmes, les Grecs et les barbares, les hommes sur le continent, et ceux qui ont leur habitation dans les îles ; et si vous rendez grâces pour un individu, ne divisez pas votre gratitude dans l’expression en gratitude pour des bagatelles infimes et des choses insignifiantes, mais prenez dans votre vue les circonstances les plus complètes, tout d’abord, son corps et son âme, dont il est constitué, et ensuite sa parole, et son esprit, et ses sens extérieurs ; car une telle gratitude ne peut en elle-même être indigne d’être écoutée par Dieu, lorsqu’elle est prononcée, pour chacun de ces détails.et étant tous d’un grand service à l’humanité, sont ce que nous pouvons appeler les affections de l’air pour la préservation de toutes ces choses qui sont sous la lune. (211) Et si jamais vous rendez grâces pour les hommes et leurs fortunes, ne le faites pas seulement pour la race prise en général, mais vous rendrez grâces aussi pour les espèces et les parties les plus importantes de la race, telles que les hommes et les femmes, les Grecs et les barbares, les hommes sur le continent, et ceux qui ont leur habitation dans les îles ; et si vous rendez grâces pour un individu, ne divisez pas votre gratitude dans l’expression en gratitude pour des bagatelles infimes et des choses inconsidérées, mais prenez dans votre vue les circonstances les plus complètes, tout d’abord, son corps et son âme, dont il est constitué, et ensuite sa parole, et son esprit, et ses sens extérieurs ; car une telle gratitude ne peut en elle-même être indigne d’être écoutée par Dieu, lorsqu’elle est prononcée, pour chacun de ces détails.et étant tous d’un grand service à l’humanité, sont ce que nous pouvons appeler les affections de l’air pour la préservation de toutes ces choses qui sont sous la lune. (211) Et si jamais vous rendez grâces pour les hommes et leurs fortunes, ne le faites pas seulement pour la race prise en général, mais vous rendrez grâces aussi pour les espèces et les parties les plus importantes de la race, telles que les hommes et les femmes, les Grecs et les barbares, les hommes sur le continent, et ceux qui ont leur habitation dans les îles ; et si vous rendez grâces pour un individu, ne divisez pas votre gratitude dans l’expression en gratitude pour des bagatelles infimes et des choses inconsidérées, mais prenez dans votre vue les circonstances les plus complètes, tout d’abord, son corps et son âme, dont il est constitué, et ensuite sa parole, et son esprit, et ses sens extérieurs ; car une telle gratitude ne peut en elle-même être indigne d’être écoutée par Dieu, lorsqu’elle est prononcée, pour chacun de ces détails.
XXXIX. (212) Ces choses nous suffisent à dire concernant le sacrifice de l’holocauste tout entier. Nous devons maintenant procéder dans l’ordre à l’examen de cette offrande qu’on appelle le sacrifice de conservation ; car pour celle-ci, il est important que la victime soit mâle ou femelle ; et lorsqu’elle est immolée, ces trois parties sont spécialement choisies pour l’autel, la graisse, le lobe du foie et les deux rognons ; et toutes les autres parties sont laissées pour faire un festin pour le sacrificateur ; (213) et nous devons considérer avec une grande précision la raison pour laquelle ces portions des entrailles sont dans ce cas considérées comme sacrées, et ne pas passer ce point à la légère. Souvent, lorsque j’ai réfléchi à cette question dans mon esprit et examiné tous ces commandements, je me suis demandé pourquoi la loi a choisi le lobe du foie, les rognons et la graisse comme prémices des animaux ainsi sacrifiés ; et n’a choisi ni le cœur ni le cerveau, bien que la partie dominante de l’homme réside dans l’une de ces parties ; (214) et je pense aussi que beaucoup d’autres personnes qui lisent les Écritures sacrées avec leur esprit, plutôt qu’avec leurs yeux, se poseront la même question. Si donc, après avoir examiné la question, ils peuvent trouver une raison plus probable, ils seront bénéfiques à eux-mêmes et à nous ; mais s’ils ne le peuvent pas, qu’ils considèrent la cause que nous avons découverte et voient si elle résistera à l’épreuve ; et la voici. La puissance dominante seule de toutes celles qui existent en nous est capable de contenir notre folie naturelle, notre injustice, notre lâcheté et nos autres vices, et les contient ; et la demeure de cette puissance dominante est l’une ou l’autre des parties susmentionnées de nous-mêmes, c’est-à-dire, c’est soit le cerveau, soit le cœur ; (215) c’est pourquoi le commandement sacré a jugé bon de ne pas apporter à l’autel de Dieu, par lequel est obtenue la rémission et le pardon complet de tous les péchés et de toutes les transgressions, ce vase d’où l’esprit, ayant un temps demeuré en lui, s’est engagé sur la voie sans chemin de l’injustice et de l’impiété, s’étant détourné de la voie qui mène à la vertu et à l’excellence ; car il serait folie de supposer que les sacrifices ne devaient pas procurer l’oubli des offenses, mais devaient en servir de rappel. C’est ce qui me paraît être la raison pour laquelle aucune de ces deux parties, qui sont d’une importance suprême, à savoir le cerveau ou le cœur, n’est apportée à l’autel ; (216) et les parties qu’il est commandé d’apporter ont une raison très appropriée pour laquelle elles doivent l’être : la graisse est apportée parce que c’est la partie la plus riche, celle qui garde les entrailles ; car elle les enveloppe et les fait fleurir, et leur est bénéfique par la douceur de son toucher.Et les reins sont commandés d’être choisis en raison des parties adjacentes et des organes de la génération, qu’ils assistent et coopèrent avec, comme de bons voisins, comme ils habitent près d’eux, afin que la semence de la nature puisse prospérer sans que rien dans son voisinage ne lui fasse obstacle ; car ils sont des canaux ressemblant au sang, par lesquels la partie de la purification des superfluités du corps qui est humide est séparée du corps ; et les testicules sont proches par lesquels la semence est irriguée. Et le lobe du foie est le prémices des plus importants entrailles, au moyen desquelles la nourriture est digérée, et étant transportée dans l’estomac, elle se diffuse dans toutes les veines, et contribue ainsi à la durabilité de tout le corps ; (217) car l’estomac, situé près de l’œsophage qui avale la nourriture, la reçoit dès qu’elle a été mâchée par les dents et rendue lisse, et ainsi la digère ; et le corps le reçoit de nouveau de l’estomac et accomplit la seconde partie du service requis, auquel il a été destiné par la nature, en produisant un suc pour aider à liquéfier la nourriture ; et il y a deux tuyaux comme des canaux dans le ventre, qui déversent le chyle dans le foie, par les deux canaux qui y sont initialement placés. (218) Et le foie a un double pouvoir, un pouvoir secret, et aussi un pouvoir de fabrication du sang. Or, le pouvoir secret sécrète tout ce qui est dur et difficile à digérer, et le retire dans les vaisseaux adjacents de bile ; et l’autre pouvoir transforme toute la portion de nourriture qui est pure et correctement filtrée, au moyen de sa propre flamme innée, en sang vivifiant et vivant ; et le presse dans le cœur, d’où, comme cela a été déjàIl produit un suc qui aide à liquéfier les aliments. Deux conduits, semblables à des canaux, se trouvent dans le ventre et déversent le chyle dans le foie, par les deux canaux qui y sont initialement placés. (218) Le foie possède un double pouvoir : secret, et celui de fabriquer le sang. Le pouvoir secret sécrète tout ce qui est dur et difficile à digérer, et le transfère dans les vaisseaux adjacents de bile. L’autre pouvoir transforme toute portion de nourriture pure et correctement filtrée, par sa propre flamme innée, en sang vivifiant et vivant, et le presse dans le cœur, d’où, comme nous l’avons déjà vu,Il produit un suc qui aide à liquéfier les aliments. Deux conduits, semblables à des canaux, se trouvent dans le ventre et déversent le chyle dans le foie, par les deux canaux qui y sont initialement placés. (218) Le foie possède un double pouvoir : secret, et celui de fabriquer le sang. Le pouvoir secret sécrète tout ce qui est dur et difficile à digérer, et le transfère dans les vaisseaux adjacents de bile. L’autre pouvoir transforme toute portion de nourriture pure et correctement filtrée, par sa propre flamme innée, en sang vivifiant et vivant, et le presse dans le cœur, d’où, comme nous l’avons déjà vu,Déjà dit, il est transporté par les veines et par ces canaux est diffusé dans tout le corps dont il devient la nourriture. (219) Nous devons aussi ajouter à ce qui a été dit ici, que la nature du foie étant un caractère élevé et très lisse, en raison de sa douceur est considérée comme un miroir très transparent, de sorte que lorsque l’esprit, se retirant des soucis de la journée (tandis que le corps est allongé détendu dans le sommeil, et tandis qu’aucun des sens extérieurs ne constitue un obstacle ou un empêchement), commence à se rouler et à considérer les objets de sa pensée par lui-même sans aucune interruption, regardant dans le foie comme dans un miroir, il voit alors, très clairement et sans aucun alliage, chacun des objets propres de l’intellect, et regardant autour de lui toutes les vaines idoles, et voyant qu’aucune disgrâce ne peut lui arriver, mais prenant soin d’éviter cela et de choisir le contraire, et étant content et satisfait de tout ce qu’il voit, il obtient par les rêves une vision prophétique de l’avenir.
XL. (220) Et il n’y a que deux jours pendant lesquels Dieu permet à la nation d’utiliser le sacrifice pour la conservation, leur enjoignant de ne rien en découper jusqu’au troisième jour, pour plusieurs raisons, tout d’abord parce que toutes les choses qui sont jamais placées sur la table sacrée, doivent être utilisées en temps voulu, tandis que les utilisateurs prennent soin qu’elles ne subissent aucune détérioration du fait du temps écoulé ; mais la nature de la viande qui a été conservée est très susceptible de devenir putride, même si elle a été assaisonnée pendant la cuisson ; (221) deuxièmement, parce qu’il convient que les sacrifices ne soient pas stockés pour la nourriture, mais soient exposés ouvertement, de manière à offrir un repas à tous ceux qui en ont besoin, car le sacrifice une fois placé sur l’autel, n’est plus la propriété de la personne qui l’a offert, mais appartient à cet Être à qui la victime est sacrifiée, qui, étant un Dieu bienfaisant et généreux, fait de toute la compagnie de ceux qui offrent le sacrifice, participants à l’autel et compagnons de table, les avertissant seulement de ne pas le considérer comme leur propre festin, car ils ne sont que les intendants du festin, et non les organisateurs ; et l’organisateur est l’homme à qui appartient toute la préparation, qu’il n’est pas permis de cacher tout en préférant la parcimonie et la mesquinerie illibérale à l’humanité qui est une noble vertu. (222) Enfin, ce commandement a été donné parce qu’il se trouve que le sacrifice pour la conservation est offert pour deux choses, l’âme et le corps, à chacune desquelles le législateur a assigné un jour pour se régaler des viandes, car il convenait qu’un nombre de jours soit alloué à cet effet égal au nombre de ces parties en nous qui ont été destinées à être sacrées; de sorte que le premier jour nous recevions, avec notre consommation de la nourriture, un souvenir du salut de nos âmes; et le deuxième jour nous soyons rappelés à la bonne santé de nos corps. (223) Et comme il n’y a pas de troisième objet qui soit naturellement désigné comme devant recevoir la conservation, il a, avec toute la rigueur possible, interdit l’usage de ces viandes étant réservées au troisième jour, ordonnant que s’il arrivait que, par ignorance ou par oubli, une partie en restait, elle soit consumée par le feu; et il déclare que l’homme qui en a simplement goûté est blâmable, lui disant : « Bien que pensant que tu sacrifiais, ô homme insensé, tu n’as pas sacrifié ; je n’ai pas accepté les viandes impies, non consacrées, profanes, impures que tu as rôties, ô homme glouton ; jamais, même en rêve, n’ayant une idée correcte du sacrifice. »
XLI. (224) À cette espèce de sacrifice pour la conservation appartient aussi cet autre sacrifice, qui est appelé le sacrifice de louange, et qui repose sur le principe suivant.[26] L’homme qui n’est jamais tombé dans aucun désastre inattendu, ni quant à son corps ni quant à ses circonstances extérieures, mais qui a passé une vie tranquille et paisible, vivant dans le bonheur et la prospérité, étant exempt de toute calamité et de tout malheur, naviguant à travers le long voyage de la vie dans le calme et la sérénité des circonstances, la bonne fortune soufflant toujours à l’arrière de son navire, est, par nécessité, tenu de récompenser Dieu, qui a été le pilote de son voyage, qui lui a accordé un salut sans trouble et des bienfaits sans mélange, et, en bref, toutes sortes de bénédictions sans mélange d’aucun mal, avec des hymnes, des chants, des prières, et aussi avec des sacrifices, et tous les autres signes imaginables de gratitude d’une manière sainte ; toutes ces choses prises ensemble ont reçu le nom unique et complet de louange. (225) Ce sacrifice, le législateur n’a pas ordonné qu’il soit étalé comme celui mentionné ci-dessus sur deux jours, [27] mais il l’a limité à un seul, afin que ces hommes, qui reçoivent des bienfaits immédiatement déversés sur eux, puissent offrir leur récompense librement et sans aucun délai.
XLII. (226) Ceci suffit à dire sur ces sujets. Nous devons maintenant passer, dans l’ordre, à l’examen du troisième sacrifice, appelé sacrifice pour le péché. Celui-ci varie de plusieurs manières, tant quant aux personnes que quant à la nature des victimes offertes ; quant aux personnes, c’est-à-dire du grand prêtre, de la nation entière, du chef à son tour, et du particulier ; quant à la victime offerte, qu’il s’agisse d’un veau, d’un chevreau, d’une chèvre ou d’un agneau. (227) Il y a aussi une distinction, très nécessaire, quant à savoir si elles sont volontaires ou involontaires, en ce qui concerne ceux qui, après avoir erré, se convertissent pour le mieux, confessant qu’ils ont péché, se reprochant les offenses qu’ils ont commises et revenant, pour l’avenir, à une vie irréprochable. (228) Les péchés du souverain sacrificateur et de toute la nation sont donc expiés par des animaux de valeur égale, car le prêtre est tenu d’offrir un veau pour chacun. Les péchés du chef sont expiés par un animal inférieur, mais toujours un mâle, car un chevreau est la victime désignée. Les péchés du particulier par une victime d’une espèce inférieure, car c’est une femelle, et non un mâle, une chèvre, qui est sacrifiée ; (229) car il convenait qu’un chef soit placé au-dessus d’un particulier, même dans l’accomplissement des cérémonies sacrées : mais la nation est supérieure au chef, car le tout doit, en tout temps, être supérieur à la partie. Mais le souverain sacrificateur est jugé digne du même honneur que la nation entière, en ce qui concerne la purification et la demande du pardon de ses péchés par la puissance miséricordieuse de Dieu. Français Et il reçoit une égalité d’honneur, non pas tant parce qu’elle apparaît pour lui-même, mais parce qu’il est un serviteur de la nation, offrant une offrande de remerciements commune pour eux tous dans ses prières très saintes et ses sacrifices très saints. (230) Et le commandement donné concernant ces questions est d’une grande dignité et d’une admirable solennité. « Si », dit la loi, « le grand prêtre a péché involontairement », et elle ajoute ensuite, « de sorte que le peuple a péché aussi », affirmant presque en termes exprès que le vrai grand prêtre, et non celui qu’on appelle ainsi à tort, n’a aucune participation au péché ; et si jamais il trébuche, cela lui arrivera, non pas pour lui-même, mais à cause des erreurs communes de la nation, et cette erreur n’est pas incurable, mais est une erreur qui admet facilement un remède. (231) Lorsque le veau a été immolé, le législateur ordonne au sacrificateur de faire avec son doigt sept fois l’aspersion du sang devant le voile qui est devant le lieu très saint, au-delà du premier voile,Français dans lequel lieu sont placés les vases sacrés; et après cela d’enduire et d’oindre les quatre cornes de l’autel, car il est carré; et de verser le reste du sang au pied de l’autel, qui est à l’air libre. (232) Et à cet autel, il leur est commandé d’apporter trois choses, la graisse, le lobe du foie et les deux rognons, conformément au commandement donné à propos du sacrifice pour la conservation; mais la peau et la chair, et tout le reste du corps du veau, de la tête aux pieds, avec les entrailles, il leur est commandé d’emporter et de déposer dans un lieu ouvert, où les cendres sacrées de l’autel ont été transportées. Le législateur donne également le même ordre à l’égard de toute la nation lorsqu’elle a péché. (233) Mais si un chef a péché, il fait sa purification avec un chevreau, [28] comme je l’ai dit auparavant ; et si un particulier a péché, il doit offrir une chèvre ou un agneau ; et pour le chef il désigne une victime mâle, et pour le particulier une victime femelle, faisant toutes ses autres injonctions les mêmes dans les deux cas, d’oindre les cornes de l’autel en plein air avec du sang, d’apporter la graisse, le lobe du foie et les deux rognons, et de donner le reste de la victime aux prêtres pour qu’ils la mangent.
XLIII. (234) Mais comme, parmi les offenses, certaines sont commises contre les hommes, d’autres contre les choses saintes et sacrées, il a jusqu’ici parlé de celles qui sont commises involontairement contre les hommes ; mais pour la purification de celles qui ont été commises contre les choses sacrées, il ordonne qu’un bélier soit offert, après que le coupable ait d’abord payé la valeur de la chose à laquelle l’offense se rapportait, en ajoutant un cinquième à la valeur exacte. (235) Et après avoir présenté ces dispositions et d’autres similaires concernant les péchés commis involontairement, il procède à l’établissement de règles concernant les offenses intentionnelles. « Si quelqu’un, dit la loi, parle faussement d’une association, d’un dépôt, d’un vol ou de la découverte d’une chose perdue par un autre, et qu’étant suspecté et après qu’on lui ait proposé de prêter serment, il jure, et lorsqu’il paraît avoir échappé à toute condamnation de la part de ses accusateurs, il devient lui-même son propre accusateur, convaincu par sa propre conscience intérieure, et se reproche les choses qu’il a niées et sur lesquelles il a juré faussement, et s’il vient confesser ouvertement le péché qu’il a commis, et implore le pardon ; (236) alors le pardon sera accordé à un tel homme, qui montre la vérité de son repentir, non par des promesses mais par des œuvres, en restituant le dépôt qu’il a reçu, et en abandonnant les choses qu’il a volées ou trouvées, ou en bref dont il a de quelque manière que ce soit privé son prochain, en payant également un cinquième de la valeur, en expiation du mal qu’il a subi. Français Fait.”[29] (237) Et puis, après avoir apaisé l’homme qui avait été offensé, la loi continue en disant : « Après cela, qu’il aille aussi au temple, pour implorer la rémission des péchés qu’il a commis, prenant avec lui un médiateur irréprochable, à savoir la conviction de l’âme qui l’a délivré de sa calamité incurable, le guérissant de la maladie qui devait causer la mort, et le changeant complètement et le ramenant à la bonne santé. » Et elle ordonne qu’il sacrifie un bélier, et cette victime est expressément mentionnée, comme c’est le cas dans le cas de l’homme qui a offensé à l’égard des choses saintes ; (238) car la loi parle d’une offense involontaire en matière de choses saintes comme d’une importance égale à un péché intentionnel à l’égard des hommes ; si nous ne pouvons pas dire que cela aussi est saint, puisqu’un serment y est ajouté, lequel, ayant été prêté pour une cause injuste, a été corrigé par une altération pour le mieux. (239) Et nous devons prendre note que les parties de la victime immolée en sacrifice pour le péché qui sont placées sur l’autel,sont les mêmes que ceux qui sont prélevés du sacrifice pour la conservation, à savoir le lobe du foie, la graisse et les rognons ; car d’une certaine manière nous pouvons aussi parler de l’homme qui se repent comme étant préservé, puisqu’il est guéri d’une maladie de l’âme, qui est pire que les maladies du corps ; (240) mais les autres parties de l’animal sont destinées à être mangées d’une manière différente ; et la différence consiste en trois choses : dans le lieu, le temps et dans ceux qui le reçoivent.[30] Or le lieu est le temple ; le temps est d’un jour au lieu de deux ; et les personnes qui y participent sont les prêtres et les serviteurs des prêtres, mais non les hommes qui offrent le sacrifice. (241) C’est pourquoi la loi ne permet pas que le sacrifice soit apporté hors du temple, afin que, si l’homme qui se repent a déjà commis une faute, il ne soit pas maintenant accablé par des hommes envieux et malveillants, aux dispositions insensées et aux langues débridées, toujours en embuscade pour les reproches et les fausses accusations ; mais il doit être mangé dans l’enceinte sacrée, dans laquelle la purification a eu lieu.
XLIV. (242) Et la loi ordonne aux prêtres de se régaler de ce qui est offert en sacrifice pour plusieurs raisons ; premièrement, afin que par ce commandement cela honore celui qui a offert le sacrifice, car la dignité de ceux qui mangent du festin est un honneur pour ceux qui le fournissent ; deuxièmement, afin qu’ils croient d’autant plus fermement que ceux qui se repentent de leurs péchés ont réellement Dieu propice pour eux, car il n’aurait jamais invité ses serviteurs et ministres à participer à un tel banquet, si son pardon envers ceux qui l’ont fourni n’avait pas été complet ; et troisièmement, parce qu’il n’est pas permis à l’un des prêtres de prendre part aux cérémonies sacrées s’il n’est pas parfait, car ils sont rejetés pour la plus légère tache. (243) Et Dieu console ceux qui ont cessé de marcher sur la voie de l’iniquité, comme s’ils avaient maintenant, par le moyen de la race du sacerdoce, reçu un but de vie pur pour l’avenir, et avaient été envoyés afin d’obtenir une part d’honneur égale à celle des prêtres. Et c’est pour cette raison que la victime sacrifiée comme sacrifice pour le péché est consommée en un seul jour, parce que les hommes doivent différer de pécher, étant toujours lents et réticents à s’en approcher, mais exercer toute la hâte et la promptitude possibles à faire le bien. (244) Mais les sacrifices offerts pour les péchés du souverain sacrificateur, ou pour ceux de toute la nation, ne sont pas du tout préparés pour être mangés, mais sont réduits en cendres, et les cendres sont sacrées, comme il a été dit ; car il n’y a personne qui soit supérieur au souverain sacrificateur ou à toute la nation, ou qui puisse en tant que tel être un intercesseur pour eux, quant aux péchés qu’ils ont commis. (245) Il est donc tout naturel que la chair de ce sacrifice soit consumée par le feu, à l’imitation des holocaustes entiers, et cela à l’honneur de ceux qui l’offrent ; non pas parce que les jugements sacrés de Dieu sont rendus en référence au rang de ceux qui comparaissent devant son tribunal, mais parce que les offenses commises par des hommes d’une vertu prééminente et d’une sainteté réelle sont considérées comme ayant un caractère presque apparenté aux bonnes actions des autres ; (246) car, comme un sol profond et fertile, même s’il donne parfois une mauvaise récolte, porte encore plus de fruits et de meilleurs fruits qu’un sol naturellement improductif, de même il arrive que la stérilité des hommes vertueux et craignant Dieu soit plus pleine d’excellence que les meilleures actions que les gens ordinaires accomplissent par hasard ; car ces hommes ne peuvent intentionnellement supporter de faire quelque chose de blâmable.
XLV. (247) Après avoir donné ces commandements sur chaque type de sacrifice à son tour, à savoir sur l’holocauste, et le sacrifice de conservation, et le sacrifice pour le péché, il ajoute un autre type d’offrande commune aux trois, afin de montrer qu’ils sont amicaux et liés les uns aux autres ; et cette combinaison de tous est appelée le grand vœu ; (248) et pourquoi il a reçu cette appellation, nous devons maintenant procéder à dire. Lorsque des personnes offrent les prémices d’une partie de leurs biens, blé, ou orge, ou huile, ou vin, ou les meilleurs de leurs fruits, ou les premiers-nés mâles de leurs brebis et de leurs bœufs, elles le font en consacrant effectivement ces prémices qui proviennent de ce qui est pur, mais en payant un prix correspondant à la valeur de ce qui est impur ; et lorsqu’ils n’ont plus aucun matériau dans lequel ils peuvent montrer leur piété, ils se consacrent et s’offrent alors, montrant une sainteté indicible et un excès très surabondant d’une disposition à aimer Dieu, c’est pourquoi une telle consécration est appelée à juste titre le grand vœu ; car chaque homme est son bien le plus grand et le plus précieux, et même cela, il l’abandonne maintenant. (249) Et lorsqu’un homme a fait ce vœu, la loi lui donne le commandement suivant : tout d’abord, de ne toucher à aucun vin pur, ni à aucun vin fait de raisin, ni de boire aucune autre boisson forte, quelle qu’elle soit, à la destruction de sa raison, considérant que pendant cette période sa raison aussi est consacrée à Dieu ; car tout ce qui pourrait tendre à l’ivresse est interdit à ceux des prêtres qui sont employés aux ministères sacrés, il leur est commandé d’étancher leur soif avec de l’eau ; (250) en second lieu, il leur est commandé de ne pas montrer leur tête, donnant ainsi un signe visible à tous ceux qui les voient qu’ils ne dégradent pas la pure monnaie de leur vœu ; troisièmement, il leur est commandé de garder leur corps pur et sans souillure, de manière à ne pas même s’approcher de leurs parents s’ils sont morts, ni de leurs frères ; la piété surpassant la bonne volonté et l’affection naturelles envers leurs parents et leurs amis les plus chers, et il est à la fois honorable et opportun que la piété prévale en tout temps.
XLVI. (251) Mais lorsque le temps fixé pour être délié[31] de ce vœu est arrivé, la loi ordonne alors à l’homme qui s’est consacré d’apporter trois animaux pour obtenir sa déliaison de son vœu, un agneau, une agneau et un bélier ; l’un pour l’holocauste, le second pour le sacrifice d’expiation, et le bélier comme sacrifice de conservation ; (252) car, en un certain sens, l’homme qui a fait un tel vœu ressemble à toutes ces choses. Il ressemble au sacrifice de l’holocauste tout entier, car il consacre à son conservateur non seulement une partie des prémices des autres choses, mais aussi de lui-même. Et il ressemble au sacrifice d’expiation, en tant qu’il est un homme ; car il n’y a personne né, si parfait soit-il, qui puisse entièrement éviter de commettre le péché. Il ressemble aussi à l’offrande pour la conservation, dans la mesure où il a enregistré que Dieu le Sauveur est la cause de sa conservation, et ne l’attribue à aucun médecin ni à aucun pouvoir de sa part ; car ceux qui sont nés eux-mêmes et qui sont sujets à l’infirmité ne sont pas compétents pour se donner la santé eux-mêmes. La médecine ne profite pas à tous, ni toujours aux mêmes personnes ; mais il y a même des moments où elle leur fait un grand mal, car son pouvoir dépend de choses différentes, à la fois de la chose elle-même et aussi de ceux qui l’utilisent. (253) Et une grande impression est faite sur moi par le fait que des trois animaux offerts dans ces différents sacrifices, il n’y en a pas un d’une espèce différente des autres, mais ils sont tous de la même espèce, un bélier, un agneau mâle, et une agneau femelle ; car Dieu veut, comme je l’ai dit tout à l’heure, par ce commandement, souligner que les trois sortes de sacrifices sont étroitement liées et apparentées les unes aux autres ; (254) Mais puisque l’homme a commencé à s’offrir lui-même comme prémices, et puisqu’il n’est pas permis que l’autel sacré soit souillé par du sang humain, mais qu’il était pourtant absolument nécessaire qu’une portion soit consacrée, il a pris soin de prendre une portion qui, une fois prise, ne causerait ni douleur ni souillure ; car il a coupé[32] les cheveux de la tête, les superfluités du corps naturel, comme s’il s’agissait des branches superflues d’un arbre, et il les a confiées au feu sur lequel la viande du sacrifice offert pour la conservation sera convenablement préparée,[33] afin qu’une partie de l’homme qui a fait le vœu, qu’il n’est pas permis de placer sur l’autel, puisse encore en tout cas être combinée avec le sacrifice,brûler le combustible de la flamme sacrée.
XLVII. (255) Ces feux sacrés sont communs à tout le reste du peuple. Mais il convenait que les prêtres aussi offrent quelque chose sur l’autel comme prémices, ne pensant pas que les services et les ministères sacrés auxquels ils ont été assignés les exemptent de ces devoirs. Et les prémices que les prêtres peuvent offrir ne proviennent pas d’un objet contenant du sang, mais de la portion la plus pure de nourriture humaine ; (256) car la fleur de farine est leur offrande continuelle ; un dixième d’une mesure sacrée chaque jour ; dont la moitié est offerte le matin et l’autre moitié le soir, après avoir été trempée dans l’huile, afin qu’il n’en reste aucune part pour la nourriture ; car l’ordre de Dieu est que tous les sacrifices des prêtres soient entièrement brûlés, et qu’aucune part n’en soit donnée pour la nourriture. Ayant maintenant, au mieux de nos capacités, discuté des questions relatives aux sacrifices, nous allons procéder, dans l’ordre approprié, à parler de ceux qui les offrent.[34]
XLVIII. (257) La loi choisit qu’une personne qui apporte un sacrifice soit pure, à la fois de corps et d’âme ; — pure dans l’âme de toutes les passions, maladies et vices, qui peuvent se manifester soit en paroles soit en actes ; et pure dans le corps de toutes les choses par lesquelles un corps est habituellement souillé. (258) Et elle a institué une purification par le feu pour ces deux choses ; pour l’âme, au moyen des animaux qui sont dûment propres aux sacrifices ; et pour le corps, par les ablutions et les aspersion ; dont nous parlerons tout à l’heure ; car il convient d’attribuer la prééminence en honneur en tout point à la partie supérieure et dominante des qualités qui existent en nous, à savoir, à l’âme. (259) Quel est donc le mode de purification de l’âme ? « Veillez, dit la loi, à ce que la victime que vous apportez à l’autel soit parfaite, exempte de toute souillure, choisie parmi de nombreuses autres pour son excellence, par le jugement intègre des prêtres, par leur vue très perçante et par leur pratique constante, acquise grâce à l’examen de victimes sans défaut. Car si vous ne voyez pas cela avec vos yeux plus qu’avec votre raison, vous ne pourrez pas effacer toutes les imperfections et les taches que vous avez imprimées sur toute votre vie, en partie par suite d’événements inattendus, en partie par intention délibérée ; (260) car vous constaterez que cette extrême précision dans l’investigation des animaux signifie, au sens figuré, l’amélioration de votre propre disposition et de votre conduite ; car la loi n’a pas été établie pour les animaux irrationnels, mais pour ceux qui ont l’intelligence et la raison. » Français Ainsi, le véritable objet dont il est question n’est pas la condition des victimes sacrifiées afin qu’elles n’aient aucune tache, mais celle des sacrificateurs afin qu’ils ne soient souillés par aucune passion illicite. (261) Le corps alors, comme je l’ai déjà dit, il le purifie par des ablutions et des aspersion, et il ne permet pas à une personne, après s’être une fois lavée et aspergée, d’entrer immédiatement dans l’enceinte sacrée, mais il lui ordonne d’attendre dehors pendant sept jours, et d’être aspergée deux fois, le troisième jour et le septième jour ; et après cela, il lui ordonne de se laver une fois de plus, puis il l’admet à entrer dans l’enceinte sacrée et à participer aux ministères sacrés.
XLIX. (262) Il faut considérer quelle grande prudence et quelle sagesse philosophique se manifestent dans cette loi ; car presque tous les autres sont aspergés d’eau pure, généralement dans la mer, certains dans les rivières, d’autres encore dans des vases d’eau qu’ils puisent aux fontaines. Mais Moïse, ayant préalablement préparé des cendres provenant du feu sacré (et de quelle manière nous l’expliquerons plus loin), ordonna qu’il fût juste d’en prendre quelques-unes et de les mettre dans un vase, puis de verser de l’eau dessus, puis, trempant des branches d’hysope dans le mélange de cendres et d’eau, d’en asperger ceux qui devaient être purifiés. (263) Et la cause de ce procédé peut très probablement être dite comme suit : l’intention du législateur est que ceux qui s’approchent du service du Dieu vivant se connaissent d’abord eux-mêmes et leur propre essence. Car comment l’homme qui ne se connaît pas lui-même pourrait-il jamais comprendre la puissance suprême et toute-puissante de Dieu ? (264) Notre essence corporelle est donc terre et eau, ce dont il nous rappelle l’existence par cette purification, estimant que ce résultat – à savoir se connaître soi-même, et savoir aussi de quoi l’on est composé, de quelles substances sans valeur ne sont que cendres et eau – est en soi la purification la plus bénéfique. (265) Car lorsqu’un homme en est conscient, il rejette aussitôt toute vanité et toute perfidie, et, rejetant l’orgueil et la hauteur, il cherche à plaire à Dieu et à se concilier la puissance miséricordieuse de cet Être qui hait l’arrogance. Car il est dit quelque part avec une grande beauté : « Celui qui fait preuve d’orgueil en paroles ou en actions n’offense pas seulement les hommes, mais aussi Dieu, créateur de l’égalité et de tout ce qui est excellent. » (266) C’est pourquoi, à nous qui sommes émerveillés et excités par cette aspersion, les éléments eux-mêmes, la terre et l’eau, peuvent presque être considérés comme prononçant des paroles distinctes et disant clairement : nous sommes l’essence de vos corps ; la nature nous ayant mélangés, l’art divin nous a façonnés à la figure d’un homme. Étant fait de nous à votre naissance, vous vous dissoudrez de nouveau en nous à votre mort ; car il n’est pas dans la nature d’une chose d’être détruite de manière à devenir inexistante ; mais la fin la ramène aux éléments d’où proviennent ses commencements.
L. (267) Mais il est maintenant nécessaire d’accomplir notre promesse et d’expliquer la convenance particulière impliquée dans cet usage des cendres. Car il ne s’agit pas simplement des cendres de bois qui a été consumé par le feu, mais aussi d’un animal particulièrement apte à ce genre de purification. (268) Car la loi ordonne[35] qu’une vache rousse, qui n’a jamais été soumise au joug, soit sacrifiée hors de la ville, et que le souverain sacrificateur, prenant du sang, en fasse sept fois l’aspersion sur tout ce qui se trouve devant le temple, puis brûle l’animal tout entier, avec sa peau et sa chair, et le ventre plein de tous ses entrailles. Et lorsque la flamme commence à couler, alors elle ordonne que ces trois choses soient jetées au milieu d’elle, un bâton de cèdre, un bâton d’hysope et un bouquet de safran ; et puis, lorsque le feu est entièrement éteint, il ordonne qu’un homme pur ramasse les cendres et les dépose à nouveau hors de la ville, dans un lieu ouvert. (269) Et quelles significations figurées il cache sous ces ordres comme symboles, nous l’avons expliqué avec précision dans un autre traité, dans lequel nous avons discuté des allégories. Il est donc nécessaire que ceux qui s’apprêtent à entrer dans le temple pour participer au sacrifice soient purifiés quant à leur corps et quant à leur âme avant leur corps. Car l’âme est la maîtresse et la reine, et est supérieure en toutes choses, car elle a reçu une nature plus divine. Et les choses qui purifient l’esprit sont la sagesse et les doctrines de la sagesse, qui conduisent à la contemplation du monde et des choses qui y sont ; et le chœur sacré des autres vertus, et les actions honorables et très louables en accord avec les vertus. (270) Que l’homme donc, orné de ces qualités, aille avec une joyeuse confiance au temple qui lui appartient le plus près, le plus excellent de tous les lieux de résidence, pour s’offrir en sacrifice. Mais que celui en qui l’avarice et le désir des choses injustes habitent et se manifestent, se couvre la tête et se taise, réprimant sa folie éhontée et son impudence excessive, dans les choses où la prudence est profitable ; car le temple du Dieu vraiment vivant ne peut être approché par des sacrifices impies. (271) Je dirais à un tel homme : Mon cher, Dieu n’est pas content qu’un homme apporte des hécatombes à son autel ; car il possède tout comme s’il était à lui et n’a besoin de rien. Mais il se complaît dans les esprits qui aiment Dieu et dans les hommes qui pratiquent la sainteté, desquels il reçoit volontiers des gâteaux et de l’orge, et les choses les moins chères, comme si elles étaient les plus précieuses de préférence à celles qui sont les plus coûteuses. (272) Et même s’ils n’apportent rien d’autre,Cependant, lorsqu’ils se présentent eux-mêmes comme la perfection la plus parfaite de la vertu et de l’excellence, ils offrent le plus excellent de tous les sacrifices, honorant Dieu, leur bienfaiteur et Sauveur, par des hymnes et des actions de grâces ; les premiers sont prononcés par les organes de la voix, les seconds sans l’intervention de la langue ou de la bouche. Les adorateurs font leurs exclamations et leurs invocations avec leur âme seule, et ne sont appréciables que par l’intellect. Il n’y a qu’une seule oreille, celle de la Divinité, qui les entend. Car l’ouïe des hommes ne s’étend pas jusqu’à les percevoir.
LI. (273) Et que cette affirmation soit vraie, et non pas la mienne, mais celle de la nature, est attesté dans une certaine mesure par la nature évidente de la chose elle-même, qui fournit une preuve manifeste que nul ne peut nier s’il ne s’attache à la crédulité par disposition contestataire. Elle est également attestée par la loi qui ordonne la préparation de deux autels, différents quant aux matériaux dont ils sont faits, quant aux lieux où ils sont érigés et quant aux fins auxquelles ils sont appliqués ; (274) car l’un est fait de pierres soigneusement choisies pour s’adapter l’une à l’autre, et non taillées, et il est érigé en plein air, près des marches du temple, et il est destiné au sacrifice de victimes contenant du sang. Et l’autre est en or, et est érigé dans la partie intérieure du temple, à l’intérieur du premier voile, et ne peut être vu par aucun autre être humain, sauf ceux des prêtres qui se gardent purs, et c’est dans le but d’offrir de l’encens dessus; (275) d’où il est clair que Dieu considère même la plus petite offrande d’encens par un saint homme comme plus précieuse que dix mille bêtes qui peuvent être sacrifiées par quelqu’un qui n’est pas complètement vertueux. Car, à mon avis, dans la mesure où l’or est plus précieux que les pierres, et où les choses qui sont à l’intérieur du temple sont plus saintes que celles qui sont à l’extérieur, de même la gratitude manifestée par les offrandes d’encens est supérieure à celle manifestée par le sacrifice de victimes pleines de sang. (276) C’est pourquoi l’autel des parfums est honoré non seulement par la richesse de ses matériaux, par son édification et par son emplacement, mais aussi par le fait qu’il contribue chaque jour, avant toute autre chose, aux actions de grâces à Dieu. Car la loi ne permet pas au prêtre d’offrir le sacrifice de l’holocauste tout entier à l’extérieur avant d’avoir offert l’encens à l’intérieur, à la première aurore.[36] (277) Et ce commandement ne signifie rien d’autre que le fait qu’aux yeux de Dieu, ce n’est pas le nombre des choses sacrifiées qui est estimé précieux, mais la pureté de l’esprit raisonnable de celui qui sacrifie. À moins, en effet, que l’on puisse supposer qu’un juge désireux de prononcer un jugement saint ne recevra jamais de cadeaux d’aucun de ceux dont la conduite est portée devant son tribunal, ou que, s’il reçoit de tels cadeaux, il sera passible d’une accusation de corruption ; et qu’un homme de bien ne recevra pas de cadeaux d’un méchant, même s’il est pauvre et l’autre riche, et lui-même peut-être dans le besoin réel de ce qu’il recevrait ainsi ; et pourtant que Dieu peut être corrompu par des pots-de-vin, lui qui se suffit à lui-même et qui n’a besoin d’aucune chose créée ; qui, étant lui-même la première et la plus parfaite chose bonne,La source éternelle de la sagesse, de la justice et de toute vertu rejette les dons des méchants. (278) Et l’homme qui offrirait de tels dons n’est-il pas le plus éhonté de tous les hommes, s’il offre à Dieu une partie des biens qu’il a acquis par le mal, le rapt, le mensonge ou le vol, comme s’il était complice de sa méchanceté ? Ô le plus misérable de tous les hommes ! Je dirais à un tel homme : « Tu dois t’attendre à l’une de ces deux choses. Soit tu pourras passer inaperçu, soit tu seras découvert. » (279) Par conséquent, si tu penses pouvoir passer inaperçu, tu ignores la puissance de Dieu, par laquelle il voit et entend tout à la fois. Et si tu penses être découvert, tu fais preuve d’une grande audace (alors que tu devrais plutôt t’efforcer de dissimuler les mauvaises actions que tu as commises) en mettant en lumière des exemples de toutes tes actions iniques, en te donnant des airs et en partageant les fruits avec Dieu, lui apportant des prémices impies. Et n’as-tu pas considéré ceci : la loi n’admet pas l’iniquité, ni la lumière du soleil les ténèbres ; mais Dieu est le modèle archétypique de toutes les lois, et le soleil, qui ne peut être apprécié que par l’intellect, est le modèle archétypique. de ce qui est visible aux sens, faisant jaillir de ses sources invisibles une lumière visible pour l’offrir à celui qui voit. » De plus, il existe d’autres commandements relatifs à l’autel.[37] (280) Cette injonction est également très admirablement et correctement consignée dans les tables sacrées de la loi, que le salaire d’une prostituée ne doit pas être reçu dans le temple, et dans la mesure où elle l’a gagné en vendant sa beauté, ayant choisi une vie des plus infâmes pour un gain honteux ; (281) mais si les dons qui proviennent d’une femme qui a vécu comme concubine sont impurs, comment pourraient être différents ceux qui proviennent d’une âme qui est raillée de la même manière, qui s’est volontairement abandonnée à la honte et à la plus basse infamie, à l’ivrognerie et à la gloutonnerie, à la convoitise et à l’ambition, à l’amour du plaisir, et à d’innombrables autres sortes de passions, de maladies et de méchancetés ? Car quel temps peut être assez long pour effacer ces souillures, je l’ignore en vérité. (282) Bien souvent, en vérité, le temps a mis fin à l’occupation d’une prostituée, puisque, lorsque les femmes ont survécu à leur beauté, personne ne les approche plus, leur primeur s’étant fanée comme celle de certaines fleurs ; Et combien de temps pourra jamais transformer la prostitution d’une âme, dressée dès sa jeunesse à l’incontinence précoce et habituelle, et la ramener à l’ordre ? Aucun temps ne pourrait y parvenir, si ce n’est Dieu seul, à qui tout est possible.(283) Ainsi, celui qui s’apprête à offrir un sacrifice doit examiner et voir, non pas si la victime est sans défaut, mais si son esprit est sain, entier et parfait. Qu’il examine également les causes pour lesquelles il s’apprête à offrir le sacrifice ; car ce doit être une expression de reconnaissance pour les bienfaits qui lui ont été témoignés, ou bien une supplication pour la permanence de ses biens présents, ou bien pour l’acquisition de quelque bien futur, ou bien pour conjurer un mal présent ou attendu ; pour tous ces objets, il doit s’efforcer de ramener sa raison à un état de bonne santé et de raison ; (284) car s’il rend grâces pour les bienfaits qui lui sont conférés, il doit prendre garde de se comporter comme un ingrat, de devenir méchant, car les bienfaits sont conférés à un homme vertueux ; ou si son objectif est d’assurer la permanence de sa prospérité et de son bonheur présents, et d’être capable d’envisager de tels objectifs pour l’avenir, il doit encore se montrer digne de sa bonne fortune et se comporter vertueusement ; ou s’il demande à échapper aux maux, qu’il ne commette pas d’actions méritant correction et punition.
LII. (285) La loi dit : « Un feu sera entretenu sur l’autel qui ne s’éteindra jamais, mais sera entretenu pour toujours. »[38] Je pense avec beaucoup de raison et de convenance ; car, puisque les grâces de Dieu sont éternelles, incessantes et ininterrompues, dont nous jouissons maintenant jour et nuit, et puisque le symbole de la gratitude est la flamme sacrée, il convient qu’elle soit allumée et qu’elle reste inéteinte pour toujours. (286) Et, peut-être, le législateur a voulu par ce commandement relier les anciens et les nouveaux sacrifices, et unir les deux par la durée et la présence du même feu par lequel tous ces sacrifices sont consacrés, afin de démontrer le fait que tous les sacrifices parfaits consistaient en une action de grâces, bien que, selon la diversité des occasions où ils sont offerts, plus de victimes soient offertes à un moment et moins à un autre. (287) Mais certains sont des symboles verbaux de choses appréciables seulement par l’intellect, et le sens mystique qui se cache sous eux doit être examiné par ceux qui sont avides de vérité selon les règles de l’allégorie. L’autel de Dieu est l’âme reconnaissante du sage, composée de nombres parfaits, indivisibles et indivisibles ; car aucune partie de la vertu n’est inutile. (288) Sur cette âme, le feu sacré brûle continuellement, préservé avec soin et inextinguible. Or, la lumière de l’esprit est sagesse ; comme, au contraire, les ténèbres de l’âme sont folie. Car ce que la lumière perceptible par les sens extérieurs est aux yeux, c’est la connaissance à la raison en vue de la contemplation des choses incorporelles perceptibles seulement par l’intellect, dont la lumière brille continuellement et ne s’éteint jamais.
LIII. (289) Après cela, la loi dit : « À chaque offrande, tu ajouteras du sel. »[39] Par cette injonction, comme je l’ai déjà dit, il implique au sens figuré une durée éternelle ; car le sel est fait pour conserver les corps, étant placé au second rang, inférieur seulement à l’âme ; car de même que l’âme est la cause de la non-destruction des corps, de même le sel l’est, car il les maintient ensemble au plus haut degré et les rend dans une certaine mesure immortels. (290) C’est pourquoi la loi appelle l’autel thysiasté-rion, lui donnant un nom particulier d’honneur particulier, parce qu’il conserve (diate-reo-) les sacrifices (tas thysias) d’une manière appropriée, et cela aussi bien que la chair soit consumée par le feu ; afin de fournir la preuve la plus évidente possible que Dieu ne considère pas les victimes comme formant le véritable sacrifice, mais l’esprit et la volonté de celui qui les offre, afin que la durabilité et la fermeté de l’autel soient assurées par la vertu. (291) De plus, il ordonne également que tout sacrifice soit offert sans levain ni miel, ne jugeant pas convenable que l’une ou l’autre de ces choses soit apportée à l’autel. Le miel, peut-être, parce que l’abeille qui le récolte n’est pas un animal pur, dans la mesure où elle tire sa naissance, comme le raconte l’histoire, de la putréfaction et de la corruption des bœufs morts, [40] tout comme les guêpes naissent des corps des chevaux. (292) Ou bien cela peut être interdit comme une déclaration figurée que tout plaisir superflu est impur, rendant, en effet, les choses qui sont mangées douces au goût, mais infligeant des douleurs amères difficiles à guérir dans une période ultérieure, par lesquelles l’âme doit nécessairement être agitée et jetée dans la confusion, ne pouvant s’établir sur un lieu de repos sûr. (293) Et le levain est interdit à cause de la levée qu’il provoque ; cette interdiction ayant à nouveau un sens figuré, insinuant que personne qui vient à l’autel ne doit du tout se laisser enorgueillir, enflé d’insolence ; mais que ces personnes peuvent garder les yeux fixés sur la grandeur de Dieu, et ainsi obtenir une conception appropriée de la faiblesse de tous les êtres créés, même s’ils sont très prospères ; et qu’en chérissant ainsi des notions justes, ils puissent corriger l’arrogance de leur esprit et rejeter toute vanité perfide. (294) Mais si le Créateur et l’auteur de l’univers, qui n’a besoin de rien de ce qu’il a créé, ne regardant pas l’extrême grandeur de sa propre puissance et de sa propre autorité, mais votre faiblesse, vous donne une part de sa propre puissance miséricordieuse, suppléant aux déficiences dont vous êtes accablés, comment pensez-vous qu’il soit convenable que vous vous comportiez envers les hommes qui vous sont apparentés par nature,et qui sont issus des mêmes éléments que toi, alors que tu n’as rien apporté au monde, pas même toi-même ? (295) Car, mon brave, tu es venu nu au monde, et tu en sortiras nu à nouveau, ayant reçu comme un prêt de Dieu l’intervalle entre ta naissance et ta mort ; pendant lequel que dois-tu faire, sinon prendre soin de vivre en communion et en harmonie avec tes semblables, étudiant l’égalité, l’humanité et la vertu, répudiant la méchanceté inégale, injuste et irréconciliable, qui fait de cet animal qui est par nature le plus doux de tous, à savoir l’homme, un monstre cruel et intraitable ?
LIV. (296) De plus, la loi ordonne que les bougies soient allumées du soir au matin[41] sur les chandeliers sacrés à l’intérieur du voile, pour plusieurs raisons. L’une d’elles est que les lieux saints puissent être maintenus illuminés sans interruption après la cessation de la lumière du jour, étant toujours préservés de toute participation à l’obscurité, tout comme les étoiles elles-mêmes, car elles aussi, lorsque le soleil se couche, montrent leur propre lumière, n’abandonnant jamais la place qui leur a été initialement destinée dans le monde. (297) Deuxièmement, afin que, la nuit aussi, un rite apparenté et ressemblant étroitement aux sacrifices du jour puisse être accompli afin de donner des plaisirs à Dieu, et qu’aucun moment ni aucune occasion propice à l’action de grâce ne soit jamais négligé, ce qui est un devoir tout à fait approprié et naturel pour la nuit ; car il n’est pas inconvenant d’appeler sacrifice l’éclat de la lumière la plus sacrée dans le sanctuaire le plus intime lui-même. (298) La troisième raison, qui est de la plus haute importance, est la suivante. Puisque nous sommes bien traités non seulement pendant que nous sommes éveillés, mais aussi pendant que nous dormons, dans la mesure où le Dieu puissant donne le sommeil comme une grande aide au genre humain, pour le bien de leurs corps et de leurs âmes, de leurs corps comme étant par lui soulagés des travaux de la journée, et de leurs âmes comme étant allégées par lui de tous leurs soucis, et étant rendues à elles-mêmes après tout le désordre et la confusion causés par les sens extérieurs, et comme étant alors capables de se retirer intérieurement et de communier avec elles-mêmes, la loi a très justement jugé bon de faire une distinction entre les actions de grâces, afin que des sacrifices puissent être faits en faveur de ceux qui sont éveillés au moyen des victimes qui sont offertes, et en faveur de ceux qui dorment, et de ceux qui bénéficient du sommeil, par l’allumage des cierges sacrés.
LV. (299) Ces commandements, ainsi que d’autres semblables, sont ceux qui sont établis pour promouvoir la piété, par des injonctions et des interdictions expresses. Mais ceux qui sont conformes aux suggestions et aux recommandations philosophiques doivent être expliqués de cette manière : car le législateur dit en effet : « Dieu, ô esprit humain ! n’exige de toi rien qui soit oppressant, incertain ou difficile, mais seulement des choses très simples et faciles. (300) Et ce sont : l’aimer comme ton bienfaiteur ; et si tu ne le fais pas, au moins le craindre comme ton Gouverneur et Seigneur, et emprunter avec zèle tous les chemins qui peuvent lui plaire, et le servir sans négligence ni superficialité, mais avec toute ton âme pleinement remplie, comme il se doit, de sentiments d’amour pour Dieu, et s’attacher à ses commandements, et honorer la justice, par tous ces moyens le monde lui-même demeure constamment dans la même nature sans jamais changer, et toutes les autres choses qui sont contenues dans le monde ont une tendance à l’amélioration, comme le soleil et la lune, et toute la multitude du reste des étoiles, et le ciel tout entier. Mais les montagnes de la terre sont élevées à la plus grande hauteur possible, et Le pays de Champagne, comme d’autres essences fusibles, s’étend sur une vaste étendue, et la mer change également pour s’unir aux eaux douces, et les pluies deviennent à leur tour semblables à la mer. Par conséquent, chacune de ces choses est toujours fixée dans les mêmes limites que celles dans lesquelles elle a été créée à l’origine, lorsqu’elle a été disposée pour la première fois selon un ordre régulier. Mais vous serez meilleur, en vivant de manière tout à fait irréprochable. (301) Et qu’y a-t-il de pénible ou de pénible dans tout cela ? Vous n’êtes pas obligé de traverser des mers non navigables ; ou, ballotté par les vagues du milieu de l’hiver et la force des vents contraires, d’errer sur la mer en tous sens ; ou de voyager à pied sur des chemins accidentés et sans sentiers, toujours dans la crainte des repaires de brigands ou des attaques de bêtes sauvages ; ou de veiller toute la nuit pour protéger vos murs en plein air, tandis que l’ennemi vous tend une embuscade et vous menace du danger le plus extrême. Allons, qu’on n’aborde pas de sujets désagréables dans des circonstances agréables. Il faut employer des mots de bon augure pour des sujets aussi avantageux. (302) Il suffit que l’esprit y consente, et tout sera prêt. Ne savez-vous pas que le ciel, invisible aux sens extérieurs, et celui qui n’est appréciable que par l’intellect, appartiennent à Dieu : le ciel des cieux, comme on peut l’appeler ; et encore, que la terre et tout ce qu’elle contient, et le monde entier,à la fois ce qui est visible et ce qui est invisible et incorporel, étant un modèle du ciel réel ?
LVI. (303) Mais néanmoins, il a choisi dans toute la race humaine ceux qui étaient réellement des hommes pour leur excellence supérieure ; et il les a élus et jugés dignes du plus grand honneur possible, les appelant à son service, à cette fontaine éternelle de tout ce qui est bon ; d’où il a fait jaillir d’autres vertus, tirant, en même temps, pour notre plaisir, combiné avec le plus grand avantage possible, une boisson contribuant plus que jamais de nectar, ou du moins non moins, pour rendre ceux qui en boivent immortels. (304) Mais ces hommes sont à plaindre, et sont tout à fait misérables, ceux qui ne se sont jamais régalés des travaux de la vertu ; et ils sont restés jusqu’à la fin les plus misérables de tous les hommes qui ont toujours ignoré le goût de l’excellence morale, quand il était en leur pouvoir de festoyer et de se délecter de la justice et de l’égalité. Mais ces hommes sont incirconcis dans leur cœur, comme l’exprime la loi, et à cause de la dureté de leur cœur, ils sont obstinés, résistant et brisant leurs traces d’une manière rétive ; (305) que le Seigneur reprend en disant : « Soyez circoncis quant à votre endurcissement de cœur »[42] ; cela signifie : « Détruisez le caractère dominateur de votre partie dominante, que les impulsions immodérées du temps qui passe ont semé et fait croître en vous, et que le méchant cultivateur de l’âme, la folie, a planté. (306) Il est encore dit : « Que votre cou ne soit pas raide »[43], c’est-à-dire que votre esprit ne soit pas inflexible et obstiné, et qu’il n’admette pas en lui-même cette ignorance très blâmable d’une perversité excessive. Mais rejetant l’obstination et la morosité de la nature comme un ennemi, qu’il change afin de devenir doux et enclin à obéir aux lois de la nature. (307) Voyez-vous que la plus importante et la plus grande de toutes les puissances du Dieu vivant sont sa puissance bienfaisante et sa puissance punitive ? Et sa puissance bienfaisante est appelée Dieu, car c’est par elle qu’il a créé et organisé l’univers. Et l’autre puissance, ou puissance punitive, est appelée Seigneur, de laquelle dépend sa souveraineté sur l’univers. Et Dieu est Dieu, non seulement des hommes, mais aussi des dieux ; et il est puissant, étant véritablement fort et véritablement puissant.[44]
LVII. (308) Mais néanmoins, bien qu’il soit si grand en excellence et en pouvoir, il éprouve de la pitié et de la compassion pour tous ceux qui sont le plus complètement enfoncés dans le besoin et la détresse, ne considérant pas comme indigne de sa dignité d’être le juge des causes des prosélytes, des orphelins et des veuves, et méprisant les rois et les tyrans, et les hommes occupant de hauts commandements, et honorant l’humilité de ces hommes mentionnés ci-dessus, je veux dire les prosélytes, avec préséance, à cet égard. (309) Ces hommes, ayant abandonné leur pays et les coutumes nationales dans lesquelles ils ont été élevés, qui, cependant, étaient pleines d’inventions de mensonge et d’orgueil, devenant de véritables amoureux de la vérité, sont venus à la piété ; et devenant en toute dignité des suppliants et des serviteurs du Dieu vrai et vivant, ils reçoivent très justement une préséance qu’ils ont méritée, ayant trouvé la récompense de leur fuite vers Dieu dans l’assistance qu’ils reçoivent maintenant de lui. (310) Et dans le cas des orphelins et des veuves, puisqu’ils ont été privés de leurs protecteurs naturels, les uns ayant perdu leurs parents, et les autres leurs maris, ils n’ont aucun refuge où ils peuvent fuir, aucune aide qu’ils peuvent espérer de l’homme, étant complètement démunis ; c’est pourquoi ils ne sont pas privés du plus grand espoir de tous, l’espoir du soulagement de Dieu, qui, en raison de son caractère miséricordieux, ne refuse pas de pourvoir et de prendre soin de personnes si complètement désolées. (311) « Que Dieu seul soit donc ta gloire et ta plus grande gloire »,[45] Et ne te glorifie ni de ta richesse, ni de ta gloire, ni de la beauté de ta personne, ni de ta force, ni de quoi que ce soit de semblable aux objets dont les personnes stupides et vides de sens sont susceptibles de s’enorgueillir ; considérant que, d’abord, ces choses n’ont aucun rapport avec la nature du bien, et ensuite, qu’elles sont sujettes à des changements rapides, s’évanouissant d’une certaine manière avant d’avoir le temps de fleurir de façon permanente. (312) Et tenons-nous à l’habitude de lui adresser nos supplications, et n’imitons pas, après avoir vaincu nos ennemis, leur impiété dans les choses où ils s’imaginent agir pieusement, brûlant leurs fils et leurs filles à leurs dieux, non pas, en effet, que ce soit la coutume de tous les barbares de brûler leurs enfants. (313) Car ils ne sont pas devenus si parfaitement sauvages dans leur nature qu’ils supportent en temps de paix de traiter leurs parents les plus proches et les plus chers comme ils traiteraient à peine leurs ennemis irréconciliables en temps de guerre.Mais en réalité, ils enflamment et corrompent l’âme des enfants dont ils sont les parents, dès l’instant où ils sont débarrassés de leurs langes ; ils n’impriment dans leur esprit, tant qu’ils sont encore tendres, aucune opinion vraie concernant le Dieu unique et véritablement vivant. Ne nous laissons donc pas vaincre, ne nous abandonnons pas et ne cédons pas à leur bonne fortune comme s’ils l’avaient emporté grâce à leur piété. (314) Car la prospérité présente est donnée à beaucoup comme un piège, n’étant qu’un appât suivi de maux excessifs et incurables. Et il est très probable que même des hommes indignes peuvent être autorisés à réussir, non pas pour leur propre bien, mais afin que nous soyons plus véhémentement affligés et peinés, nous qui agissons impiement, qui étant nés dans une ville craignant Dieu, et ayant été élevés dans des lois qui imprègnent les hommes de toutes les vertus, et ayant été instruits dès notre plus jeune âge dans toutes les activités qui sont les plus honorables pour les hommes, les négligeons toutes, et nous attachons seulement aux pratiques qui méritent d’être négligées, considérant toutes les bonnes choses comme des sujets d’amusement, et considérant les choses qui ne conviennent qu’au jeu comme sérieusement bonnes.
LVIII. (315) Et si, en effet, quelqu’un prenant le nom et l’apparence d’un prophète, [46] paraissant inspiré et possédé par le Saint-Esprit, cherchait à conduire le peuple au culte de ceux qui sont considérés comme des dieux dans les différentes villes, il ne conviendrait pas que le peuple s’attende à ce qu’il soit trompé par le nom d’un prophète. Car un tel homme est un imposteur et non un prophète, puisqu’il a inventé des discours et des oracles pleins de mensonges, (316) même si un frère, ou un fils, ou une fille, ou une épouse, ou un intendant, ou un ami fidèle, ou tout autre qui semble être bien intentionné envers vous, cherchait à vous guider dans une voie semblable, vous exhortant à être joyeux parmi la multitude, à vous approcher des mêmes temples et à adopter les mêmes sacrifices ; mais un tel homme devrait être puni comme un ennemi public et commun, et nous ne devrions guère penser à aucune parenté, et nous devrions rapporter ses recommandations à tous les amoureux de la piété, qui avec toute la rapidité et sans aucun délai s’empresseraient d’infliger un châtiment à l’impie, jugeant que c’est une action vertueuse d’être zélé pour son exécution. (317) Car nous ne devons reconnaître qu’une seule parenté, et un seul lien d’amitié, à savoir un zèle mutuel pour le service de Dieu, et un désir de dire et de faire tout ce qui est compatible avec la piété. Et ces liens que l’on appelle relations de sang, provenant des ancêtres, et ces liens qui proviennent de mariages mixtes et d’autres causes similaires, doivent tous être renoncés, s’ils ne se hâtent pas tous vers le même but, à savoir l’honneur de Dieu qui est le seul lien indissoluble de toute bonne volonté unie. Car de tels hommes revendiqueront un type de relation plus vénérable et plus sacré ; (318) et la loi confirme mon affirmation, où elle dit que ceux qui font ce qui est agréable à la nature et vertueux sont les fils de Dieu, car elle dit : « Vous êtes les fils du Seigneur votre Dieu »,[47] dans la mesure où vous serez jugés dignes de sa providence et de sa sollicitude à votre égard comme s’il était votre père. Et cette sollicitude est d’autant supérieure à celle dont fait preuve un homme lui-même, que j’imagine que l’être qui la prend leur est supérieur.
LIX. (319) De plus, le législateur supprime entièrement de son code sacré toutes les ordonnances concernant les initiations, les mystères, ainsi que toutes les tromperies et bouffonneries de ce genre ; il ne veut pas que des hommes élevés dans une constitution telle que celle qu’il a donnée s’occupent de telles choses et, s’appuyant sur des enchantements mystiques, soient amenés à négliger la vérité et à poursuivre des objets qui ont très naturellement reçu la nuit et les ténèbres pour leur part, négligeant les choses qui sont dignes de la lumière et du jour. Que personne, donc, parmi les disciples ou les disciples de Moïse, ne soit initié lui-même à aucun rite mystérieux du culte, ni n’initie qui que ce soit ; car l’acte d’apprendre et celui d’enseigner de telles initiations sont une impiété non négligeable. (320) Car si ces choses sont vertueuses, honorables et profitables, pourquoi, ô vous qui êtes initiés, vous enfermez-vous dans d’épaisses ténèbres et limitez-vous vos bienfaits à seulement trois ou quatre hommes, alors que vous pourriez faire descendre les avantages que vous avez à distribuer au milieu de la place publique et profiter à tous les hommes, afin que chacun puisse sans entrave participer à une vie meilleure et plus heureuse ? (321) car l’envie ne se trouve jamais en conjonction avec la vertu. Que les hommes qui font des choses mauvaises soient honteux, et qu’ils cherchent des cachettes et des replis dans la terre et dans l’obscurité profonde, se cachent, cachant leur iniquité sans loi à la vue de tous. Mais à ceux qui font des choses qui sont pour l’avantage commun, qu’il y ait liberté de parole, et qu’ils aillent de jour au milieu de la place du marché où ils rencontreront les foules les plus nombreuses, pour montrer leur propre manière de vivre au pur soleil, et pour faire du bien aux multitudes assemblées au moyen du principal des sens extérieurs, en leur donnant à voir les choses dont la vue est la plus délicieuse et la plus impressionnante, et en entendant et en se régalant de discours salutaires qui ont l’habitude de ravir l’esprit même de ceux qui ne sont pas complètement illettrés. (322) Ne voyez-vous pas que la nature n’a caché aucune de ces œuvres qui sont à juste titre célébrées et honorables, mais qu’elle a exposé ouvertement les étoiles et le ciel tout entier, de manière à provoquer le plaisir de la vue et à exciter le désir de la philosophie, et qu’elle montre aussi ses mers, ses fontaines, ses rivières, et les excellences de l’atmosphère, et la belle adaptation des vents aux diverses saisons de l’année, et des plantes et des animaux, et, de plus, les innombrables espèces de fruits, pour l’usage et le plaisir des hommes ? (323) N’aurait-il pas été juste, alors, pour vous, suivant son exemple et son dessein,Donner à ceux qui en sont dignes tout ce qui est nécessaire à leur bien ? Or, il arrive très souvent qu’aucun homme de bien ne soit initié par eux, mais que parfois des brigands, des saboteurs et des bandes de femmes débauchées et souillées le soient, après avoir donné suffisamment d’argent à ceux qui les initient et leur révèlent les mystères qu’ils appellent sacrés. Mais que tous ces hommes soient chassés et expulsés de cette ville, et privés de toute participation à cette constitution où l’honneur et la vérité sont vénérés pour eux-mêmes. Voilà pour ce sujet.
LX. (324) Mais la loi, étant surtout interprète de l’égale communion et de l’humanité courtoise entre les hommes, a préservé l’honneur et la dignité de chaque vertu ; ne permettant à personne qui est incurablement enfoncé dans le vice de s’y réfugier, mais rejetant toutes ces personnes et les repoussant à distance. (325) C’est pourquoi, comme elle savait qu’un nombre non négligeable d’hommes méchants se mêlaient souvent à ces assemblées, et échappaient à l’attention en raison des foules qui s’y rassemblaient, afin d’empêcher que cela ne soit le cas dans ce cas, elle exclut au préalable tous ceux qui sont indignes de l’assemblée sacrée, en commençant en premier lieu par ceux qui sont affligés de la maladie de l’effémination, hommes-femmes, qui, ayant falsifié la monnaie de la nature, sont volontairement poussés à l’apparence et au traitement des femmes licencieuses. Français Il bannit aussi tous ceux qui ont subi une blessure ou une mutilation dans leurs membres les plus importants, et ceux qui, cherchant à préserver la fleur de leur beauté afin qu’elle ne se fane pas rapidement, ont altéré l’impression de leur apparence virile naturelle en la ressemblance d’une femme. (326) La loi exclut aussi non seulement toutes les prostituées, mais aussi celles qui, étant nées d’une prostituée, portent sur elles la honte de leur mère, parce que leur naissance et leur origine originelles ont été adultérées. (327) Car ce passage (s’il y a un passage dans toute l’Écriture qui le fasse) admet une interprétation allégorique ; car il n’y a pas une seule description d’hommes impies et impies, mais il y en a beaucoup et différentes. Car certains affirment que les idées incorporelles ne sont qu’un nom vide, ne participant à aucun fait réel, retirant ainsi de la liste des choses existantes la plus importante de toutes les essences, bien qu’elle soit en fait le modèle archétypique de toutes les choses qui sont les qualités distinctives de l’essence, selon lesquelles chaque chose est assignée à son espèce propre et limitée à ses dimensions propres. (328) Les piliers sacrés de la loi appellent tous ces hommes brisés ; car une telle blessure, telle qu’impliquée par ce terme, laisse un homme dépourvu de toute qualité et espèce distinctives, et ce qui est ainsi brisé n’est rien d’autre, à dire la stricte vérité, que de la simple matière informe. Ainsi, la doctrine qui supprime l’espèce jette tout dans la confusion, et de plus ramène ce manque de forme propre qui existait avant que les éléments ne soient réduits à un ordre approprié. (329) Et quoi de plus absurde que cela ? Car c’est à partir de cette essence que Dieu a créé toute chose, sans même la toucher lui-même, car il n’était pas permis au Dieu très sage et très béni de toucher des matériaux qui étaient tous difformes et confus,mais il les a créées par l’intermédiaire de ses pouvoirs incorporels, dont le nom propre est « idées », qu’il a exercés de telle sorte que chaque genre a reçu sa forme propre. Mais cette opinion a créé une grande irrégularité et une grande confusion. Car lorsqu’elle supprime les choses au moyen desquelles les qualités distinctives existent, elle supprime en même temps les qualités distinctives elles-mêmes. (330) Mais d’autres personnes, comme si elles étaient engagées dans une lutte de méchanceté, désireuses de remporter les prix de la victoire, vont plus loin que tous les autres dans l’impiété, joignant à leur négation des idées une négation aussi de l’être de Dieu, comme s’il n’avait pas d’existence réelle mais qu’on ne parlait de lui qu’en faveur de ce qui est utile aux hommes. D’autres encore, par crainte de cet Être qui semble être présent partout et tout voir, sont stériles de sagesse, mais se consacrent à l’entretien de ce qui est la plus grande de toutes les méchancetés, à savoir l’impiété. (331) Il y a aussi une troisième classe, qui s’est engagée dans la voie opposée, guidant une multitude d’hommes et de femmes, jeunes et vieux, remplissant le monde d’arguments en faveur d’une multiplicité de dirigeants, afin d’éradiquer par ces moyens toute notion du Dieu unique et véritablement vivant de l’esprit des hommes. (332) Ce sont ceux que la loi appelle symboliquement les fils d’une prostituée. Car, de même que les mères qui sont prostituées ne savent pas qui est le véritable père de leurs enfants et ne peuvent l’enregistrer avec précision, mais ont beaucoup, ou je pourrais presque dire tous les hommes, leurs amants et leurs associés, il en est de même de ceux qui ignorent le seul vrai Dieu. Car, en inventant un grand nombre de choses qu’ils appellent faussement des dieux, ils s’aveuglent sur la plus importante de toutes les choses existantes, qu’ils auraient dû apprendre à fond, sinon seule, du moins comme la première et la plus grande de toutes dès leur plus tendre enfance ; car quoi de plus honorable à apprendre que la connaissance du Dieu vrai et vivant ?mais dévoués à l’entretien de ce qui est la plus grande de toutes les méchancetés, à savoir l’impiété. (331) Il y a aussi une troisième classe, qui est entrée dans le chemin inverse, guidant une multitude d’hommes et de femmes, de vieux et de jeunes, remplissant le monde d’arguments en faveur d’une multiplicité de dirigeants, afin d’éradiquer par ces moyens toute notion du Dieu unique et véritablement vivant de l’esprit des hommes. (332) Ce sont ceux que la loi appelle symboliquement les fils d’une prostituée. Car, comme les mères qui sont des prostituées ne savent pas qui est le vrai père de leurs enfants et ne peuvent l’enregistrer avec précision, mais ont beaucoup, ou je pourrais presque dire tous les hommes, leurs amants et leurs associés, il en est de même de ceux qui ignorent le seul vrai Dieu. Car, en inventant un grand nombre de choses qu’ils appellent faussement des dieux, ils s’aveuglent sur la plus importante de toutes les choses existantes, qu’ils auraient dû apprendre à fond, sinon seule, du moins comme la première et la plus grande de toutes dès leur plus tendre enfance ; car quoi de plus honorable à apprendre que la connaissance du Dieu vrai et vivant ?mais dévoués à l’entretien de ce qui est la plus grande de toutes les méchancetés, à savoir l’impiété. (331) Il y a aussi une troisième classe, qui est entrée dans le chemin inverse, guidant une multitude d’hommes et de femmes, de vieux et de jeunes, remplissant le monde d’arguments en faveur d’une multiplicité de dirigeants, afin d’éradiquer par ces moyens toute notion du Dieu unique et véritablement vivant de l’esprit des hommes. (332) Ce sont ceux que la loi appelle symboliquement les fils d’une prostituée. Car, comme les mères qui sont des prostituées ne savent pas qui est le vrai père de leurs enfants et ne peuvent l’enregistrer avec précision, mais ont beaucoup, ou je pourrais presque dire tous les hommes, leurs amants et leurs associés, il en est de même de ceux qui ignorent le seul vrai Dieu. Car, en inventant un grand nombre de choses qu’ils appellent faussement des dieux, ils s’aveuglent sur la plus importante de toutes les choses existantes, qu’ils auraient dû apprendre à fond, sinon seule, du moins comme la première et la plus grande de toutes dès leur plus tendre enfance ; car quoi de plus honorable à apprendre que la connaissance du Dieu vrai et vivant ?
LXI. (333) La loi exclut également une quatrième classe et une cinquième, toutes deux hâtant vers le même but, mais pas avec la même intention ; car, comme elles sont toutes deux adeptes du même grand mal, la volonté propre, elles ont divisé entre elles l’âme entière comme une sorte d’héritage commun, composé d’une partie rationnelle et d’une partie irrationnelle ; et l’une des classes s’est approprié la partie rationnelle, qui est l’esprit, et l’autre la partie irrationnelle qui est à son tour subdivisée en sens extérieurs ; (334) par conséquent, les champions de l’esprit lui attribuent la prédominance et l’autorité suprême sur toutes les affaires humaines, et affirment qu’il est capable de conserver toutes les choses passées dans sa mémoire, et de comprendre toutes les choses présentes avec une grande vigueur, et de deviner l’avenir par des conjectures probables ; (335) car c’est cette faculté qui a semé et planté toute la terre fertile, tant dans les régions montagneuses que champêtres, et qui a inventé l’agriculture, la plus utile de toutes les sciences à la vie humaine. C’est aussi cette faculté qui a scruté le ciel et, par une contemplation appropriée, a rendu la terre accessible aux navires par une ingéniosité au-delà de toute description ; (336) elle a également inventé les lettres, la musique et toute la gamme de l’enseignement encyclique, et les a perfectionnées. C’est aussi elle qui est à l’origine de ce que la philosophie a de plus grand qu’elle, et par ses différentes parties, elle a bénéficié à la vie humaine, procédant par sa partie logique à une interprétation infaillible des difficultés, et par sa partie morale à une correction des mœurs et des dispositions des hommes ; et par sa division physique à la connaissance du ciel et du monde. Et ils ont aussi recueilli et assemblé beaucoup d’autres éloges de l’esprit sur lesquels ils s’attardent, ayant une référence continuelle aux espèces déjà mentionnées, sur lesquelles nous n’avons pas actuellement le loisir de nous occuper.
LXII. (337) Mais les défenseurs des sens extérieurs vantent aussi leurs mérites avec une grande énergie et une grande magnificence ; ils énumèrent dans leur discours tous les besoins auxquels ils sont pourvus, et ils disent que deux d’entre eux sont les causes de la vie : l’odorat et le goût ; et deux du bien-vivre, la vue et l’ouïe ; (338) donc, par le moyen du goût, la nourriture dérivée des aliments est transportée dans l’organisme, et par le moyen des narines, l’air dont dépend tout être vivant ; car c’est aussi une nourriture continuelle, qui nourrit et préserve les hommes, non seulement pendant qu’ils sont éveillés, mais aussi pendant leur sommeil. Et la preuve en est évidente : si le passage de la respiration est obstrué, même pour la plus courte période, au point de couper complètement l’air que la nature a prévu de transporter de l’extérieur dans l’organisme, la mort inévitable s’ensuivra nécessairement. (339) De plus, parmi les sens extérieurs les plus philosophiques, par lesquels le puits vivant est produit, la puissance de la vue voit la lumière qui est la plus belle de toutes les essences, et par le moyen de la lumière elle voit toutes les autres choses, le soleil, la lune, les étoiles, le ciel, la terre, la mer, les innombrables variétés de plantes et d’animaux, et en bref tous les corps, et les formes, et les odeurs, et les grandeurs quelles qu’elles soient, dont la vue a donné naissance à une sagesse excessive, et a engendré un grand désir de connaissance. (340) Et même sans compter l’avantage dérivé de ces choses ; la vue nous offre aussi les plus grands bienfaits en ce qui concerne le pouvoir de distinguer ses proches, les étrangers et les amis, et d’éviter ce qui est nuisible et de choisir ce qui est utile. Français Or, chacune des autres parties du corps a été créée en référence à des usages appropriés, qui sont d’une grande importance, comme, par exemple, les pieds ont été faits pour marcher, et pour tous les autres usages auxquels les jambes peuvent être appliquées ; de plus, les mains ont été créées dans le but de faire, ou de donner, ou de prendre quelque chose ; et les yeux, comme une sorte de bien universel, fournissent à la fois aux mains et aux pieds, et à toutes les autres parties du corps la cause de pouvoir agir ou se déplacer correctement ; (341) et que cela soit le cas est démontré de la manière la plus infaillible par le témoignage de ceux qui ont subi une mutilation dans ces membres, dont on ne peut pas en réalité dire qu’ils ont des pieds ou des mains, et qui par la réalité de leur état prouvent l’exactitude de leur nom, qu’ils disent que les hommes d’autrefois leur ont donné non pas tant par reproche que par compassion, les appelant impuissants, par surprise devant ce qu’ils voient. (342) Encore une fois, l’ouïe est la chose par laquelle les mélodies et le rythme,et toutes les parties et divisions de la musique sont distinguées ; car le chant et la parole sont des médecines salutaires et salutaires, l’une charmant les passions et les qualités inharmonieuses en nous par son rythme, et nos qualités non mélodieuses par ses mélodies, et bridant notre véhémence immodérée par ses mesures fixes ; (343) et chacune de ces parties est diverse et multiforme, comme en témoignent les musiciens et les poètes, que nous devons croire ; et la parole, contrôlant et coupant court à toutes les impulsions qui conduisent à la méchanceté, et guérissant ceux qui sont sous l’empire de la folie et de la misère, et fortifiant ceux qui sont enclins à céder d’une manière lâche, et soumettant ceux qui résistent plus obstinément, devient ainsi la cause des plus grands avantages.
LXIII. (344) Les défenseurs de l’esprit et des sens, ayant réuni ces arguments, font des deux des dieux, l’un déifiant le premier, l’autre le dernier ; les deux classes, par leur propre volonté et leur suffisance, oublient le Dieu véritablement vivant. C’est pourquoi le législateur les exclut tout naturellement de l’assemblée sacrée, appelant ceux qui voudraient ôter les idées, brisés dans les pierres, et aussi ceux qui sont totalement athées, à qui il a donné le nom approprié d’eunuques ; et ceux qui sont les enseignants d’un système opposé de théogonie, qu’il appelle les fils d’une prostituée ; et outre toutes ces classes, il exclut aussi les obstinés et les vaniteux, dont certains ont déifié la raison, et d’autres ont appelé dieux chacun des sens extérieurs. Car tous ces hommes se hâtent vers le même but, même s’ils ne sont pas tous influencés par les mêmes intentions. (345) Mais nous qui sommes les disciples du prophète Moïse, n’abandonnerons jamais notre investigation de la nature du vrai Dieu, considérant sa connaissance comme la véritable fin du bonheur ; et pensant que la véritable vie éternelle, comme le dit la loi, [48] est de vivre dans l’obéissance et l’adoration de Dieu ; dans ce précepte, elle nous donne une leçon philosophique très importante ; car en vérité, ceux qui sont athées sont morts quant à leurs âmes, mais ceux qui sont rangés dans les rangs du vrai Dieu vivant, comme ses serviteurs, jouissent d’une vie éternelle.[49]
Le mot grec est anthrax, qui signifie également « charbon ». Le mot latin, dont dérive notre escarboucle, est carbunculus, diminutif de carbo, qui signifie également « charbon ». ↩︎
La traduction de Yonge inclut un titre de traité distinct à cet endroit : De la monarchie, livre I. En conséquence, son paragraphe suivant commence par le chiffre romain I (= III dans le Loeb). Le « traité » de Yonge se termine par le numéro IX (= XI dans le Loeb). L’éditeur a choisi de suivre la numérotation de Loeb. ↩︎
Deutéronome 4:19. ↩︎
Exode 20:20. ↩︎
Lévitique 19:4. ↩︎
Deutéronome 4:4. ↩︎
Mangey estime qu’il y a ici une lacune considérable. Ce qui suit concerne les règles concernant les prosélytes, qui, dans l’état actuel du texte, n’ont aucun lien avec ce qui précède concernant le culte de Dieu. ↩︎ ↩︎ ↩︎
cette prophétie, Deutéronome 18:18, est toujours considérée comme l’une des plus remarquables des premières prophéties de notre Sauveur. ↩︎
La traduction de Yonge inclut ici un titre de traité distinct : De la monarchie, livre II. En conséquence, son paragraphe suivant commence par le chiffre romain I (= XII dans le Loeb). Le « traité » de Yonge se termine par le numéro XV (= XXVI dans le Loeb). L’éditeur a choisi de suivre la numérotation de Loeb. ↩︎
le terme grec pour grenade est rhoia, ou rhoiskos, que Philon imagine dériver de rheo—, « couler ». ↩︎
Deutéronome 23:18. ↩︎
Lévitique 23:1. ↩︎
Lévitique 22:4. ↩︎
Lévitique 22:10. ↩︎
Lévitique 22:12. ↩︎
La traduction de Yonge inclut ici un titre de traité distinct : Sur la question : quelles sont les récompenses et les honneurs qui appartiennent aux prêtres. En conséquence, son paragraphe suivant commence par le chiffre romain I (= XVII dans le Loeb). Le « traité » de Yonge se termine par le numéro VI (= XXXII dans le Loeb). L’éditeur a choisi de suivre la numérotation de Loeb. ↩︎
le passage ci-dessus est tout à fait inintelligible en grec, et est abandonné par Mangey comme irrémédiablement corrompu. ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎
le mot grec utilisé ici est seio—, et le mot utilisé pour mâchoire est siago—n, que Philon semble penser pouvoir dériver de seio—. ↩︎
La traduction de Yonge inclut ici un titre de traité distinct : Des animaux dignes du sacrifice, ou Des victimes. En conséquence, son paragraphe suivant commence par le chiffre romain I (= XXXIII dans la Loeb). Le « traité » de Yonge se termine par le numéro XV (= XLVII dans la Loeb). L’éditeur a choisi de suivre la numérotation de Loeb. ↩︎
Les sections 177 à 193 ont été omises dans la traduction de Yonge, car l’édition sur laquelle Yonge a basé sa traduction, Mangey, manquait de ce matériel. Ces sections ont été retraduites pour cette édition. ↩︎
une alternative serait de comprendre teleion comme un adjectif prédicat et de fournir un einai qui signifierait « que le nombre d’animaux à sacrifier devrait être parfait ». L’absence d’article défini avant « nombre parfait » suggère que la traduction dans le texte est préférable. ↩︎
La signification exacte de ierome—nia n’est pas claire. La meilleure explication du terme a été suggérée par un scholiaste sur Pindare Nem. 3.2, qui a expliqué que les débuts des mois étaient sacrés (AB Drachmann, Scholia Vetera in Pindari Carmina [3 vol., Leipzig : BG Teubner, 1903—27] 3:42). Ainsi compris comme la désignation de Philon pour le jour de fête qui ouvre le mois sacré, il est ici systématiquement traduit par « la fête qui commence le mois sacré ». ↩︎
l. Cohn a corrigé « me—den » en « me—de » afin d’éviter la notion d’absence de péché dans le texte. La traduction suit les manuscrits, car ils offrent une lecture plus difficile et il s’agit d’une déclaration rhétorique destinée à recommander la repentance, et non à faire une observation sur la perfection humaine. ↩︎
bien que S. Daniel ait inclus une négation dans son édition (PAPM 24) — [ouk] aponemetai (« n’est pas distribué ») — afin d’harmoniser cette affirmation avec 1.232 et 1.244, cette traduction a suivi la lecture la plus difficile. ↩︎
Lévitique 1:3. ↩︎
Lévitique 19:1. ↩︎
Lévitique 7:5. ↩︎
Lévitique 4:22. ↩︎
Lévitique 5:20. ↩︎
Lévitique 6:9. ↩︎
Nombres 6:14. ↩︎
Nombres 6:18. ↩︎
Lévitique 6:13. ↩︎
La traduction de Yonge inclut ici un titre de traité distinct : De ceux qui offrent un sacrifice. En conséquence, son paragraphe suivant commence par le chiffre romain I (= XLVIII dans le Loeb). Le « traité » de Yonge se termine par le numéro XVI (= LXIII dans le Loeb). L’éditeur a choisi de suivre la numérotation de Loeb. ↩︎
Nombres 19:1. ↩︎
Exode 30:8. ↩︎
La traduction de Yonge place les sections 280 à 284 après la section 345 du Loeb et les intègre à un nouveau traité intitulé « Sur le commandement selon lequel le salaire d’une prostituée ne doit pas être reçu dans le trésor sacré ». Ces sections sont reprises ici à leur place. ↩︎
Lévitique 6:9. ↩︎
Lévitique 2:13. ↩︎
ceci fait référence à la même idée si magnifiquement exprimée par Virgile, Georgie 4.548 (telle que traduite par Dryden) : « Il accomplit avec soin les préceptes de sa mère ; / Il visite le temple et l’adore avec prière ; / Il élève quatre autels ; il sélectionne de son troupeau, / Pour l’abattage, quatre des plus beaux de ses taureaux ; / Il prend quatre génisses de son troupeau de femelles, / Toutes belles et toutes inconscientes du joug, / Neuf matins plus tard, avec sacrifice et prières, / Les pouvoirs expiés, il se rend au bosquet. / Voici un prodige ! car de l’intérieur / Les voyelles brisées et la peau gonflée, / Un bourdonnement d’abeilles alarme ses oreilles : / Ils sortent directement par les flancs en rassemblant des essaims, / Sombres comme un nuage, ils font un vol tourbillonnant, / Puis sur un arbre voisin, descendant la lumière : / Comme une grosse grappe de raisins noirs, ils montrent, / Et forment une large dépendance du branche.” ↩︎
Lévitique 24:2. ↩︎
Deutéronome 10:16. ↩︎
Deutéronome 10:18. ↩︎
Deutéronome 10:17. ↩︎
Deutéronome 10:21. ↩︎
Deutéronome 13:1. ↩︎
Deutéronome 14:1. ↩︎
Deutéronome 4:4. ↩︎
La traduction de Yonge inclut ici un titre de traité distinct : « Sur le commandement de ne pas verser le salaire d’une prostituée au trésor sacré ». Les trois premiers paragraphes de ce « traité » correspondent en réalité aux sections 280 à 284 des Lois spéciales, I, qui ont été déplacées à leur emplacement initial. Le reste du « traité » appartient plus précisément à « Sur les sacrifices d’Abel et de Caïn », 1.21 à 33, et a été déplacé en conséquence. ↩︎