Emil Schürer écrit : « Le troisième groupe principal des œuvres de Philon sur le Pentateuque est une Délimitation de la législation mosaïque pour les non-Juifs. Dans tout ce groupe, l’explication allégorique est encore occasionnellement employée. Cependant, il s’agit principalement de véritables descriptions historiques, un exposé systématique de la grande œuvre législative de Moïse, dont l’auteur souhaite rendre le contenu, l’excellence et l’importance évidents aux lecteurs non-Juifs, et même au plus grand nombre possible. Car la description est plus populaire, tandis que le long commentaire allégorique est une œuvre ésotérique et, selon les conceptions de Philon, strictement scientifique. Le contenu des différentes compositions qui composent ce groupe diffère considérablement et semble indépendant les uns des autres. Leur lien, cependant, et par conséquent la composition de l’œuvre entière, ne peuvent, selon les propres indications de Philon, faire de doute. Quant au plan, l’œuvre est divisée en trois parties. (a) Le début, qui constitue en quelque sorte l’introduction à l’ensemble, est formé par une description de la création du monde (κοσμοποιια), que Moïse place en premier afin de montrer que sa législation et ses préceptes sont conformes à la volonté de la nature (προς το βουλημα της φυσεως), et que par conséquent celui qui lui obéit est véritablement citoyen du monde (κοσμοπολιτης) (de mundi opif. § 1). Cette introduction est suivie (b) de biographies d’hommes vertueux. Ce sont pour ainsi dire les lois vivantes et non écrites (εμψυχοι και λογικοι νομοι de Abrahamo, § 1, νομοι αγραφοι de decalogo, § 1), qui représentent, à la différence des commandements écrits et spécifiques, normes morales universelles (τους καθολικωτερους και ωσαν αρχετυπους νομους de Abrahamo, § 1). Enfin, la troisième partie comprend © la description de la législation proprement dite, divisée en deux parties : (1) celle des dix principaux commandements de la loi, et (2) celle des lois particulières appartenant à chacun de ces dix commandements. Viennent ensuite, en appendice, quelques traités sur certaines vertus cardinales, sur la récompense des bons et le châtiment des méchants. Cet aperçu du contenu montre d’emblée que Philon avait l’intention de présenter à ses lecteurs une description claire de l’ensemble du Pentateuque, qui devait être complet sur les points essentiels. Son point de vue, cependant, est à cet égard le point de vue authentiquement juif : l’ensemble de ce contenu relève de la notion de νομος. » (La Littérature du peuple juif au temps de Jésus, p. 338-339)
Emil Schürer écrit plus loin : « Sur les lois spéciales se référant aux chapitres respectifs des dix paroles. Tel est le titre, selon Eusèbe. H. E. ii. 18. 5, de l’ouvrage de specialibus legibus ; et les manuscrits philosophiques s’accordent avec cela, à la seule exception qu’au lieu de figurer dans les chapitres correspondants des dix paroles, son contenu spécifique est indiqué pour chacun des quatre livres (par exemple, dans la troisième génération des dix paroles, le troisième, le quatrième, le cinquième, etc.). Dans cet ouvrage, Philon fait une tentative très louable de réduire les lois mosaïques spéciales à un arrangement systématique, selon les dix rubriques du Décalogue. Ainsi, il déclare, à propos des premier et deuxième commandements (le culte de Dieu) L’ensemble de la législation relative au sacerdoce et aux sacrifices, et, pour les trois autres, l’ensemble du droit civil et pénal. Malgré la brièveté de l’énoncé, nous constatons fréquemment une concordance avec la Halakha palestinienne. Philon n’en a en effet aucune connaissance professionnelle, et c’est pourquoi nous rencontrons presque toujours de nombreuses divergences à ce sujet. D’après le témoignage d’Eusèbe, H. E. ii. 18. 5, l’ouvrage entier comprenait quatre livres, qui ont, semble-t-il, été conservés entiers, bien qu’ayant besoin d’être restaurés, suite aux altérations qu’ils ont subies dans les manuscrits. (La littérature du peuple juif au temps de Jésus, p. 343)
Emil Schürer commente : « Livre II : concernant les lois mentionnées de cette manière dans trois générations des dix langues, la troisième, la quatrième, la cinquième, concernant l’honneur et le respect du monde de sept jours et l’honneur des parents. Sous ce titre, les éditions ne donnent d’abord qu’une petite partie (Mangey, ii. 270-277), puis ajoutent comme partie séparée le traité de septenario (Mangey, ii. 227-298), qui appartient bien sûr à ce livre. Le texte de de septenario est cependant incomplet chez Mangey, et le traité que nous attendons, de colendis parentibus, est entièrement manquant. La plus grande partie de ce traité manquant était déjà donnée par Mai (De cophini festo et de colendis parentibus, Mediolan. 1818, également dans Classicor. auctor. vol. iv. 402-429) ; mais le texte complet de ce livre a été donné pour la première fois par Tischendorf, Philonea, pp. 1-83.” (La littérature du peuple juif au temps de Jésus, p. 344)
FH Colson écrit (Philo, vol. 7, pp. 304-305) :
Le troisième commandement (1-38).
Bien que jurer soit à déconseiller, puisqu’un simple mot devrait suffire, jurer par ses parents, par le ciel ou par d’autres moyens est préférable à l’usage du nom de Dieu (1-5), ce que beaucoup font avec insouciance (6-8). Lorsqu’il est nécessaire de jurer, le serment doit être prêté, s’il peut l’être légalement (9). Prendre Dieu à témoin d’un mensonge est impie (10-11). En revanche, les serments criminels ou vindicatifs ne doivent pas être prêtés (12-17). Philon condamne ensuite les serments arrogants des riches extravagants et les oppose à ceux qui, bien que riches, vivent simplement (18-23). Il discute des vœux et notamment de la règle selon laquelle les veuves, contrairement aux vierges et aux épouses, ne peuvent annuler un vœu (24-25). Ceci est susceptible d’une interprétation allégorique (28-31). Ce passage est interrompu par les versets 26-27, qui reviennent sur le parjure et les sanctions pour le parjure et ses complices. Les règles pentateuques relatives à l’évaluation des offrandes votives sont ensuite abordées, lorsque le dévot offre (a) lui-même (32-34), (b) un animal (35-36), © une maison (37-38).
Le quatrième commandement (39-222).
Philon commence par une esquisse de la manière dont il se propose de traiter le sujet (39), suivie de quelques remarques sur le nombre sacré Sept (41), et d’une liste des dix fêtes (41).
La première fête est la fête de chaque jour. Cette conception, selon laquelle la vie idéale du véritable philosophe est une fête continue, est développée avec beaucoup d’éloquence (42-49). Pour son fondement scripturaire, voir la note du § 45.
La deuxième fête, le sabbat lui-même, après quelques remarques supplémentaires sur les propriétés mystiques de Sept (56-59), est présentée en partie comme un répit nécessaire au travail (60), mais surtout comme un moment d’exercice de l’âme par opposition au corps (61-64). L’interdiction du feu (65) et l’extension du repos aux serviteurs (65-68) et au bétail (69-70) sont notées. Au sabbat, nous pouvons associer d’autres institutions qui témoignent de la sainteté de Sept : (a) l’annulation des dettes la septième année (71-73), ce qui conduit à une dénonciation du prêt d’argent à intérêt en général (74-78) ; (b) la libération des esclaves la même année, qui fournit l’occasion d’enseigner le traitement humain des esclaves (79-85) ; © La même leçon, selon laquelle les maîtres doivent faire preuve de considération non seulement envers leurs serviteurs, mais aussi envers leurs sujets, est enseignée par l’« année sabbatique », qui laisse la terre en jachère la septième année (86-103) et qui, en ouvrant les champs, encourage la générosité envers les pauvres (104-109) ; (d) la même leçon s’applique à la cinquantième année, au cours de laquelle les domaines reviennent à leurs propriétaires initiaux (110-115), avec des règles particulières concernant les maisons (116-121) et les débiteurs et les esclaves achetés (122-123). Ceci est suivi de quelques remarques générales (pour le lien, voir la note sur le § 124) sur les lois successorales (124-132) et le droit d’aînesse (133-139).
La troisième fête est la Nouvelle Lune, et quelques observations sur la place de la lune dans le système des choses y sont jointes (140-144). La quatrième est la Pâque, une fête au cours de laquelle chaque laïc agit comme prêtre, interprétée par Philon comme la « Traversée » des passions vers la sagesse (145-149). La cinquième est celle des « Pains sans levain », et les raisons de son moment et de la nature de la nourriture prescrite sont données (150-161). La sixième, l’offrande de la « Gerbe », est combinée aux deux précédentes. Philon considère cette première offrande de la moisson sous le double aspect d’une offrande de remerciement, (a) pour le monde entier (162-167), et (b) pour Israël, reconnaissant ainsi combien la moisson doit à la nature plutôt qu’à l’homme (168-175).
Septièmement, la fête des Semaines ou Pentecôte (179-187). Huitièmement, l’ouverture du mois sacré, ou fête des Trompettes (188-192). Neuvièmement, le Jeûne ou Jour des Expiations (193-203). Dixièmement, la fête des Tabernacles (204-214). Toutes ces fêtes sont accompagnées de nombreuses réflexions sur leur origine et leur signification. À cela s’ajoute le rite de l’offrande du « Panier », dont la date ne peut être fixée (215-222).
Le cinquième commandement (223-241).
Les prétentions des parents sont justifiées par le fait que leur position de Créateurs est analogue à celle de Dieu, et qu’ils sont les aînés, les bienfaiteurs, les dirigeants et les maîtres absolus de leurs enfants (223-236). Mais le commandement impose également le respect de l’âge en général (237-238), ainsi que le devoir des parents d’éviter toute indulgence excessive (239-241).
Le traité conclut en déclarant que la mort est le châtiment approprié pour la désobéissance, au Cinquième (242-248), au Quatrième (249-251), au Troisième (252-254), au Deuxième et au Premier (255-256). Les récompenses de l’obéissance, à l’exception du Cinquième, pour lequel une récompense précise est mentionnée, se trouvent dans l’idée que la vertu est sa propre récompense (257-262).
* Titre de Yonge, Traité sur les lois spéciales qui se rapportent à trois articles du Décalogue, à savoir le troisième, le quatrième et le cinquième ; sur les serments et la révérence qui leur est due ; sur le saint sabbat ; sur l’honneur à rendre aux parents.
I. (1) Dans le traité précédent, nous avons traité avec précision deux articles des dix commandements : celui qui interdit de considérer d’autres êtres comme des dieux absolus, hormis Dieu lui-même ; et l’autre qui nous enjoint de ne pas adorer comme Dieu tout objet fabriqué de main d’homme. Nous avons également parlé des lois qui se rapportent spécifiquement à chacun de ces points. Mais nous allons maintenant examiner les trois qui viennent ensuite, dans l’ordre habituel, en adaptant à nouveau des lois particulières à chacun. (2) Et le premier de ces autres commandements est de ne pas prendre le nom de Dieu en vain ; car la parole de l’homme vertueux, dit la loi, sera son serment, ferme, immuable, qui ne peut mentir, fermement fondé sur la vérité. Et même si des nécessités particulières l’obligent à jurer, il doit alors prendre à témoin de son serment la santé ou la vieillesse heureuse de son père ou de sa mère, s’ils sont vivants ; ou leur mémoire, s’ils sont décédés. Français Et, en effet, les parents d’un homme sont les copies et les imitations de la puissance divine, puisqu’ils ont fait venir à l’existence des gens qui n’existaient pas. (3) Une personne est mentionnée dans la loi, l’un des patriarches de la race, et l’un de ceux que l’on admire le plus particulièrement pour sa sagesse, « comme jurant par la face de son père », pour le bénéfice, j’imagine, de tous ceux qui pourraient vivre après, et dans le but de donner l’instruction nécessaire, afin que la postérité puisse honorer ses parents de la manière appropriée, les aimant comme des bienfaiteurs et les respectant comme des dirigeants établis par la nature, et puisse donc ne pas invoquer témérairement le nom de Dieu. (4) Et ces hommes méritent aussi d’être loués qui, lorsqu’ils sont contraints de jurer, par leur lenteur, leur retard et leur évasion, causent la peur non seulement à ceux qui les voient, mais aussi à ceux qui les invitent à prêter serment ; car lorsqu’ils prononcent le serment, ils ont l’habitude de dire seulement ceci : « Par le… » ou « Non, par le… » sans rien ajouter d’autre, donnant de l’importance à ces mots par la mutilation de la forme habituelle, mais sans prononcer le serment exprès. (5) Cependant, si quelqu’un doit jurer et qu’il le souhaite, qu’il ajoute, s’il le veut, non pas le nom le plus élevé de tous et la cause la plus importante de toutes choses, mais la terre, le soleil, les étoiles, le ciel, le monde universel ; car ces choses sont toutes très dignes d’être nommées, et sont plus anciennes que notre propre naissance, et, de plus, elles ne vieillissent jamais, durant pour toujours et à jamais, conformément à la volonté de leur Créateur.
II. (6) Et certains hommes font preuve d’une telle facilité et d’une telle indifférence à ce sujet, que, passant sur toutes les choses créées, ils osent, dans leur conversation ordinaire, s’élever jusqu’au Créateur et Père de l’univers, sans s’arrêter à considérer le lieu où ils se trouvent, s’il est profane ou sacré ; ou le temps, s’il est convenable ; ou eux-mêmes, s’ils sont purs de corps et d’âme ; ou l’affaire, si elle est importante ; ou l’occasion, si elle est nécessaire ; mais (comme le dit le proverbe), ils souillent tout avec des pieds non lavés, comme s’il était décent, puisque la nature leur a donné une langue, pour qu’ils la laissent libre et sans frein d’approcher des objets qu’il est impie d’approcher. (7) Alors qu’ils devraient plutôt employer le plus excellent de tous les organes par lesquels la voix et le discours (les choses les plus utiles dans la vie humaine, et les causes de toute communion parmi les hommes) sont rendus distincts et articulés, d’une manière à contribuer à l’honneur, à la dignité et à la bénédiction de la grande Cause de toutes choses. (8) Mais maintenant, à cause de leur impiété excessive, ils utilisent les noms les plus affreux pour parler des sujets les plus insignifiants, et accumulant une appellation sur une autre dans une foule parfaite, ils n’éprouvent aucune honte, pensant que par la fréquence et le nombre de leurs serments ininterrompus ils atteindront le but qu’ils désirent, étant très stupide de le penser ; car un grand nombre de serments n’est pas une preuve de crédibilité, mais plutôt qu’un homme ne mérite pas d’être cru dans l’opinion des hommes de sens et de sagesse.
III. (9) Mais si quelqu’un, contraint de jurer, jure par quelque chose que la loi ne défend pas, qu’il s’efforce de toutes ses forces et par tous les moyens possibles de respecter son serment, sans rien opposer à l’accomplissement de la chose ainsi ratifiée, surtout si ni une colère implacable, ni un amour frénétique, ni des désirs déchaînés n’agitent son esprit, de sorte qu’il ne sait ni ce qui est dit ni ce qui est fait, mais si le serment a été prêté avec raison et avec une intention réfléchie. (10) Car quoi de mieux que de dire une vérité parfaite toute sa vie, et de la prouver par le témoignage de Dieu lui-même ? Car le serment n’est rien d’autre que le témoignage de Dieu invoqué sur une chose sujette à caution, et invoquer Dieu à témoin d’une déclaration qui n’est pas vraie est la plus grande impiété de toutes. (11) Car celui qui agit ainsi, c’est presque dire en termes clairs (même s’il se tait) : « Je me sers de toi comme d’un voile pour mon iniquité ; coopère avec moi, qui rougis de paraître ouvertement injuste. Car, si je fais le mal, je ne veux pas passer pour un méchant, mais toi, tu peux être indifférent à ta réputation auprès du peuple, sans avoir égard à être bien vu. » Mais dire ou imaginer de telles choses est très impie, car non seulement Dieu, qui est exempt de toute participation à l’iniquité, mais même n’importe quel père ou n’importe quel étranger, pourvu qu’il ne soit pas entièrement dépourvu de toute vertu, serait indigné si on lui parlait ainsi. (12) Un homme, donc, comme je l’ai dit, doit être sûr et donner effet à tous les serments qu’il prête pour des objets honorables et désirables, pour l’établissement approprié d’objets privés ou publics d’importance, sous la direction de la sagesse, de la justice et de la sainteté.
IV. Et dans cette description des serments sont inclus les vœux les plus légitimes, ceux qui sont offerts en conséquence d’une abondance de bénédictions, présentes ou attendues ; mais si des vœux sont faits pour des objets contraires, il n’est pas saint de les ratifier, (13) car il y a des hommes qui jurent, si le hasard les y pousse, de commettre un vol, un sacrilège, un adultère, un viol, des blessures, un meurtre, ou tout autre acte de méchanceté similaire, et qui les accomplissent sans délai, prétextant qu’ils doivent tenir leurs serments, comme s’il n’était pas meilleur et plus agréable à Dieu de ne pas commettre d’iniquité que d’accomplir un tel vœu et un tel serment. Les lois nationales et les anciennes ordonnances de chaque peuple sont établies pour la justice et pour toute vertu, et que sont les lois et les ordonnances sinon les paroles sacrées de la nature, ayant une autorité et un pouvoir intrinsèques, de sorte qu’elles ne diffèrent en rien des serments ? (14) Et que tout homme qui commet des actions mauvaises parce qu’il est ainsi lié par un serment, prenne garde de ne pas tenir son serment, mais de violer plutôt un serment qui mérite beaucoup de soin et d’attention pour le préserver, qui scelle en quelque sorte ce qui est honorable et juste, car il ajoute méchanceté à méchanceté, ajoutant des actions illégales à des serments prêtés dans des occasions inconvenantes, qu’il aurait mieux valu enfouir dans le silence. (15) Qu’un tel homme, donc, s’abstienne de commettre l’iniquité, et cherche à se concilier Dieu, afin qu’il lui accorde la miséricorde de cette puissance humaine qui est innée en lui, afin de lui pardonner les serments qu’il a prêtés dans sa folie. Car c’est une folie et une insanité incurables que de prendre sur soi deux maux, alors qu’on pourrait s’en décharger de la moitié du fardeau. (16) Mais il y a des hommes qui, par l’excès de leur haine perverse pour leur espèce, étant naturellement insociables et inhumains, ou bien étant contraints par la colère comme par une maîtresse dure, pensent confirmer la sauvagerie de leur nature par un serment, jurant qu’ils n’admettront pas tel ou tel homme à s’asseoir à la même table qu’eux, ou à venir sous le même toit ; ou encore, qu’ils ne prêteront aucune assistance à tel ou tel, ou qu’ils n’en recevront aucune de sa vie. Et parfois même après la mort de leur ennemi, ils entretiennent une inimitié irréconciliable, ne permettant pas à leurs amis de rendre les honneurs d’usage, même à leurs corps morts dans la tombe. (17) Je recommanderais à de tels hommes, comme à ceux que j’ai mentionnés auparavant, de chercher à propitier la miséricorde de Dieu par des prières et des sacrifices, afin qu’ils puissent trouver un remède aux maladies de leur âme qu’aucun homme n’est capable de guérir.
V. (18) Mais il y a aussi d’autres personnes, vantardes, gonflées d’orgueil et d’arrogance, qui, étant insatiablement avides de gloire, sont déterminés à n’obéir à aucun des préceptes qui indiquent cette vertu très bénéfique, la frugalité ; mais même si quelqu’un les y exhorte, afin de les inciter à secouer l’impétuosité obstinée des appétits, ils regardent tous leurs avertissements comme des insultes, et se précipitent dans toute espèce de luxe efféminé, méprisant ceux qui cherchent à les corriger, et tournant en ridicule toutes les recommandations honorables et avantageuses de la sagesse. (19) Et si de tels hommes se trouvent dans des circonstances telles qu’ils ont quelque abondance et superfluité des moyens de subsistance, ils déclarent avec des serments positifs qu’ils se livreront à toutes les dépenses imaginables pour l’usage et la jouissance d’un luxe coûteux. Français Par exemple, un homme qui vient de jouir de richesses considérables, embrasse un cours de vie prodigue et extravagant ; et quand un vieillard, un parent peut-être, ou un ami de son père, vient le réprimander, l’exhortant à changer ses manières et à adopter une conduite plus honorable et plus stricte, il s’indigne au-delà de toute mesure de ce conseil, et étant obstiné dans son caractère querelleur, jure que tant qu’il aura les moyens et les ressources nécessaires pour subvenir à ses besoins, il ne pratiquera aucune voie qui mène à l’économie ou à la modération, ni à la ville ni à la campagne, ni en voyageant par mer ni par terre, mais qu’il montrera en tout temps et en tout lieu combien il est riche et libéral ; mais il me semble qu’une telle conduite n’est pas tant un étalage de richesses que d’insolence et d’intempérance. (20) Et pourtant, beaucoup d’hommes qui ont été placés auparavant dans des situations de grande autorité, et même beaucoup de ceux qui le sont maintenant, bien qu’ils aient des ressources très abondantes de toutes sortes, et d’énormes richesses, richesses coulant continuellement et sans interruption sur eux comme si elles provenaient d’une source incessante, se tournent néanmoins parfois vers les mêmes choses que nous, les pauvres hommes, utilisons, vers des coupes en terre cuite, et des petits pains bon marché, et des olives, ou du fromage, ou des légumes, pour assaisonner leurs dîners ; et en été, ils mettent une ceinture et un vêtement de lin, et en hiver un manteau entier et solide, et pour dormir, ils utilisent un lit fait à même le sol, abandonnant volontiers les lits faits d’ivoire ou d’écaille de tortue et d’or, et les couvertures de diverses broderies, et les vêtements riches et les teintures pourpres, et le luxe de confiseries sucrées et élaborées, et les mets coûteux ; (21) et la raison de cette conduite n’est pas seulement qu’ils ont un tempérament vertueux et sobre par nature, mais aussi qu’ils ont bénéficié d’une bonne éducation dès leur plus jeune âge,qui leur a appris à honorer ce qui appartient à l’homme plutôt que ce qui appartient à l’autorité, qui s’établit aussi dans l’âme, je peux presque dire, lui rappelle chaque jour son humanité, l’attirant des pensées hautes et arrogantes, la réduisant dans des limites raisonnables, et corrigeant tout ce qui est inégal par l’introduction de l’égalité. (22) C’est pourquoi de tels hommes remplissent leurs villes de vigueur et d’abondance, de bonnes lois et de paix, ne les privant d’aucun bien, mais leur procurant toutes les bénédictions nécessaires de la manière la plus illimitée et la plus impitoyable ; car une telle conduite et des actions de ce genre sont les réalisations d’hommes de vraie noblesse, et d’hommes qui peuvent vraiment être appelés gouverneurs. (23) Mais les actions des hommes nouvellement devenus riches, des hommes qui par quelque maladresse de la fortune sont arrivés à une grande richesse, qui n’ont aucune idée, même pas dans leurs rêves, de la richesse qui est vraie et vraiment douée de vue, qui consiste en les vertus parfaites, et des actions en accord avec ces vertus, mais qui trébuchent contre cette richesse qui est aveugle, s’appuyant sur laquelle, et donc manquant nécessairement le bon chemin, ils se tournent vers un qui n’est pas du tout un chemin, admirant des objets qui ne méritent aucun honneur, et ridiculisant des choses qui sont honorables par nature ; des hommes que la parole de Dieu reprend et blâme avec beaucoup de modération pour avoir introduit des serments dans des occasions inconvenantes ; car de tels hommes sont difficiles à purifier et difficiles à guérir, de sorte qu’ils ne sont pas considérés comme méritant le pardon même de Dieu qui est toute miséricorde par nature.et qui se moquent de choses qui sont honorables par nature ; des hommes que la parole de Dieu reprend et blâme sans modération pour avoir introduit des serments dans des occasions inconvenantes ; car de tels hommes sont difficiles à purifier et difficiles à guérir, de sorte qu’ils ne sont pas considérés comme méritant le pardon même de Dieu, qui est tout miséricordieux par nature.et qui se moquent de choses qui sont honorables par nature ; des hommes que la parole de Dieu reprend et blâme sans modération pour avoir introduit des serments dans des occasions inconvenantes ; car de tels hommes sont difficiles à purifier et difficiles à guérir, de sorte qu’ils ne sont pas considérés comme méritant le pardon même de Dieu, qui est tout miséricordieux par nature.
VI. (24) Mais la loi retire aux vierges et aux femmes mariées le pouvoir de faire des vœux indépendamment, déclarant les parents des unes et les maris des autres leurs seigneurs ; et, en ce qui concerne toute confirmation ou désaveu de leurs serments, déclarant que ce pouvoir appartient dans un cas au père, dans l’autre au mari. Et très raisonnablement, car les unes, en raison de leur jeune âge, ignorent l’importance des serments, de sorte qu’elles ont besoin de l’avis d’autrui pour juger à leur place ; tandis que les autres, par facilité, prêtent souvent des serments qui ne sont pas dans l’intérêt de leurs maris, c’est pourquoi la loi investit les maris et les pères du pouvoir soit de ratifier leurs serments, soit de les déclarer nuls. (25) Et que les veuves ne jurent pas inconsidérément, car elles n’ont personne qui puisse les détourner de l’effet de leurs serments ; ni les maris, dont elles sont maintenant séparées, ni les pères, dont elles ont quitté les maisons en quittant leur foyer à l’occasion de leur mariage, car il est inévitable que leurs serments doivent être confirmés par l’absence de quelqu’un pour prendre soin des intérêts des jureurs. (26) Mais si quelqu’un sait que quelqu’un viole son serment, et ne le dénonce pas, ou ne le condamne pas, étant influencé par l’amitié, ou le respect, ou la crainte, plutôt que par la piété, il sera passible de la même peine que le parjure ; [1] car consentir à quelqu’un qui fait le mal ne diffère en rien de faire le mal soi-même. (27) Et la punition est infligée aux parjures dans certains cas par Dieu et dans d’autres par les hommes ; mais les punitions qui viennent de Dieu sont les plus terribles et les plus sévères, car Dieu ne montre aucune miséricorde aux hommes qui commettent une telle impiété, mais les laisse rester à jamais impurs, et à mon avis avec beaucoup de justice et de convenance, car l’homme qui méprise des choses aussi importantes ne peut se plaindre s’il est méprisé à son tour, recevant un sort égal à ses actions. (28) Mais les punitions qui sont infligées par les hommes sont de divers caractères, étant la mort ou la flagellation ; [2] les hommes qui sont plus excellents et plus stricts dans leur piété infligeant la mort à de tels délinquants, mais ceux qui sont d’humeurs plus douces les flagellent avec des verges publiquement à la vue de tous les hommes ; et pour les hommes qui ne sont pas d’un tempérament abject et servile, la flagellation est une punition qui n’est pas inférieure en terreur à la mort.
VII. (29) Voici donc les ordonnances contenues dans le langage explicite de ces commandements ; mais il y a aussi un sens allégorique caché sous-jacent, que nous devons extraire par un examen attentif des expressions figurées utilisées. Nous devons donc être conscients que les principes corrects de la nature reconnaissent le pouvoir du père et du mari comme égaux, mais néanmoins à des égards différents. Le pouvoir du mari existe parce qu’il sème la semence des vertus dans l’âme, comme dans un champ fertile ; celui du père naît de sa fonction naturelle d’implanter de bons conseils dans l’esprit de ses enfants et de les stimuler à des actions honorables et vertueuses ; et parce que, ce faisant, il les nourrit de doctrines salutaires, que fournissent l’éducation et la sagesse ; (30) et l’esprit est comparé tantôt à une vierge, tantôt à une veuve, et encore à une femme encore unie à un mari. Français On la compare à une vierge, lorsqu’elle se conserve pure et sans souillure, libre de l’influence des plaisirs et des appétits, et également des douleurs et des craintes, des passions perfides, et alors le père qui l’a engendrée en conserve la régulation ; et son principe, comme dans le cas d’une femme vertueuse, étant maintenant unie à la raison pure, conformément à la vertu, exercera un soin approprié pour la défendre, implantant en elle, comme un mari, les conceptions les plus excellentes. (31) Mais l’âme qui est privée de la sagesse et de la tutelle d’un parent, et de l’union de la droite raison, étant veuve de ses plus excellentes défenses, et abandonnée par la sagesse, si elle a choisi une vie ouverte au reproche, doit être liée par sa propre conduite, n’ayant pas de raison conformément à la sagesse pour agir comme intercesseur, pour la soulager des conséquences de ses péchés, n’a pas non plus de mari vivant avec elle, ni comme père qui l’a engendrée.
VIII. (32) Mais dans le cas de ceux qui ont voué non seulement leurs propres biens ou une partie de ceux-ci, mais aussi leur propre personne, la loi a attaché un prix à leurs vœux, sans tenir compte de leur beauté, de leur importance ou de quoi que ce soit de ce genre, mais en fonction du nombre des individus séparant les hommes des femmes, et les enfants des adultes. (33) Car la loi ordonne[3] que de vingt à soixante ans, le prix d’un homme sera de deux cents drachmes d’argent massif, et celui d’une femme de cent vingt drachmes. Et de cinq à vingt ans, le prix d’un enfant mâle est de quatre-vingts, et celui d’une fille de quarante drachmes. Et de la petite enfance à cinq ans, le prix d’un homme est de vingt ; d’une fille, douze drachmes.[4] Et dans le cas des hommes qui ont vécu au-delà de soixante ans, la rançon des vieillards est de soixante drachmes, et celle des vieilles femmes de quarante drachmes. (34) Et la loi a réglementé cette rançon en référence au même âge, tant pour les hommes que pour les femmes, en raison de trois considérations très importantes. Premièrement, parce que l’importance de leur vœu est égale et similaire, qu’il soit fait par une personne de grande ou de petite importance. Deuxièmement, parce qu’il convient que ceux qui ont fait un vœu ne soient pas exposés au traitement des esclaves ; car ils sont estimés à un prix élevé ou à un prix bas, selon la bonne condition et la beauté de leur corps, ou l’inverse. Troisièmement, ce qui, en effet, est la considération la plus importante de toutes, parce que l’inégalité est valorisée parmi les hommes, mais l’égalité est honorée par Dieu.
IX. (35) Voici les ordonnances établies à l’égard des hommes, mais concernant les animaux, les commandements suivants sont donnés. Si quelqu’un consacre un animal, s’il s’agit d’un animal pur de l’une des trois classes qui conviennent au sacrifice, comme un bœuf, un agneau ou une chèvre, il le sacrifiera certainement, sans substituer un animal pire à un meilleur, ni un meilleur à un pire. Car Dieu ne prend pas plaisir à la chair ou à la graisse des animaux, mais à l’intégrité de l’homme qui a fait le vœu. Mais s’il fait une substitution, il devra en sacrifier deux au lieu d’un : celui qu’il avait initialement voué, et celui qu’il voulait lui substituer. (36) Mais si quelqu’un voue un animal impur, qu’il l’apporte au plus vénérable des prêtres ; et qu’il l’estime, sans exagérer son prix, mais en ajoutant à sa valeur exacte un cinquième, afin que, s’il était nécessaire de sacrifier un animal pur à sa place, le sacrifice ne soit pas inférieur à sa juste valeur. Et cela est ordonné aussi pour que l’homme qui l’a voué se sente désolé d’avoir fait un vœu inconsidéré, ayant voué un animal qui n’est pas pur, le considérant, à mon avis, pour le moment comme pur, s’étant laissé entraîner par l’erreur de son esprit à travers une certaine passion. (37) Et si la chose qu’il a vouée est sa maison, il faudra encore qu’il prenne le prêtre pour expert. Mais ceux qui pourraient l’acheter par hasard ne paieront pas une rançon égale pour elle ; Mais si l’homme qui a fait le vœu choisit de le racheter, il en paiera le prix et un cinquième en plus, punissant sa propre témérité et son désir impétueux pour ses deux fautes : sa témérité à faire le vœu, et son désir impétueux à vouloir récupérer ce qu’il avait auparavant abandonné. Mais si quelqu’un d’autre l’apporte, il ne paiera pas plus que sa valeur. (38) Et que l’homme qui a fait le vœu ne tarde pas longtemps à l’accomplir ou à en faire évaluer correctement la valeur. Car il est absurde de tenter de conclure des alliances strictes avec les hommes, mais de considérer les accords conclus avec Dieu qui n’a besoin de rien et qui ne manque de rien comme inutiles à observer, tandis que ceux qui agissent ainsi se rendent coupables, par leurs retards et leur lenteur, de la plus grande des fautes, à savoir, d’une négligence envers celui dont ils devraient considérer le service comme le commencement et la fin de tout bonheur. C’est tout ce qu’il faut dire des serments et des vœux.[5]
X. (39) Le commandement suivant concerne le septième jour sacré, qui comprend une infinité de fêtes très importantes. Par exemple, il y a la libération des hommes naturellement libres, mais qui, par une nécessité imprévue des temps, sont devenus esclaves, libération qui a lieu tous les sept ans. Il y a aussi l’humanité des créanciers envers leurs débiteurs, qui remettent leurs dettes à leurs compatriotes tous les sept ans. Il y a aussi le repos donné aux terres fertiles, que ce soit en campagne ou dans les régions montagneuses, qui a également lieu tous les sept ans. De plus, il y a les ordonnances qui sont établies concernant la cinquantième année. Et de toutes ces choses, le simple récit (sans chercher de signification intérieure ou figurative) suffit à conduire ceux qui sont bien disposés à la vertu parfaite, et à rendre même les personnes obstinées et têtues dans leurs dispositions plus dociles et dociles. (40) Nous avons déjà longuement parlé de la vertu du nombre sept, expliquant sa nature par rapport au nombre dix ; et aussi son lien avec la décennie elle-même, ainsi qu’avec le nombre quatre, qui en est le fondement et la source. Et maintenant, ayant été composé régulièrement à partir de l’unité, il produit régulièrement le nombre parfait vingt-huit ; étant multiplié selon une proportion régulière égale dans toutes ses parties, il forme finalement un cube et un carré. J’ai également montré qu’une contemplation attentive peut révéler une infinité de beautés, sur lesquelles nous n’avons pas à nous étendre pour le moment. Mais nous devons examiner chacun des points particuliers qui nous sont présentés, tels qu’ils sont compris dans celui-ci, en commençant par le premier. Le premier point à considérer est celui des Fêtes.[6]
XI. (41) Or, il y a dix fêtes, selon ce que prescrit la loi.
La première est celle que l’on sera peut-être étonné d’entendre appeler une fête. Cette fête a lieu tous les jours.
La deuxième fête est le septième jour, que les Hébreux appellent le sabbat dans leur langue maternelle.
La troisième est celle qui vient après la conjonction, qui se produit le jour de la nouvelle lune de chaque mois.
La quatrième est celle de la Pâque qui est appelée la Pâque.
Le cinquième est les prémices du blé : la gerbe sacrée.
La sixième est la fête des pains sans levain, après laquelle on célèbre cette fête, qui est vraiment
Le septième jour des septièmes jours.
La huitième est la fête de la lune sacrée, ou la fête des trompettes.
Le neuvième est le jeûne.
La dixième fête est celle des Tabernacles, la dernière de toutes les fêtes annuelles, se terminant ainsi pour atteindre le nombre parfait de dix. Commençons maintenant par la première fête.
XII. (42) La loi établit chaque jour comme une fête, s’adaptant à une vie irréprochable, comme si les hommes obéissaient continuellement à la nature et à ses injonctions. Et si la méchanceté ne prospérait pas, domptant par son influence prédominante tous ces raisonnements sur les choses qui pourraient être opportunes, qu’elle a chassés de l’âme de chaque individu, mais si toutes les forces des vertus restaient à tous égards indomptées, alors tout le temps depuis la naissance d’un homme jusqu’à sa mort serait une fête ininterrompue, et toutes les maisons et toutes les villes passeraient leur temps dans une intrépidité et une paix continuelles, étant remplies de toutes les bénédictions imaginables, jouissant d’une tranquillité parfaite. (43) Mais, comme c’est le cas actuellement, la convoitise et le système d’hostilité et de représailles mutuelles avec lequel hommes et femmes forment continuellement des desseins les uns contre les autres, et même contre eux-mêmes, ont détruit la continuité de la gaieté et du bonheur. Et la preuve de ce que je viens d’affirmer est visible à tous les hommes ; (44) car tous ces hommes, que ce soit parmi les Grecs ou parmi les barbares, qui sont des pratiquants de la sagesse, vivant d’une manière irréprochable et irréprochable, déterminés à ne commettre aucune injustice, ni même à en rendre la pareille lorsqu’on les leur fait, évitant toute association avec les indiscrets, dans toutes les villes qu’ils habitent, évitent tous les tribunaux, les salles de conseil, les marchés, les lieux de réunion, et, en un mot, tout endroit où se rassemble une bande ou une compagnie d’hommes précipités et entêtés, (45) admirant, pour ainsi dire, une vie de paix et de tranquillité, étant les plus dévoués contemplateurs de la nature et de toutes les choses qu’elle contient. Explorant la terre et la mer, l’air et le ciel, et toutes les différentes natures de chacun d’eux ; Habitant, si l’on peut dire, du moins dans leur esprit, la lune, le soleil et toute la multitude des autres étoiles, planètes et étoiles fixes. Leurs corps, certes, sont solidement ancrés sur la terre, mais leurs âmes sont dotées d’ailes, afin que, planant ainsi dans les airs, ils puissent observer de près toutes les puissances célestes, les considérant comme les plus excellents des cosmopolites, qui considèrent le monde entier comme leur cité natale et tous les dévots de la sagesse comme leurs concitoyens, la vertu elle-même les ayant inscrits comme tels, à qui il a été confié la tâche d’élaborer une constitution pour leur cité commune.
XIII. (46) Étant donc remplis de toutes sortes d’excellences, et étant habitués à négliger tous les biens qui affectent le corps et les circonstances extérieures, et étant habitués à regarder les choses indifférentes comme réellement indifférentes, et étant armés par l’étude contre les plaisirs et les appétits, et, en bref, étant toujours en train de s’élever au-dessus des passions, et étant instruits à employer tout leur pouvoir pour renverser la fortification que ces appétits ont édifiée, et étant insensibles à toute impression que les attaques de la fortune pourraient faire sur eux, parce qu’ils ont d’avance estimé la puissance de ses attaques dans leurs anticipations (car l’anticipation rend légères même les choses qui seraient les plus terribles si elles étaient inattendues), leurs esprits de cette manière calculant que rien de ce qui arrive n’est totalement étrange, mais ayant une sorte de faible perception de tout comme ancien et en quelque sorte émoussé. Ces hommes étant très naturellement rendus joyeux par leurs vertus, passent toute leur vie comme une fête. (47) Ces hommes, cependant, ne sont qu’un petit nombre, allumant dans leurs différentes villes une sorte d’étincelle de sagesse, afin que la vertu ne s’éteigne pas complètement et ne soit ainsi entièrement extirpée de notre race. (48) Mais si les hommes partout s’accordaient avec ce petit nombre et devenaient, comme la nature l’a voulu à l’origine, tous irréprochables et irréprochables, amoureux de la sagesse, se délectant de tout ce qui est vertueux et honorable, et pensant que cela et cela seul est bon, et considérant tout le reste comme subordonné et esclave, comme s’ils en étaient eux-mêmes les maîtres, alors toutes les villes seraient pleines de bonheur, étant entièrement libérées de toutes les choses qui sont causes de douleur ou de peur, et pleines de tout ce qui produit la joie et la gaieté. De sorte qu’aucun moment ne cesserait jamais d’être le temps d’une vie heureuse, mais que tout le cycle de l’année serait une seule fête.
XIV. (49) C’est pourquoi, si la vérité devait être le juge, aucun homme méchant ou sans valeur ne pourrait passer un temps de fête, même pas pour la plus brève période, dans la mesure où il doit être continuellement peiné par la conscience de ses propres iniquités, même si, avec son âme, sa voix et son visage, il peut faire semblant de sourire ; car comment un homme qui est plein des plus mauvais conseils, et qui vit dans la folie, pourrait-il avoir une période de joie authentique ? Un homme qui est à tous égards malheureux et misérable, dans sa langue, et dans son ventre, et dans tous ses autres membres, (50) puisqu’il utilise le premier pour exprimer des choses qui devraient être secrètes et enfouies dans le silence, et le second, il le remplit d’abondance de vin fort et de quantités immodérées de nourriture par gourmandise, et le reste de ses membres, il l’utilise pour satisfaire des désirs illégaux et des relations illicites, cherchant non seulement à violer le lit conjugal d’autrui, mais à convoiter contre nature, et cherchant à défigurer le caractère viril de la nature de l’homme, et à le changer en une apparence féminine, pour la satisfaction de ses propres passions polluées et maudites. (51) C’est pourquoi le tout-puissant Moïse, voyant la prééminence de la beauté de ce qui est la véritable fête, la considéra comme trop parfaite pour la nature humaine et la dédia à Dieu lui-même, parlant ainsi, dans ces mêmes mots : « La fête du Seigneur. »[7] (52) En considérant la condition mélancolique et effrayante de la race humaine, et combien elle est pleine de maux innombrables, que la cupidité de l’âme engendre, que les défauts du corps produisent, et que toutes les inégalités de l’âme nous infligent, et que les représailles de ceux parmi lesquels nous vivons, faisant et souffrant d’innombrables maux, nous causent continuellement, il se demandait alors si quelqu’un étant ballotté dans une telle mer de troubles, certains provoqués délibérément et d’autres involontairement, et ne pouvant jamais se reposer en paix ni jeter l’ancre dans le havre sûr d’une vie libre du danger, pouvait, par tous les moyens, célébrer une fête, non pas de nom, mais qui devait l’être réellement, se réjouissant et étant heureux dans la contemplation du monde et de tout ce qu’il contient, dans l’obéissance à la nature, et dans une parfaite harmonie entre ses paroles et ses actes. (53) C’est pourquoi il disait nécessairement que les fêtes appartenaient à Dieu seul ; car lui seul est heureux et béni, n’ayant part à aucun mal, mais étant rempli de toutes les bénédictions parfaites. Ou plutôt, à dire la vérité exacte, étant lui-même le bon, qui a répandu tous les biens particuliers sur le ciel et la terre. (54) À ce propos,un certain esprit éminemment vertueux parmi les gens d’autrefois, [8] lorsque toutes ses passions étaient tranquilles, souriait, étant plein et complètement pénétré de joie, et se demandant si peut-être se réjouir n’était pas un attribut particulier de Dieu, et s’il ne pourrait pas lui-même manquer cette joie en poursuivant ce que les hommes considèrent comme des délices, était timide et refusait le rire de son âme jusqu’à ce qu’elle soit réconfortée. (55) Car le Dieu miséricordieux a allégé sa crainte, lui ordonnant par sa sainte parole de confesser qu’elle riait, afin de nous enseigner que la créature n’est pas entièrement et totalement privée de joie ; mais que la joie est sans mélange et la plus pure de toutes celles qui ne peuvent rien recevoir d’une nature opposée, la joie particulière choisie de Dieu. Mais la joie qui en découle est mêlée, car elle est celle d’un homme déjà sage, qui a reçu, comme le plus précieux des cadeaux, un mélange où les ingrédients agréables sont bien plus nombreux que les ingrédients désagréables. Et c’est tout ce qu’il faut dire à ce sujet.
XV. (56) Mais après cette fête continue et ininterrompue qui dure ainsi à travers les temps, il en est une autre célébrée, à savoir celle du septième jour sacré après chaque intervalle récurrent de six jours, que certains ont appelé la vierge, considérant son extrême sainteté et pureté. Et d’autres ont appelé l’orphelin de mère, comme étant produit par le Père de l’univers seul, comme un spécimen de l’espèce mâle sans lien avec le sexe des femmes ; car le nombre sept est un nombre très courageux et vaillant, bien adapté par nature au gouvernement et à l’autorité. D’autres, encore, l’ont appelé l’occasion, formant leurs conjectures sur cette partie de son essence qui n’est appréciable que par l’intellect, à partir des objets intelligibles à leurs sens extérieurs. (57) Car tout ce qu’il y a de meilleur parmi les objets des sens externes, les choses au moyen desquelles les saisons de l’année et les révolutions du temps sont amenées à la perfection dans leur ordre prescrit, participent du nombre sept. Je veux dire qu’il y a sept planètes ; que les étoiles de l’Ours sont sept, que les Pléiades sont sept, et les révolutions de la lune quand elle croît et quand elle décroît, et les circuits bien réglés des autres corps, dont la beauté dépasse toute description. (58) Mais Moïse, pour une cause très honorable, l’a appelé consommation et perfection ; attribuant au nombre six l’origine de toutes les parties du monde, et au nombre sept leur perfection ; car le nombre six est un nombre impair-pair, étant composé de deux fois trois, ayant le nombre impair pour le mâle et le nombre pair pour la femelle, de l’union desquels, la production a lieu conformément aux lois immuables de la nature. (59) Mais le nombre sept est libre de tout mélange de ce genre, et est, pour parler franchement, la lumière du nombre six ; car ce que le nombre six a engendré, le nombre sept l’a affiché une fois amené à la perfection. En référence à ce fait, on peut à juste titre l’appeler l’anniversaire du monde, comme le jour où l’œuvre du Père, étant exposée comme parfaite avec toutes ses parties parfaites, a reçu l’ordre de se reposer et de s’abstenir de toute œuvre. (60) Non pas que la loi soit le conseiller de l’oisiveté, car elle habitue toujours ses adeptes à se soumettre aux épreuves et les entraîne au travail, et elle hait ceux qui désirent être indolents et oisifs ; Quoi qu’il en soit, elle nous ordonne expressément de travailler avec diligence pendant six jours, [9] mais, afin de nous accorder une certaine rémission d’un travail ininterrompu et incessant, elle rafraîchit le corps par des périodes de détente modérée, précisément mesurées, afin de le renouveler pour de nouveaux travaux. Pour ceux qui reprennent ainsi leur souffle – je ne parle pas seulement des particuliers, mais aussi des athlètes –, reprennent des forces,et avec une force plus vigoureuse, sans aucune hésitation et avec une grande endurance, affrontez tout ce qui doit être fait. (61) Et les œuvres visées sont celles prescrites par les préceptes et les doctrines en accord avec la vertu. Et le jour, il nous exhorte à nous appliquer à la philosophie, améliorant nos âmes et la partie dominante de nous-mêmes, notre esprit. (62) En conséquence, le septième jour, on distribue au peuple dans chaque ville d’innombrables leçons de prudence, de tempérance, de courage, de justice et de toutes les autres vertus ; pendant la distribution de ces leçons, le peuple s’assoit, gardant le silence et tendant l’oreille, avec toute l’attention possible, par soif d’instruction saine ; mais certains parmi les plus instruits leur expliquent ce qui est d’une grande importance et d’une grande utilité, des leçons par lesquelles toute leur vie peut être améliorée. (63) Et il y a, comme on peut le dire, deux chefs particulièrement importants de toutes les innombrables leçons et doctrines particulières : la régulation de sa conduite envers Dieu par les règles de piété et de sainteté, et de sa conduite envers les hommes par les règles d’humanité et de justice ; chacune d’elles étant subdivisée en un grand nombre d’idées subordonnées, toutes louables. (64) De ces considérations, il est clair que Moïse ne laisse à aucun moment oisifs ceux qui se soumettent à ses avertissements sacrés ; mais puisque nous sommes composés à la fois d’âme et de corps, il a assigné au corps le travail qui lui convient, et à l’âme aussi les tâches qui lui sont utiles. Et il a pris soin que l’un succède à l’autre, de sorte que pendant que le corps travaille, l’âme puisse être au repos, et lorsque le corps jouit de détente, l’âme puisse travailler ; et ainsi les meilleures vies, avec la vie contemplative et la vie active, se succèdent en alternance régulière. La vie active ayant reçu le nombre six, selon le service assigné au corps ; et la vie contemplative le nombre sept, comme tendant à la connaissance et au perfectionnement de l’intellect.de leur soif d’instruction saine ; mais quelques-uns de ceux qui sont très savants leur expliquent ce qui est d’une grande importance et d’une grande utilité, des leçons par lesquelles toute leur vie peut être améliorée. (63) Et il y a, comme on peut le dire, deux chefs particulièrement importants de toutes les innombrables leçons et doctrines particulières : la régulation de sa conduite envers Dieu par les règles de la piété et de la sainteté, et de sa conduite envers les hommes par les règles de l’humanité et de la justice ; chacune d’elles est subdivisée en un grand nombre d’idées subordonnées, toutes louables. (64) De ces considérations, il est clair que Moïse ne laisse jamais oisifs ceux qui se soumettent à ses avertissements sacrés ; mais puisque nous sommes composés à la fois d’une âme et d’un corps, il a assigné au corps le travail qui lui convient, et à l’âme aussi les tâches qui lui sont utiles. Et il a pris soin que l’une succède à l’autre, afin que pendant que le corps travaille l’âme soit au repos, et que lorsque le corps se détende l’âme travaille ; ainsi les meilleures vies, la vie contemplative et la vie active, se succèdent en alternance régulière. La vie active ayant reçu le nombre six, selon le service assigné au corps ; et la vie contemplative le nombre sept, comme tendant à la connaissance et au perfectionnement de l’intellect.de leur soif d’instruction saine ; mais quelques-uns de ceux qui sont très savants leur expliquent ce qui est d’une grande importance et d’une grande utilité, des leçons par lesquelles toute leur vie peut être améliorée. (63) Et il y a, comme on peut le dire, deux chefs particulièrement importants de toutes les innombrables leçons et doctrines particulières : la régulation de sa conduite envers Dieu par les règles de la piété et de la sainteté, et de sa conduite envers les hommes par les règles de l’humanité et de la justice ; chacune d’elles est subdivisée en un grand nombre d’idées subordonnées, toutes louables. (64) De ces considérations, il est clair que Moïse ne laisse jamais oisifs ceux qui se soumettent à ses avertissements sacrés ; mais puisque nous sommes composés à la fois d’une âme et d’un corps, il a assigné au corps le travail qui lui convient, et à l’âme aussi les tâches qui lui sont utiles. Et il a pris soin que l’une succède à l’autre, afin que pendant que le corps travaille l’âme soit au repos, et que lorsque le corps se détende l’âme travaille ; ainsi les meilleures vies, la vie contemplative et la vie active, se succèdent en alternance régulière. La vie active ayant reçu le nombre six, selon le service assigné au corps ; et la vie contemplative le nombre sept, comme tendant à la connaissance et au perfectionnement de l’intellect.
XVI. (65) Il est également interdit en ce jour d’allumer un feu, comme étant le commencement et la semence de toutes les affaires de la vie ; car sans feu il n’est possible de faire aucune des choses qui sont indispensables à la vie, de sorte que les hommes, en l’absence d’un seul élément, le plus élevé et le plus ancien de tous, sont coupés de tous les travaux et emplois des arts, spécialement de tous les métiers artisanaux, et aussi de tous les services particuliers. (66) Mais il semble probable que c’est à cause de ceux qui étaient moins obéissants et qui étaient les moins enclins à prêter attention à ce qui était fait, que Moïse donna des lois supplémentaires, en outre, pensant qu’il était juste, non seulement que ceux qui étaient libres s’abstiennent de toute œuvre le septième jour, mais aussi que leurs serviteurs et servantes aient un répit dans leurs tâches, leur proclamant également un jour de liberté après chaque espace de six jours, afin d’enseigner aux deux classes cette leçon très admirable ; (67) afin que les maîtres soient habitués à faire certaines choses de leurs propres mains, sans attendre les services et les ministères de leurs serviteurs, afin que si des nécessités imprévues leur arrivaient, selon les changements qui se produisent dans les affaires humaines, ils ne puissent pas, étant totalement déshabitués de faire quoi que ce soit par eux-mêmes, se décourager dans ce qu’ils avaient à faire ; mais, trouvant les différentes parties du corps actives et maniables, pourraient travailler avec aisance et gaieté ; et enseignant aux serviteurs à ne pas désespérer de meilleures perspectives, mais à avoir une détente tous les six jours comme une sorte d’étincelle et d’allumage de liberté, pour espérer une détente complète par la suite, s’ils restaient fidèles et attachés à leurs maîtres. (68) Et du fait que les hommes libres se soumettent parfois aux tâches des serviteurs, et que les serviteurs bénéficient d’un répit et de vacances, il en résultera que la vie de l’humanité progressera vers la vertu parfaite, du fait qu’ils se verront ainsi rappeler les principes d’égalité, et se rendront mutuellement les services nécessaires, tant ceux de rang élevé que ceux de rang obscur. (69) Mais la loi a accordé une détente, non seulement aux serviteurs le septième jour, mais aussi au bétail. Et pourtant, par nature, les serviteurs naissent libres ; car aucun homme n’est par nature esclave. D’autres animaux sont expressément créés pour l’usage et le service de l’homme, et sont donc considérés comme des esclaves. Néanmoins, ceux qui doivent porter des fardeaux et endurer des peines et des efforts pour leurs propriétaires trouvent tous un répit le septième jour. (70) Et pourquoi mentionner d’autres détails ? Le bœuf, cet animal né pour le plus important et le plus utile de tous les usages de la vie, à savoir la charrue,Quand la terre est déjà prête pour les semailles, et quand les gerbes sont apportées au grenier pour le battage et la purification de la récolte, on les délie ce jour-là, célébrant comme une fête le jour anniversaire de l’année. Ainsi, sa sainteté imprègne toute chose et affecte toute créature.
XVII. (71) Et Moïse pense que le nombre sept est digne d’une telle révérence que même toutes les autres choses qui y participent sont honorées par lui ; en tout cas, tous les sept ans, il ordonne une remise de dettes, aidant les pauvres et invitant les riches à l’humanité ; [10] afin qu’ainsi, de leur abondance, donnant à ceux qui sont dans le besoin, puissent aussi espérer recevoir d’eux des services au cas où un malheur leur arriverait. Car les accidents de la vie humaine sont nombreux, et la vie n’est pas toujours ancrée au même fond, mais est susceptible de changer comme le vent capricieux qui souffle dans des directions différentes à des moments différents. (72) Il est donc bon que la bonté montrée par les créanciers s’étende à tous les débiteurs. Mais comme tous les hommes ne sont pas naturellement enclins à la magnanimité, et que certains sont esclaves de l’argent, ou peut-être peu riches, la loi a prescrit qu’ils contribuent de manière à ne pas être incommodés lorsqu’on s’en sépare. (73) Car, s’il ne leur est pas permis de prêter à usure à leurs compatriotes, il leur a permis de percevoir des intérêts des étrangers ; ils appellent les premiers, avec une grande justesse, leurs frères, afin d’empêcher quiconque de céder de ses biens à contrecœur à ceux qui sont, par nature, cohéritiers avec eux ; mais ceux qui ne sont pas leurs compatriotes sont appelés étrangers, comme il est tout naturel. Car être étranger montre qu’on n’a droit à aucune participation, à moins que, par excès de vertu, on ne traite même ceux qui sont dans la condition d’étrangers comme des parents et des alliés, parce qu’on a été élevé dans un état de choses vertueux et sous des lois vertueuses qui considèrent la vertu seule comme bonne. (74) Mais l’action de prêter à usure est blâmable ; car un homme qui prête à usure n’a pas de moyens de subsistance abondants, mais est clairement dans le besoin ; et il le fait comme étant contraint d’ajouter l’intérêt à son principal afin de subsister, et ainsi il finit par devenir nécessairement très pauvre ; et tandis qu’il pense qu’il tire un avantage, il est en réalité lésé, tout comme le sont les animaux insensés lorsqu’ils sont trompés par un appât présent. (75) Mais je devrais dire à de telles personnes : « Ô vous qui prêtez à usure, pourquoi cherchez-vous à dissimuler votre caractère insociable sous un semblant de bonne camaraderie ? Et pourquoi, en paroles, prétendez-vous être une personne humaine et attentionnée, alors que dans vos actes vous faites preuve d’un manque d’humanité et d’une terrible dureté de cœur, exigeant plus que ce que vous avez donné, et parfois même doublant votre prêt initial, de sorte que le pauvre homme devient un mendiant absolu ? (76) C’est pourquoi personne ne compatit à votre détresse, lorsque,Après avoir tenté d’en obtenir davantage, vous n’y parvenez pas et, de plus, vous perdez même ce que vous possédiez auparavant. Au contraire, tous se réjouissent de vos malheurs, vous traitant d’usurier, d’avare et de toutes sortes de noms semblables, vous considérant comme quelqu’un qui guette les malheurs humains et qui considère les malheurs d’autrui comme sa propre prospérité. (77) Mais, comme certains l’ont dit, la méchanceté est une chose très pénible ; et celui qui prête à usure est aveugle, ne voyant pas le temps de rembourser, où il recevra à peine, ou peut-être pas du tout, ce qu’il espérait obtenir dans sa cupidité. (78) Qu’un tel homme paie la peine de son avarice, ne récupérant pas ce qu’il a dépensé, afin de tirer profit du malheur des hommes, en tirant un revenu de sources indignes. Mais que les débiteurs soient jugés dignes de l’humanité prescrite par la loi, ne remboursant pas leurs prêts et les intérêts usuraires qui en découlent, mais remboursant simplement la somme initialement prêtée. Car de nouveau, au moment opportun, ils rendront la même aide à ceux qui les ont aidés, rétribuant ceux qui donnent l’exemple de la bonté par des services égaux.
XVIII. (79) Après avoir donné ces commandements, Moïse procède, dans l’ordre régulier, à l’établissement d’une loi pleine de douceur et d’humanité. « Si, dit cette loi, l’un de tes frères t’est vendu, qu’il te serve pendant six ans ; et la septième année, qu’il soit libéré sans aucun paiement, »[11] (80) Ici encore, Moïse appelle leurs compatriotes leurs frères, implantant dans l’âme du propriétaire par cette appellation une idée de parenté avec son serviteur, afin qu’il ne le néglige pas comme un étranger, envers lequel il n’a aucun lien de bienveillance. Mais afin que, cédant à un sentiment d’affection pour lui comme un parent, en conséquence de la leçon que la sainte Écriture suggère ainsi, il ne s’indigne pas lorsque son serviteur est sur le point de recouvrer sa liberté. (81) Car il est arrivé que de tels hommes sont appelés esclaves (douloi), mais ils ne sont en réalité que des serviteurs (the—tes), servant leurs maîtres pour subvenir à leurs besoins. Et même s’ils avaient mille fois donné à leurs maîtres un pouvoir et une autorité absolus sur eux, (82) leurs maîtres doivent néanmoins être doux envers eux, considérant ces belles injonctions de la loi. Ô homme, celui qu’on appelle esclave est un mercenaire, et il est aussi un homme, ayant une relation très sublime avec toi, en ce qu’il est de la même nation que toi ; et peut-être même est-il de la même tribu et du même bourg que toi, et est maintenant réduit à cette condition par le besoin. (83) Toi donc, chassant de ton âme ce mal perfide, l’insolence, comporte-toi envers lui comme s’il était un mercenaire, donnant certaines choses et en recevant d’autres. Français Et ainsi, il accomplira avec toute l’énergie et la joie les services qui vous sont dus, en tout temps et en tout lieu, sans jamais tarder, mais par sa rapidité et sa bonne humeur anticipant vos ordres. Et vous, en retour, fournissez-lui nourriture et vêtements, et prenez tous les autres soins nécessaires à son égard ; ne l’atteignez pas à la charrue comme une bête brute, et ne l’accablez pas de lourds fardeaux au-delà de ses forces, ne le traitez pas avec insolence, ne le réduisez pas à un douloureux découragement par des menaces et des châtiments ; mais accordez-lui une détente appropriée et des périodes de repos bien réglées ; car le précepte : « Que rien ne soit trop », s’applique à tous les cas, et spécialement à la conduite des maîtres envers leurs serviteurs. (84) C’est pourquoi, lorsqu’il vous aura servi pendant un temps très suffisant, pendant six ans, alors, lorsque le nombre le plus sacré, la septième année, sera sur le point d’arriver, que celui qui est libre par nature parte en liberté ; et accordez-lui cette bonté sans hésiter quant à votre part, mon bon homme, mais avec joie, car vous avez maintenant l’occasion de rendre service à ce plus excellent de tous les animaux, l’homme,dans les choses les plus importantes ; car il n’y a pas de plus grand bien pour un esclave que la liberté. (85) Relâchez-le donc avec joie ; et, de plus, faites-lui présent de vos biens, de chaque portion de vos biens, donnant à celui qui vous a fidèlement servi de quoi subvenir à ses besoins pendant son voyage. Car il sera avantageux pour vous qu’il ne quitte pas votre maison dans la pauvreté, mais avec de quoi subvenir à tous ses besoins, afin qu’il ne retombe pas, par manque de nourriture, dans sa première calamité, à savoir l’esclavage, étant contraint, faute de nourriture quotidienne, de se vendre, et ainsi votre bienveillance serait perdue. Voilà donc ce qu’il en est des pauvres.
XIX. (86) En second lieu, Moïse ordonne au peuple de laisser la terre en jachère et inculte tous les sept ans, pour de nombreuses raisons ; [12] tout d’abord, afin qu’ils honorent le nombre sept, ou chaque période de jours, de mois et d’années ; car chaque septième jour est sacré, ce que les Hébreux appellent le sabbat ; et le septième mois de chaque année a la plus grande des fêtes qui lui sont attribuées, de sorte que très naturellement la septième année a aussi une part de la vénération accordée à ce nombre, et reçoit un honneur particulier. (87) Et la deuxième raison est la suivante : « Ne soyez pas », dit le législateur, « entièrement dévoués au gain, mais soumettez-vous même volontairement à certaines pertes », afin que vous puissiez supporter avec plus d’indifférence une calamité involontaire si jamais elle vous tombe dessus, et ne pas vous affliger et vous décourager, comme s’il s’agissait d’un événement nouveau et étrange ; car il y a des hommes riches si malheureux dans leurs dispositions, que, lorsque la disette les frappe, ils gémissent et se découragent autant qu’ils le feraient s’ils étaient privés de tous leurs biens. (88) Mais parmi les disciples de Moïse, tous ceux qui sont de vrais disciples, étant exercés dans les bonnes lois, sont habitués, dès leur plus jeune âge, à supporter la disette avec patience, par la coutume de laisser leur terre fertile en jachère ; et étant également enseignés à la magnanimité, on peut presque dire, à laisser échapper de leurs mains, par intention délibérée, des revenus dont on a admis la certitude. (89) La troisième raison me paraît être la suivante, qui est suggérée d’une manière quelque peu figurative, à savoir, pour montrer qu’il ne convient à personne d’accabler et d’opprimer les hommes avec des fardeaux ; Français car si l’on doit accorder une période de repos aux parties de la terre qui ne peuvent par nature avoir aucune part aux sentiments de plaisir ou de douleur, combien plus les hommes doivent-ils avoir droit à une détente similaire, qui ont non seulement ces sens extérieurs, qui sont communs aux bêtes brutes, mais aussi le don particulier de la raison, par lequel les sentiments pénibles qui naissent du travail et de la fatigue, sont plus vivement imprimés dans leur imagination ? (90) Cessez donc, vous qui êtes appelés maîtres, d’imposer à vos esclaves des commandements durs et intolérables, qui brisent la force du corps par leur contrainte, et forcent l’âme à défaillir même devant les corps ; (91) car il n’y a aucune objection à ce que vous exerciez un degré modéré d’autorité, en donnant des ordres par lesquels vous recevrez les services auxquels vous avez droit, et en conséquence desquels vos serviteurs feront joyeusement ce qu’on leur demande ; et alors ils ne s’acquitteront de leurs devoirs que pour une courte période, comme s’ils étaient épuisés de bonne heure, et, s’il faut dire la vérité, amenés par leurs travaux à une vieillesse prématurée ; mais comme des athlètes,Françaisconservant longtemps leur vigueur juvénile, qui ne deviennent pas gras et corpulents, mais qui sont habitués, par l’effort et la sueur, à s’entraîner, de manière à pouvoir acquérir les choses qui sont nécessaires et utiles à la vie. (92) De plus, que les gouverneurs des villes cessent de les opprimer par des impôts et des tributs continuels et excessifs, remplissant leurs propres magasins d’argent, et en conservant comme un trésor les vices illibéraux qui souillent toute leur vie; (93) car ils choisissent, à dessein, comme collecteurs de leurs revenus les hommes les plus impitoyables, des personnes pleines de toutes sortes d’inhumanité, leur donnant d’abondantes occasions d’exercer leur cupidité; et eux, en plus de leur propre sévérité innée de caractère, recevant une licence libre des ordres de leurs maîtres, et ayant décidé de faire tout pour leur plaire, pratiquent toutes les mesures les plus dures qu’ils peuvent imaginer, n’ayant aucune notion de douceur ou d’humanité, pas même dans leurs rêves ; (94) donc ils jettent tout dans le désordre et la confusion, prélevant leurs exactions, non seulement sur les biens des citoyens, mais aussi sur leurs personnes, avec des insultes et de la violence, et l’invention de tortures nouvelles et sans précédent. Et j’ai déjà entendu parler de certaines personnes qui, dans leur férocité et leur fureur inégalée, n’ont même pas épargné les morts ; mais ont été si brutales qu’elles ont même osé frapper les cadavres avec des aiguillons ; (95) et quand quelqu’un blâmait leur brutalité, en ce que même la mort, ce soulagement et la véritable fin de toutes les misères, ne pouvait empêcher leurs victimes d’être insultées par eux, mais qu’au lieu d’une tombe et des rites funéraires habituels, elles étaient exposées à des insultes continuelles, ils présentaient une défense pire encore que l’accusation portée contre eux, disant qu’ils insultaient les morts, non pas pour abuser de la poussière muette et insensible, car il n’y avait aucun avantage à cela, mais pour faire en sorte que ceux qui par des liens de sang ou d’amitié étaient étroitement liés à eux éprouvent de la compassion pour eux, et les incitant ainsi à payer une rançon pour leurs corps, leur rendant ainsi le dernier service en leur pouvoir.leur donnant de nombreuses occasions d’exercer leur cupidité ; et eux, en plus de leur propre sévérité innée de caractère, recevant une licence libre des ordres de leurs maîtres, et ayant décidé de tout faire pour leur plaire, pratiquent toutes les mesures les plus dures qu’ils peuvent imaginer, n’ayant aucune notion de douceur ou d’humanité, pas même dans leurs rêves ; (94) c’est pourquoi ils jettent tout dans le désordre et la confusion, prélevant leurs exactions, non seulement sur les biens des citoyens, mais aussi sur leurs personnes, avec des insultes et des violences, et l’invention de tortures nouvelles et sans précédent. Et j’ai déjà entendu parler de personnes qui, dans leur férocité et leur fureur inégalée, n’ont même pas épargné les morts ; mais ont été si brutales qu’elles ont même osé frapper les cadavres avec des aiguillons ; (95) et quand quelqu’un blâmait leur brutalité, en ce que même la mort, ce soulagement et la véritable fin de toutes les misères, ne pouvait empêcher leurs victimes d’être insultées par eux, mais qu’au lieu d’une tombe et des rites funéraires habituels, elles étaient exposées à des insultes continuelles, ils présentaient une défense pire encore que l’accusation portée contre eux, disant qu’ils insultaient les morts, non pas pour abuser de la poussière muette et insensible, car il n’y avait aucun avantage à cela, mais pour faire en sorte que ceux qui par des liens de sang ou d’amitié étaient étroitement liés à eux éprouvent de la compassion pour eux, et les incitant ainsi à payer une rançon pour leurs corps, leur rendant ainsi le dernier service en leur pouvoir.leur donnant de nombreuses occasions d’exercer leur cupidité ; et eux, en plus de leur propre sévérité innée de caractère, recevant une licence libre des ordres de leurs maîtres, et ayant décidé de tout faire pour leur plaire, pratiquent toutes les mesures les plus dures qu’ils peuvent imaginer, n’ayant aucune notion de douceur ou d’humanité, pas même dans leurs rêves ; (94) c’est pourquoi ils jettent tout dans le désordre et la confusion, prélevant leurs exactions, non seulement sur les biens des citoyens, mais aussi sur leurs personnes, avec des insultes et des violences, et l’invention de tortures nouvelles et sans précédent. Et j’ai déjà entendu parler de personnes qui, dans leur férocité et leur fureur inégalée, n’ont même pas épargné les morts ; mais ont été si brutales qu’elles ont même osé frapper les cadavres avec des aiguillons ; (95) et quand quelqu’un blâmait leur brutalité, en ce que même la mort, ce soulagement et la véritable fin de toutes les misères, ne pouvait empêcher leurs victimes d’être insultées par eux, mais qu’au lieu d’une tombe et des rites funéraires habituels, elles étaient exposées à des insultes continuelles, ils présentaient une défense pire encore que l’accusation portée contre eux, disant qu’ils insultaient les morts, non pas pour abuser de la poussière muette et insensible, car il n’y avait aucun avantage à cela, mais pour faire en sorte que ceux qui par des liens de sang ou d’amitié étaient étroitement liés à eux éprouvent de la compassion pour eux, et les incitant ainsi à payer une rançon pour leurs corps, leur rendant ainsi le dernier service en leur pouvoir.mais pour faire éprouver de la compassion à ceux qui, par des liens de sang ou d’amitié, étaient étroitement liés à eux, et les inciter ainsi à payer une rançon pour leurs corps, leur rendant ainsi le dernier service en leur pouvoir.mais pour faire éprouver de la compassion à ceux qui, par des liens de sang ou d’amitié, étaient étroitement liés à eux, et les inciter ainsi à payer une rançon pour leurs corps, leur rendant ainsi le dernier service en leur pouvoir.
XX. (96) Alors, ô vous les plus indignes de tous les hommes ! Je leur dirais :N’as-tu pas appris d’abord ce que tu enseignes maintenant ? Ou sais-tu comment appeler les autres à la compassion, même par les actions les plus inhumaines, et pourtant as-tu extirpé de tes propres âmes tout sentiment de miséricorde et d’humanité ? Et agis-tu ainsi malgré le fait que tu ne manques pas de bons conseillers, et surtout de nos lois, qui ont libéré la terre de ses fardeaux annuels, lui procurant détente et répit ? (97) et elle, bien qu’elle semble inanimée, est néanmoins pleinement prête à rendre la pareille et à récompenser les faveurs, s’empressant de restituer tout don qu’elle a reçu ; car, bénéficiant d’une exemption tous les sept ans, et n’étant pas contrainte à se fatiguer cette année-là, mais entièrement libre pour toute l’année, l’année suivante, grâce à sa grande productivité, elle produit des récoltes doubles, voire plusieurs fois supérieures à la normale. (98) Et de la même manière, vous pouvez voir les entraîneurs agir de la même manière envers les athlètes ; car lorsqu’ils les exercent avec une pratique continuelle et ininterrompue, avant qu’ils ne soient complètement épuisés, ils les rafraîchissent, leur donnant un répit non seulement de leurs efforts d’entraînement, mais aussi de leur régime strict de nourriture et de boisson, allégeant la sévérité de leur régime afin de produire une gaieté d’âme et une bonne condition physique. (99) Et pourtant, ils ne doivent pas être considérés comme des professeurs d’indolence et de luxe, dans la mesure où leur tâche déclarée est d’entraîner les hommes à l’endurance des travaux, mais par une certaine méthode et un système artificiel, ils ajoutent à leur force naturelle une force plus puissante encore, et à leur vigueur innée une vigueur plus énergique encore, augmentant leurs pouvoirs antérieurs par une rémission et un effort réciproques, comme par une harmonie bien réglée. (100) Et j’ai appris tout cela de la nature toute sage, qui, connaissant la condition laborieuse et industrieuse de notre race, les a répartis en jour et nuit, nous donnant l’un pour la veille, et l’autre pour le sommeil ; (101) car elle ressentait une anxiété naturelle, comme une mère attentive, que sa progéniture ne soit pas épuisée par le travail ; car le jour elle excite nos corps et les éveille à toutes les nécessités et tous les devoirs de la vie, obligeant au travail ceux qui seraient volontiers habitués à cultiver les loisirs de l’oisiveté et une vie efféminée et luxueuse. Mais la nuit, comme si elle sonnait la retraite en temps de guerre, elle nous invite au repos et à prendre soin de notre corps. (102) Et ces hommes qui ont laissé de côté un lourd fardeau d’affaires, qui a duré du matin au soir, laissent maintenant de côté leurs fardeaux et rentrent chez eux et se consacrent à la facilité, et s’adonnant à un sommeil profond, se rafraîchissent après les travaux de la journée.(103) Ce long intervalle entre le sommeil et l’éveil, la nature l’a assigné aux hommes, afin qu’ils puissent tour à tour travailler avec diligence et tour à tour se reposer, de manière à avoir toutes les parties de leur corps plus prêtes à l’action, plus actives et plus puissantes.
XXI. (104) Et le législateur, qui est un esprit prophétique, nous a donné nos lois, en tenant compte de ces choses, et a proclamé un jour férié pour tout le pays, interdisant aux cultivateurs de cultiver la terre après six années de travail incessant. Mais ce n’est pas seulement pour les motifs que j’ai mentionnés qu’il a donné ces injonctions, mais aussi en raison de son humanité innée, qu’il juge bon d’intégrer à chaque partie de sa législation, imprimant à tous ceux qui étudient les saintes Écritures une disposition sociable et humaine. (105) Car il ordonne à son peuple, tous les sept ans, de s’abstenir de clôturer aucune parcelle de terre, mais de laisser ouverts tous les oliviers et les vignes, ainsi que toutes leurs autres possessions, qu’il s’agisse de terres semencières ou d’arbres, afin que les pauvres puissent jouir sans crainte des récoltes qui poussent spontanément, dans une plus grande mesure, ou du moins pas dans une moindre mesure que les propriétaires eux-mêmes. (106) C’est pourquoi il ne permet pas aux maîtres de cultiver la terre, ayant en vue l’objectif de ne pas leur causer d’ennuis du fait qu’ils ont le sentiment d’être à la charge de tous, mais qu’ils ne reçoivent aucun revenu de leurs terres pour compenser la dépense, tandis que les pauvres jouissent de toutes les récoltes comme si elles leur appartenaient ; et il permet à ceux qui semblent être des étrangers de jouir de toutes ces choses, les relevant de leur condition apparemment humble et du reproche d’être des mendiants. (107) N’est-il donc pas convenable d’aimer ces lois qui sont pleines d’une si abondante humanité ? par lesquelles les riches sont enseignés à partager les bénédictions qu’ils ont avec les autres et à les communiquer aux autres : et les pauvres sont consolés, n’étant pas toujours obligés de fréquenter les maisons des indigents pour suppléer aux déficiences qui les oppriment eux-mêmes ; (108) mais il y a des moments où les veuves et les orphelins, comme s’ils avaient tiré un revenu de leurs propres propriétés, à savoir les récoltes poussant spontanément, comme je l’ai dit auparavant, et toutes les autres classes de personnes qui sont négligées parce qu’elles ne sont pas riches, se trouvent enfin en possession de l’abondance, étant soudainement enrichies par le don de Dieu, qui les a appelés à partager avec les possesseurs eux-mêmes au nombre des sept sacrés. (109) Et tous ceux qui élèvent des troupeaux et des troupeaux prêtent leur propre bétail sans crainte et en toute impunité pour paître sur les terres d’autrui, choisissant les plaines les plus fertiles et les terres les plus propices à l’alimentation de leur bétail, se prévalant de la licence du jubilé ; et ils ne rencontrent aucune mauvaise volonté ou illibéralité de la part des maîtres, comme ayant la propriété de ces terres par une vieille coutume, qui ayant prévalu pendant très longtemps, de sorte qu’elle est devenue familière,a désormais prévalu même sur la nature.
XXII. (110) Ayant posé ces principes comme une sorte de fondement de douceur et d’humanité, il rassemble ensuite sept sept d’années, et fait ainsi de la cinquantième année une année entièrement sacrée, édictant à son sujet des ordonnances d’un honneur particulier au-delà de celles qui se rapportent aux années ordinaires de communication des biens. (111) En premier lieu, il donne ce commandement. Il pense qu’il convient que tous les biens qui ont été aliénés soient maintenant restitués à leurs maîtres d’origine afin que les héritages originellement répartis entre les différentes tribus puissent être préservés, et que personne qui a reçu initialement une part ne soit entièrement privé de ses biens. (112) Car il arrive souvent que des circonstances imprévues surviennent aux hommes par lesquelles ils sont contraints de vendre ce qui leur appartient. Français Et ainsi il pourvut convenablement à leurs besoins, et empêcha ceux qui achetaient les terres d’être trompés, permettant à l’un de vendre ses terres, et enseignant très clairement aux autres les conditions auxquelles ils vont acheter. (113) Car la loi dit : Ne donnez pas un prix comme pour une possession éternelle, mais seulement pour un nombre déterminé d’années, qui doit être inférieur à cinquante ; car la vente effectuée ne doit pas être une vente des terres possédées, mais une vente des récoltes, pour deux raisons très importantes : l’une, que le pays tout entier est appelé la possession de Dieu, et il est impie que quelqu’un d’autre soit enregistré comme le maître des possessions de Dieu ; et deuxièmement, parce qu’une part séparée a été assignée à chaque propriétaire foncier, dont la loi ne choisit pas l’homme qui a reçu l’attribution à l’origine pour être privé. (114) Par conséquent, la loi invite l’homme qui est en mesure de recouvrer sa propriété initiale dans un délai de cinquante ans, ou l’un de ses plus proches parents, à faire tout son possible pour rembourser le prix qu’il a reçu, et à ne pas être la cause de perte pour l’homme qui l’a acheté et qui l’a servi à un moment où il avait besoin d’aide. (115) Et en même temps, elle sympathise avec l’homme qui est dans un état d’indigence trop grand pour le faire, et lui accorde sa compassion, en lui rendant son ancien bien, à l’exception des champs qui ont été consacrés par un vœu, et sont ainsi placés dans la classe des offrandes à Dieu. Et il est contraire à la loi divine que toute chose qui a été offerte à Dieu puisse jamais, avec le temps, devenir profane. C’est pourquoi il est ordonné que la valeur exacte de ces champs soit pleinement exigée, sans montrer aucune faveur à l’homme qui a consacré l’offrande.
XXIII. (116) Voici les commandements qui sont donnés concernant le partage des terres et les héritages ainsi répartis. Il y en a d’autres aussi édictés concernant les maisons. Et comme certaines maisons sont dans les villes, étant à l’intérieur des murs, tandis que d’autres sont des demeures ouvertes à la campagne, et non à l’intérieur des murs, la loi a ordonné que celles qui sont à la campagne seront toujours rachetées avec de l’argent, et que celles qui ne sont pas rachetées avant la cinquantième année seront restituées sans aucun paiement à leurs propriétaires d’origine, tout comme leurs autres biens ; [13] car les maisons sont une partie des biens de l’homme. (117) Mais celles qui sont à l’intérieur des murs seront susceptibles d’être rachetées par ceux qui les ont vendues pour une année entière ; [14] Mais s’ils ne sont pas rachetés dans l’année, ils seront confirmés après cette année à ceux qui les ont achetés, le jubilé de la cinquantième année ne portant pas atteinte aux droits des acquéreurs. (118) Et la raison de ces décrets, c’est que Dieu veut donner même aux étrangers la possibilité de s’établir solidement dans le pays. Car, comme ils n’ont aucune part dans le pays, dans la mesure où ils ne sont pas comptés parmi ceux à qui les héritages ont été partagés, la loi leur a attribué une propriété en maisons, voulant que ceux qui sont venus en suppliants aux lois et qui ont cherché refuge sous leur protection ne soient pas des errants sans abri dans le pays. (119) Car les villes, lorsque le pays fut originellement partagé en héritages, n’étaient pas divisées entre les tribus, et elles n’étaient même pas originellement construites ensemble en rues, mais les habitants du pays préféraient s’installer dans leurs maisons ouvertes dans les champs. Mais ensuite, ils quittèrent ces maisons et se réunirent, le sentiment d’un amour de la fraternité et de la communication, comme il était naturel, s’intensifiant avec le temps, et ainsi ils construisirent des maisons au même endroit, et des villes, dont ils accordèrent aussi une part aux étrangers, afin qu’ils ne soient pas démunis de tout, tant à la campagne qu’à la ville.
XXIV. (120) Et concernant la tribu qui était mise à part et consacrée au sacerdoce, les lois suivantes sont établies. La loi n’attribuait aux gardiens du temple aucune portion de terre, considérant les prémices comme un revenu suffisant pour eux. Mais elle leur attribuait quarante-huit villes pour y habiter, et un faubourg de deux mille coudées autour de chaque ville.[15] (121) Par conséquent, elle ne confirmait pas les maisons de ces villes de la même manière qu’elle le faisait pour celles des autres villes construites à l’intérieur des murs, aux acheteurs, si ceux qui les avaient vendues n’étaient pas en mesure de les racheter dans l’année, mais elle permettait qu’elles soient rachetées à tout moment, comme les maisons ouvertes dans les campagnes prises aux Gentils, auxquelles elles correspondaient. Or, les Lévites n’avaient reçu que des maisons dans ce district, et le législateur n’a pas jugé bon que ceux qui les recevaient soient privés plus que ceux à qui étaient échues les attributions des maisons ouvertes du pays. Voilà pour les maisons.
XXV. (122) Mais les lois établies à l’égard de ceux qui devaient de l’argent aux usuriers et de ceux qui étaient devenus esclaves de maîtres ressemblent à celles déjà mentionnées : les usuriers n’exigeront pas d’intérêts usuriers de leurs compatriotes, mais se contenteront de recevoir seulement ce qu’ils ont prêté ; et les maîtres se comporteront envers ceux qu’ils ont achetés avec leur argent, non pas comme s’ils étaient par nature des esclaves, mais seulement comme des mercenaires, leur accordant immunité et liberté, immédiatement, certes, à ceux qui peuvent payer une rançon pour eux-mêmes, et ultérieurement aux indigents, soit à la septième année depuis le début de leur esclavage, soit à la cinquantième année, même si un homme se trouve être tombé en esclavage la veille seulement. Car cette année est et est considérée comme une année de rémission ; chacun revient sur ses pas et retrouve son état antérieur de prospérité. (123) Mais la loi permet au peuple d’acquérir une propriété sur des esclaves qui ne sont pas de ses propres compatriotes, mais qui sont de nations différentes ; l’intention étant en premier lieu qu’il y ait une différence entre ses propres compatriotes et les étrangers, et en second lieu, ne voulant pas exclure complètement de la constitution cette propriété absolument indispensable des esclaves ; car il existe une multitude de circonstances dans la vie qui nécessitent le service de serviteurs.[16] (124) Les fils hériteront des biens de leurs parents, mais s’il n’y avait pas de fils, alors les filles hériteraient. Car de même que par nature les hommes ont la préséance sur les femmes, de même dans les familles ils auront la première part, héritant des biens et remplissant la position de ceux qui sont décédés, étant tenus par une loi de nécessité qui ne laisse aucun mortel né sur terre vivre éternellement. (125) Mais si des vierges restent célibataires, sans dot fixée par leurs parents de leur vivant, elles recevront une part égale à celle des garçons. Mais le pouvoir présidant veillera sur celles qui restent, sur leur croissance, sur les dépenses de subsistance et d’éducation appropriées aux filles, et, le moment venu, sur un mariage convenable, des maris approuvés en toutes choses ayant été choisis selon le mérite. (126) Il est préférable qu’ils soient apparentés, sinon, qu’ils soient au moins du même dème et de la même tribu, afin que les lots attribués en dot ne soient pas aliénés par les mariages, mais restent dans les répartitions tribales telles qu’elles ont été ordonnées dès l’origine. (127) Mais si quelqu’un n’a pas de descendance, que les frères du défunt succèdent à l’héritage. Car la place dans la famille après les fils et les filles appartient aux frères.Et si quelqu’un sans frères décède, les oncles paternels hériteront des biens ; et, à défaut d’oncles, les tantes, les plus proches parents et les autres membres de la famille. (128) Mais si la disette s’empare de la famille et qu’il ne reste plus de consanguinité, que la tribu soit l’héritière. Car la tribu est aussi une sorte de famille, si l’on trace un cercle plus large et plus complet. (129) La perplexité soulevée par certains, cependant, devrait être dissipée : puisque la loi mentionne tous les membres de la famille, du dème et de la tribu dans l’ordre de succession aux héritages, pourquoi est-elle restée muette uniquement sur les parents, qui, semble-t-il, devraient être tout aussi éligibles à hériter des biens de leurs enfants que les enfants à hériter des leurs ? Voici la réponse, mon cher ! Français Puisque la loi est divine, et qu’elle vise toujours à suivre la logique de la nature, elle n’a pas voulu introduire de dispositions de mauvais augure ; car les parents prient pour laisser derrière eux une descendance vivante qui aura hérité de leur nom, de leur lignée et de leurs biens, tandis que leurs pires ennemis appellent sur eux le contraire comme une malédiction, à savoir, que les fils et les filles meurent avant leurs parents. (130) C’est pourquoi, afin d’éviter de prévoir explicitement une situation qui serait inadaptée et discordante avec l’harmonie et la concorde qui caractérisent l’administration du cosmos tout entier, à savoir le cas où les enfants meurent et les parents survivent, la loi a à la fois nécessairement et à juste titre omis d’ordonner que les mères et les pères héritent des biens des fils et des filles, sachant que ce résultat était contraire à la vie et à la nature. (131) Ainsi, la loi s’est gardée de dire explicitement que les parents héritent à la mort de leurs enfants, afin de ne pas paraître reprocher aux parents affligés en leur attribuant un bienfait dont personne ne voudrait, et afin de ne pas rappeler les malheurs ; mais elle leur a attribué la propriété d’une autre manière, comme une maigre consolation pour un grand mal. (132) Comment, alors, s’y prend-elle ? Elle fait du frère du père l’héritier de ses neveux, récompensant sans doute l’oncle pour le père – à moins que quelqu’un ne soit assez sot pour supposer que celui qui honore quelqu’un pour le bien d’un autre choisisse par là même de déshonorer ce dernier. Ceux qui s’occupent des connaissances de leurs amis ne négligent-ils pas pour autant leurs amis, n’est-ce pas ? Ceux qui témoignent le plus de sollicitude à ceux qu’ils honorent n’accueillent-ils pas aussi leurs amis ? De même, lorsque la loi désigne le frère du père comme héritier au nom du père, à plus forte raison désigne-t-elle le père ! Elle ne le fait pas explicitement, pour les raisons citées.(133) Le fils aîné ne partage pas équitablement avec ceux qui lui succèdent, mais il est considéré comme digne d’une double part, car deux personnes auparavant mari et femme sont devenues père et mère à cause du premier-né, et une fois né, il a été le premier à appeler de ces noms ceux qui l’ont engendré. De plus, et c’est le point le plus essentiel, la maisonnée qui était auparavant sans enfant est devenue bénie d’un fils pour la continuation du genre humain. La semence de cette continuation est le mariage, et son fruit est la génération d’enfants, dont l’aîné est le chef. (134) Je suppose que c’est pour cette raison que les fils premiers-nés des ennemis qui n’avaient fait aucun quartier, comme le révèlent les saintes Écritures, furent tous retranchés dans leur jeunesse en une seule nuit, tandis que les premiers-nés du peuple de la nation furent consacrés à Dieu en offrande de reconnaissance et furent ainsi consacrés. Car il fallait accabler les premiers d’une douleur pesante et inconsolable, la destruction de ceux qui occupaient la première place, mais récompenser le Dieu Sauveur par les prémices, dont le sort était la prééminence parmi les enfants. (135) Mais il y a des hommes qui, après s’être mariés et avoir eu des enfants, ont finalement désappris la prudence et sont tombés dans l’incontinence. Convoitant d’autres femmes, ces hommes ont offensé leurs premières épouses et se sont conduits envers leurs enfants issus d’elles non plus comme des pères, mais comme des oncles, imitant la conduite impie des belles-mères envers les enfants nés avant elles. Ils se sont entièrement donnés, eux et leurs biens, à leurs nouvelles épouses et à leurs fils, vaincus par le plaisir, la passion la plus honteuse. La loi n’aurait pas hésité à brider ces convoitises d’une manière ou d’une autre, si cela avait été possible, de peur qu’ils ne s’agitent encore davantage ; (136) mais comme il était difficile, ou plutôt impossible, de guérir cette frénésie sauvage, la loi a abandonné l’homme comme étant aux prises avec une maladie incurable. Elle n’a cependant pas négligé le fils de la femme lésée à cause du nouvel amour, mais a ordonné qu’il reçoive une double part de la distribution laissée aux frères. (137) Il y a plusieurs raisons à cela. Car en premier lieu, elle punit l’homme coupable en le contraignant à faire quelque chose de bien pour le fils qu’il a choisi de maltraiter ; et cela montre clairement l’invalidité de son jugement inconsidéré en ce qu’il profite à celui qui risquait de subir une perte de sa part en se mettant dans le rôle du parent - le rôle abandonné par le père naturel à l’égard du fils premier-né. (138) Deuxièmement,Elle fait preuve de miséricorde et de compassion envers ceux qui ont été traités injustement, dont elle allège le fardeau de la détresse en leur donnant une part de grâce et de don ; car la double part du fils héritier n’était pas moins susceptible de plaire à la mère, qui sera encouragée par la bonté de la loi, qui n’a pas permis qu’elle et sa progéniture soient totalement vaincues par leurs ennemis. (139) En troisième lieu, étant un bon arbitre de la justice, elle considérait en elle-même que le père avait généreusement prodigué des provisions aux fils de l’épouse bien-aimée en raison de son affection pour elle, tandis qu’il considérait que les fils de l’épouse haïe ne méritaient rien en raison de sa haine pour leur mère. Ainsi, le premier avait hérité plus que leur part égale de son vivant, tandis que les seconds risquaient, même à sa mort, d’être privés de tout le patrimoine. Ainsi, afin d’égaliser le partage entre les fils des deux femmes, elle a réservé une double part d’héritage à l’aîné, fils de la femme répudiée. En voilà assez pour ces choses.
XXVI. (140) Suivant l’ordre que nous avons adopté, nous allons parler de la troisième fête, celle de la nouvelle lune. Premièrement, parce que c’est le début du mois, et que le début, qu’il soit en nombre ou en temps, est honorable. Deuxièmement, parce qu’à ce moment-là, il n’y a rien dans tout le ciel qui soit dépourvu de lumière. (141) Troisièmement, parce qu’à cette période, le corps le plus puissant et le plus important apporte une partie de l’aide nécessaire au corps le moins important et le plus faible ; car, au moment de la nouvelle lune, le soleil commence à illuminer la lune d’une lumière visible aux sens extérieurs, et alors elle déploie sa propre beauté aux spectateurs. Et c’est, semble-t-il, une leçon évidente de bonté et d’humanité pour les hommes, de leur apprendre à ne jamais rechigner à partager leurs propres biens avec autrui, mais, imitant les corps célestes, à chasser l’envie et à la bannir de l’âme.[17] (142) La quatrième raison est que, de tous les corps célestes, la lune parcourt le zodiaque dans le temps le plus court : elle accomplit son orbite à un intervalle mensuel. C’est pourquoi la loi a honoré la fin de son orbite, le point où la lune a terminé au point de départ d’où elle a commencé son voyage, en ayant appelé ce jour une fête afin de nous enseigner à nouveau une excellente leçon : dans les affaires de la vie, nous devons harmoniser les fins avec les commencements. Cela se produira si nous tenons les rênes de nos premières impulsions avec la puissance de la raison et ne leur permettons pas de refuser les rênes et de courir librement comme des animaux sans personne pour garder le troupeau. (143) Quant aux bienfaits que la lune procure à tous les habitants de la terre, pourquoi est-il nécessaire de les passer en revue et de les détailler ? Leurs preuves sont évidentes. Ou n’est-ce pas par ses crues que les rivières et les sources débordent, et encore par ses décroissements qu’elles diminuent ; que les mers parfois se retirent et sont entraînées par leur flux et reflux, et à d’autres moments se remplissent soudainement par la marée ; que l’air subit toutes sortes de changements sous forme de temps clair, de temps nuageux et d’autres changements ? Les fruits des cultures et des arbres ne poussent-ils pas et ne parviennent-ils pas à maturité grâce aux orbites de la lune qui nourrit et fait mûrir chacune des cultures grâce à des brises humides et très douces ? (144) Mais ce n’est pas le moment, comme je l’ai dit, de parler longuement de l’éloge de la lune en passant en revue et en énumérant les bienfaits qu’elle procure aux animaux et à tous les habitants de la terre. Pour ces raisons et d’autres semblables, la nouvelle lune a été honorée et a pris sa place parmi les fêtes.
LE QUATRIÈME FESTIVAL
XXVII. (145) Après la fête de la nouvelle lune vient la quatrième fête, celle de la Pâque, que les Hébreux appellent pascha, au cours de laquelle tout le peuple offre un sacrifice, commençant à midi et continuant jusqu’au soir. (146) Cette fête est instituée en souvenir et en remerciement de leur grande migration d’Égypte, avec des myriades de personnes, conformément aux commandements de Dieu qui leur avaient été donnés. Quittant alors, semble-t-il, un pays rempli de toute inhumanité et pratiquant toute sorte d’inhospitalité, et (ce qui était pire encore) rendant l’honneur dû à Dieu à des bêtes brutes ; et, par conséquent, ils se sacrifièrent à ce moment-là, dans leur grande joie, sans attendre les prêtres. Et ce qui fut fait alors, la loi ordonna de le répéter une fois par an, en mémorial de la gratitude due pour leur délivrance. Ces choses sont ainsi relatées conformément aux récits historiques anciens. (147) Mais ceux qui ont l’habitude de transformer des histoires simples en allégorie, soutiennent que la Pâque représente figurativement la purification de l’âme ; car ils disent que l’amant de la sagesse ne pratique jamais autre chose qu’une séparation du corps et des passions. (148) Et chaque maison est à ce moment-là investie du caractère et de la dignité d’un temple, la victime étant sacrifiée afin de constituer un festin convenable pour l’homme qui l’a offerte et pour ceux qui sont rassemblés pour partager le festin, tous dûment purifiés par des ablutions saintes. Et ceux qui doivent partager le festin ne se réunissent pas comme ils le font pour d’autres divertissements, pour satisfaire leurs ventres avec du vin et de la viande, mais pour accomplir leur coutume héréditaire par la prière et des chants de louange. (149) Et ce sacrifice universel de tout le peuple est célébré le quatorzième jour du mois, qui consiste en deux périodes de sept, afin que rien de ce qui est considéré comme digne d’honneur ne soit séparé du nombre sept. Mais ce nombre est le commencement de l’éclat et de la dignité de tout.
XXVIII. (150) Il existe une autre fête, associée à la fête de Pâque, dont l’usage diffère de celui habituel et n’est pas coutumier : l’usage du pain sans levain, d’où son nom. Deux récits sont donnés de cette fête : l’un propre à la nation, en raison de la migration déjà décrite ; l’autre, commune, en accord avec la nature et l’harmonie du monde entier. Il faut considérer la justesse de cette hypothèse. Ce mois, étant le septième en nombre et en ordre, selon les révolutions du soleil, est le premier en puissance ; (151) c’est pourquoi il est aussi appelé le premier dans les Écritures sacrées. Et la raison, je suppose, est la suivante : l’équinoxe de printemps est une imitation et une représentation du commencement selon lequel ce monde a été créé. Français Ainsi, chaque année, Dieu rappelle aux hommes la création du monde, et dans cette optique, il avance le printemps, saison durant laquelle toutes les plantes fleurissent et s’épanouissent ; (152) c’est pourquoi il est très justement fixé dans la loi comme le premier mois, car, d’une certaine manière, on peut dire qu’il est une empreinte du premier commencement de tout, étant marqué par lui comme par un sceau archétypal.[18] (153) Bien que le mois où se produit l’équinoxe d’automne soit le premier dans l’ordre selon les orbites solaires, il n’est pas considéré comme le premier dans la loi. La raison en est qu’à ce moment-là, après que toutes les récoltes ont été récoltées, les arbres perdent leurs feuilles et tout ce que le printemps a produit dans l’apogée de sa gloire se dessèche sous les vents secs après avoir été desséché par la chaleur ardente du soleil. (154) Il pensa donc qu’appliquer le nom de « premier » au mois où les montagnes et la plaine deviennent stériles et infertiles était incongru et inapproprié. Car il est nécessaire que les phénomènes les plus beaux et les plus désirables appartiennent à ces choses qui sont premières et ont reçu la position de leadership, ces phénomènes par lesquels la reproduction et la croissance des animaux, des fruits et des récoltes ont lieu, mais pas les forces destructrices menaçantes. (155) Et cette fête commence le quinzième jour du mois, au milieu du mois, le jour où la lune est pleine de lumière, en conséquence de la providence de Dieu prenant soin qu’il n’y ait pas d’obscurité ce jour-là. (156) Et, de nouveau, la fête est célébrée pendant sept jours, en raison de l’honneur dû à ce nombre, afin que rien de ce qui tend à la gaieté et à l’action de grâces envers Dieu ne soit séparé du saint nombre sept. (157) Et des sept jours,Moïse prononce deux choses saintes, la première et la dernière, donnant, comme il est naturel, la prééminence au commencement et à la fin, et souhaitant, comme dans le cas d’un instrument de musique, unir les deux extrémités en harmonie. (158) Et le pain sans levain est ordonné parce que leurs ancêtres ont emporté du pain sans levain avec eux lorsqu’ils sont sortis d’Égypte, sous la conduite de la Divinité ; ou bien, parce qu’à ce moment-là (je veux dire au printemps, pendant lequel cette fête est célébrée) la récolte de blé n’est pas encore mûre, les plaines étant encore chargées de blé, et ce n’est pas encore le temps de la moisson, et donc le législateur a ordonné l’usage de nourriture sans levain en vue de l’assimiler à l’état des récoltes. Car la nourriture sans levain est aussi imparfaite ou immature, en souvenir de la bonne espérance qui est entretenue ; car la nature prépare à ce moment-là ses dons annuels pour la race humaine, avec une abondance et une abondance de produits nécessaires. (159) Les interprètes des saintes écritures disent aussi que la nourriture sans levain est un don de la nature, mais que le pain barré est une œuvre d’art. (160) Puisque donc la fête printanière est une commémoration de la création du monde, et puisqu’il était inévitable que les plus anciens êtres, ceux formés de la terre, aient utilisé les dons du monde sans altération, le plaisir n’ayant pas encore obtenu la domination, le législateur a ordonné la nourriture la plus appropriée à la circonstance, souhaitant allumer chaque année le désir de marcher dans les sentiers d’une voie de vie sainte et rigide.[19] (161) La disposition de douze pains – le même nombre que les tribus – sur la table sacrée garantit particulièrement les choses qui ont été dites. Car ils sont tous sans levain, l’exemple le plus clair d’une nourriture non mélangée qui a été préparée non par l’habileté humaine pour le plaisir, mais par la nature pour l’usage le plus essentiel. Ces choses suffisent pour ce sujet.comme un mémorial de la bonne espérance qui est entretenue ; puisque la nature prépare à ce moment-là ses dons annuels pour la race humaine, avec une abondance et une abondance de produits nécessaires. (159) Les interprètes des saintes écritures disent aussi que la nourriture sans levain est un don de la nature, mais que le pain barré est une œuvre d’art. (160) Puisque donc la fête printanière est une commémoration de la création du monde, et puisqu’il était inévitable que les plus anciens êtres, ceux formés de la terre, aient utilisé les dons du monde sans altération, le plaisir n’ayant pas encore obtenu la domination, le législateur a ordonné la nourriture la plus appropriée à la circonstance, souhaitant allumer chaque année le désir de marcher dans les sentiers d’une voie de vie sainte et rigide.[19:1] (161) La disposition de douze pains – le même nombre que les tribus – sur la table sacrée garantit particulièrement les choses qui ont été dites. Car ils sont tous sans levain, l’exemple le plus clair d’une nourriture non mélangée qui a été préparée non par l’habileté humaine pour le plaisir, mais par la nature pour l’usage le plus essentiel. Ces choses suffisent pour ce sujet.comme un mémorial de la bonne espérance qui est entretenue ; puisque la nature prépare à ce moment-là ses dons annuels pour la race humaine, avec une abondance et une abondance de produits nécessaires. (159) Les interprètes des saintes écritures disent aussi que la nourriture sans levain est un don de la nature, mais que le pain barré est une œuvre d’art. (160) Puisque donc la fête printanière est une commémoration de la création du monde, et puisqu’il était inévitable que les plus anciens êtres, ceux formés de la terre, aient utilisé les dons du monde sans altération, le plaisir n’ayant pas encore obtenu la domination, le législateur a ordonné la nourriture la plus appropriée à la circonstance, souhaitant allumer chaque année le désir de marcher dans les sentiers d’une voie de vie sainte et rigide.[19:2] (161) La disposition de douze pains – le même nombre que les tribus – sur la table sacrée garantit particulièrement les choses qui ont été dites. Car ils sont tous sans levain, l’exemple le plus clair d’une nourriture non mélangée qui a été préparée non par l’habileté humaine pour le plaisir, mais par la nature pour l’usage le plus essentiel. Ces choses suffisent pour ce sujet.
XXIX. (162) Il y a aussi une fête le jour de la Pâque, qui succède au premier jour, et elle est appelée la gerbe, d’après ce qui se passe ce jour-là ; car la gerbe est apportée à l’autel comme prémices du pays que la nation a reçu pour elle, et aussi de tout le pays ; de manière à être une offrande à la fois pour la nation en particulier, et aussi une offrande commune pour toute la race humaine ; et afin que le peuple adore par elle le Dieu vivant, à la fois pour lui-même et pour tout le reste de l’humanité, parce qu’il a reçu la terre fertile pour son héritage ; car dans le pays, il n’y a pas de sol stérile, mais même toutes les parties qui semblent pierreuses et accidentées sont entourées de veines molles de grande profondeur, qui, en raison de leur richesse, sont très bien adaptées à la production d’êtres vivants.[20] (163) La raison en est qu’un prêtre a la même relation avec une ville que la nation des Juifs a avec le monde habité tout entier. Car il sert de prêtre - à dire la vérité - par l’utilisation de toutes les offrandes purificatrices et la direction à la fois pour le corps et l’âme des lois divines qui ont réprimé les plaisirs de l’estomac et ceux qui sont sous l’estomac et [apprivoisé] la foule [des Sens][21] en ayant désigné la raison comme conducteur de char sur les sens irrationnels ; Ils ont aussi repoussé et renversé les impulsions indiscriminées et excessives de l’âme, certains par des instructions plutôt douces et des exhortations philosophiques, d’autres par des réprimandes plutôt lourdes et énergiques et par la peur du châtiment, cette peur qu’ils brandissent de manière menaçante. (164) Outre le fait que la législation enseigne d’une certaine manière le sacerdoce et que celui qui vit selon les lois est d’emblée considéré comme un prêtre, ou plutôt un grand prêtre, au jugement de la vérité, le point suivant est également remarquable. La multitude de dieux, hommes et femmes, honorés dans les différentes cités se trouve être indéterminée et indéfinie. Le clan poétique et la grande communauté des humains ont parlé d’eux en termes fabuleux, des gens pour qui la recherche de la vérité est impraticable et au-delà de leurs capacités d’investigation. Pourtant, tous ne révèrent et n’honorent pas les mêmes dieux, mais des personnes différentes, des dieux différents. La raison en est qu’ils ne considèrent pas comme dieux ceux qui appartiennent à une autre terre, mais font de leur acceptation un sujet de rire et de plaisanterie. Ils accusent ceux qui les honorent de grande folie, car ils violent totalement le bon sens. (165) Mais s’il est celui que tous les Grecs, avec tous les barbares, reconnaissent d’un commun accord comme le Père suprême des dieux et des hommes, et le Créateur de tout l’univers,Sa nature, bien qu’invisible et insondable non seulement à la vue mais aussi à la perception, est désirée par tous ceux qui s’adonnent aux mathématiques et à la philosophie, sans rien négliger de ce qui contribue à sa découverte et à son service. Il était donc nécessaire que tous les hommes s’attachent à lui et non, par un mécanisme, à introduire d’autres dieux dans des honneurs égaux. (166) Ayant omis l’essentiel, la nation juive, pour être plus exacte, a redressé la fausseté des autres, en regardant au-delà de tout ce qui est né de la création, car il est de nature générative et corruptible, et en choisissant uniquement le service de l’incréé et de l’éternel. La première raison en est que c’est excellent ; la seconde est qu’il est avantageux d’être consacré et associé à l’Ancien plutôt qu’aux plus jeunes, au Maître plutôt qu’à ceux qui sont gouvernés, au Créateur plutôt qu’aux êtres créés. (167) C’est pourquoi je m’étonne que certains osent accuser la nation d’une attitude antisociale, une nation qui a fait un tel usage de la fraternité et de la bienveillance envers tous les peuples du monde qu’ils offrent des prières, des fêtes et des prémices pour le genre commun des êtres humains et servent le Dieu réellement existant en leur nom et en celui de ceux qui ont fui les services qu’ils auraient dû rendre. (168) Ce sont les choses qu’ils font pour le genre humain tout entier. D’un autre côté, ils rendent grâce pour eux-mêmes pour beaucoup de choses. Français La première est qu’ils ne sont pas perpétuellement errants çà et là parmi les îles et les continents et, comme les étrangers et les sans-domicile fixe qui se sont installés sur les terres d’autrui et ont accaparé les richesses d’autrui, ils sont blâmés car ils n’ont acquis aucune portion de terre par manque de moyens, mais ont acquis une terre et des villes et sont depuis longtemps en possession de leur propre héritage, c’est pourquoi il a été pour eux un devoir sacré d’en offrir les prémices. (169) La seconde est qu’ils n’ont pas reçu une terre sans valeur et commune, mais une terre bonne et fertile, à la fois pour l’élevage des animaux domestiques et pour l’abondance de récoltes indiciblement abondantes. Car il n’y a pas de sol pauvre en elle, et même les parties qui semblent pierreuses et durcies sont entrecoupées de veines tendres et particulièrement profondes qui, en raison de leur richesse, sont propices à la production agricole. (170) De plus, ils ne reçurent pas un pays désolé, mais un pays où il y avait une nation nombreuse et de grandes villes pleines d’hommes. Pourtant, les villes furent vidées de leurs habitants et toute la race disparut, à l’exception d’une petite partie.Certains à cause des guerres, d’autres à cause des attaques divines, à cause de leurs nouvelles et étranges pratiques de mal et de toutes les impiétés qu’ils commettaient par leurs grands efforts pour démolir les lois de la nature. Ces choses arrivèrent afin que ceux qui les remplaçaient puissent être dégrisés par les calamités des autres et apprendre de leurs actes que ceux qui se livrent à de mauvaises actions subiront le même sort, mais que ceux qui ont honoré une vie de vertu posséderont leur part assignée, comptés non parmi les émigrants mais parmi les résidents autochtones. (171) Que les prémices soient une poignée pour leur propre pays et pour tous les pays, offerte en remerciement pour la prospérité et une bonne saison dont la nation et toute la race humaine espéraient profiter, cela a été démontré. Nous ne devons pas ignorer que de nombreux bienfaits ont été obtenus grâce aux prémices : premièrement, le souvenir de Dieu – il n’est pas possible de trouver un bien plus parfait que celui-ci ; alors, la plus juste récompense à la véritable Cause de la fécondité. (172) Car les choses qui résultent de l’habileté agricole sont peu nombreuses ou inexistantes : creuser des sillons, bêcher et bêcher tout autour d’une plante, approfondir une tranchée, couper les pousses superflues, ou effectuer toute autre tâche similaire. Mais les choses qui viennent de la nature sont toutes essentielles et utiles : une terre très fertile, une terre bien arrosée par des sources et des rivières alimentées par des sources et des rivières saisonnières et arrosée de pluies annuelles, des températures douces de l’air agité par les brises les plus propices à la vie, d’innombrables espèces de cultures et de plantes. Car laquelle de ces choses l’homme a-t-il découverte ou engendrée ? (173) La nature qui a engendré ces choses n’a pas refusé à l’homme ses propres biens, mais l’a considéré comme la partie dirigeante des animaux mortels parce qu’il a une part de raison et de bon sens. Elle l’a donc choisi pour son mérite et l’a appelé à participer à ses propres biens. Pour ces choses, il est juste que l’hôte, Dieu, soit loué et admiré, car il veille à ce que la terre véritablement hospitalière, toute entière, soit toujours remplie non seulement du nécessaire, mais même de ce qui contribue à une vie luxueuse. (174) Outre ces choses, nous ne devons pas négliger nos égards envers les bienfaiteurs. Car celui qui est reconnaissant envers Dieu, qui n’a besoin de rien et se suffit à lui-même, prendra l’habitude d’être reconnaissant envers les humains qui ont besoin de tant de choses. Et cette offrande des prémices a de multiples significations. Premièrement, elles sont un mémorial de Dieu ; deuxièmement, elles sont une juste récompense à offrir à celui qui est la véritable cause de toute fertilité ; (175) et la gerbe des prémices est de l’orge,Conçues pour l’usage innocent et irréprochable des animaux inférieurs. Car, comme il n’est pas conforme à la sainteté d’offrir les prémices de toute chose, la plupart des choses étant faites pour le plaisir plutôt que pour un usage réellement indispensable, il n’est pas non plus conforme à la sainteté de savourer et de partager quoi que ce soit qui est donné en nourriture, sans d’abord remercier celui à qui il est convenable et pieux de les offrir. La portion de nourriture qui était honorée de la seconde place, à savoir l’orge, a été ordonnée par la loi d’être offerte en prémices ; car les premiers honneurs ont été attribués au blé, dont l’offrande des prémices, jugée plus honorable, a été différée à une saison plus propice.
XXX. (176) L’assemblée solennelle à l’occasion de la fête de la gerbe, ayant de si grands privilèges, est le prélude à une autre fête d’une importance encore plus grande ; car à partir de ce jour, le cinquantième jour est compté, constituant le nombre sacré de sept sept, avec l’ajout d’une unité comme sceau à l’ensemble ; et cette fête, étant celle des prémices du blé, a tiré son nom de Pentecôte du nombre cinquante (pente—kostos). Et à cette occasion, il est de coutume d’offrir deux pains levés faits de blé, comme prémices du meilleur aliment fait de blé ; soit parce qu’avant que le fruit de l’année ne soit converti à l’usage de l’homme, le premier produit de la nouvelle récolte, le premier blé récolté qui apparaît est offert comme prémices, afin que par un emblème insignifiant le peuple puisse montrer sa disposition reconnaissante ; [22] (177) Nous devons révéler une autre raison. Sa nature est merveilleuse et hautement prisée pour de nombreuses raisons, y compris le fait qu’il est constitué de la plus élémentaire et de la plus ancienne des choses qui sont enfermées dans des substances, comme nous le disent les mathématiciens, le triangle rectangle. Car ses côtés, qui existent en longueurs de trois, quatre et cinq, se combinent pour former la somme douze, le modèle du cycle du zodiaque, le doublement du nombre le plus fécond six qui est le commencement de la perfection puisqu’il est la somme des mêmes nombres dont il est aussi le produit.[23] À la deuxième puissance, il semble qu’ils produisent cinquante, par l’addition de 3 x 3, 4 x 4 et 5 x 5. Le résultat est qu’il est nécessaire de dire que dans la mesure où cinquante est meilleur que douze, la deuxième puissance est meilleure que la première puissance. (178) Si l’image du moindre est la plus belle sphère de celles qui sont dans le ciel, le zodiaque, alors de quoi le meilleur, le nombre cinquante, serait-il un modèle sinon d’une nature complètement meilleure ? Ce n’est pas le moment d’en parler. Il suffit pour le moment que la différence ait été notée pour qu’un point principal ne soit pas considéré comme secondaire. (179)la fête qui a lieu sur la base du nombre cinquante a reçu le nom de « la fête des prémices » car pendant la fête, il est de coutume d’offrir deux pains levés faits de blé comme prémices du grain, la meilleure nourriture. Elle est appelée « la fête des prémices » Soit[24] parce qu’avant que la récolte annuelle ne soit passée à l’usage humain, les prémices du nouveau grain et les premiers fruits qui ont émergé sont offerts comme prémices. (180) Car il est juste et religieusement correct que ceux qui ont reçu le plus grand don de Dieu, l’abondance de la nourriture la plus nécessaire, la plus bénéfique et même la plus douce,Ils ne devraient pas en profiter ni en faire usage avant d’avoir offert les prémices au Donateur. Ils ne lui donnent rien, puisque toutes choses, possessions et dons lui appartiennent. Mais, par un petit symbole, ils manifestent leur gratitude et leur amour pour Dieu envers celui qui n’a besoin d’aucune faveur, mais qui en répand continuellement et sans cesse. (181) Ou bien parce que le fruit du blé est particulièrement la première et la plus excellente de toutes les productions. (182) Et le pain est levé parce que la loi interdit d’offrir du pain sans levain sur l’autel ; non pas pour qu’il y ait contradiction dans les injonctions données, mais pour que, d’une certaine manière, donner et recevoir soient d’une seule et même sorte : recevoir étant la gratitude de ceux qui l’offrent, et donner une attribution sans hésitation des bénédictions habituelles à ceux qui l’offrent. […][25] Non pas en effet à cela […][26] (183) Car ceux à qui il est licite et permis d’utiliseront ce qui a été une fois consacré ; et il est licite à ceux qui sont consacrés au sacerdoce, qui ont reçu le droit donné par l’humanité de la loi, de partager les choses offertes sur l’autel qui ne sont pas consumées par le feu inextinguible, soit comme salaire pour leurs services, soit comme prix pour les concours dans lesquels ils concourent au nom de la piété, soit comme une attribution sacrée, étant donné qu’en ce qui concerne la terre, ils n’ont pas acquis leur part appropriée de la même manière que les autres tribus. (184) Et il est permis aux prêtres ; et le levain est aussi un emblème de deux autres choses : tout d’abord de cette nourriture très parfaite et très entière, que l’on ne peut, parmi toutes les choses d’usage quotidien, trouver de meilleure et de plus avantageuse ; et le fruit du blé est le meilleur de toutes les choses qui sont semées ; de sorte qu’il convient qu’il soit offert comme le plus excellent des prémices, pour le don le plus excellent. (185) Le second est un sens plus figuré, impliquant que tout ce qui est levé est susceptible de gonfler et de s’enorgueillir ; et la joie est une exaltation irrationnelle de l’âme. Or, l’homme n’est pas par nature disposé à se réjouir de quoi que ce soit qui existe plus que d’une réserve abondante et suffisante de choses nécessaires ; pour lesquelles il est tout à fait approprié de rendre grâces joyeusement, en faisant preuve de gratitude, pour le bonheur invisible affectant l’esprit, qui sera perceptible aux sens extérieurs par l’intermédiaire des pains levés ; (186) et ces prémices sont des pains, non du blé, car quand il y a du blé, il ne manque plus rien pour la jouissance de la nourriture, car on dit que le blé est le dernier de tous les grains qui sont semés pour mûrir et venir à la moisson.(187) Et il y a ainsi deux actes d’action de grâce très excellents qui se réfèrent à deux temps distincts : au passé, dans lequel nous avons été sauvés de l’expérience des maux de la disette et de la faim tout en vivant dans le bonheur et l’abondance ; et à l’avenir, parce que nous nous sommes pourvus de provisions et de préparatifs abondants pour celui-ci.
XXXI. (188) Immédiatement après vient la fête de la lune sacrée ; au cours de laquelle il est de coutume de sonner de la trompette dans le temple au moment même où les sacrifices sont offerts. C’est de cette pratique qu’on l’appelle la véritable fête des trompettes, et ce pour deux raisons, l’une propre à la nation, l’autre commune à toute l’humanité. Propre à la nation, car elle commémore cet événement merveilleux, prodigieux et miraculeux qui eut lieu lorsque les saints oracles de la loi furent donnés ; (189) car alors la voix d’une trompette retentit du ciel, et il est naturel de supposer qu’elle atteignit les extrémités de l’univers, de sorte qu’un son si merveilleux attira tous les assistants, les faisant considérer, comme il est probable, que de tels événements puissants étaient des signes annonçant de grandes choses à accomplir. (190) Et quoi de plus grand et de plus bénéfique pouvait-il arriver aux hommes que des lois affectant toute la race ? Et ce qui était commun à toute l’humanité était ceci : la trompette est l’instrument de guerre, sonnant à la fois pour commander la charge et la retraite. … Il y a aussi une autre sorte de guerre, ordonnée par Dieu, lorsque la nature est en désaccord avec elle-même, ses différentes parties s’attaquant les unes les autres. (191) Et par ces deux sortes de guerre, les choses sur terre sont endommagées. Elles sont endommagées par les ennemis, par l’abattage des arbres et par les incendies ; et aussi par les dommages naturels, tels que les sécheresses, les fortes pluies, les éclairs du ciel, la neige et le froid ; l’harmonie habituelle des saisons de l’année se transformant en un manque de toute concorde. (192) C’est pourquoi la loi a donné à cette fête le nom d’instrument de guerre, afin de montrer la juste reconnaissance à Dieu, donateur de la paix, qui a aboli toutes les séditions dans les villes et dans toutes les parties de l’univers, et a produit l’abondance et la prospérité, ne permettant pas qu’une seule étincelle qui pourrait tendre à la destruction des récoltes soit allumée.
XXXII. (193) Et après la fête des trompettes, on célèbre la solennité du jeûne, [27] Peut-être certains de ceux qui sont pervers et n’ont pas honte de censurer les bonnes choses diront-ils : « Quelle sorte de fête est-ce là où il n’y a ni manger ni boire, ni troupe d’artistes ni public, ni abondante provision de boissons fortes, ni le généreux étalage d’un banquet public, ni de plus la gaieté et les réjouissances de la danse au son de la flûte et de la harpe, des tambourins et des cymbales, et des autres instruments de musique qui éveillent les désirs déréglés par le canal des oreilles ? (194) Car c’est en cela et par cela, semble-t-il, qu’ils pensent que consiste la bonne chère. Ils le font dans l’ignorance de la vraie bonne chère que le très sage Moïse a vue avec les yeux les plus perçants et a ainsi proclamé le jeûne une fête et l’a nommé la plus grande des fêtes. Dans notre langue ancestrale, « un sabbat des sabbats », ou, comme diraient les Grecs, un sept de sept et un plus saint que les choses saintes. Il a fait cela pour de nombreuses raisons. (195) La première raison est la tempérance que le législateur exhorte continuellement les hommes à manifester en tout temps, tant dans leur langage que dans leurs appétits, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du ventre. Et il leur enjoint tout particulièrement d’en faire preuve maintenant, lorsqu’il consacre une journée à son observance particulière. Car lorsqu’on a appris à être indifférent à la nourriture et à la boisson, ces choses si nécessaires, que peut-il y avoir de superflu qu’on ait du mal à négliger ? (196) La deuxième raison est que chacun est à ce moment occupé dans des prières et des supplications, et que tous consacrent tout leur loisir à rien d’autre du matin au soir, sauf aux prières les plus acceptables par lesquelles ils s’efforcent de gagner la faveur de Dieu, implorant le pardon de leurs péchés et espérant sa miséricorde, non pour leurs propres mérites, mais par la nature compatissante de cet Être qui veut le pardon plutôt que la punition. (197) La troisième est un récit du moment auquel ce jeûne doit avoir lieu ; car à cette saison, tous les fruits que la terre a produits pendant toute l’année sont récoltés. Et donc, se mettre immédiatement à dévorer ce qui a été produit, Moïse considérait comme un acte de gourmandise ; mais jeûner et s’abstenir de toucher à la nourriture, il considérait comme une marque de piété parfaite qui enseigne à l’esprit à ne pas se fier à la nourriture qu’il a pu préparer comme cause de santé ou de vie. (198) C’est pourquoi ceux qui, après la moisson, s’abstiennent de nourriture, déclarent presque expressément : « Nous avons reçu avec joie,et nous emmagasinerons joyeusement les dons généreux de la nature ; mais nous n’attribuons à aucune chose corruptible la cause de notre propre existence durable, mais nous l’attribuons au Sauveur, au Dieu qui règne dans le monde, et qui est capable, soit par le moyen de ces choses, soit sans elles, de nous nourrir et de nous préserver.[28] (199) En tout cas, voici, il a nourri nos ancêtres même dans le désert pendant quarante ans.[29] Comment il a ouvert des fontaines pour leur donner à boire en abondance ; et comment il a fait pleuvoir du ciel de la nourriture en quantité suffisante pour chaque jour afin qu’ils puissent consommer ce dont ils avaient besoin, et plutôt que d’accumuler ou de troquer ou de penser aux générosités reçues, ils pourraient plutôt révérer et adorer le Donateur généreux et l’honorer avec des hymnes et des bénédictions telles qu’elles lui sont dues. (200) Le jour du jeûne est toujours célébré le dixième jour du mois, conformément à la loi. Pourquoi est-il célébré le dixième ? Comme nous l’avons précisé dans nos analyses, [30] les Sages l’appellent perfection absolue[31] et englobent toutes les proportions, arithmétiques, harmoniques et géométriques, ainsi que les harmonies : le rapport 4:3 pour quatre notes, le rapport 3:2 pour cinq notes, le rapport 2:1 pour l’octave, le rapport 4:1 pour la double octave, et il possède également le rapport 9:8, ce qui en fait la synthèse la plus parfaite des théories musicales. De ce fait, il est appelé perfection absolue[32]. (201) C’est pourquoi Dieu a ordonné que l’abstinence de nourriture se fasse selon le nombre parfait, afin de fournir la meilleure nourriture aux meilleurs. chose qui est en nous ; afin que personne ne puisse supposer que l’interprète de la parole de Dieu ordonne la faim, le plus intolérable de tous les maux, mais seulement une brève interruption du courant qui coule dans les canaux du corps. (202) Car ainsi le courant clair qui provient de la source de la raison était susceptible d’être conduit en douceur et uniformément à l’âme, puisque l’utilisation ininterrompue de nourriture inondant le corps contribue également à confondre la raison. Mais si l’apport de nourriture est limité, alors la raison prenant un pied ferme comme sur un chemin sec, pourra avancer en toute sécurité sans trébucher ; (203) et en outre, il était convenable que lorsque l’approvisionnement de toutes choses se soit déroulé selon les souhaits du peuple et soit devenu complet, ils devraient, au milieu de l’abondance de leur récolte, préserver une commémoration de leur besoin antérieur en s’abstenant de nourriture, et offrir des prières, afin qu’ils ne puissent jamais arriver à une véritable expérience de manque de nourriture nécessaire.pour nous nourrir et nous préserver.[28:1] (199) En tout cas, voici, il a nourri nos ancêtres même dans le désert pendant quarante ans.[29:1] Comment il a ouvert des fontaines pour leur donner à boire en abondance ; et comment il a fait pleuvoir du ciel de la nourriture en quantité suffisante pour chaque jour afin qu’ils puissent consommer ce dont ils avaient besoin, et plutôt que d’accumuler ou de troquer ou de penser aux générosités reçues, ils pourraient plutôt révérer et adorer le Donateur généreux et l’honorer avec des hymnes et des bénédictions telles qu’elles lui sont dues. (200) Le jour du jeûne est toujours célébré le dixième jour du mois, conformément à la loi. Pourquoi est-il célébré le dixième ? Comme nous l’avons précisé dans nos analyses, [30:1] les Sages l’appellent perfection absolue[31:1] et englobent toutes les proportions, arithmétiques, harmoniques et géométriques, ainsi que les harmonies : le rapport 4:3 pour quatre notes, le rapport 3:2 pour cinq notes, le rapport 2:1 pour l’octave, le rapport 4:1 pour la double octave, et il possède également le rapport 9:8, ce qui en fait la synthèse la plus parfaite des théories musicales. De ce fait, il est appelé perfection absolue[32:1]. (201) C’est pourquoi Dieu a ordonné que l’abstinence de nourriture se fasse selon le nombre parfait, afin de fournir la meilleure nourriture aux meilleurs. chose qui est en nous ; afin que personne ne puisse supposer que l’interprète de la parole de Dieu ordonne la faim, le plus intolérable de tous les maux, mais seulement une brève interruption du courant qui coule dans les canaux du corps. (202) Car ainsi le courant clair qui provient de la source de la raison était susceptible d’être conduit en douceur et uniformément à l’âme, puisque l’utilisation ininterrompue de nourriture inondant le corps contribue également à confondre la raison. Mais si l’apport de nourriture est limité, alors la raison prenant un pied ferme comme sur un chemin sec, pourra avancer en toute sécurité sans trébucher ; (203) et en outre, il était convenable que lorsque l’approvisionnement de toutes choses se soit déroulé selon les souhaits du peuple et soit devenu complet, ils devraient, au milieu de l’abondance de leur récolte, préserver une commémoration de leur besoin antérieur en s’abstenant de nourriture, et offrir des prières, afin qu’ils ne puissent jamais arriver à une véritable expérience de manque de nourriture nécessaire.pour nous nourrir et nous préserver.[28:2] (199) En tout cas, voici, il a nourri nos ancêtres même dans le désert pendant quarante ans.[29:2] Comment il a ouvert des fontaines pour leur donner à boire en abondance ; et comment il a fait pleuvoir du ciel de la nourriture en quantité suffisante pour chaque jour afin qu’ils puissent consommer ce dont ils avaient besoin, et plutôt que d’accumuler ou de troquer ou de penser aux générosités reçues, ils pourraient plutôt révérer et adorer le Donateur généreux et l’honorer avec des hymnes et des bénédictions telles qu’elles lui sont dues. (200) Le jour du jeûne est toujours célébré le dixième jour du mois, conformément à la loi. Pourquoi est-il célébré le dixième ? Comme nous l’avons précisé dans nos analyses, [30:2] les Sages l’appellent perfection absolue[31:2] et englobent toutes les proportions, arithmétiques, harmoniques et géométriques, ainsi que les harmonies : le rapport 4:3 pour quatre notes, le rapport 3:2 pour cinq notes, le rapport 2:1 pour l’octave, le rapport 4:1 pour la double octave, et il possède également le rapport 9:8, ce qui en fait la synthèse la plus parfaite des théories musicales. De ce fait, il est appelé perfection absolue[32:2]. (201) C’est pourquoi Dieu a ordonné que l’abstinence de nourriture se fasse selon le nombre parfait, afin de fournir la meilleure nourriture aux meilleurs. chose qui est en nous ; afin que personne ne puisse supposer que l’interprète de la parole de Dieu ordonne la faim, le plus intolérable de tous les maux, mais seulement une brève interruption du courant qui coule dans les canaux du corps. (202) Car ainsi le courant clair qui provient de la source de la raison était susceptible d’être conduit en douceur et uniformément à l’âme, puisque l’utilisation ininterrompue de nourriture inondant le corps contribue également à confondre la raison. Mais si l’apport de nourriture est limité, alors la raison prenant un pied ferme comme sur un chemin sec, pourra avancer en toute sécurité sans trébucher ; (203) et en outre, il était convenable que lorsque l’approvisionnement de toutes choses se soit déroulé selon les souhaits du peuple et soit devenu complet, ils devraient, au milieu de l’abondance de leur récolte, préserver une commémoration de leur besoin antérieur en s’abstenant de nourriture, et offrir des prières, afin qu’ils ne puissent jamais arriver à une véritable expérience de manque de nourriture nécessaire.ils feraient mieux de révérer et d’adorer le Donateur généreux et de l’honorer avec des hymnes et des bénédictions qui lui sont dues. (200) Le jour du jeûne est toujours célébré le dixième jour du mois, conformément à la loi. Pourquoi est-il célébré le dixième ? Comme nous l’avons précisé dans nos analyses, [30:3] les Sages l’appellent perfection absolue[31:3] et englobent toutes les proportions, arithmétiques, harmoniques et géométriques, ainsi que les harmonies : le rapport 4:3 pour quatre notes, le rapport 3:2 pour cinq notes, le rapport 2:1 pour l’octave, le rapport 4:1 pour la double octave, et il possède également le rapport 9:8, ce qui en fait la synthèse la plus parfaite des théories musicales. De ce fait, il est appelé perfection absolue[32:3]. (201) C’est pourquoi Dieu a ordonné que l’abstinence de nourriture se fasse selon le nombre parfait, afin de fournir la meilleure nourriture aux meilleurs. chose qui est en nous ; afin que personne ne puisse supposer que l’interprète de la parole de Dieu ordonne la faim, le plus intolérable de tous les maux, mais seulement une brève interruption du courant qui coule dans les canaux du corps. (202) Car ainsi le courant clair qui provient de la source de la raison était susceptible d’être conduit en douceur et uniformément à l’âme, puisque l’utilisation ininterrompue de nourriture inondant le corps contribue également à confondre la raison. Mais si l’apport de nourriture est limité, alors la raison prenant un pied ferme comme sur un chemin sec, pourra avancer en toute sécurité sans trébucher ; (203) et en outre, il était convenable que lorsque l’approvisionnement de toutes choses se soit déroulé selon les souhaits du peuple et soit devenu complet, ils devraient, au milieu de l’abondance de leur récolte, préserver une commémoration de leur besoin antérieur en s’abstenant de nourriture, et offrir des prières, afin qu’ils ne puissent jamais arriver à une véritable expérience de manque de nourriture nécessaire.ils feraient mieux de révérer et d’adorer le Donateur généreux et de l’honorer avec des hymnes et des bénédictions qui lui sont dues. (200) Le jour du jeûne est toujours célébré le dixième jour du mois, conformément à la loi. Pourquoi est-il célébré le dixième ? Comme nous l’avons précisé dans nos analyses, [30:4] les Sages l’appellent perfection absolue[31:4] et englobent toutes les proportions, arithmétiques, harmoniques et géométriques, ainsi que les harmonies : le rapport 4:3 pour quatre notes, le rapport 3:2 pour cinq notes, le rapport 2:1 pour l’octave, le rapport 4:1 pour la double octave, et il possède également le rapport 9:8, ce qui en fait la synthèse la plus parfaite des théories musicales. De ce fait, il est appelé perfection absolue[32:4]. (201) C’est pourquoi Dieu a ordonné que l’abstinence de nourriture se fasse selon le nombre parfait, afin de fournir la meilleure nourriture aux meilleurs. chose qui est en nous ; afin que personne ne puisse supposer que l’interprète de la parole de Dieu ordonne la faim, le plus intolérable de tous les maux, mais seulement une brève interruption du courant qui coule dans les canaux du corps. (202) Car ainsi le courant clair qui provient de la source de la raison était susceptible d’être conduit en douceur et uniformément à l’âme, puisque l’utilisation ininterrompue de nourriture inondant le corps contribue également à confondre la raison. Mais si l’apport de nourriture est limité, alors la raison prenant un pied ferme comme sur un chemin sec, pourra avancer en toute sécurité sans trébucher ; (203) et en outre, il était convenable que lorsque l’approvisionnement de toutes choses se soit déroulé selon les souhaits du peuple et soit devenu complet, ils devraient, au milieu de l’abondance de leur récolte, préserver une commémoration de leur besoin antérieur en s’abstenant de nourriture, et offrir des prières, afin qu’ils ne puissent jamais arriver à une véritable expérience de manque de nourriture nécessaire.afin d’apporter la meilleure nourriture à ce qu’il y a de meilleur en nous ; afin que personne ne puisse supposer que l’interprète de la parole de Dieu ordonne la faim, le plus intolérable de tous les maux, mais seulement une brève interruption du courant qui coule dans les canaux du corps. (202) Car ainsi le courant clair qui provient de la source de la raison était susceptible d’être conduit en douceur et uniformément à l’âme, puisque l’utilisation ininterrompue de nourriture inondant le corps contribue également à la confusion de la raison. Mais si l’apport de nourriture est limité, alors la raison, prenant pied sur un chemin sec comme sur un chemin sec, pourra avancer en toute sécurité sans trébucher ; (203) et en outre, il était convenable que lorsque l’approvisionnement de toutes choses se soit déroulé selon les souhaits du peuple et soit devenu complet, ils devraient, au milieu de l’abondance de leur récolte, préserver une commémoration de leur besoin antérieur en s’abstenant de nourriture, et offrir des prières, afin qu’ils ne puissent jamais arriver à une véritable expérience de manque de nourriture nécessaire.afin d’apporter la meilleure nourriture à ce qu’il y a de meilleur en nous ; afin que personne ne puisse supposer que l’interprète de la parole de Dieu ordonne la faim, le plus intolérable de tous les maux, mais seulement une brève interruption du courant qui coule dans les canaux du corps. (202) Car ainsi le courant clair qui provient de la source de la raison était susceptible d’être conduit en douceur et uniformément à l’âme, puisque l’utilisation ininterrompue de nourriture inondant le corps contribue également à la confusion de la raison. Mais si l’apport de nourriture est limité, alors la raison, prenant pied sur un chemin sec comme sur un chemin sec, pourra avancer en toute sécurité sans trébucher ; (203) et en outre, il était convenable que lorsque l’approvisionnement de toutes choses se soit déroulé selon les souhaits du peuple et soit devenu complet, ils devraient, au milieu de l’abondance de leur récolte, préserver une commémoration de leur besoin antérieur en s’abstenant de nourriture, et offrir des prières, afin qu’ils ne puissent jamais arriver à une véritable expérience de manque de nourriture nécessaire.
XXXIII. (204) La dernière de toutes les fêtes annuelles est celle qu’on appelle la fête des Tabernacles, qui est fixée à la saison de l’équinoxe d’automne. Et par cette fête, le législateur enseigne deux leçons : l’une qu’il est nécessaire d’honorer l’égalité, premier principe et commencement de la justice, principe apparenté à la lumière sans ombre ; et qu’il convient aussi, après avoir été témoin de la perfection de tous les fruits de l’année, de rendre grâces à l’Être qui les a rendus parfaits. (205) Car l’automne (metopo—ron), comme son nom l’indique, est la saison qui vient après (meta) que les fruits de l’année (te—n opo—ran) sont maintenant rassemblés dans les greniers, à cause de la providence de la nature qui aime les créatures vivantes sur la terre. (206) Et, en effet, il est ordonné au peuple de passer toute la période de la fête sous des tentes, soit parce qu’il n’est plus nécessaire de rester en plein air à travailler à la culture de la terre, puisqu’il n’y a plus rien dans la terre, mais tout… est stocké dans les granges, à cause des dommages qui pourraient autrement la frapper du fait du soleil brûlant ou de la violence des pluies.[33] (207) Car lorsque les récoltes qui fournissent la nourriture sont dans les champs, vous agissez comme un gestionnaire et un gardien de ces nécessités non pas en vous étant enfermée comme une femme qui appartient à la maison, mais en étant sortie dans les champs. Si un froid intense ou une chaleur estivale vous frappe alors que vous vivez en plein air, les excroissances des arbres sont des abris pratiques. Si vous vous mettez sous leur protection, vous pourrez facilement échapper aux dommages de chacun. Mais quand toutes les récoltes sont rentrées, allez avec elles chercher un lieu de repos plus solide, en remplacement des peines que vous avez endurées en travaillant la terre. Ou encore, cela peut être un souvenir du long voyage de nos ancêtres, qu’ils ont fait à travers un vaste désert, vivant sous des tentes pendant de nombreuses années à chaque étape. (208) Et il convient, en période de richesse, de se souvenir de sa pauvreté, en heure de gloire, de se remémorer les jours de disgrâce, et en période de paix, de penser aux dangers passés. (209) Outre le plaisir qu’elle procure, la pratique de la vertu en résulte un avantage non négligeable. Car ceux qui ont eu la prospérité et l’adversité sous les yeux, qui ont repoussé cette dernière et jouissent du libre usage du meilleur, deviennent nécessairement reconnaissants et sont poussés à la piété par la crainte d’un changement d’état vers une situation contraire. En conséquence, ils honorent Dieu par des chants et des paroles en raison de leur richesse actuelle et le supplient et le concilient avec persistance par des supplications afin qu’ils ne soient plus éprouvés par des calamités.(210) De nouveau, le début de cette fête est fixé au quinzième jour du mois, à cause de la raison qui a déjà été mentionnée concernant la saison du printemps, également afin que le monde soit rempli, non seulement le jour mais aussi la nuit, de la plus belle lumière, le soleil et la lune à leur lever opposés l’un à l’autre avec une lumière ininterrompue, sans qu’aucune obscurité ne s’interpose entre eux pour les séparer. (211) Et après que la fête a duré sept jours, il en ajoute un huitième comme sceau, l’appelant une sorte de fête de couronnement, non seulement comme cela semblerait à cette fête, mais aussi à toutes les fêtes de l’année que nous avons énumérées ; car c’est la dernière fête de l’année, et c’est une sorte de conclusion très stable et sainte, convenant aux hommes qui ont maintenant reçu tous les produits de la terre, et qui ne sont plus dans la perplexité et l’appréhension concernant une quelconque stérilité ou pénurie. (212) Peut-être, cependant, le premier nombre cubique, le nombre huit, a-t-il été attribué à la fête pour la raison suivante. Il est dans sa Capacité[34] le commencement de la substance solide lors de la transition de l’incorporel, la fin de l’intelligible. L’intelligible [fait la Transition][35] vers une nature solide par l’échelle des puissances ascendantes. (213) Et en fait, la fête d’automne, comme je l’ai dit, en tant que sorte de résumé et de fin de toutes les fêtes de l’année, semble être plus stable et plus constante puisque les gens ont déjà reçu les revenus de la terre et ne sont plus dans un état de peur et de déconcerté par des doutes sur la productivité ou la disette. Car les pensées anxieuses des agriculteurs ne se calment pas avant la récolte en raison des pertes qui attendent de se produire de tant de personnes et d’animaux. (214) J’ai parlé de la semaine sacrée et du nombre sacré sept plus longuement que d’habitude, voulant montrer que toutes les fêtes de l’année sont, pour ainsi dire, les enfants du nombre sept, qui se trouve dans la relation d’une mère. […][36] Folies et joies ; et parce que dans de telles assemblées et dans un cours de vie joyeux, il y a ainsi des saisons de délices établies, sans aucun lien avec la tristesse ou la dépression, soutenant à la fois le corps et l’âme ; l’un par le plaisir et l’autre par les occasions d’études philosophiques qu’elles offrent.[37](211) Et après que la fête a duré sept jours, il en ajoute un huitième comme sceau, l’appelant une sorte de fête de couronnement, non seulement comme cela semblerait à cette fête, mais aussi à toutes les fêtes de l’année que nous avons énumérées ; car c’est la dernière fête de l’année, et c’est une sorte de conclusion très stable et sainte, convenant aux hommes qui ont maintenant reçu tous les produits de la terre, et qui ne sont plus dans la perplexité et l’appréhension concernant une quelconque stérilité ou pénurie. (212) Peut-être, cependant, le premier nombre cubique, le nombre huit, a-t-il été assigné à la fête pour la raison suivante. C’est dans sa Capacité[34:1] le commencement de la substance solide à la transition de l’incorporel, la fin de l’intelligible. L’intelligible [fait la Transition][35:1] vers une nature solide à travers l’échelle des puissances ascendantes. (213) Et en fait, la fête d’automne, comme je l’ai dit, en tant que sorte de résumé et de fin de toutes les fêtes de l’année, semble être plus stable et plus constante puisque les gens ont déjà reçu les revenus de la terre et ne sont plus dans un état de peur et de déconcerté par des doutes sur la productivité ou la disette. Car les pensées anxieuses des agriculteurs ne se calment pas avant la récolte en raison des pertes imminentes causées par tant de personnes et d’animaux. (214) J’ai parlé de la semaine sacrée et du nombre sacré sept plus longuement que d’habitude, souhaitant montrer que toutes les fêtes de l’année sont, pour ainsi dire, la progéniture du nombre sept, qui se trouve dans la relation d’une mère. […][36:1] Folies et joies ; et parce que dans de telles assemblées et dans un cours de vie joyeux, il y a ainsi des saisons de délice établies, sans aucun lien avec la tristesse ou la dépression soutenant à la fois le corps et l’âme ; l’un par le plaisir et l’autre par les possibilités d’études philosophiques qu’ils offrent.[37:1](211) Et après que la fête a duré sept jours, il en ajoute un huitième comme sceau, l’appelant une sorte de fête de couronnement, non seulement comme cela semblerait à cette fête, mais aussi à toutes les fêtes de l’année que nous avons énumérées ; car c’est la dernière fête de l’année, et c’est une sorte de conclusion très stable et sainte, convenant aux hommes qui ont maintenant reçu tous les produits de la terre, et qui ne sont plus dans la perplexité et l’appréhension concernant une quelconque stérilité ou pénurie. (212) Peut-être, cependant, le premier nombre cubique, le nombre huit, a-t-il été assigné à la fête pour la raison suivante. C’est dans sa Capacité[34:2] le commencement de la substance solide à la transition de l’incorporel, la fin de l’intelligible. L’intelligible [fait la Transition][35:2] vers une nature solide à travers l’échelle des puissances ascendantes. (213) Et en fait, la fête d’automne, comme je l’ai dit, en tant que sorte de résumé et de fin de toutes les fêtes de l’année, semble être plus stable et plus constante puisque les gens ont déjà reçu les revenus de la terre et ne sont plus dans un état de peur et de déconcerté par des doutes sur la productivité ou la disette. Car les pensées anxieuses des agriculteurs ne se calment pas avant la récolte en raison des pertes imminentes causées par tant de personnes et d’animaux. (214) J’ai parlé de la semaine sacrée et du nombre sacré sept plus longuement que d’habitude, souhaitant montrer que toutes les fêtes de l’année sont, pour ainsi dire, la progéniture du nombre sept, qui se trouve dans la relation d’une mère. […][36:2] Folies et joies ; et parce que dans de telles assemblées et dans un cours de vie joyeux, il y a ainsi des saisons de délice établies, sans aucun lien avec la tristesse ou la dépression soutenant à la fois le corps et l’âme ; l’un par le plaisir et l’autre par les possibilités d’études philosophiques qu’ils offrent.[37:2](213) Et en fait, la fête d’automne, comme je l’ai dit, en tant que sorte de résumé et de fin de toutes les fêtes de l’année, semble être plus stable et plus constante puisque les gens ont déjà reçu les revenus de la terre et ne sont plus dans un état de peur et de déconcerté par des doutes sur la productivité ou la disette. Car les pensées anxieuses des agriculteurs ne se calment pas avant la récolte en raison des pertes qui attendent de se produire de la part de tant de personnes et d’animaux. (214) J’ai parlé de la semaine sacrée et du nombre sacré sept plus longuement que d’habitude, voulant montrer que toutes les fêtes de l’année sont, pour ainsi dire, la progéniture du nombre sept, qui se trouve dans la relation d’une mère. […][36:3] Folies et joies ; et parce que dans de telles assemblées et dans un cours de vie joyeux, il y a ainsi des saisons de plaisir établies, sans aucun lien avec la tristesse ou la dépression, soutenant à la fois le corps et l’âme ; l’un par le plaisir et l’autre par les occasions d’étude philosophique qu’ils offrent.[37:3](213) Et en fait, la fête d’automne, comme je l’ai dit, en tant que sorte de résumé et de fin de toutes les fêtes de l’année, semble être plus stable et plus constante puisque les gens ont déjà reçu les revenus de la terre et ne sont plus dans un état de peur et de déconcerté par des doutes sur la productivité ou la disette. Car les pensées anxieuses des agriculteurs ne se calment pas avant la récolte en raison des pertes qui attendent de se produire de la part de tant de personnes et d’animaux. (214) J’ai parlé de la semaine sacrée et du nombre sacré sept plus longuement que d’habitude, voulant montrer que toutes les fêtes de l’année sont, pour ainsi dire, la progéniture du nombre sept, qui se trouve dans la relation d’une mère. […][36:4] Folies et joies ; et parce que dans de telles assemblées et dans un cours de vie joyeux, il y a ainsi des saisons de plaisir établies, sans aucun lien avec la tristesse ou la dépression, soutenant à la fois le corps et l’âme ; l’un par le plaisir et l’autre par les occasions d’étude philosophique qu’ils offrent.[37:4]
XXXIV. (215) Il y a, outre tout cela, une autre fête[38] consacrée à Dieu, et une assemblée solennelle le jour de la fête qu’ils appellent castallus,[39] d’après l’événement qui s’y déroule, comme nous le montrerons bientôt. Or, que cette fête n’ait pas le même rang ni la même importance que les autres fêtes, cela ressort clairement de plusieurs considérations. Car, tout d’abord, elle ne doit pas être observée par toute la population de la nation comme chacune des autres. Deuxièmement, aucune des choses qui sont apportées ou offertes n’est déposée sur l’autel comme sainte, ni consacrée au feu inextinguible et sacré. Troisièmement, le nombre même de jours qui doivent être observés pendant la fête n’est pas expressément indiqué.
XXXV. (216) Néanmoins, chacun peut facilement constater qu’elle a certains des caractères d’une fête sacrée et qu’elle se rapproche beaucoup des privilèges d’une assemblée solennelle. Car chacun de ces hommes qui possédaient des terres et des biens, ayant rempli des vases de toutes les espèces de fruits provenant d’arbres fruitiers – vases, comme je l’ai déjà dit, appelés castalli –, apporte avec une grande joie les prémices de son abondante récolte au temple et, debout devant l’autel, donne la corbeille au prêtre, en prononçant en même temps le très beau et admirable hymne prescrit pour l’occasion ; et s’il ne s’en souvient pas, il l’écoute attentivement pendant que le prêtre la récite. (217) Et l’hymne est le suivant : « Les chefs de notre nation ont renoncé à la Syrie et ont émigré en Égypte. Étant peu nombreux, ils ont augmenté jusqu’à devenir une nation nombreuse. Leurs descendants, opprimés de multiples façons par les indigènes du pays, lorsqu’aucune aide ne semblait plus être attendue des hommes, sont devenus les suppliants de Dieu, s’étant réfugiés pour implorer son aide. (218) C’est pourquoi celui qui est miséricordieux envers tous ceux qui sont traités injustement, ayant reçu leur supplication, a frappé ceux qui les opprimaient par des signes, des prodiges et des prodiges, et par toutes les œuvres merveilleuses qu’il a accomplies en ce temps-là. Et il a délivré ceux qui étaient insultés et qui enduraient toutes sortes d’oppressions perfides, non seulement en les conduisant à la liberté, mais même en leur donnant en plus une terre des plus fertiles ; (218) id=“v219”>(219) car c’est des fruits de cette terre, ô Dieu de bonté ! que nous t’en apportons maintenant les prémices ; si tant est qu’il soit juste de dire que celui qui les reçoit de toi te les apporte. Car, ô Maître ! ce sont toutes tes faveurs et tes dons, dont tu nous as jugés dignes, et qui nous ont permis de vivre confortablement et de nous réjouir des bénédictions inattendues que tu nous as données, à nous qui ne les attendions pas.
XXXVI. (220) Cet hymne est chanté depuis le commencement de l’été jusqu’à la fin de l’automne, par deux chœurs se répondant sans interruption, à deux occasions distinctes, chacune à la fin d’une demi-dixième année complète ; car les hommes ne peuvent pas tous à la fois apporter à Dieu les fruits des saisons conformément à son commandement exprès, mais des hommes différents les apportent à des saisons différentes ; et parfois même les mêmes personnes apportent les prémices des mêmes terres à des moments différents ; (221) car comme certains fruits mûrissent plus vite, et d’autres plus lentement, soit à cause des différences des situations dans lesquelles ils sont cultivés, comme étant plus chauds ou plus froids, soit pour d’innombrables autres raisons, il s’ensuit que le temps pour offrir les prémices de telles productions est indéfini et incertain, s’étendant sur un grand espace. (222) Et l’usage de ces prémices est permis aux prêtres, puisqu’ils n’avaient pas eux-mêmes de portion de terre, et n’avaient pas de possessions dont ils pouvaient tirer un revenu ; mais leur héritage est les prémices de toute la nation comme le salaire de leurs saints ministères, qu’ils accomplissent jour et nuit.
XXXVII. (223) J’ai maintenant dit tout cela concernant le nombre sept, et ce qui s’y rapporte parmi les jours, les mois et les années ; et concernant les fêtes qui y sont liées, en suivant l’ordre des sujets que je me suis proposé d’aborder, selon l’ordre dans lequel ils sont mentionnés dans l’histoire sainte. Et je vais maintenant, dans l’ordre habituel, examiner le commandement suivant, intitulé « L’honneur dû aux parents ».[40]
XXXVIII. (224) Ayant déjà parlé de quatre commandements qui, tant quant à l’ordre dans lequel ils sont placés que quant à leur importance, sont vraiment les premiers ; à savoir, le commandement concernant la clémence de cette autorité souveraine par laquelle le monde est gouverné, et celui qui commande à l’homme de ne considérer aucune représentation ou figure de quoi que ce soit comme Dieu, et celui qui interdit de jurer faussement, ou même de jurer négligemment et vainement du tout, et celui concernant le septième jour sacré - tous ces commandements tendent à la piété et à la sainteté. Je passe maintenant au cinquième commandement, relatif à l’honneur dû aux parents ; qui est, comme je l’ai montré dans la mention que j’en ai faite séparément auparavant, à la frontière entre ceux qui se rapportent aux affaires des hommes et ceux qui se rapportent à Dieu. (225) Car les parents eux-mêmes sont quelque chose entre la nature divine et la nature humaine, participant des deux ; de nature humaine, en tant qu’il est évident qu’ils sont nés et qu’ils mourront ; et de nature divine, en tant qu’ils ont engendré d’autres êtres, et ont amené à l’existence ce qui n’existait pas : car, à mon avis, ce que Dieu est au monde, les parents le sont à leurs enfants ; puisque, de même que Dieu a donné l’existence à ce qui n’existait pas, eux aussi, à l’imitation de sa puissance, autant du moins qu’ils le pouvaient, rendent la race humaine éternelle.
XXXIX. (226) Et ce n’est pas la seule raison pour laquelle le père et la mère d’un homme sont dignes d’honneur, mais il y en a aussi plusieurs autres. Car parmi toutes les nations qui ont quelque respect pour la vertu, les hommes âgés sont estimés au-dessus des plus jeunes, les maîtres au-dessus de leurs élèves, les bienfaiteurs au-dessus de ceux qui ont reçu d’eux des bienfaits, les dirigeants au-dessus de leurs sujets, et les maîtres au-dessus de leurs esclaves. (227) En conséquence, les parents sont placés dans la classe supérieure et supérieure ; car ils sont les anciens, et les maîtres, et les bienfaiteurs, et les dirigeants, et les maîtres. Et les fils et les filles sont placés dans la classe inférieure ; car ils sont les plus jeunes, et les élèves, et les personnes qui ont reçu des bienfaits, et les sujets, et les esclaves. Et que chacune de ces affirmations soit correcte est évident d’après les circonstances qui se produisent, et les preuves dérivées de la raison établiront leur vérité de manière encore plus indéniable.
XL. (228) J’affirme donc que ce qui produit est toujours plus ancien que ce qui est produit, et que ce qui cause quelque chose est plus ancien que ce dont il est la cause ; mais ceux qui engendrent ou mettent au monde un enfant sont en quelque sorte les causes et les producteurs de l’enfant qui est engendré ou mis au monde, et ils se tiennent à la lumière des enseignants, dans la mesure où tout ce qu’ils savent eux-mêmes, ils l’enseignent à leurs enfants dès leur plus tendre enfance, et non seulement ils les exercent et les forment aux accomplissements surnuméraires, imprimant des raisonnements dans l’esprit de leurs enfants lorsqu’ils arrivent à leur apogée, mais ils leur enseignent aussi ces leçons les plus nécessaires qui se rapportent au choix et à l’évitement, le choix, c’est-à-dire, des vertus, et l’évitement des vices, et de toutes les énergies qui y sont en accord. (229) Car qui peut être plus complètement les bienfaiteurs de ses enfants que les parents, qui non seulement les ont fait exister, mais les ont ensuite jugés dignes de nourriture, et ensuite encore d’éducation tant du corps que de l’âme, et leur ont permis non seulement de vivre, mais aussi de bien vivre ; (230) entraînant leur corps par des règles de gymnastique et d’athlétisme afin de l’amener à un état vigoureux et sain, et lui donnant une manière facile de se tenir et de se mouvoir non sans élégance et grâce convenable, et éduquant l’âme par les lettres, et les nombres, et la géométrie, et la musique, et toute sorte de philosophie qui peut élever l’esprit qui est logé dans le corps mortel et le conduire jusqu’au ciel, et peut déployer à son avantage les qualités bénies et heureuses qui sont en lui, produisant une admiration et un désir pour un système immuable et harmonieux, qu’ils ne quitteront plus jamais s’ils conservent leur obéissance à leur capitaine. (231) Et outre les bienfaits dont ils les comblent, ils ont également autorité sur les enfants dont ils sont les parents, non pas comme c’est le cas dans les villes, à la suite de quelque tirage au sort ou d’une élection, de sorte que chacun puisse reprocher à son gouverneur d’être devenu tel soit par quelque maladresse de la fortune et non par la raison, soit par l’impétuosité de la multitude, la plus inconsidérée et la plus folle de toutes choses, mais étant établi dans ce poste par la sagesse la plus excellente et la plus parfaite de la nature sublime, qui règle toutes les affaires divines et humaines conformément à la justice.
XLI. (232) Pour ces raisons, il est permis aux parents d’accuser leurs enfants et de les réprimander avec une sévérité considérable, et même, s’ils ne se soumettent pas aux menaces qui leur sont adressées de vive voix, de les battre, de leur infliger une punition personnelle et de les emprisonner ; Français et s’ils se comportent avec obstination et résistent à ce traitement, devenant raides de cou par la grandeur de leur méchanceté incurable, la loi leur permet de les châtier même jusqu’à les mettre à mort.[41] Mais encore cette permission n’est donnée ni au père seul, ni à la mère seule, en raison de la gravité de la punition, qui ne doit pas être déterminée par un seul, mais par les deux ensemble, car il n’est pas probable que les deux parents s’accordent pour mettre leur enfant à mort à moins que ses iniquités ne soient très graves, et n’alourdissent par une certaine prépondérance incontestable cette affection ferme qui est fermement implantée dans les parents par nature. (233) Mais les parents ont reçu non seulement le pouvoir d’un dirigeant et d’un gouverneur sur leurs enfants, mais aussi celui d’un maître, selon les deux caractéristiques les plus élevées de la possession de serviteurs, à savoir, les posséder comme nés dans la maison, et aussi comme achetés avec de l’argent, car ils dépensent un prix bien supérieur à leur valeur réelle pour leurs enfants et pour le bien de leurs enfants, en salaires de nourrices, d’instructeurs et d’instituteurs, sans compter toutes les dépenses qu’ils encourent pour leur habillement et leur nourriture, et les autres soins qu’ils leur prodiguent, qu’ils soient en bonne santé ou malades, depuis leur plus tendre enfance jusqu’à leur maturité. Et non seulement sont considérés comme serviteurs nés dans la maison ceux qui y ont été effectivement élevés, mais aussi ceux qui, par les lois de la nature, reçoivent des maîtres de la maison un soutien suffisant pour les maintenir en vie après leur naissance.
XLII. (234) Puisqu’il en est ainsi, ceux qui honorent leurs parents ne font rien de louable, car un seul des commandements déjà mentionnés suffit à les inviter à les considérer avec révérence. Mais ne sont-ils pas dignes de blâme, d’accusation et d’une punition extrême, ceux qui ne les respectent pas comme plus âgés qu’eux, ne les écoutent pas comme leurs maîtres, ne les estiment pas dignes d’une rétribution comme leurs bienfaiteurs, ne leur obéissent pas comme leurs chefs, ni ne les craignent comme leurs maîtres ? (235) C’est pourquoi la loi dit : « Honore ton père et ta mère après Dieu »[42], leur attribuant la seconde place en honneur, selon le même principe que la nature elle-même les a classés dans sa détermination de leur place et de leurs devoirs. Et vous ne les honorerez pas davantage par aucune conduite qu’en vous efforçant et en paraissant vertueux. Être tel est rechercher la vertu sans orgueil et sans ruse, et paraître tel vise la vertu en rapport avec une bonne réputation et les éloges de ses proches ; (236) car les parents, peu soucieux de leur propre intérêt, considèrent la vertu et l’excellence de leurs enfants comme la perfection de leur propre bonheur. C’est pourquoi ils tiennent à ce qu’ils obéissent aux injonctions qui leur sont imposées et à tous les commandements justes et bénéfiques ; car un père n’enseignera jamais à son enfant rien qui soit incompatible avec la vertu ou la vérité.
XLIII. (237) Et chacun peut conjecturer qu’un pieux respect est dû aux parents, non seulement d’après ce qui a été dit plus haut, mais aussi d’après la manière dont les gens se comportent envers ceux qui sont du même âge que leurs parents ; car l’homme qui montre du respect à un vieillard, ou à une vieille femme, qui n’est pas son parent, doit paraître dans une certaine mesure se souvenir de son propre père et de sa mère, et, de ce fait, les regarder comme les images de ses parents, qui sont les véritables modèles. (238) C’est pourquoi, dans les saintes écritures, il est non seulement commandé aux jeunes gens de se lever et de céder les meilleures places à leurs aînés, mais aussi de se lever avant eux lorsqu’ils passent ; [43] rendant honneur aux cheveux gris de la vieillesse, auxquels il y a un espoir qu’ils viendront eux-mêmes s’ils leur cèdent maintenant la priorité. (239) Et ce commandement me semble aussi avoir été édicté avec une beauté et une convenance exceptionnelles ; car la loi dit : « Que chacun craigne son père et sa mère »,[44] ordonnant la crainte plutôt que l’affection, non pas comme étant plus avantageuse et profitable par rapport à la situation présente, car le premier de ces sentiments affecte les personnes insensées lorsqu’elles sont instruites ou réprimandées, et la folie ne peut être guérie par aucun autre moyen que la peur. Mais le second sentiment, à savoir l’affection envers leurs parents, il ne convient pas qu’il soit inculqué aux enfants par les injonctions d’un législateur, car la nature exige que cela soit spontané. Car elle l’a implanté si profondément dès la plus tendre enfance dans les âmes de ceux qui sont si complètement unis par le sang et par les services rendus par les parents à leurs enfants, qu’il est toujours autodidacte et spontané, et n’a pas besoin de commandements pour le renforcer. (240) Mais la loi a prescrit la crainte, car les enfants sont habitués à une indifférence facile. Car, bien que les parents s’occupent de leurs enfants avec une extrême violence d’affection, leur fournissant de toutes parts le nécessaire, leur prodiguant tous les biens, ne reculant devant aucun travail ni aucun danger, étant liés à eux par un amour plus fort que tous les serments, certains pourtant ne reçoivent pas leur affection comme si elle visait uniquement leur bien, étant remplis de luxe et d’arrogance, et aspirant à une vie luxueuse, et devenant efféminés de corps et d’âme, ne leur permettant en aucun cas d’entretenir des dispositions convenables, comme par les facultés naturelles de leur esprit, qu’ils n’ont pas honte de renverser, d’énerver et de priver de chaque énergie distincte, et ainsi ils en viennent à ne plus craindre leurs correcteurs naturels, leurs pères et mères cédant et se livrant à leurs propres passions et désirs privés.(241) Mais nous devons aussi exhorter les parents de telles personnes à employer des avertissements plus graves et plus sévères afin de guérir cette obstination impétueuse de leurs enfants, et nous devons avertir les enfants de révérer leurs parents, de les craindre comme leurs dirigeants et leurs maîtres naturels ; car c’est avec difficulté, même par ces considérations, qu’ils seront amenés à hésiter à agir injustement.
XLIV. (242) J’ai donc maintenant passé en revue les cinq chapitres de lois du premier tableau, et j’ai également remarqué tous les points particuliers qui se rapportaient à un individu. Je dois également souligner les châtiments attachés à la transgression de ces lois. (243) Or, il y a une peine commune attachée à toutes, à savoir la mort, par laquelle toutes ces infractions ont une sorte de relation les unes avec les autres. Mais les causes de cette sentence prononcée dans de tels cas sont différentes, et nous devons commencer par la dernière, celle qui concerne les parents, car c’est à propos de celle-ci que résonnent encore à nos oreilles les mots : « Si quelqu’un bat son père ou sa mère, qu’il soit lapidé. »[45] Et très justement, car il ne convient pas que vive celui qui insulte ceux qui sont les causes de sa vie ; (244) mais quelques-uns des hommes de haut rang, et quelques-uns des législateurs, regardant plutôt les vaines opinions des hommes que la vérité, ont adouci ce commandement, et ont institué comme peine, pour ceux qui battent leurs pères, que leurs mains soient coupées ; et afin de porter une bonne réputation aux yeux des personnes promptes et inconsidérées, ils leur professent qu’il est convenable que les parties avec lesquelles de tels hommes ont frappé leurs parents soient coupées ; (245) mais c’est une folie de se mettre en colère contre les serviteurs plutôt que contre ceux qui sont les causes d’une telle folie ; Français car ce ne sont pas les mains qui se comportent avec une telle insolence, mais les hommes insolents accomplissent leurs actions avec leurs mains, et ce sont les hommes qui doivent être punis, à moins qu’il ne soit convenable de laisser partir ceux qui ont commis un meurtre avec l’épée, et de se contenter de jeter l’épée ; et à moins que, au contraire, on ne doive pas honorer ceux qui ont montré une valeur éminente à la guerre, mais les armures inanimées au moyen desquelles ils se sont conduits vaillamment ; (246) et à moins qu’encore il ne soit raisonnable, dans le cas de ceux qui ont remporté la victoire dans les jeux de gymnastique, dans le stade, ou la double course, ou la longue ligne droite, ou dans le concours de boxe, ou dans le pancrace, de tenter de couronner seulement les jambes et les bras des vainqueurs, et de laisser tout leur corps sans honneur. Il serait certainement ridicule d’établir de tels principes et de s’abstenir en conséquence de punir ou d’honorer ceux qui ont été les véritables causes des résultats en question ; car nous ne négligeons pas un homme qui a fait une splendide démonstration de talent musical, jouant de manière exquise de la flûte ou de la lyre, et pensons que les instruments eux-mêmes méritent des proclamations et des honneurs. (247) Pourquoi, alors,Devrions-nous priver de leurs mains ceux qui ont battu leurs pères, ô vous, très nobles législateurs ? Serait-ce pour qu’ils soient désormais totalement inutiles à quoi que ce soit, et pour qu’ils puissent exiger comme tribut, non pas une fois par an, mais chaque jour, de ceux qu’ils ont infligés avec iniquité, les obligeant à leur fournir la nourriture nécessaire, comme incapables de subvenir à leurs propres besoins ? Car leur père n’est pas assez endurci pour supporter de voir mourir de faim, même un fils qui l’a si gravement offensé, après que le temps a apaisé sa colère. (248) Et même s’il n’a pas porté la main sur ses parents, mais a seulement parlé en mal de ceux qu’il était tenu de louer et de bénir, ou s’il a fait de toute autre manière quelque chose qui puisse tendre à discréditer ses parents, qu’il meure quand même.[46] Car puisqu’il est un ennemi commun, et si l’on peut dire la vérité, il est un ennemi public de tous les hommes, à qui d’autre peut-il être bon et favorable s’il ne l’est pas envers les auteurs de son être, par le moyen desquels il est venu dans ce monde, et dont il est une sorte de supplément ?
XLV. (249) De plus, que l’homme qui a profané le septième jour sacré, autant qu’il était en son pouvoir, soit passible de la peine de mort. Car, au contraire, il convient plutôt de fournir à tout ce qui est profane, que ce soit une chose ou une personne, des moyens de purification, afin d’induire un changement pour le mieux, car « l’envie », comme quelqu’un l’a dit, « sort de la compagnie divine ». Mais oser adultérer ou dégrader la monnaie sainte est un acte qui témoigne d’un degré extraordinaire d’impiété. (250) Dans cette ancienne migration qui eut lieu lorsque le peuple d’Israël quitta l’Égypte, et que toute la multitude voyageait à travers le désert sans chemin, lorsque le septième jour arriva, toutes ces myriades d’hommes que j’ai décrites précédemment se reposèrent dans leurs tentes dans une tranquillité parfaite ; mais un homme, et il n’était pas de la classe la plus méprisée ou la plus basse du peuple, méprisant les commandements qui étaient imposés à la nation, et ridiculisant ceux qui les observaient, sortit pour ramasser des bâtons, mais en réalité pour montrer son mépris et sa violation de la loi. (251) Et il revint en effet portant avec lui un fagot au bras, mais les hommes qui étaient restés dans leurs tentes, bien qu’enflammés de colère et exaspérés par sa conduite, ne procédèrent néanmoins pas immédiatement à des mesures très dures contre lui ce jour-là en raison de la sainte révérence due à ce jour, mais ils le conduisirent devant le chef du peuple, et firent connaître son action impie, et celui-ci l’ayant mis en prison, après qu’un ordre eut été donné de le mettre à mort, livra l’homme à ceux qui l’avaient vu à l’origine pour qu’ils l’exécutent. De même qu’il n’était pas permis, à mon avis, d’allumer un feu le septième jour pour la raison que j’ai déjà mentionnée, de même il n’était pas permis de recueillir du combustible pour un feu.
XLVI. (252) Contre ceux qui prennent Dieu à témoin pour des affirmations qui ne sont pas vraies, la peine de mort est ordonnée par la loi ; [47] et très justement, car même un homme de respectabilité moyenne ne supportera jamais d’être cité comme témoin et de voir son nom enregistré pour appuyer un mensonge. Mais il me semble qu’il considérerait quiconque lui proposerait une telle chose comme un ennemi totalement infidèle ; (253) c’est pourquoi nous devons dire ceci, que celui qui jure témérairement et faussement, prenant Dieu à témoin d’un serment injuste, Dieu, bien qu’il soit miséricordieux par nature, ne le libérera jamais d’autant qu’il est entièrement souillé et infâme par sa culpabilité, même s’il peut échapper au châtiment des mains des hommes. Français Et un tel homme n’échappera jamais entièrement, car il y a d’innombrables êtres qui regardent, zélotes et gardiens des lois nationales, d’une justice rigide, prompts à lapider un tel criminel, et qui frappent sans pitié tous ceux qui commettent la méchanceté, à moins, en effet, que nous soyons prêts à dire qu’un homme qui agit de manière à déshonorer son père ou sa mère est digne de mort, mais que celui qui se comporte avec impiété envers un nom plus glorieux que le respect dû à ses parents, doit être supporté comme un délinquant modéré. (254) Mais le législateur de notre nation n’est pas assez stupide pour, après avoir mis à mort des hommes coupables de délits mineurs, traiter ensuite avec douceur ceux qui sont coupables de crimes plus graves, car c’est certainement une iniquité plus grande que de parler avec déshonneur ou d’insulter ses parents, de montrer un mépris pour le nom sacré de Dieu au moyen du parjure. (255) Et si même celui qui jure d’une manière inconvenante est coupable et blâmable, de quel châtiment est digne l’homme qui nie le seul Dieu vrai et vivant et qui honore maintenant la créature au-dessus du Créateur, et choisit d’honorer non seulement la terre et l’eau, ou l’air, ou le feu, les éléments de l’univers, ou encore le soleil et la lune, et les planètes et les étoiles fixes, et le ciel tout entier, et le monde universel, mais même les troncs et les pierres, que des ouvriers mortels ont façonnés, et qui par eux ont été façonnés en figures humaines ? (256) Qu’un tel homme soit donc lui-même comparé à des images sculptées par la main ; car il ne devrait pas être que cet homme ait une âme lui-même qui honore les choses dépourvues d’âme ou de vie, et surtout après qu’il a été un disciple de Moïse, qu’il a souvent entendu lui annoncer et sous l’influence de l’inspiration divine déclarer ces avertissements les plus sacrés et les plus saints : « Ne prends pas le nom d’autres dieux dans ton âme pour t’en souvenir, et ne prononce pas leurs noms avec ta voix, mais garde ton esprit et ta parole loin de toute autre interposition,et tourne-les entièrement vers le Père et Créateur de l’univers, afin qu’ainsi tu puisses chérir les pensées les plus vertueuses et les plus pieuses sur son gouvernement unique, et que tu puisses dire des paroles qui conviennent et qui sont les plus profitables à toi-même et à ceux qui t’écoutent. »[48]
XLVII. (257) Nous avons donc mentionné les châtiments infligés à ceux qui négligent les cinq commandements. Mais les récompenses offertes à ceux qui les observent, même si la loi ne les a pas expressément prescrites, sont néanmoins suggérées au sens figuré. (258) Par conséquent, le fait de ne pas penser qu’il existe d’autres dieux que le vrai Dieu, ni de s’imaginer que les choses faites de main d’homme sont des dieux, et le fait de ne pas commettre de parjure, sont des choses qui n’ont besoin d’aucune autre récompense, car le simple fait, à mon avis, de pratiquer ces vertus est en soi une récompense excellente et parfaite. Car dans quelle circonstance un amoureux de la vérité peut-il se sentir plus réellement heureux que de se consacrer à un seul Dieu et de s’adonner à son service avec candeur et pureté ? (259) Et quand je parle de témoins, je ne veux pas dire ceux qui sont esclaves de l’orgueil, mais ceux qui sont voués à une admiration de la bonté exempte de toute erreur, par qui la vérité est honorée. Car la sagesse elle-même est la récompense de la sagesse ; et la justice, comme chacune des autres vertus, est sa propre récompense. Et la vérité, comme étant la plus belle de toute la société, comme étant la principale de toutes les saintes vertus, est à un degré bien plus élevé sa propre récompense et récompense, procurant comme elle le fait le bonheur à tous ceux qui la pratiquent, et des bénédictions dont ils ne peuvent être privés à leurs enfants et à leurs descendants.
XLVIII. (260) De plus, ceux qui observent correctement le sabbat sacré bénéficient de deux points très importants, à la fois pour le corps et pour l’âme : quant à leur corps, par un repos de leurs travaux continuels et incessants ; et quant à leur âme, par la formation de très excellentes conceptions concernant Dieu comme le Créateur de l’univers et le protecteur attentif de toutes les choses et de tous les êtres qu’il a créés. Et il a créé tout l’univers en une semaine. Il est donc clair, d’après ces choses, que l’homme qui honore le septième jour sera lui-même honoré. (261) De même, que celui qui honore consciencieusement ses parents ne recherche pas d’avantage supplémentaire, car s’il considère la question, il trouvera sa récompense dans sa propre conduite. Ce commandement étant d’une importance inférieure aux cinq premiers, qui ont un caractère plus divin, puisqu’il concerne des sujets mortels, Dieu a donné une incitation à obéir à celui-ci, en disant : « Honore ton père et ta mère, afin que tu sois heureux et que tes jours se prolongent sur la terre »[49] (262) ; il associe ainsi deux récompenses à cette injonction : l’une étant en fait la participation à la vertu, car « bien » signifie vertu, ou du moins ne peut subsister sans vertu ; tandis que l’autre est, à vrai dire, l’immortalité par la longueur des jours, et une vie de longue durée, que tu conserveras même dans le corps vivant, l’âme purifiée d’une parfaite purification. Ces choses ont maintenant été suffisamment discutées. Considérons ensuite, puisque l’occasion se présente, les commandements de la deuxième table.
Lévitique 5:21. ↩︎
Deutéronome 19:16. ↩︎
Lévitique 27:3. ↩︎
Lévitique 10:3. ↩︎
La traduction de Yonge inclut un titre de traité séparé à cet endroit : Sur le nombre sept. Sa division suivante commence et se termine par le chiffre romain I (= X dans le Loeb). L’éditeur a choisi de suivre la numérotation Loeb. ↩︎
La traduction de Yonge inclut ici un titre de traité distinct : Pour montrer que les fêtes sont au nombre de dix. Ce « traité » commence par le chiffre romain I (= XI dans le Loeb), énumère chacune des dix fêtes individuellement et s’étend jusqu’au numéro Loeb 214. L’éditeur a choisi de suivre la numérotation Loeb. ↩︎
Lévitique 23:2. ↩︎
Genèse 18:10. ↩︎
Exode 20:9. ↩︎
Deutéronome 15:1. ↩︎
Deutéronome 15:12. ↩︎
Lévitique 25:4. ↩︎
Lévitique 25:31. ↩︎
Lévitique 25:19. ↩︎
Lévitique 35:5… ↩︎
Les sections 124 à 139 ont été omises dans la traduction de Yonge, car l’édition sur laquelle Yonge a basé sa traduction, Mangey, manquait de ce matériel. Ces lignes ont été retraduites pour cette édition. ↩︎
les sections 142 à 144 ont été omises dans la traduction de Yonge, car l’édition sur laquelle Yonge a basé sa traduction, Mangey, manquait de ce matériel. Ces lignes ont été retraduites pour ce volume. ↩︎
les sections 153 et 154 ont été omises dans la traduction de Yonge, car l’édition Mangey, sur laquelle Yonge a basé sa traduction, ne contenait pas ce matériel. Ces lignes ont été retraduites pour ce volume. ↩︎
la section 161 a été omise dans la traduction de Yonge car l’édition sur laquelle Yonge a basé sa traduction, Mangey, manquait de ce matériel. Ces lignes ont été retraduites pour ce volume. ↩︎ ↩︎ ↩︎
les sections 163 à 174 ont été omises dans la traduction de Yonge, car l’édition Mangey, sur laquelle Yonge a basé sa traduction, ne contenait pas ce matériel. Ces lignes ont été retraduites pour ce volume. ↩︎
il y a un problème clair avec le texte ici, c’est-à-dire que le nom ochlon n’a pas de verbe. ↩︎
les sections 177 à 180 ont été omises dans la traduction de Yonge, car l’édition Mangey, sur laquelle Yonge a basé sa traduction, ne contenait pas ce matériel. Ces lignes ont été retraduites pour ce volume. ↩︎
littéralement, « étant la somme de ses propres parties auxquelles il est égal. » En notation mathématique : 1 + 2 + 3 = 6 = 1 x 2 x 3. ↩︎
le « ou » se trouve dans la section 181. ↩︎
L’ensemble de ce passage paraît corrompu et inintelligible. Mangey souligne notamment que ce qui était interdit n’était pas d’offrir du pain sans levain, mais du pain levé sur l’autel. Voir Exode 28.23:18. ↩︎
Une partie de la section 183 a été omise dans la traduction de Yonge, car l’édition sur laquelle Yonge a basé sa traduction, Mangey, manquait de ce matériel. Ces lignes ont été retraduites pour ce volume. ↩︎
Une partie des sections 193 et 194 a été omise dans la traduction de Yonge, car l’édition Mangey, sur laquelle Yonge a basé sa traduction, ne contenait pas ce texte. Ces lignes ont été retraduites pour ce volume. ↩︎
Une partie des sections 199-200 a été omise dans la traduction de Yonge, car l’édition sur laquelle Yonge a basé sa traduction, Mangey, manquait de ce matériel. Ces lignes ont été retraduites pour ce volume. ↩︎ ↩︎ ↩︎
il s’agit probablement d’une référence au traité Concernant les Nombres mentionné dans QG 4.110 et Mos. 2.115. ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎
panteleia est un nom pythagoricien pour le nombre dix. ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎
le texte dit littéralement : « le 11/3 à travers quatre, le 11/2 à travers cinq, le doublé à travers l’octave, le quadruplé à travers la double octave, et il a aussi le rapport 11/8… » Philon a une déclaration plus complète dans Opif. 48. Dans chaque cas, il suit les pythagoriciens qui ont appliqué la théorie des nombres à la musique. Pour des traitements similaires, voir Plutarque, Moralia 1139D (Mus. 23) et Sextus Empiricus Adv. Math. 7.94—95. ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎
Des portions des sections 207, 209, 212 et 213 ont été omises dans la traduction de Yonge, car l’édition sur laquelle Yonge a basé sa traduction, Mangey, manquait de ce matériel. Ces lignes ont été retraduites pour ce volume. ↩︎
le terme dynamei pose ici problème. Il signifie normalement « au carré » – comme l’a reconnu Colson – mais il est ici compris de manière plus générale. ↩︎ ↩︎ ↩︎
il n’y a pas de verbe dans le texte. La traduction suit l’une des conjectures de Cohn, [metabainei], qui correspond bien à métabasine. ↩︎ ↩︎ ↩︎
J’ai traduit ce texte tel qu’il est imprimé dans l’édition de Schwichest. Mangey termine le traité par « mère ». ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎
La traduction de Yonge inclut un titre de traité distinct à cet endroit : « Sur la fête du panier des prémices » et précise qu’il n’est pas donné dans l’édition de Mangey. En conséquence, son paragraphe suivant commence par le chiffre romain I (= XXXIV dans le Loeb). Le « traité » de Yonge se termine par le numéro IV (= Loeb XXXVII). L’éditeur a choisi de suivre la numérotation de Loeb. ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎
Deutéronome 26:1. ↩︎
castallus est interprété comme « un panier à fond pointu ». ↩︎
La traduction de Yonge inclut ici un titre de traité distinct : De l’honneur rendu aux parents. En conséquence, son paragraphe suivant commence par le chiffre romain I (= XXXVIII dans le Loeb). Le « traité » de Yonge se termine par le chiffre XI (= XLVIII dans le Loeb). L’éditeur a choisi de suivre la numérotation de Loeb. ↩︎
Deutéronome 21:18. ↩︎
Deutéronome 5:16. ↩︎
Lévitique 19:32. ↩︎
Lévitique 19:3. ↩︎
Exode 21:15. ↩︎
Exode 21:16. ↩︎
Deutéronome 19:19. ↩︎
Exode 23:13. ↩︎
Exode 20:12. ↩︎