Emil Schürer écrit : « Le troisième groupe principal des œuvres de Philon sur le Pentateuque est une Délimitation de la législation mosaïque pour les non-Juifs. Dans tout ce groupe, l’explication allégorique est encore occasionnellement employée. Cependant, il s’agit principalement de véritables descriptions historiques, un exposé systématique de la grande œuvre législative de Moïse, dont l’auteur souhaite rendre le contenu, l’excellence et l’importance évidents aux lecteurs non-Juifs, et même au plus grand nombre possible. Car la description est plus populaire, tandis que le long commentaire allégorique est une œuvre ésotérique et, selon les conceptions de Philon, strictement scientifique. Le contenu des différentes compositions qui composent ce groupe diffère considérablement et semble indépendant les uns des autres. Leur lien, cependant, et par conséquent la composition de l’œuvre entière, ne peuvent, selon les propres indications de Philon, faire de doute. Quant au plan, l’œuvre est divisée en trois parties. (a) Le début, qui constitue en quelque sorte l’introduction à l’ensemble, est formé par une description de la création du monde (κοσμοποιια), que Moïse place en premier afin de montrer que sa législation et ses préceptes sont conformes à la volonté de la nature (προς το βουλημα της φυσεως), et que par conséquent celui qui lui obéit est véritablement citoyen du monde (κοσμοπολιτης) (de mundi opif. § 1). Cette introduction est suivie (b) de biographies d’hommes vertueux. Ce sont pour ainsi dire les lois vivantes et non écrites (εμψυχοι και λογικοι νομοι de Abrahamo, § 1, νομοι αγραφοι de decalogo, § 1), qui représentent, à la différence des commandements écrits et spécifiques, normes morales universelles (τους καθολικωτερους και ωσαν αρχετυπους νομους de Abrahamo, § 1). Enfin, la troisième partie comprend © la description de la législation proprement dite, divisée en deux parties : (1) celle des dix principaux commandements de la loi, et (2) celle des lois particulières appartenant à chacun de ces dix commandements. Viennent ensuite, en appendice, quelques traités sur certaines vertus cardinales, sur la récompense des bons et le châtiment des méchants. Cet aperçu du contenu montre d’emblée que Philon avait l’intention de présenter à ses lecteurs une description claire de l’ensemble du Pentateuque, qui devait être complet sur les points essentiels. Son point de vue, cependant, est à cet égard le point de vue authentiquement juif : l’ensemble de ce contenu relève de la notion de νομος. » (La Littérature du peuple juif au temps de Jésus, p. 338-339)
Emil Schürer écrit en outre : « Περι των αναφερομενων εν ειδει νομων εις τα συντεινοντα κεφαλαια των δεκα λογων α β γ δ Sur les lois spéciales se référant aux têtes respectives des dix dictons. Tel est le titre selon Euseb E._ ii. Philo-manuscrits à la seule exception, qu’au contraire de εις τα συντεινοντα κεφαλαια των δεκα λογων, son contenu spécial est indiqué pour chacun des quatre livres (par exemple εις τρια γενη των δεκα λογων, το τριτον, το τεταρτν, το πεμπτον κ.τ.λ.). Dans cet ouvrage, Philon fait une tentative très louable de réduire les lois spéciales de Moïse à un arrangement systématique, selon les dix Rubriques du Décalogue. Ainsi, il expose, en relation avec le premier et le deuxième commandement (le culte de Dieu), l’intégralité de la législation relative au sacerdoce et aux sacrifices, et, en relation avec les trois autres, l’ensemble du droit civil et pénal. Malgré la brièveté de l’énoncé, on y retrouve fréquemment une concordance avec la Halakha palestinienne. Philon n’en a d’ailleurs aucune connaissance professionnelle, ce qui explique les nombreuses divergences. Selon le témoignage d’Eusèbe, H. E. II. 18. 5, l’ouvrage complet comprenait quatre livres, qui semblent avoir été préservés intacts, bien qu’ils aient besoin d’être restaurés, suite aux altérations qu’ils ont subies dans les manuscrits. (La Littérature du peuple juif au temps de Jésus, p. 343)
Emil Schürer commente : « Livre IV. λογιων, το η και το θ και ι, το περι του μη επικλεπτειν και ψευδομαρτυρειν και μη επιθυμειν και των ες εκαστον αναφερομενων: και περι δικαιοσυνης, η πασι τοις λογιοις εφαρμοζει, ο εστι της συνταξεως (Mangey, ii. 335-358). — Ce livre a été publié pour la première fois par Mangey à partir du cod. Bodleianus, 3400. Un mot (tel que τελος) ou le chiffre δ manque à la fin du titre. Dans les éditions, les dernières sections apparaissent également sous les titres spéciaux : de judice (ii. 344-348) et de concupiscentia (ii. 348-358). Leur contenu ne fait aucun doute qu’elles fassent également partie intégrante de ce livre. — Au même livre appartient également, en appendice, le traité περι δικαιοσυνης, de justitia (Mangey, ii. 358-374), qui figure également en Les éditions sont divisées à tort en deux sections : de justitia (ii. 358-361) et de creatione principum (ii. 361-374). Cette dernière section ne traite pas exclusivement de la nomination des autorités, mais constitue simplement une continuation du traité de justitia. L’ensemble de ce traité est étroitement lié au quatrième livre de specialibus legibus, et en fait même partie, comme le suggèrent les derniers mots de ce dernier (Mang. ii. 358 : νυνι δε περι της… δικαιοσυνης). λεκτεον) et surtout par le titre de l’ouvrage entier, dans lequel il est expressément indiqué qu’il traite également des περι δικαιοσυνης, η πασι τοις λογιοις εφαρμοζει (Mangey, ii. 335). » (La littérature du peuple juif au temps de Jésus, p. 345)
FH Colson écrit (Philo, vol. 8, pp. 98-99) :
La première partie de ce traité (1-135) traite des lois particulières relevant des huitième, neuvième et dixième commandements. Nous commençons par le huitième. Notons que le vol avec violence est un crime plus grave que le simple vol, puni d’une double restitution ; ainsi, si le voleur ne peut payer, il peut être vendu comme esclave temporaire (2-4). Quelques considérations suivent, montrant que cette mesure n’est pas trop sévère (5-6). Un cambrioleur pris sur le fait peut être tué la nuit, mais de jour, la procédure légale ordinaire doit être respectée (7-10). De plus, la loi prévoit une indemnisation plus élevée en cas de vol de moutons et, plus encore, de bœufs, calculée, pense Philon, en fonction des services qu’ils rendent à l’humanité (11-12). L’enlèvement est une autre forme de vol pire, surtout si la victime est israélite (13-19). Les dommages causés par l’intrusion dans le bétail d’autrui ou par un incendie allumé par négligence appellent également une indemnisation (20-29). Suit un exposé de la procédure complexe prévue par la loi en cas de vol d’un bien déposé ou prêté au dépositaire ou à l’emprunteur (30-38). Cette partie conclut en montrant comment le vol conduit à d’autres crimes, aboutissant au parjure (39-40).
Neuvième commandement. Nous commençons par le faux témoignage au sens littéral, mais nous passons presque aussitôt à l’idée que l’assentiment au mal, surtout lorsqu’il naît de la soumission à la multitude, relève du même chef (41-47). Il en va de même pour les tromperies des devins, qui constituent en réalité un faux témoignage contre Dieu (48-54). Il en va de même pour tout manquement de la part des juges, qui doivent se souvenir du caractère sacré de leur fonction (55-58). Trois de leurs devoirs particuliers sont soulignés par la loi. Premièrement, ne pas écouter les rumeurs futiles (59-61). Deuxièmement, ne recevoir aucun don, même s’il n’en résulte aucune injustice. Agir ainsi, c’est oublier que des actions justes et honnêtes peuvent être viciées par des motivations malhonnêtes (62-66). Ceci conduit à une digression sur l’importance suprême de la véracité, sur la façon dont elle est souvent perdue par de mauvaises fréquentations durant l’enfance et sur la façon dont elle est symbolisée par la place qui lui est réservée sur le pectoral du grand prêtre (67-69). Troisièmement, le juge ne doit pas respecter les personnes, mais doit considérer uniquement les faits (70-71). Et l’injonction particulière de ne pas faire preuve de miséricorde envers les pauvres en rendant un jugement l’amène à souligner que la loi appelle également le détenteur de toute autorité à se souvenir de ses frères plus faibles et signifie seulement que le coupable ne peut invoquer la pauvreté pour échapper au châtiment (72-77). Passons maintenant au dixième commandement (78).
Le commandement « Tu ne désireras rien » donne lieu à une longue dissertation, reprenant en grande partie ce qui est dit dans le Décalogue sur les maux qui naissent du désir de ce qu’on n’a pas (79-94). Le législateur, conscient de cela, a montré la nécessité de contenir la concupiscence en régulant, par exemple, une forme particulière, l’appétit pour la nourriture et la boisson (95-97). Il l’a fait, d’abord, en exigeant les prémices (98-99). Ensuite, par les lois alimentaires sur l’usage de la chair des animaux, poissons et oiseaux (100-101). Tous les animaux carnivores figurent sur la liste des interdits, et seules dix espèces, qui ont le sabot fendu et ruminent, sont autorisées (102-104). Une explication allégorique de ces deux qualifications suit (105-109). Parmi les poissons, seuls ceux dotés d’écailles et de nageoires sont autorisés, et une explication allégorique est donnée (110-112). De même, les reptiles, à quelques exceptions près (113-115), les oiseaux de proie (116-118), la chair d’animaux morts de mort naturelle ou déchirés par des bêtes sauvages (119-121) sont interdits. Manger des animaux étranglés et prendre du sang et de la graisse est également interdit (122-125). La nécessité de se contenir est illustrée par l’histoire des cailles et la visite qui a suivi leur soif de chair (126-131).
Voilà pour les lois particulières relevant de l’un ou l’autre des Dix Commandements, mais les vertus cardinales appartiennent à chacun d’eux, et il convient de noter comment ces vertus sont illustrées dans diverses lois. Pour la piété, la sagesse ou prudence et la tempérance, cela a été suffisamment fait. Il en reste trois autres : la justice, le courage ou la force d’âme et l’humanité ou la bonté. Le reste de ce traité concerne l’illustration de la justice (132-135). Il n’est pas nécessaire de répéter ici ce qui a été dit à propos des juges et des tribunaux lors de l’examen du neuvième commandement, mais avant d’aborder notre sujet, nous donnons quelques réflexions générales sur la justice (136). Premièrement, il y a l’injonction d’écrire les lois dans le cœur, sur la main et devant les yeux, sur les portes et sur les portails (137-142). Deuxièmement, rien ne doit être ajouté ou retranché, ce qui pourrait suggérer que chaque vertu est un juste milieu, qu’il ne faut pas laisser dégénérer vers les extrêmes opposés (143-148). Troisièmement, dans la loi « de ne pas déplacer les bornes que tes ancêtres ont posées », nous pouvons voir un commandement d’observer la loi non écrite de la coutume (149-150).
Venons-en maintenant à l’exemple de la justice. Premièrement, celle du souverain ou du roi. Il ne doit pas être tiré au sort, système que nous trouvons absurde dans les affaires courantes (151-156), mais élu par le peuple, confirmé par Dieu, et ce souverain ne doit pas être un étranger (157-159). Le souverain doit copier et étudier la loi et ses principes (160-169). Troisièmement, il doit suivre l’exemple de Moïse en nommant des subordonnés pour trancher les affaires mineures, mais se réserver les plus importantes (170-175). Or, les plus importantes concernent non pas les grands, mais les faibles et les démunis, l’étranger, la veuve et l’orphelin (176-178). Et comme l’orphelinat est la condition des Juifs en tant que nation (179-182), le souverain ne doit user d’aucune ruse et se considérer comme le père de son peuple (183-187). Mais le souverain ou le juge peut parfois trouver les cas trop difficiles pour lui, auquel cas ils doivent être soumis aux prêtres (188-192). Outre les devoirs du souverain, nous avons les règles générales de justice suivantes : l’honnêteté absolue dans le commerce doit être totale (193-194). Les salaires doivent être payés le même jour (195-196). Les sourds et les aveugles ne doivent pas être maltraités (197-202). Les ordonnances concernant l’accouplement de différentes espèces, le labourage avec un bœuf et un âne ensemble, le port de vêtements de tissus mélangés et l’ensemencement de la vigne pour produire deux sortes de fruits, sont considérées comme des règles de justice (203-207). Cette dernière est examinée plus en détail comme une injustice envers la terre, au même titre que la violation de l’année sabbatique (208-218). Viennent ensuite les lois de la guerre, la volonté de négocier, la sévérité en cas de refus, mais aussi la clémence envers les femmes (219-225), et l’interdiction de détruire les arbres fruitiers (226-229). Le traité se conclut par l’éloge de la justice, fille de l’égalité qui est le principe général de toute vie et du système cosmique (230-238).
* Titre de Yonge, Un traité sur les lois spéciales qui sont contenues dans les huitième, neuvième et dixième commandements et qui s’y rapportent.
I. (1) J’ai parlé dans mes traités précédents des lois relatives à l’adultère et au meurtre, et à tous les délits subordonnés qui entrent sous ces rubriques, avec, comme je m’en persuade, toute l’exactitude que le cas admet, et maintenant, procédant dans l’ordre régulier, je dois considérer quel est le troisième commandement de la deuxième table, mais le huitième en tout, si les deux tables sont prises ensemble, à savoir, le commandement : « Tu ne voleras point. »[1] (2) Quiconque enlève ou soustrait le bien d’autrui alors qu’il n’en a pas le droit, s’il le fait ouvertement et par la force, sera considéré comme un ennemi commun, et sera poursuivi comme ayant, avec une méchanceté sans loi, conçu un acte d’audace éhonté. Français Mais s’il l’a fait en secret, s’efforçant d’échapper à la vue comme un voleur, faisant preuve de modestie et faisant de l’obscurité le voile de son iniquité, qu’il soit alors puni en privé, comme n’étant passible de condamnation qu’à l’égard de la seule personne à laquelle il a tenté de nuire ; et qu’il restitue le double de la valeur de la chose volée, en compensant par sa propre souffrance très juste l’avantage injuste qu’il a tenté d’obtenir. (3) Mais s’il est pauvre et par conséquent incapable de payer la peine, qu’il soit vendu (car il convient que soit privé de sa liberté celui qui, pour son gain le plus inique, a enduré de devenir esclave de la culpabilité), afin que celui qui a été maltraité ne soit pas autorisé à partir sans consolation, comme s’il semblait avoir ses droits méprisés en raison de la pauvreté de l’homme qui l’a volé. (4) Et que personne n’accuse cette ordonnance d’inhumanité ; car l’homme vendu n’est pas laissé esclave pour toujours et à jamais, mais dans l’espace de sept ans il est libéré par une proclamation commune comme je l’ai montré dans mon traité sur le nombre sept. (5) Et qu’il se contente de payer la double peine, ou même d’être vendu, puisqu’il n’a pas commis une légère faute ; péchant en premier lieu en ce que, n’étant pas content de ce qu’il avait, il a désiré davantage, encourageant un sentiment de convoitise, une méchanceté perfide et incurable. Deuxièmement, parce qu’il a jeté les yeux sur le bien d’autrui et l’a désiré, et a comploté pour priver son prochain du sien, privant le propriétaire de ce qui lui appartient. Troisièmement, parce que, par son désir d’échapper à la détection, il garde très souvent pour lui tout l’avantage qu’il peut tirer de la chose qu’il s’approprie, et détourne l’accusation de manière à la faire retomber sur l’innocent, rendant ainsi aveugle la recherche de la vérité. (6) Et un tel homme apparaît dans une certaine mesure comme son propre accusateur,étant convaincu par sa propre conscience du vol des choses qu’il a secrètement volées, étant rempli soit de honte, soit de peur, l’un de ces sentiments étant une preuve qu’il considère son action comme honteuse, car seules les actions honteuses causent la honte, et l’autre est un signe qu’il pense qu’elle mérite une punition, car la punition cause la peur.
II. (7) Si quelqu’un, emporté par la soif du bien d’autrui, tente de le voler, et ne peut s’en emparer facilement, s’introduit dans une maison la nuit, profitant de l’obscurité pour dissimuler son méfait, s’il est surpris en flagrant délit avant le lever du soleil, il peut être tué par le maître de maison dans les brèches, ayant accompli le moindre dessein qu’il s’était proposé, à savoir le vol, mais ayant été empêché par quelqu’un d’accomplir le crime plus grave qui aurait pu s’ensuivre, à savoir le meurtre ; car il était équipé de fers à cambrioler qu’il portait, et d’autres armes, pour se défendre de toute attaque. Mais si le soleil est levé, alors il ne sera plus tué par la main du maître de maison, mais qu’il sera emmené et conduit devant les magistrats et les juges, pour subir la peine à laquelle ils le condamneront. (8) Car pendant que les hommes restent dans leurs maisons la nuit, et lorsqu’ils se sont mis au repos, qu’ils soient dirigeants ou particuliers, dans les deux cas il n’y a ni refuge ni secours pour le coupable ; c’est pourquoi l’habitant de la maison a le pouvoir de punir dans ses propres mains, étant nommé magistrat et juge par le temps même. (9) Mais pendant la journée, les tribunaux et les chambres du conseil sont ouverts, et la ville est pleine de personnes qui aideront à arrêter le criminel ; dont certaines ont été formellement nommées gardiennes des lois ; et d’autres, sans aucune telle nomination, par leur disposition naturelle qui hait l’iniquité, prennent la cause de ceux qui sont lésés ; et devant ces hommes le voleur doit être amené ; car ainsi l’homme qui cherche à se venger échappera à l’accusation d’arrogance ou de témérité, et semblera agir dans l’esprit de la démocratie. (10) Mais si, le soleil étant levé et brillant sur la terre, quelqu’un tue un brigand de sa propre main avant de le traduire en justice, il sera tenu pour coupable, comme ayant été guidé par la passion plutôt que par la raison, et comme ayant fait passer les lois après ses propres impulsions. Je dirais à un tel homme : « Mon ami, parce que tu as été agressé la nuit par un voleur, ne commets pas pour autant, en plein jour, un vol plus grave, non pas contre de l’argent, mais contre les principes de justice selon lesquels la constitution de l’État est établie. »
III. (11) Or, les autres vols doivent être expiés par un paiement du double de la valeur de la chose volée ; mais si quelqu’un vole un bœuf ou un mouton, la loi pense qu’il mérite une punition plus sévère, accordant un honneur et une préséance particuliers aux animaux qui sont les plus excellents parmi tous les troupeaux domestiques, non seulement en raison de la beauté de leur corps, mais aussi en raison du service qu’ils rendent à la vie de l’homme. Et c’est pourquoi le législateur n’a pas attaché une amende d’un montant égal au vol de chaque animal, mais ayant calculé l’usage des deux et les fins pour lesquelles ils sont disponibles, il a estimé leur valeur de cette manière. (12) Car il ordonne que le voleur restitue quatre moutons et cinq bœufs à la place de celui qu’il a volé ; car un mouton donne quatre sortes de tributs, le lait et le fromage, et sa toison, et un agneau, chaque année : mais un bœuf en fournit cinq ; dont trois sont les mêmes que ceux du mouton : le lait, le fromage et la progéniture ; mais deux lui sont propres, le labourage de la terre et le battage du blé ; la première de ces actions est le premier pas vers l’ensemencement des récoltes, et l’autre est la fin, étant pour la purification de la récolte après qu’elle a été récoltée afin de l’utiliser plus facilement pour l’alimentation.
IV. (13) Un ravisseur est aussi un voleur ; mais il est, de plus, un voleur qui dérobe la chose la plus excellente qui existe sur terre. Or, pour les choses inanimées et les animaux qui ne sont pas d’une grande utilité à la vie, il a ordonné que ceux qui les volent en paient le double à leurs propriétaires, comme il a été dit précédemment. Et de même, pour ces troupeaux de moutons et de bœufs domestiques et très utiles, il a ordonné que le paiement soit quadruplé ou quintuplé ; (14) mais l’homme, semble-t-il, s’est vu attribuer la position la plus éminente parmi les animaux, étant, pour ainsi dire, un proche parent de Dieu lui-même, et apparenté à lui par sa participation à la raison ; ce qui le rend immortel, bien qu’il soit sujet à la mort. Français C’est pourquoi quiconque éprouve quelque admiration pour la vertu est rempli d’une colère extrême et est absolument implacable contre les ravisseurs, qui pour l’amour du gain le plus inique osent infliger l’esclavage à ceux qui sont libres de naissance et qui participent de la même nature qu’eux. (15) Car si les maîtres font une action louable en émancipant des serviteurs nés dans leur maison ou achetés à prix d’argent, même s’ils ne leur ont souvent pas rendu de grands services, de l’esclavage dans lequel ils sont tenus, à cause de leur propre humanité par laquelle ils sont influencés, combien lourde devrait être l’accusation qui est portée contre ceux qui privent de ce plus excellent de tous les biens, la liberté, ceux qui la possèdent actuellement ; alors que c’est un objet pour lequel un homme, qui a été bien né et bien élevé, trouverait glorieux de mourir ? (16) Et avant maintenant, certains hommes, augmentant leur propre méchanceté innée, et dirigeant la trahison naturelle de leur caractère vers une violation de tous les droits, ont étudié pour amener l’esclavage non seulement sur les étrangers et les étrangers, mais même sur ceux de la même nation qu’eux ; et parfois, même sur les hommes du même bourg et de la même tribu, méprisant la communauté de lois et de coutumes, dans laquelle ils ont été élevés depuis leur plus tendre enfance, que la nature imprime dans leurs âmes comme le lien le plus ferme de bonne volonté dans le cas de tous ceux qui ne sont pas très intraitables et très enclins à la cruauté ; (17) qui, pour l’amour du gain illégal, vendent des esclaves à des marchands d’esclaves, et les asservissent à n’importe qui, les transportant dans un pays étranger, de sorte qu’ils ne salueront plus jamais leur pays natal, pas même en rêve, ni ne goûteront à aucun espoir de bonheur. Car ces ravisseurs commettraient une iniquité plus légère s’ils retenaient eux-mêmes les services de ceux qu’ils ont réduits en esclavage, mais dans l’état actuel des choses, ils commettent un double tort, en les revendant,et faisant ainsi d’eux deux maîtres au lieu d’un seul, et élevant deux esclavages comme ennemis de leur condition. (18) Car, conscients de la condition prospère passée de ceux qu’ils ont enlevés, ils pourraient peut-être se repentir, ressentant une compassion tardive et tardive pour ceux qui sont ainsi tombés, ayant une crainte légitime de l’incertitude de la fortune qui échappe à toute conjecture. Mais ceux qui achètent des personnes dans cette condition, par ignorance de leurs familles, les négligeront comme s’ils étaient issus de générations successives d’esclaves, n’ayant aucune raison dans leur âme de montrer cette douceur et cette humanité à leur égard qu’il leur serait naturel de conserver dans le cas d’esclaves devenus tels après avoir été originellement et naturellement nés libres. (19) Et que la peine à laquelle le tribunal de justice les condamnera soit infligée à ceux qui enlèvent et asservissent des personnes d’une autre nation ; Mais ceux qui enlèvent des membres de leur propre pays et de leur propre sang, et les vendent comme esclaves, seront condamnés à mort. Car, en réalité, nos compatriotes ne sont pas loin d’être des parents par le sang, et ils doivent presque tous être considérés comme tels.
V. (20) « Dans les champs aussi », comme l’a dit un ancien écrivain, « les procès surgissent » ; car la convoitise et le désir des biens d’autrui n’existent pas seulement dans la ville, mais se trouvent aussi hors des murs, dans la mesure où ils ont leur demeure non seulement en divers lieux, mais aussi dans l’esprit d’hommes insatiables et querelleurs. (21) C’est pourquoi les villes qui jouissent des meilleurs codes de lois élisent deux surintendants, deux dirigeants et deux pourvoyeurs d’une régularité et d’une sécurité communes : une classe pour gérer à l’intérieur des murs, qu’ils appellent curateurs de la ville ; les autres hors des murs, à qui ils donnent aussi un nom approprié, car ils les appellent magistrats agraires. Mais à quoi serviraient les magistrats agraires s’il n’y avait pas des personnes dans les champs qui ne vivent que pour le préjudice de leurs voisins ? (22) Si donc un berger, un chevrier ou un bouvier, ou en un mot un gestionnaire de bétail de quelque espèce que ce soit, conduit ses troupeaux paître et paître sur la terre d’autrui, sans épargner ni les récoltes ni les arbres, il devra payer une amende égale à la valeur de ces récoltes et de ces arbres. (23) Et il peut très bien se contenter d’échapper à cette punition, ayant rencontré une loi très miséricordieuse et extrêmement indulgente, qui, bien qu’il ait adopté la conduite d’ennemis étrangers implacables, qui sont habitués à dévaster les terres et à détruire les arbres cultivés des habitants, ne l’a néanmoins pas châtié comme un ennemi commun, en lui infligeant la mort, ou l’exil, ou enfin la confiscation de tous ses biens ; mais l’a simplement condamné à réparer le dommage causé au propriétaire. (24) Car, comme le législateur cherchait toujours des prétextes pour alléger les malheurs subis en raison de l’excès de douceur et d’humanité qu’il tirait de la nature et de l’habitude, il a trouvé une excuse pour le berger en arguant que la nature du bétail était inconsidérée et désobéissante, surtout lorsqu’il était en quête de nourriture. (25) Que le berger soit donc coupable d’avoir initialement conduit son troupeau dans un endroit inadapté, mais qu’il ne porte pas la responsabilité de tout ce qui en a résulté. Car il est naturel de supposer que, dès qu’il a perçu le mal qui avait eu lieu, il a essayé de les chasser à nouveau, mais que ses bêtes lui ont résisté, se délectant des verts pâturages, des récoltes tendres et des pousses qu’elles dévoraient.
VI. (26) Et non seulement ceux qui dévorent les biens d’autrui avec leurs troupeaux et leurs troupeaux causent des dommages, mais aussi ceux qui allument un feu sans précaution et sans précaution ; car si la puissance du feu s’empare d’un combustible approprié, il se propage dans toutes les directions, s’étend et dévore tout autour. Et une fois qu’il a pris de l’avance, il défie tous les moyens d’extinction que l’on cherche à appliquer, prenant les choses mêmes employées à cet effet comme nourriture pour son augmentation, jusqu’à ce qu’ayant tout consumé, il s’épuise enfin de lui-même. (27) Il est donc juste de ne jamais laisser un feu sans surveillance, ni dans une maison ni dans une étable dans les champs, car nous savons bien qu’une seule étincelle a souvent couvé longtemps, et a finalement été attisée en flamme, et a ainsi consumé de grandes villes, surtout lorsque la flamme a été portée par un vent favorable. (28) Ainsi, dans les guerres sauvages, la première, la moyenne et la dernière puissance excitée est celle du feu, en laquelle les ennemis se fient plus qu’à leurs escadrons d’infanterie ou de cavalerie, ou à leurs flottes, ou à leurs approvisionnements illimités en armes et en matériel naval. Car si quelqu’un, bien armé, tire une flèche enflammée parmi une nombreuse escadre de navires, il peut la brûler avec tous les équipages, ou détruire ainsi de vastes camps avec tous leurs bagages, leur mobilier et leur équipement, sur lesquels l’armée fondait ses espoirs de victoire. (29) Si donc quelqu’un jette du feu parmi un tas de ronces ou d’épines, et que le feu allume et brûle une aire pleine de froment, ou d’orge, ou de vesces, ou de gerbes de blé qui ont été rassemblées, ou une plaine fertile pleine de pâturages, alors l’homme qui a jeté le feu devra payer le montant du dommage causé, afin que par sa souffrance il apprenne à prendre bien soin et à se protéger contre les Commencements[2] des choses, et qu’il ne puisse pas réveiller et attiser une puissance invincible qui autrement serait restée tranquille.
VII. (30) Un dépôt est la chose la plus sacrée qui se rapporte aux relations des hommes en matière de propriété, dans la mesure où il dépend de la seule bonne foi de celui qui l’a reçu. Car les prêts se prouvent par des contrats et des écrits, et les choses qui, indépendamment des prêts, sont utilisées ouvertement, ont pour témoins tous ceux qui les voient. (31) Mais il n’en est pas de même pour les dépôts : le propriétaire seul les donne secrètement à l’homme qui les reçoit seul, inspectant soigneusement les lieux, et n’emmenant même pas un esclave avec lui pour porter la chose à déposer, même s’il est très affectueux envers son maître ; car chacune des deux parties semble soucieuse d’éviter d’être découverte ; l’une déposant la chose pour la recevoir à nouveau, et l’autre voulant ne pas être connue pour l’avoir reçue. Français Mais nous devons absolument considérer le Dieu invisible comme un tiers invisible à toute action cachée, qu’il est naturel de prendre comme témoin pour les deux parties ; le receveur l’appelant à témoin qu’il restituera le dépôt lorsqu’il lui sera réclamé, et l’autre lui faisant veiller à le recevoir en temps voulu. (32) Que l’homme qui commet cette grande méchanceté et nie son dépôt n’ignore pas qu’il a trompé celui qui le lui a confié de son espérance, et qu’il cache une mauvaise disposition sous un langage spécieux, et qu’il prétend hypocritement une sorte de foi bâtarde alors qu’en réalité il est infidèle, montrant que tous ses engagements sont sans valeur et tous ses serments méprisés, de sorte qu’il néglige toutes les obligations humaines et toutes les obligations divines ; et qu’il nie deux dépôts à la fois : premièrement, le dépôt de celui qui lui a confié ses biens ; (33) Mais si l’homme qui a reçu un dépôt comme une chose sacrée pense qu’il doit le garder sans fraude, honorant dûment la vérité et la bonne foi, mais que d’autres, qui complotent toujours contre la propriété de leurs voisins, tels que des coupe-bourses ou des cambrioleurs, entrent par effraction par trahison et volent le dépôt ainsi confié, alors il devra payer comme pénalité le double de la valeur de ce qui a été volé par les voleurs. (34) Et si elles ne sont pas prises, alors l’homme qui a reçu le dépôt ira de son propre chef devant le tribunal divin, et étendant ses mains au ciel, il jurera par sa propre vie qu’il n’a pas lui-même participé au vol par désir de s’approprier ce qui avait été déposé chez lui, et qu’il ne l’a pas volontairement remis à quelqu’un d’autre ; et que, de plus,il ne fait pas une fausse déclaration d’un vol qui n’a jamais eu lieu.[3] Car il serait absurde de punir un homme qui n’a commis aucun mal, ou pour un homme qui s’était réfugié dans l’aide d’un ami alors qu’il était blessé par d’autres, de devenir maintenant la cause d’un préjudice pour cet ami. (35) Et les dépôts ne se composent pas seulement de choses inanimées, mais aussi d’animaux : le danger de ces derniers est double ; d’abord, bien qu’ils aient en commun avec les choses inanimées le fait d’être susceptibles d’être volés, et aussi un danger qui leur est distinct et particulier, celui d’être susceptibles de mourir. Nous n’avons parlé jusqu’ici que du premier type de dépôt, mais nous devons maintenant aussi expliquer la loi concernant le second. (36) Si maintenant du bétail qui a été confié en dépôt meurt, alors celui qui a reçu le dépôt fera venir celui qui le lui a confié et lui expliquera l’affaire, se protégeant de tout mauvais soupçon ; mais si le déposant est absent, il n’est pas convenable d’envoyer chercher quelqu’un d’autre, dont le déposant aurait peut-être voulu se soustraire à l’avis ; mais lorsque le déposant rentrera chez lui, son ami lui jurera qu’il n’a caché aucune appropriation injuste des animaux par une fausse déclaration de leur décès. (37) Et si quelqu’un reçoit quelque chose non en dépôt, mais parce qu’il l’a emprunté pour l’utiliser, que ce soit un récipient ou un animal ; alors s’il en est dépouillé, quel qu’il soit, ou si l’animal meurt, pendant que l’homme qui l’a prêté vit avec l’emprunteur, l’emprunteur ne sera pas responsable, car le propriétaire lui-même peut être amené comme témoin qu’il n’y a pas de faux prétexte dans l’affaire ; mais si le prêteur n’est pas avec lui à ce moment-là, il devra payer la valeur. (38) Pourquoi cela ? Car il est possible que l’homme qui a utilisé l’animal en l’absence de son propriétaire l’ait épuisé par un travail continuel au point de le tuer, ou ait usé le récipient en négligeant le bien d’autrui, dont il aurait dû prendre soin, en le rangeant et en ne donnant pas aux voleurs une occasion facile de le dérober. (39) Mais comme notre législateur était plus fin que quiconque à discerner les conséquences des actions, il édicte une série d’interdictions, l’une après l’autre, préservant un lien approprié entre elles et veillant à ce que ses commandements ultérieurs soient cohérents avec ses commandements antérieurs. Et avec cette harmonie dans ce qu’il allait dire, il nous dit qu’il fut divinement inspiré par la personne de Dieu qui lui parlait ainsi :(35) Et les dépôts ne se composent pas seulement de choses inanimées, mais aussi d’animaux : le danger de ces derniers est double ; d’abord, bien qu’ils aient en commun avec les choses inanimées le risque d’être volés, et aussi un danger qui leur est distinct et particulier, celui d’être sujets à la mort. Nous n’avons parlé jusqu’ici que du premier type de dépôt, mais nous devons maintenant aussi expliquer la loi concernant le second. (36) Si maintenant du bétail qui a été confié en dépôt meurt, alors celui qui a reçu le dépôt fera venir celui qui le lui a confié et lui expliquera l’affaire, se protégeant ainsi de tout soupçon malveillant ; mais si le déposant est absent, alors il n’est pas convenable de faire venir quelqu’un d’autre, dont le déposant aurait peut-être voulu échapper à l’avis ; mais lorsque le déposant rentrera chez lui, son ami lui jurera qu’il n’a caché aucune appropriation injuste des animaux par une fausse déclaration de leur décès. (37) Et si quelqu’un reçoit quelque chose non en dépôt, mais parce qu’il l’a emprunté pour l’utiliser, que ce soit un récipient ou un animal; alors s’il en est dépouillé, quel qu’il soit, ou si l’animal meurt, pendant que l’homme qui l’a prêté vit avec l’emprunteur, l’emprunteur ne sera pas responsable, car le propriétaire lui-même peut être amené comme témoin qu’il n’y a pas de faux prétexte dans l’affaire; mais si le prêteur n’est pas avec lui à ce moment-là, il devra payer la valeur. (38) Pourquoi cela? Car il est possible que l’homme qui a utilisé l’animal en l’absence de son propriétaire l’ait épuisé par un travail continuel au point de le tuer, ou ait usé le récipient en négligeant le bien d’autrui, dont il aurait dû prendre soin, en le rangeant et en ne donnant pas aux voleurs une occasion facile de le dérober. (39) Mais comme notre législateur était plus fin que quiconque à discerner les conséquences des actions, il édicte une série d’interdictions, l’une après l’autre, préservant un lien approprié entre elles et veillant à ce que ses commandements ultérieurs soient cohérents avec ses commandements antérieurs. Et avec cette harmonie dans ce qu’il allait dire, il nous dit qu’il fut divinement inspiré par la personne de Dieu qui lui parlait ainsi :(35) Et les dépôts ne se composent pas seulement de choses inanimées, mais aussi d’animaux : le danger de ces derniers est double ; d’abord, bien qu’ils aient en commun avec les choses inanimées le risque d’être volés, et aussi un danger qui leur est distinct et particulier, celui d’être sujets à la mort. Nous n’avons parlé jusqu’ici que du premier type de dépôt, mais nous devons maintenant aussi expliquer la loi concernant le second. (36) Si maintenant du bétail qui a été confié en dépôt meurt, alors celui qui a reçu le dépôt fera venir celui qui le lui a confié et lui expliquera l’affaire, se protégeant ainsi de tout soupçon malveillant ; mais si le déposant est absent, alors il n’est pas convenable de faire venir quelqu’un d’autre, dont le déposant aurait peut-être voulu échapper à l’avis ; mais lorsque le déposant rentrera chez lui, son ami lui jurera qu’il n’a caché aucune appropriation injuste des animaux par une fausse déclaration de leur décès. (37) Et si quelqu’un reçoit quelque chose non en dépôt, mais parce qu’il l’a emprunté pour l’utiliser, que ce soit un récipient ou un animal; alors s’il en est dépouillé, quel qu’il soit, ou si l’animal meurt, pendant que l’homme qui l’a prêté vit avec l’emprunteur, l’emprunteur ne sera pas responsable, car le propriétaire lui-même peut être amené comme témoin qu’il n’y a pas de faux prétexte dans l’affaire; mais si le prêteur n’est pas avec lui à ce moment-là, il devra payer la valeur. (38) Pourquoi cela? Car il est possible que l’homme qui a utilisé l’animal en l’absence de son propriétaire l’ait épuisé par un travail continuel au point de le tuer, ou ait usé le récipient en négligeant le bien d’autrui, dont il aurait dû prendre soin, en le rangeant et en ne donnant pas aux voleurs une occasion facile de le dérober. (39) Mais comme notre législateur était plus fin que quiconque à discerner les conséquences des actions, il édicte une série d’interdictions, l’une après l’autre, préservant un lien approprié entre elles et veillant à ce que ses commandements ultérieurs soient cohérents avec ses commandements antérieurs. Et avec cette harmonie dans ce qu’il allait dire, il nous dit qu’il fut divinement inspiré par la personne de Dieu qui lui parlait ainsi :mais nous devons maintenant aussi expliquer la loi concernant le second. (36) Si maintenant des animaux qui ont été confiés en dépôt meurent, alors celui qui a reçu le dépôt fera venir celui qui le lui a confié et lui expliquera l’affaire, se protégeant de tout mauvais soupçon ; mais si le déposant est absent, alors il n’est pas convenable de faire venir quelqu’un d’autre, dont le déposant aurait peut-être voulu se soustraire à l’avis ; mais lorsque le déposant reviendra chez lui, son ami lui jurera qu’il n’a caché aucune appropriation injuste des animaux par une fausse déclaration de leur décès. (37) Et si quelqu’un reçoit quelque chose non en dépôt, mais parce qu’il l’a emprunté pour l’utiliser, que ce soit un récipient ou un animal ; alors s’il en est dépouillé, quel qu’il soit, ou si l’animal meurt, pendant que l’homme qui l’a prêté vit avec l’emprunteur, l’emprunteur ne sera pas responsable, car le propriétaire lui-même peut être amené comme témoin qu’il n’y a pas de faux prétexte dans l’affaire ; mais si le prêteur n’est pas avec lui à ce moment-là, il devra payer la valeur. (38) Pourquoi cela ? parce qu’il est possible que l’homme qui a utilisé l’animal lorsque le propriétaire n’était pas présent l’ait épuisé par un travail continuel au point de le tuer, ou qu’il ait usé le récipient, en ne prenant aucun soin du bien d’autrui dont il aurait dû avoir soin, et en le mettant de côté, et en ne donnant pas aux voleurs une occasion facile de le voler. (39) Mais comme notre législateur était plus fin que quiconque à discerner les conséquences des actions, il édicte une série d’interdictions, l’une après l’autre, préservant un lien approprié entre elles et veillant à ce que ses commandements ultérieurs soient cohérents avec ses commandements antérieurs. Et avec cette harmonie dans ce qu’il allait dire, il nous dit qu’il fut divinement inspiré par la personne de Dieu qui lui parlait ainsi :mais nous devons maintenant aussi expliquer la loi concernant le second. (36) Si maintenant des animaux qui ont été confiés en dépôt meurent, alors celui qui a reçu le dépôt fera venir celui qui le lui a confié et lui expliquera l’affaire, se protégeant de tout mauvais soupçon ; mais si le déposant est absent, alors il n’est pas convenable de faire venir quelqu’un d’autre, dont le déposant aurait peut-être voulu se soustraire à l’avis ; mais lorsque le déposant reviendra chez lui, son ami lui jurera qu’il n’a caché aucune appropriation injuste des animaux par une fausse déclaration de leur décès. (37) Et si quelqu’un reçoit quelque chose non en dépôt, mais parce qu’il l’a emprunté pour l’utiliser, que ce soit un récipient ou un animal ; alors s’il en est dépouillé, quel qu’il soit, ou si l’animal meurt, pendant que l’homme qui l’a prêté vit avec l’emprunteur, l’emprunteur ne sera pas responsable, car le propriétaire lui-même peut être amené comme témoin qu’il n’y a pas de faux prétexte dans l’affaire ; mais si le prêteur n’est pas avec lui à ce moment-là, il devra payer la valeur. (38) Pourquoi cela ? parce qu’il est possible que l’homme qui a utilisé l’animal lorsque le propriétaire n’était pas présent l’ait épuisé par un travail continuel au point de le tuer, ou qu’il ait usé le récipient, en ne prenant aucun soin du bien d’autrui dont il aurait dû avoir soin, et en le mettant de côté, et en ne donnant pas aux voleurs une occasion facile de le voler. (39) Mais comme notre législateur était plus fin que quiconque à discerner les conséquences des actions, il édicte une série d’interdictions, l’une après l’autre, préservant un lien approprié entre elles et veillant à ce que ses commandements ultérieurs soient cohérents avec ses commandements antérieurs. Et avec cette harmonie dans ce qu’il allait dire, il nous dit qu’il fut divinement inspiré par la personne de Dieu qui lui parlait ainsi :Français tant que l’homme qui l’a prêté vit avec l’emprunteur, l’emprunteur ne sera pas responsable, car le propriétaire lui-même peut être amené comme témoin qu’il n’y a pas de faux prétexte dans l’affaire ; mais si le prêteur n’est pas avec lui à ce moment-là, il devra payer la valeur. (38) Pourquoi cela ? Parce qu’il est possible que l’homme qui a utilisé l’animal lorsque le propriétaire n’était pas présent l’ait épuisé par un travail continuel au point de le tuer, ou ait usé le récipient, en ne prenant aucun soin du bien d’autrui dont il aurait dû avoir soin, et en l’ayant mis de côté, et en n’ayant pas donné aux voleurs une occasion facile de le voler. (39) Mais comme notre législateur était plus fin que tous les autres hommes à discerner les conséquences des actions, il procède à édicter une série d’interdictions, l’une après l’autre, en préservant un lien approprié entre elles, et en veillant à ce que ses commandements ultérieurs soient cohérents avec ses premiers commandements. Et avec cette connexion harmonieuse de ce qu’il devait dire, il nous dit qu’il était divinement inspiré par la personne de Dieu qui lui parlait de cette manière :Français tant que l’homme qui l’a prêté vit avec l’emprunteur, l’emprunteur ne sera pas responsable, car le propriétaire lui-même peut être amené comme témoin qu’il n’y a pas de faux prétexte dans l’affaire ; mais si le prêteur n’est pas avec lui à ce moment-là, il devra payer la valeur. (38) Pourquoi cela ? Parce qu’il est possible que l’homme qui a utilisé l’animal lorsque le propriétaire n’était pas présent l’ait épuisé par un travail continuel au point de le tuer, ou ait usé le récipient, en ne prenant aucun soin du bien d’autrui dont il aurait dû avoir soin, et en l’ayant mis de côté, et en n’ayant pas donné aux voleurs une occasion facile de le voler. (39) Mais comme notre législateur était plus fin que tous les autres hommes à discerner les conséquences des actions, il procède à édicter une série d’interdictions, l’une après l’autre, en préservant un lien approprié entre elles, et en veillant à ce que ses commandements ultérieurs soient cohérents avec ses premiers commandements. Et avec cette connexion harmonieuse de ce qu’il devait dire, il nous dit qu’il était divinement inspiré par la personne de Dieu qui lui parlait de cette manière :
« Tu ne voleras pas.
« Tu ne parleras point faussement, et tu ne porteras point de fausses accusations contre ton prochain.
« Et vous ne jurerez pas par mon nom pour commettre une fin injuste, et vous ne profanerez pas mon nom. »[4]
(40) Ces injonctions sont données avec une grande beauté et de manière très instructive ; car le voleur, convaincu par sa propre conscience, nie et ment, craignant le châtiment qui résulterait de sa confession. Et celui qui nie une action cherche à en imputer l’imputation à quelqu’un d’autre, portant une fausse accusation qui paraît probable ; et tout faux accusateur est à la fois un parjure, peu soucieux de la piété, puisqu’il n’a pas de preuves solides ; c’est pourquoi il recourt à ce qu’on appelle le mode de preuve inartificiel, celui des serments, pensant que par l’invocation de Dieu il suscitera la foi parmi ceux qui l’entendent. Mais qu’un tel homme sache qu’il est impie et impie, puisqu’il souille ce qui par nature est pur, le bon et saint nom de Dieu.
VIII. (41) C’est le neuvième des dix commandements, le quatrième en nombre de ceux de la deuxième table ; mais il est calculé pour procurer dix mille bienfaits à la vie humaine s’il est observé, comme, d’un autre côté, il peut nuire aux hommes d’innombrables manières s’il est négligé ; (42) car le faux accusateur est à blâmer, mais celui qui porte un faux témoignage est plus coupable encore ; car l’un agit seulement par désir de se protéger, tandis que l’autre est méchant par désir de coopérer avec un autre dans l’iniquité. Et dans la comparaison des hommes méchants, celui qui fait le mal pour lui-même est moins injuste que celui qui le fait pour un autre. (43) Et tout juge regarde avec suspicion un accusateur, comme susceptible de ne prêter que peu d’attention à la vérité pour s’en sortir en toute sécurité, de sorte que l’accusateur a besoin d’une préface pour solliciter l’attention de l’auditeur pendant qu’il parle ; mais si le juge n’a aucun préjugé contre un témoin pour des raisons personnelles, il reçoit son témoignage avec un esprit bienveillant et des oreilles ouvertes, tout en dissimulant ces choses très excellentes, la vérité et la bonne foi, ce langage spécieux. Et les faux témoins utilisent des mots séduisants comme un chasseur utilise un appât dans le but d’atteindre les objectifs qu’il désire et vise. (44) Pour ces raisons, dans de nombreuses parties de sa promulgation de la loi, il ordonne que nous n’approuvions aucun homme ou aucune action méchante.[6] Car toute approbation de ce qui n’est pas vertueux est susceptible de conduire à donner un faux témoignage ; puisque quiconque pour qui l’iniquité est une chose désagréable et haïssable est un ami de la vérité. (45) Or, il n’y a rien d’étonnant à ce qu’un homme se soit lié à une personne méchante, qui l’ait incité à une action ressemblant à son propre caractère ; mais c’est un signe d’une âme noble et d’une disposition exercée dans des résolutions viriles de ne pas suivre une multitude pour faire le mal, comme un homme précipité dans un précipice par la force collective d’un torrent. (46) Car quelques personnes, parmi la multitude, pensent que certaines choses sont licites et justes, même si elles sont très flagrantes, sans juger correctement ; car il est bon de suivre la nature, mais cette impulsion de la multitude est entièrement en désaccord avec le fait de suivre la nature. (47) Si donc quelques personnes, étant rassemblées en compagnies et en multitudes nombreuses, tentent de faire des innovations, il ne faut pas y consentir, car elles falsifient la monnaie ancienne et approuvée de l’État ; car un seul conseil sage est supérieur à de nombreuses tentatives, mais l’ignorance, en conjonction avec le nombre,est un grand mal ; (48) mais certaines personnes pratiquent un tel excès de méchanceté qu’elles non seulement accusent les hommes mortels, mais s’attachent et s’attachent à leur injustice, au point d’élever leurs mensonges aussi haut que le ciel et de porter leur témoignage contre la nature bénie et heureuse de Dieu. Et par ces hommes, j’entends les devins, les devins, les augures et toutes les autres personnes qui pratiquent ce qu’ils appellent l’étude de la divination, un art sans aucun art, si l’on doit dire la simple vérité, une simple imitation de la véritable inspiration et du don prophétique ; (49) car un prophète ne dit rien de lui-même, mais n’est qu’un interprète, un autre Être lui suggérant tout ce qu’il dit, tandis qu’il parle sous inspiration, ignorant que ses propres capacités de raisonnement l’ont quitté et ont quitté la citadelle de son âme ; Tandis que l’esprit divin y est entré et y a établi sa demeure, et opère sur toute l’organisation de sa voix, la faisant résonner comme la manifestation distincte de toutes les prophéties qu’il délivre. (50) Mais tous ceux qui poursuivent le genre de prophétie apocryphe et prétendu inversent l’ordre de la vérité par des conjectures et des suppositions, pervertissent la sincérité et influencent facilement les tempéraments instables, comme un vent violent, lorsqu’il souffle en sens inverse, ballotte et renverse les navires sans lest, les empêchant de mouiller dans les ports sûrs de la vérité. Car de telles personnes estiment devoir dire ce qu’elles conjecturent, non comme s’il s’agissait de choses qu’elles auraient elles-mêmes découvertes, mais comme s’il s’agissait d’oracles divins révélés à elles seules, pour inciter plus complètement de grandes et nombreuses foules à croire à une tromperie. (51) Notre législateur appelle très justement de tels hommes faux prophètes, qui falsifient la vraie prophétie et occultent ce qui est authentique par leurs artifices fallacieux ; mais en très peu de temps toutes leurs manœuvres sont découvertes, car la nature ne choisit pas de rester toujours cachée, mais, lorsqu’une occasion propice se présente, déploie sa propre puissance avec une force irrésistible. (52) Car, comme dans le cas des éclipses de soleil, les rayons qui ont été obscurcis pendant un bref instant, brillent à nouveau peu de temps après, présentant un éclat sans nuage et visible au loin, sans que rien ne vienne sur le soleil, mais une flamme pure rayonnant de lui dans un ciel serein ; De même, même si certains font des prédictions, en pratiquant un art de prophétie mensonger, et se déguisent sous le nom spécieux d’inspiration prophétique, prenant faussement le nom de Dieu en vain, ils seront facilement convaincus. Car, de nouveau, la vérité éclatera et resplendira, répandant autour d’eux une lumière éclatante,afin que le mensonge qui l’avait auparavant obscurci disparaisse. (53) De plus, il y avait aussi un excellent[7] commandement que Moïse a donné lorsqu’il a ordonné au juge de « ne pas recevoir le témoignage d’un seul témoin »[8]. Tout d’abord, parce qu’il est possible qu’une personne puisse, sans le vouloir, avoir une fausse impression d’une chose, ou y être indifférente et donc être trompée. Car il y a d’innombrables opinions fausses, qui naissent souvent d’une variété infinie de motifs ; (54) et deuxièmement, parce qu’il est très injuste de se fier à un seul témoin contre plusieurs personnes, ou même contre un seul individu ; en premier lieu, parce que plusieurs ont plus droit à la foi qu’un seul, puisqu’un seul n’est pas supérieur en nombre à plusieurs, et l’égalité du nombre est incompatible avec toute prépondérance ; car pourquoi le juge devrait-il se fier à un seul témoin, témoignant contre un autre, plutôt qu’à l’accusé plaidant pour sa propre cause ? Mais, comme il semble, il est préférable de suspendre son opinion, là où il n’y a ni défaut ni excès pour guider le jugement.
IX. (55) La loi pense que tous ceux qui adhèrent à la constitution sacrée, établie par Moïse, doivent être libres de toutes passions déraisonnables et de toute méchanceté ; et plus particulièrement tous les hommes qui sont désignés par le sort ou élus pour juger entre d’autres doivent l’être ; car il est absurde que ces hommes soient eux-mêmes sujets à l’imputation d’erreur, ceux qui entreprennent de rendre justice à d’autres, à qui il convient de donner une copie fidèle des œuvres de la nature, en présentant une représentation exacte d’un tableau modèle ; (56) car, comme la puissance du feu qui disperse la chaleur à toutes les autres choses qu’elle atteint, était, bien avant de le faire, chaude en ce qui la concernait elle-même, et comme, au contraire, la puissance de la neige refroidit les autres choses, par le fait qu’elle-même était refroidie auparavant, ainsi le juge doit être plein de pure justice sans mélange, s’il veut irriguer de justice tous ceux qui se présentent devant lui, afin que de lui, comme d’une douce fontaine, une source salutaire puisse être offerte à tous ceux qui ont soif d’une dispensation de bonne loi. (57) Et il en sera de même si quelqu’un entreprend la fonction de juge, il la considère comme s’il jugeait et était lui-même jugé en même temps, et lorsqu’il prend le caillou avec lequel il doit donner son vote, il prendrait en même temps la sagesse pour ne pas être trompé, la justice pour distribuer à chaque partie ce qu’elle mérite, et le courage pour ne jamais céder aux supplications ni aux sentiments de compassion, afin de diminuer la peine due aux coupables ; (58) car l’homme qui étudie ces vertus peut raisonnablement être considéré comme un bienfaiteur commun, comme un bon pilote calmant les tempêtes des affaires de manière à assurer la conservation et la sécurité de ceux qui lui ont confié leurs intérêts.
X. (59) En premier lieu, la loi enjoint au juge de ne pas écouter de vains rapports.[9] Pourquoi cela ? La loi dit : « Mon bon homme, que tes oreilles soient purifiées. » Et elles seront purifiées si elles sont continuellement lavées par un flot de langage vertueux, n’admettant jamais les longues, fausses, vaines et éculées protestations, si dignes d’être ridiculisées, des fabulistes ou des vains bavards, ou des exagérations hyperboliques, qui rendent beaucoup de choses sans importance ; (60) et c’est ce que signifient l’injonction de ne pas écouter de vains rapports, et aussi un autre précepte dans une certaine mesure compatible avec le premier. Car, dit le législateur, celui qui prête attention à ceux qui témoignent par ouï-dire prête attention à la vanité et non à la saine raison, car les yeux s’attardent en effet sur les choses mêmes qui se font, les saisissant, pour ainsi dire, et les comprenant et les saisissant dans toutes leurs parties, la lumière coopérant avec elles, au moyen de laquelle toutes choses sont illuminées et clairement prouvées ; mais les oreilles, comme l’a très justement dit un des philosophes d’autrefois, sont moins dignes de confiance que les yeux, dans la mesure où elles ne sont pas elles-mêmes présentes aux transactions, mais sont attirées par les mots comme interprètes des faits, qui ne sont pas toujours disposés à dire la vérité ; (61) c’est pourquoi certains législateurs grecs, ayant transcrit quelques-unes des lois des deux tables de Moïse, semblent avoir établi des règles très sages, interdisant à quiconque de mentionner dans son témoignage quoi que ce soit qu’il a entendu, sous prétexte qu’il est juste de considérer ce qu’un homme a vu comme digne de foi, mais ce qu’il a entendu comme n’étant pas certain à tous égards.
XI. (62) Le second commandement donné à un juge est de ne pas recevoir de cadeaux ; [10] car les cadeaux, dit la loi, aveuglent les yeux qui voient et pervertissent la justice, et ne permettent pas à l’esprit de parcourir le chemin plat qui mène à la justice ; (63) et recevoir des pots-de-vin pour aider à des actions injustes est l’action d’hommes très méchants en effet ; et même le faire dans le but de promouvoir de bons objets est la conduite de personnes qui sont à moitié méchantes ; car il y a des juges spécieusement déguisés, à moitié méchants, quelque chose entre le juste et l’injuste, armés certes dans la cause de ceux qui sont lésés, comme leurs champions contre ceux qui leur font du mal, mais ne désirant toujours pas les faire prévaloir, sans tirer aucun avantage pour eux-mêmes de leur victoire, bien qu’ils devraient prévaloir ; mais rendant leur décision corrompue et mercenaire. (64) Alors, quand quelqu’un les blâme, ils affirment qu’ils n’ont pas perverti la justice ; car ceux qui auraient dû être vaincus ont été vaincus, et ceux qui auraient dû avoir gain de cause ont gagné ; alléguant une défense très indigne et fausse ; car un juge juste doit faire preuve de deux choses, un jugement en stricte conformité avec la loi, et l’incorruptibilité ; mais celui qui est juge pour les pots-de-vin, même s’il décide justement, souille sans s’en apercevoir une chose qui est belle par nature. (65) De plus, il pèche aussi sur deux autres points ; en premier lieu, parce qu’il s’accoutume à être avide d’argent, ce qui est le commencement des plus grandes iniquités ; et en second lieu, parce qu’il nuit à l’homme qu’il devrait aider, en lui faisant payer le prix de la justice ; (66) c’est pourquoi Moïse a ordonné de manière très instructive que le juge poursuive ce qui est juste d’une manière juste ; [11] insinuant sous cette expression figurée, qu’il est possible de le faire d’une manière injuste, à cause de ces hommes qui vendent des décisions justes et légales pour de l’argent, et seulement dans les tribunaux de justice, mais partout dans chaque partie de la terre et de la mer, et j’aurais presque dit dans toutes les transactions de la vie. (67) Par exemple, il est déjà arrivé qu’un homme qui a reçu un dépôt de petite valeur le rende lorsqu’on le lui demande, plus pour tendre un piège à celui qui le reçoit, que dans l’intention de le servir, afin qu’en montrant de la bonne foi dans des choses de petite valeur comme un appât, il puisse cacher l’apparence de son infidélité dans des choses plus grandes, et une telle conduite n’est rien d’autre que de rechercher la justice d’une manière injuste ; car la restitution de ce qui ne lui appartenait pas était juste, mais elle a été faite d’une manière injuste, dans la mesure où elle n’a été faite que comme un appât pour attirer davantage.(68) Et la cause de toutes ces offenses est principalement l’inclination et l’habitude familière du mensonge, auquel, dès leur naissance et leurs langes, leurs nourrices et leurs mères, et toute la multitude de la maison, qu’ils soient nés libres ou esclaves, les habituent et les familiarisent par leurs paroles et leurs actions, l’adaptant et l’unissant à leur âme, comme une partie nécessaire d’eux par nature, bien que, si elle avait en vérité été implantée en eux par nature, il aurait été nécessaire de l’éradiquer en leur inculquant de bonnes habitudes à la place. (69) Et qu’y a-t-il dans la vie d’aussi beau que la vérité, que le législateur très sage a érigé dans le lieu le plus sacré, dans cette partie de l’habit du grand prêtre, où se trouve la partie dominante de l’âme, voulant l’orner du plus beau et du plus glorieux de tous les ornements ? Et à côté de la vérité, il a placé la puissance comme apparentée à elle, qu’il a appelée dans ce cas manifestation, étant les deux images des deux sortes de parole qui existent en nous, la parole secrète et la parole écrite, car la parole écrite exige la manifestation, par laquelle les pensées secrètes de tous nos cœurs sont révélées à notre prochain, mais la parole secrète a besoin de la vérité pour la perfection de la vie et des actions, au moyen desquelles le chemin du bonheur est trouvé.
XII. (70) Le troisième commandement donné au juge est d’examiner les transactions elles-mêmes, plutôt que de montrer du respect pour les parties au procès ; et de tenter, par tous les moyens imaginables, de se séparer de toute acception de personnes, se contraignant à l’ignorance et à l’oubli de toutes les choses dont il a connaissance ou dont il se souvient ; telles que les parents, les amis, les compatriotes ou les étrangers, les ennemis ou les liens héréditaires, afin que ni l’affection ni la haine ne puissent éclipser sa connaissance de la justice ; car il doit trébucher comme un aveugle, qui avance sans bâton, et qui n’a personne pour le guider en qui il puisse compter fermement. (71) C’est pourquoi il convient qu’un juge juste lui cache même qui sont les parties au procès, et qu’il examine la nature simple et non dissimulée des transactions elles-mêmes ; afin de ne pas être tenu de juger selon une opinion fortuite, mais selon la vérité réelle, et d’être guidé par une opinion telle que celle-ci, que le jugement est de Dieu ; [12] et que le juge est le ministre et l’intendant de son jugement ; et un intendant n’est pas autorisé à donner les choses de son maître, car il a reçu en gage la plus excellente de toutes les choses qui existent dans la vie humaine, du plus excellent de tous les êtres.
XIII. (72) Et en plus de ce qui a déjà été dit, il y a un autre précepte très admirable qui enjoint au juge « de ne pas montrer de pitié envers le pauvre dans son jugement ».[13] Tandis que dans d’autres préceptes, le législateur a rempli presque toute la loi de préceptes de miséricorde et d’humanité, et a proféré de grandes menaces contre les hommes arrogants et insolents, et a proposé de grandes récompenses à ceux qui s’efforcent de réparer les malheurs de leurs voisins, et qui considèrent leurs superfluités non pas comme leurs biens exclusifs, mais comme la propriété commune de tous ceux qui sont dans le besoin ; (73) car c’était une parole heureuse et vraie d’un des sages d’autrefois, que les hommes n’agissent jamais d’une manière plus semblable aux dieux que lorsqu’ils accordent des bienfaits ; et quel plus grand bien peut-il y avoir pour les hommes mortels que d’imiter le Dieu éternel ? (74) Que le riche n’amasse donc pas dans sa maison de grandes quantités d’argent et d’or, et ne les amasse pas, mais qu’il les distribue généreusement afin d’adoucir par sa joyeuse générosité la dure condition des pauvres. Que nul ne s’enfle d’une vaine gloire, ne s’élève et ne se glorifie avec orgueil et arrogance. Mais qu’il honore plutôt l’égalité et laisse la liberté de parole aux humbles. Et que celui qui jouit d’une bonne santé physique soit le soutien des plus faibles, et qu’il ne s’efforce pas, comme les hommes aux compétitions de gymnastique, de renverser par tous les moyens ceux qui sont inférieurs en force, mais qu’il soit disposé et empressé d’aider de sa propre force ceux qui, quant à eux, sont prêts à défaillir. (75) Car tous ceux qui ont bu à pleins poumons aux sources de la sagesse, ayant banni toute envie de leur esprit, sont, de leur propre chef et sans aucune incitation, prêts à entreprendre l’assistance de leurs voisins, déversant les flots de leurs paroles dans leurs âmes par leurs oreilles, afin de leur communiquer une participation à une connaissance similaire à la leur. Et lorsqu’ils voient des jeunes hommes de bonne disposition jaillir comme les sarments florissants et vigoureux d’une vigne, ils se réjouissent, pensant avoir trouvé de dignes héritiers de cette richesse de leurs âmes, qui est la seule véritable richesse, et les ayant pris, ils cultivent leurs âmes par des doctrines et de bonnes méditations, jusqu’à ce qu’ils parviennent à pleine force et maturité, afin de porter le fruit de l’excellence. (76) De nombreux ornements de ce genre sont tissés et insérés dans les lois, afin d’enrichir les pauvres envers lesquels il convient toujours d’avoir compassion, sauf au moment de rendre un jugement, car la compassion est due aux malheurs ; mais celui qui se comporte méchamment avec un dessein délibéré n’est pas malheureux mais injuste,(77) et le châtiment est dû aux injustes, tout comme les honneurs doivent être confirmés aux justes, de sorte qu’aucun méchant qui est dans l’embarras et qui cache la vérité ne devrait échapper au châtiment par la pitié suscitée par sa pauvreté, puisqu’il a fait ce qui ne mérite pas la pitié (comment le mériterait-elle ?) mais une grande colère. Et que celui qui entreprend la fonction de juge, comme un habile changeur d’argent, divise et distingue entre les natures des choses, afin que la confusion ne soit pas causée par le mélange de ce qui est bon et de ce qui est faux. (78) Et il y a bien d’autres choses qui peuvent être dites à propos des faux témoins et des faux juges ; mais pour éviter la prolixité, nous devons maintenant passer au dernier des dix commandements, qui est également donné sous une forme concise et résumée comme chacun des autres : et ce commandement est : « Tu ne convoiteras point. »
XIV. (79) Toute passion est sujette à blâme et mérite d’être blâmée, car toute impulsion immodérée et violente, et toute émotion irrationnelle et contre nature de l’âme sont également fautives et blâmables. Car qu’est-ce que l’une ou l’autre de ces choses sinon une passion ancienne et répandue sur une plus grande étendue ? Si donc quelqu’un ne fixe pas de limites à ces sentiments, ni ne leur met une bride comme à des chevaux rétifs, il sera affligé d’un mal difficile à remédier, et alors, sans s’en rendre compte, à cause de leur caractère incontrôlable, il sera emporté par eux, comme un cocher l’est parfois par un char, et précipité dans des ravins et des fosses d’où il est difficile de se relever, et très difficile de sortir avec sécurité. (80) Mais de toutes les passions, il n’en est pas une aussi grave que le désir avide de ce qu’on n’a pas, de choses qui sont bonnes en apparence, mais qui ne le sont pas en réalité ; un désir qui produit de graves angoisses difficiles à satisfaire ; car une telle passion met la raison en fuite et la bannit à une grande distance, impliquant l’âme dans de grandes difficultés, tandis que l’objet désiré s’envole avec mépris, se retirant non pas dos au dos, mais face à soi ; (81) car lorsqu’une personne perçoit cette passion de convoitise après s’être lancée rapidement, puis s’être reposée un peu, soit pour étendre ses efforts séduisants, soit parce qu’elle a appris à nourrir l’espoir de réussir dans son objet, elle se retire alors à une plus grande distance en lui adressant des reproches ; mais la passion elle-même, étant laissée en arrière et venant trop tard pour réussir, lutte, supportant une punition semblable à celle de Tantale dans son misérable avenir ; car on dit que Tantale, lorsqu’il désirait se procurer de la boisson, n’y parvenait pas, car l’eau se retirait de ses lèvres, [14] et s’il voulait cueillir des fruits, ils disparaissaient tous, la productivité des arbres devenant soudainement stérile ; (82) car comme ces implacables et inexorables maîtresses du corps, la soif et la faim, le fatiguent très souvent plus, ou du moins non moins, que ces malheureux qui sont torturés par la torture jusqu’à la mort, à moins que, lorsqu’ils sont devenus violents, quelqu’un ne les apaise avec de la nourriture et de la boisson ; De même, l’avarice, ayant d’abord rendu l’âme vide par l’oubli de ce qui est présent et le souvenir de ce qui est éloigné, la remplit d’impétuosité et de folie, et y introduit des maîtres pires que ses anciens tyrans, mais portant les mêmes noms qu’eux, à savoir la faim et la soif, non plus maintenant de ce qui conduit à la jouissance du ventre, mais d’argent, de gloire, d’autorité, de beauté, et d’innombrables autres choses qui paraissent être des objets de désir et de dispute dans la vie humaine.(83) Et comme la maladie que les médecins appellent l’herpès, [15] ne s’arrête pas dans une partie du corps, mais se déplace et envahit la peau, et, comme son nom l’indique, rampe (dierpei), et se diffuse dans toutes les directions, et se propageant largement, s’empare et infecte par son contact toute la combinaison des différentes parties du corps, de la tête aux pieds, de même, de la même manière, le désir cupide se répand sur toute l’âme, et ne laisse pas même la plus petite partie de celle-ci libre de ses incursions, imitant la puissance du feu lorsqu’il est alimenté en abondance, car celui-ci se propage et brûle jusqu’à ce qu’il ait dévoré et détruit tout ce qu’il rencontre.
XV. (84) L’avarice est un mal si grand et si excessif ; ou plutôt, si je dois dire la vérité à son sujet, elle est la source de tous les maux. Car de quelle autre source proviennent tous les vols, les rapines, les répudiations de dettes, toutes les fausses accusations, les actes d’insolence, et, de plus, tous les rapts, les adultères, les meurtres, et, en un mot, tous les méfaits, qu’ils soient privés ou publics, sacrés ou profanes ? (85) Car l’avarice peut très bien être dite la passion originelle qui est à la base de tous ces méfaits, dont l’amour est l’un et le plus important rejeton, qui a rempli le monde entier non pas une fois, mais à maintes reprises de maux indescriptibles ; que même la circonférence du monde n’a pas été assez grande pour contenir, mais de leur immense nombre, comme emportés par l’impétuosité d’un torrent, ils sont tombés dans la mer, et toutes les mers de chaque région ont été remplies de flottes hostiles. C’est à cause de cette passion que tous les terribles maux causés par les guerres navales sont arrivés ; et, s’abattant sur tous les continents et toutes les îles à la fois, les ont jetés dans la confusion, se répandant partout et revenant à leur point de départ comme les guerriers du diaulos, [16] ou comme le flux et le reflux des marées de la mer. (86) Et en regardant les choses sous cet angle, nous percevrons plus clairement la puissance de cette passion. Tout ce que l’avarice saisit est par elle transformé en pire, comme des serpents venimeux ou des poisons mortels. Or, que veux-je dire par là ? (87) Si cette passion est dirigée vers l’argent, elle fait des voleurs, des coupe-bourses, des voleurs de vêtements, des cambrioleurs, et souille les hommes du péché de répudiation de dettes, de refus de dépôts, de corruption et de sacrilège, et de toutes les iniquités de ce genre. (88) Si elle est dirigée vers la gloire, elle rend les hommes insolents, autoritaires, inconstants et instables dans leurs dispositions, dépendant entièrement de ce qu’on leur dit et de ce qu’ils entendent, en même temps humiliés et exaltés en raison de la variété et de l’inconstance des multitudes qui les louent et les blâment avec une impétuosité inconsidérée, inconsidérés dans leur inimitié et dans leur amitié, de sorte qu’ils passent facilement de l’une à l’autre, et les remplit de toutes sortes d’humeurs apparentées et ressemblant à celles-ci. (89) De même, si le désir prend la direction de la recherche de l’autorité et du pouvoir, il rend la nature des hommes séditieuse, inégale et tyrannique, il en fait des ennemis cruels et inhumains de leur pays natal, des maîtres implacables incapables de se contenir,Des forces irréconciliables envers tous ceux qui leur sont égaux en puissance, des flatteurs de ceux qui sont plus puissants qu’eux, afin de pouvoir les attaquer par trahison. Si l’on désire la beauté, elle rend les hommes séducteurs, ravisseurs, adultères, pédérastes, libertins et incontinences, elle leur apprend à considérer les plus grands maux comme les plus heureux des biens. Cette passion, lorsqu’elle s’étend à la langue, cause souvent d’innombrables maux ; (90) car certains désirent soit taire ce qui doit être dit, soit mentionner ce qui doit être caché, et une justice vengeresse les poursuit s’ils révèlent les choses indûment, ou, au contraire, s’ils se taisent intempestivement. (91) Quand elle affecte les parties autour du ventre, elle rend les hommes gloutons, insatiables, intempérants, débauchés, admirateurs d’une vie débauchée, se délectant de l’ivrognerie et de l’épicurisme, esclaves du vin fort, du poisson et de la viande, poursuivants de festins et de tables, se vautrant comme des chiens avides ; à cause de toutes ces choses, leur vie est rendue misérable et maudite, et ils sont réduits à une existence plus pénible que n’importe quelle mort. (92) C’est pourquoi ceux qui ont goûté profondément à la philosophie, non seulement avec leurs lèvres, mais en se régalant complètement de ses profondes doctrines, en examinant la nature de l’âme et en comprenant son triple caractère, et comment elle est divisée en raison, colère et appétit, ont attribué le poste principal à la raison comme autorité principale, lui assignant la tête comme sa demeure la plus appropriée, où se trouve également stationnée la compagnie des sens extérieurs, qui sont toujours présents comme les gardes du corps de l’esprit comme leur roi ; (93) et assignant la poitrine comme demeure de la colère, en partie afin que l’homme, étant, comme un soldat, armé de cela comme d’une cuirasse, de sorte que, même s’il n’est pas entièrement exempt de toute blessure, il peut, au moins, être difficile à maîtriser, et en partie afin que, demeurant près de l’esprit, il puisse être bénéficié par son voisin, qui le charme par sa sagesse, et qui rend les passions douces et manipulables ; et à l’appétit ils assignent la place autour du nombril, et à cette partie qui est appelée le diaphragme. (94) Car il était convenable que cela, comme ayant la plus petite participation à la raison, soit éloigné aussi loin que possible du palais de l’esprit et situé presque aux extrémités mêmes ; et ce qui est le plus insatiable et le plus intempérant de tous, les passions, soit confiné aux pâturages du bétail, où ils peuvent trouver de la nourriture et des occasions pour la propagation de leur espèce.Si l’on désire la beauté, on devient alors séducteur, ravisseur, adultère, pédéraste, libertin et incontinence ; on apprend à considérer les plus grands maux comme les plus heureux des biens. Cette passion, lorsqu’elle s’étend à la langue, cause souvent d’innombrables maux ; (90) car certains désirent soit taire ce qui doit être dit, soit mentionner ce qui doit être passé sous silence, et une justice vengeresse les poursuit s’ils révèlent des choses inconvenantes ou, au contraire, s’ils se taisent intempestivement. (91) Quand elle affecte les parties autour du ventre, elle rend les hommes gloutons, insatiables, intempérants, débauchés, admirateurs d’une vie débauchée, se délectant de l’ivrognerie et de l’épicurisme, esclaves du vin fort, du poisson et de la viande, poursuivants de festins et de tables, se vautrant comme des chiens avides ; à cause de toutes ces choses, leur vie est rendue misérable et maudite, et ils sont réduits à une existence plus pénible que n’importe quelle mort. (92) C’est pourquoi ceux qui ont goûté profondément à la philosophie, non seulement avec leurs lèvres, mais en se régalant complètement de ses profondes doctrines, en examinant la nature de l’âme et en comprenant son triple caractère, et comment elle est divisée en raison, colère et appétit, ont attribué le poste principal à la raison comme autorité principale, lui assignant la tête comme sa demeure la plus appropriée, où se trouve également stationnée la compagnie des sens extérieurs, qui sont toujours présents comme les gardes du corps de l’esprit comme leur roi ; (93) et assignant la poitrine comme demeure de la colère, en partie afin que l’homme, étant, comme un soldat, armé de cela comme d’une cuirasse, de sorte que, même s’il n’est pas entièrement exempt de toute blessure, il peut, au moins, être difficile à maîtriser, et en partie afin que, demeurant près de l’esprit, il puisse être bénéficié par son voisin, qui le charme par sa sagesse, et qui rend les passions douces et manipulables ; et à l’appétit ils assignent la place autour du nombril, et à cette partie qui est appelée le diaphragme. (94) Car il était convenable que cela, comme ayant la plus petite participation à la raison, soit éloigné aussi loin que possible du palais de l’esprit et situé presque aux extrémités mêmes ; et ce qui est le plus insatiable et le plus intempérant de tous, les passions, soit confiné aux pâturages du bétail, où ils peuvent trouver de la nourriture et des occasions pour la propagation de leur espèce.Si l’on désire la beauté, on devient alors séducteur, ravisseur, adultère, pédéraste, libertin et incontinence ; on apprend à considérer les plus grands maux comme les plus heureux des biens. Cette passion, lorsqu’elle s’étend à la langue, cause souvent d’innombrables maux ; (90) car certains désirent soit taire ce qui doit être dit, soit mentionner ce qui doit être passé sous silence, et une justice vengeresse les poursuit s’ils révèlent des choses inconvenantes ou, au contraire, s’ils se taisent intempestivement. (91) Quand elle affecte les parties autour du ventre, elle rend les hommes gloutons, insatiables, intempérants, débauchés, admirateurs d’une vie débauchée, se délectant de l’ivrognerie et de l’épicurisme, esclaves du vin fort, du poisson et de la viande, poursuivants de festins et de tables, se vautrant comme des chiens avides ; à cause de toutes ces choses, leur vie est rendue misérable et maudite, et ils sont réduits à une existence plus pénible que n’importe quelle mort. (92) C’est pourquoi ceux qui ont goûté profondément à la philosophie, non seulement avec leurs lèvres, mais en se régalant complètement de ses profondes doctrines, en examinant la nature de l’âme et en comprenant son triple caractère, et comment elle est divisée en raison, colère et appétit, ont attribué le poste principal à la raison comme autorité principale, lui assignant la tête comme sa demeure la plus appropriée, où se trouve également stationnée la compagnie des sens extérieurs, qui sont toujours présents comme les gardes du corps de l’esprit comme leur roi ; (93) et assignant la poitrine comme demeure de la colère, en partie afin que l’homme, étant, comme un soldat, armé de cela comme d’une cuirasse, de sorte que, même s’il n’est pas entièrement exempt de toute blessure, il peut, au moins, être difficile à maîtriser, et en partie afin que, demeurant près de l’esprit, il puisse être bénéficié par son voisin, qui le charme par sa sagesse, et qui rend les passions douces et manipulables ; et à l’appétit ils assignent la place autour du nombril, et à cette partie qui est appelée le diaphragme. (94) Car il était convenable que cela, comme ayant la plus petite participation à la raison, soit éloigné aussi loin que possible du palais de l’esprit et situé presque aux extrémités mêmes ; et ce qui est le plus insatiable et le plus intempérant de tous, les passions, soit confiné aux pâturages du bétail, où ils peuvent trouver de la nourriture et des occasions pour la propagation de leur espèce.cause souvent d’innombrables maux; (90) car certaines personnes désirent ou taire ce qui devrait être dit, ou mentionner ce qui devrait être caché sous silence, et une justice vengeresse les poursuit s’ils révèlent les choses indûment, ou, au contraire, s’ils se taisent intempestivement. (91) Quand elle affecte les parties du ventre, elle rend les hommes gloutons, insatiables, intempérants, débauchés, admirateurs d’une vie débauchée, se complaisant dans l’ivrognerie et l’épicurisme, esclaves du vin fort, du poisson et de la viande, poursuivants de festins et de tables, se vautrant comme des chiens avides; à cause de toutes ces choses, leur vie est rendue misérable et maudite, et ils sont réduits à une existence plus pénible que n’importe quelle mort. (92) C’est pourquoi ceux qui ont goûté profondément à la philosophie, non seulement avec leurs lèvres, mais en se régalant complètement de ses profondes doctrines, en examinant la nature de l’âme et en comprenant son triple caractère, et comment elle est divisée en raison, colère et appétit, ont attribué le poste principal à la raison comme autorité principale, lui assignant la tête comme sa demeure la plus appropriée, où se trouve également stationnée la compagnie des sens extérieurs, qui sont toujours présents comme les gardes du corps de l’esprit comme leur roi ; (93) et assignant la poitrine comme demeure de la colère, en partie afin que l’homme, étant, comme un soldat, armé de cela comme d’une cuirasse, de sorte que, même s’il n’est pas entièrement exempt de toute blessure, il peut, au moins, être difficile à maîtriser, et en partie afin que, demeurant près de l’esprit, il puisse être bénéficié par son voisin, qui le charme par sa sagesse, et qui rend les passions douces et manipulables ; et à l’appétit ils assignent la place autour du nombril, et à cette partie qui est appelée le diaphragme. (94) Car il était convenable que cela, comme ayant la plus petite participation à la raison, soit éloigné aussi loin que possible du palais de l’esprit et situé presque aux extrémités mêmes ; et ce qui est le plus insatiable et le plus intempérant de tous, les passions, soit confiné aux pâturages du bétail, où ils peuvent trouver de la nourriture et des occasions pour la propagation de leur espèce.cause souvent d’innombrables maux; (90) car certaines personnes désirent ou taire ce qui devrait être dit, ou mentionner ce qui devrait être caché sous silence, et une justice vengeresse les poursuit s’ils révèlent les choses indûment, ou, au contraire, s’ils se taisent intempestivement. (91) Quand elle affecte les parties du ventre, elle rend les hommes gloutons, insatiables, intempérants, débauchés, admirateurs d’une vie débauchée, se complaisant dans l’ivrognerie et l’épicurisme, esclaves du vin fort, du poisson et de la viande, poursuivants de festins et de tables, se vautrant comme des chiens avides; à cause de toutes ces choses, leur vie est rendue misérable et maudite, et ils sont réduits à une existence plus pénible que n’importe quelle mort. (92) C’est pourquoi ceux qui ont goûté profondément à la philosophie, non seulement avec leurs lèvres, mais en se régalant complètement de ses profondes doctrines, en examinant la nature de l’âme et en comprenant son triple caractère, et comment elle est divisée en raison, colère et appétit, ont attribué le poste principal à la raison comme autorité principale, lui assignant la tête comme sa demeure la plus appropriée, où se trouve également stationnée la compagnie des sens extérieurs, qui sont toujours présents comme les gardes du corps de l’esprit comme leur roi ; (93) et assignant la poitrine comme demeure de la colère, en partie afin que l’homme, étant, comme un soldat, armé de cela comme d’une cuirasse, de sorte que, même s’il n’est pas entièrement exempt de toute blessure, il peut, au moins, être difficile à maîtriser, et en partie afin que, demeurant près de l’esprit, il puisse être bénéficié par son voisin, qui le charme par sa sagesse, et qui rend les passions douces et manipulables ; et à l’appétit ils assignent la place autour du nombril, et à cette partie qui est appelée le diaphragme. (94) Car il était convenable que cela, comme ayant la plus petite participation à la raison, soit éloigné aussi loin que possible du palais de l’esprit et situé presque aux extrémités mêmes ; et ce qui est le plus insatiable et le plus intempérant de tous, les passions, soit confiné aux pâturages du bétail, où ils peuvent trouver de la nourriture et des occasions pour la propagation de leur espèce.se vautrant comme des chiens avides ; à cause de toutes ces choses, leur vie est rendue misérable et maudite, et ils sont réduits à une existence plus pénible que n’importe quelle mort. (92) C’est pourquoi ceux qui ont goûté profondément à la philosophie, non seulement avec leurs lèvres, mais en se régalant complètement de ses profondes doctrines, en examinant la nature de l’âme et en comprenant son triple caractère, et comment elle est divisée en raison, colère et appétit, ont attribué le poste principal à la raison comme autorité principale, lui assignant la tête comme sa demeure la plus appropriée, où se trouve également stationnée la compagnie des sens extérieurs, qui sont toujours présents comme les gardes du corps de l’esprit comme leur roi ; (93) et assignant la poitrine comme demeure de la colère, en partie afin que l’homme, étant, comme un soldat, armé de cela comme d’une cuirasse, de sorte que, même s’il n’est pas entièrement exempt de toute blessure, il peut, au moins, être difficile à maîtriser, et en partie afin que, demeurant près de l’esprit, il puisse être bénéficié par son voisin, qui le charme par sa sagesse, et qui rend les passions douces et manipulables ; et à l’appétit ils assignent la place autour du nombril, et à cette partie qui est appelée le diaphragme. (94) Car il était convenable que cela, comme ayant la plus petite participation à la raison, soit éloigné aussi loin que possible du palais de l’esprit et situé presque aux extrémités mêmes ; et ce qui est le plus insatiable et le plus intempérant de tous, les passions, soit confiné aux pâturages du bétail, où ils peuvent trouver de la nourriture et des occasions pour la propagation de leur espèce.se vautrant comme des chiens avides ; à cause de toutes ces choses, leur vie est rendue misérable et maudite, et ils sont réduits à une existence plus pénible que n’importe quelle mort. (92) C’est pourquoi ceux qui ont goûté profondément à la philosophie, non seulement avec leurs lèvres, mais en se régalant complètement de ses profondes doctrines, en examinant la nature de l’âme et en comprenant son triple caractère, et comment elle est divisée en raison, colère et appétit, ont attribué le poste principal à la raison comme autorité principale, lui assignant la tête comme sa demeure la plus appropriée, où se trouve également stationnée la compagnie des sens extérieurs, qui sont toujours présents comme les gardes du corps de l’esprit comme leur roi ; (93) et assignant la poitrine comme demeure de la colère, en partie afin que l’homme, étant, comme un soldat, armé de cela comme d’une cuirasse, de sorte que, même s’il n’est pas entièrement exempt de toute blessure, il peut, au moins, être difficile à maîtriser, et en partie afin que, demeurant près de l’esprit, il puisse être bénéficié par son voisin, qui le charme par sa sagesse, et qui rend les passions douces et manipulables ; et à l’appétit ils assignent la place autour du nombril, et à cette partie qui est appelée le diaphragme. (94) Car il était convenable que cela, comme ayant la plus petite participation à la raison, soit éloigné aussi loin que possible du palais de l’esprit et situé presque aux extrémités mêmes ; et ce qui est le plus insatiable et le plus intempérant de tous, les passions, soit confiné aux pâturages du bétail, où ils peuvent trouver de la nourriture et des occasions pour la propagation de leur espèce.et à cette partie qu’on appelle le diaphragme. (94) Car il était convenable que ce qui participe le moins à la raison soit éloigné le plus loin possible du palais de l’esprit et situé presque aux extrémités mêmes ; et que ce qui est le plus insatiable et le plus intempérant de tous, les passions, soit confiné aux pâturages du bétail, où elles peuvent trouver de la nourriture et des occasions de propager leur espèce.et à cette partie qu’on appelle le diaphragme. (94) Car il était convenable que ce qui participe le moins à la raison soit éloigné le plus loin possible du palais de l’esprit et situé presque aux extrémités mêmes ; et que ce qui est le plus insatiable et le plus intempérant de tous, les passions, soit confiné aux pâturages du bétail, où elles peuvent trouver de la nourriture et des occasions de propager leur espèce.
XVI. (95) Et le très saint Moïse me paraît avoir eu égard à toutes ces circonstances, et pour cette raison avoir commandé aux hommes de rejeter cette passion, la détestant comme la chose la plus honteuse et la cause des actions les plus honteuses ; et, par conséquent, l’avoir interdite par-dessus tous les autres sentiments comme un moteur de la destruction de l’âme ; mais si ce moteur est détruit et l’âme ramenée à son obéissance, à la direction de la raison, l’homme sera entièrement rempli de paix et d’obéissance à la loi et à toutes sortes de bonnes choses parfaites, de manière à produire un bonheur complet. (96) Mais comme il aimait la brièveté et avait l’habitude d’abréger les choses qui avaient tendance à être innombrables en termes de nombre, par un mode d’enseignement qui se limitait à des exemples généraux, il commence à avertir et à corriger un appétit, celui qui concerne le ventre ; imaginant que les autres appétits ne seront pas également rétifs, mais seront ramenés à l’ordre en apprenant que le plus important et le plus autoritaire de tous est devenu obéissant aux lois de la modération. (97) Quelle est donc la leçon qu’il nous donne sur cette origine de tous les vices ? Il y a deux choses d’une nature très vaste, la nourriture et la boisson. Il n’a donc laissé aucun des deux sans frein, mais les a bridés par des commandements spéciaux les plus propres à les conduire à la tempérance et à l’humanité, et à la plus grande de toutes les vertus, la piété ; (98) car il a commandé aux hommes d’offrir les prémices du blé, du vin, de l’huile, du bétail et d’autres choses ; [17] et de distribuer les prémices entre les sacrificateurs et les prêtres ; parmi les sacrificateurs à cause de la gratitude due à Dieu pour l’abondance et la fertilité de toutes choses, et aux prêtres à cause de leurs ministères sacrés autour du temple, et par conséquent ils étaient dignes de recevoir un salaire pour leurs services dans le respect des cérémonies sacrées.[18] (99) Et il interdit absolument à quiconque de goûter à quoi que ce soit, ou de prendre une portion de quoi que ce soit, avant de séparer les prémices, souhaitant aussi par cette injonction inculquer la pratique de la tempérance la plus utile ; car celui qui a appris à ne pas se jeter avidement sur toute l’abondance que les saisons de l’année ont apportée, mais à attendre que les prémices soient consacrées, est susceptible de pouvoir contenir l’obstination rétive des passions, les rendant douces et gérables.
XVII. (100) De plus, Moïse n’a pas accordé une possession et un usage illimités de tous les autres animaux à ceux qui participent à sa constitution sacrée, mais il a interdit de toutes ses forces tous les animaux, qu’ils soient terrestres, aquatiques ou volants, qui sont les plus charnus et gras, et conçus pour exciter un plaisir perfide, sachant bien que ceux-ci, attirant comme avec un appât le plus servile de tous les sens extérieurs, à savoir le goût, produisent l’insatiabilité, un mal incurable pour les âmes et les corps, car l’insatiabilité produit l’indigestion, qui est l’origine et la source de toutes les maladies et faiblesses. (101) Or, parmi les animaux terrestres, le porc est reconnu comme la plus délicieuse de toutes les viandes par ceux qui le mangent, et de tous les animaux aquatiques, les plus délicats sont les poissons qui n’ont pas d’écailles ; et Moïse est plus habile que tous les autres hommes à former et à endurcir les personnes d’une bonne disposition naturelle à la pratique de la vertu par la frugalité et l’abstinence, s’efforçant d’éliminer le luxe coûteux de leurs caractères, (102) en même temps qu’il n’approuve pas la rigueur inutile, comme le législateur de Lacédémone, ni l’efféminement excessif, comme l’homme qui enseigna aux Ioniens et aux Sybarites des leçons de luxe et de licence, mais gardant un chemin moyen entre les deux voies, de sorte qu’il a assoupli ce qui était trop strict et resserré ce qui était trop lâche, mêlant les excès qui se trouvent à chaque extrémité avec la modération, qui se trouve entre les deux, de manière à produire une harmonie et une cohérence de vie irréprochables, c’est pourquoi il a établi non pas négligemment, mais avec une minutieuse particularité, ce que nous devons utiliser et ce que nous devons éviter. (103) On pourrait très probablement supposer qu’il est juste que les bêtes qui se nourrissent de chair humaine reçoivent de la part des hommes un traitement semblable à celui qu’elles infligent aux hommes, mais Moïse a ordonné que nous nous abstenions de jouir de toutes ces choses, et avec une considération appropriée de ce qui convient à l’âme douce, il propose un banquet des plus doux et des plus agréables ; car s’il est convenable que ceux qui infligent des maux souffrent eux-mêmes de calamités similaires, il peut ne pas convenir à ceux qu’ils ont maltraités de riposter, de peur que, sans s’en rendre compte, ils ne soient brutalisés par la colère, qui est une passion sauvage ; (104) et il prend tant de soin de se prémunir contre cela, que, désireux de bannir autant que possible tout désir pour les animaux mentionnés ci-dessus, il interdit de toute son énergie de manger tout animal carnivore, sélectionnant les animaux herbivores parmi les espèces qui sont domestiquées, car elles sont apprivoisées par nature, se nourrissant de cette douce nourriture que fournit la terre, et n’ayant aucune disposition à comploter le mal contre quoi que ce soit.
XVIII. (105) Les animaux purs et dont il est permis de se nourrir sont au nombre de dix : la génisse, l’agneau, la chèvre, le cerf, l’antilope, le buffle, le chevreuil, le pygargue, le bœuf sauvage et le chamois, [19] car il s’en tient toujours à cette subtilité arithmétique qu’il a conçue à l’origine avec la plus grande précision possible, et qu’il étend à toutes les choses existantes, de sorte qu’il n’établit aucune ordonnance, qu’elle soit importante ou non, sans prendre et pour ainsi dire adapter ce nombre à celui-ci comme étroitement lié aux règles qu’il ordonne. Or, de tous les nombres commençant par l’unité, le plus parfait est le nombre dix, et comme le dit Moïse, c’est le plus sacré de tous et un nombre saint, et par lui il limite maintenant les races d’animaux qui sont purs, voulant en assigner l’usage à tous ceux qui participent à la constitution qu’il établit. (106) Et il donne deux tests et critères des dix animaux ainsi énumérés[20] par deux signes, premièrement, qu’ils doivent fendre le sabot, deuxièmement, qu’ils doivent ruminer ; car ceux qui ne font ni l’un ni l’autre, ou seulement l’une de ces choses, sont impurs. Et ces signes sont tous deux des symboles d’instruction et de l’apprentissage le plus scientifique, par lesquels le meilleur est séparé du pire, de sorte que toute confusion entre eux est évitée ; (107) car comme l’animal qui rumine, tandis qu’il mastique sa nourriture, l’attire dans sa gorge, puis la pétrit et l’adoucit lentement, puis, après ce processus, la renvoie dans son ventre, de la même manière l’homme qui est instruit, ayant reçu de son instructeur les doctrines et les spéculations de la sagesse à ses oreilles, en tire une quantité considérable d’apprentissage, mais n’est toujours pas capable de le retenir fermement et de l’embrasser d’un seul coup, jusqu’à ce qu’il ait résolu dans son esprit tout ce qu’il a entendu par l’exercice continu de sa mémoire (et cet exercice de mémoire est le ciment qui relie les idées), et alors il imprime fermement l’image de tout cela dans son âme. (108) Mais comme il semble que la ferme conception de telles idées ne lui soit d’aucun avantage à moins qu’il ne soit capable de discerner et de distinguer lesquelles des choses contraires il est juste de choisir et lesquelles il faut éviter, ce dont la séparation du sabot est le symbole ; puisque le cours de la vie est double, l’un menant à la méchanceté et l’autre à la vertu, et que nous devons renoncer à l’un et ne jamais abandonner l’autre.
XIX. (109) C’est pourquoi tous les animaux aux sabots solides et à nombreux doigts sont implicitement qualifiés d’impurs ; d’une part, parce que, de ce fait, ils impliquent que la nature du bien et du mal est une et la même ; ce qui est comme si l’on disait que la nature d’une surface concave et d’une surface convexe, ou d’une route montante et descendante, était la même. D’autre part, parce que cela montre qu’il existe de nombreuses routes, bien qu’elles n’aient en réalité aucun droit d’être appelées routes, qui conduisent la vie de l’homme à la tromperie ; car il n’est pas facile, parmi une variété de chemins, de choisir celui qui est le plus désirable et le plus excellent.
XX. (110) Après avoir posé ces définitions concernant les animaux terrestres, il décrit ensuite quelles créatures aquatiques sont pures et licites pour être utilisées comme nourriture ; les distinguant également par deux caractéristiques comme ayant des nageoires ou des écailles.[21] Pour celles qui n’ont ni l’une ni l’autre, et celles qui n’ont qu’une des deux, il les rejette et les interdit.[22] Et il doit en indiquer la cause, qui n’est pas dénuée de sens et de convenance ; (111) car toutes les créatures qui sont dépourvues des deux, ou même de l’une des deux, sont aspirées par le courant, ne pouvant résister à la force du courant ; mais celles qui ont ces deux caractéristiques peuvent endiguer l’eau, s’y opposer en avant, et lutter contre elle comme contre un adversaire, et lutter avec une bonne volonté et un courage invincibles, de sorte que si elles sont poussées, elles poussent à leur tour ; et s’ils sont poursuivis, ils se retournent contre leur ennemi et le poursuivent à leur tour, se faisant de larges routes dans un district sans chemin, afin d’avoir un passage facile dans les deux sens. (112) Or, ces deux choses sont des symboles ; la première d’une âme vouée au plaisir, et la seconde de quelqu’un qui aime la persévérance et la tempérance. Car la route qui mène au plaisir est une route descendante et très facile, étant plutôt un gouffre absorbant qu’un sentier. Mais le chemin qui mène à la tempérance est une route ascendante et pénible, mais plus avantageuse que toutes les autres. Et l’une mène les hommes vers le bas, et empêche ceux qui l’empruntent de revenir sur leurs pas avant d’être arrivés au fond tout en bas, mais l’autre mène au ciel ; rendant immortels ceux qui ne se fatiguent pas avant de l’atteindre, s’ils sont seulement capables de supporter sa rude et difficile ascension.
XXI. (113) Et adhérant à la même idée générale, le législateur affirme que les reptiles qui n’ont pas de pieds et qui rampent en se traînant sur le sol sur le ventre, ou ceux qui ont quatre pattes ou plusieurs pieds, sont tous impurs quant à leur consommation. Et ici encore, lorsqu’il mentionne les reptiles, il suggère, sous une forme figurée, ceux qui sont dévoués à leur ventre, se gavent comme des cormorans, et qui offrent continuellement un tribut à leur misérable ventre, tribut, c’est-à-dire du vin fort, des confiseries, du poisson, et, en bref, toutes les délicatesses superflues que l’habileté et le travail des boulangers et des confiseurs sont capables d’inventer, inventant toutes sortes de mets rares, pour stimuler et enflammer les appétits insatiables et insatiables de l’homme. Et lorsqu’il parle d’animaux à quatre pattes et à plusieurs pieds, il entend désigner les misérables esclaves non pas d’une seule passion, l’appétit, mais de toutes les passions ; les genres étaient au nombre de quatre ; mais dans leurs espèces subordonnées, ils sont innombrables. Par conséquent, le despotisme d’un seul est très pénible, mais celui de plusieurs est des plus terribles, et semble intolérable. (114) De même, pour les reptiles qui ont des pattes au-dessus des pieds, de sorte qu’ils peuvent sauter du sol, Moïse les qualifie de purs ; comme, par exemple, les différentes espèces de sauterelles et cet animal appelé le combattant de serpents, désignant ici encore par des expressions figurées les mœurs et les habitudes de l’âme raisonnable. Car le poids du corps étant naturellement lourd, il entraîne avec lui ceux qui sont peu sages, l’étranglant et l’écrasant sous le poids de la chair. (115) Mais bienheureux ceux à qui il est échu, dans la mesure où ils ont été bien et solidement instruits dans les règles d’une saine éducation, de résister avec succès à la puissance de la simple force, de manière à pouvoir, en raison de ce qu’ils ont appris, s’élever de la terre et de toutes les choses basses, vers l’air et les révolutions périodiques du ciel, dont la vue même doit être admirée et recherchée avec ferveur par ceux qui y viennent de leur propre chef, sans paresse ni indifférence.
XXII. (116) Ayant donc déjà passé en revue dans ses ordonnances toutes les différentes espèces d’animaux terrestres et de ceux qui vivent dans l’eau, et les ayant distingués dans son code de lois aussi précisément qu’il était possible, Moïse commence à examiner la classe restante des animaux dans l’air ; les innombrables espèces de créatures volantes, rejetant tous ceux qui se nourrissent les uns les autres ou qui s’attaquent à l’homme, tous les oiseaux carnivores, en un mot, tous les animaux qui sont venimeux, et tous ceux qui ont le pouvoir de comploter contre les autres. (117) Mais les colombes, les pigeons, les tourterelles, et toutes les bandes de grues, les oies et les oiseaux de cette espèce, il les compte dans la classe des créatures domestiques, apprivoisées et comestibles, permettant à quiconque le souhaite d’en manger en toute impunité. (118) Ainsi, dans chacune des parties de l’univers, la terre, l’eau et l’air, il refuse à notre usage quelques espèces de chaque espèce d’animal, soit terrestre, soit aquatique, soit aérien ; et ainsi, prenant comme combustible au feu, il provoque l’extinction de l’appétit.
XXIII. (119) De plus, Moïse ordonne[25] que personne ne prenne d’une carcasse morte, ou d’un corps qui a été déchiré par des bêtes sauvages ; en partie parce qu’il ne convient pas que l’homme partage un festin avec des bêtes indomptables, de manière à devenir presque un compagnon de fête dans leurs fêtes carnivores ; et en partie parce qu’il est peut-être nocif et susceptible de provoquer des maladies si le jus du corps mort se mêle au sang, et peut-être aussi, parce qu’il convient de préserver intact ce qui a été préoccupé et saisi au préalable par la mort, compte tenu des nécessités de la nature par lesquelles il a été saisi. (120) Or, de nombreux législateurs, tant grecs que barbares, louent ceux qui sont habiles à la chasse, qui échouent rarement dans leur poursuite ou manquent leur but, et qui se vantent de leurs chasses fructueuses, surtout lorsqu’ils partagent les membres des animaux qu’ils ont capturés avec les veneurs et les chiens, comme étant non seulement de braves chasseurs, mais aussi des hommes d’un tempérament très sociable. Mais tout bon interprète de la constitution sacrée et du code des lois les blâmerait tout naturellement, puisque le législateur de ce code a expressément interdit toute jouissance de carcasses ou de corps déchirés par des bêtes pour les raisons mentionnées ci-dessus. (121) Mais si quelqu’un de ceux qui se consacrent entièrement à la méditation et à la pratique de la vertu se mettait soudain à la gymnastique et à la chasse, considérant la chasse comme une sorte de prélude et de représentation des guerres et des dangers qu’il doit affronter contre l’ennemi, alors, chaque fois qu’il réussit dans son sport, il devrait donner les bêtes qu’il a tuées à ses chiens en guise de festin pour eux, et en récompense de leur audace et de leur alliance irréprochable. Mais il ne devrait pas lui-même y toucher, car on lui a déjà enseigné, à propos des animaux irrationnels, les sentiments qu’il doit entretenir à l’égard de ses ennemis. Car il devrait leur faire la guerre, non pas pour un gain injuste, comme ceux qui font un trafic malhonnête de toutes leurs actions, mais soit pour se venger de quelques calamités qu’il a déjà subies de leur part, soit en vue de celles qu’il s’attend à subir. (122) Mais certains hommes, la bouche ouverte, portent même le luxe excessif et l’intempérance sans bornes de Sardanapale à un degré si indéfini et illimité, étant entièrement absorbés dans l’invention de plaisirs insensés, qu’ils préparent des sacrifices qui ne devraient jamais être offerts, étranglant leurs victimes et étouffant l’essence de la vie, [26] qu’ils devraient laisser partir libre et sans retenue, enfouissant le sang, pour ainsi dire, dans le corps.Français Car il aurait dû leur suffire de jouir de la chair seule, sans toucher à aucune de ces parties qui ont un rapport avec l’âme ou la vie. (123) C’est pourquoi Moïse, dans un autre passage, établit une loi concernant le sang, qu’on ne peut manger ni le sang ni la graisse.[27] Le sang, pour la raison que j’ai déjà mentionnée, qu’il est l’essence de la vie ; non pas de la vie mentale et rationnelle, mais de ce qui existe en accord avec les sens extérieurs, à laquelle il est dû que nous et les animaux irrationnels avons aussi une existence commune.
XXIV. Car l’essence de l’âme humaine est le souffle de Dieu, surtout si l’on suit le récit de Moïse, qui, dans son histoire de la création du monde, dit que Dieu insuffla au premier homme, le fondateur de notre race, le souffle de vie ; il l’insuffla dans la partie principale de son corps, à savoir le visage, où sont établis les sens extérieurs, les gardes du corps de l’esprit, comme s’il était le grand roi. Et ce qui fut ainsi insufflé à son visage était manifestement le souffle de l’air, ou quoi que ce soit d’autre qui soit encore plus excellent que le souffle de l’air, comme étant un rayon émis par la nature bénie et trois fois heureuse de Dieu. (124) Mais Moïse a commandé aux hommes de s’abstenir de manger de la graisse, car elle est grossière. Et de plus, il nous a donné cette injonction, afin d’inculquer la tempérance et le zèle pour une vie austère : car certaines choses nous les abandonnons facilement et sans aucune hésitation ; (125) C’est pourquoi ces deux parties doivent être retirées de chaque victime et brûlées au feu, comme une sorte de prémices, à savoir la graisse et le sang ; l’une étant versée sur l’autel comme une libation ; et l’autre comme combustible pour la flamme, étant appliquée à la place de l’huile, en raison de sa graisse, à la flamme consacrée et sainte. (126) Le législateur blâme certaines personnes de son temps comme gloutons, et comme croyant que la simple indulgence du luxe est la plus heureuse de toutes les conditions possibles, ne se contentant pas de vivre de cette manière seulement dans les villes où il y avait des provisions et des magasins abondants de toutes sortes de choses nécessaires, mais portant leur efféminement même dans des déserts sans chemin et non foulés, et choisissant également d’y avoir des marchés pour le poisson et la viande, et toutes les choses qui peuvent contribuer à une vie facile : (127) puis, lorsqu’une disette survint, ils se rassemblèrent et poussèrent un cri, et parurent misérables, et avec une audace éhontée accusèrent leur dirigeant, et ne cessèrent de créer des troubles jusqu’à ce qu’ils aient obtenu ce qu’ils désiraient ; et ils l’obtinrent pour leur destruction, pour deux raisons : premièrement, afin qu’il soit démontré que tout est possible à Dieu, qui peut trouver une voie dans les circonstances les plus difficiles et apparemment désespérées ; et deuxièmement, afin que le châtiment puisse tomber sur ceux qui étaient intempérants dans leurs appétits gloutons et sur les résistants obstinés à la sainteté. (128) Car un vaste nuage s’élevant[28] de la mer fit pleuvoir des cailles au lever du soleil, et le camp et tout le district qui l’entourait, à une journée de marche pour un homme actif bien ceinturé, furent couverts de toute part par les oiseaux[29]. Et la hauteur du vol des oiseaux était éloignée du sol d’une hauteur d’environ deux coudées,afin qu’ils puissent être facilement capturés. (129) Il aurait donc été naturel pour eux, étant étonnés de la nature merveilleuse du prodige qu’ils voyaient, d’être satisfaits de la vue, et étant remplis de piété d’en nourrir leur âme et de s’abstenir de manger de la chair ; mais ces hommes, au contraire, excitèrent leurs désirs encore plus qu’auparavant, et poursuivirent ces oiseaux comme le plus grand bien imaginable, et les saisissant à deux mains remplissaient leurs poitrines ; puis, les ayant amassés dans leurs tentes, ils sortirent pour en capturer d’autres, car la cupidité immodérée n’a pas de limite. Et lorsqu’ils eurent rassemblé toutes sortes de nourriture, ils la dévorèrent insatiablement, étant sur le point, génération vaniteuse qu’ils étaient, de périr par leur propre satiété ; (130) et en effet, à une époque peu éloignée, ils périrent par la purge de leur bile, [30] de sorte que le lieu lui-même tira son nom de la calamité qui s’abattit sur eux, car il fut appelé les tombeaux de leur convoitise, [31] qu’il n’y a pas dans l’âme, comme l’Écriture nous l’enseigne, de plus grand mal. (131) C’est pourquoi Moïse dit avec une grande beauté dans ses recommandations : « Que chacun ne fasse pas ce qui lui semble bon à ses propres yeux »,[32] ce qui équivaut à dire : que personne ne satisfasse son propre désir, mais que chacun cherche à plaire à Dieu, au monde, à la nature et aux sages, en repoussant l’amour-propre, s’il veut devenir un homme bon et vertueux.que personne ne satisfasse ses propres désirs, mais que chacun cherche à plaire à Dieu, au monde, à la nature et aux sages, en renonçant à l’amour-propre, s’il veut devenir un homme bon et vertueux.que personne ne satisfasse ses propres désirs, mais que chacun cherche à plaire à Dieu, au monde, à la nature et aux sages, en renonçant à l’amour-propre, s’il veut devenir un homme bon et vertueux.
XXV. (132) Ceci peut être suffisant de dire, étant en fait tout ce que je suis capable d’avancer, au sujet des lois qui portent sur l’appétit et le désir en manière de remplir tout le corps des dix commandements, et des injonctions subordonnées qu’ils contiennent ; car si nous devons considérer les brefs titres qui ont été délivrés oraculairement par la voix de Dieu, comme les lois génériques, et toutes les ordonnances particulières que Moïse a interprétées et ajoutées par la suite comme les lois spéciales ; alors il est nécessaire de grand soin et d’habileté afin de préserver l’arrangement sans confusion afin d’en avoir une compréhension exacte, et j’ai donc pris grand soin, et j’ai assigné et réparti à chacune de ces lois génériques de l’ensemble du code tout ce qui lui appartenait proprement. (133) Mais assez de cela. Français Nous ne devons cependant pas ignorer que, de même qu’il y a séparément des injonctions particulières relatives à chacun des dix commandements génériques, qui n’ont rien de commun avec aucun des autres, de même il y a des choses à observer qui sont communes à l’ensemble, s’adaptant non pas à un ou deux, comme on dit, mais à l’ensemble des dix commandements. (134) Et j’entends par là les vertus qui sont d’utilité commune, car chacune de ces dix lois séparément, et toutes ensemble, élèvent les hommes et les encouragent à la prudence, à la justice et à la piété envers Dieu et toute la compagnie des vertus, reliant les paroles saines aux bonnes intentions, et les actions vertueuses au langage sage, afin que l’organe de l’âme soit entièrement et entièrement tenu ensemble d’une manière bonne et harmonieuse afin de produire une innocence et une cohérence de vie bien réglées et sans défaut. (135) Nous avons parlé auparavant de cette reine de toutes les vertus, la piété et la sainteté, ainsi que de la prudence et de la modération ; nous devons maintenant passer à la justice qui s’occupe de sujets qui leur sont apparentés et étroitement liés.[33]
XXVI. (136) Une partie de la justice, et non des moindres, concerne les tribunaux et le juge, que j’ai d’ailleurs mentionnée auparavant, lorsque j’ai traité du témoignage et que je m’y suis attardé assez longuement, afin de ne rien omettre de ce qui y appartient ; et comme je n’aime pas les répétitions, à moins que quelque nécessité découlant du caractère impérieux de l’occasion ne m’y oblige, je laisserai de côté cette partie du sujet maintenant, et je porterai mon attention sur les autres parties, après avoir dit cela en guise de préface. (137) La loi dit qu’il convient de garder la justice dans son cœur, et de la fixer comme un signe sur sa tête, et comme des fronteaux devant ses yeux, indiquant figurément par la première expression qu’il faut confier les préceptes de la justice, non pas à ses oreilles, qui ne sont pas dignes de confiance, car il n’y a pas de crédit dû aux oreilles, mais à cette partie la plus importante et dominante, en les imprimant et en les imprimant sur la plus excellente de toutes les offrandes, un sceau bien approuvé ; (138) et par la seconde expression, qu’il est nécessaire non seulement de former des conceptions appropriées de ce qui est juste, mais aussi de faire ce que l’on a décidé comme étant approprié sans délai. Car la main est le symbole des actions, auxquelles Moïse ordonne ici au peuple d’attacher et de rattacher la justice, disant qu’elle sera un signe, ce qu’il n’a d’ailleurs pas expressément déclaré, car ce n’est pas un signe, comme je le conçois, d’une chose particulière, mais de plusieurs, et, je peux presque dire, de tout ce qui concerne la vie de l’homme. (139) Et par la troisième expression, il implique que la justice est perçue partout comme étant proche des yeux. De plus, il dit que ces choses doivent avoir un certain mouvement ; non pas un mouvement léger et instable, mais tel que par son agitation puisse éveiller la vue au spectacle manifeste devant elle ; car le mouvement est calculé pour attirer la vue, dans la mesure où il l’excite et la réveille ; ou, pourrais-je plutôt dire, dans la mesure où il rend les yeux éveillés et insomniaques. (140) Mais l’homme à qui il arrive de représenter aux yeux de son esprit des choses qui ne sont pas tranquilles, mais qui sont en mouvement et qui exercent des énergies conformément à la nature, a le droit d’être considéré comme un homme parfait, et d’être compté non plus parmi les apprenants et les élèves, mais parmi les maîtres et les instructeurs ; et il doit permettre à tous les jeunes gens qui le désirent de s’abreuver de sa sagesse comme d’un ruisseau abondant qui coule d’une source vive de leçons et de doctrines.[34] Et s’il y en a un qui, par modestie, manque de courage, et qui, par conséquent, tarde et tarde à l’approcher dans le but d’apprendre, qu’il aille à lui de lui-même,et versez dans ses oreilles un recueil d’avertissements, jusqu’à ce que les canaux de son âme en soient remplis. (141) Et qu’il instruise dans les principes de la justice tous ses parents et amis, et tous les jeunes gens, à la maison et en voyage, et quand ils se couchent, et quand ils se lèvent ; afin que dans toutes leurs positions, et dans tous leurs mouvements, et dans tous les lieux, privés ou publics, non seulement éveillés, mais aussi endormis, ils soient ravis de l’image et de la conception de la justice. Car il n’y a pas de délice plus exquis que celui qui provient de l’âme entière étant entièrement remplie de justice, tandis qu’elle se consacre à l’étude de ses doctrines et méditations éternelles, de sorte qu’il n’y a pas de place vacante par laquelle l’injustice puisse s’introduire. (142) De plus, il ordonne que ceux qui ont écrit ces choses les apposent ensuite sur chaque maison appartenant à un ami, et sur les portes qui sont dans leurs murs ; que tous, soit qu’ils entrent, soit qu’ils sortent, soit qu’ils soient citoyens, soit qu’ils soient étrangers, lisant l’écriture ainsi fixée sur les colonnes devant les portes, puissent se souvenir sans cesse de tout ce qui doit être dit ou de tout ce qui doit être fait ; et que chacun prenne garde de ne faire ni de souffrir de préjudice ; et que tous, soit qu’ils entrent dans leurs maisons, soit qu’ils en sortent, hommes et femmes, enfants et domestiques, puissent faire tout ce qui est convenable et convenable les uns aux autres et à eux-mêmes.
XXVII. (143) Le législateur donne aussi cette injonction très admirable, qu’il ne faut rien ajouter ni rien retrancher à la loi, mais qu’il est un devoir de garder toutes les ordonnances telles qu’elles ont été établies à l’origine dans un état égal et similaire à celui dans lequel elles ont été délivrées au début sans altération ; car, comme il semble, il pourrait autrement y avoir une addition de ce qui est injuste ; car il n’y a rien qui ait été omis par le sage législateur qui puisse permettre à un homme de participer à la justice entière et parfaite. (144) De plus, par ce commandement, Moïse insinue la perfection de toutes les autres vertus ; car chaque vertu séparée est exempte de toute déficience et est complète, tirant sa perfection d’elle-même ; de sorte que s’il y avait quelque chose d’ajouté ou quelque chose d’en retranché, elle serait complètement et entièrement changée et altérée, de manière à prendre un caractère contraire. (145) Ce que je voulais dire, c’est que tous ceux qui sont profondément ignorants et sans instruction, tous ceux qui ont la plus légère once d’éducation, savent que le courage est une vertu qui s’occupe d’objets terribles ; c’est une science qui enseigne à quelqu’un ce qu’il doit endurer et oser. (146) Mais si quelqu’un, sous l’influence de cette ignorance qui vient de l’insolence, devait être si superflu qu’il se croit capable de corriger ce qui n’a pas besoin de correction, et devait par conséquent s’aventurer à ajouter ou à retrancher quelque chose, il, ce faisant, altère toute l’apparence de la chose, changeant ce qui avait un bon caractère en inconvenance ; car en ajoutant du courage, il produira de l’audace, mais s’il en retranche quelque chose, il produira de la lâcheté, ne laissant pas même le nom de courage, la plus utile de toutes les vertus à la vie. (147) De même, si quelqu’un ajoute, si petit ou si grand soit-il, à cette reine des vertus, la piété, ou s’il lui en retranche quelque chose, il en changera et métamorphosera toute l’apparence, et en fera quelque chose de tout à fait différent ; car tout ajout engendrera la superstition, et toute diminution produira l’impiété, la véritable piété elle-même disparaissant entièrement sous l’opération, pour laquelle chacun devrait prier, afin qu’elle soit continuellement visible et brillante, puisqu’elle est la cause du plus grand de tous les biens, dans la mesure où elle produit une connaissance du service de Dieu, que l’on devrait considérer comme plus importante et plus précieuse que toute domination ou autorité. (148) Et nous pouvons donner des exemples de toute autre vertu ressemblant à ce que nous avons dit à propos de celles qui viennent d’être mentionnées ; mais comme j’ai l’habitude d’éviter la prolixité, je me contenterai de ce qui a été dit,ce qui peut être un guide suffisant pour ce qui pourrait être dit concernant ces vertus que nous omettons de mentionner.
XXVIII. (149) Il y a aussi ce commandement ordonné qui est d’une grande utilité commune, que : « Tu ne déplaceras pas les bornes de ton prochain que les premiers hommes ont posées. »[35] Et cette injonction est donnée, semble-t-il, non seulement à l’égard des héritages et des limites du pays, afin d’interdire la convoitise à leur égard, mais aussi comme une garde aux anciennes coutumes ; car les coutumes sont des lois non écrites, étant les doctrines des hommes d’autrefois, non gravées sur des piliers ou écrites sur du papier qui peut être mangé par les mites, mais imprimées dans les âmes de ceux qui vivent sous la même constitution. (150) Car les enfants doivent hériter de leur père les coutumes nationales dans lesquelles ils ont été élevés et dans lesquelles ils ont vécu depuis leur berceau, et ne pas les mépriser simplement parce qu’elles sont transmises sans être écrites. Car l’homme qui obéit aux lois écrites n’a pas droit à des éloges, car il est influencé par la contrainte et la crainte du châtiment. Mais celui qui se conforme aux lois non écrites est digne d’éloges, car il manifeste une vertu spontanée et sans contrainte.[36]
XXIX. (151) Certains ont prétendu que toutes les magistratures devraient avoir des officiers nommés par tirage au sort ; ce qui cependant est une façon de procéder qui n’est pas avantageuse pour la multitude, car le tirage au sort montre la bonne fortune, mais non la vertu ; en tout cas, beaucoup de personnes indignes ont souvent obtenu des fonctions par de tels moyens, des hommes que, si un homme de bien avait l’autorité suprême, il ne permettrait pas d’être comptés même parmi ses sujets : (152) car même ceux que certains appellent des dirigeants subalternes, ceux que les hommes appellent maîtres, n’admettent pas tous ceux qu’ils peuvent trouver comme leurs serviteurs, qu’ils soient nés dans la maison ou achetés à prix d’argent ; mais ils ne veulent prendre que ceux qui sont obéissants, et parfois ils vendent en lot tous ceux qui ont des dispositions incurablement mauvaises, comme n’étant pas dignes d’être les esclaves des hommes de bien. (153) Il n’est donc pas juste de faire des hommes maîtres et dirigeants de villes et de nations entières, qui obtiennent ces places par tirage au sort, ce qui est une sorte de maladresse de la fortune, qui est une chose instable et changeante. Il est incontestable que le tirage au sort ne peut avoir aucun rapport avec la capacité de soigner les malades ; car les médecins n’obtiennent pas leur emploi par tirage au sort, mais parce que leur expérience est approuvée ; (154) de plus, en ce qui concerne le succès du voyage et la sécurité des hommes en mer, ce n’est pas n’importe quel homme qui peut obtenir la fonction de pilote par tirage au sort, qui est envoyé immédiatement à la poupe pour gouverner le navire, et qui, par son ignorance, peut alors provoquer un naufrage inutile par temps calme et tranquille, mais celui qui, dès sa plus tendre jeunesse, semble avoir appris et étudié attentivement le métier de pilote ; c’est un homme qui a fait de nombreux voyages, et qui a traversé toutes les mers, ou du moins la plupart des mers, et qui a soigneusement constaté le caractère de tous les marchés, et ports, et mouillages, et lieux de refuge dans les différentes îles et continents, et qui est encore mieux, ou du moins pas moins au courant des pistes sur la mer, qu’il ne l’est des routes sur terre, grâce à son observation précise des corps célestes ; (155) car ayant remarqué les divers mouvements des étoiles, et ayant suivi et étant guidé par leurs révolutions régulières, il a appris à pouvoir se tracer un chemin infaillible et facile à travers le désert sans chemin des eaux, de sorte que (ce qui semble la plus incroyable de toutes choses), des êtres dont la nature est de vivre sur la terre sont capables de traverser la mer qui ne peut être traversée qu’en naviguant. (156) Et si quelqu’un devait entreprendre le gouvernement ou la réglementation de grandes villes peuplées, pleines d’habitants, et devait tenter d’en établir la constitution,et s’il devait entreprendre la surveillance des affaires privées, publiques et sacrées, une tâche que chacun peut à juste titre appeler l’art des arts et la science des sciences, il ne se fierait pas aux hasards incertains du temps, passant à côté du test précis et digne de confiance de la vérité ; et le test de la vérité est la preuve combinée à la raison.
XXX. (157) Moïse, très sage, voyant cela par la puissance de sa propre âme, ne fait aucune mention d’une quelconque autorité attribuée par tirage au sort, mais il a choisi d’ordonner que toutes les fonctions soient élues ; c’est pourquoi il dit : « Tu ne nommeras pas un étranger pour gouverner sur toi, mais l’un de tes propres frères »,[37] impliquant que la nomination doit être un choix volontaire et une sélection irréprochable d’un dirigeant, que toute la multitude d’un commun accord choisira ; et Dieu lui-même ajoutera son vote en faveur de, et mettra son sceau pour ratifier une telle élection, cet être qui est le confirmateur de toutes les choses avantageuses, considérant l’homme ainsi choisi comme la fleur de sa race, tout comme la vue est la meilleure chose dans le corps.
XXXI. (158) Et Moïse donne aussi deux raisons pour lesquelles il ne convient pas que des étrangers soient élus à des postes d’autorité ; en premier lieu, afin qu’ils n’amassent pas une quantité d’argent, d’or et de troupeaux, et ne se procurent pas de grandes richesses iniquement gagnées, à partir de la pauvreté de ceux qui leur sont soumis ; et en second lieu, afin qu’ils ne fassent pas quitter à la nation ses anciennes demeures pour satisfaire ses propres désirs cupides, et ainsi les obliger à émigrer et à errer çà et là dans des pérégrinations interminables, leur suggérant l’espoir d’acquérir de plus grandes bénédictions, qui ne seront jamais accomplies, par lesquelles ils en viennent à perdre les avantages dont ils étaient en sécurité. (159) Car notre législateur savait d’avance, comme il était naturel, qu’un compatriote et un parent, et qui avait aussi une part spéciale dans la plus sublime de toutes les relations (et cette plus sublime des relations est une seule constitution et la même loi, et un seul Dieu dont la nation élue est un peuple particulier) ; de sorte qu’il ne commettrait jamais d’offenses semblables à celles que j’ai mentionnées, mais, d’un autre côté, au lieu de faire quitter leurs demeures aux habitants, il serait même susceptible d’assurer un retour sain et sauf à ceux de ses compatriotes dispersés dans un pays étranger ; et au lieu de prendre les biens des autres, il donnerait même ses propres biens à ceux qui en avaient besoin, mettant en commun sa propre richesse.
XXXII. (160) Et dès le premier jour où quelqu’un entre dans sa charge, il ordonne qu’il écrive de sa propre main un exemplaire du livre de la Loi[38], qui lui fournira un résumé et une image concise de toutes les lois, parce qu’il désire que toutes les ordonnances qui y sont établies soient fermement fixées dans son âme ; car pendant qu’un homme lit, les notions de ce qu’il lit s’envolent, emportées par la rapidité de son énonciation ; mais s’il écrit, elles sont imprimées dans son cœur à loisir, et elles prennent place dans le cœur de chaque individu à mesure que son esprit s’attarde sur chaque détail, et s’installe dans sa contemplation, et ne s’éloigne vers aucun autre objet, jusqu’à ce qu’il ait pris fermement possession de ce qui lui était auparavant soumis. (161) Lorsqu’il écrit, qu’il prenne soin, chaque jour, de lire et d’étudier ce qu’il a écrit, à la fois afin qu’il parvienne ainsi à un souvenir continuel et immuable de ces commandements qui sont vertueux et utiles à tous les hommes à observer, et aussi afin qu’un amour et un désir fermes pour eux soient implantés en lui du fait que son âme est continuellement instruite et habituée à s’appliquer à l’étude et à l’observance des lois sacrées. Car la familiarité, qui a été engendrée par une longue connaissance, engendre une amitié sincère et pure, non seulement envers les hommes, mais même envers les branches du savoir qui sont dignes d’être aimées ; (162) et cela aura lieu si le souverain n’étudie pas les écrits et les mémoriaux de quelqu’un d’autre, mais ceux qu’il a lui-même écrits ; car ses propres œuvres sont, dans une certaine mesure, plus faciles à comprendre par chaque individu, et elles sont aussi plus faciles à comprendre ; (163) et en plus, un homme, en les lisant, aura des considérations telles que celles-ci à l’esprit : « J’ai écrit tout cela ; moi qui suis un souverain d’une si grande puissance, sans employer personne d’autre comme scribe, bien que j’aie eu d’innombrables serviteurs. Ai-je fait tout cela pour remplir un volume, comme ceux qui copient des livres à gages, ou comme des hommes qui exercent leurs yeux et leurs mains, entraînant les uns à l’acuité de la vue, et les autres à la rapidité d’écriture ? Pourquoi l’aurais-je fait ? Ce n’était pas le cas ; je l’ai fait afin qu’après avoir consigné ces choses dans un livre, je puisse immédiatement les graver dans mon cœur, et que je puisse graver dans mon intellect leurs caractères divins et indélébiles : (164) d’autres rois portent des sceptres dans leurs mains et siègent sur des trônes en grande pompe, mais mon sceptre sera le livre de la copie de la loi ; ce sera ma fierté et ma gloire incontestable, le signal de ma souveraineté irréprochable,créé à l’image et au modèle de la puissance royale archétypale de Dieu. (165) « Et en m’appuyant toujours sur les lois sacrées et en m’appuyant sur elles, j’obtiendrai les choses les plus excellentes. En premier lieu, l’égalité, dont il n’est pas possible de discerner de plus grand bienfait, car l’insolence et l’arrogance excessive sont les signes d’une âme étroite d’esprit, qui ne prévoit pas l’avenir. (166) « L’égalité, par conséquent, me gagnera la bienveillance de tous ceux qui sont soumis à mon pouvoir, et la sécurité dans la mesure où ils m’accorderont une juste rétribution par leur bonté ; mais l’inégalité m’apportera de terribles dangers, et j’y échapperai en haïssant l’inégalité, pourvoyeuse de ténèbres et de guerres ; et ma vie ne sera pas en danger d’être complotée, car j’honore l’égalité, qui n’a aucun lien avec les séditions, mais qui est la mère de la lumière et de la stabilité. (167) De plus, j’obtiendrai un autre avantage : je ne vacillerai pas, comme les plats d’une balance, en pervertissant et en déformant les commandements qui me sont donnés pour me guider. Mais je m’efforcerai de les observer, marchant au milieu du chemin, gardant mes pas droits et intègres, afin de parvenir à une vie exempte d’erreur et de malheur. (168) Et Moïse avait coutume d’appeler la voie du milieu la voie royale, dans la mesure où elle se situait entre l’excès et le manque ; et de plus, plus particulièrement, parce que dans le nombre trois, le centre occupe la place la plus importante, unissant les extrémités de chaque côté par une chaîne indissoluble, étant accompagné de ces extrémités comme de ses gardes du corps comme s’il était un roi. (169) De plus, Moïse dit qu’une souveraineté durable est la récompense d’un magistrat ou d’un dirigeant légitime qui honore l’égalité, et qui, sans aucune corruption, rend des décisions justes d’une manière juste, s’efforçant toujours d’observer les lois ; non pas dans le but de lui accorder une vie s’étendant sur de nombreuses années, combinée à l’administration de la république, mais afin d’enseigner à ceux qui ne comprennent pas qu’un gouverneur qui gouverne conformément aux lois, même s’il meurt, vit néanmoins une longue vie au moyen de ses actions qu’il laisse derrière lui comme immortelles, monuments indestructibles de sa piété et de sa vertu.Cela me procurera la bienveillance de tous ceux qui sont soumis à mon pouvoir, et la sécurité dans la mesure où ils me rendront justice par leur bonté. Mais l’inégalité m’apportera de terribles dangers, auxquels j’échapperai en haïssant l’inégalité, source de ténèbres et de guerres. Et ma vie ne sera pas en danger d’être complotée, car j’honore l’égalité, qui n’a aucun lien avec les séditions, mais qui est source de lumière et de stabilité. (167) De plus, j’obtiendrai un autre avantage : je ne vacillerai pas, comme les plats d’une balance, en pervertissant et en déformant les commandements établis pour me guider. Mais je m’efforcerai de les observer, en marchant au milieu du chemin, en gardant mes propres pas droits et droits, afin de parvenir à une vie exempte d’erreurs et de malheurs. (168) Et Moïse avait coutume d’appeler la voie du milieu la voie royale, dans la mesure où elle se situait entre l’excès et le manque ; et de plus, plus particulièrement, parce que dans le nombre trois, le centre occupe la place la plus importante, unissant les extrémités de chaque côté par une chaîne indissoluble, étant accompagné de ces extrémités comme de ses gardes du corps comme s’il était un roi. (169) De plus, Moïse dit qu’une souveraineté durable est la récompense d’un magistrat ou d’un dirigeant légitime qui honore l’égalité, et qui, sans aucune corruption, rend des décisions justes d’une manière juste, s’efforçant toujours d’observer les lois ; non pas dans le but de lui accorder une vie s’étendant sur de nombreuses années, combinée à l’administration de la république, mais afin d’enseigner à ceux qui ne comprennent pas qu’un gouverneur qui gouverne conformément aux lois, même s’il meurt, vit néanmoins une longue vie au moyen de ses actions qu’il laisse derrière lui comme immortelles, monuments indestructibles de sa piété et de sa vertu.Cela me procurera la bienveillance de tous ceux qui sont soumis à mon pouvoir, et la sécurité dans la mesure où ils me rendront justice par leur bonté. Mais l’inégalité m’apportera de terribles dangers, auxquels j’échapperai en haïssant l’inégalité, source de ténèbres et de guerres. Et ma vie ne sera pas en danger d’être complotée, car j’honore l’égalité, qui n’a aucun lien avec les séditions, mais qui est source de lumière et de stabilité. (167) De plus, j’obtiendrai un autre avantage : je ne vacillerai pas, comme les plats d’une balance, en pervertissant et en déformant les commandements établis pour me guider. Mais je m’efforcerai de les observer, en marchant au milieu du chemin, en gardant mes propres pas droits et droits, afin de parvenir à une vie exempte d’erreurs et de malheurs. (168) Et Moïse avait coutume d’appeler la voie du milieu la voie royale, dans la mesure où elle se situait entre l’excès et le manque ; et de plus, plus particulièrement, parce que dans le nombre trois, le centre occupe la place la plus importante, unissant les extrémités de chaque côté par une chaîne indissoluble, étant accompagné de ces extrémités comme de ses gardes du corps comme s’il était un roi. (169) De plus, Moïse dit qu’une souveraineté durable est la récompense d’un magistrat ou d’un dirigeant légitime qui honore l’égalité, et qui, sans aucune corruption, rend des décisions justes d’une manière juste, s’efforçant toujours d’observer les lois ; non pas dans le but de lui accorder une vie s’étendant sur de nombreuses années, combinée à l’administration de la république, mais afin d’enseigner à ceux qui ne comprennent pas qu’un gouverneur qui gouverne conformément aux lois, même s’il meurt, vit néanmoins une longue vie au moyen de ses actions qu’il laisse derrière lui comme immortelles, monuments indestructibles de sa piété et de sa vertu.(169) De plus, Moïse dit qu’une souveraineté de longue durée est la récompense d’un magistrat ou d’un dirigeant légitime qui honore l’égalité, et qui, sans aucune corruption, rend des décisions justes d’une manière juste, s’efforçant toujours d’observer les lois ; non pas pour lui accorder une vie s’étendant sur de nombreuses années, combinée à l’administration de la république, mais afin d’enseigner à ceux qui ne comprennent pas qu’un gouverneur qui gouverne conformément aux lois, même s’il meurt, vit néanmoins une longue vie au moyen de ses actions qu’il laisse derrière lui comme immortelles, les monuments indestructibles de sa piété et de sa vertu.(169) De plus, Moïse dit qu’une souveraineté de longue durée est la récompense d’un magistrat ou d’un dirigeant légitime qui honore l’égalité, et qui, sans aucune corruption, rend des décisions justes d’une manière juste, s’efforçant toujours d’observer les lois ; non pas pour lui accorder une vie s’étendant sur de nombreuses années, combinée à l’administration de la république, mais afin d’enseigner à ceux qui ne comprennent pas qu’un gouverneur qui gouverne conformément aux lois, même s’il meurt, vit néanmoins une longue vie au moyen de ses actions qu’il laisse derrière lui comme immortelles, les monuments indestructibles de sa piété et de sa vertu.
XXXIII. (170) Et il convient à un homme qui a été jugé digne de la plus haute et suprême autorité de nommer des successeurs qui puissent gouverner avec lui et juger avec lui, et, de concert avec lui, puissent ordonner tout ce qui est pour l’avantage commun ; car une seule personne ne suffirait pas, même si elle le voulait, et même si elle était l’homme le plus puissant du monde, tant de corps que d’âme, pour supporter le poids et le nombre des affaires qui lui arriveraient, comme elle s’évanouirait sous la pression et la rapidité de toutes sortes d’affaires qui lui arrivent continuellement chaque jour de toutes parts, à moins qu’il n’ait un certain nombre de personnes choisies en fonction de leur excellence qui pourraient coopérer avec lui par leur prudence, et leur puissance, et leur justice, et leur piété pieuse, des hommes qui non seulement évitent l’arrogance, mais la détestent même comme un ennemi et comme le plus grand des maux. (171) Car ces hommes se tiendraient à côté, aideraient et coopéreraient avec un homme vertueux et saint, quelqu’un qui haïrait les maux autant qu’eux, et seraient les personnes les plus aptes à alléger et à soulager ses travaux. Et, de plus, comme parmi les questions qui s’imposeraient à son attention, certaines sont de plus grande importance et d’autres de moindre importance, le chef confiera très raisonnablement celles qui sont moins importantes à ses lieutenants, tandis que lui-même deviendrait nécessairement le juge le plus précis des questions les plus importantes. (172) Mais les affaires que nous devons considérer comme les plus importantes ne sont pas, comme certains le pensent, celles dans lesquelles des personnes de renom sont en conflit avec d’autres personnes de renom, ou des hommes riches avec des hommes riches, ou des princes avec des princes ; car, au contraire, il y a plutôt là où il y a d’un côté des hommes puissants, et de l’autre des particuliers, des hommes sans richesse, sans dignité, ni réputation, des hommes dont le seul espoir d’échapper à des maux intolérables réside dans le juge lui-même. (173) Et nous pouvons trouver des exemples clairs des deux sortes dans les lois sacrées, qu’il est bon pour nous d’imiter ; car il fut un temps où Moïse, seul par lui-même, décidait de toutes les causes et de toutes les questions de controverse juridique, travaillant du matin au soir. Mais après un certain temps, son beau-père vint le trouver, et voyant sous quel poids d’affaires il était accablé, car tous ceux qui avaient des différends venaient sans cesse sur lui, il lui donna un très excellent conseil, lui conseillant de choisir des magistrats subalternes, afin qu’ils puissent décider des affaires moins importantes, et qu’il n’ait que les causes les plus sérieuses pour l’occuper, et par ce moyen se procurer du temps pour le repos.[39] (174) Et Moïse, convaincu par les arguments de Jéthro (car, en effet, ils étaient pour son bien), ayant choisi les hommes de la plus haute réputation dans toute la nation,(175) Et l’histoire des lois sacrées contient cet arrangement dûment enregistré, pour l’instruction des dirigeants de toutes les générations à venir, afin que, en premier lieu, ils ne méprisent pas l’assistance de leurs collègues conseillers, comme s’ils étaient capables de tout surveiller eux-mêmes, puisque cet homme sage et pieux, Moïse, ne les a pas rejetés ; et, deuxièmement, qu’ils apprennent à choisir des subordonnés de la deuxième classe et de la troisième classe, afin de se prémunir contre le fait d’être amenés à négliger des questions plus importantes, en étant entièrement occupés par des affaires d’une nature plus insignifiante ; car il est impossible à la nature humaine de s’occuper de tout à la fois.
XXXIV. (176) Nous avons mentionné ici un exemple de ce à quoi nous avons fait allusion précédemment. Il nous faut maintenant ajouter un exemple du second genre. J’ai dit que les causes des hommes de condition humble étaient importantes ; car la veuve, l’orphelin et l’étranger sont impuissants et humbles. Et il est juste que le Roi suprême soit le juge dans leur cas, le Souverain qui a l’autorité suprême sur toute la nation ; puisque, selon Moïse, même Dieu, le Souverain de l’univers, ne les a pas exclus des dispositions de ses lois ; (177) car lorsque Moïse, ce saint interprète de la volonté de Dieu, élève un hymne à la louange des vertus du Dieu vivant en ces termes : « Dieu est grand et puissant, celui qui ne fait pas acception de personnes, et qui ne prend pas de dons pour le guider dans son jugement. »[40] il ajoute, dans le cas de qui c’est qu’il rend un jugement, non pas dans le cas des satrapes, des tyrans et des hommes qui ont le pouvoir sur terre et sur mer, mais il rend un jugement concernant l’étranger, l’orphelin et la veuve. (178) Dans le cas du premier, parce qu’il a fait de ses propres parents, qu’il lui était naturel d’avoir seuls comme alliés et comme champions, ses ennemis irréconciliables, en quittant leur camp et en s’installant dans la vérité et dans l’honneur de l’Être unique qui a droit à l’honneur, abandonnant toutes les inventions fabuleuses et les notions polythéistes que ses pères, ses grands-pères, ses ancêtres et toute sa parenté, attachés à la belle colonie qu’il a abandonnée, avaient coutume d’honorer. Dans le cas du second, parce qu’il est privé de son père et de sa mère, ses défenseurs et protecteurs naturels, et par conséquent de la seule puissance qui devait se montrer son alliée. Et enfin, dans le cas de la femme qui est veuve parce qu’elle a été privée de son mari, qui a succédé à ses parents comme tuteur et protecteur ; car un mari est à sa femme en matière de parenté ce que ses parents sont à une vierge. (179) Et on peut presque dire que la nation juive tout entière peut être considérée comme orpheline, si on la compare à toutes les autres nations d’autres pays ; car les autres nations, aussi souvent qu’elles sont affligées par des calamités qui ne sont pas d’origine divine, ne manquent pas d’aide en raison de leurs fréquents échanges avec d’autres nations, de leurs relations habituelles en commun. Mais cette nation juive n’a pas de tels alliés en raison de la particularité de ses lois et de ses coutumes. Et leurs lois sont nécessairement strictes et rigoureuses, car elles sont destinées à les éduquer aux plus hauts sommets de la vertu ; et ce qui est strict et rigoureux est austère. Et de telles lois et coutumes, la plupart des hommes les évitent, en raison de leur inclination et de leur adoption du plaisir. (180) Mais, néanmoins,Moïse dit que le grand Souverain de l’univers, dont ils sont l’héritage, ressent toujours de la compassion et de la pitié pour les orphelins et les désolés de son peuple, parce qu’ils lui ont été consacrés, le Créateur et Père de tous, comme une sorte de prémices de toute la race humaine. (181) Et la cause de cette consécration à Dieu était la justice et la vertu excessives et admirables des fondateurs de la nation, qui restent comme des plantes immortelles, portant un fruit qui fleurira toujours pour le salut de leurs descendants, et pour le bien de toutes les personnes et de toutes choses, à condition seulement que les péchés qu’ils commettent soient tels qu’ils soient réparables et non totalement impardonnables. (182) Que personne ne pense donc que la noblesse de naissance soit un bien parfait, et qu’il néglige par conséquent les actions vertueuses, considérant que l’homme mérite une plus grande colère qui, après être né de parents vertueux, fait honte à ses parents à cause de la méchanceté de son caractère et de sa conduite ; car s’il a des exemples domestiques de bonté qu’il peut imiter, sans jamais les copier, de manière à corriger sa propre vie et à la rendre saine et vertueuse, il mérite le reproche.
XXXV. (183) La loi défend aussi, par une interdiction très juste et très raisonnable, à l’homme qui a entrepris le soin et le gouvernement des intérêts communs de l’État, de se comporter avec trahison parmi le peuple ; [41] car une disposition traîtresse est la marque d’une âme illibérale et très servile, qui cherche à occulter sa vraie nature par l’hypocrisie ; (184) car, en réalité, un dirigeant doit se lever pour défendre ses sujets comme un père le ferait pour défendre ses enfants, afin d’être honoré par eux comme s’ils étaient ses propres enfants réels ; c’est pourquoi les bons dirigeants sont les parents communs de leurs villes et de leurs nations, si l’on peut dire la pure vérité, leur témoignant une bonne volonté égale, et parfois même supérieure ; (185) mais ces hommes qui acquièrent un grand pouvoir et une grande autorité au détriment et au préjudice de leurs sujets, devraient être appelés, non pas des dirigeants, mais des ennemis, dans la mesure où ils agissent comme des ennemis implacables. Non pas que ceux qui blessent quelqu’un traîtreusement soient encore plus méchants que ceux qui s’opposent ouvertement à quelqu’un, puisqu’il est possible de repousser l’un sans difficulté, car ils affichent leur hostilité sans déguisement ; mais la méchanceté des autres est difficile à détecter et difficile à dévoiler, étant comme la conduite des hommes sur la scène, qui sont vêtus d’un costume qui ne leur appartient pas, afin de cacher leur véritable apparence. (186) Mais il y a une sorte de prééminence et d’autorité supérieure, dont j’avais presque dit qu’elle imprègne chaque partie de la vie, ne variant qu’en grandeur et en quantité ; Car ce qu’est le roi d’une ville, c’est aussi le premier homme d’un village, le maître d’une maison, le médecin des malades, le général de son camp, l’amiral de son équipage et de ses passagers, le capitaine d’un navire pour les navires marchands et les transports, et le pilote parmi les simples marins. Chacun d’eux a le pouvoir d’améliorer ou d’aggraver les choses. Mais ils doivent vouloir se conduire en tout pour le mieux, et le mieux est d’employer toutes leurs forces à aider les autres et non à leur nuire ; (187) car c’est agir à l’imitation de Dieu, puisqu’il a aussi le pouvoir de faire le bien ou le mal, mais son inclination ne le porte qu’à faire le bien. Et la création et l’agencement du monde le montrent, car il a appelé à l’existence ce qui n’avait auparavant aucun être, créant l’ordre à partir du désordre, et des qualités distinctives à partir de choses qui n’avaient pas de telles qualités, et des similitudes à partir de choses dissemblables, et une identité à partir de choses qui étaient différentes, et une intercommunion et une harmonie à partir de choses qui n’avaient auparavant ni communication ni accord, et l’égalité à partir de l’inégalité,et la lumière du sein des ténèbres ; car il est toujours soucieux d’exercer ses pouvoirs bienfaisants afin de changer tout ce qui est désordonné de son état actuel de mal, et de le transformer de manière à l’amener dans un meilleur état.
XXXVI. (188) Il est donc juste que les bons dirigeants d’une nation l’imitent en ces points, s’ils ont quelque souci d’atteindre à une similitude avec Dieu ; mais comme d’innombrables circonstances échappent et échappent continuellement à l’esprit humain, dans la mesure où il est empêtré et embarrassé par une si grande multitude de sens extérieurs, ce qui est très bien fait pour le séduire et le tromper par de fausses opinions, puisqu’en fait il est, pour ainsi dire, enseveli dans le corps mortel, qui peut très justement être appelé son tombeau, que personne qui est juge n’ait honte d’avouer qu’il ignore ce qu’il ignore, (189) car en premier lieu l’homme qui est trompé devient pire qu’il n’était auparavant, parce qu’il a expulsé la vérité des confins de son âme ; En second lieu, il causera un tort considérable à ceux dont il juge les causes, en rendant une décision aveugle, faute de voir ce qui est juste. (190) Lorsqu’il ne comprend pas clairement une affaire en raison du caractère confus et inintelligible des circonstances qui la jettent autour d’elle dans l’incertitude et l’obscurité, il doit refuser de rendre une décision et renvoyer l’affaire devant des juges qui la comprendront plus exactement. Et qui peuvent être ces juges, sinon les prêtres, le chef et le gouverneur des prêtres ? (191) Car les adorateurs sincères et véritables de Dieu sont rendus aigus dans leur intelligence par le soin et la diligence, dans la mesure où ils ne sont pas indifférents même aux erreurs légères, en raison de l’excellence exceptionnelle du Monarque qu’ils servent en tout point. C’est pourquoi il est ordonné aux prêtres d’aller offrir le sacrifice avec modération[42], afin qu’aucun remède susceptible d’induire les hommes en erreur, de les faire parler ou agir de manière insensée, ne pénètre dans l’esprit et n’obscurcisse leur vision. (192) Et peut-être parce que le véritable prêtre est aussi un prophète, ayant obtenu l’honneur de voir le seul Dieu vrai et vivant, non pas plus par sa naissance que par sa vertu. Et pour un prophète, rien n’est inconnu, puisqu’il a en lui le soleil de l’intelligence, et des rayons qui ne sont jamais éclipsés, afin d’obtenir une compréhension très précise de ce qui est invisible aux sens extérieurs, mais intelligible à l’intellect.
XXXVII. (193) De même, les marchands et les colporteurs, et les gens du marché, et tous ceux qui font le commerce des choses nécessaires à la vie, [43] et qui par conséquent sont versés dans les mesures, les poids et les balances, puisqu’ils vendent des choses sèches et humides, sont soumis aux surintendants du marché, et ces surintendants sont tenus de les gouverner s’ils agissent avec modération, faisant ce qui est bien, non par crainte, mais volontairement, car la bonne conduite spontanée est dans tous les cas plus honorable que celle qui procède de la contrainte. (194) C’est pourquoi la loi ordonne à ces marchands et négociants, et à toutes les autres personnes qui ont adopté ce mode de vie, de prendre soin de se munir de balances, de mesures et de poids justes, sans pratiquer aucune manœuvre malveillante au préjudice de ceux qui les achètent, mais de faire et de dire tout avec une âme libre et sans malice, considérant que les gains injustes sont nuisibles, mais que la richesse acquise conformément à la justice ne peut être privée d’un homme ; (195) et puisque des salaires sont offerts aux artisans en récompense de leur travail, et que ce sont les gens dans le besoin qui sont artisans, et non les hommes qui ont une abondance de richesses, la loi ordonne que le paiement de leurs salaires ne soit pas retardé, mais que leurs employeurs leur paient les salaires convenus le jour même où ils sont gagnés ; [44] Car il est absurde que les riches profitent des services des pauvres, et que ceux qui vivent dans l’abondance et la prospérité ne leur versent pas immédiatement la juste rémunération pour ces services. (196) Ces choses ne sont-elles pas des exemples très frappants pour nous apprendre à nous garder de plus grandes offenses ? Car celui qui ne permet pas qu’un paiement qui doit être remboursé soit retardé au-delà du temps prescrit, fixant au soir du jour le moment où l’artisan, à son retour, doit emporter son salaire, n’interdit-il pas à plus forte raison par un tel commandement la rapine et le vol, la répudiation des dettes et tout ce qui s’y rapporte, façonnant et modelant l’âme selon les caractéristiques approuvées de la vertu et de la piété ?
XXXVIII. (197) Ce commandement est également donné avec une extrême justesse, [45] qui défend à quiconque de blasphémer et de dire du mal, surtout d’un sourd et de quelqu’un qui est incapable de percevoir à l’aide de ses sens extérieurs les blessures qui lui sont faites, ni de riposter de manière égale dans des circonstances similaires ; car c’est le conflit le plus inique de tous, dans lequel l’un des deux côtés n’est considéré que dans l’action, et l’autre seulement dans la souffrance ; (198) et ceux qui parlent mal des muets ou des personnes dont le sens de l’ouïe est défectueux commettent les mêmes délits que ceux qui mettent des pierres d’achoppement sur le chemin des aveugles ou qui offrent d’autres obstacles à leur progrès ; car dans ce cas aussi il est impossible aux aveugles de franchir les obstacles, car ils ne sont pas conscients de leur existence, ils trébuchent donc dessus, et tous deux sont gênés dans leur progression et se blessent les pieds. (199) C’est donc avec beaucoup de justesse et de pertinence que la loi menace ceux qui conçoivent et exécutent des méchancetés de ce genre de la punition de la main de Dieu ; Car lui seul protège et défend ceux qui ne peuvent se défendre, et il dit presque clairement à ceux qui blessent les innocents : (200) « Ô hommes insensés, espérez-vous échapper à la détection en tournant en ridicule les malheurs de ces hommes et en commettant des offenses contre les parties mêmes qui les infortunent, en attaquant leurs oreilles par de fausses accusations et leurs yeux en mettant des pierres d’achoppement sur leur chemin ? Mais vous n’échapperez jamais à l’attention de Dieu, qui voit tout et gouverne tout, si vous insultez ainsi les calamités des hommes misérables, afin d’éviter de subir vous-mêmes de semblables détresses, car vos corps sont également sujets à toutes sortes de maladies, et vos sens extérieurs sont susceptibles d’être blessés et mutilés, étant tels que, pour une cause très légère et ordinaire, ils sont souvent non seulement affaiblis, mais paralysés par des mutilations incurables. » id=“v201”>(201) Pourquoi donc ceux qui s’oublient eux-mêmes et qui, dans leur arrogance, s’imaginent qu’ils sont supérieurs à la faiblesse naturelle ordinaire de l’humanité et qu’ils sont hors de portée des attaques invisibles et inattendues de la fortune, qui porte souvent des coups soudains à tous les peuples et qui a souvent fait naufrage à des hommes qui, jusqu’à ce moment-là, avaient joui d’un voyage prospère à travers la vie, alors qu’ils étaient presque arrivés au port même du bonheur ultime, pourquoi, dis-je, de tels hommes devraient-ils triompher et insulter les malheurs des autres, n’ayant aucun respect pour la justice, le maître de la vie humaine, qui siège à côté du grand Maître de l’univers, qui examine toutes choses avec des yeux insomniaques et les plus perçants,et voit ce qui est dans les recoins aussi clairement que s’il était en plein soleil ? (202) Il me semble que ces hommes n’épargneraient même pas les morts, dans l’extravagance de leur cruauté, mais, selon le proverbe si souvent cité, ils tueraient même à nouveau les morts, puisqu’ils jugent bon d’insulter et de maltraiter d’une certaine manière les membres d’eux-mêmes qui sont déjà morts ; car les yeux qui ne voient pas sont morts, et les oreilles qui sont privées de la faculté d’entendre sont privées de vie ; de sorte que si l’homme lui-même à qui appartiennent ces membres venait à s’éteindre, ils montreraient alors leur nature impitoyable et implacable, n’accomplissant aucune action humaine ou compatissante, comme celle dont font preuve les morts, même leurs ennemis dans des guerres irréconciliables. Et cela peut suffire à dire sur ce sujet.
XXXIX. (203) Après cela, le législateur associe à ces commandements une harmonie ou une série d’injonctions assez semblables : il ordonne aux éleveurs de ne pas reproduire des animaux d’espèces différentes ; de ne pas semer une vigne de manière à la faire porter deux récoltes à la fois ; et de ne pas porter de vêtements tissés de deux matières différentes, ce qui est un travail mixte et vil. Nous avons déjà mentionné la première de ces injonctions dans notre traité sur les adultères, afin de mieux faire comprendre que notre peuple ne doit pas se soucier des mariages avec des étrangers, corrompant ainsi les dispositions des femmes et détruisant aussi les bonnes espérances que l’on pourrait concevoir de procréer. Car le législateur, en interdisant toute copulation entre animaux irrationnels d’espèces différentes, semble avoir complètement éloigné tous les adultères. (204) Et nous devons maintenant parler à nouveau de cette règle dans ce traité sur la justice. Car nous devons prendre garde de ne pas laisser passer l’occasion de l’adapter au plus grand nombre de cas possible. Il est donc juste de réunir ce qui est susceptible d’union ; or, les animaux de la même espèce sont par nature susceptibles d’union, comme, d’autre part, tous les animaux d’espèces différentes sont incapables de tout mélange ou union, et l’homme qui établit des connexions illicites entre de tels animaux est un homme injuste, transgressant les ordonnances de la nature ; (205) mais la loi véritablement sacrée prend un soin si extrême à assurer le maintien de la justice, qu’elle ne permet pas même que le labourage de la terre soit effectué par des animaux de force inégale, et interdit à un laboureur de labourer avec un âne et une génisse attelés à la même charrue, de peur que les animaux les plus faibles, étant obligés de s’efforcer pour suivre la puissance supérieure de l’animal le plus fort, ne s’épuisent et ne s’effondrent sous l’effort ; (206) et le taureau est considéré comme l’animal le plus fort, et est inscrit dans la classe des bêtes et des animaux purs, tandis que l’âne est un animal plus faible et de la classe des bêtes impures ; mais néanmoins il n’a pas refusé à ces animaux qui paraissent plus faibles l’aide qu’ils peuvent tirer de la justice, afin, je l’imagine, d’enseigner avec force aux juges qu’ils ne doivent jamais, dans leurs décisions, réserver le pire sort aux humbles, dans des matières dont l’examen ne dépend pas de la naissance, mais de la vertu et du vice. (207) Et ressemblant à ces injonctions est le dernier commandement concernant les choses attelées par paires, à savoir qu’il est interdit de porter ensemble des substances de caractère différent, telles que la laine et le lin ; car dans le cas de ces substances, non seulement la différence empêche toute union,mais aussi la force supérieure de l’une des substances est plutôt calculée pour déchirer l’autre que pour s’unir à elle, lorsqu’on veut l’utiliser.
XL. (208) Le commandement qui figurait au milieu des trois injonctions concernant les couples était qu’il ne fallait pas semer une vigne de manière à la faire porter deux récoltes en même temps ; le but de cette loi étant, en premier lieu, que les choses qui sont d’espèces différentes ne soient pas confondues en étant mélangées ; car les récoltes issues de graines n’ont aucun rapport avec les arbres, ni les arbres avec les récoltes issues de graines ; c’est pourquoi la nature n’a pas assigné aux deux le même temps pour la production de leurs fruits, mais a assigné aux unes le printemps comme saison de leur récolte, tandis qu’aux autres elle a assigné la fin de l’été comme saison de la cueillette de leurs fruits ; (209) il arrive donc qu’à la même époque de l’année, les uns se fanent après avoir été en fleurs plus tôt, tandis que les autres bourgeonnent à peine après avoir été desséchés auparavant ; car les récoltes qui sont produites par les graines commencent à fleurir en hiver, lorsque les arbres perdent leurs feuilles ; et au printemps, au contraire, lorsque toutes les récoltes qui sont produites par les graines se dessèchent, le bois de tous les arbres, qu’ils soient sauvages ou améliorés par la culture, pousse ; et on peut presque dire que la période dans laquelle les récoltes qui sont produites par les graines arrivent à perfection est la même que celle dans laquelle celles des arbres tirent le début de leur productivité. (210) C’est donc tout naturellement que Dieu a séparé des choses si complètement différentes les unes des autres, tant dans leur nature que dans la période de leur floraison et dans les saisons où elles produisent leurs fruits appropriés, et a assigné des situations différentes pour elles, produisant l’ordre à partir du désordre ; car l’ordre est étroitement lié à l’arrangement, et le désordre au manque d’arrangement. (211) Et en second lieu, afin que les deux espèces différentes ne passent pas par un système réciproque d’infliger et de souffrir des dommages, parce qu’une espèce retire la nourriture de l’autre espèce, tandis que si cette nourriture est divisée en petites portions, comme cela arrive en temps de famine et de pénurie de choses nécessaires, toutes les plantes de toute espèce deviendront faibles en tout lieu, et seront soit affligées de stérilité, devenant complètement improductives, soit du moins ne porteront jamais de fruits assez bons, dans la mesure où elles ont été auparavant affaiblies par le manque de nourriture. (212) Et en troisième lieu, afin que la terre naturellement fertile ne soit pas opprimée par des fardeaux au-delà de ses forces, en partie par l’épaisseur continue et ininterrompue des récoltes qui sont semées et des arbres qui sont plantés au même endroit, et en partie par le doublement des récoltes qui sont exigées du sol ; car il devrait être tout à fait suffisant pour le propriétaire de tirer un tribut annuel d’un endroit, tout comme il suffit à un roi de recevoir son tribut d’une ville une fois par an ; et s’efforcer d’extraire des revenus plus importants est un acte d’une cupidité excessive, par lequel toutes les lois de la nature sont tentées d’être renversées. (213) C’est pourquoi la loi pourrait bien dire à ceux qui ont décidé de semer leurs vignes par pure cupidité ; « Ne soyez pas pire que ces rois qui ont soumis des villes par les armes et les expéditions guerrières, car eux aussi, par prudence pour l’avenir et par désir légitime d’épargner leurs sujets, se contentent de recevoir un paiement de tribut chaque année,car ils ne désirent pas les réduire complètement à l’extrême du besoin et de la détresse en peu de temps; (214) mais si vous exigez au printemps de la même parcelle de terre des récoltes d’orge et de blé, et en été les récoltes des arbres fruitiers, vous l’épuiserez par une double contribution; car alors elle s’affaiblira très naturellement et s’épuisera, comme un athlète qui n’est jamais dehors à aucun moment pour reprendre souffle et rassembler ses forces pour le début d’une autre compétition. (215) « Mais vous semblez oublier imprudemment les préceptes d’intérêt général que je vous ai enjoint d’observer. Car, en tout cas, si vous vous étiez souvenu du commandement concernant la septième année, dans lequel je vous ai ordonné de laisser la terre en jachère et sacrée, sans l’épuiser par aucune opération agricole d’aucune sorte, en raison des travaux qu’elle a subis pendant les six années précédentes, et qu’elle a subis, produisant ses récoltes aux saisons fixées de l’année conformément aux ordonnances de la nature ; vous n’introduiriez pas maintenant des innovations et ne donneriez pas libre cours à tous vos désirs cupides, ne rechercheriez pas des récoltes inédites, n’ensemenceriez pas une terre propice à la croissance des arbres, et surtout plantée de vignes, afin de par deux récoltes chaque année, toutes deux fondées sur l’iniquité, augmenter vos biens par avarice excessive, amasser de l’argent par des désirs sans loi. » (216) Car le même homme ne supporterait jamais de laisser sa terre en jachère tous les soixante-dix ans sans en tirer aucun revenu, pour ne pas l’épuiser par une surproduction, mais pour lui permettre de se rétablir par le repos, et pourtant en même temps de l’opprimer et de l’accabler par un double fardeau ; (217) c’est pourquoi j’ai jugé nécessaire de déclarer toute acquisition ou exigence de richesse de cette manière impie et profane ; je veux dire la production du fruit des arbres, et des récoltes qui proviennent de graines, parce qu’une telle fertilité épuise et détruit d’une certaine manière le principe vivifiant de la bonne terre, et parce qu’aussi, en exigeant tant, le propriétaire de la terre insulte et abuse de la bonté et de la libéralité de Dieu, donnant libre cours à ses désirs injustes, et ne les restreignant par aucune limite. (218) Ne devrions-nous donc pas nous attacher à de tels commandements, qui tendent à nous retenir et à nous éloigner considérablement des actes de cupidité, si fréquents parmi les hommes, et à atténuer le tranchant de la passion elle-même ? Car si le particulier, qui, en matière de biens matériels, a appris à renoncer à tout gain injuste, s’il acquiert du pouvoir dans des domaines plus importants et devient roi, adoptait la même pratique envers les hommes et les femmes, sans exiger d’eux un double tribut,Il ne doit pas épuiser ses sujets sous les impôts et les contributions ; car les habitudes dans lesquelles il a été élevé lui suffiraient et pourraient adoucir la dureté de son caractère, l’éduquer et le remodeler pour lui donner un meilleur caractère. Or, c’est ce meilleur caractère que la justice imprime à l’âme.
XLI. (219) Telles sont donc les lois qu’il prescrit à chacun d’observer. Mais il y a d’autres commandements, d’une nature plus générale, dont il enjoint l’observation à toute la nation en commun, leur recommandant d’y prêter attention, non seulement à l’égard de leurs amis et alliés, mais aussi à ceux qui ne sont pas liés à leur alliance. (220) Car si, dit Moïse, [46] ils s’enferment dans leurs murs et se raidissent le cou, alors vous, jeunes gens, que vous vous armiez bien, et que, munis de tous les préparatifs nécessaires à la guerre, vous alliez et fortifiez votre camp tout autour, et veillez dans l’expectative, sans céder à la colère au point de négliger la raison, mais en prenant soin de vous appliquer à ce qui doit être fait avec fermeté et énergie. (221) Qu’ils envoient donc immédiatement des hérauts pour inviter l’ennemi à un accord, et qu’ils montrent en même temps la puissance et le caractère considérable des forces qui sont campées ; et si l’ennemi, se repentant des mauvais desseins qu’il a conçus, se soumet et revient à la paix de quelque manière que ce soit, alors que le peuple le reçoive avec joie et fasse une trêve avec lui ; car la paix, même très défavorable, est plus avantageuse que la guerre. (222) Mais s’ils persévèrent dans leur folie et la poussent plus loin, agissant avec audace, alors que notre peuple fasse preuve d’une confiance vigoureuse, s’appuyant également sur l’alliance invincible de la justice, et qu’ils avancent ainsi, plaçant leurs engins destructeurs contre les murs, et lorsqu’ils ont fait une brèche dans une partie d’entre eux, qu’ils entrent tous ensemble ; et tirant avec leurs lances avec précision, brandissant leurs épées, et tuant les ennemis tout autour, qu’ils les repoussent sans reculer, leur infligeant ce qu’ils étaient censés souffrir eux-mêmes, (223) jusqu’à ce qu’ils aient renversé toute l’armée rangée contre eux, tous hommes, et pris leur argent, leur or et tout le butin. Et qu’ils mettent le feu à leur ville, et la brûlent, afin qu’elle ne puisse plus jamais, après un intervalle de repos, relever la tête et susciter des guerres et des troubles, dans le but aussi d’effrayer et d’avertir les États voisins, car c’est par les calamités d’autrui que les hommes apprennent à agir avec modération. Mais qu’ils laissent partir les jeunes filles et les femmes, d’autant qu’elles ne s’attendaient pas à souffrir aucun des maux que la guerre inflige aux hommes de leur part, car elles sont exemptées de tout service militaire par leur faiblesse naturelle. (224) De tout cela, il ressort clairement que la nation des Juifs est alliée et amicale envers tous ceux qui partagent les mêmes sentiments,et tous ceux qui sont pacifiques dans leurs intentions ; et qu’il ne faut pas le mépriser comme quelqu’un qui se soumet à ceux qui commencent à le traiter avec injustice par lâcheté ; mais quand il va se défendre, il fait une distinction entre ceux qui complotent habituellement contre lui et ceux qui ne le font pas ; (225) car être désireux de tuer tous les hommes, et même ceux qui n’ont commis que des offenses légères, ou aucune offense du tout contre quelqu’un, j’appellerais la conduite d’une âme inhumaine et impitoyable, comme ce serait aussi le cas de traiter les femmes comme si elles étaient un ajout aux hommes qui font la guerre, alors que leur mode de vie est naturellement paisible et domestique. (226) Mais notre législateur implante un tel amour de la justice dans tous les hommes qui vivent sous l’institution qu’il a établie, qu’il ne leur permet pas de nuire à la terre fertile d’une ville même ennemie en la ravageant, ou en coupant les arbres, de manière à détruire les récoltes. (227) « Car pourquoi, dit-il, gardes-tu rancune aux choses inanimées, qui sont par nature tranquilles et qui produisent des fruits sains ? L’arbre, mon ami, manifeste-t-il l’esprit hostile d’un homme qui est un ennemi, de sorte que tu doives l’arracher par les racines en représailles des maux qu’il t’a infligés ou qu’il a projeté de t’infliger ? (228) Au contraire, il t’assiste, te prodiguant, lorsque tu es victorieux, une abondance de nourriture nécessaire et de provisions qui contribuent à rendre la vie heureuse et luxueuse ; car ce ne sont pas les hommes seuls qui contribuent aux revenus de leurs seigneurs, mais les plantes offrent un tribut encore plus utile aux saisons fixes de l’année, un tribut sans lequel les hommes ne peuvent vivre. » (229) Mais il n’y a aucune interdiction de couper les arbres qui sont stériles et improductifs, et qui ne sont pas cultivés pour l’alimentation, dans le but de faire des douves, des poteaux, des piquets ou des clôtures ; et, lorsque l’occasion l’exige, des échelles, des machines et des tours en bois ; car l’usage principal de ces espèces d’arbres est pour de tels usages et d’autres usages similaires.qu’il ne leur permet pas de nuire à la terre fertile d’une ville même hostile en la ravageant ou en coupant les arbres, de manière à détruire les récoltes. (227) « Car pourquoi, dit-il, gardes-tu rancune aux choses inanimées, qui sont par nature tranquilles et qui produisent des fruits sains ? L’arbre, mon ami, manifeste-t-il l’esprit hostile d’un homme qui est un ennemi, de sorte que tu doives l’arracher par les racines en représailles des maux qu’il t’a infligés ou qu’il a projeté de t’infliger ? (228) Au contraire, il t’assiste, te prodiguant, lorsque tu es victorieux, une abondance de nourriture nécessaire et de provisions qui contribuent à rendre la vie heureuse et luxueuse ; car ce ne sont pas les hommes seuls qui contribuent aux revenus de leurs seigneurs, mais les plantes offrent un tribut encore plus utile aux saisons fixes de l’année, un tribut sans lequel les hommes ne peuvent vivre. » (229) Mais il n’y a aucune interdiction de couper les arbres qui sont stériles et improductifs, et qui ne sont pas cultivés pour l’alimentation, dans le but de faire des douves, des poteaux, des piquets ou des clôtures ; et, lorsque l’occasion l’exige, des échelles, des machines et des tours en bois ; car l’usage principal de ces espèces d’arbres est pour de tels usages et d’autres usages similaires.qu’il ne leur permet pas de nuire à la terre fertile d’une ville même hostile en la ravageant ou en coupant les arbres, de manière à détruire les récoltes. (227) « Car pourquoi, dit-il, gardes-tu rancune aux choses inanimées, qui sont par nature tranquilles et qui produisent des fruits sains ? L’arbre, mon ami, manifeste-t-il l’esprit hostile d’un homme qui est un ennemi, de sorte que tu doives l’arracher par les racines en représailles des maux qu’il t’a infligés ou qu’il a projeté de t’infliger ? (228) Au contraire, il t’assiste, te prodiguant, lorsque tu es victorieux, une abondance de nourriture nécessaire et de provisions qui contribuent à rendre la vie heureuse et luxueuse ; car ce ne sont pas les hommes seuls qui contribuent aux revenus de leurs seigneurs, mais les plantes offrent un tribut encore plus utile aux saisons fixes de l’année, un tribut sans lequel les hommes ne peuvent vivre. » (229) Mais il n’y a aucune interdiction de couper les arbres qui sont stériles et improductifs, et qui ne sont pas cultivés pour l’alimentation, dans le but de faire des douves, des poteaux, des piquets ou des clôtures ; et, lorsque l’occasion l’exige, des échelles, des machines et des tours en bois ; car l’usage principal de ces espèces d’arbres est pour de tels usages et d’autres usages similaires.
XLII. (230) Nous avons maintenant énuméré les choses qui appartiennent à la justice ; mais quant à la justice elle-même, quel poète ou orateur pourrait la célébrer dignement, puisqu’elle est au-delà de tout panégyrique et de toute louange ? En tout cas, il y a un bien très important qui lui appartient, [47] qui, même si l’on devait passer sous silence toutes ses autres parties, serait un panégyrique tout à fait suffisant ; (231) car c’est le principe de l’égalité, qui est, comme nous l’ont transmis ceux qui ont soigneusement étudié les secrets de la nature, la mère de la justice ; et l’égalité est une lumière qui ne s’obscurcit jamais ; le soleil (s’il faut dire la vérité pure) appréciable par l’intellect seul, puisque l’inégalité, au contraire, dans laquelle se trouvent à la fois le supérieur et l’inférieur, est le commencement et la source des ténèbres ; (232) c’est l’égalité qui, par ses lois et ses ordonnances immuables, a arrangé, dans leur bel ordre actuel, toutes les choses dans le ciel et sur la terre ; car qui est-ce qui ne sait pas ce fait, que les jours sont mesurés en juste proportion aux nuits, et les nuits en juste proportion aux jours, par le soleil, selon l’égalité des distances proportionnelles ? (233) La nature a donc marqué ces périodes de chaque année, que l’on appelle les équinoxes, d’après l’état de choses qui existe à ce moment-là, à savoir l’équinoxe de printemps et l’équinoxe d’automne, avec une telle netteté, que même les personnes les plus illettrées sont conscientes de l’égalité qui existe alors entre la durée des jours et celle des nuits. (234) De plus, les périodes de la lune, lorsqu’elle avance et revient sur sa course, d’un croissant à un cercle complet, et encore, d’un orbe complet à un croissant, ne sont-elles pas également mesurées par une égalité des distances ? Car aussi grande et aussi longue que soit la période et la quantité de son accroissement, aussi l’est-elle, à la fois quant à la grandeur et à la durée, quant au nombre de jours et à la taille de son orbe. (235) Et comme, dans la plus pure de toutes les essences, le ciel, l’égalité est honorée d’honneurs particuliers, de même l’est-elle dans le voisin du ciel, l’air. Car comme l’année est divisée en quatre divisions, l’air est formé par la nature pour supporter les changements et les altérations à ce qu’on appelle les saisons de l’année, et il présente une régularité indescriptible dans son irrégularité ; Car, comme l’atmosphère est divisée par un nombre égal de mois en hiver, printemps, été et automne, elle complète l’année entière en attribuant trois mois à chaque saison ; comme le suggère d’ailleurs le nom même de l’année (eniautos). Car elle contient tout en elle-même (autos en auto—), étant complète en elle-même, bien qu’autrement elle ne puisse pas accomplir cela.(236) De même, cette même égalité s’étend des corps célestes et de ceux qui sont élevés en haut, aux choses de la terre, élevant en haut sa propre nature pure, qui est apparentée à l’air, et envoyant vers le bas ses rayons comme le soleil, comme une sorte de lumière secondaire, (237) car toutes les choses qui sont inharmonieuses ou irrégulières parmi nous sont causées par l’inégalité, et toutes celles qui ont en elles cette régularité qui leur convient sont l’œuvre de l’égalité, que, dans l’essence universelle de l’univers, on peut appeler à juste titre le monde, et dans les villes on peut l’appeler la mieux réglée et la plus excellente de toutes les constitutions, la démocratie, et dans les corps la santé, et dans les âmes la vertu. (238) Car, au contraire, l’inégalité est cause de maladies et de méchancetés ; et l’homme le plus âgé du genre humain ne pourrait pas exister s’il tentait d’énumérer toutes les qualités louables de l’égalité et de sa progéniture, la justice. En conséquence, il me semble préférable de me contenter de ce qui a déjà été dit, ce qui peut suffire à réveiller le souvenir des personnes avides de savoir, et à laisser le reste des circonstances non écrites dans leur âme, comme des images divines dans un lieu très sacré.
Exode 20:13. ↩︎
cela ressemble à Ovide, ce qui peut être traduit par « Arrêtez la première montée : tout remède est trop tard / Quand un long retard a aggravé le mal. » ↩︎
Exode 22:7. ↩︎
Lévitique 19:11. ↩︎
Exode 20:16. ↩︎
Exode 23:1. ↩︎
Nombres 35:30. ↩︎
Deutéronome 17:6; 19:15. ↩︎
Exode 23:1. ↩︎
Exode 23:8. ↩︎
Deutéronome 16:19. ↩︎
Deutéronome 1:17. ↩︎
Exode 23:3. ↩︎
l’histoire de Tantale est racontée dans Homère, Od. 11.581 (telle qu’elle est traduite par Pope) : « Là, Tantale, le long des limites du Styx, / Verse de profonds gémissements (de gémissements tout l’enfer résonne) ; / Même dans les flots circulaires, il aspire au rafraîchissement, / Et se languit de soif parmi une mer de vagues ; / Quand il applique sa lèvre à l’eau, / De sa lèvre, l’eau traîtresse vole. / Au-dessus, en dessous, autour de sa tête malheureuse, / Des arbres de toutes sortes s’étendent aux fruits délicieux ; / Là, les figues, teintes par le ciel, se dévoilent d’une teinte pourpre, / L’olivier paraît vert, la grenade brille ; / Là, des poires pendantes aux parfums exaltants se déploient, / Et des pommes jaunes mûrissent en or. / Il s’efforce de saisir la première ; mais des rafales s’élèvent, / La jettent en l’air et la font tournoyer vers les cieux. » ↩︎
ainsi appelé de herpo—, « ramper ». ↩︎
le diaulos était la course dans laquelle les coureurs couraient jusqu’au but et revenaient au poteau de départ. ↩︎
Nombres 18:12. ↩︎
Nombres 18:31. ↩︎
Deutéronome 14:4. ↩︎
Lévitique 11:3. ↩︎
Lévitique 11:9. ↩︎
Deutéronome 14:10. ↩︎
Lévitique 11:20. ↩︎
Lévitique 11:10. ↩︎
Lévitique 5:2. ↩︎
Lévitique 17:11. ↩︎
Lévitique 3:17. ↩︎
Exode 16:13. ↩︎
Nombres 11:31. ↩︎
Nombres 11:20. ↩︎
voir Nombres 11:34: « Et il appela ce lieu Kibroth-Hattaavah, car c’est là qu’on enterra le peuple qui avait convoité. » ↩︎
Deutéronome 11:8. ↩︎
La traduction de Yonge inclut un titre de traité distinct à cet endroit : De la justice. L’éditeur a choisi de suivre la numérotation Loeb. ↩︎
Deutéronome 6:7. ↩︎
Deutéronome 19:14. ↩︎
La traduction de Yonge inclut ici un titre de traité distinct : De la création des magistrats. En conséquence, son paragraphe suivant commence par le chiffre romain I (= XXIX dans le Loeb). Le « traité » de Yonge se termine par le numéro XIV (= XLII dans le Loeb). L’éditeur a choisi de suivre la numérotation de Loeb. ↩︎
Deutéronome 17:15. ↩︎
Deutéronome 17:18. ↩︎
Exode 18:14. ↩︎
Deutéronome 10:17. ↩︎
Lévitique 19:16. ↩︎
Lévitique 10:9. ↩︎
Lévitique 19:36. ↩︎
Deutéronome 24:15. ↩︎
Lévitique 19:14. ↩︎
Deutéronome 20:1. ↩︎
le texte contient de l’eumène, que Mangey prononce corrompue. ↩︎