M. III. 1. La récitation du Shma' en cas de décès d'un parent et lors de l'enterrement | Page de titre | MV 1; T. III. 4-21. La posture et l'attention dans la prière |
M.IV. 1. La prière du matin peut être dite jusqu’à midi. R. Judah ne la dit que jusqu’à la quatrième heure. [^172] La prière de l’après-midi peut être dite jusqu’au soir. [1] R. Judah ne la dit que jusqu’à la moitié de l’après-midi. [2] La prière du soir n’a pas de loi fixe, et les prières supplémentaires [3] peuvent être dites toute la journée. [4]
T.
III. 1. De même qu’une loi fixe fut donnée [5] pour la récitation du Shma’, la Majorité fixa une heure pour la Prière. Pourquoi dirent-ils : La Prière du Matin [ p. 29 ] [peut être dite] jusqu’à midi ? Parce que l’holocauste continuel du matin était offert jusqu’à midi. [6] R. Judah dit : Jusqu’à la quatrième heure. Et pourquoi dirent-ils : La Prière de l’Après-midi jusqu’au soir ? Parce que l’holocauste continuel entre les deux soirs [7] était offert jusqu’au soir. R. Judah dit : Jusqu’à la division de l’après-midi ? La onzième heure moins un quart. [8]
2. La prière du soir n’a pas de loi fixe. Rabbi Éléazar bar José [9] dit : « [Elle se termine] avec la fermeture des portes. » [10]
3. Si un homme a accompli les prières supplémentaires soit pendant l’offrande de l’holocauste matinal, soit jusqu’à l’heure où l’holocauste matinal n’est plus offert, il a accompli son devoir. Rabbi Aqiba dit que si sa prière coule librement dans sa bouche, c’est un bon signe pour lui, mais sinon, c’est un mauvais signe pour lui. Il avait l’habitude de dire : [11] Quiconque l’esprit de l’homme trouve du plaisir, l’esprit de Dieu [12] trouve du plaisir [aussi] ; si l’esprit de l’homme ne trouve pas de plaisir en lui, l’esprit de Dieu 7 ne trouve pas de plaisir en lui.
Quiconque trouve du plaisir dans ce qu’il fait est un bon signe pour lui ; si son esprit ne trouve pas de plaisir dans ce qu’il fait, c’est un mauvais signe pour lui.
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M.IV. 2. R. Nechuniah ben ha-Qanah [13] avait l’habitude de prier en entrant à l’École, [14] et en sortant, une courte prière. Ils lui demandèrent : « Quelle est la nature [15] de cette prière ? » Il leur dit : « En entrant, je prie pour qu’aucune offense [aux autres] ne m’arrive, [16] et en sortant, je rends grâce pour mon sort. » [17]
3. Rabban Gamaliel disait : « Un homme prie les Dix-huit bénédictions chaque jour. » Rabbi Josué récitait le résumé [18] des Dix-huit. Rabbi Josué [19] disait : « Si sa prière [ p. 31 ] est fluide [20] dans sa bouche, il prie les Dix-huit, M. » et sinon, le résumé des Dix-huit. [21]
4. R. Éliézer avait l’habitude de dire : Celui qui fait de sa prière une portion fixe [22] — sa prière n’est pas une véritable supplication. R. Josué avait l’habitude de dire : Celui qui voyage dans un endroit dangereux prie la Prière sous une forme abrégée, le résumé des Dix-huit, et dit : Sauve, ô Éternel, ton peuple, le reste d’Israël ;_ [23] et à chaque embranchement de leur voyage, que leurs besoins soient devant toi. Béni sois-tu, ô Éternel, qui entends la prière.
T. III. 7. Si quelqu’un marche dans un lieu dangereux et infesté de brigands, il prie la Prière sous une forme abrégée. Qu’est-ce que la Prière sous une forme abrégée ? R. Éliézer dit : « Fais ta volonté là-haut dans les cieux, et donne la paix d’esprit à ceux qui te craignent sur la terre, et fais ce qui est bon à tes yeux, béni sois-tu qui entends la prière. » R. José dit : « Écoute la voix de la prière de ton peuple d’Israël, et exauce promptement sa demande, béni sois-tu qui entends la prière. » R. Éléazar bar Tsadoq dit : « Écoute la voix du cri de ton peuple d’Israël, et exauce promptement sa demande, béni sois-tu qui entends la prière. » D’autres disent : « Les besoins de ton peuple sont nombreux et leur intelligence est courte, qu’il soit agréable devant toi, ô Éternel notre Dieu, que tu donnes à chacun tous ses besoins, et à chaque créature suffisamment pour ses besoins, béni sois-tu qui entends la prière. » R. Éléazar bar Zadoq a dit : Mon père avait l’habitude de prier la Prière sous une forme abrégée les veilles de sabbat : « De ton amour, ô Éternel notre Dieu, dont tu as aimé Israël ton peuple, et de ta compassion, ô notre Roi, dont tu as eu compassion des fils de ton alliance, tu nous as donné, ô Éternel notre Dieu, ce grand et saint septième jour avec amour. » Et sur la coupe [24] il avait l’habitude de dire : « Qui a sanctifié le jour du sabbat » ; et il n’a pas ajouté le « sceau ».
M.IV. 5. Si quelqu’un est monté sur un âne, qu’il en descende. S’il ne peut en descendre, qu’il tourne son visage. [25] Et s’il ne peut tourner son visage, qu’il dirige son attention vers le Très Saint Sanctuaire.
T. III. 18. Si un homme est monté sur son âne, s’il a quelqu’un pour le tenir, qu’il descende et prie ; sinon, qu’il prie là où il est. Rabbi dit : Dans les deux cas, il prie là où il est, seulement il doit diriger son intention.
M.IV. 6. Si quelqu’un est assis dans un navire ou sur un radeau, [26] il doit diriger son intention vers le très saint sanctuaire.
[ p. 33 ]
B.
T. III. 19. Si un homme se lève tôt pour partir en voyage, voici, il prend une trompette 1 et en souffle, un Lulab 2 et l’agite, un rouleau du Livre d’Esther 3 et y lit, et prie (les Dix-huit). Puis, quand arrive le moment de réciter le Shma’, voici, il le récite. 4 S’il se lève tôt pour s’asseoir dans un chariot ou dans un bateau, voici, il prie (les Dix-huit). Puis, quand arrive le moment de réciter le Shma’, voici, il le récite.
M.IV. 7. R. Éléazar ben Azariah disait : Les prières supplémentaires ne sont dites qu’en assemblée locale. [27] Mais le Maître [28] dit : Aussi bien en assemblée locale qu’en l’absence d’assemblée locale. R. Judah disait en son nom : [29] Partout où il y a une assemblée locale, l’individu est exempté des prières supplémentaires. [30]
T. III. 10. Dans chaque fête où il n’y a pas d’office supplémentaire, comme par exemple Hanoucca et Pourim, aux offices du matin et de l’après-midi, on prie le Dix-huit et on dit un résumé correspondant aux besoins de la circonstance. [31] S’il ne le dit pas, il n’est pas obligé de revenir en arrière. Et dans chaque fête où il y a un office supplémentaire, comme par exemple le début du mois et les jours ordinaires d’une fête, aux offices du matin et de l’après-midi, on prie le Dix-huit et on dit [la section spéciale pour] la sanctification du jour [32] dans la bénédiction sur le service du Temple. [33] R. Eleazar dit (qu’il le dit) dans la Hoda’ah. [34] Et s’il ne le fait pas, il est renvoyé en arrière.
Et dans les services supplémentaires, il prie sept [35] [Bénédictions] et dit [la section spéciale pour] la sanctification du jour au milieu.
11. En cas de sabbat qui tombe le premier jour du mois, ou le jour ordinaire d’une fête, aux prières du matin et de l’après-midi, on récite sept prières et on récite un résumé correspondant aux besoins de la circonstance dans la bénédiction du « culte du Temple ». [36] Mais Rabbi Éléazar dit, dans la Hoda’ah. Si on ne l’a pas récitée, on ne revient pas en arrière. Et aux prières supplémentaires, on récite sept prières et on récite la section spéciale pour la sanctification du jour au milieu.
12. Le jour du sabbat, des fêtes et du Jour des Expiations, on prie sept prières et on dit [la section spéciale pour] la sanctification du jour au milieu. [37]
13. Le cas de la fête du Nouvel An, qui tombe un sabbat. L’école de [ p. 35 ] Shammaï dit : On prie dix 1 [Bénédictions], et on dit celle-ci pour le sabbat seul, puis celle-là pour la fête seule, et on commence par celle du sabbat. Mais l’école de Hillel dit : on prie neuf 2 [Bénédictions].
Le cas d’une fête qui tombe un sabbat. L’école de Shammaï dit : il prie huit bénédictions, la première pour le sabbat et la seconde pour la fête, et il commence par celle du sabbat. Mais l’école de Hillel dit : il prie sept bénédictions, la première pour le sabbat et la seconde pour le sabbat, et il dit la section spéciale pour la sanctification du jour au milieu. R. Nathan dit : il conclut également par : « Béni sois-tu, toi qui sanctifies le sabbat, Israël et les fêtes. » 3
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Le plus ancien « abrégé » des Dix-huit bénédictions semble être le Habinenu (SA, p. 55 avec la note d’Abraham), où, cependant, la rubrique ordonne que les trois premières prières des Dix-huit le précèdent. La forme ancienne (palestinienne) (vers 254 apr. J.-C.) est donnée dans Dalman Worte, Appendice, p. 304 ; Staerk, p. 20.
28:2 la quatrième heure. Jusqu’à la fin de celle-ci, qui est la troisième partie du jour (Bartenora), dis-le-moi. ↩︎
28:3 le soir. c’est-à-dire le coucher du soleil, disons 18 heures ↩︎
28:4 la moitié de l’après-midi. L’après-midi (Minchah) dure de la neuvième heure et demie, soit 15h30, pendant deux heures et demie, soit environ 16h45 (cf. Bartenora). ↩︎
28:5 les Prières Supplémentaires. Prières spéciales pour les sabbats et les jours de Fête (SA, pp. 559-573, 233-238). Des sacrifices spéciaux sont ordonnés dans Nombres 28-29. ↩︎
28:6 toute la journée. B ajoute : « R. Judah dit [les prières supplémentaires peuvent être dites] jusqu’à la septième heure », disons 13 h ↩︎
28:7 Le manuscrit de Vienne et le texte commun disent : « Tout comme la Loi a établi une loi fixe », et cela peut être exact. ↩︎
29:1 était offert jusqu’à midi. « Tu offriras un agneau le matin » (ba bôqer), clairement pas plus tard qu’à midi (Ex. 2939) ↩︎
29:2 entre les soirs. Exode 2939, marge RV. ↩︎
29:3 la onzième heure moins un quart. 16h45 voir mishna, note. ↩︎
29:4 Éléazar bar José. Éléazar, fils de José le Galiléen (p. 55), maître de Mishna de la troisième génération, vers 130-160 apr. J.-C. ↩︎
29:5 la fermeture des portes. On suppose que les portes du Temple étaient fermées au crépuscule. ↩︎
29:6 Voir Aboth III. 53 (15), où cependant la parole est attribuée à R. Hananiah ben Dosa. ↩︎
29:8 ce qu’il fait. Litt. : « ce qui est à lui », mais la référence ne semble pas concerner ses possessions, mais ses occupations et ses actions. ↩︎
30:1 R. Nechuniah ben ha-Qanah. Membre de la première génération d’enseignants de la Mishna, vers 90 apr. J.-C., il fut l’enseignant de Rabbi Ismaël (p. 6). Il est l’auteur réputé du Sepher ha Bahir cabalistique. ↩︎
30:2 l’École. Littéralement, le Beth ha Midrash, la salle de cours. ↩︎
30:3 nature. Donc Bartenora, littéralement « lieu ». Cela signifie peut-être seulement « occasion ». ↩︎
30:4 à travers moi. Par une fausse explication, dont d’autres érudits peuvent rire, heureux de mon erreur, et ainsi pécher. ↩︎
30:5 mon sort. Ma vocation de fidèle de l’École. La prière et l’action de grâce sont données dans la Guemara, 28b. ↩︎
30:6 l’abstrait. Le mot (mê’eyn) signifie proprement « après l’apparition de », mais il est utilisé ici presque comme un substantif indépendant, « une ressemblance de », « une paraphrase », « un résumé » (voir Levy, Neuh. u. Chald. Wörterbuch, 1883, iii. 640). ↩︎
30:7 R. Joshua. B. a R. Aqiba. Mais cela peut être dû à la similitude des paroles attribuées à ce dernier dans T. III. 3. « R. Joshua » dans la Mishna est R. Joshua ben Chananiah, un enseignant de mishna de la deuxième génération, c. 90-130 apr. J.-C. « J’ai dit, je me fiche p. 31 si mon sort est comme celui de Joshua ben Chananja : après la dernière destruction, il gagnait son pain en fabriquant des aiguilles, mais dans sa jeunesse, il avait été chanteur sur les marches du Temple, et avait un souvenir de ce qui était, avant que la gloire ne s’en aille » (« George Eliot », Daniel Deronda, e. XL., 1876, iii. 179). ↩︎
31:2 le résumé des Dix-huit. S’il se souvient des Dix-huit sans difficulté, qu’il les prie en entier. ↩︎
31:3 une portion fixe. c’est-à-dire avec une limite de temps et de matière à ne pas dépasser. ↩︎
31:4 Jér. 317. ↩︎
32:1 la coupe. Bu la veille du sabbat avant le repas (Laible). ↩︎
32:2 _tourner son visage_e. c’est-à-dire vers Jérusalem et le Temple. ↩︎
33:4 il le récite—pendant son voyage. ↩︎
33:5 dans la congrégation locale. Pas seulement. La raison semble être que le service de la synagogue était conçu sur le modèle du service du Temple. Voir Staerk, p. 21. ↩︎
33:6 le Maître (haRab). B a ha-chakamim, la Majorité. ↩︎
33:7 en son nom. Vraisemblablement de R. Eleazar. ↩︎
33:8 Il lui suffit d’avoir pris part aux prières de la congrégation. ↩︎
34 : 1 SA, p. 51, sq. ↩︎
34:2 SA, p. 50. ↩︎
34:3 La 16e ou 17e Bénédiction. SA, pp. 49 sq. Staerk, pp. 54, 18. ↩︎
34:4 la Hoda’ah. La deuxième des trois dernières bénédictions, c’est-à-dire la 17e ou la 18e, ainsi appelée du premier mot Modim, « nous reconnaissons » (SA, p. 51). ↩︎
34:5 sept. « Les trois premiers et les trois derniers des Dix-huit, et un spécial au milieu » (Laible). Voir Abrahams sur SA, p. 159. ↩︎
34:6 Cf. SA, pages 50 et 140. ↩︎