M. IV. 1; T. III. 1-3. Les trois temps de la prière | Page de titre | T. III. 22-25. Matière supplémentaire |
M.V. 1. Les hommes ne se tiennent [1] debout pour prier qu’avec solennité. [2] Les pieux d’autrefois avaient l’habitude d’attendre une heure et de prier ensuite, afin de pouvoir diriger leur intention vers Dieu. [3] Si le Roi [4] le salue, qu’il ne lui rende pas la pareille
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M.salutation. Et même si un serpent [5] tournait autour de son talon, il ne devrait pas s’arrêter.
T. III. 4. Ben Azzai dit : Quiconque souffre physiquement à cause de son savoir [6] est un signe favorable ; si son savoir est à cause de son corps, c’est un mauvais signe. Quiconque est perturbé mentalement à cause de son savoir est un signe favorable ; et quiconque est perturbé mentalement, [7] est un mauvais signe. Celui qui prie doit diriger son intention vers elle. Abba Saül [8] dit : La Memoria technica [9] de la Prière est : « Quand Tu diriges leur cœur, Tu feras entendre Ton oreille_. » [10]
5. R. Judah a dit : Quand R. Aqiba priait avec la congrégation, il avait l’habitude de raccourcir [ses prières, en se dépêchant] devant eux tous ; quand il priait tout seul, si un homme le laissait de ce côté (de la pièce), il revenait et le trouvait de l’autre côté, à cause des inclinations et des prosternations qu’il avait l’habitude de faire. [11]
6. Peut-être un homme devrait-il prier toute la journée ? Il a clairement dit à propos de Daniel : « trois fois par jour il était à genoux », [12] etc. Peut-être était-ce à partir du moment où il est entré en captivité ? Il est expressément dit : « comme il le faisait auparavant. » Peut-être devrait-on le dire assez fort pour l’entendre ? Il l’a clairement dit à [ p. 37 ] le cas d’Anne : « Or Anne, elle parlait dans son cœur, [13] etc. Peut-être devrions-nous les inclure tous (les Dix-huit) en une seule séance ? Il a expressément déclaré dans le cas de David : « Soir, matin et midi », [14] etc. « Soir », c’est-à-dire la prière du soir ; « matin », c’est-à-dire la prière du matin ; « midi », c’est-à-dire la prière de l’après-midi (Minchah). Peut-être devrait-on demander ce dont on a besoin et ensuite partir (sans dire la bénédiction) ? Il a expressément déclaré dans le cas de Salomon : « écouter le cri et la prière », [15] « crier », c’est-à-dire chanter (en louange), et c’est pourquoi il dit : « Criez à haute voix, vous les justes, dans le Seigneur », [16] etc. Nous ne disons rien après « Vrai et sûr », [17] mais nous disons des choses après la Prière, même s’il s’agit de l’Ordre de la Confession du Jour des Expiations. [18]
14. L’aveugle, et quiconque est incapable de déterminer la direction dans laquelle il regarde, dirige ses pensées vers Dieu [19] et prie ; car il est dit : « et ils prieront vers l’Éternel. » [20]
15. Ceux qui se tiennent hors de la Terre Sainte, tournent leur attention vers le pays d’Israël et prient ; car il est dit : « Et ils prient vers l’Éternel, en direction de leur pays, [21] que tu as choisi. » Ceux qui se tiennent dans le pays d’Israël, tournent leur attention vers Jérusalem et prient ; car il est dit : « Et ils prient vers cette ville. » [22]
16. Ceux qui se tiennent à Jérusalem, tournent leur intention vers le sanctuaire et prient ; car il est dit : « et ils prient vers ce lieu. » [23] a S’ils se trouvent debout au nord [du temple], leurs visages doivent être tournés vers le sud, s’ils se tiennent au sud, leurs visages doivent être tournés vers le nord, s’ils se tiennent à l’est, leurs visages doivent être tournés vers l’ouest, s’ils se tiennent à l’ouest, leurs visages doivent être tournés vers l’est, et ainsi tout Israël se trouve à prier vers un seul endroit.
17. Un homme ne peut se tenir debout sur un lit, ni sur un siège, ni sur un banc, pour prier, car il ne peut y avoir de position élevée devant Dieu ; [24] car il est dit : « Du fond des abîmes, ils crient vers toi, ô Éternel ! » [25] S’il est vieux ou malade, voici, alors cela est permis. [26]
20. Supposons qu’un homme soit debout et prie dans un camp [27] ou sur une route ouverte, voici, il évite un âne, un ânesse ou un vendeur de pots ; [28] il ne s’arrête pas [dans sa prière]. On dit de Rabbi Chanina ben Dosa, qu’il était debout et priait, et qu’un 'arod [29] le mordit, et il ne s’arrêta pas. Ses disciples allèrent et le trouvèrent mort à l’entrée de son trou. Ils dirent : Malheur à l’homme mordu par un 'arod ; [mais] malheur à l’'arod qui a mordu ben Dosa.
21. Nous ne nous levons pas pour prier immédiatement après une conversation, ni après un rire, ni après une frivolité, ni après un bavardage, mais après un discours savant.
Ainsi, un homme ne devrait pas quitter son compagnon immédiatement après une conversation, un rire, un bavardage ou une frivolité, mais après un discours savant. C’est ce que nous constatons chez les prophètes d’autrefois [30] : ils terminaient leurs paroles par des louanges et des supplications. [31]
M.V. 2. Ils font mention [32] des pouvoirs des pluies M. [33] dans la [Bénédiction de] la résurrection des morts, [34] et ils demandent des pluies dans la Bénédiction des années [35] et [ils ajoutent] la Habdalah [36] dans « Toi qui donnes gracieusement la connaissance. » [37] R. Aqiba avait l’habitude de dire : On la dit (la Habdalah) comme une quatrième bénédiction à part entière. R. Eliezer avait l’habitude de dire : Avec la Hoda’ah. [38]
T. III. 9. S’il n’a pas fait mention de la puissance des pluies dans la Bénédiction de la Résurrection des morts, et n’a pas demandé les pluies dans la Bénédiction des années, il doit être renvoyé.
S’il n’a pas dit la Habdalah à « Toi qui donnes gracieusement la connaissance », il la dit sur la [ p. 40 ] coupe. 1 S’il ne l’a pas dit [là], il doit être renvoyé.
R. José dit : Celui aussi qui n’a pas fait mention de l’alliance dans l’action de grâces pour la terre 2 doit être renvoyé.
M.V. 3. Celui qui dit : « Sur un nid d’oiseau [39] s’étendent tes miséricordes », et « Que ton nom soit rappelé pour le bien », [40] et « Nous louons, nous louons », [41] doit être arrêté. Quant à celui qui passe devant l’Arche [42] et commet une erreur, qu’un autre passe à sa place. Qu’il ne décline pas [quand on lui demande de dire des prières à ce moment-là]]. Où commence-t-il ? Au début de la bénédiction où il [le premier] a commis l’erreur.
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M.4. Celui 1 qui passe devant l’Arche ne doit pas répondre « Amen » après les prêtres 2 [de peur d’être] distrait. S’il n’y a pas de prêtre, il ne doit pas lever les mains [pour bénir]. Mais s’il est sûr qu’en levant les mains 3 [pour bénir] il pourra retourner à sa prière, il lui est permis de le faire.
5. Celui qui prie et commet une erreur est de mauvais augure. Et s’il est le représentant de la congrégation [43], c’est de mauvais augure pour ceux qui lui demandent de les représenter, car le représentant d’un homme est comme lui-même. [44] On raconte que R. Chanina b. Dosa priait sur les malades en disant : « L’un vivra, l’autre mourra. » Ils lui dirent : « D’où sais-tu cela ? » Il leur répondit : « Si ma prière est fluide [45] dans ma bouche, je sais qu’il est malade. »
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M.man] est accepté, et sinon je sais qu’il est rejeté.
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35:3 SA, p. 238. ↩︎
35:4 stand. c’est-à-dire dire les Dix-huit (cf. pp. 4 sq.). ↩︎
35:5 avec solennité. L’expression est littéralement « avec lourdeur de tête », c’est-à-dire en la courbant, mais l’expression est probablement ici purement métaphorique, par opposition à « légèreté de tête », c’est-à-dire irrévérence, cf. T. III. 21 (p. 38). Elle n’est pas très éloignée de l’expression « les pauvres en esprit » (Matt. 53). ↩︎
35:6 Dieu. Litt. : le Lieu (p. 29). B a « leur Père qui est aux cieux ». ↩︎
35:7 le Roi. Un Israélite, car il faut répondre à un roi païen, par crainte des conséquences (Bartenora). ↩︎
36:1 un serpent. Un serpent ordinaire, qui ne mord généralement pas. Mais dans le cas d’une vipère ou d’un scorpion, qui mordent et tuent certainement, il devrait s’arrêter (Bartenora). ↩︎
36:2 apprentissage. Litt. : « sagesse », et ainsi de suite tout au long de cette section. ↩︎
36:3 esprit. da’ath, peut-être constitution. ↩︎
36:4 Abba Saül. De la troisième génération d’enseignants de la Mishna, vers 130-160 apr. J.-C. ↩︎
36:5 mémoires techniques. Litt. : « signe ». ↩︎
36:6 Ps. 1017. ↩︎
36:7 La section montre le sérieux avec lequel le grand enseignant a prié. ↩︎
36:8 Dan. 610. Les phrases dans le cas de Daniel, Anne, David, Salomon sont littéralement « dans Daniel », etc., et sont peut-être du même type que sur p. 79. ↩︎
37:1 1 Sam. 113. ↩︎
37:2 Ps. 5517. ↩︎
37:3 1 Rois 828. ↩︎
37:4 Ps. 331. ↩︎
37:6 Après la Prière (Tephillah), des variations sérieuses peuvent commencer, à l’exclusion des variations mineures dans la Tephillah elle-même. ↩︎
37:7 Dieu. Lit. : « le Lieu ». ↩︎
37:8 1 Rois 844. ↩︎
37:9 leur pays. Non mentionné verbalement dans 1 Rois 844. ↩︎
37:10 Encore une fois, ce n’est pas verbalement correct. ↩︎
37:11 cet endroit. Ce n’est pas non plus verbalement exact. ↩︎
38:1 = le Lieu, et ainsi, souvent. ↩︎
38:2 Ps. 1301. ↩︎
38:3 Sur cette section, voir « Le Messie hébreu-chrétien », p. 237. ↩︎
38:4 camp. στρατεία. ↩︎
38:5 un vendeur de pots (qaddar). Mais la correction de Kahan dans Laible en qarrar, ou plutôt qârār (chariot) peut être acceptée. ↩︎
38:6 an 'arod. Habituellement un âne sauvage, mais ici il s’agit manifestement d’une espèce de serpent venimeux. L’histoire apparaît également dans TJV 1. (p. 9a), mais de manière assez différente dans T. B. 33a. ↩︎
39:1 les prophètes d’autrefois. Littéralement « les premiers prophètes », mais ce terme technique désignant les livres de Josué, des Juges, de Samuel et des Rois est difficilement applicable ici. ↩︎
39:2 Pour le principe, comparez la direction des Massorètes de répéter Isa. 6623 après le ver. 24. ↩︎
39:3 faire mention de. Contrairement à la pétition directe, voir note 5. ↩︎
39:4 les pouvoirs des pluies. Littéralement, mais l’expression évoque les manifestations de la puissance divine par l’envoi de la pluie. ↩︎
39:5 la résurrection des morts. Les mots « Tu fais souffler le vent et tomber la pluie » sont insérés dans la deuxième bénédiction des Dix-huit pendant les mois d’hiver (SA, p. 44). ↩︎
39:6 les années. La demande de pluie est utilisée dans la neuvième bénédiction du 4 décembre au premier jour de la Pâque (SA, p. 47). ↩︎
39:7 la Habdalah. Une courte bénédiction à la fin du sabbat. Voir Staerk, p. 26 ; cf. SA, pp. 216 sq., Jewish Encyclopedia, vi. pp. 118-121. ↩︎
39:8 connaissance. La quatrième Bénédiction (SA, p. 46). ↩︎
40:2 _l’action de grâce pour la terre_d. Dans la bénédiction après le repas, SA, p. 280. Le texte d’Erfurt est agrammatical, mais celui de Vienne et le texte ordinaire disent « qui n’a pas fait mention de l’alliance dans la bénédiction pour la terre ». L’alliance est « ce que tu as scellé dans notre chair ». ↩︎
40:3 Sur un nid d’oiseau. Deut. 227. La prière continuerait ainsi : « Aie pitié de nous ». Mais cela implique que Deut. 227 a été rapporté pour manifester la miséricorde divine. Il n’en fut rien. Car sinon, Dieu n’aurait pas permis que des oiseaux et des bêtes soient tués. Ce passage doit être accepté comme un décret divin, sans que nous l’utilisions à cette fin (Tosaphoth Yom Tob). Il est possible, les cas suivants étant liés à des opinions hérétiques, que le souvenir de Matthieu 1029 ait également eu une certaine influence. ↩︎
40:4 Pour le bien, etc. Cela semble nier que le mal soit permis par Dieu aussi bien que le bien. ↩︎
40:5 Nous louons, nous louons. Deux fois. Le locuteur peut faire référence à plus d’un principe divin (cf. la mishna suivante et M. IX. 8 (5), p. 87, et l’argument courant en faveur de la Trinité tiré du triple emploi du mot « Saint » dans Isa. vi. 3). ↩︎
41:3 ses mains. Littéralement « ses paumes », peut-être les paumes des mains étaient-elles levées vers l’assemblée. ↩︎
41:4 le représentant de la congrégation (shliach tsibbur). Dans ses fonctions pour l’occasion ; ce n’était pas une fonction permanente (Elbogen, p. 488). ↩︎
41:5 comme lui-même. Cf. Matt. 1040. Voir mon Manuel des preuves chrétiennes pour le peuple juif, §§ 339 sq. ↩︎