T. III. 22-25. Matière supplémentaire | Page de titre | M. VII. 1-2 ; T. V, 10. Qui peut être invité à prendre part aux repas de l'autel de bénédiction |
M.VI. 1. Quelle est la forme de la bénédiction sur les fruits ? [1] Sur les fruits des arbres, on dit : « Toi qui crées le fruit de l’arbre » ; à l’exception du vin, car sur le vin, il dit : « Toi qui crées le fruit de la vigne ». Sur les fruits de la terre, il dit : « Toi qui crées le fruit du sol » ; à l’exception d’un morceau de pain, car sur un morceau de pain, il dit : « Toi qui fais sortir le pain de la terre ». Sur les légumes, il dit : « Toi
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M.qui crées les fruits de la terre.« R. Judah avait l’habitude de dire : »Toi qui crées différentes sortes d’herbes.”
2. Si quelqu’un a prononcé la bénédiction sur les fruits des arbres : « Toi qui crées les fruits de la terre » [2], il a rempli son obligation. Quant aux fruits de la terre, « Toi qui crées les fruits des arbres », il ne l’a pas accomplie. [3] Et s’il a prononcé la bénédiction sur tous : « Par la parole de qui toutes choses existent », il l’a accomplie. [4]
3. Sur tout ce qui n’a pas poussé hors de la terre [par exemple la nourriture animale], il dit : « Par la parole de qui toutes choses existent. » Sur le vinaigre, et sur les sauterelles, [5], et sur les fruits verts [tombés], il dit : « Par la parole de qui toutes choses existent. » [6] R. Judah dit : Tout ce qui appartient à une espèce qui a à voir avec une malédiction [7] ne doit pas avoir de bénédiction prononcée sur lui.
4. Si un homme a devant lui plusieurs sortes de fruits, R. Judah dit : Si parmi eux il y en a une des sept sortes, il dit la bénédiction sur elle. [8]
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M.[le paragraphe continue] Mais la Majorité dit : Il dit la Bénédiction sur celui d’entre eux qu’il veut.
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T. IV. 1. Que nul ne goûte à quoi que ce soit avant d’avoir prononcé une bénédiction, car il est dit : « Au Seigneur est la terre et ce qu’elle contient, le monde et ceux qui l’habitent. » [9] Celui qui profite de ce monde sans bénédiction, voilà qu’il a escroqué (le Seigneur), [10] à tel point qu’enfin tous les commandements lui sont déliés. [11] Que nul ne fasse usage de son visage, de ses mains et de ses pieds, si ce n’est pour honorer son Maître, car il est dit : « Le Seigneur a tout fait selon son propre dessein. » [12]
2. Dans le cas du miel de dattes, du cidre et du vinaigre fabriqués à partir de raisins tardifs, nous disons des bénédictions sur eux de la même manière que nous disons des bénédictions sur la saumure (cornichon). [13]
3. Dans le cas du vin pur, ils récitent la bénédiction : « Toi qui crées le fruit de l’arbre » [14] et en prennent pour se laver les mains. Si on y a mis de l’eau, ils récitent la bénédiction : « Toi qui crées le fruit de la vigne », et ils n’en prennent pas pour se laver les mains. Ce sont les paroles de Rabbi Eliezer. Mais la majorité dit : pur ou mélangé ne font qu’un. [15] Ils récitent la bénédiction : « Toi qui crées le fruit de la vigne », et ils n’en prennent pas pour se laver les mains.
4. S’ils lui ont apporté différentes sortes de desserts, il prononce la bénédiction sur eux : « Toi qui crées différentes sortes de friandises. » [16] Sur les graines [17], il dit : « Toi qui crées différentes sortes de graines. » Et sur les herbes, il dit : « Toi qui crées différentes sortes d’herbes. » Et sur les légumes, il dit : « Toi qui crées les fruits de la terre. » R. Judah dit : « Béni soit Celui qui fait produire la terre par sa parole. » R. Meir dit : Même s’il a vu le morceau de pain et dit : « Béni soit Celui qui a créé ce morceau de pain ; qu’il est beau ! » — c’est sa bénédiction. [18]
5. S’il a vu des figues et a dit : « Béni soit Celui qui a créé ces figues ! Qu’elles sont belles ! » — c’est leur Bénédiction. Rabbi José dit : Quiconque modifie la formule de la Majorité dans une Bénédiction n’a pas rempli son obligation. Rabbi Judah dit : Si une chose est modifiée par rapport à son état naturel, et que l’on modifie ensuite la Bénédiction, on a rempli son obligation. [19]
6. Celui qui mâche des grains de blé prononce la bénédiction sur eux : « Qui crées différentes sortes de semences ». S’il les a cuits ou bouillis, lorsque les grains restent distincts, il prononce la bénédiction sur eux : « Qui tires le pain de la terre », [20] et (après le repas) il prononce trois bénédictions sur eux. [21] Si les grains ne restent pas distincts, il prononce la bénédiction sur eux : « Qui crées différentes sortes d’aliments », et il prononce une seule bénédiction après eux. 1
7. Celui qui mâche du riz 2 prononce la bénédiction sur lui : « Qui crée différentes sortes de graines ». S’il l’a cuit ou bouilli, tant que les grains restent distincts, il prononce la bénédiction sur eux : « Qui crée différentes sortes d’aliments », et ne prononce aucune bénédiction après. C’est le principe général : pour tout ce qui commence par « Qui fait sortir le pain », on prononce trois bénédictions après.
M.VI. 5. Si un homme a dit la bénédiction sur le vin servi avant le repas, il laisse libre le vin servi après le repas. [22] S’il a dit la bénédiction sur le hors-d’œuvre servi avant le repas, il laisse libre le hors-d’œuvre servi après le repas. S’il a dit la bénédiction sur le morceau de pain, il laisse libre le hors-d’œuvre ; s’il l’a dit sur les hors-d’œuvre [23], il ne laisse pas libre le morceau de pain. L’école de Shammaï dit : ni rien de ce qui est cuit dans la marmite. [24]
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M.6. Si les hommes sont déjà assis [25], chacun dit la bénédiction pour lui-même. S’ils sont allongés [sur leurs divans pour manger], on la dit pour tous. [26] Si du vin leur arrive au milieu du repas, chacun dit la bénédiction pour lui-même. [27] Si après le repas, on la dit pour tous. Et on la dit sur les épices posées sur les braises, [28] même si les épices ne sont apportées qu’après le festin. [29]
T. IV. 8. Comment se déroule le festin ? Les convives entrent et s’assoient sur des bancs et des chaises jusqu’à ce qu’ils soient tous entrés. Lorsqu’ils sont tous entrés et qu’on leur donne de l’eau [30] pour les mains, chacun se lave une main. Après avoir mélangé la coupe, chacun dit la bénédiction pour lui-même. Lorsque les hors-d’œuvre ont été apportés, chacun dit la bénédiction pour lui-même.
S’ils sont montés [31] et se sont allongés, et qu’on leur donne de l’eau pour les mains, bien qu’il se lave une main [avant], il se lave [maintenant] les deux mains. Quand la coupe est mélangée pour eux, bien qu’il ait dit la bénédiction sur la première, il en dit une [à nouveau] sur la seconde. Quand les hors-d’œuvre ont été apportés, bien qu’il ait dit la bénédiction sur la première, il en dit une [à nouveau] sur la seconde, et une seule personne la dit pour tous. Celui qui vient après trois hors-d’œuvre n’est pas autorisé à entrer.
9. Rabban Siméon ben Gamaliel dit : C’était une grande coutume à Jérusalem ; une serviette était étendue sur le haut de la porte ; pendant tout le temps où la serviette était étendue, les invités pouvaient entrer ; lorsque la serviette était retirée, les invités n’étaient pas autorisés à entrer.
10. Il y avait encore une autre coutume à Jérusalem : on confiait le repas à un cuisinier. Si quelque chose dans le repas était défectueux, on le condamnait à une amende. Tout devait être pour l’honneur de l’hôte et pour l’honneur des invités.
11. La règle d’un festin est la suivante : si l’on sort pour se soulager, on se lave une main ; si l’on va parler à son compagnon et qu’on interrompt le repas, on se lave les deux mains. [32] Où va-t-il se laver ? Il vient s’allonger à sa place, se lave, s’essuie les mains, [33] et rend la serviette aux convives.
12. On demanda à Ben Zoma : « Pourquoi, lorsque le vin est servi au milieu d’un repas, chacun récite-t-il la bénédiction pour lui-même ? » Il leur répondit : « Parce que le gosier n’est pas vide. » [34]
13. Si on leur apporte du riz et du vin, on dit une [ p. 50 ] bénédiction sur le riz et on laisse le vin libre ; [35] si on leur apporte des radis et des dattes vertes, on dit une bénédiction sur les radis et on laisse les dattes vertes libre. [36]
V. 5. Quel est l’ordre des inclinaisons ? Lorsqu’il y a deux lits, l’aîné [37] s’incline à la tête du premier, et le second à côté de lui, en dessous de lui ; [38] et lorsqu’il y a trois lits, l’aîné s’incline à la tête de celui du milieu, le second à côté de lui, au-dessus de lui, et le troisième à côté de lui, en dessous de lui. Ils continuent ainsi à les disposer.
6. L’ordre du lavage des mains : comment est-il organisé ? Jusqu’à cinq personnes, on commence par l’aîné ; à partir de cinq, on commence par le plus jeune.
L’ordre de préparation de la coupe : comment est-il organisé ? Au milieu du repas, on commence par l’aîné ; et après le repas, on commence par celui qui prononce la bénédiction. Si ce dernier souhaite attribuer cet honneur à son maître, ou à quelqu’un de plus âgé que lui, il lui est permis de le faire.
7. Deux personnes s’attendent l’une l’autre à un plat ; [39] mais trois n’attendent pas. [40] Celui qui prononce la bénédiction tend la main le premier [pour prendre la nourriture]. S’il désire attribuer cet honneur à son maître, ou à quelqu’un de plus âgé que lui, il lui est permis de le faire.
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8. Un homme ne doit pas prendre une bouchée d’un morceau et le remettre ensuite dans le plat, par crainte d’une infection.
9. Un homme ne peut pas boire une coupe et la donner à son compagnon, car le goût des hommes diffère. [41]
M.VI. 7. Si on lui apporte d’abord de la sauce salée [42] et un morceau de pain, il prononce la bénédiction sur la sauce salée et laisse le morceau de pain libre, car le morceau de pain l’accompagne. Voici la règle générale : pour tout ce qui constitue l’aliment principal, accompagné d’autres aliments, on prononce la bénédiction sur l’aliment principal et laisse l’accompagnement libre.
T. IV. 14. Dans le cas du poisson salé et d’un morceau de pain, on dit une bénédiction sur le poisson salé et on laisse le morceau libre. R. Chananiah ben Gamaliel dit : Dans le cas d’un morceau de pain qui vient en premier, avant le repas, et d’un morceau de pain qui accompagne le poisson salé après le repas, une bénédiction est requise avant et après.
Rabban Siméon ben Gamaliel dit : « Les morceaux de pain sont un excellent signe pour les invités. Tant que les invités voient les morceaux, ils savent que quelque chose d’autre les suit ; [43] lorsqu’ils voient une miche entière et des haricots, ils savent que rien d’autre ne les suit. »
15. Nous récitons [44] la bénédiction sur le grain le plus fin. Comment ? Dans le cas d’un pain entier de farine lesbienne [45] et d’un pain entier de
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Du terroir ? On dit la bénédiction sur toute la miche de blé. Dans le cas d’un morceau de blé et d’une miche entière de blé du terroir ? On dit la bénédiction sur toute la miche de blé du terroir. S’il y a du pain de froment et du pain d’orge ? On dit la bénédiction sur le froment. S’il y a un morceau de froment et une miche entière d’orge ? On dit la bénédiction sur le morceau de froment. S’il y a du pain d’orge et du pain d’épeautre ? On dit la bénédiction sur le pain d’orge. Mais l’épeautre n’est-il pas supérieur à l’orge ? Oui, mais l’orge est l’une des sept espèces, et l’épeautre ne l’est pas. Voici le principe général : dans le cas de tout ce qui est l’une des sept espèces ou une sorte de blé. Rabban Gamaliel dit : On dit trois bénédictions après cela ; et la majorité dit : Une seule bénédiction.
Il y a un incident dans la vie de Rabban Gamaliel et de quelques anciens, alors qu’ils étaient à table à Jéricho. Des dattes séchées [46] leur furent apportées. Rabban Aqiba se hâta de prononcer une bénédiction après cela. Rabban Gamaliel lui dit : Aqiba, pourquoi mets-tu ta tête entre des partis opposés ? [47] Il lui dit : Rabbi, tu nous as appris à pencher vers le plus grand nombre ; bien que tu le dises, la règle est conforme aux paroles du plus grand nombre. [48]
R. Judah dit au nom de Rabban Gamaliel : Dans le cas de tout ce qui est l’un des sept
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et n’est pas une sorte de blé, et dans le cas du blé qui n’est pas transformé en pain, Rabban Gamaliel dit qu’un homme prononce trois bénédictions après cela, et la majorité dit : Une bénédiction. Dans le cas de tout ce qui n’est pas une des sept espèces, et n’est pas une sorte de blé, Rabban Gamaliel dit : Une bénédiction, et la majorité dit : Un homme ne prononce aucune bénédiction du tout.
16. Il y a un incident dans la vie de R. Tarphon, qui était assis à l’ombre d’un colombier un après-midi de sabbat. Un seau d’eau froide lui fut apporté. R. Tarphon dit à ses disciples : « De quelle manière celui qui boit de l’eau pour étancher sa soif doit-il dire la bénédiction ? » Ses disciples lui dirent : « Enseigne-nous, ô notre Rabbi. » Il leur dit : « Toi qui crées les âmes et ce dont elles ont besoin. » Il leur dit : « Veux-tu que je discute de cela ? » Ils lui dirent : « Enseigne-nous. » Il leur dit : « Ils s’assirent pour manger du pain, levèrent les yeux et regardèrent, et voici, une troupe itinérante d’Ismaélites », [49] etc. Mais n’est-ce pas la coutume des Arabes de ne porter que des peaux odoriférantes et de la résine ? Mais [nous lisons] qu’ils plaçaient ce juste [50] parmi leurs objets précieux. [51] Or, voici que ces paroles rendent l’argument du moindre au plus grand : Si cela s’est produit à un moment où les justes étaient sous la colère de Dieu, et où la miséricorde leur a été accordée, combien plus au temps de sa miséricorde !
17. De même, « Ils s’approchèrent et les emportèrent dans leurs manteaux », [52] etc. Et ces paroles ne donnent-elles pas un argument mineur au plus grand ? Si, au moment de la colère de Dieu contre les justes, la miséricorde leur est manifestée, à combien plus forte raison au moment où il a pitié d’eux ! Comme cette expression que tu trouves dite : [53] « Le lion n’avait pas mangé le cadavre, ni déchiré l’âne. » [54] Et voici, ces paroles donnent un argument mineur au plus grand. Si, au moment de la colère de Dieu contre les justes, la miséricorde leur est manifestée, à combien plus forte raison au moment où il a pitié d’eux ! Il leur dit : Dois-je discuter ? Ils dirent : Enseigne-nous, ô notre Maître. Il leur dit : Pourquoi Juda a-t-il mérité la royauté ? Ils lui dirent : [55] Parce qu’il a fait une confession [56] au sujet de Tamar.
18. Il y a un incident concernant quatre anciens qui étaient assis sous le portique de R. Josué. Il s’agissait d’Éléazar ben Mattaï, de Chananiah ben Chakinaï, de Siméon ben Azzaï et de Siméon le Thémanite. [57] Ils étaient préoccupés par ce que R. Aqiba leur avait enseigné : Pourquoi Juda méritait-il la royauté ? Parce qu’il avait fait une confession au sujet de Tamar. Ils ajoutèrent d’eux-mêmes : « Les sages racontent l’histoire de leurs pères, et ne l’ont pas cachée ; à qui seul le pays a été donné, et aucun étranger n’est passé parmi eux. » [58] Il [59] leur dit : Quoi ! Une récompense est-elle donnée pour la transgression ? [60] Mais [61] pourquoi Juda méritait-il la royauté ? Parce qu’il a délivré son frère de la mort, car il est dit : « Et Juda dit à ses frères : Quel profit y a-t-il ? Venez, et vendons-le aux Ismaélites, et que notre main ne soit pas sur lui. » [62] Il [63] leur dit : Il suffit à la délivrance que la vente soit expiatoire. [64]
Mais pourquoi Juda méritait-il le royaume ? À cause de son humilité. Car il est dit : « Maintenant donc, je te prie, laisse ton serviteur rester à la place du jeune homme », [65] etc. Saül lui-même ne méritait le royaume que grâce à son humilité, car il est dit : « De peur que mon père ne cesse de s’occuper des ânes et ne s’inquiète de nous », [66] etc. Il considérait son serviteur comme lui-même. Mais Samuel n’en fit pas autant, mais dit : « Voici, ton père a abandonné le soin des ânes et s’inquiète de vous, disant : Que ferai-je pour mon fils ? » [67] Et lorsqu’il fuyait la principauté, que dit-elle ? « Ils demandèrent encore à l’Éternel : Y a-t-il encore un homme qui vienne ici ? Il dit : » [68] etc. Il [69] leur dit : Mais il n’était pas garant, et le but d’être garant est de s’affranchir de toute caution. [70] Mais pourquoi Juda méritait-il le royaume ? Parce qu’il sanctifia le nom de Dieu sur la mer. Car lorsque les tribus arrivèrent et se tinrent au bord de la mer, l’une dit : Je descends le premier, et l’autre dit : Je descends le premier. La tribu de Juda se hâta de descendre la première et sanctifia le nom de Dieu sur la mer. Et à propos de ce temps-là, il est dit : « Sauve-moi, ô Dieu, car les eaux sont entrées dans mon âme. Je m’enfonce dans une boue profonde », [71] etc., et ainsi il est dit : « Quand Israël sortit d’Égypte, la maison de Jacob d’un peuple à la langue étrangère ; Juda devint son sanctuaire, Israël sa domination. » [72] Juda, parce qu’il sanctifia le nom de Dieu à la mer : c’est pourquoi Israël devint sa domination, c’est-à-dire celle de Juda.
19. Si, pendant le repas, ils se sont déplacés pour reconduire une mariée à la maison, [73] et y ont laissé, [au repas], ne serait-ce qu’un vieillard ou un malade, il n’est pas nécessaire qu’ils récitent une bénédiction dans un ordre irrégulier ; [74] et, à leur retour, il n’est pas nécessaire qu’ils la récitent comme au début. S’ils n’ont laissé personne, même un vieillard ou un malade, il est nécessaire qu’ils récitent une bénédiction dans un ordre irrégulier, et à leur retour, il est nécessaire qu’ils la récitent comme au début.
20. Si le maître de maison est à table et mange, [75] et que son compagnon l’appelle pour lui parler, il n’est pas nécessaire de dire une bénédiction dans un ordre irrégulier, et à son retour, il n’est pas nécessaire de la dire comme au début. S’il s’éloigne [volontairement et pour un certain temps], il est nécessaire de dire une bénédiction dans un ordre irrégulier, et à son retour, il est nécessaire de la dire comme au début.
21. Dans le cas des ouvriers qui cueillent des figues, coupent des dattes ou cueillent des olives, bien qu’ils en cassent et en mangent à plusieurs reprises (une partie de ce qu’ils cueillent), il n’est pas nécessaire qu’ils récitent la bénédiction dans un ordre irrégulier, et à leur retour, il n’est pas nécessaire qu’ils récitent la bénédiction comme au début. S’ils se retirent, il est nécessaire qu’ils récitent la bénédiction dans un ordre irrégulier, et à leur retour, il est nécessaire qu’ils récitent la bénédiction comme au début.
VI. 8. Si quelqu’un a mangé des figues, du raisin et des grenades, il récite trois bénédictions 1 sur eux. 2 C’est l’avis de Rabban Gamaliel. Mais la majorité dit : une seule bénédiction, qui en résume trois. Rabbi Aqiba dit : même s’il mange un potage de légumes, il récite trois bénédictions sur lui. Et celui qui boit de l’eau pour étancher sa soif dit la bénédiction : « Car tout est venu à l’existence par sa parole. » 3 Rabbi Tarphon dit : « Toi qui crées les âmes et leurs besoins. » 4
T. V. 1. Un homme ne mange pas la veille du sabbat, à partir de l’après-midi [76], afin d’entrer dans le sabbat avec désir. Voici les paroles de R. Judah. R. Jose dit : Il continue à manger jusqu’à la tombée de la nuit.
2. On rapporte un incident concernant Rabban Siméon ben Gamaliel, Rabban Juda et Rabban José : ils étaient à table à Accho, et le jour saint approchait. [77] Rabban Siméon ben Gamaliel dit à Rabban José : « Partons pour le sabbat. » [78] Il lui dit : « Chaque jour, tu préfères mes paroles de Juda, et maintenant tu préfères les paroles de Juda aux miennes ! » « Va-t-il même forcer la reine à entrer dans la maison avec moi ? » [79]
Il lui dit : « Si c’est le cas, ne nous arrêtons pas. Peut-être que vous deux déciderez de la Règle en Israël. » [80] Ils disent qu’ils ne partirent pas de là avant d’avoir décidé de la Règle selon [81] les paroles de Rabbi José.
3. Si des invités sont à table près du maître de maison, et que le jour saint est déjà avancé, ils se dirigent vers la salle de conférence avec l’obscurité, [82] et, à leur retour, ils leur préparent la coupe, en récitant dessus la sanctification du jour. [83] Telles sont les paroles de Rabbi Judah. Rabbi José dit : Chacun mange jusqu’à la tombée de la nuit. [84]
4. Quand la première coupe est préparée pour lui (le maître de maison), il récite dessus la bénédiction après le repas, et fait mention de la bénédiction [ p. 59 ] du sabbat dans la bénédiction après le repas. Et à la seconde [coupe], il récite dessus la sanctification du jour.
T. III. 22-25. Matière supplémentaire | Page de titre | M. VII. 1-2 ; T. V, 10. Qui peut être invité à prendre part aux repas de l'autel de bénédiction |
43:3 David . . . Jérusalem. Ainsi le texte palestinien et le texte commun du n° 14 (SA, p. 49). Mais David n’est pas mentionné dans le meilleur texte de la forme babylonienne. ↩︎
43:4 Sur la grâce aux repas, avant et après, voir SA, pp. 278-286. La grâce avant les repas était très courte (SA, p. 278), celle après était élaborée et les règles qui suivent font référence à ses variantes. ↩︎
44:1 Le sol. Au lieu de « l’arbre » SA, p. 290. ↩︎
44:2 il ne l’a pas accompli. Un arbre est en droit de se trouver sous les choses qui poussent du sol, et la Bénédiction peut donc passer. Mais un légume n’est pas un arbre, et l’appeler ainsi dans une Bénédiction gâche la Bénédiction. ↩︎
44:3 SA, p. 290. Car cela rend gloire à Celui à qui cela est dû. L’expression « par la parole de qui » pourrait sous-tendre Jean 13. ↩︎
44:4 sauterelles. Matthieu 34. ↩︎
44:5 existent. Certains manuscrits (pas B.) ajoutent : « sur le lait, sur le fromage et sur les œufs, « par la parole de qui », etc. » ↩︎
44:6 une malédiction. À cause de la corruption comme dans le cas du vinaigre (de vin), des fruits tombés, du fromage, ou en étant des symboles de destruction comme dans le cas des sauterelles (Joël 21-11). ↩︎
44:7 c’est-à-dire la Bénédiction qui correspond à l’une des sept sortes (voir p. 57) qu’il choisit. ↩︎
45:1 Ps. 241. ↩︎
45:2 frauded (le SEIGNEUR). Le verbe ma’al suggère Lév. 515. ↩︎
45:3 délié pour lui. Un devoir négligé conduit à un mépris total de la Loi. Cf. Jacq. 210. Pour « délié », cf. Matthieu 519. ↩︎
45:4 Prov. 164. ↩︎
45:5 saumure (cornichon). Le mot latin muries est utilisé. Pour la bénédiction, ils doivent être traités comme des liqueurs, et non comme des fruits. ↩︎
45:6 le fruit de l’arbre. Le vin pur n’était généralement pas bu ; il ne devait donc pas avoir la même bénédiction que le vin mélangé à de l’eau. Cf. p. 64. ↩︎
45:7 sont tous un. Parce que tous deux sont issus de la vigne. ↩︎
46:1 Pas verbalement dans SA, et donc avec la plupart des bénédictions de cette section. ↩︎
46:2 les graines. Nourriture, autre que le pain, préparée à partir de l’une des « cinq espèces de céréales » (blé, orge, seigle, avoine et épeautre (cf. SA, p. 287). Cf. infra, pp. 47, 53. ↩︎
46:3 c’est sa Bénédiction. Il est inutile de répéter la formule habituelle de SA, p. 278. ↩︎
46:4 R. Judah admet que R. Jose a raison si les figues ne sont pas cuites, mais pas autrement. ↩︎
46:5 hors de la terre. SA, p. 278. ↩︎
47:2 riz. Pas une des « sept » espèces (voir p. 53), ni des cinq graines (voir p. 46). ↩︎
47:3 laisse… aller libre. Littéralement « il exempte le vin qui suit le repas », et ainsi de suite dans cette phrase. La présente règle ne concerne que les sabbats et les jours de fête, où un homme, lorsqu’il dit la bénédiction sur le vin avant le repas, a l’intention de prendre du vin également après le repas (Bartenora). ↩︎
47:4 les hors-d’œuvres_._ Le pluriel suggère qu’il peut y en avoir plus d’un. ↩︎
47:5 ni rien de ce qui est cuit dans la marmite. Comme le gruau. ↩︎
48:1 déjà assis. c’est-à-dire sans aucune intention préalable de prendre un repas ensemble. Ils étaient assis, pour ainsi dire, par hasard, et non dans l’ordre habituel des repas pris ensemble. ↩︎
48:2 Car ils sont manifestement d’une même compagnie. ↩︎
48:3 pour lui-même. La bouche des autres n’est peut-être pas vide, et ils ne peuvent pas dire Amen en toute sécurité. Il se peut aussi qu’ils ne soient pas attentifs. La réponse est attribuée à Ben Zoma dans T. IV. 12. ↩︎
48:4 épices mises sur les braises. Pour adoucir la pièce après le repas, ou en l’honneur des invités (Krauss, i, 238, 690 ; iii. 63). Cf. infra, p. 68. ↩︎
48:5 après la fête. Lorsque la bénédiction finale aura déjà été dite. ↩︎
48:6 on donne de l’eau. Le texte de Zuckermandel (MS. d’Erfurt), et non le MS. de Vienne ou le texte ordinaire, comporte deux termes pour cela (wnāthalu wnāthnu). ↩︎
48:7 S’ils sont montés à l’étage, c’est-à-dire dans la salle à manger spéciale. Cf. la « chambre haute » (ἀνάγαιον) de la Dernière Cène (Marc 1415, parallèle Luc 2212). ↩︎
49:1 les deux mains. Une longue absence donne presque l’impression de recommencer le repas. ↩︎
49:2 sèche ses mains. C’est ce à quoi on s’attend, mais le texte de Zuckermandel et le texte courant (ce dernier entre parenthèses) disent whi.tpiach, ce qui signifie généralement « et mouille ses mains ». Mais cela pourrait peut-être signifier « et frappe des mains », c’est-à-dire pour les sécher. ↩︎
50:1 laisse le vin libre. Il est traité comme une sauce pour le riz. ↩︎
50:2 laisse les dattes vertes libres. De même, elles sont traitées comme condiments pour les radis. ↩︎
50:3 l’aîné. La position aux repas est déterminée par l’âge, mais dans l’amphithéâtre ou au tribunal, par le savoir. Voir Krauss, iii. 45, où l’on trouve également une image d’un ancien modèle de repas, reproduite d’après Benzinger. ↩︎
50:4 au-dessous de lui. Les personnes étaient inclinées sur le côté gauche afin que leur main droite soit libre. « En-dessous » signifie donc à droite, « au-dessus » à gauche. Dans Jean 1323, 25, saint Jean lui-même était à la droite de Notre Seigneur, et peut-être saint Pierre à sa gauche. ↩︎
50:5 Deux attendent. Sans doute parce qu’étant moins de trois, ils ne peuvent former une communauté religieuse (voir infra, pp. 59, 62, 63) et chacun est égal à l’autre. ↩︎
50:6 trois n’attendent pas. Ils forment une compagnie et ont un chef, qui s’aide lui-même en premier. ↩︎
51:1 le goût des hommes diffère. Ainsi Krauss, iii. 53, 264. ↩︎
51:2 relish salée. Après avoir mangé beaucoup de fruits sucrés – « fruits de Génésareth », T. B. 44a – pour prévenir la faiblesse de l’estomac. ↩︎
51:3 après eux. Car les morceaux de pain servaient de cuillères. ↩︎
51:4 _Nous disons. Quand des pains de différentes sortes sont placés devant nous. ↩︎
51:5 une miche entière de farine lesbienne (shlêma shel glusqin). Au vu des expressions suivantes, glusqin est la matière et représente une farine fine d’une marque particulière. Jastrow (p. 246b) dit qu’il équivaut à p. 52 « lesbienne », précédé d’une gutturale. Mais dans la forme, le lien avec κόλλιξ, κολλίκιον, un petit pain épais, est plus probable. Dans ce dernier cas, l’implication classique selon laquelle κόλλιξ était un petit pain fait de gros grains ne s’applique pas au terme lorsqu’il est hébraïsé. Voir Krauss, i. 105, 472. ↩︎
52:1 Dattes séchées. (Kôthbôth.) Voir Krauss, ii. 246. ↩︎
52:2 ta tête entre les partis opposés : c’est-à-dire pourquoi s’écarter de la règle établie ? ↩︎
52:3 Aqiba soutient que bien que Gamaliel et ses compagnons aient affirmé que trois bénédictions auraient dû être dites, ce n’était pas l’opinion de la véritable majorité des érudits. ↩︎
53:1 Gen. 3725. Le passage continue : « vinrent de Galaad, avec leurs chameaux portant des aromates, du baume et de la myrrhe. » ↩︎
53:2 cet homme juste. Cf. Sagesse 105 sq.; et peut-être 2 Pi. 28. ↩︎
53:3 Les paroles de R. Tarphon s’arrêtent ici (voir Bacher, Ag. Tann. I. 354 n. 3). Il explique comment Dieu donne aux personnes ce dont elles ont besoin. ↩︎
53:4 Lev. 105 Le manuscrit d’Erfurt dit : « et ils les approchèrent », wayqārbūm, mais cela peut difficilement être exact. ↩︎
54:1 tu trouves qu’il est dit. Littéralement, « tu dis ». Mais il s’agit d’une expression technique utilisée pour une déduction supplémentaire tirée d’un nouveau passage. Voir Bacher, Terminologie, I. 76. ↩︎
54:2 1 Rois 1328. ↩︎
54:3 Ils lui dirent. Bacher, Ag. Tann. I. 354, n. 5, omettrait ces mots, parce que Tarphon donne naturellement la réponse. ↩︎
54:4 il fit confession. (Hodah.) La même racine que Juda. ↩︎
54:5 Sur ces quatre contemporains (c. 100-130 après J.-C.), voir Bacher, Ag. Tann. I. pp. 352-354. ↩︎
54:7 He. À savoir R. Aqiba, ou peut-être R. Tarphon, § 16. ↩︎
54:8 pour transgression. Malgré la citation de Job, la confession du péché de Juda pourrait mériter le pardon de son péché, mais pas une récompense. ↩︎
54:9 Mais. Introduisant une nouvelle question dans l’argumentation, et ainsi dans le reste de la section. Cf. Matt. 118 sq. ↩︎
55:3 pour la vente. Et ne mérite donc pas la bénédiction supplémentaire du royaume. ↩︎
55:4 Gen. 4433. ↩︎
55:5 1 Sam. 95. ↩︎
55:6 Sam. 102. ↩︎
55:7 Ibid. ver. 22, qui dit : « Et l’Éternel répondit : Voici, il s’est caché parmi les étoffes. » ↩︎
55:9 de la caution. Par conséquent, aucune autre récompense n’est attendue. ↩︎
55:10 Ps. 691 sq. ↩︎
56:1 Ps. 1141 sq. ↩︎
56:2 raccompagner une mariée chez elle. C’était un acte si méritoire que l’étude de la Torah pouvait être interrompue pour le faire. Voir Krauss, ii. 39. ↩︎
56:3 dans un ordre irrégulier. (lmiphrea’.) Parce qu’il devrait être dit après le repas complet, et (s’il est dit), il est en fait suivi d’une nouvelle bénédiction comme au début. La présence d’un vieillard ou d’un malade prolonge le repas jusqu’au retour des autres. Dans M. II. 4 (3), il est question de réciter les portions du Shma’ dans un ordre irrégulier (supra, p. 16). ↩︎
57:4 Ibid. ↩︎
57:5 l’après-midi (ha minchah), soit. vers 15h30 Vide supra, p. 28. ↩︎
58:1 et le jour saint approcha. Littéralement, « et l’argile devint sainte sur eux », c’est-à-dire que le sabbat commença, car les ténèbres vinrent. ↩︎
58:2 Laissons de côté le sabbat. Car ce repas appartient à la semaine ; honorons le sabbat en en commençant un nouveau. ↩︎
58:3 Esther 78. ↩︎
58:4 la Règle en Israël. Ou peut-être, selon le manuscrit de Vienne et TJ Pesachim 37 b, « de peur qu’une Règle ne soit décidée en Israël », d’une manière ou d’une autre. ↩︎
58:5 selon les paroles de R. José. Qu’il n’était pas nécessaire de s’arrêter. ↩︎
58:6 à la salle de conférence. Afin de s’occuper de la Torah au début du sabbat. ↩︎
58:7 la sanctification du jour. À l’origine, ce rite était récité uniquement à la maison, et son usage à la synagogue « découle de la coutume de recevoir et d’héberger les voyageurs dans l’enceinte de la synagogue ; ce rite faisait donc partie du repas offert aux invités communs » (Abrahams on SA, p. 124). Voir aussi Elbogen (p. 111), qui date l’observance à la synagogue des premiers maîtres de la Guemara à Babylone (vers 200 apr. J.-C.). ↩︎