M. VI. 1-4; T. IV. 1-7. Les formes propres aux différents aliments | Page de titre | M. VIII. 1; T. VI. 1, III. 8. Points de discorde entre les écoles de Shammai et de Hillel : l'ordre des bénédictions |
. M.VII. 1. Trois personnes qui ont mangé ensemble sont tenues de donner une invitation. [^364] Mais [dans le cas de celui qui mange] Dmai [1] et les premières dîmes sur lesquelles leur contribution a été prélevée, [2] et les secondes dîmes [3] et les choses consacrées [4] qui ont été rachetées, [5] et le serviteur qui mange jusqu’à une olive, et le Cuthéen (Samaritain) - on ne donne pas une telle invitation [6] à leur égard.
2 (1). Mais quant à celui qui mange du Tebel, [7] et des premières dîmes dont la part des prêtres n’a pas été prélevée, et des secondes dîmes et des choses consacrées [ p. 60 ] qui n’ont pas été rachetées, même si le serviteur mange moins qu’une olive, et l’étranger [8] — on ne fait aucune invitation à leur égard.
T. V. 10. Si quelqu’un est serviteur de deux, voici, il mange avec eux ; [9] s’il est serviteur de trois, il ne mange pas avec eux jusqu’à ce qu’ils le lui permettent. [10]
M.VII. 3 (2). Les femmes, les esclaves et les petits enfants [11] ne sont pas invités à réciter la bénédiction. Quel est le moindre aliment qui justifie l’invitation ? Pas moins de la taille d’une olive. R. Judah dit pas moins de la taille d’un œuf.
T. V. 14. Tous sont tenus de dire la bénédiction après le repas : prêtres, Lévites, Israélites, prosélytes, esclaves, affranchis, prêtres illégitimes, [12] Néthiniens, bâtards, eunuques des hommes, eunuques de naissance, [13] et eunuques de toute espèce. [14] Tous sont tenus de dire la bénédiction et peuvent en libérer la majorité. [15] Les personnes de sexe incertain ou double [ p. 61 ] sont tenues de dire la bénédiction, mais ne peuvent en libérer la majorité.
13. Celui qui est de double sexe libère quelqu’un comme lui de son obligation, mais personne d’autre ; celui qui est de sexe incertain ne libère ni l’un ni l’autre.
16. Celui qui est à moitié esclave et à moitié libre de naissance ne libère ni quelqu’un de son genre ni aucun autre de ses obligations.
17. Les femmes, les esclaves et les enfants ne libèrent pas la majorité de leur obligation. [Pourtant] en fait, ils disent : [16] Une femme dit la bénédiction pour son mari, un fils pour son père, un esclave pour son maître.
18. Un enfant qui peut manger n’importe quoi de la taille d’une olive est inclus dans l’invitation à dire la bénédiction, mais celui qui ne peut rien manger de la taille d’une olive n’est pas inclus. Nous n’insistons pas sur la précision avec un enfant, qu’il dise « Bénissons » ou « Béni soit-il ». Nous ne le prenons pas en compte pour cela, mais les précisiens le prennent en compte pour cela.
20. Rabban Siméon ben Gamaliel dit : S’ils sont montés et se sont mis à table, et qu’il trempe ses mains (dans le plat) avec eux, bien qu’il n’ait pas mangé avec eux [de grain] même pas une olive, voici, ceux-ci l’invitent. [17]
11. Si une douce saveur lui vient au milieu du repas, on dit la bénédiction sur le repas et on laisse passer la douce saveur.
12. R. Mona [18] dit au nom de R. Judah, Un morceau de pain qui accompagne le dessert après la nourriture nécessite une bénédiction avant et après lui.
13. La première eau (pour se laver avant le repas) est une question de choix ; la seconde [19] (après le repas) est une question d’obligation. Dans le cas de la première eau, si l’on veut s’en passer, on s’en passe ; mais dans le cas de la seconde eau, si l’on veut s’en passer, on ne s’en passe pas.
M.VII. 4 (3). Comment l’invitation est-elle formulée ? [20] S’il y a trois personnes, on dit : « Bénissons. » [21] S’il y en a trois en plus de celui qui parle, il dit : « Béni soit-il. » [22] S’il y en a dix, il dit : « Bénissons notre Dieu. » S’il y en a dix en plus de celui qui parle, il dit : « Béni soit-il. » Peu importe qu’il y ait dix ou dix myriades. [23]
5 (3 suite.). Dans le cas de cent, il dit : « Bénissons l’Éternel, notre Dieu. » Dans le cas de cent, en plus de celui qui parle, il dit : « Béni soit-il. » Dans le cas de mille, ils disent : « Bénissons l’Éternel, notre Dieu, le Dieu d’Israël, le Dieu des armées. » 1
Dans le cas d’une myriade de personnes en plus de l’orateur, il dit : « Béni soit-il. » Selon la formulation de sa bénédiction 2, ils répondent également après lui : « Béni soit l’Éternel, notre Dieu, le Dieu d’Israël, le Dieu des armées, qui siège entre les chérubins pour le repas que nous avons mangé. »
R. José, le Galiléen, dit : Selon le nombre de l’assemblée, ils formulent la bénédiction, car il est dit : « Par les assemblées, bénissez Dieu le Seigneur, depuis la source d’Israël. » 3
6 (3 suite.). R. Aqiba dit : Comment le trouvons-nous dans la synagogue ? 4 Qu’il y en ait beaucoup ou peu, c’est tout un ; ils disent : « Bénissez l’Éternel. » R. Ismaël dit : « Bénissez l’Éternel, qui est béni. » 5
7. (4 cont.). Trois personnes ayant mangé ensemble ne peuvent se séparer. [24] De même pour quatre ou [ p. 64 ] cinq. S’ils sont six, ils peuvent être divisés, et ainsi de suite jusqu’à dix. [25] Mais pas dix avant d’être vingt.
T. V. 19. Dans le cas de vingt personnes, elles sont divisées en deux groupes, à condition qu’il n’y en ait aucune parmi elles qui se soit séparée de l’invitation. [26]
M.VII. 8 (5). S’il y a deux groupes qui mangent dans une même maison, et que certains d’entre eux peuvent voir les autres, voici, ils se réunissent pour s’inviter à dire la bénédiction. Sinon, ils s’invitent chacun à leur tour.
On ne dit pas la bénédiction sur le vin avant d’y avoir mis de l’eau. C’est l’avis de Rabbi Éliézer. [27] Mais la majorité dit : On dit la bénédiction.
M. VI. 1-4; T. IV. 1-7. Les formes propres aux différents aliments | Page de titre | M. VIII. 1; T. VI. 1, III. 8. Points de discorde entre les écoles de Shammai et de Hillel : l'ordre des bénédictions |
59:1 donner une invitation. L’un des présents doit inviter les deux autres à se joindre à lui pour une bénédiction à la fin du repas. SA, p. 279, avec la note d’Abrahams ; vide supra, p. 50. ↩︎
59:2 Dmai. Littéralement, « soupçon » ou « discussion ». Fruits dont on soupçonne qu’ils ont été dîmés ou non. Le troisième traité de la Mishna traite de ce sujet et porte ce titre. Pour l’obligation de la dîme, voir Lév. 2730. ↩︎
59:3 Premières dîmes sur lesquelles leur contribution a été prélevée. Pour la contribution, voir Nombres 1519-21 et la note de Driver sur Deutéronome 126. On dit qu’elle variait du soixantième au quarantième de la totalité des produits non dîmés. Le reste était dîmé. ↩︎
59:4 Deuxième Dîme, Num. 1826. La Deuxième Dîme était prélevée sur le reste après la Première Dîme. ↩︎
59:5 choses consacrées. Comme par exemple, Premiers-nés, Lév. 2726 sq. ↩︎
59:6 qui ont été rachetés. Ceci se réfère aux deux derniers cas, car ce n’est que s’ils étaient rachetés qu’ils pouvaient être consommés. Le rachat s’effectuait en donnant la valeur de la chose plus un cinquième de cette valeur, Lév. 2713, 31. ↩︎
59:7 on ne donne pas une telle invitation. B omet la négative, et à juste titre, compte tenu de la clause suivante. ↩︎
59:8 Tebel. Nourriture dont aucune contribution ou dîme n’a été prélevée. ↩︎
60:1 l’étranger. Ni Juif ni Samaritain. ↩︎
60:2 il mange avec eux. Il fait office de troisième personne, permettant ainsi de donner l’invitation formelle. Il est entendu qu’il est juif. ↩︎
60:3 jusqu’à ce qu’ils lui en donnent la permission. Car sa présence n’est pas nécessaire. ↩︎
60:5 prêtres de naissance illégitime (chālālim), par exemple les fils d’un prêtre qui avait épousé une veuve. ↩︎
60:6 Cf. Matthieu 1912. ↩︎
60:7 La langue est celle de Deut. 231. ↩︎
60:8 peut libérer . . . de l’obligation. Par l’un d’eux prononçant la bénédiction au nom de ceux qui sont présents. ↩︎
61:1 ils disent. c’est-à-dire Ceci est la règle. ↩︎
61:2 ceux-ci l’invitent, à savoir, à dire la bénédiction après le repas. ↩︎
61:3 R. Mona. Son nom habituel, semble-t-il, est Mana. Il s’agit manifestement d’un maître de mishna de la quatrième génération, vers 160-200 apr. J.-C. ↩︎
61:4 La première eau… la seconde. Ces expressions deviennent des expressions techniques pour le lavage rituel avant et après les repas, et la p. 62 apparaît dans le proverbe : « [L’omission de] la première eau fait manger du porc [car l’hôte pense que l’on est un Gentil], et [l’omission de] la seconde eau commet un meurtre », c’est-à-dire qu’un devoir négligé entraîne la commission d’un péché grave, mais relativement mineur, et un second la commission d’un péché grave. Le proverbe est résumé et illustré dans TB Yoma, 83 b. ↩︎
62:1 Comment l’invitation est-elle formulée ? Les formules sont essentiellement les mêmes que dans SA, p. 279. Voir aussi les notes d’Abrahams. ↩︎
62:2 « Bénissons ». Observez la gradation. Ici, aucun nom n’est mentionné, car dix à eux seuls constituent une assemblée pleinement religieuse ; là où il y en a dix, « notre Dieu » ; là où il y en a cent, « l’Éternel notre Dieu » ; là où il y en a mille, « l’Éternel notre Dieu, le Dieu d’Israël, le Dieu des armées » ; là où il y en a une myriade, on ajoute « habitant entre les chérubins ». ↩︎
62:3 Béni soit-Il. B a « Bénissez-vous » partout où « Béni soit-Il » apparaît dans cette mishna et la suivante (dans C.). ↩︎
63:5 La Halaka (Règle) suit R. Ishmael (Bartenora). ↩︎
63:6 séparer. En deux ou plusieurs divisions, pour dire le bénédicité après le repas. Car trois est le nombre le plus petit pour une compagnie religieuse. Par conséquent, quatre ou cinq ne peuvent être divisés. Cf. p. 50. ↩︎
64:1 dix. Car dix est aussi une compagnie. C’est pourquoi les nombres de onze à dix-neuf ne peuvent pas être divisés. ↩︎
64:2 de l’invitation. En ayant déjà dit la bénédiction pour lui-même. ↩︎