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La relation entre les deux documents ici traduits, les Berakoth de la Mishna et les Berakoth du Tosephta (à proprement parler, Tosephatha, « ajouts »), s’inscrit dans la question plus vaste et plus complexe de la relation entre la Mishna et le Tosephta en général. Elle a fait l’objet de nombreuses discussions et requiert une enquête bien plus approfondie que celle que l’auteur a pu mener, ainsi que des connaissances bien plus vastes que celles qu’il possède, pour justifier son verdict indépendant.
Les principales théories (outre la théorie très compliquée [p. xv] de Lauterbach dans l’Encyclopédie juive (s.v. Tosephta) basée sur la supposition que R. Aqiba a fait deux résumés de la Loi orale, l’un finalement appelé Mishna, l’autre Tosephta), sont les suivantes :
i. La Tosephta est la Mishna exposée dans la Guemara palestinienne (« le Talmud de Jérusalem »), notre Mishna étant apparue plus tard à Babylone. [1]
ii. La Tosephta représente pour la plupart les parties de la « Mishna » de R. Meir, qui ont été découpées par la suite et sont maintenant conservées avec quelques modifications et ajouts. [2]
iii. Notre Mishna a été écrite, pour l’essentiel, telle qu’elle est aujourd’hui, vers 200 apr. J.-C. par Rabbi Judah, qui s’est servi de recueils antérieurs d’enseignement oral, notamment celui de Rabbi Meir (vers 150 apr. J.-C.), sur la base du recueil de Rabbi Aqiba (vers 130 apr. J.-C.). La Tosephta présuppose notre Mishna et l’éclaire, et a été écrite peu après elle.
L’auteur actuel croit que la dernière théorie est valable pour Berakoth. [3]
Français Tandis que la Tosephta de ce Traité présuppose encore et encore notre Mishna actuelle, par exemple I. 2 [p. xvi] (p. 4), I. 5 (p. 8), II. 8 (p. 18 sq.), II. 11 (p. 22), III. 1 (pp. 28 sq.), et donne continuellement de nouveaux exemples de l’application de ses principes (parfois d’une grande importance, p. ex. pp. 57 sqq., p. 61) ou remplit certaines des discussions, il n’apporte jamais de matière contradictoire avec lui, ou ne diverge pas de son système. Son arrangement, bien sûr, diffère souvent dans l’ordre de ses détails, mais la Tosephta semble avoir été beaucoup moins utilisée que la Mishna, et la Mishna pourrait bien avoir subi un certain polissage avant de recevoir sa forme actuelle.
On constate que, dans ce volume, un effort a été fait pour organiser la Tosephta de manière à ce que chaque partie corresponde, autant que possible, à chaque Mishna. A. Schwarz, dans son volume cité plus haut (p. xv, note [2:1]), a reconnu l’importance de cette tentative pour une compréhension approfondie de la relation entre les deux documents. Il a étudié cette relation minutieusement pour les traités Sabbath et Erubin, dressant des tableaux montrant le réarrangement de la Tosephta qui en résultait, et imprimant un nouveau texte. Malheureusement, il n’a pas procédé de la sorte pour Berakoth. L’auteur a donc dû se contenter de ce qu’il sait n’être qu’une ébauche et une tentative d’arrangement.
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xv : 1 Zuckermandel, e.g. Gesammelte Aufsätze zur Halachakritik, ii. 48. ↩︎
xv : 2 « dass die Tosifta in ihrem weitaus grössten Theile nichts Anderes, als Elemente aus der Mischnasammlung R. Meir’s enthalte » (A Schwarz, Die Tosifta des Tra tats Sabbath in ihrem Verhältnisse zur Mischna, 1879. 541. ↩︎ ↩︎
xv:3 Consultez Strack, pp. 19, 93, et aussi son article dans le Theologisches Literaturblatt, 1912, p. 482. ↩︎