La méthode de procédure judiciaire dans les affaires capitales | Page de titre | La pendaison et l'élimination définitive du cadavre |
III.—LES QUATRE PEINES CAPITALES
M.VI. I. Une fois le procès terminé, le condamné est amené dehors pour être lapidé. Le lieu de la lapidation se trouvait à l’extérieur du tribunal, car il est écrit : « ENVOYEZ HORS DU CAMP CELUI QUI A MAUDIT. » [^269] Un homme est posté à la porte du tribunal, un mouchoir à la main, et un cavalier est placé à une distance suffisante pour le voir ; de sorte que si quelqu’un dans le tribunal dit : « J’ai quelque chose à plaider pour sa défense », cet homme peut agiter le mouchoir et le cavalier court arrêter le procès. Même si le condamné dit : « J’ai quelque chose à plaider pour ma propre défense », il doit être ramené, peut-être quatre ou cinq fois, à condition que son plaidoyer soit raisonnable ; puis, s’il est acquitté, il est libéré ; sinon, il est de nouveau emmené dehors pour être lapidé. Un héraut le précéda (en criant) : « N., fils de N., va être lapidé, pour avoir commis telle faute. N. et N. sont ses témoins. Que celui qui sait quelque chose pour sa défense vienne et insiste. »
[ p. 88 ]
M.2. À dix coudées du lieu de la lapidation, ils lui dirent : « Confesse-toi ! Car c’est la coutume de tous ceux qui vont à la mort de se confesser ; et quiconque confesse a une part dans le monde à venir ; car c’est ce que nous constatons dans le cas d’Acan. » Josué lui dit : Mon fils, rends gloire à l’Éternel, le Dieu d’Israël, et confesse-toi à lui ; et dis-moi maintenant ce que tu as fait ; ne me le cache pas. Acan répondit à Josué : En vérité, j’ai péché contre l’Éternel, le Dieu d’Israël, et j’ai fait ceci et cela. [^270] D’où savons-nous que sa confession a expié son crime ? Il est écrit : Et Josué dit : Pourquoi nous as-tu troublés ? L’Éternel te troublera aujourd’hui. [^271];—aujourd’hui tu seras troublé, mais tu ne seras pas troublé dans le temps à venir.
S’il ne sait pas se confesser, on lui dit de dire : « Que ma mort soit l’expiation de tous mes péchés. » Selon Rabbi Jehuda, s’il se sait condamné à tort, il dit : « Que ma mort soit l’expiation de tous mes péchés, sauf celui-ci. » Mais il lui fut répondu : « Si c’était le cas, chacun le dirait pour se disculper. »
3. À quatre coudées du lieu de la lapidation, le criminel est dévêtu. Un homme doit être couvert devant, et une femme devant et derrière, selon R. Meir ; mais la majorité estime qu’un homme doit être lapidé nu, mais pas une femme.
4_a_. La chute depuis le lieu de la lapidation était deux fois [ p. 89 ] la hauteur d’un homme. [1] L’un des témoins pousse le criminel par derrière, de sorte qu’il tombe face contre terre. Il est ensuite retourné sur le dos. S’il meurt de cette chute, cela suffit. Sinon, [2] le second témoin prend la pierre et la laisse tomber sur son cœur. Si cela cause la mort, cela suffit ; sinon, il est lapidé par toute l’assemblée d’Israël, car il est écrit : La main des témoins se portera d’abord contre lui pour le faire mourir, puis la main de tout le peuple. [3]
T. IX. 5. Ceux qui sont mis à mort par le tribunal ont une part dans le monde à venir, car ils confessent tous leurs péchés. À dix coudées du lieu de la lapidation, on dit au condamné : « Confesse ! » Il arriva à un homme qui allait être lapidé que, lorsqu’on lui ordonna de se confesser, il dit : « Que ma mort soit une expiation pour tous mes péchés ! Si j’ai fait cela, qu’il ne me soit pas pardonné, et que le tribunal d’Israël soit innocent. » Lorsque cela fut rapporté aux juges, leurs yeux ruisselèrent de larmes, mais ils dirent : « Il est impossible de lui accorder un sursis, car alors l’affaire ne finirait pas ; mais son sang est suspendu au cou de ses témoins. »
Et (comme montrant qu’Acan a une part dans le monde à venir) il est écrit : ET LES FILS DE ZERAH SONT ZIMRI ET ÉTHAN ET HÉMAN ET CALCOL ET DARDA, [4] CINQ D’EUX EN TOUT [5] ; et nous ne pouvons pas comprendre comment ils sont (encore) cinq [ p. 90 ] en tout, si ce n’est que le passage enseigne que même Acan [6] est avec eux dans le monde à venir.
6_a_. À quatre coudées du lieu de la lapidation, ils lui ôtèrent ses vêtements. Ils couvrirent un homme partiellement devant, et une femme devant et derrière, car une femme est toute nue, ainsi que Rabbi Jehuda qui parla au nom de Rabbi Éliézer ; [7] mais la majorité estime qu’un homme est lapidé nu, mais pas une femme.
La chute depuis le lieu de la lapidation était deux fois plus grande que celle d’un homme, ou trois fois plus grande si l’on inclut la taille de l’homme lui-même. R. Shimeon dit : « Il y avait là une pierre si lourde qu’il fallait deux hommes pour la soulever ; on la prenait et la laissait tomber sur le cœur du condamné afin d’accomplir la loi de la lapidation. »
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87:1 Lév. 24. 14. ↩︎
88:1 Josué 7. 19 et suiv. ↩︎
88:2 Josué 7. 25. ↩︎
89:1 Cf. Luc 4. 29. ↩︎
89:2 C omet « le deuxième témoin ». RNP insère : « il prend la pierre et la laisse tomber sur son cœur. Si cela cause la mort, c’est suffisant ; sinon… Notez que, selon Tosefta et aussi Guemara (45a), les pierres nécessitent deux hommes. ↩︎
89:3 Deut. 17. 7. ↩︎
89:4 Dara dans 1 Chron. 2. 6. ↩︎